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 Cherid, Jean-Pierre

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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 1:00


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3310

Suite de l'audition de Mario Ricci.

(traduction)

Riesco, un avocat, était l'adresse de Delle Chiaie, dont il était un très bon ami. En 1975, on m'a offert la possibilité d'entrer chez Transalpino, une agence de voyage qui ouvrait une succursale à Madrid. Pour comparaître devant les autorités espagnoles, Riesco ou une personne directement liée à lui est apparu comme le propriétaire de 50 % des actions de Transalpino, mais ce n'était qu'un fait symbolique. J'ai été engagé par Transalpino dont j'étais en fait le directeur ; j'ai utilisé le nom de Vannoli Carlo en utilisant un passeport portant ce nom qui m'a été envoyé par courrier par un des membres de Avanguardia Nazionale de Rome ; le passeport Vannoli a été utilisé exclusivement pour travailler avec l'engagement précis de ma part de ne pas déranger les autorités espagnoles qui auraient toléré ma présence en tant que Vannoli. En Espagne, j'ai également utilisé les noms d'Alvarez et de Baldo. Delle Chiaie a dit "nous avons une agence de voyage" et a prétendu faire de Transalpino un point de référence pour ses activités. En réalité, sur la recommandation de Delle Chiaie, j'ai engagé la femme de Massagrande chez Transalpino. Je sais qu'à Madrid, Delle Chiaie et les autres avaient ouvert une agence d'import-export sous le nom d'Eniesa et que les locaux de cette agence avaient été loués par Alemanj ; Riesco m'a alors dit qu'Ernesto Mila Rodriguez était très important pour eux. Pendant environ un mois, j'ai vécu dans un appartement près d'une rivière et d'un stade de football, lequel appartement avait été loué pour environ trois mois par le groupe de Delle Chiaie et avant moi vivaient Mario le Calabrais et un Portugais dont je ne me souviens pas du nom. Je me rendais souvent à la trattoria El Appuntamiento où je voyais le prince Borbone de Parme, à El Appuntamiento j'ai vu Maurizio Giorgi, mais il est arrivé vers la fin ; j'ai vu Salvatore Francia, Elio Massagrande, peut-être Pomar avec une femme. J'ai vu Carmassi, Cauchi, Cicuttini, Rognoni, un Elia de Viareggio, à condition que ce Toscan soit un homme à moustache ; j'ai entendu dire que Clemente Graziani était à Madrid mais je ne l'ai jamais vu. J'ai aussi entendu dire qu'à Madrid il y avait un certain Lillo qui serait plus tard Concutelli et on m'a dit qu'il était avec Delle Chiaie mais je ne l'ai jamais vu. J'ai vu Pozzan, et j'ai rencontré Mieville qui a ensuite pris ma place à Transalpino. En janvier 77, la police a découvert la prétendue usine d'armes et a arrêté de nombreux exilés italiens. J'ai perdu mon travail à Transalpino".


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 7:30


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3410

(traduction)

Avec l'enlèvement de Mariano et la tentative d'assassinat de Leighton probablement sur leurs deux épaules, Delle Chiaie et Concutelli se retrouvent à Albano et vivent, s'engageant dans une œuvre unitaire pour la guerre révolutionnaire, pendant de longs mois dans l'appartement de la Via Sartorio à Rome ; de Rome, Concutelli et Delle Chiaie se rendent ensemble quelques jours avant l'Immaculée Conception à Nice où ils rencontrent Graziani, Massagrande, Signorelli et décident de tuer Occorsio ; de Nice, Concutelli et Delle Chiaie se rendirent en Espagne, où à Madrid, Delle Chiaie possédait au moins trois appartements et la société de voyage Transalpino, et où, avec Massagrande, Francia et autres, Delle Chiaie dirigeait la pizzeria El Apuntamiento et la société d'import-export Eniesa.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 8:14


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3610



cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3510

(traduction)

(i) - Agence de voyage "TRANSALPINO" :

- a son siège social à Madrid - Plaza de España n° 9 - et des succursales à Palma de Majorque, Paris et Bruxelles ;

- n'opère pas à Londres ;

- il serait dirigé par la femme de MASSAGRANDE Elio et par Carlo VANNOLI, inconnu, indiqué comme lieutenant de DELLE CHIAIE ;

- servirait de "couverture" et de lieu de rencontre pour les extrémistes de droite italiens hébergés à l'étranger ;

- serait en contact étroit avec la CEDADE (CIRCOLOS ESPANOL DE AMIGOS DE EUROPA) ;

- il serait financé par des éléments de la droite européenne ;

- elle n'exercerait en fait aucune activité rémunérée, n'ayant aucun contact avec les hôtels ou les organisations touristiques.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 8:30


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3710

(traduction)

Mario ROSSI alias Carlo VANNOLI, ancien directeur de l'agence de voyage "Transalpino", basée à Madrid.
Cette agence aurait été utilisée pour faciliter les voyages (à crédit) fréquents de DELLE CHIAIE et de ses collaborateurs, ce qui aurait entraîné un déficit important dans la gestion de la société. VANNOLI a donc été licencié et remplacé par Andrea MIEVILLE, un ancien membre de "AVANGUARDIA NAZIONALE", qui a ensuite quitté ce mouvement. Compte tenu du fait que MIEVILLE lui-même ne serait plus disponible pour les voyages gratuits du groupe, DELLE CHIAIE aurait eu une violente altercation avec lui, à la suite de quoi, fin 1980 - début 1981, "Caccola" aurait eu un rôle primordial dans l'explosion du siège de l'agence et de la petite villa (où l'on aurait retrouvé la femme et la fille de MIEVILLE, qui sont restées indemnes) ;


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 9:02


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3810

(traduction)

Andrea MIEVILLE PIERY, né à Rome le 12.10.1950, fils de Roberto et Angela Maria, directeur de l'entreprise touristique "Transalpino S.A.", Plaza Espana 9, Madrid, résidant Calle Duràngo 18, Chalet, jusqu'en 1981. Depuis lors, on a perdu sa trace en Espagne.

