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 Cherid, Jean-Pierre

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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptySam 7 Aoû 2021 - 21:18


(page 121)

"Le contact avec Andrés, qui était un maillon essentiel de la structure du GAL, se faisait par l'intermédiaire de Navascués ou d'un sergent de la Guardia Civil de la caserne d'Irun. Ce sergent avait livré 30 kilos de "goma-2" à Jean Pierre Cherid, un explosif qui est resté toute une nuit dans une discothèque d'Irun.

Le sergent était la personne qui a ordonné et organisé l'enlèvement de Segundo Marey, ainsi que la mort de Peru et Stein, en nous fournissant des armes et des explosifs à de nombreuses reprises", a souligné Aceña par la suite.

Le sergent en question entretenait, selon la déclaration de Fernández Aceña, une relation étroite avec Giuseppe Calzona, un fasciste italien qui avait été très actif au sein du Bataillon basque espagnol. Calzona et le sergent faisaient partie d'un groupe d'amis composé du commissaire adjoint de la police Losé Amedo, de l'ancien légionnaire Pedro Sánchez, d'un homme vivant alors à Hondarribia, Carlos Gastón, et, bien sûr, de Víctor Manuel Navascués.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 16:22


(page 132)

Les coups ont dû être si violents que le frère se souvient qu'il s'est rendu à l'hôpital de Carabanchel, où il a été transféré, avec une minerve. À cette occasion, il est resté à l'intérieur pendant environ un an et demi. Sa relation avec l'héroïne a dû commencer à cette époque. Le frère a entendu sa mère lui dire à plusieurs reprises qu'elle avait entendu parler de la défonce de Mikel par les geôliers.

De Carabanchel, Escaleras s'est rendu directement chez sa cousine Mari Carmen, la sœur aînée de Teresa, la femme de Cherid. Jean Pierre, d'ailleurs, devait être impliqué dans le commerce des machines à sous à l'époque. Escaleras était initialement son assistant dans cette histoire. Puis vint autre chose. Mais le frère affirme que la famille a tout ignoré et que Mikel passait chez Cherid à Donostia les week-ends et à Noël. Le garçon a encore l'image vive de plusieurs repas dans le quartier de La Paz, chez les beaux-parents de Cherid.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 16:36


(page 192)

"Pendant qu'il était impliqué dans la sale guerre, Azcona a rencontré la crème de la crème de la pègre. L'une des personnes avec lesquelles il se vante d'être ami est Pedro Sanchez, El Legionario, qui sera plus tard empoisonné au sein du cartel. Il a également entretenu une relation étroite avec Jean Pierre Cherid. C'est Luis Gomez Azcona lui-même qui lui a fourni, sur ordre d'Alvarez, l'explosif qui allait mettre fin à sa vie lorsqu'il a essayé de le placer dans une voiture pour attaquer des membres de l'ETA à Miarritze. Ce fait a créé une certaine suspicion entre Azcona et Alvarez, surtout lorsque l'informateur a demandé que la veuve soit indemnisée. Alvarez a refusé catégoriquement. La situation tendue a atteint un tel niveau que Gomez Azcona a demandé à plusieurs reprises la protection du délégué du gouvernement dans la Communauté autonome de Navarre, Luis Roldan. Mais Roldan n'a pas accepté et des menaces ont été échangées entre les deux. Deux mois plus tard, Azcona a été abattu.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 16:45


https://elpais.com/noticias/jean-pierre-cherid/

notamment:

https://elpais.com/diario/1998/09/05/espana/904946410_850215.html

LA GUERRA SUCIA

Cherid fue el hilo conductor de los atentados contra ETA desde el franquismo a los socialistas

05 SEPT 1998

(traduction)

LA GUERRE SALE

Cherid était le fil conducteur des attaques contre l'ETA, du régime franquiste aux socialistes.

Le 19 mars 1984, l'explosion d'une voiture secoue le centre de Biarritz. Une tête a été retrouvée à 60 mètres de l'endroit où la Renault 18 avec une fausse plaque d'immatriculation avait explosé. Les restes du corps étaient éparpillés sur un demi-kilomètre. Il a fallu plusieurs jours à la police française pour identifier le corps. Il s'agit de Jean-Pierre Cherid, 40 ans, un Français né en Algérie, inscrit comme ancien militant de l'OAS, l'organisation ultranationaliste française qui avait mis de Gaulle en échec. Mais Chérid n'était pas un mercenaire à la retraite. Il a été tué au combat.

Il a été tué par la bombe qu'il tentait de poser dans la voiture d'un militant de l'ETA. Il a fallu un certain temps pour que l'on connaisse l'importance de ce mort, en qui se condense rien de moins que le fil rouge des intrigues de la sale guerre, depuis les affres du franquisme jusqu'au gouvernement socialiste, mais l'importance de ses contacts ne faisait aucun doute : la gendarmerie française a trouvé à côté de la dépouille un annuaire téléphonique avec les numéros du sergent de la Guardia Civil Manuel Pastrana, affecté au Bureau des opérations spéciales du ministère de l'Intérieur, du capitaine de vaisseau Pedro el Marino et d'autres fonctionnaires espagnols. Il possédait également une fausse carte d'identité l'accréditant comme membre du service d'information de la Guardia Civil.

Ces contacts l'ont sans doute aidé à obtenir une libération immédiate lors de la seule occasion où il a été arrêté en Espagne : en avril 1981, après l'explosion de deux engins dans la société Transalpino, où il était employé, et au domicile du nouveau directeur de la société, qui avait renvoyé les mercenaires qu'il couvrait.

Son vrai travail était différent. C'est du moins ce qu'a compris sa veuve qui, après la mort de Cherid, a demandé une pension au ministère espagnol de l'intérieur. Naturellement, pour une mort dans l'exercice de ses fonctions.

Il a toujours travaillé, selon elle, pour les mêmes employeurs, bien qu'il ait utilisé différents noms tout au long de sa carrière : ETA antiterroriste (ATE), Bataillon basque espagnol (BVE) et Groupes antiterroristes de libération (GAL). Jean-Pierre Cherid a été le roi des égouts de 1974 à 1984.

Les recherches menées dans le livre Amedo, el Estado contra ETA, de Ricardo Arqués et Melchor Miralles, concluent que Cherid est entré en contact avec les services d'information de la présidence de Franco après s'être enfui d'une prison française en 1970. Il fait partie de l'ossature du Bataillon basque espagnol avec Ricci et Calzona, deux néofascistes italiens.

