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 Cherid, Jean-Pierre

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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyVen 3 Sep 2021 - 12:04


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cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Boli10

(traduction)

f) En ce qui concerne Ricci Mario, indiqué dans le mémoire comme directeur de l'agence Transalpino à Madrid sous le nom de Carlo VANNOLI, circonstance confirmée par lui au Procureur de Florence qui l'a interrogé, il est communiqué que le susdit, né à San Sepolcro (AR) le 6.7. 1949, ancien militant de l'Avanguardia Nazionale (avant-garde nationale), s'est rendu aux Carabinieri de Rovereto (TN) le 1er décembre 1982, pour purger une peine résiduelle de 6 mois et 10 jours pour détention d'armes de guerre, calomnie, violence privée, apologie du fascisme, vol aggravé et émission de chèques sans provision.

Il a donc été libéré de prison à la fin de sa peine le 11 juin 1983.

Quant à l'autoproclamé Vannoli, une source étrangère qualifiée, intéressée par la question, a rapporté ce qui suit :

"Carlo Vannoli a travaillé dans l'agence de voyage Transalpino, Plaza de Espana n.9, Bajo, jusqu'au début de 1977, date à laquelle il a été remplacé par son compatriote Andrea MIEVILLE.

Les relations entre les deux parties se sont détériorées en raison de désaccords sur la couverture offerte par l'agence de voyage à un citoyen français, Jean Pierre CHERID, ancien membre de l'OAS.


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(traduction)

Ces divergences ont perduré jusqu'à ce qu'un attentat à l'explosif ait lieu dans les locaux de l'agence de voyage et au domicile de Mieville, Calle Duranto 18, Madrid, tél. 2077437.

L'explosion a causé des dégâts considérables.

Ces incidents se sont produits vers la fin du mois d'avril 1981. Mieville vit toujours à l'adresse susmentionnée.

Quant aux contacts avec Delle Chiaie, nous ne savons pas s'ils sont toujours en cours à l'heure actuelle, puisque Delle Chiaie devrait être à l'étranger et plus précisément à Asuncion, au Paraguay.

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(traduction)

Au mois de septembre suivant, Interpol a informé que les autorités espagnoles avaient refusé la demande d'extradition et que Campo avait été libéré et, par conséquent, expulsé vers la Suisse où, par ailleurs, il n'a pas été retrouvé.

En ce qui concerne l'agence de voyage "Transalpino", Interpol a indiqué qu'elle avait été créée le 10 juillet 1972. Le bureau était initialement enregistré au 71-75 Buckingham Palace Rd London SW1 et le 11 novembre 1981, il a déménagé au 15 Greycoat Place London SW1. La société exerce ses activités aux 14, 38, 40 et 71 Buckingham Palace Rd Londres SW1 et 214 Shaftesbury Ave London WC2.

Les directeurs sont :

Aldo Vittorio BEVACQUA (italien), résidant à 79 Elmfield Way, Sandersteal, Surrey, administrateur depuis la constitution de la société ;

Antonio Federico BRANDI, né le 10 mai 1952 à Rome/Italie (Italie), domicilié au 16 Liphook Crescent London SE23, administrateur depuis le 14.10.1980. Il est également le secrétaire de la société ;

Aldo JANNONE (italien), domicilié à 1050 Bruxelles, Square du bastion 1A Belgique. Il a été administrateur depuis la constitution de la société jusqu'à son décès le 25.9.1980. Il détenait 16 000 actions. Rien n'apparaît dans les registres de la société quant à la disposition ultérieure de ces actions après son décès.

M. Bevacqua est également administrateur des sociétés suivantes :

- ABW (BOURSE D'AFFRÈTEMENT AÉRIEN)
- DISCOVERING GREAT BRITAIN LTD
- DISCOVERING (HOLDINGS) LTD
- DISCOVERING TRAVEL AGNTS LTD.

Interpol a également indiqué que "rien n'a été découvert contre les personnes et les sociétés citées". Bevacqua et sa société DISCOVERING (HOLDINGS) LTD détenaient 200 actions d'une livre chacune dans Transalpino, tandis que Gaetano JANNONE en détenait 800. En 1977, les actions de Bevacqua  (...)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyVen 3 Sep 2021 - 15:34


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(traduction)

En ce qui concerne Ricci, qui, comme nous le savons, a été inculpé avec Delle Chiaie dans le procès pénal contre les membres de Avanguardia Nazionale, nous nous référons à la lettre 224/428/11 d'hier et rappelons que le susdit, selon le mémorial bien connu attribué à Pomar, a été nommé par Delle Chiaie lui-même directeur de l'agence Transalpino à Madrid. Selon la même source, sous la direction de Ricci, cette agence aurait été l'un des points de référence de Delle Chiaie qui, par son intermédiaire, aurait reçu des télex en langage conventionnel qui lui auraient permis d'entretenir des contacts avec des émissaires de services secrets étrangers et, probablement, de recevoir des sommes d'argent.

POUR LE CHEF DE LA POLICE


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyVen 3 Sep 2021 - 15:54


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MAGAZINE ESPAGNOL "TIEMPO" n° 157, 13-19 MAI 1985 DANS LEQUEL, AUX PAGES 8 A 12, SE TROUVE UN ARTICLE DONT LE TITRE EST "LES TERRORISTES ITALIENS VIVENT PROTÉGÉS PAR LA POLITIQUE ESPAGNOLE".

MARIANO SANCHEZ (MADRID) - AHMAD RAFAT (ROME)


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_ _ _

Cet article est cité dans un livre récent et qui semble intéressant :

Guerras no ortodoxas: La ‘estrategia de la tensión’ y las redes del ...
Eduardo González Calleja
(2018)

"a pesar de las reclamaciones efectuadas por jueces como Pier Luigi Vigna (1933-2012), que en esta época instruía varios sumarios sobre el terrorismo de la extrema derecha con indudables ramificaciones en España" (225)

(traduction)

"malgré les affirmations de juges tels que Pier Luigi Vigna (1933-2012), qui enquêtait à l'époque sur plusieurs cas de terrorisme d'extrême droite ayant des ramifications indubitables en Espagne"  (225)


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_ _ _

(extrait)

CHAPITRE 1 LE POINT DE DÉPART : LA SOLIDARITÉ TRANSNATIONALE DU NÉO-FASCISME ET DU NÉO-NAZISME ET LA CRISE INTERNE DU MOUVEMENT SOCIAL ITALIEN

En tant que mouvement politique et idéologique qui a pris de l'ampleur pendant la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a subi un processus global de stigmatisation dans la période d'après-guerre, lié aux campagnes de dénazification et de défascisation qui ont entravé sa résurgence dans les pays de l'ancienne Europe occupée. Leur réorganisation s'est faite discrètement sous la forme d'organisations qui ont opéré loin de leur espace historique d'origine. Bien qu'un réseau fasciste transnational ait existé dès les années 1920 et qu'il ait été hérité par la génération suivante de militants qui ont réinterprété le mouvement à la lumière des changements politiques survenus en Europe dans les années 1950 et 1960, les premières tentatives d'internationalisation du fascisme d'après-guerre ont impliqué les complicités qui ont permis l'établissement des réseaux d'évasion ODESSA et Spinne, qui avaient des branches en Amérique latine, à Lisbonne et à Madrid. Cette dernière ville a servi de refuge à son principal animateur, l'ancien colonel SS Otto Skorzeny (1908-1975), qui, avec un ancien "as" de la Luftwaffe, le général Hans Ulrich Rudel (1916-1982). a créé l'ODESSA (une organisation particulièrement active entre 1949 et 1952, qui aurait été dissoute vers 1956) pour évacuer les nazis d'Autriche et d'Allemagne par la route d'évasion de Brême-Bari vers l'Argentine, qui est devenue un refuge pour quelque 100 000 hitlériens, en particulier dans la ville de Córdoba, bien que plusieurs milliers d'autres se soient rendus au Brésil,

(...)