Le 28.4.1981, des bombes ont été posées à son domicile et à son bureau. Les attentats ont été revendiqués par les GROUPES ARMÉS RÉVOLUTIONNAIRES (G.A.R.) et le 3.5.1981, Jean Pierre CHERID, qui travaillait dans la société "Transalpino S.A." au moment de l'attentat et qui est mort dans des circonstances mystérieuses la même année, a été arrêté comme exécutant matériel de l'attentat. Andrea MEVILLE avait été menacé à d'autres occasions et avait fait l'objet d'autres actions violentes de moindre envergure.

La société "Transalpino S.A.", dont le siège social se trouve à Madrid, Plaza Espana 9, a commencé ses activités d'agence de voyages le 5.5.1975, avec un capital social de 4 millions de pesetas, qui a ensuite été porté à 8 millions. Les partenaires fondateurs et les membres du conseil d'administration sont : Luis RODRIGUE LOBATO, Nicola Aldo JANNONE, Gaetano JANNONE, Luigo JANNONE et Andrea MIEVILLE PIERY ; ce dernier était secrétaire et avait le pouvoir, qui lui était conféré par le conseil d'administration, d'agir au nom de la société pour toute activité concernant l'agence de voyages. La société Transalpino S.A., mentionnée ci-dessus, a été utilisée comme couverture pour des activités d'extrême droite, tant par des Italiens que par des Français ; cette société employait des membres d'organisations terroristes pour justifier leur entrée et leur séjour en Espagne et pour leur offrir une couverture pour leurs activités violentes.

Tous les associés et membres du conseil d'administration, à l'exception de M. MIEVILLE, n'ont pas d'antécédents et les activités de la société à Madrid ne sont pas différentes de celles d'une véritable agence de voyage.
Quant au groupe A.T.E., ou groupe antiterroriste ETA, il est apparu pour la première fois en 1975, exerçant ses activités exclusivement dans la région Basque-Navarre et près de la frontière espagnole.

Ces actions semblent être menées par des individus isolés et non par une véritable organisation, qui ne dispose d'aucune infrastructure ni d'aucune preuve documentaire de ses actions et de ses membres.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 9:28


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra3910

(traduction)

TRANSALPINO a poursuivi ses activités et est considéré comme une ressource inaliénable, mais est actuellement une source de controverse. En effet, le 28 avril 1981, le bureau de Madrid, la voiture et le garage de son directeur, le fasciste Andrea Mieville, fils de l'honorable Mieville du mouvement social italien, ont été soufflés à l'explosif. L'attaque a été revendiquée par les "Grupos Revolucionarios Armados", créés par Delle Chiaie en 1976-1977 afin de racheter les controverses parmi les exilés italiens. En réalité, l'exécutant de l'attentat était Juan Pierre Cherid.

Le 24 juillet 1980, à l'occasion du renouvellement du passeport de sa femme, Mieville est reconnu par le consul d'Italie à Palma de Majorque, où il dirige l'agence "Transalpino", car il apparaît dans le "Bollettino delle Ricerche" (Bulletin des Recherches) de 1979 pour une peine de 5 ans de prison et 5 ans de disqualification pour la reconstitution du parti fasciste.

En septembre 1980, Mieville est invité au Costa Rica avec Marco Barnabó, ce dernier étant recherché comme complice de l'évasion de Freda. Tous deux venaient de Palma de Majorque où, à la même époque, la présence de Delle Chiaie a été signalée.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 9:55


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4010

(traduction)

Ce sont des personnages qui ont exercé une activité politique importante dans le domaine de l'extrême droite et en particulier dans le Mouvement Politique Ordine Nuovo, dont Graziani lui-même était à la tête.

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire connaître les résultats des enquêtes sur les noms anglais dans le journal, déjà indiqués dans la note précédente à laquelle vous faites référence.

En ce qui concerne l'agence Transalpino, nous tenons à souligner que dans un journal confisqué en 1975 à un autre extrémiste, on note le nom suivant : Antonello BRANDI - Agence Transalpino - 224 Shaftesbury Av.  Londres WC 2 - tel. 2403378 - 2402777.

La personne nous est inconnue : est-ce un hasard si un certain "Tony" est un ami de Graziani à l'Agence Transalpino ? L'adresse marquée est-elle une autre ou une ancienne adresse de la même agence ?

Nous vous serons reconnaissants de toutes les informations que vous pourrez nous fournir à ce sujet.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 10:11


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4110


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(traduction)

Nous attirons l'attention sur les rapports récemment renouvelés que cette ambassade a reçus de diverses parties, et qui ont été confirmés par les bureaux compétents de notre réseau consulaire, concernant la présence occasionnelle de Delle Chiaie à Majorque à plusieurs reprises cet été.

Cette présence serait liée aux activités de ce centre touristique, l'Agence "Transalpino", dont les bureaux se trouvent également à Madrid, qui ont fait l'objet de l'attentat dont ce Consulat général et cette Ambassade ont été informés. L'agence servirait de couverture à un vaste réseau d'assistance englobant non seulement l'Espagne mais aussi la France, l'Italie et la Belgique.

Il est ensuite fait état dans ce règlement d'informations disant que des militants de l'extrême droite italienne gravitant dans les régions de Tarragone, Minora et Ibiza et vraisemblablement liés à des éléments connus déjà dans le passé ont fait l'objet de demandes d'extradition rejetées par les autorités espagnoles. Il semblerait également qu'Ibiza servirait pendant la période estivale de pont vers le monde de la drogue.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 10:46


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4310


(traduction)

Agence de voyage "Transalpino

Transalpino s.r.l., une agence de voyages internationale, a son siège à Bruxelles, Square du Bastion 1/A-Porte de Namur. Son unique directeur est Aldo Nicola JANNONE, et son siège social en Italie est situé au 19, Via Mentana, à Rimini.