Il est impliqué dans l'organisation et, dans certains cas, l'exécution de l'assassinat de plusieurs des dirigeants les plus importants de l'ETA et certainement du plus important d'entre eux, José Miguel Beñarán Ordeñana Argala. Le principal dirigeant de l'ETA était sur le point d'ouvrir un dialogue avec le département de l'intérieur du Conseil général basque, avec l'approbation du ministre de l'intérieur de l'époque, Rodolfo Martín Villa. Logiquement, l'initiative a été contrecarrée.

Cherid a également organisé l'assassinat d'autres dirigeants de l'ETA : José Martín Sagardia, Usurbil, en décembre 1980 ; il a tenté d'assassiner un autre des principaux dirigeants de l'ETA, Eugenio Etxebeste Antxon ; et il a blessé le frère du successeur d'Argala, Ángel Iturbe Abásolo.

On lui attribue également, entre autres, les meurtres qui ont eu lieu dans le bar Hendayais, une attaque à la mitraillette qui a tué deux citoyens français et en a blessé cinq autres en novembre 1980.

Après cela, Jean-Pierre Cherid s'est rendu en Amérique et a assassiné à Caracas un couple de réfugiés basques, Jokin Etxeberria et Esperanza Arana. Après une brève période de trêve, il reprend ses activités sous le nom de GAL et avec le policier José Amedo comme interlocuteur.

Sa première apparition publique, cependant, n'a pas eu lieu à l'occasion d'un attentat contre des membres de l'ETA, mais lors des événements de Montejurra en mai 1976, alors que Manuel Fraga était ministre de l'Intérieur, lorsqu'il est apparu avec d'autres mercenaires dans le but de tirer sur le rassemblement de la branche progressiste du carlisme.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 17:02


https://books.openedition.org/cvz/753?lang=fr#ftn119

cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Cherid10


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 17:26


En Belgique, la société anonyme Transalpino, qui conservait un caractère essentiellement familial (famille Janone) détenait le monopole des transports de jeunes et étudiants par chemins de fer pour les billets BIGE.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 3:20


https://www.moncloa.com/2019/04/08/cherid-guerra-sucia/

Jean Pierre Cherid, el mercenario en el que se resume la guerra sucia

(traduction)

Jean Pierre Cherid, le mercenaire qui résume la sale guerre

Il était l'un des membres de l'OAS français protégés par le régime franquiste.
Il a participé à l'attaque contre le membre de l'ETA Argala, l'un des auteurs de la mort de Carrero Blanco.
Il est mort dans une mystérieuse explosion en 1984, alors qu'il s'apprêtait à quitter son activité en Espagne.

(...)

L'auteure du livre révèle que parmi les personnes avec lesquelles il a travaillé se trouve Yves Guerin-Serac, qui était son professeur et commandant de bataillon des parachutistes en Algérie, et qu'elle lie à de nombreux attentats néofascistes en Europe. Elle le relie au réseau Gladio, la structure clandestine des pays d'Europe occidentale pour empêcher les partis communistes d'accéder au pouvoir, même par les urnes, comme ils craignaient que cela ne se produise en Italie.

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 3:41


A écouter...

https://www.rtve.es/play/audios/emision-en-frances/emission-francais-cherid-oas-biafra-gal-30-08-19/5374975/

ÉMISSION EN FRANÇAIS  

L'autre face du pouvoir (I)
30.08.2019

Ana María Pascual Cuenca est journaliste d'investigation. Elle publie, avec Teresa Rila veuve de J-P Cherid, un ouvrage consacré à ce dernier. Cherid tour à tour parachutiste français, homme de main de l'OAS, mercenaire au Biafra, membre du Gal, mort dans une explosion de voiture qui n'a pas livré tous ses secrets, aura eu une vie des plus romanesque mais, hélas , bien réelle. Ana María Pascual s'interesse, notamment, à ses "amis" : policiers tortionnaires ou ripoux; membres de l'Extrême Droite italienne (Gladio), monde des anciens de l'OAS.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 8:34


Sur Jean-Pierre et André Noël Cherid :


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Agip110

(...)

cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Noel10

_ _ _

(traduction)

Le 14.3.96, le célèbre Francesco ZAFFONI a rapporté, lors de l'exécution déléguée à cet Office, que les opérations contre l'etarra en FRANCE :

"... étaient coordonnées par l'Américain surnommé CASTOR, ainsi appelé pour le toupet qu'il portait, que vous me dites d'identifier avec ce JAY SIMON SALBY, et par un citoyen français dont il était très proche et qui a été arrêté avec lui lors de l'exécution d'un attentat en ALGERIE je reconnais que vous m'avez dit que cette personne s'appelait NOEL CHERID.

Ces deux personnes travaillaient pour une agence de presse de couverture appelée « AGINTER PRESSE ». Matériellement, les opérations ont été menées par un groupe mixte d'Italiens et de Marseillais dirigé par un Italien blond à moustache portant le nom de guerre CARLO. C'était un ami proche de deux Marseillais, dont l'un a explosé alors qu'il piégeait une voiture, je crois en FRANCE... ».

(...)

contact avec DELLE CHIAIE. Au contraire, celui qui opérait en Espagne coïncidait et était constitué par les hommes de l'appartement de AVANGUARDIA NAZIONALE situé dans le Paseo de la Florida, près de celui de POMAR. Et ce sont aussi les mêmes personnes qui ont survécu avec la pizzeria Apuntamiento...".

Il est possible que l'ami marseillais de CARLO qui s'est fait exploser en piégeant une voiture puisse être identifié comme JEAN-PIERRE CHERID, mort dans l'explosion d'une R18 chargée de matières explosives le 19-03-1984 à BIARRITZ. Ces informations sont extraites de la page 280 du livre LES MAITRES ESPIONS de ROGER FALIGOT et REMI KAUFFER publié à PARIS par ROBERT LAFFONT. JEAN-PIERRE CHERID serait le frère d'ANDRE NOEL CHERID et serait en contact depuis 1974 avec le Servicio De Informacion Naval (SEIN) espagnol. Le célèbre CONCUTELLI, au cours d'un entretien d'investigation réalisé le 23.2.93 et rapporté au juge d'instruction sur le feuillet 169/9-3, a déclaré qu'il n'était pas du tout vrai qu'en Espagne ils bénéficiaient de la complicité de la police espagnole mais qu'ils étaient en fait aidés par les services de sécurité de la marine.