Aginter Presse a entretenu des liens étroits avec le Ministério da Defesa Nacional et PIDE, avec lesquels elle a signé en octobre 1966 un accord de partenariat annuel d'une valeur actuelle d'un million d'euros, sous le parrainage financier des Ministérios de Defesa Nacional et Negocios Estrangeiros. Ce contrat a permis d'étendre l'infrastructure de l'organisation. Cette année-là, un important groupe de militaires français fugitifs d'Algérie et réfugiés au Portugal crée la structure parallèle Ordre et Tradition-Organisation Amée contre le Communisme International (0T-OACI). La première des composantes, qui a fini par avoir des branches à Salisbury, Lisbonne, Madrid, Hambourg, Vienne, Bruxelles et Malmit, était le bras théorique (axé sur le travail de propagande et d'information, pour lequel elle disposait du bulletin bimensuel Veribus Ubique, dont l'objectif était de défendre la civilisation occidentale contre le communisme) d'une organisation néofasciste internationale nourrie par les chrétiens maronites libanais, Les traditionalistes espagnols dirigés par Sixto Enrique de Borbón-Parma - dont les activités obscures en Espagne seront relatées plus loin -, les oustachis croates et les membres de Europa e Civiltá (un mouvement intégriste néo-fasciste fondé à Rome en 1962 par Loris Facchinetti), qui a tenu deux réunions consécutives à Lisbonne en mai 1967 pour créer un réseau de correspondants et un groupe paramilitaire clandestin - l'OACI - qui avait sa propre doctrine antisubversive et constituait la couverture légale des opérations de guerre irrégulière en Afrique portugaise. Elle a divisé son activité en trois secteurs : les informations basées sur les échanges avec les agences de proie étrangères anticommunistes ; un deuxième bloc consacré aux actions de contrôle, d'information et d'espionnage ; et un troisième bloc consacré au développement d'une nouvelle stratégie de renseignement.

(...)

Lorsque Delle Chiaie rentra en Espagne fin 1970 avec un faux passeport, il obtint la protection d'Otto Skorzeny, arrivé à Madrid en janvier 1951, avait des contacts avec Carrero Blanco depuis 1952 et était devenu l'intermédiaire d'un consortium d'entreprises allemandes pour la reconstruction du réseau ferroviaire espagnol, tout en travaillant pour l'Organisation Gelhen en tant que lien avec le Corps de contre-espionnage nord-américain (CIC). En 1968, cet officier SS en vue avait créé en Espagne le groupe de sécurité privée Paladin avec les agents nazis Gerhard Ilartmut von Schubert (un ancien collaborateur de Goebbels) et le propagandiste antisémite Johann von Leers, pour aider la DGS à neutraliser les actions de l'opposition anti-franquiste et de recruter des mercenaires et des spécialistes de la contre-guérilla pour faire face aux mouvements de libération nationale du tiers-monde. L'agence, dont le siège social était situé Calle Albufereta n°9 à Alicante et avait des filiales à Zurich, Genève, Paris, Bruxelles, Rome et Londres, recrutait des nazis en fuite et d'anciens membres de l'OAS, qui, harcelés par les barbouzes gaullistes, s'étaient réfugiés en Espagne au début des années soixante sous la protection du gouvernement franquiste ou en Italie avec le soutien de dirigeants du MSI comme Filippo Anfuso et Giorgio Almirante. En mars 1971, le prince June Valerio Borghese arrive à Madrid et se place sous la protection du général Franco, qu'il a rencontré à plusieurs reprises en tant qu'ancien combattant de la guerre d'Espagne, à laquelle il a participé en tant que commandant du sous-marin Iride, destiné à l'interception des navires de ravitaillement du côté républicain. Dès lors, grâce à la médiation du « prince noir », plusieurs terroristes d'extrême droite, comme Stefano delle Chiaie ou Pierluigi Concutelli, trouvent refuge en Espagne après avoir commis des attentats à

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 1:10


https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/195100/view?page=4&p=separate&search=Hebdo%20AND%20Chiaie&tool=search&view=268,153,1482,656


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 10:16


Pour information

https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/14262/view?page=2&p=separate&search=Chiaie&hlid=495479730&tool=search&view=513,4054,3618,1602

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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 10:27


https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/82756/view?page=20&p=separate&search=Chiaie&hlid=3757329924&tool=search&view=0,1905,2736,3692

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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 10:35


Pour vos recherches :

https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/page/home

https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/page/rechercher

Lancé en 2012 par la BCU Lausanne, Scriptorium met à disposition du public des collections importantes de documents papier patrimoniaux vaudois. Il utilise les fonctionnalités du logiciel MediaINFO, développé par la société Geneza, qui permet d’effectuer des recherches dans un corpus constitué de livres et de journaux et de visualiser ces derniers de manière conviviale et interactive. A l'exception des documents manuscrits, les contenus sont indexés, ce qui autorise une recherche globale dans le texte de plusieurs millions de pages.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 10:53


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(traduction)

Rome, le 8 avril 1989

NOTES

OBJET : DELLE CHIAIE Stefano, né le 13.9.1936 à Caserta.
Documents relatifs à un prétendu trafic d'armes et de drogue.

Selon une note datée du 10 mars 1970 (annexe 1), Delle Chiaie en Allemagne a reçu 7 bombes du terroriste Norbert BURGER et les a apportées en Italie pour les utiliser dans les attentats de Milan et de Rome le 12 décembre 1969.
Un article du 3 juillet 1977, publié dans le quotidien PAESE SERA, mentionne "selon les papiers de la SID", un trafic d'armes géré par DELLE CHIAIE à Vibo Valentia durant l'été 1970, avec la collaboration de puissants coachs mafieux (annexe 2).
Les enquêtes menées à l'occasion de l'homicide d'OCCORSIO ont fait référence à DELLE CHIAIE comme facilitateur de l'achat de 10 mitrailleuses "INGRAM", introduites en Italie depuis l'Espagne (annexe 3).

En 1978, la préfecture de police de Gênes (annexe 4) informe qu'à la suite d'enquêtes menées sur l'activité clandestine de commerce d'armes de l' "INTERNATIONALE NOIRE", il est apparu que l'extrémiste de droite CARBONE Emilio, déjà en bons termes avec DELLE CHIAIE, avait transféré sa résidence enregistrée à LA PAZ (Bolivie) le 17 janvier 1978.
Il y aurait créé une société d'import-export.
A cet égard, une note des Services, concernant des enquêtes dans des milieux proches de l'extrémisme de droite, faisait référence aux activités de certaines sociétés d'import-export opérant dans la capitale : en particulier, "ODAL - PRIMA S.A.S." et ODAL - CASA S.A.S., intéressées par des activités commerciales en Amérique du Sud (Argentine et Bolivie), (annexe 5).
Le 23.6.1981, notre Ambassade à Madrid, par l'intermédiaire du Ministère des Affaires Etrangères, signalait la présence occasionnelle de DELLE CHIAIE à Majorque, en relation avec l'activité de l'agence touristique "Transalpino".
A cette occasion, l'Ambassade a également informé qu'Ibiza serait utilisée, en été, comme source de connexion avec le monde de la drogue (annexe 5 bis).
En juin 1982, une note des Services signalait que DELLE CHIAIE se trouvait à Milan, en provenance de Bolivie et qu'il était en possession d'une "disponibilité financière considérable, provenant du