Selon les informations dont dispose ce Bureau, nous vous informons que le bureau de Madrid de Transalpino, situé Plaza de Espana n° 9, est dirigé par Andrea MIEVILLE, fils de Roberto, né à Rome le 12.10.1950, anciennement domicilié à Rome, Via Flaminia Vecchia 497, qui a quitté l'Italie il y a environ 5 ans.

Dans le passé, MIEVILLE, membre du mouvement dissous "Avanguardia Nazionaie", a été la cible de plusieurs attentats contre sa personne en Espagne.

Dans ces actes, MIEVILLE a des condamnations antérieures pour rassemblement séditieux, outrage au Procureur, bagarre, dommages aggravés, faits commis pendant son militantisme politique.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 11:31


https://elpais.com/diario/1981/04/30/madrid/357477855_850215.html

Detenido un ex legionario francés en relación con el atentado sufrido por la agencia de viajes Transalpino

30 ABR 1981

(traduction)

Un ancien légionnaire français arrêté en relation avec l'attaque de l'agence de voyage Transalpino

Un ancien légionnaire français, nommé Jean Pierre Cheryd (sic : Cherid), quarante ans, a été arrêté hier par la police, soupçonné d'avoir collaboré aux attentats subis, aux premières heures de dimanche matin, par l'agence de voyage Transalpino, sur la place d'Espagne, et le chalet de son directeur en Espagne, selon Efe, qui cite des sources policières. La même agence de presse ajoute que Cheryd vit légalement en Espagne depuis la fin de la guerre d'Algérie, et qu'il a été licencié de l'agence où il travaillait, le 19 mars, pour informalité au travail, puisqu'il était fréquemment absent et avait fourni cinq adresses - toutes fausses - et pour une prétendue implication dans des groupes fascistes italiens.

Lors d'une conférence de presse tenue hier à Madrid, le président et directeur général de l'entreprise touristique Transalpino, SA, Nicola Aldo Jannone, dont le siège sur la Plaza de España a été détruit par une bombe avant-hier, a nié tout lien entre son entreprise et des groupes politiques. Cependant, Nicola Aldo Jannone a clairement indiqué qu'il est convaincu de connaître "l'instigateur de l'attaque lâche", et que c'est ce qu'il a dit aux équipes d'enquête de la Direction générale de la police supérieure.

Selon Nicola Aldo Jannone, sa société a subi de graves dommages suite à des rapports selon lesquels elle était liée à l'extrême droite. Apparemment, tout a commencé avec l'embauche d'"un certain Vannoli, que j'avais rencontré à Londres, où il travaillait pour nous comme collaborateur d'été, pour diriger le bureau que la société prévoyait d'ouvrir à Madrid. Vannoli était chargé de recruter le personnel. "Au cours de l'été 1976, notre mandataire à Palma de Majorque m'a informé d'un article publié dans la défunte revue Cuadernos para el Diálogo, qui indiquait que le lieu de rencontre des fascistes italiens à Madrid était le restaurant El Apuntamento, où se réunissaient les membres du personnel de certaines sociétés, dont Transalpino. Je l'ai commenté à Vannoli. Il m'a dit qu'en effet, il allait parfois dans ce restaurant, mais que c'était uniquement pour manger de la nourriture italienne.

Relations avec les groupes extrémistes italiens

"Deux employées de l'entreprise m'ont dit que Vannoli avait des problèmes. Quelques temps plus tard, les journaux ont rapporté que notre société était liée à l'extrême droite italienne, et ils ont dit que Vannoli était l'un des lieutenants d'un certain Della Chiae (sic : Delle Chiaie), chef d'une organisation terroriste appelée Avanguardia Nazionale. Ils ont également expliqué les relations d'une autre employée de la société, Sandra Crocco, de nationalité italienne, avec une personne appelée Massagrar (sic : Massagrande), chef de l'organisation Ordine Nuovo. La police espagnole a interrogé pendant deux jours ladite Sandra Crocco, que j'ai licenciée, comme je l'avais fait avec une employée espagnole qui, selon les journaux, était la comptable de Delle Chiaie. À un certain moment", se souvient Jannone, "il ne restait dans notre entreprise que de jeunes employés, un agent commercial, un comptable presque aveugle et Andrea Mieville, qui avait été engagé provisoirement par Vannoli. Plus tard, je suis arrivé à la conclusion qu'il était la seule personne qui pouvait prendre en charge la société et je lui ai remis un contrat définitif, dont l'une des clauses stipulait que le document n'aurait aucun effet s'il participait à une quelconque activité politique. Dès lors, Mieville s'est acquitté de sa tâche avec efficacité et les journaux n'ont plus jamais lié la société à des groupes politiques extrémistes.

* Cet article est paru dans l'édition imprimée de 0030, le 30 avril 1981.

_ _ _

Note : Jean-Pierre Cherid est parfois qualifié de "bras armé" de Stefano Delle Chiaie.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 12:31


https://www.academia.edu/5429595/MARIANO_S%C3%81NCHEZ_SOLER_LOS_HIJOS_DEL_20_N_HISTORIA_VIOLENTA_DEL_FASCISMO_ESPA%C3%91OL?pls=RHCAlVWgg

MARIANO SÁNCHEZ SOLER LOS HIJOS DEL 20-N HISTORIA VIOLENTA DEL FASCISMO ESPAÑOL

(traduction)

En 1974, Stefano Delle Chiaie ordonna à Giuseppe Calzona de se rendre à Madrid pour chercher une maison.

En novembre de cette année-là, l'obéissant Calzona loua un appartement rue Valmayor, près de la rue Antonio López, et ils y installèrent leur premier «quartier général». Les nouveaux arrivants de Barcelone ont rencontré à cet endroit ceux qui vivaient déjà à Madrid. Peu à peu, les derniers fugitifs d'Italie ont été incorporés.