JEAN-PIERRE CHERID est également le fondateur, avec un autre Français et un Américain, de l'OATE (Organizzazione Anti-Eta) et a ensuite pris la tête du G.A.L. (GRUPPI ANTITERRORISTI DI LIBERAZIONE).

Le même jour, le célèbre GAETANO ORLANDO a déclaré que CARLO, italien, blond avec une moustache, en ESPAGNE, devait être identifié comme : "...MARIO RICCI...était accompagné d'un citoyen sud-américain et...avec cela...j'ai eu l'occasion de le voir à ASUNCION au PARAGUAY à l'hôtel GUARANY. Je crois que le but de ce voyage était de rencontrer ELIO MASSAGRANDE...".

(...)

Le 03-01-1976, SALBY, ainsi que André Noel CHERID, MEDJEBER MOHANDOU-ISMAIL (alias Claude Pascal ROUSSEAUX), HOUCINE CHERADI, MED HAROUN, LOUNES KACI ont mené une attaque contre la rédaction d'Alger, située à Rue De La Liberte", du quotidien El Moudjahid (Le Combattant)

(...)

Après l'affaire de Londres, LAURENT lui a donné le numéro de téléphone d'un bar à SAN SEBASTIAN pour contacter un certain NACHO, dont le vrai nom est ANDRE NOEL CHERID, et à qui il doit utiliser le nom de

(...)

Au cours d'autres réunions, NACHO prétend avoir fait quatre ans d'emprisonnement à TULLES pour son militantisme à l'O.A.S. et lui raconte l'attentat contre un garagiste algérien, une voiture piégée qui a fait de nombreuses victimes. Son frère JEAN PIERRE CHERID, également militant de l'OAS, passe quelques mois en détention et, pendant la guerre du Biafra, est engagé, comme Jay Simon SALBY, mercenaire sous les ordres du Colonel OJUKWWO (identifié Général OJUKWE qui, le 30/05/201967, avait proclamé la Région Orientale du Nigeria un Etat souverain sous le nom de BIAFRA). A son retour du Biafra, il vend des accessoires pour camions en Espagne.

(...)

NACHO (ANDRÉ NOEL CHERID) ne connaissait pas CYRANO, c'est pourquoi LAURENT lui avait fourni un demi-billet de dix francs à utiliser pour la reconnaissance.

Comme il connaissait CYRANO, il avait remis le demi-billet à NACHO pour qu'en cas d'empêchement il puisse se débrouiller tout seul.

(...)

Il a effectué d'autres opérations avec NACHO, alias ANDRE NOEL CHERID. Ces opérations étaient principalement effectuées à l'aide de bombes. Citation : une attaque contre l'imprimerie Axular à St Jean De Luz en septembre 1975 ; une autre contre l'Editorial du Mouvement Basque à Paris ; une autre contre le BUREAU EUZKADI également à Paris. En novembre 1975, il a réalisé, avec d'autres, le piégeage de la voiture Peugeot 304, de couleur bleue ou verte, du séparatiste basque Domingo Iturbe. Il y avait deux enfants parmi les victimes de l'attaque.

(...)

À la branche spéciale, SALBY est connu sous les alias de JAY SIMON SABLOSKY, JAY SIMON CASTON, AURELIO BURTIN, ANDERSON GREGORIO VILLAGRAN, OCHOA RICARDO PAEZ et OCHOA PAIS.

NOEL CHERID avec ceux de NOEL CHEIF, MARTINEZ JAVIER LUCUMBERI et IGNAZIO TEDESCO.

Par ailleurs, le célèbre VINCIGUERRA, mis en cause devant le juge d'instruction, le 12-02-1992, a représenté le lien entre les attentats de Bonn, Paris et Rome avec celui de Londres, rappelant, après l'échec de celui de Bonn, une conversation avec SERAC se plaignant très haut et fort de l'échec de l'explosion, l'attribuant au manque de détermination des « Italiens habituels ». A tel point que lui-même, pour défendre l'italianité, lui fit remarquer que ce qui s'était passé à Londres s'était passé à Bonn.

(...)

Le 14-03-1996, lors de l'exécution déléguée à cet Office, le célèbre FRANCESCO ZAFFONI a déclaré :

• Le citoyen américain surnommé CASTOR en raison du postiche qu'il portait (PIERLUIGI CONCUTELLI a donné une explication similaire au cours de la non-verbalisation signalée avec la feuille 169 / 31-1 du 17-12-1994 au juge d'instruction), très proche du citoyen français avec qui il a été arrêté en Algérie (NOEL CHERID) à la suite d'un attentat, il a coordonné, pour le compte d'une agence de presse de couverture, dénommée AGINTER PRESSE, les opérations contre etarra en France.

(...)

CASTOR a fréquenté avec assiduité l'appartement d'ELIODORO POMAR à Madrid.

Devant le juge d'instruction, le 22-12-1995, ZAFFONI avait précisé que SALBY et CHERID possédaient une société d'import-export, qui était une couverture, ne fonctionnait pas du tout, et était basée au centre de Madrid, sur le Paseo De La Castellana.

Concernant l'implication de SALBY dans l'opération Pluton, il est rapporté que, mis en cause devant le juge d'instruction, le 02-06-1993, le célèbre VINCIGUERRA a précisé qu'au cours de son séjour à Madrid il avait appris que SALBY-CASTOR avait été désigné par FIDEL CASTRO, dans une émission de radio, comme l'ennemi numéro un de Cuba pour ses activités opérationnelles contre le régime castriste.

(...)

PIERLUIGI CONCUTELLI, mis en cause devant le Juge d'Instruction, le 28/05/201993, a déclaré qu'il considérait SALBY, connu directement à Madrid, comme la C.I.A. dans cette ville. Dans le cadre de l'arrestation de SALBY et CHERID, il a été proposé par SERAC et PIERRE CHERID de saisir et détourner un avion algérien sur la route Bruxelles-Afrique du Nord afin de demander la libération des deux prisonniers. CONCUTELLI a également évoqué l'épisode costaricien évoqué par VINCIGUERRA,

(...)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptySam 14 Aoû 2021 - 16:29


"Argala" = José Miguel Beñarán Ordeñana

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Miguel_Be%C3%B1ar%C3%A1n_Orde%C3%B1ana

_ _ _

https://cf2r.org/historique/operation-ogro-et-assassinat-d-argala-magnicide-deta-et-vengeance-des-services/#_ftnref10

NOTE HISTORIQUE N°36 / FÉVRIER 2013
OPÉRATION OGRO ET ASSASSINAT D’ « ARGALA »