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(traduction)

trafic de cocaïne de la Bolivie vers d'autres pays" (annexe6).
En mars 1982, une note de source qualifiée signale l'existence d'une organisation terroriste européenne de droite, autofinancée par des enlèvements et le trafic de drogue et "intéressée par le trafic d'armes également avec des groupes terroristes opérant en Italie et en Europe (certains fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères seraient impliqués dans ce trafic)" (annexe 6 bis).
En juin 1982, une source confidentielle rapporte que DELLE CHIAIE a des contacts en Angleterre avec un exilé italien nommé ROSSI, âgé d'environ 40 ans, vivant à Londres ; il serait impliqué dans l'achat et la vente de voitures et peut-être aussi d'armes (annexe 7).
Toujours en juin 1982, une note des Services fait état d'un éloignement de DELLE CHIAIE de Bolivie, provoqué par "l'arrivée à la présidence du général Celso TORRELIO VILLA, contraint par les pressions internes et américaines d'éliminer les éléments du narcotrafic "de son entourage" (annexe huit).
Un rapport similaire a été reçu à la même période du Service des États-Unis, qui a signalé que DELLE CHIAIE se trouvait plutôt à LA PAZ, où il travaillait pour les services militaires boliviens et aurait "attiré l'attention parce qu'il s'intéressait au trafic de drogue" (annexes 9-9bis).
Le 13.10.1982, une dépêche de l'ANSA fait état de l'implication de DELLE CHIAIE et Pierluigi PAGLIAI dans le trafic clandestin de drogue à SANTA CRUZ (annexe 10).
En septembre 1982, ce bureau a informé le SISDE qu'une source assez fiable faisait état d'un certain AGUSTIN MORALES, avec un numéro de téléphone à LA PAZ et probablement identifiable à DELLE CHIAIE.
MORALES était relié à la société japonaise YAESU, fournisseur d'équipements téléradioélectriques pour l'armée, la police et d'autres organisations (annexe 11).
Le SISDE a répondu que les initiales de MORALES étaient les mêmes que l'alias Alfredo MODUGNO, utilisé par DELLE CHIAIE.
Le même service a demandé, au nom du service parallèle bolivien, des informations sur Dino D'ADDARIO, un trafiquant de stupéfiants, probablement lié à DELLE CHIAIE et Pierluigi PAGLIAI (annexes 12 - 13).
Le 16 novembre 1982, la SISDE, dans le cadre de la recherche de la capture de DELLE CHIAIE, a demandé des informations pouvant prouver l'implication dans le trafic illicite d'armes de ROSSI Giovanni, né le 27 juillet 1942, résidant à Londres (annexe 14).
Ce bureau a ensuite communiqué des informations concernant ROSSI, dont le nom s'est avéré être Riccardo ; il avait un casier judiciaire pour divers délits et était toxicomane (annexe 15).
Une note de la SISDE du 5.1.1983 fournit de plus amples informations sur le compte de Dino D'ADDARIO qui, selon le service bolivien parallèle, gérait l'hôtel "PARAISOO" à SANTA CRUZ, en utilisant des fonds provenant du trafic de stupéfiants.
Ce bureau a vérifié que le nom signalé pouvait être identifié comme étant Dino D'ADDARIO, né à Colledimezzo (CHIETI) le

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 14:09


(suite)

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(traduction)

24.10.1932, domicilié à Ortona (CHIETI), copropriétaire d'un atelier de cuir à Ortona, avec des associés de Bolivie.

En mars 1983, la Questura de Florence a envoyé une copie de l'article intitulé "TRAFIC D'ARMES - LES SUISSES DE SERVICE'', qui a paru le 10.2.1983 dans l'hebdomadaire suisse HEBDO.

L'article, selon le président en exil ABOCHASSAN BANISADR, rapportait que DELLE CHIAIE "avait également un bureau à TEHERAN pour son commerce d'armes légères" et était "une figure très importante dans la vente d'armes israéliennes à l'IRAN".

Selon l'article, DELLE CHIAIE était en mai 1981 à l'hôtel "PRESIDENT" à GENEVE où, entre autres, il a rencontré un certain SADEGH TABATABAl pour fournir des armes à l'IRAN (annexes 17-27-28).

En octobre 1983, la préfecture de police de Chieti a communiqué les résultats des enquêtes menées sur D'ADDARIO Dino.

Il est donc apparu que le même homme pouvait également avoir possédé une tannerie de cuir à TRINITA', en plus de l'hôtel PARAISO, et exporté ses produits vers différents pays et vers l'Italie (annexe 18).

En 1983, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'OCCORSIO, RICCI Mario a témoigné en faisant référence à une "supposée fabrique d'armes" découverte en 1977 par la police espagnole, alors que lui et d'autres exilés italiens liés à DELLE CHIAIE se trouvaient dans ce pays (annexe 19).

L'interview donnée par DELLE CHIAIE en janvier 1983 au journaliste Enzo BIAGI reprend, en ce qui concerne les accusations de narcotrafic et de trafic d'armes, la ligne de défense de DELLE CHIAIE concernant le coup monté par des organismes italiens et étrangers contre lui après la mort de Pierluigi PAGLIAI et l'ingérence de puissances étrangères dans le contrôle du narcotrafic en provenance de Bolivie (annexe 19 bis).

En mai 1983, une interview de DELLE CHIAIE dans le journal espagnol "INTERVIU" du 2.2.1983 clarifie sa position concernant ses supposées implications avec les trafiquants de drogue (annexes 20-21).

Le 11.7.1983, une interview de DELLE CHIAIE est parue dans le journal bolivien "MERIDIANO", intitulée "Je ne suis pas un narcoterroriste", où l'interviewé nie toute implication dans le trafic de drogue depuis la Bolivie (annexe 22).

En septembre 1983, le repenti de droite BIANCHI Paolo mentionne, dans l'une de ses notes, qu'il y avait déjà en 1979 un trafic de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud effectué pour le compte de DELLE CHIAIE et indique à cet égard des lettres saisies chez lui qui en témoignent, ainsi que la mention du nom d'un certain Silvano FALABELLA et de sa femme, Laura, comme étant impliqués dans ce trafic avec d'autres personnes, également mentionnées dans la note manuscrite susmentionnée (annexe 23).

Suite à l'arrestation du citoyen italien Emìlio CARBONE à LA PAZ en 1982, la presse bolivienne a mentionné ce qui suit

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 20:25


(suite)

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(traduction)

également les citoyens italiens Elio CIOLINI, Stefano DELLE CHIAIE et Pierluigi PAGLIAI, tous impliqués, selon les organes de presse précités, dans le trafic de cocaïne (annexe 24).

Un mémo d'octobre 1984 indique que DELLE CHIAIE fait partie des "dirigeants d'une grande organisation criminelle dédiée au trafic de drogue et composée d'environ 7 000 hommes armés". Cette information a ensuite été démentie par une source étrangère qualifiée (annexe 25).

Dans un entretien téléphonique du 13.2.1985, DELLE CHIAIE répond au journaliste de la station de radio "RADIO POPOLARE", Umberto GAY.
La personne interrogée, entre autres déclarations, a nié l'implication de PAGLIAI dans le trafic de drogue depuis la Bolivie (annexe 26).

Le 6 avril 1985, suite à un rapport de la police criminelle, TONIETTI Elbano et GHERCU Lorena Alexandra, en DE MURO, ont été fouillés à la douane de l'aéroport de Fiumicino, leurs épouses étant listées en annexe.
Ils auraient été impliqués dans un trafic de drogue en provenance des États-Unis.
A cette occasion, TONIETTI a déclaré qu'il s'était rendu en FLORIDE pour contacter Elio CIOLINI qui, à son tour, aurait pu localiser DELLE CHIAIE dans un endroit non spécifié en Europe (annexe 29).

Une note de janvier 1985 indique que le citoyen argentin Fernando LOPEZ IMIZCOZ, journaliste, pourrait être en mesure de fournir des informations sur un groupe d'exilés italiens de droite, dédié au trafic de drogue et en contact avec DELLE CHIAIE Stefano (annexe 30).

Une note du 27 mai 1985 de ce bureau (annexe 31) avec le sujet "Relation entre le terrorisme et le trafic de drogue" mentionnait seulement des contacts avérés entre les extrémistes de "Prima Linea" et les représentants de "SENTIER LUMINEUX".

Cette référence peut être mise en relation avec les déclarations de TONIETTI Elbano (voir annexe 29).