Selon Calzona lui-même, vivaient dans cet appartement, entre autres, Mario Ricci, son partenaire en action, Augusto Cauchi et un certain «Enzo», dont la police ne savait pas plus. Ils n'avaient encore réalisé aucune mission.

Le groupe avait besoin de financement et ses membres ont décidé de créer une pizzeria.

Pour ce faire, ils ont loué un local à calle Marqués de Leganés numéro 6, près de la Gran Vía. Ils ont réalisé eux-mêmes les travaux d'adaptation, sous la direction technique de l'ingénieur Eliodoro Pomar, qui a été présenté à tous par Delle Chiaie comme «un technicien en travaux".

La pizzeria, avec le nom approprié d'El Appuntamento (en italien, "le rendez-vous"), a commencé à fonctionner en novembre 1975. Le directeur de l'entreprise était Andrea Mieville, futur responsable des voyages Transalpino; Piero Carmassi a travaillé comme serveur et Calzona a aidé à préparer les pizzas en tant que cuisinier. La propriété d'El Appuntamento a été enregistrée au nom de l'ultra espagnol José Luis Clemente de Antonio, mais Stefano Delle Chiaie est resté ce qu'il a toujours été: le patron.

Pour la police espagnole, cette pizzeria "est devenue le lieu de rencontre de toute l'extrême droite espagnole et italienne". Entre autres, les grands leaders du néo-fascisme Elio Massagrande, Giancarlo Rognoni et Salvatore Francia y sont passés.

Les remarquables relations des réfugiés italiens ont été décrites par le «repenti ultra» Mario Ricci (qui s'est présenté en Espagne sous le pseudonyme de «Carlo Vannoli» et a dirigé l'agence de voyages Transalpino à Madrid) devant le juge florentin Pier Luigi Vigna, avec ces mots: «À l'hôtel Velázquez, à Madrid, j'ai été présenté au prince Borghèse, que je n'avais pas vu auparavant. A Madrid, j'ai rencontré Mariano Sánchez-Covisa et l'avocat Riesco, dont l'adresse était celle de Delle Chiaie, avec qui il était un ami proche. Riesco m'a dit que Milá Rodriguez était très important pour eux. J'allais au restaurant El Appuntamento, où je voyais le prince Bourbon-Parme. Là, j'ai vu aussi Maurizio Giargi, mais il est arrivé à la fin; et Elio Massagrande, Salvatore Francia et peut-être Pomar avec une femme. J'ai vu Carmassi, Cauchi, Cicuttini, Rognoni et un certain Elia. " C'est presque un portrait de famille.

Les enquêtes ont révélé la puissance du complot. Comme l'a expliqué le juge Pien Luigi Vigna: «Les services secrets espagnols ont utilisé des représentants radicaux et violents des groupes italiens dans les provocations "ultras" des premières années de la transition. [...]

Des policiers de la Brigade politico-sociale de Madrid ont fréquenté la pizzeria El Appuntamento, où les Italiens se sont rencontrés, à la recherche de mercenaires pour effectuer des provocations et des attaques "ultras"

_ _ _ _ _ _ _

Dans le même document :
_

RICCI, Mario, également appelé "Mario" et "Carlo Vannoli". Né à San Sepolcro le 6 juin 1949. Il s'est rendu en Espagne directement depuis Bruxelles pour créer, à la demande de l'italien Nicola Aldo Jannone, l'agence de voyage Transalpino, une société avec des succursales dans onze pays européens que la police espagnole est venue à considérer comme une véritable couverture pour le réseau "Black International".

Collaborateur de Jean Pierre Cherid dans de multiples attentats dans le sud de la France, dont le meurtre du chef de l'ETA "Argala", exécuté le 21 décembre 1978. Parrain, avec Giuseppe Calzona, d'une des filles de Cherid. Le 5 juillet 1976, il a été condamné à cinq mois de prison dans le cadre du procès contre Avanguardia Nazionale. Le 27 mai 1977, les juges de Florence ordonnèrent sa capture pour usage de documents volés. Le 14 novembre 1979, il a été jugé par contumace pour le meurtre du juge Occorsio.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 14:04


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4410

(traduction)

D'après les enquêtes menées, Graziani était très souvent absent de Londres et ne recevait aucun visiteur ; le propriétaire se souvient seulement d'un certain "Tony" de l'agence de voyages TRANSALPINO, située au n. 71 Buckingham Road, près de la gare Victoria; de plus, il était parfois visité par sa famille.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 14:26


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4510

Audition de FEDERICO D'ERRICO.


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4610


(traduction)

Pour en revenir au sujet de mon passeport, je n'ai jamais su qui aurait pu le voler. Je me souviens qu'à l'époque, Avanguardia Nazionale comptait plusieurs fugitifs et j'ai donc pensé que certains d'entre eux avaient pu le voler pour leurs propres besoins.

En ce qui concerne les voyages, je me souviens maintenant que j'étais aussi en Espagne, à Malaga et à Madrid. Puisque vous me le demandez, je peux vous dire qu'à Madrid, j'ai rencontré MIEVILLE, qui avait eu des ennuis judiciaires et était employé par TRANSALPINO. Je me souviens qu'il était un ancien officier parachutiste, comme moi, et c'est pour cette raison que je l'ai connu. À l'époque, il était marié à Cila PERONI, que je connaissais déjà et qui est devenue ma partenaire pendant quelques années.

Lu, confirmé, ... le procès-verbal est clos à 19h10.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 14:50


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4710


(traduction )

Après avoir quitté la pension "Mediteranee" suite à la perquisition du 18/08/1976, MELI s'est réfugié en France le 24/09/1976, d'abord à Clernond puis à Nice, en utilisant un passeport au nom de Mario GRASSO.

À Nice, il a rencontré le célèbre Elio MASSAGRANDE et le gangster français Albert SPAGGIARI.