(...)   Dans le commando, apparaissent également des figures nettement plus troubles : Jean-Pierre Chérid (ex-membre de l'OAS et futur chef d'un des commandos des GAL – Grupos Antiterroristas de Liberación – qui séviront bientôt au Pays basque français), José María Boccardo (argentin et membre de l'organisation terroriste Triple A ) et Mario Ricci (néo-fasciste italien, membre d' Avanguardia Nazionale ). Ils forment le second noyau du groupe, celui qui se charge de la préparation de l'attentat, à savoir de localiser et de surveiller « Argala  » . Ils cherchent également plusieurs maisons à Anglet qui puissent servir de « couverture » et de refuge. Le premier noyau du groupe comprend, quant à lui, sept militaires (trois de la Marine, un de l'armée de l'Air, deux de l'Armée de terre, un de la Guardia Civil ) et un civil. Sur un des trois marins, l'un est du SECED, un autre du service de renseignement naval et le dernier du Haut état-major. C'est  l'officier de Marine Pedro Martínez – « Pedro le Marin » – qui se procure les explosifs, qu'il serait allé chercher sur la base américaine de Torrejón ou de Rota ; les Américains n'auraient pas su à quoi ils allaient servir,  à moins qu'ils n'aient fait là à leur ami « Pedro le Marin » une faveur personnelle.

« Argala » est localisé en mai ou juin 1978. Il aurait pu être éliminé avant le 20 décembre. Cependant, le commando tient à la charge symbolique de la commémoration de la date exacte de la mort de Carrero. Mais le 20 décembre 1978, « Argala » ne sort pas de chez lui. Il est malade, au lit avec de la fièvre. Le commando pense avoir été repéré, craint que quelqu'un n'ait parlé. Le groupe est pourtant totalement clandestin et ne compte aucun soutien en France. Il a entièrement autofinancé l'opération et dispose d'armes provenant de Belgique, des Browning achetés à l'endroit même où les etarras se procuraient leurs armes…

Finalement, le 21 décembre, « Argala » sort de sa maison et monte dans sa voiture. La Renault 5 explose   (...)

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _


https://www.eltemps.cat/article/7674/terrorisme-ultradreta-al-servei-de-les-clavegueres-policials

Terrorisme ultradretà al servei de les clavegueres policials

(traduction)

Le terrorisme d’extrême droite au service des égouts de la police

Jean Pierre Cherid, mercenaire, ex-terroriste de l'Organisation de l'armée secrète en Algérie, agent de la guerre brutale contre l'ETA et braqueur d'extrême droite en France, relie les forces de police espagnoles au réseau social fantôme de la CIA pour combattre le communisme

(...)

Aginter Press s’est répandu dans tout le vieux continent. Elle avait son siège en Italie, en France, en Turquie, en Grèce, en Allemagne, en Belgique et en Espagne. « Ils étaient dirigés par des fascistes locaux, où des documents ont été falsifiés, des armes ont été passées en contrebande et des opérations subversives ont été planifiées sous la protection des hautes instances de l’État », explique le journaliste d’investigation dans le livre.

(...)

Le lien entre ce réseau, avec présence sur le territoire espagnol, et le renseignement américain s’est fait par l’intermédiaire du Service d’information de l’État-major et du Service d’information navale de la Marine franquiste, arrière-plan des services secrets espagnols ultérieurs. Bien qu’il ne fasse pas partie del’OTAN, l’amiral Luis Carrero Blanco a établi cette alliance avec la structure fantôme des États-Unis. Le directeur du réseau était le capitaine Juan Manuel Rivera Urruti. Il serait le patron de Cherid. Bien sûr, avant cela, le mercenaire combattait au Biafra au salaire de l’État Français qu’il détestait tant après la décolonisation de l’Algérie.

(...)

L’amitié avec Guerin-Serac a intégré Cherid dans le cercle de confiance de Chiaie, qui abritait la pizzeria L’Appuntamento. « Le but de l’entreprise n’était pas de remplir la caisse enregistreuse, mais de blanchir de l’argent provenant du trafic d’armes ou de toute activité illicite des hommes de Delle Chiaie, alors chef incontesté de l’Internationale noire »

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptySam 14 Aoû 2021 - 21:19


Histoire secrète de la Ve République
Rémi KAUFFER, Renaud LECADRE, François MALYE, Martine ORANGE, Francis ZAMPONI


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 11:24


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Biafra10


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 11:32


Alcobendas (Madrid), 1977


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Cher10


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 18:56


Parc zoologique de Madrid, 1979

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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 19:04


Mariage d'Isidro, avocat de Fuerza Nueva, ami de Jean Pierre Cherid et du reste des mercenaires du Bataillon basque espagnol.

Le mariage a eu lieu dans l'église de La Moraleja, à Madrid, en 1980.

De gauche à droite, Mario Ricci, Isidro, Cherid, Teresa Rilo et la femme d'Isidro.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyVen 20 Aoû 2021 - 8:53


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cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Poro10

Homme 1m70, 40 ans, trapu, corpulence forte, cheveux châtains clairs


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyDim 22 Aoû 2021 - 19:41


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Sicari10


Cherid, un tueur à gages dans les égouts de l'État


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Table10


Prologue

En mille morceaux. Renteria, 1984

De l'O.A.S. au réseau Gladio

Le choix. 1970-1976

Le héros

Groupe sauvage

Les amis italiens

Escaliers

Un sac en cuir brun

Le gros mensonge. Madrid, 1984

Fabriquer la vérité.

Solitude

Epilogue

_ _ _

(Extrait traduit de la page 48)

A Madrid, Jean Pierre Cherid retrouve une vieille connaissance, son maître dans l'art de la guerre, Yves Guillou, plus connu dans le domaine du terrorisme fasciste sous le nom d'Yves Guerin-Serac. Il était son capitaine au bataillon de parachutistes et son chef au commando terroriste de l'O.A.S. Le cursus militaire de Guerin-Serac était spectaculaire, tout comme son physique athlétique qui le faisait paraître beaucoup plus jeune qu'il ne l'était en réalité. Né en Bretagne française en 1926, il avait participé aux guerres d'Indochine et d'Algérie, ainsi qu'à la guerre de Corée, au sein du contingent français.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 0:43


(suite)

Il avait été décoré de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre avec palme, de la Croix de la valeur militaire et de la Bronze Star Medal des États-Unis. Il avait été parachutiste et plongeur de combat, cette dernière compétence qui, des années plus tard, l'aiderait à ouvrir un centre de spécialités nautiques à Madrid.