Dans une note datée du 15 octobre 1985, le SISDE signale que Stefano DELLE CHIAIE a effectué de fréquents voyages de Bolivie en Suisse, "où il dispose d'importantes sommes d'argent, obtenues grâce au trafic de drogue" (annexe 32).

En août 1986, l'hebdomadaire espagnol "Interviu" a publié une interview de Stefano DELLE CHIAIE où, entre autres, à la question de savoir s'il avait travaillé avec MASSAGRANDE dans une usine d'armes à CALLE PELAYO à Madrid, il a répondu qu'il s'agissait d'une tentative de VIGNA d' "intoxiquer" l'opinion publique ; à la question de son implication dans le trafic de drogue, il répond qu'il est contre le trafic de drogue (annexe 33).

Un rapport du 30 septembre 1986 du Service américain parallèle indique qu'une de leurs sources a rencontré DELLE CHIAIE dans un hôtel de CARACAS (Venezuela) et qu'ils ont discuté de divers projets à but lucratif, dont le trafic de drogue (annexe 34).

Un article paru dans "EL PAIS-DOMINGO" du 22.11.1986 intitulé "LE SANCTUAIRE ESPAGNOL DU TERRORISME NOIR" faisait état de nombreuses déclarations de terroristes d'extrême droite, qui seraient impliqués dans le trafic d'armes et d'autres activités en Espagne (annexe 35).

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 21:26


(suite)

cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Fin10

(traduction)

Le 14.2.1987, l'avocat Federico FEDERICI a remis des documents dactylographiés à la Questura de Florence qui ont ensuite été envoyés à cette A.G.

Les documents mentionnent certaines personnes qui auraient été en contact avec des trafiquants d'armes.

L'un d'eux aurait été un certain GENOUD ou GENOUX François, banquier suisse de Lausanne, principal financier de Stefano DELLE CHIAIE et peut-être intermédiaire dans les ventes d'armes à l'Iran.

Une autre personne impliquée dans le trafic d'armes depuis l'Italie via l'Espagne aurait été un certain ZUCCARELLO, "un ami proche de Michele PAPA" (annexe 36).

Dans le journal "MIDDLE EAST INSIDER" du 6 avril 1987, dans le chapitre consacré à "TERRORÌSME NOIR ET IRANGATE", DELLE CHÌAIE figure, entre autres, comme "représentant de la société "DRAYCOTT" de Fribourg (Suisse), contrôlée par LOVATT MAC DONALD et HANS ALBERT KUNZ, de "FINENCO" de Genève, société impliquée dans des ventes illégales d'armes à l'IRAN (annexe 37).

Dans le journal "CIÙDAD" du 15 avril 1987, un article intitulé "DELLE CHIAIE FU INDIVIDUATO DAL DEA" ... "rapporte que la personne nommée... se rendait constamment à PORLAMAR, où il rencontrait des personnes liées au trafic de drogue et au blanchiment d'argent".

Par ailleurs, le même article rapporte que DELLE CHIAIE aurait réalisé ses affaires avec les frères DI MASE, qui avaient travaillé pour FIAT (annexe 38) ; (voir aussi annexe 36 : lettre de Florence du 12.2.1987 page 2, qui mentionne la société PIANELLI-TRAVERSA de Turin, "émanation de FIAT ... " qui " s'occuperait également des armes et de la drogue ").

Récemment, l'hebdomadaire "L'Espresso" du 21 juin 1987 a publié un article intitulé "LA FUGA DEL BOIA".
DELLE CHIAIE y est accusé d'avoir été membre du groupe terroriste "NOVIOS DE LA MUERTE" (les fiancés de la mort) avec d'autres néofascistes italiens et étrangers ; ce groupe, dirigé par un représentant du gouvernement bolivien, aurait gagné pour ledit gouvernement, en 1980, "le monopole du trafic de cocaïne" (annexe 39).


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptySam 4 Sep 2021 - 22:48


Dans les documents ci-dessus, il est intéressant de noter que Stefano Delle Chiaie a trafiqué des armes pour l'Iran (lien avec Oliver North ?) et qu'il aurait été financé par François Genoud.

Ce n'est pas si étonnant vu que François Genoud a payé la défense en justice de Klaus Barbie (avec qui Stefano Delle Chiaie a collaboré en Bolivie et qu'il admirait).

François Genoud était un ami du patron d'Interpol Paul Dickopf, ancien nazi.

Voir

https://www.dailymotion.com/video/x168cd7

Aptes au service - Les recrues fascistes et nazies de la CIA

Comment la CIA a recruté de grands criminels de guerre allemands et italiens après 1945 au nom de la lutte contre le communisme.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le communisme devient le nouvel ennemi des États-Unis et tous les moyens sont bons pour l’éradiquer. Les services secrets américains n’hésitent pas alors à recruter des tortionnaires et génocidaires de la Seconde guerre mondiale pour les utiliser comme espions. Les anciens nazis dont ils ont favorisé l’ascension dans l’appareil d’État de la République fédérale d’Allemagne, vont ainsi fournir vingt ans plus tard des informations sur la politique de détente du chancelier Willy Brandt, que les Américains jugent avec méfiance. En Amérique latine, la CIA va encore plus loin : dans un témoignage qui fait froid dans le dos, le fasciste italien Stefano Delle Chiaie reconnaît aujourd’hui sa participation à des opérations meurtrières tous azimuts supervisées par l’agence en Amérique latine. Un exemple parmi d’autres des exactions commises par des criminels de guerre entrés au service des dictature militaires aidées par Washington, au nom de la lutte contre le communisme.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 3:36


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 3:44


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(traduction)

Rome, le 16 juillet 1977

OBJET : Arrestation de Clemente GRAZIANI à Londres

A SIR. DIRECTEUR DU SERVICE DE SÉCURITÉ

Conformément aux instructions, l'auteur, accompagné du brigadier Vito Lorusso - qui faisait office d'interprète - est parti à la date du jour pour Londres, dans le cadre de l'arrestation de Clemente GRAZIANI par la police anglaise le 8 juillet 1977.

À Londres, il a eu des contacts avec des éléments de la section de liaison européenne de la branche spéciale de Scotland Yard, et en particulier avec l'inspecteur Richard Pratt qui a procédé à l'arrestation.

(...)

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(traduction)

Selon les investigations menées, Graziani était très souvent absent de Londres et ne recevait pas de visites ; le propriétaire ne se souvient que d'un certain "Tony" de l'agence de voyage TRANSALPINO, située au 71 Buckingham Road, près de la gare de Victoria ; il recevait aussi occasionnellement la visite de membres de sa famille.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 13:54


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(...)

cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Para1012

(traduction)

Je me souviens que la SACCUCCl m'a proposé le poste de directeur responsable d'une agence de presse, que j'ai refusé. J'ai également rencontré le célèbre Stefano DELLE CHIAIE lors d'incidents à l'université au cours desquels MIEVILLE et moi avons été blessés. Je ne l'ai jamais revu, ni à Rome ni ailleurs.

En ce qui concerne ma prétendue appartenance à Gladio, j'exclue que j'aie jamais été contacté, ni à ZANUSSI ni ailleurs. J'ai lu les documents me concernant, joints à la note ROS du 24 juin 2002 et, bien que je sois certainement le D'ERRICO dont Federico a parlé, il y a quelques éléments inexacts. En fait, il est vrai que j'ai écrit dans le journal "Roma", il est vrai que je suis allé en Angleterre, au Chili et au Pérou, mais pas en Bolivie. Il n'est pas vrai que j'ai eu des difficultés financières, car lorsque j'étais chez Zanussi, j'avais un très bon salaire. Je ne peux pas expliquer pourquoi il existe un dossier à mon nom dans l'organisation GLADIO, dont j'ai seulement entendu parler dans la presse il y a des années. D'ailleurs, d'après ce que j'ai lu sur cette organisation, je n'aurais jamais partagé ses objectifs, puisque ma position idéologique n'est pas pro-américaine.