Plus tard, il s'est installé à Londres, utilisant toujours la fausse identité de GRASSO Mario. Dans la capitale britannique, il établit des contacts avec Clemente GRAZIANI et avec un certain Antonello BRANDI, pas mieux indiqué, employé à l'agence de voyage "Transalpino" à Londres et considéré comme un point d'appui pour les exilés italiens en Angleterre.

Le 01/09/1977, MELI s'installe à Madrid, où il rencontre Giancarlo ROGNONI, puis s'installe définitivement à Torre Molinos (Malaga).


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 15:11


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4810

(traduction)

J'ai appris de Graziani personnellement qu'il y avait à Londres une agence de voyage appelée Transalpino, dirigée par un Italien qui s'appelait peut-être, je n'en suis pas sûr, Mario ; cette agence, dit Graziani, était un point de référence pour Avanguardia Nazionale et Graziani s'y est rendu lorsqu'il a dû prendre contact avec Stefano Delle Chiaie.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 16:16


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Tra4910

Audition de Salvatore FRANCIA

(traduction)

Je crois avoir vu DELLE CHIAlE pour la première fois, à l'occasion de la rencontre sur la côte romaine, dont je viens de parler; plus tard, je l'ai revu en Espagne.

DELLE CHIAlE en Espagne, avait la prétention de contrôler l'activité et la vie même de tous les «fascistes» italiens, dont il croyait être le chef ; moi-même et quelques autres, au contraire, avons essayé de maintenir notre autonomie, refusant de reconnaître ce rôle; en conséquence, en 1977, Alessandra et Elio MASSAGRANDE, ZAFFONI, POMAR, POZZAN, Mario TEDESCHI et Flavio CAMPO ont été arrêtés; avant les arrestations, Mario RICCI, qui dirigeait l'agence Transalpino à Madrid, a dit à Alessandra MASSAGRANDE (d'après ce qu'elle m'a dit) de chercher un autre emploi parce que A.N. prenait de lourdes initiatives, non seulement en Italie, mais aussi en Espagne contre Ordine Nuovo, puis à l'automne 1976, GRAZIANI est venu à Madrid et a obtenu de DELLE CHIAlE que de bonnes relations soient maintenues entre A.N. et O.N. ; enfin POZZAN, m'a dit que lors de son arrestation, le responsable de la police espagnole lui a dit qu'une partie du blâme pour l'arrestation était imputable au petit gars que nous avons appelé "caccola" (c'est-à-dire DELLE CHIAlE).


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 16:48


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Il est question de Antonio Brandi, directeur des bureaux en Irlande et en Angleterre, dans

https://www.provitaefamiglia.it/iniziativa/nel-nome-di-chi-non-puo-parlare-intervista-a-toni-brandi

(traduction d'un extrait)

Antonio Brandi, romain de naissance, européen d'adoption et citoyen du monde. Il a quitté l'Italie en 1971 pour travailler pour la Société italienne de tourisme en Belgique, puis est devenu directeur général du groupe Transalpino-Tourtraco. Il a ensuite été directeur général de l'Irish Usit et enfin d'Eurotrain International en Suisse. Aujourd'hui, il est un entrepreneur à succès, depuis 1991 il vit en République tchèque, où il est président du GTS Alive Group, un groupe international présent dans plusieurs pays et qui distribue l'Isic (carte d'identité internationale pour étudiants) approuvée par l'Unesco et d'autres services culturels pour les enseignants et les étudiants.

Voir aussi :

https://wcfverona.org/en/about-our-leadership/

Antonio Brandi was born and raised in Rome and is an entrepreneur who has always operated in the field of tourism. He started his career in Belgium and subsequently in England where, as Managing Director, he led Transalpino Travel in the UK and was promoted to the position of Director General of the Transalpino-Tourtraco group based in Switzerland in 1982.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMer 3 Fév 2021 - 18:49


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyVen 5 Mar 2021 - 8:03


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyVen 5 Mar 2021 - 8:34


https://roma.corriere.it/notizie/cronaca/21_marzo_04/nazi-fascismo-perquisizioni-roma-nardulli-ex-avanguardia-nazionale-2a1a08e2-7cf8-11eb-a8b8-332e1131cc2c.shtml

Nazi-fascismo, perquisizioni a Roma
Trovato l’archivio di Delle Chiaie


Cinque indagati, le accuse vanno sono associazione sovversiva e propaganda e istigazione all’odio razziale, tra loro Vincenzo Nardulli, ex di Avanguardia Nazionale. La sede in un immobile occupato e di proprietà del Comune a Cinecittà

4 marzo 2021 | 15:55


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(traduction)

Cinq suspects, les accusations sont l'association subversive et la propagande et l'incitation à la haine raciale, parmi lesquels Vincenzo Nardulli, ancien de l'avant-garde nationale. Le siège dans un bâtiment occupé et appartenant à la ville de Cinecittà

Il y a aussi les archives personnelles très secrètes de Stefano Delle Chiaie, l'ex-Missino au centre de nombreux complots sombres dans les années du terrorisme noir, parmi le matériel saisi par les Digos lors d'une série de perquisitions sur cinq sujets accusés d'association et de propagande subversives et d'incitation à la haine raciale. Parmi eux se trouve Vincenzo Nardulli, 72 ans, ancien membre de l'Avanguardia Nazionale, mouvement dissous en 1976 pour avoir tenté de reconstituer le parti fasciste. L'association Solaris, au centre de l'enquête du procureur Eugenio Albamonte, est basée dans un bâtiment de la ville de Cinecittà qui squatte. Selon l'enquête, elle voulait reconstituer le mouvement d'extrême droite Avanguardia Nazionale. Les accusations sont l'association subversive, la propagande et l'incitation à la haine raciale.