Il est probable que cette entreprise était une façade comme le fut l'agence de presse Aginter Press qu'Yves Guillou a créée au Portugal en 1966 et qui était en réalité un bureau d'espionnage au service de la police politique du dictateur Salazar. La fausse agence de presse était également aux ordres du réseau Gladio, un conglomérat paramilitaire secret dirigé par la CIA et l'OTAN. L'existence de cette structure clandestine, qui a tenté d'empêcher, depuis les années 1950, l'expansion du communisme en finançant des attentats d'extrême droite, a été découverte par des juges italiens dans les années 1980.

Yves Guillou se réfugie en Espagne après la désintégration de l'O.A.S. et s'offre rapidement au régime d'Antonio Oliveira Salazar pour maintenir l'ordre face à l'émergence de mouvements d'opposition parmi les étudiants et la classe ouvrière, et surtout, pour déstabiliser les mouvements d'indépendance nés dans les colonies africaines.

La stratégie du chaos ou de la tension était la spécialité de Guérin-Sérac : semer la panique, instiller la peur dans la population au moyen d'actes terroristes faussement et propagandiquement attribués à des groupes de gauche et ralentir ainsi la progression de l'opposition démocratique. L'agence Aginter Press est devenue un centre international de recrutement et de formation d'hommes armés. Des succursales ont été ouvertes dans les pays du réseau - Italie, Espagne, France, Turquie, Grèce, Allemagne, Belgique - dirigées par des fascistes locaux, où des documents étaient falsifiés, des armes étaient trafiquées et des opérations subversives étaient planifiées sous la protection des hautes autorités des États.

En Espagne, le siège d'Aginter Press était situé au 63 de la rue Modesto Lafuente à Madrid. José Vicente Pepper, un journaliste vénézuélien qui a espionné dans plusieurs pays d'Amérique latine, Mariano Sanchez-Covisa, chef des Guerrilleros de Cristo Rey, et l'Italien Stefano Delle Chiaie, fondateur du groupe terroriste Avanguardia Nazionale, qui s'était réfugié en Espagne en 1970, fuyant la justice de son pays, figuraient parmi les correspondants de la fausse agence de presse.

Les autorités franquistes ont collaboré avec le réseau anticommuniste clandestin, bien qu'à cette époque l'Espagne ne soit pas encore membre de l'OTAN. C'est l'amiral Luis Carrero Blanco qui a été l'architecte de l'alliance avec Gladio. À partir du Service d'information du Haut État-major et du Service d'information de la Marine, il organise une équipe chargée d'établir des contacts directs avec le conglomérat paramilitaire ; une tâche qui, à partir de 1972, sera assumée par le Service central de documentation (SECED) récemment créé, ancêtre du CESID et de l'actuel CNI. Carrero Blanco a chargé le capitaine de vaisseau Juan Manuel Rivera Urruti - l'homme en qui il avait le plus confiance, le fils d'un camarade de l'école militaire navale - d'organiser la sale guerre contre les opposants au régime avec l'aide de Gladio. C'est ainsi que le capitaine Rivera est devenu Pedro el Marino, surnom que les mercenaires sous son commandement lui ont donné.

Avant que Jean Pierre Cherid et le capitaine Rivera ne se serrent la main pour la première fois, le Français est retourné en Afrique pour combattre dans une guerre étrangère, comme le font les mercenaires. Suivant les conseils de son maître, en 1967, il quitte sa femme et sa fille pour partir comme soldat de fortune au Biafra ; paradoxalement payé par l'État qu'il détestait tant, le français.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 6:37


(suite)

Après la proclamation de l'indépendance des provinces du sud-est du Nigeria, sous le nom de République du Biafra, le gouvernement français a recruté environ 3 000 mercenaires pour soutenir le nouvel État africain, où du pétrole avait été découvert. La France veut déstabiliser la région, qui est sous influence britannique. En janvier 1970, la république du Biafra se rend, asphyxiée par l'embargo économique nigérian.

Pour son prochain emploi, Jean Pierre Cherid doit enlever son uniforme militaire et enfiler une veste de costume. Yves Guerin-Serac avait réussi à introduire une cellule Gladio, avec la collaboration des services secrets espagnols et probablement aussi français, dans le siège de la société française Telma, située à Pampelune et dédiée à la fabrication de freins électriques pour camions. Parmi les autres anciens membres d'O.A.S. engagés comme directeurs de l'entreprise, un poste clé est occupé par Jean Rogue en tant que nouveau directeur de la sécurité. Jean Pierre et son frère ainsi que l'Américain Jay Simon Salby, un collaborateur de la CIA qui voyageait dans le monde entier en utilisant de fausses identités à la solde des services secrets de divers pays, se sont fait passer pour les gardes du corps de Rogue. Mais en réalité, ce qu'ils faisaient tous les quatre était d'intimider et d'attaquer les Basques liés à l'ETA qui étaient réfugiés dans le sud de la France, fuyant les arrestations massives en Espagne. La sale guerre a commencé à ce moment-là, bien que les assassinats aient eu lieu quelques années plus tard.

Entre-temps, Jean Pierre s'était séparé de sa femme à l'amiable, comme il le disait, et avait envoyé sa fille en France, aux soins de sa grand-mère Giovanna. Ses badinages amoureux se succèdent, jusqu'à ce que, lors d'un voyage à San-Sébastian, il remarque les yeux verts de Teresa, qu'il appellera bientôt princesse, comme s'il promettait à la jeune femme une vie de palais, pleine de plaisirs.