Pour en revenir au sujet de mon passeport, je n'ai jamais su qui aurait pu le voler. Je me souviens qu'à cette époque, il y avait plusieurs fugitifs de la justice dans Avanguardia Nazionale, donc, j'ai pensé que certains d'entre eux pourraient l'avoir volé pour leurs propres besoins.

En ce qui concerne les voyages, je me souviens maintenant que j'étais aussi en Espagne, à Malaga et à Madrid. Puisque vous le demandez, je peux vous dire qu'à Madrid j'ai rencontré MIEVILLE, qui avait eu des ennuis judiciaires et était employé par TRANSALPINO. Je me souviens qu'il était un ancien officier parachutiste, comme moi, et c'est pourquoi je le connaissais. À cette époque, il était marié à PERONI Cila, que je connaissais déjà et qui est ensuite devenue ma compagne pendant quelques années.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 14:20


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(traduction)

Après avoir quitté la pension "Mediteranee" suite à la perquisition du 18/08/1976, MELI s'est réfugié en France le 24/09/1976, d'abord à Clernond puis à Nice, en utilisant un passeport au nom de GRASSO Mario.

A Nice, il rencontre le célèbre Elio MASSAGRANDE et le gangster français Albert SPAGGIARI.

Il s'installe ensuite à Londres, toujours sous la fausse identité de GRASSO Mario. Dans la capitale britannique, il établit des contacts avec Clemente GRAZIANI et avec un certain Antonello BRANDI, pas mieux indiqué, employé à l'agence de voyage "Transalpino" de Londres et considéré comme un point d'appui pour les exilés italiens en Angleterre.

Le 01/09/1977, MELI s'installe à Madrid, où il rencontre ROGNONI Giancarlo, puis s'installe définitivement à Torre Molinos (Malaga).

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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 19:03


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Cre10


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(...)


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Credo10

(traduction)

Je crois avoir vu DELLE CHIAlE pour la première fois, à l'occasion de la rencontre sur la côte romaine dont je viens de parler ; plus tard, je l'ai revu en Espagne.

DELLE CHIAlE en Espagne, avait la prétention de contrôler l'activité, et la vie même de tous les « fascistes » italiens, dont il se croyait le chef ; Moi et quelques autres, en revanche, avons essayé de maintenir notre autonomie, refusant de reconnaître ce rôle ; par conséquent, en 1977, Alessandra et Elio MASSAGRANDE, ZAFFONI, POMAR, POZZAN, Mario TEDESCHI et Flavio CAMPO ont été arrêtés ; avant les arrestations, Mario RICCI, qui gérait l'agence Transalpine à Madrid, a dit à Alessandra MASSAGRANDE (d'après ce que m'a dit celle-ci), de chercher un autre emploi car AN. prenait de lourdes initiatives, non seulement en Italie, mais aussi en Espagne contre l'Ordre Nouveau, puis à l'automne 1976, GRAZIANI était venu à Madrid et avait obtenu de DELLE CHIAlE le maintien de bonnes relations entre A.N. et O.N., enfin POZZAN, m'ont raconté que lors de son arrestation, l'officier de la police espagnole lui a dit qu'une partie du blâme de l'arrestation était imputable au petit bonhomme qu'on appelait « caccola » (c'est-à-dire DELLE CHIAlE).

En prison donc, Francesco ZAFFONI nous racontait avoir appris de ROGNONI que ce dernier avait collaboré avec DELLE CHIAlE pour préparer la liste des personnes qui devaient être arrêtées, même s'il regrettait ensuite ce qu'il avait fait, puisqu'il s'était lui-même impliqué dans la rafle des arrestations.

_ _ _

Sur Salvatore Francia, voir

http://www.fascinazione.info/2018/01/con-salvatore-francia-se-ne-va-lultimo.html


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 19:52


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Cac110


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(traduction)

La société "Transalpino S.A.", dont le siège social se trouve à Madrid, Plaza Espana 9, a commencé ses activités en tant qu'agence de voyages le 5 mai 1975, avec un capital social de 4 millions de pesetas espagnoles, qui a ensuite été porté à 8 millions de pesetas espagnoles. Les partenaires fondateurs et les membres du conseil d'administration sont : Luis RODRIGUE LOSATO, Nicola Aldo JANNONE, Caetano JANNONE, Luigo JANNONE et Andrea MIEVILLE PIERY ; ce dernier était secrétaire et avait le pouvoir, qui lui avait été accordé par le conseil d'administration, d'agir au nom de la société pour toute activité concernant l'agence de voyage. La société "Transalpino S.A." susmentionnée a servi de couverture à des activités d'extrême droite, tant par les Italiens que par les Français ; cette société donnait du travail à des membres d'organisations terroristes afin de justifier leur entrée et leur séjour en Espagne et de leur offrir une couverture pour leurs activités violentes.

Tous les associés et membres du conseil d'administration, à l'exception de MIEVILLE, n'ont pas de casier judiciaire et les activités de la société à Madrid ne diffèrent pas de celles d'une véritable agence de voyage.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 20:11


Transalpino en Italie ...

1959 :

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_ _ _

A peu près la même chose les années suivantes ... par exemple :

1962 :

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_ _ _ _ _ _ _ _

Les liens entre Transalpino et l'Italie sont donc anciens.

Il serait intéressant d'en savoir davantage sur la famille Jannone, Yvonne Van Oirbeck (sic), Giuseppe Villa...

A noter que l'orthographe exacte semble être "Van Oirbeek" :


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Oirb10

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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyDim 5 Sep 2021 - 21:24


Il faudrait notamment savoir s'il y a un lien entre Yvonne Van Oirbeek et Robert Van Oirbeek, le "petit Robert" qui a notamment commis des vols avec Patrick Haemers.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyLun 6 Sep 2021 - 11:54


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Mad1110


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Mad1210

(traduction)

LA POSITION DE GUERIN SERAC, STEFANO DELLE CHIAIE ET ​​DES AUTRES INDIQUEE PAR RAPPORT AUX ACTIVITES D'AGINTER PRESS ET DU GROUPE DE MADRID

En référence à l'acte d'accusation associatif visé au chapitre 8, il ne fait aucun doute que le groupe madrilène, continuateur d'AGINTER PRESS et formé en partie par les mêmes militants, constituait une bande armée selon le cas type requis par l'article 306 du le Code criminel. .

Le groupe se caractérisait en effet par la stabilité du lien associatif entre ses membres (dont certains ont pu entretenir des contacts politiques/stratégiques dans de nombreux pays du monde et d'autres, en revanche, avec des missions nettement opérationnelles), avait des bases et de références logistiques (rappelez-vous le plongeur chargé de permettre le transit entre la France et l'Espagne), s'est fait fournir des armes et des explosifs également, comme le "C4", par d'autres "structures" alliées, a pu se procurer de faux documents pour ses participants et billets également par l'intermédiaire d'agences telles que Transalpino (gérée à Madrid par Stefano DELLE CHIAlE) et avait surtout pour objet la conception d'un nombre indéfini d'"opérations" terroristes et d'infiltrations dans des zones adverses à des fins de provocation.


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Gs12

(traduction)

Il n'y a pas de doute. que GUERIN SERAC doit être traduit en justice pour répondre du crime visé à l'article 306, paragraphe I, du code pénal italien. il était le principal architecte et organisateur de la structure armée qui, après avoir fui le Portugal, opérait basée en Espagne, étendant son activité à d'autres pays européens dont l'Italie et, plus tard, l'Amérique du Sud.


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Rini10


(traduction)

Stefano DELLE CHIAlE a été interrogé le 18.9.1992 à la suite de la dénonciation de caution et de citation à comparaître émise à son encontre dans le cadre des attentats anti-algériens de l'été 1975 (cf. tome 1, fasc. 2, ff. 16 et 55.) , alors qu'il a préféré ne pas comparaître après la notification de la citation à comparaître émise le 7.9.1994 pour le délit de constitution, avec GUERIN SERAC, d'une bande armée opérant depuis la base de Madrid (voir vol. 1, fasc. 2, ff. 25 et suivants).