Nardulli, avec d'autres", selon le mandat de perquisition exécuté par les Digos, serait en quelque sorte lié "à l'association culturelle "Socialis" qui, avec l'acronyme Comunità Politica di Avanguardia, recueille l'héritage politique de l'Avanguardia Nazionale, en acquérant les objectifs et les stratégies politiques avec des valeurs, déjà propagées par le premier mouvement, qui se réfère explicitement à l'idéologie nazi-fasciste et à la suprématie raciale, ethnique et religieuse".

Pour les Pros, dans ce contexte, "l'Association Socialis et la Communauté politique d'avant-garde seraient la continuation, sous de nouveaux noms, du même sujet politique qui, actuellement, mène une activité étroite de recrutement et de formation idéologique des nouvelles recrues". Les enquêtes ont révélé que l'association Socialis "outre ses activités de financement du mouvement politique, a un siège à Rome, situé dans un immeuble occupé illégalement et appartenant à la mairie". Dans ce siège, selon l'accusation, "une quantité importante de documents utiles pour reconstruire la structure, l'organisation et la finalité du mouvement politique ont été recueillis. Une partie de ce matériel - dit le décret - remonte à l'ancienne dénomination, aujourd'hui dissoute, de l'Avanguardia Nazionale et à son fondateur, Stefano Delle Chiaie, qui, de son vivant, avait son atelier dans le même bâtiment". Précisément à l'ancien missino, qui est mort en 2019 et qui était lié à certains des plus grands mystères italiens dans les années du terrorisme noir, est lié peut-être le résultat le plus important de ces recherches : la découverte de ses archives personnelles, où chercher l'explication possible à tant de complots non résolus dans la soi-disant "Stratégie de la tension".

En juillet dernier, Nardulli, ainsi que Giuliano Castellino, leader romain de Forza Nuova, ont été condamnés à cinq ans et demi de prison pour l'agression de deux journalistes de L'Espresso pendant la commémoration d'Acca Larentia. Les charges retenues dans cette affaire étaient les blessures, le vol aggravé et les menaces. Lors des élections administratives de 2017, la liste civique "Socialis", qui se définit comme un mouvement de citoyens nationalistes, avait présenté son propre candidat à la mairie dans 10 municipalités, dont Cerveteri. Sur Facebook, il existe un groupe privé de l'association, créé il y a deux ans et comptant 320 membres enregistrés.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyVen 5 Mar 2021 - 9:09


https://www.affaritaliani.it/roma/razzismo-cinque-indagati-c-e-anche-ex-di-avanguardia-nazionale-726765.html

Giovedì, 4 marzo 2021 - 15:45:00

Razzismo, cinque indagati. C'è anche l'ex di Avanguardia Nazionale

L'associazione ha occupato un immobile del Comune: lo stesso in cui aveva il proprio studio Stefano Delle Chiaie

(traduction)

L'association occupait un bâtiment appartenant à la municipalité : celui-là même où Stefano Delle Chiaie avait son studio.

Association subversive, propagande et incitation au racisme. Ce sont les hypothèses de crime pour lesquelles le parquet de Rome a inscrit cinq personnes dans le registre des suspects, toutes liées à l'extrême droite. Parmi celles-ci, on trouve également Vincenzo Nardulli, 72 ans, autrefois lié au mouvement de l'avant-garde nationale.

D'un rapport de Digos, cité dans le mandat de perquisition du parquet, qui a frappé ces dernières semaines à la porte de plusieurs suspects, il ressort que "Nardulli, avec d'autres" est en quelque sorte lié "à l'association culturelle 'Socialis' qui, avec l'acronyme "Comunità Politica di Avanguardia" (Communauté politique d'avant-garde), recueille l'héritage politique de l'Avanguardia Nazionale, en acquérant les objectifs et les stratégies politiques avec des valeurs, déjà propagées par le premier mouvement, qui se réfère explicitement à l'idéologie nazi-fasciste et à la suprématie raciale, ethnique et religieuse".

Pour le Procureur, dans ce contexte, "l'Association Socialis et la Communauté politique d'avant-garde constitueraient la continuation, sous de nouvelles appellations, du même sujet politique, qui mène actuellement une activité étroite de recrutement et de formation idéologique des nouvelles recrues". Il ressort des enquêtes que l'association Socialis "outre ses activités de financement du mouvement politique, a un siège à Rome - lit-on dans le décret de perquisition - situé dans un immeuble, illégalement occupé et appartenant à la Ville". Selon les enquêteurs, "une quantité importante de documents, utiles pour reconstruire la structure, l'organisation et la finalité du mouvement politique, ont été rassemblés dans ce siège. Une partie de ce matériel - est-il écrit dans le décret - remonte à l'ancienne dénomination, aujourd'hui dissoute, de l'Avanguardia Nazionale (Avant-garde nationale) et de son fondateur, Stefano Delle Chiaie, qui, de son vivant, avait son studio dans le même bâtiment".


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptyMar 20 Avr 2021 - 19:31


Pour information

L'Indic et le commissaire   (13 avril 2006)

de Lucien Aimé-Blanc , Jean-Michel Caradec'h  

Ce sont des révélations explosives que le commissaire divisionnaire Aimé-Blanc publie dans ce livre sur la police des années 70-80. A travers le personnage de Jean-Pierre Maion, son indicateur - un ancien des commandos OAS tombé dans le grand banditisme - Lucien Aimé-Blanc brosse une. fresque cruelle et sans concession des murs politico-policières sous la Ve République. De l'affaire Ben Barka aux tripotages de la cellule élyséenne, en passant par l'assassinat de Pierre Goldman et celui d'Henri Curiel ; de la " French connection " aux frères Zemour ; de la lutte secrète contre le FLNC aux attentats meurtriers du GAL contre les Basques, ce sont vingt années d'intrigues et de manipulations exposées pour la première fois dans leur stupéfiante et grinçante nudité.