Les mercenaires de Telma avaient les poches pleines d'argent. C'était les années fastes. L'organisation n'a pas non plus ménagé ses ressources pour les collaborateurs espagnols. L'un des plus éminents était Mariano Sanchez-Covisa, impliqué dans les attentats les plus importants perpétrés par l'extrême droite pendant la transition démocratique, comme, par exemple, le meurtre de l'étudiant Arturo Ruiz. Au cours des premiers mois de 1970, Sanchez-Covisa met les tireurs ("pistoleros") étrangers en contact avec un certain nombre d'industriels espagnols, qui n'hésitent pas à payer cher leurs services. Les tueurs à gages ont déclenché une campagne de tension psychologique dans le sud de la France contre les réfugiés basques. Ces hommes d'affaires ont financé des extorsions, des menaces, des provocations et, très peu de temps après, des attentats meurtriers. Leur objectif était de libérer économiquement la région, afin de pouvoir investir au Pays basque et dans le sud de la France sans la menace de l'ETA. Mais l'objectif des services secrets espagnols, en cautionnant et en protégeant ces crimes, était autre : forcer le gouvernement français à intervenir contre les exilés basques, qui vivaient de l'autre côté de la frontière sous le statut de réfugiés politiques ; Sanchez-Covisa a remis aux hommes de Jean Rogue de nombreux fichiers contenant des données et des photographies des individus à cibler. Il est facile de deviner qui les a remis au chef des guérilleros du Christ Roi ("Guerrilleros de Cristo Rey"). Près d'une décennie plus tard, certains de ces fichiers se sont retrouvés dans un sac de sport que Jean Pierre Cherid a laissé derrière lui dans le vestiaire du terrain de football de Leganes. L'imprudence du Français a mis en difficulté les dirigeants du terrorisme d'État, mais comme il s'agissait de personnes très importantes, ils ont pu résoudre la mésaventure, comme on le verra plus loin.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 11:18


(suite)

Depuis son appartement de Lisbonne, Yves Guerin-Serac a non seulement lancé la guerre sale en Espagne, mais a également contribué à la stratégie de tension en Italie, où le parti communiste était le deuxième parti avec le plus de votes. Les liens du Français avec les attentats sauvages d'extrême droite qui ont secoué l'Italie à partir de la fin des années soixante sont documentés dans les dossiers judiciaires résultant de l'enquête ouverte par le juge Felipe Casson dans les années quatre-vingt.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 12:03


Un couvre-chef à la mode :


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Rote10


https://www.dhnet.be/actu/faits/tueries-du-brabant-la-mega-chasse-a-l-adn-a-t-elle-des-chances-d-aboutir-mission-impossible-5e18b8c89978e272f9b99e0d

cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Dup10


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 Chape10


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 16:10


(suite)

Après avoir dirigé pendant quatorze ans la stratégie de la tension au Portugal, Guérin-Serac quitte définitivement le pays à la suite du coup d'État avorté de mars 1975 contre la nouvelle république portugaise issue de la révolution des œillets, qui a chassé le dictateur Marcelo Caetano, continuateur de la dictature de Salazar décédé en 1970. Le coup d'État est dirigé par Antonio de Spinola, qui avait été premier ministre après la révolution pacifique des militaires et qui, un an plus tard, l'a abjurée en raison du glissement à gauche du nouveau gouvernement. Le rusé Yves et l'insaisissable Jay Simon Salby parviennent à s'enfuir avant d'être arrêtés en tant que membres dirigeants de l'armée de libération portugaise insurgée et se réfugient en Espagne. Le Français s'attache alors à renforcer la collaboration qu'il avait nouée avec Pedro el Marino au début de la décennie. Le terrorisme d'État commence à prendre des mesures fermes, avec la pose de bombes dans la librairie Mugalde de Handaya et dans d'autres magasins proches de l'ETA, et le mitraillage de véhicules appartenant à des militants et sympathisants de l'ETA. Le 5 octobre 1975, trois hommes armés abattent Inaki Etxabe, le frère de deux militants de l'ETA, dans son restaurant de la colline de Kanpazar, dans la province de Guipuzcoa. C'était la première attaque mortelle de la sale guerre.

À la fin des années 1970, Yves Guillou cesse d'utiliser le faux nom de Guerin-Serac et, loin de prendre sa retraite, fonde une société de sécurité à Madrid, située sur l'Avenida del Brasil. C'était probablement une couverture grossière pour un travail anti-subversif. Natalia Figueroa, fille du marquis de Santofloro et épouse du chanteur Rafael, vient d'être enlevée. Yves a été interviewé dans un journal pour parler de l'insécurité, dont il a accusé la récente démocratie. Le professeur de Jean Pierre Cherid a expliqué dans cette interview son concept de la peur, sachant combien il était facile de la répandre avec sa stratégie du chaos :

"La peur n'existe pas ; lorsque l'enfant grandit, la seule chose qui lui cause ce sentiment est la possibilité de tomber et l'absence de nourriture. Toutes les autres peurs sont placées par la société ; elles sont dans la mémoire de la société. Et si ces peurs ont été implantées en nous, nous pouvons les combattre de la même manière. La peur, j'insiste, est une maladie sociale qui est contagieuse. La peur est très contagieuse."

Sa capacité à instiller et à contrôler la peur a peut-être conduit Guillou à se lancer, dans les années 1990, dans une secte internationale, dont il dirigerait le siège espagnol. La secte se présente encore aujourd'hui comme un centre d'étude de la lumière et du son de Dieu.

Il est impossible de savoir quel aurait été l'avenir de Jean Pierre Cherid s'il n'était pas mort le 19 mars 1984 à la suite de l'explosion de l'engin qu'il avait lui-même installé quelque temps auparavant dans un véhicule à Biarritz pour tuer un groupe de militants de l'ETA. Peut-être, au retour de son aventure mercenaire en Afrique du Sud, avait-il succombé aux promesses de paix spirituelle de la secte de son maître Yves ; ou peut-être avait-il fini par devenir un père de famille conventionnel, avec un emploi conventionnel, comme le souhaitait tant sa femme, Teresa. Ce qui est certain, c'est que Jean Pierre Cherid n'était pas un criminel ordinaire, quel que soit le nombre de vols qu'il a commis. C'était un tueur à gages extraordinaire, un expert en explosifs, un tireur d'élite talentueux, très compétent dans les tâches criminelles qu'il accomplissait en ces années turbulentes où la dictature luttait farouchement pour sa survie, méprisant, comme le régime totalitaire qu'elle était, la vie des citoyens qui osaient entrer en dissidence.

Dans ses mémoires, le garde civil Manuel Pastrana, qui fut le dernier chef de Cherid, le décrit comme un grand professionnel et aussi comme un ami. M. Pastrana affirme que ce ne sont pas ses ordres, mais ceux du commissaire Manuel Ballesteros, décédé en 2008, qui était le supérieur du tueur à gages français lorsque celui-ci a péri dans des circonstances aussi violentes. Aucun des exécuteurs de la sale guerre n'a fait sien l'ordre qui a coûté la vie à Cherid, et les raisons en sont expliquées dans les pages qui suivent.