Lors de l'interrogatoire du 18.9.1992, Stefano DELLE CHIAlE a reconnu avoir vécu à Madrid, entre 1974 et 1976, dans trois appartements différents, comme l'a indiqué Vincenzo VINCIGUERRA, tout en niant que ces appartements avaient été acquis par les services espagnols et il a également reconnu avoir connu et entretenu des relations politiques avec presque toutes les personnes indiquées par VINCIGUERRA : GUERIN SERAC, déjà rencontré à Rome vers 1968 et fréquenté à Madrid précisément entre 1974 et 1976 (f.3) ; Robert LEROY, connu en Espagne et en France (f.3) ; Jay Simon SALBY, pour la libération duquel après son arrestation en Algérie, en 1976, j'aurais moi-même travaillé (prétendument par l'intermédiaire du leader druze JUMBLATT, f.4) ; et enfin JEAN DENIS, l'officier français qui avait des relations avec les Açores (f.4) et qui selon VINCIGUERRA organisait dans l'Archipel, au milieu des années 1970, un faux Front de libération en fonction des intérêts occidentaux et contre le gouvernement de gauche qui s'était installé dans la mère-patrie portugaise.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyLun 6 Sep 2021 - 14:54


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Nero010


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 Nera110

(traduction)

A ce stade, il est utile de mentionner les déclarations faites devant ce juge par plusieurs témoins et accusés concernant le système de protection et de couverture dont bénéficient en Espagne les exilés italiens d'extrême droite.

Marco Pozzan déclare le 12 janvier 1984 : "En Espagne, un groupe d'exilés s'est formé autour de Stefano Delle Chiaie et lui a obéi. Autour de Delle Chiaie, j'ai vu à différents moments une vingtaine de personnes, comme ses fidèles, parmi les Italiens et les Espagnols. Je précise que parmi les fidèles, il devait y avoir une demi-douzaine d'Italiens, une demi-douzaine d'Espagnols, un Français, un Portugais et même un Noir. Parmi les Espagnols, je ne me souviens avec certitude que du nom de l'avocat José Luis Jerez Riesco. ... Parmi les Italiens, je me souviens que le bras droit de Delle Chiaie était Carlo Manoli, dont j'ai appris plus tard qu'il s'agissait de Mario Ricci. Je me souviens aussi avec certitude qu'il y avait quelqu'un qui se faisait appeler soit Docteur soit Ingénieur Angela et qu'il lui manquait la main gauche, dont j'ai appris par la suite qu'il s'agissait de Carlo Cicuttini.

Il y avait aussi Vincenzo Vinciguerra, d'origine méridionale, de petite taille, avec des lunettes. Je précise que tous ont utilisé des noms de guerre qui correspondaient aux faux documents qu'ils avaient personnellement à leur disposition. Vinciguerra et Cicuttini étaient ceux qui avaient été impliqués dans la tentative de détournement d'avion de Ronchi dei Legionari où je sais que l'un d'entre eux, l'un de leurs "camarades", avait été tué. ...

Le groupe d'Italiens qui gravitait autour de Delle Chiaie était composé de personnes qui se considéraient toutes comme des "chefs adjoints". Pour faire une blague, une armée composée uniquement de généraux avait été créée. Ils se sont même répartis les zones d'influence en Italie. La forme d' "enrôlement" dans le groupe de Delle Chiaie était la suivante : il approchait les Italiens qui avaient fui en premier avec des flatteries et en les invitant à rejoindre sa bande, également parce qu'il les payait. Delle Chiaie disposait d'une somme d'argent considérable. ...

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyLun 6 Sep 2021 - 18:20


(suite)

Je pense que cette information (ndlr : sur l'adresse espagnole de Pozzan) lui a été donnée par les services secrets espagnols ou la police espagnole avec lesquels il était certainement en contact. Ceux qui refusaient son offre étaient d'abord menacés, puis "vendus", en ce sens qu'ils étaient dénoncés, arrêtés et même expulsés et extradés ...

Giancarlo Rognoni a également approché Delle Chiaie en deux ou trois phases, mais comme il était aussi un personnage ambitieux, il ne pouvait pas supporter la position de Delle Chiaie car il ne pouvait pas y avoir deux chiens. Je me souviens que Giancarlo Rognoni était chargé du secteur de la presse et de la propagande. Cicuttini, parce qu'il avait une grande aisance de parole et de conviction et parce qu'il parlait bien l'espagnol, s'était vu confier la tâche de rester en contact avec les groupes d'extrême droite espagnols. C'était un peu un "ministre des Affaires étrangères" ou un "ambassadeur plénipotentiaire". Certes, "Cacola" avait formé de très petits groupes dans des endroits éloignés de Madrid.
Je dis cela parce qu'il arrivait souvent qu'à leur tour, tous (et surtout Delle Chiaie) voyagent pour rester en contact. "Cacola" voyageait surtout à l'étranger".

Pozzan a ajouté le 17 janvier 1984 : ".... Ce qui a été déclaré le 12 janvier 1984 dans ce bureau au S.V., je le sais par connaissance directe. ... En ce qui concerne "Cacola", je peux dire que pour garder les exilés susmentionnés liés à lui, il a utilisé différents systèmes, qui allaient des flatteries au paiement de certaines actions ou collaborations, jusqu'aux menaces ou intimidations. A son petit groupe de collaborateurs italiens les plus proches, "Cacola" distribuait des missions entièrement théoriques pour qu'ils se sentent importants et pour les charger idéologiquement. Je me souviens encore qu'il a même distribué les zones d'influence en Italie, tant par rapport à la période de fuite que par rapport à un futur retour victorieux en Italie. Cacola a toujours eu beaucoup d'argent disponible en Espagne. Il faisait des voyages très coûteux, toujours en avion, même à l'étranger. Je suis sûr que "Cacola" a reçu de l'argent avant tout des services secrets et de la police espagnols. Il était également en contact direct avec le gouvernement Pinochet et le gouvernement d'Assucion au Paraguay.

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyMar 7 Sep 2021 - 14:01


(suite)

C'était bien connu dans notre milieu et nous savions aussi que Cacola avait travaillé avec son petit groupe pour le compte de la police espagnole contre les "autonomistes basques". Je me souviens notamment qu'à l'occasion d'une manifestation des "autonomistes basques" à Montejurra, Cacola et son groupe ont organisé un affrontement avec les factions opposées sur la place. Pour que cela ne ressemble pas à une intervention répressive violente et injustifiée de la police espagnole, "Cacola" et les autres ont dû créer le désordre et la provocation pour permettre à la police d'intervenir. À cette occasion, certaines personnes sont mortes. C'est arrivé en 1976. ... A Montejurra, "Cacola" est allé avec son groupe de fidèles italiens. Il avait certainement beaucoup d'Espagnols avec lui. Le fait que Cacola avait également des contacts et de l'argent avec les services secrets italiens est démontré dans les dossiers du procès de Catanzaro. Je n'exclurais pas que Cacola ait aussi obtenu de l'argent par des activités délinquantes communes. Je me souviens en particulier d'un épisode relatif à l'arrestation à Torremolinos, je crois, d'Augusto Cauchi, qui s'est avéré trafiquer une quantité considérable de faux dollars. Cauchi a fait un peu de prison. Au départ, nous avons considéré que cela allait de soi et, de toute façon, nous savions que Cauchi négociait des faux dollars pour le compte de Cacola. Ensuite, cependant, une question s'est posée pour savoir si Cauchi traitait au nom de Massagrande. Je n'exclus pas la possibilité que Cacola s'intéressait également au trafic de drogue, car il effectuait parfois des voyages sans aucune motivation politique et à propos desquels il gardait le plus grand secret. Je tiens également à préciser que je ne peux rien affirmer avec certitude concernant ce trafic de drogue.