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptySam 7 Aoû 2021 - 16:02


cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 Trama10


Escaleras = Julio Miguel Cabezas Manzano


https://books.google.be/books?id=43vyDP9q8xAC&pg=PA145&dq=%22Jean-Pierre+Cherid%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi-zuy9hZ_yAhX7wAIHHQtLAJ0Q6AEwAHoECAQQAg#v=onepage&q=%22Jean-Pierre%20Cherid%22&f=false

Intxaurrondo, la trama verde
Pepe Rei
(1996)

(traduction des pages 143 à 147 ; il y a d'autres passages sur Jean-Pierre Cherid dans le livre)

(...)  de l'Internationale fasciste avec des personnes liées aux services secrets de Madrid et de Paris. Ou encore, qui étaient les principaux membres de ces groupes. Escaleras disposait d'informations privilégiées en raison de sa relation familiale avec Cherid et, surtout, parce que, avec Jean Pierre et Mohamed Khiar, Memed, il faisait partie du dernier grand commandement opérationnel du GAL.

Le commando travaillait à un haut niveau et appliquait des taux d'élite. La chasse à un militant de l'ETA leur coûtait au minimum douze millions de pesetas, mais ce chiffre passait à vingt-deux millions de pesetas si la personne éliminée était ce que les dirigeants du GAL considéraient comme un leader de l'organisation. C'est ce que Cherid facturait pour Argala et ce que l'on s'attendait à payer pour Txomin, Txikierdi ou Antxon.

Les contacts opérationnels avec le "service spécial" du gouvernement espagnol, un euphémisme pour le Cesid, ont eu lieu dans un appartement à Toulouse. Là, ils ont reçu des avances d'argent, de faux documents et des informations de base sur les cibles.

Selon Mikel, ils devaient ensuite trouver les planques et voler - ou louer - les voitures qu'ils utiliseraient lors des attaques. "Mais les armes, les explosifs, les plaques pour camoufler les véhicules et les faux documents ont été fournis par les dirigeants du GAL", a déclaré Escaleras à Rafa et à son collègue.

Le commando de Cherid a également passé de longs séjours à Madrid, dans une villa que Jean Pierre avait louée à El Escorial. Pendant cette période, ils sont restés en contact avec ce que Mikel a compris être les chefs du CAL, qu'ils s'appellent Juan Alberto Perote, José Amedo ou Francisco Álvarez. Escaleras situe le début des activités du commando au 16 novembre 1983 : "Nous avons reçu l'ordre d'entrer en action après le meurtre du capitaine Martín Barrios. Quelques jours plus tard, en plus des 500 000 pesetas, des dossiers et des photos de plusieurs membres de l'ETA, de faux documents et plusieurs armes nous ont été remis". Cherid et ses gens étaient désormais actifs et acharnés que jamais.

Sa carrière s'achève le 19 mars 1984, lorsque Cherid fait exploser l'engin qu'il préparait pour l'action la plus spectaculaire de sa vie : l'"Opération Notre Dame", dans laquelle il prévoyait de faire exploser une voiture piégée contre plusieurs réfugiés. Jean Pierre a calculé qu'il allait tuer au moins sept personnes et a demandé un total de quatre-vingt-quatre millions de pesetas pour le coup. Mais les patrons du GAL ont levé les bras au ciel et ont réduit ce chiffre de moitié.

La mort de Cherid signifie le démembrement du commando et met fin aux liens de Mikel avec les hauts responsables des complots noirs de l'État espagnol. Une relation que, selon Escaleras, Cherid avait commencé vingt ans plus tôt. Plus précisément, à Noël 1964, lorsque Lean Pierre est arrivé à Barcelone après s'être enfui d'un hôpital pénitentiaire français où il était incarcéré. Il passe quelques jours au Modelo et, après être sorti de prison, trouve immédiatement une place dans les égouts de l'État espagnol. L'un de ses premiers emplois a été dans une entreprise d'Iruñea, Telma, qui abritait à l'époque l'extrême droite locale.

De là à rejoindre le cercle fondamentaliste du prétendant carliste Sixto de Borbón, il n'y avait qu'un pas. Cela explique parfaitement sa présence dans les événements du sanglant Montejurra de mai 1976, dans lequel deux personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées. Il est accompagné de membres éminents de l'Internationale fasciste, tels que Stefano della Chiaie, Emilio Berra et Augusto Cauchi.

Mais avant cet événement, il y a une digression. Cherid n'a pas l'âme d'un bureaucrate et en mai 1967, il s'engage comme mercenaire dans la cruelle guerre du Biafra.

Il rejoint le groupe en 1970 et devient un membre à part entière du groupe fasciste international susmentionné, dont de nombreux membres ont trouvé un refuge doré en Espagne.

De plus, lorsque feu l'amiral Luis Carrero Blanco a mis en place l'appareil d'espionnage connu sous le nom de Service central de documentation, le sinistre Seced, tous les ultras étrangers ont été mis à contribution, pour ainsi dire.

C'est pourquoi, lorsque l'acronyme ATE a été diffusé par les éviers de l'État, Cherid a fait partie des membres fondateurs. Si vous remarquez, ATE est ETA épelé à l'envers, bien qu'ils expliquent que l'anagramme signifie Antiterrorism ETA.

Pendant cette période, Cherid avait l'habitude de se rendre à Euskadi, mais surtout à Gipuzkoa et Bizkaia, pour faire exploser des pétards, certains même dans les maisons des militants du PNV. C'est au cours d'une de ses incursions en territoire basque que, selon Mikel, il a rencontré sa cousine Teresa Rilo Cabezas, qu'il a finalement épousée.

Mais Cherid, qui avait d'importantes relations internationales, était un homme à tout faire. Cette pluriactivité commence à être connue lorsque, le 8 janvier 1976, son frère Andres et un Américain du nom de Roman Connery sont arrêtés à l'aéroport d'Alger. Tous deux étaient accusés de faire partie d'un complot, dont Cherid était le chef opérationnel, visant à assassiner le président Houari Boumedian.