La protection dont le Français a bénéficié de la part de la police espagnole est attestée par de nombreux rapports et documents conservés par le ministère de l'Intérieur. Par exemple, le télétype que le commissaire principal de Madrid a envoyé en mai 1973 au directeur général de la sécurité - le colonel Eduardo Blanco - l'informant que Cherid avait été détecté dans la capitale et lui demandant des instructions pour savoir s'il devait l'arrêter en vertu de l'ordre d'extradition français. La réponse reçue a été brutale : "Aucun effet du mandat d'arrêt susmentionné. Fin".

Il est très probable que six mois plus tard, le 19 novembre 1973, Jean Pierre était au volant de l'une des deux voitures qui ont intercepté, à quelques mètres de la Gran Via de Madrid, le fourgon de Banco Coca transportant dix-sept millions de pesetas à la Banco de Espana. C'est ce que le chauffeur agressé et son assistant ont déclaré à la police le lendemain, lorsque, en voyant les photos des criminels envoyées par les autorités françaises, ils ont identifié Jean Pierre et deux frères marseillais. Cependant, aucun des trois ne s'est assis sur le banc des accusés. Un seul des six voleurs impliqués dans le vol de l'argent de la Coca Bank a été arrêté et condamné : l'Italien Giuseppe Silvio Giuffrida, qui s'était échappé d'une prison de Rome avant d'arriver en Espagne. Lorsqu'il a été appréhendé, un mois plus tard, il avait déjà dépensé un demi-million de pesetas de sa part du butin. Officiellement, la police n'a récupéré que deux millions des dix-sept millions de pesetas volées.

Note : pour ce vol, Jean Pierre Cherid a été détenu pendant quelques heures et libéré sans charge.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyLun 23 Aoû 2021 - 18:34


Autre extrait du livre, à partir de la page 85.

_ _ _

La cuisine de L'appuntamento sentait l'ail et le basilic. Chaque soir, juste après avoir franchi la porte de la pizzeria, j'allais à la cuisine saluer Giuseppe, le cuisinier, que je surprenais en fredonnant un air en pétrissant le mélange de farine et d'eau qui s'est ensuite transformé en savoureux spaghettis. J'ai aimé voir que les pizzas brunissaient lentement au four et que la sauce tomate à l'origan était cuite dans un bol. C'était le sentiment le plus réconfortant de la journée.

La pizzeria n'était ni trop grande ni suffisamment éclairée, ce qui favorisait l'intimité des convives. Il y avait des bougies allumées sur les nappes à carreaux bleus, qui étaient identiques aux rideaux. Les meubles en bois sombre avaient été apportés d'Italie, tout comme la vaisselle blanche aux motifs floraux incarnés. La musique napolitaine jouait toujours, mélancolique et douce. L'endroit était situé au rez-de-chaussée de la Calle Marques de Leganes, qui, bien que rattachée à la Gran Via, n'était pas trop fréquentée. La capricieuse Leda, l'épouse de Stefano Delle Chiaie, s'était occupée de la décoration. Elle était fière du résultat ; elle disait avoir réussi à donner un air toscan à un sous-sol miteux de Madrid.

Il y avait toujours une liste d'attente pour manger à L'appuntamento. Dans les années 70, un restaurant italien était quelque chose d'exotique en Espagne. Bien que la pizzeria soit ouverte au public, les tables étaient souvent réservées aux policiers, aux informateurs et aux jeunes fascistes. Beaucoup de ces derniers sont venus à la recherche d'une mission pour gagner un peu d'argent et en même temps satisfaire leur soif de violence contre les jeunes gauchistes. Avec le temps, j'ai appris à identifier ces dîneurs spéciaux dans la fumée de leurs cigarettes et les ombres de la pièce. Peut-être que c'était leurs rires rauques. Ils avaient l'air si à l'aise et détendus qu'il était facile de deviner que ces gars se sentaient chez eux, ou plutôt, qu'ils étaient dans une famille : une grande famille où le capo Delle Chiaie était en charge.

Le but de l'entreprise n'était pas de remplir la caisse, mais de blanchir l'argent provenant de la vente d'armes ou de toute autre activité illicite menée par les hommes de Delle Chiaie, qui était alors le leader incontesté de l'Internationale noire, décrite par lui-même comme "une révolution politique mondiale". Le restaurant était son bureau, l'endroit où il rencontrait son équipe et les flics et hommes d'affaires avec lesquels il avait scellé des alliances criminelles. Yves Guillou, Antonio Gonzalez Pacheco, surnommé Billy el Nino, Roberto Conesa, Isidro et José Luis, deux avocats de Fuerza Nueva, et le chef des Guerrilleros de Cristo Rey, Mariano Sanchez-Covisa, sont des visiteurs fréquents. De nombreux Italiens récemment arrivés en Espagne se sont arrêtés à L'appuntamento pour rendre hommage à Delle Chiaie, qui avait organisé un réseau de secours pour ses compatriotes en fuite.

Un certain nombre d'Argentins ont également été vus dans le restaurant, menés par un certain Almiron. Cet homme sinistre, dans sa vieillesse, avait été policier dans son pays et avait commandé une organisation criminelle appelée Triple A. Jean Pierre m'a expliqué que ses membres avaient dû quitter d'urgence l'Argentine, à la suite de son fondateur, l'ancien ministre José Lopez Rega, et avaient été accueillis par l'État espagnol. Il me semblait que l'Espagne accueillait tous ceux qui étaient persécutés pour des crimes graves dans leur propre pays. Je l'ai fait savoir à Jean Pierre. Cependant, comme c'était toujours le cas lorsque j'osais lui faire part de mes réflexions, je me suis attiré une réprimande.

_ _ _

Note : voir https://en.wikipedia.org/wiki/Rodolfo_Almir%C3%B3n


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyMar 24 Aoû 2021 - 15:03


(suite)

(...réprimande)

- Tere (Teresa Rilo), tu ne comprends rien. Ces camarades n'ont rien fait de mal, au contraire : ils ont ramené l'ordre sur leur terre, ils ont détruit les marxistes et les intellectuels qui voulaient instaurer la démocratie qui, au final, n'apporte qu'insécurité, corruption et calamité. Ne le voyez-vous pas en Espagne ? Que demandent les Rouges ? Nous le savons déjà : ils demandent le pouvoir afin d'établir une dictature du prolétariat. Ils veulent être les maîtres de tout. Ne vous méprenez pas, princesse : nous sommes les gentils et ils sont les méchants.

Jean Pierre m'a parlé comme un professeur expérimenté à un élève jeune et stupide. Ses yeux ressemblaient à ceux d'un fou quand il m'expliquait ce genre de choses. Ça m'a fait peur.