Ces déclarations révèlent déjà l'ampleur et la qualité de la structure de protection et de soutien qui opère sur le territoire espagnol dans l'intérêt des fugitifs d'extrême droite italiens, structure qui est d'ailleurs liée à ceux qui, en Italie, se sont occupés de la phase préliminaire des différentes expatriations clandestines.

Les déclarations suivantes sont de la même teneur :

- Vinciguerra Vincenzo, faite le 27 août 1984 : "La documentation relative au trafic d'armes et de munitions qui, selon mes informations, a été trouvée au domicile de Cicuttini à Madrid au moment de son arrestation concernait ENIESA, une société d'import-export pour laquelle Cicuttini travaillait comme employé. ENIESA était notre société et exerçait des activités d'import-export de toutes sortes" et le 2 mai 1985 : "... (ENIESA) était une société qui servait de moyen de financement pour garantir la survie des fugitifs, même s'ils n'étaient pas membres de Avanguardia Nazionale. ... La pizzeria-restaurant (l'Appuntamiento) a été créée dans la même optique. Je précise qu'en soi, elle n'était pas destinée à être un point de référence ou un lieu de rencontre pour les fugitifs, même si, en fait, elle l'est devenue pour des nécessités logistiques. Avec l'ENIESA, nous nous occupions de tout, y compris des armes et des munitions, en acceptant les propositions de commerce d'armes de toutes sortes à destination des pays non communistes et à l'époque (1973-1977) engagés à se libérer du joug de l'impérialisme américain".

- Tisei Aldo (11 octobre 1982) : "Les fugitifs en Espagne ont utilisé différents types d'agences comme couverture : import-export, agences de presse, agences de voyage. L'une de ces agences était Aginter oress, dont le siège est à Lisbonne et la succursale à Paris. À Madrid, un point de référence pour tous était la pizzeria "l'Appuntamiento" gérée par Stefano Delle Chiaie et Leda Minetti ".

- Viccei Valerio (23 août 1985) : "Piergiorgio Marini m'a dit qu'il avait rencontré Giancarlo Rognoni et Pierluigi Concutelli et qu'il avait participé à des actions contre les militants basques de l'ETA en Espagne et à des vols pour s'autofinancer...". En janvier-février 1978, alors que Marini était sur le point de se rendre, il m'a dit, à moi qui envisageais de me cacher, qu'il pouvait me diriger vers les fugitifs italiens d'extrême droite en Espagne. Il a ajouté que je n'aurais pas eu de problème parce que les services secrets espagnols couvraient les extrémistes de droite italiens, et qu'ils étaient également en liaison étroite avec des agents de l'État.
(Calore et Izzo ont tous deux fait un rapport sur les actions "anti-E.T.A.", également avec une foule de détails, devant le Procureur de la République de Florence : voir les procès-verbaux acquis).

- Primicino Francesco (24 août 1985) : "Je sais avec certitude que Garcia Rodriguez a aidé de nombreux fugitifs italiens en Espagne. Je précise qu'en Espagne, il les a aidés à se loger, tandis qu'en Italie, il les a aidés à quitter le pays..... Rodriguez a aidé tous les fugitifs qui lui ont été indiqués par Delle Chiaie".

- Baron Angelo (24 août 1985) : "A l'occasion de une brève visite au quartier général de la Phalange en Barcelone ... Un Espagnol que nous avions trouvé dans le quartier général de la Phalange, entre autres choses, parlant de nous et nous montrant du doigt a demandé quelque chose à Garcia Rodriguez ; je ne connais pas l'espagnol, mais j'ai pu comprendre le mot "bomberos". J'ai cru comprendre que l'Espagnol avait demandé à Rodriguez si nous étions des "bombardiers" : traduction officiellement confirmée, telle qu'elle apparaît dans les archives, du terme original d' "argot" : "bomberos".

- Falsetti Emilio (9 décembre 1985) : "A Barcelone, j'ai fréquenté le Parti Falangiste Espagnol ...  (Li) J'ai eu l'occasion de parler et d'entendre que, dans le passé (depuis 1975), une aide avait été apportée aux fugitifs italiens d'extrême droite ... à Barcelone, il y avait un noyau d'Avanguardia Nazionale composé de fugitifs italiens .... les fugitifs ont utilisé un nom d'emprunt".

- Murolo Giuseppe (7 janvier 1986) : "Pendant ma vie de fugitif ... Ce n'est qu'à Barcelone que j'ai fréquenté les cercles de droite ... il y avait aussi quelques exilés italiens qui, cependant, utilisaient déjà des noms d'emprunt ... J'ai entendu dire que, dans le passé également (depuis 1975), une aide avait été accordée aux fugitifs italiens d'extrême droite".

- Bolzicco Renato (8 novembre 1982) : "Cicuttini a franchi la frontière espagnole avec son propre passeport, à une heure convenue avec la personne à Rome, qui aurait pris des dispositions avec la police des frontières espagnole .... Les quatre ou cinq premières années en Espagne, Cicuttini fréquente le groupe de Stefano Delle Chiaie, Vincenzo Vinciguerra, Marco Pozzan. A ma connaissance, il n'a pas travaillé... il s'est installé à Madrid quatre ou cinq ans après son arrivée en Espagne. Il m'a dit qu'il avait des relations dans la police espagnole et l'appareil d'État... il a dit qu'il serait alerté par la police espagnole si quelqu'un le cherchait ou était sur le point de l'enlever. C'est aussi pourquoi je pense que Cicuttini et son groupe ont reçu a reçu de l'argent de l'appareil d'État espagnol.

- Ricci Mario (18 octobre 1983) : " ... Je suis arrivé à l'aéroport de Madrid avec un numéro de téléphone qui m'avait été donné en Italie ... C'était le numéro de l'avocat Riesco qui m'a hébergé quelques jours chez lui. Après quelques jours, il m'a trouvé un appartement à Madrid. Je n'ai appris que l'avocat Riesco était l'adresse de Stefano Delle Chiaie et des exilés de Avanguardia nazionale que lorsque j'ai rencontré Stefano delle Chiaie à Madrid, c'est-à-dire quelques semaines après mon arrivée. C'est Delle Chiaie qui m'a contacté. Au départ, je n'avais pas de travail. Je vivais très mal et ne parvenais à subvenir à mes besoins que grâce aux mandats envoyés par des parents italiens et à l'aide en argent de parents espagnols. En 1974, j'ai trouvé un emploi dans l'agence de voyage "Transalpino" que j'ai ouverte à Madrid. Le siège social de cette entreprise familiale se trouve à Bruxelles. J'ai rencontré le propriétaire de l'agence "Transalpino" à Londres lorsque j'ai eu l'occasion d'y séjourner pendant quelques mois avant de rentrer en Espagne. Je modifie, ou plutôt, je clarifie ce qui a été dit auparavant dans le sens qu'après avoir dit au revoir à ceux de Avanguardia Nazionale à Rome, je suis allé à Londres pour quelques mois et ensuite directement à Madrid. Déjà à Londres, j'avais reçu un faux passeport par courrier du même membre de Avanguardia Nazionale qui m'avait donné le numéro de téléphone de Riesco. Je précise que le passeport et le numéro de téléphone m'ont été remis par ceux de Avanguardia Nazionale. Le passeport était au nom de Carlo VANOLI ... À Londres, j'ai d'abord travaillé comme serveur au restaurant "Operà" à Olborne, puis j'ai travaillé à temps partiel à l'agence de voyage locale "Transalpino". J'ai pratiquement compté les billets.Je suis arrivé en Espagne après quelques mois, pratiquement à la fin de 1974, j'ai téléphoné au propriétaire de l'agence "Transalpino" de Londres, Aldo Jannone, pour voir s'il était intéressé par l'ouverture d'une autre agence à Madrid. Je dois préciser qu'Aldo Jannone était le directeur général de toutes les agences "Transalpino" en Europe et qu'il vivait normalement à Bruxelles.

(...)

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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 9 EmptyMer 8 Sep 2021 - 10:27


(suite)

Il a été immédiatement intéressé par ma proposition, car il n'existait pas d'agence de ce type en Espagne. Stefano delle Chiaie n'avait absolument rien à voir avec le "Transalpino" ni avec sa constitution. Il se vantait que le "Transalpino" était pratiquement à lui. Pour créer le "Transalpino", il était nécessaire d'avoir la moitié de capitaux étrangers et la moitié de capitaux espagnols. Le capital espagnol était normalement au nom de l'avocat Riesco ou d'un avocat qui lui était lié. Moi et une dame espagnole appelée Francisca travaillions dans l'agence. Plus tard, nous avons engagé un comptable. En 1976, j'ai engagé la femme d'Elio Massagrande sur la recommandation de Stefano Delle Chiaie. À Madrid, j'ai rencontré Delle Chiaie, Maurizio Giorgi, Carlo Cicuttini (je l'ai identifié grâce à son maniement d'une seule main, car il se faisait appeler "Gino"), Vincenzo Vinciguerra, Salvatore Francia, Elio Massagrande et Carlo Rognoni et d'autres Italiens qui m'ont été présentés de temps en temps et par hasard. Au début, j'avais l'habitude d'aller manger à la trattoria "all' Appuntamiento" où j'ai rencontré ces Italiens. Mais on ne s'est pas toujours retrouvés ... L'avocat Riesco m'a parlé d'Ernesto Milà Rodriguez. Il a dit qu'il était très important dans le sens où, dans le milieu falangiste de Barcelone, il était un type intelligent, très malin et intelligent. J'ai rencontré Raphael Tormo au restaurant "Appuntamiento". Je me souviens qu'il était un jour présent à une réunion avant une manifestation de syndicalistes, ou plutôt des syndicats de Madrid. Il est peut-être venu pour une réunion de kareté. Je me souviens que ce jour-là, à la Trattoria, ils portaient tous les chemises bleues des falangistes et se saluaient à la manière "romaine". Franco était déjà mort. J'ai trouvé qu'ils n'étaient pas à leur place."

- Ricci Mario (27 avril 1963 au juge d'instruction de Florence, le Dr Minna) : "J'étais à Madrid et aussi à Salamanque. À Madrid, à l'hôtel Velascues, j'ai été présenté au prince Borghese que je n'avais jamais vu auparavant. À Madrid, j'ai rencontré Mariano Sanchez Covisa et l'avocat Riesco qui était la personne de contact de Delle Chiaie, dont il était un très bon ami. En 1975, on m'a proposé de rejoindre Transalpino, une agence de voyage qui a ouvert une succursale à Madrid. Afin de comparaître devant les autorités espagnoles, M. Riesco ou une personne directement liée à lui s'est présenté comme le propriétaire de 50 % des actions de Transalpino, mais ce n'était qu'un nom. J'ai été embauché par Transalpino où j'étais en fait le directeur ; j'ai utilisé le nom de Vannoli Carlo avec un passeport à ce nom qui m'a été envoyé par courrier par un des membres de Avanguardia Nazionale de Rome ; le passeport Vannoli a été utilisé exclusivement pour travailler avec l'engagement précis de ne pas déranger les autorités espagnoles qui auraient toléré ma présence en tant que Vannoli. En Espagne, j'ai aussi utilisé les noms d'Alvarez et de Baldo. Delle Chiaie a dit "nous avons une agence de voyage" et a prétendu faire de Transalpino un point de référence pour son activité. En fait, sur la recommandation de Delle Chiaie, j'ai engagé la femme de Massagrande chez Transalpino. Je sais qu'à Madrid, Delle Chiaie et les autres avaient ouvert une agence d'import-export sous le nom d'Eniesa et que les locaux de cette agence avaient été loués par Alemanj ; Riesco m'a alors dit qu'Ernesto Mila Rodriguez était très important pour eux. Pendant environ un mois, j'ai vécu dans un appartement près d'une rivière et d'un stade de football, qui avait été loué pour environ trois mois par le groupe de Delle Chiaie, et avant moi il y avait eu Mario le Calabrais et un Portugais dont je ne me souviens plus du nom. J'allais souvent à la trattoria El Appuntamiento où j'ai vu le Prince Borbone Parma ; à El Appuntamiento j'ai vu Maurizio Giorgi, mais il est arrivé vers la fin ; j'ai vu Salvatore Francia, Elio Massagrande, peut-être Pomar avec une femme. J'ai vu Carmassi, Cauchi, Cicuttini, Rognoni, un Elia de Viareggio, à condition que ce Toscan soit un homme à moustache ; j'ai entendu dire que Clemente Graziani était à Madrid mais je ne l'ai jamais vu. Je savais aussi qu'à Madrid il y avait un certain Lillo qui serait plus tard Concutelli et on m'a dit qu'il était avec Delle Chiaie mais je ne l'ai jamais vu. J'ai vu Pozzan, et j'ai rencontré Mieville qui a ensuite pris ma place chez Transalpino. En janvier 77, la police a découvert la prétendue fabrique d'armes et a arrêté de nombreux exilés italiens, et j'ai perdu mon emploi chez Transalpino".

- Calore Sergio (10 mars 1984) : "En 1977, "Oncle Otto" a participé à la fabrication à Madrid, en Espagne, de pistolets-mitrailleurs conçus par Amos Spiazzi et Eliodoro Pomar. En 1977 également, il y a eu une descente de la police espagnole dans cette usine et un Espagnol appelé Mariano Sanchez Covisa et quelques Italiens ont été arrêtés, parmi lesquels je me souviens de Pomar, Massagrande et Benvenuto Pietro" (rappelons que Mariano Sanchez Covisa a fait l'objet d'une note saisie le 22 octobre 1982 au domicile de Cicuttini à Madrid).


Face à un tel panorama, qui trouve une confirmation ample et détaillée dans les nombreux rapports de la Direction Centrale de la Police de Prévention (ex U.C.I.G.O.S.) versés au dossier, on peut tirer quelques conclusions convaincantes :

- il existait en Espagne, au moins depuis 1968, une structure de soutien et de couverture pour les fugitifs italiens d'extrême droite ;

- cette structure ne faisait aucune distinction entre les personnes appartenant en Italie à l'un ou l'autre groupe subversif ;

- a fondé sa sécurité, à son tour, sur les garanties données par la police espagnole, la garde civile et l'armée à l'époque de Franco et, après la mort de Franco, par des secteurs « coup d'État » et certainement « nostalgiques » appartenant aux appareils d'État indiqués ci-dessus , ainsi qu'aux organes des services de renseignements et de la justice (à propos desquels, il faut aussi rappeler les rejets des demandes d'extradition présentées par l'Italie contre Mauro Meli, impliqué dans l'assassinat du juge Occorsio, et Giuseppe Calzona, condamné à perpétuité à Milan en 1972 pour un meurtre « non politique » et qui n'a rejoint les rangs des extrémistes de droite qu'en Espagne) ;

- cette liaison - aussi bien qu'idéologique - était sans doute de type "logistique", en ce sens qu'elle permettait aux milieux les plus arriérés et les plus sales du régime franquiste de gérer des opérations pas du tout propres, comme celles relatives aux provocations bien connues qui se sont produites au cours des manifestations carlistes à Montejurra, l'ensemble des attentats contre les Basques que les Espagnols eux-mêmes ont brièvement définis comme la "guerra sucia" (guerre sale) et toutes les autres activités typiques des services d'information menées sur les personnes, les journaux, les groupes et les organisations politiques.

Pendant l'ère franquiste, l'extrême droite italienne avait trouvé en Espagne un point de référence et un soutien sûrs, tout comme, dès le début, elle avait pu compter sur de solides relations avec des mouvements européens aux idéologies similaires, de sorte qu'elle se trouvait parfaitement à l'aise dans ce qui - après la conférence internationale de Venise en 1962 - fut appelé - avec une terminologie expressive d'origine journalistique - l'"Internationale noire".

(...)


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