- Doucement, Jean-Pierre. Tu sais que j'ignore tout sur ces sujets. Ce n'était qu'une impression... Fausse, bien sûr. Tu es le bon dans ma vie; c'est la seule chose qui compte pour moi - , ai-je dit pour le calmer.

Mon mari a rejoint le groupe de Stefano Delle Chiaie en janvier 1976. Il entame alors la période la plus heureuse de sa vie. Comme il avait plus d'expérience de la guerre que tous les Italiens réunis, il a rapidement gagné le respect du capo et de ses tueurs à gages, et pour un homme qui plaçait le courage, l'intelligence et les qualités de chef au-dessus de tout, c'était un soutien moral qui le rendait vraiment heureux.

Stefano Delle Chiaie aimait que ses amis l'appellent Il Caccola, ce qui signifie la petite crotte de nez. Nous l'attendions comme une sorte de cadeau, c'était le moment de nos confidences. Les premières semaines, je parlais à peine car la demi-douzaine de femmes du groupe étaient italiennes et ne connaissaient que quelques phrases en espagnol. Pourtant, je ne me suis pas du tout ennuyée ; j'ai été divertie en écoutant leur langage et leurs rires, en observant leurs visages joyeux et leurs gestes, comme si j'étais la spectatrice privilégiée d'une représentation théâtrale et qu'elles ne jouaient que pour moi.

André Pervins et Manuela, sa femme, qui était d'Albacete, venaient parfois à la pizzeria. André avait la cinquantaine. Il était le plus âgé des compagnons de Jean Pierre. Je pense qu'il était né en Hongrie et qu'il était en Espagne depuis de nombreuses années, où il travaillait pour la police. Manuela était beaucoup plus âgée que moi. Elle avait bien vieilli et gardait encore un peu de sa fraîcheur. J'ai placé en elle mes désirs de protection et de réponses. J'avais accumulé de nombreuses questions qui me consumaient depuis que j'étais arrivée à Madrid et que j'avais laissé mon entreprise et ma famille à San-Sebastian.

_ _ _

Voir :

Dans l'ombre de Bob Denard: Les mercenaires français de 1960 à 1989
Walter Bruyère-Ostells

Blessé au combat au Congo, André Pervins a seize ans d'expérience comme sous-officier au sein de la Légion étrangère. Il a servi en Indochine puis en Afrique du Nord.

_ _ _

Maurice Robert a écrit : " (Bob Denard) n'a pas combattu au Biafra mais a joué un rôle extrêmement important en matière logistique en procurant hommes et matériels, jusques et y compris des avions avec les personnels de bord et un navire pour l'acheminement des armes ..."


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 6 EmptyMar 24 Aoû 2021 - 18:04


(suite)

"Est-ce normal que Jean Pierre et moi devions partager un appartement avec plusieurs hommes ?
Quand pourrons-nous être indépendants ?
Où vais-je accoucher ?
Pourquoi on ne paie jamais à la pizzeria ?
Accumulons-nous des dettes ?

Bien sûr, Manuela n'avait pas de réponses à toutes ces questions et si elle en avait, elle n'était pas prête à les fournir.

- Voyons, Teresa, tu dois savoir que la profession de nos maris est très délicate. Ils mettent leur vie en jeu et c'est pourquoi ils doivent maintenir d'importantes mesures de sécurité. Il te protégera, il ne te mettra pas en danger. Alors ne l'accable pas de tes craintes. Il saura ce qui est le mieux pour toi - m'a dit Manuela après que je l'ai suppliée plusieurs fois de m'aider.

J'ai compris que ces femmes étaient les compagnes silencieuses de leurs hommes et je n'ai pas posé d'autres questions. Je me suis résignée aux conversations superficielles des femmes italiennes, que je comprenais peu à peu, et dans lesquelles ne manquait pas une généreuse dose de plaisanteries déplacées. Elles m'ont également donné des conseils sur ma prochaine maternité. Elena, Leda, Rita, Rosa et d'autres dont je ne me souviens pas des noms ont expliqué leurs expériences en tant que mères, m'ont raconté les détails de leurs naissances et ont rendu mon attente plus agréable. À cette époque, elles étaient mes seules amies.

La seule femme qui pouvait entrer dans l'arrière-salle était Alexandra Grocco, l'épouse d'Elio Massagrande, l'un des mercenaires les plus importants de l'organisation de Stefano Delle Chiaie. Elle travaillait avec les hommes, elle faisait partie de l'équipe. Elle semblait être une femme méfiante, avec laquelle je ne pense pas avoir échangé un seul mot. Je ne pouvais m'empêcher de ressentir de l'admiration et de l'envie pour elle. Alexandra était au sommet de l'échelle, respectée par les hommes et les femmes. Elle n'avait pas besoin d'être une beauté ; son talent résidait sûrement dans son courage et son dévouement à la cause de l'Internationale Noire.

_ _ _

Voir :

https://elpais.com/diario/1985/04/08/espana/481759207_850215.html

08 ABR 1985

(traduction d'un extrait)

(...)   Les dirigeants de l'Internationale fasciste et de l'extrême droite italienne enquêtés dans cette affaire sont Stefano delle Chiaie, Alexandra Grocco, épouse d'Elio Massagrande, Carlo Cicuttini, Augusto Cauchi Pier Luigi Concutelli et l'ancien membre de l'OAS - Organisation de l'Armée secrète - Jean Pierre Chérid, chef d'un des plus importants commandos des Groupes antiterroristes de libération (GAL), décédé le 19 mars 1984 à Biarritz lors de l'explosion d'une bombe avec laquelle il comptait s'en prendre à sept membres de l'ETA. (...)

Elio Massagrande a été arrêté à Madrid au début de 1977, avec neuf autres personnes, dont l'extrême droite espagnol Mariano Sánchez Covisa, pour ses relations avec une fabrique d'armes illégale découverte rue Pelayo, à Madrid.

Massagránde et son épouse Alexandra Grocco vivaient dans une ville près de la ville madrilène de Villalba jusqu'à ce qu'ils s'installent sur la Costa del Sol. Alexandra Grocco travaillait à l'agence de voyages Transalpino, sur la Plaza de España de Madrid, en rapport avec les activités des fascistes italiens en Espagne. Massagrande et sa femme sont considérés comme des leaders de l'extrême droite italienne avec des ramifications internationales. Il a été condamné en Italie à quatre ans de prison pour la reconstruction du Parti fasciste et a participé à la tentative de coup d'État du prince fasciste Valerio Borghese en 1974.


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