Peu après, les agents du Cesid eux-mêmes ont dû l'avertir de cesser de persécuter les militants de gauche argentins et chiliens qui s'étaient réfugiés dans l'État espagnol. Cherid les a apparemment écoutés et a trouvé un emploi stable dans la société de transport Trasalpino, dont le siège se trouve sur la Plaza de Espana à Madrid. Mais Trasalpino n'était rien d'autre qu'une façade et, en réalité, il abritait l'état-major de l'Internationale fasciste. Il était fréquent de rencontrer Della Chiaie, Salvatore Francia, Elio Masagrande, gusto Aleman, Sandra Crocco et Mario Vannoli, qui ont ensuite dirigé l'entreprise.

C'est aussi à cette époque que Cherid se lie d'amitié avec un autre ultra connu, Gilbert Perret, mafioso pro-sioniste forgé à l'école de la Nampa de Paris et de Bordeaux. Tous deux seront à la tête des deux principaux commandos utilisés dans la sale guerre menée par les dirigeants espagnols. Cherid et Perret formaient une grande famille. C'était tellement le cas qu'ils avaient l'habitude de passer leurs étés ensemble avec leurs femmes et leurs enfants à Santander, Alicante ou aux Canaries. L'alliance est cependant curieuse, car le sionisme fervent de Perret est contrebalancé par le nazisme latent de Cherid. Ce n'était pas un problème pour eux, et l'esprit de clan travaillait dans la division du travail, à la fois propre et sale. Cherid reprendrait la Patisserie Francaise si Gilbert devait partir à Paris et quitter Benicasim, tandis que Perret prêterait à Jean Pierre deux millions de pesetas pour monter une pizzeria au rez-de-chaussée de l'hôtel Isla à Donostia. Les deux hommes avaient l'habitude de se retrouver à deux heures de l'après-midi pour un vermouth, à l'époque du bataillon basco-espagnol, dans la cafétéria Arisol, située en face de la Direction générale de la sécurité.

Cherid arrivera dans sa Peugeot familiale et Perret dans sa BMW d'Andorre. C'est là qu'ont eu lieu de nombreuses réunions avec leurs patrons. Le clan fonctionnait de telle manière que les fascistes Giuseppe Calzona et Mario Vannoli étaient les parrains des enfants de Jean Pierre. Et lorsqu'un autre membre de l'Internationale fasciste, Vladimir Vit, plus connu sous le pseudonyme d'Atari Pervins, se marie, ses garçons d'honneur sont Teresa Rilo et Calzona lui-même.

Mikel a fourni à Rafa une information concluante : au début, Stefano della Chiaie, Mario Vannoli, Marco Pozzan, Gian Carlo Rognnoni, Giuseppe Calzona et Jean Pierre Cherid vivaient ensemble dans un appartement de la rue Antonio López à Madrid, puis dans deux appartements à Canillejas.

Finalement, ils ont persuadé leur collègue italo-belge Aldo Giannoni de créer la succursale de Trasalpino à Madrid, où ils se sont tous installés.

Mais Cherid se vante surtout de l'attentat qu'il a perpétré le 21 décembre 1978 où, après avoir lui-même appuyé sur un bouton, il a fait exploser Miguel Beñaran, Argala, une figure très charismatique de l'ETA.

Jean Pierre a vécu de ces revenus pendant un certain temps et, alors qu'il préparait d'autres actions d'envergure, il s'est amusé à tuer ce qu'il appelait du "petit gibier". Il a tenté sans succès en 1980 d'enlever María Dolores González Catarain, Yoyes, en se faisant passer pour un policier français et, après cela, il s'est consacré à régler quelques affaires personnelles et à participer à des travaux plus profonds.

Il y a trois épisodes qu'Escaleras a raconté à Rafa qui définissent bien les niveaux auxquels Cherid s'est déplacé. Le premier est la pose d'un engin explosif à Trasalpino, d'où lui et certains de ses collègues avaient été expulsés par un autre fasciste, Andreas Mieville, dont la maison a également été la cible d'un attentat.

Della Chiaie chante pour Jean Pierre, avec qui il s'est brouillé, et ce dernier passe cinq jours dans les cachots de la Puerta del Sol. L'épisode se termine lorsqu'un collègue de Cherid appelle de Londres Manuel Gómez de Sandoval, chef de la Brigade centrale d'information, pour lui dire que si Jean Pierre n'est pas libéré dans quelques heures, il remettra à la presse anglaise un dossier sur le Bataillon basque espagnol. Cherid gardait de gros secrets.

Peu de temps après cet épisode, Jean Pierre disparaît de ses cercles fascistes habituels et va travailler pour certains groupes militaires liés au Cesid qui préparent le fameux coup d'État 23-F.

La tentative de coup d'État ratée a laissé de nombreux comptes en suspens et, s'agissant de la troisième affaire, de nombreuses complicités ont été mises au jour. Aux premières heures du 14 juin 1982, quatre engins explosent dans différents bâtiments de Madrid. Le verdict condamnant un certain nombre d'officiers militaires qui avaient soutenu une solution dure "à la turque" à la tentative de coup d'État venait d'être annoncé.

Les explosions ont eu lieu entre quatre et six heures du matin et toutes avaient une caractéristique commune : le lieu choisi était une installation secrète de Cesid. Ainsi, l'un après l'autre, au rythme de vingt minutes, les pétards explosent dans un laboratoire de matériel électronique du Groupement opérationnel des missions spéciales (AOME), le bras exécutif du Cesid ; dans une salle d'entraînement aux techniques de sabotage ; dans un entrepôt où sont conservés divers composants techniques et, enfin, dans l'appartement où se perfectionnent les dispositifs d'écoute et de localisation. Le commando d'exécution était composé de Cherid et Vannoli, qui avaient reçu les explosifs d'un membre de la Guardia Civil.

La vérité, c'est que Cherid, dont les liens remontent aux racines mêmes du pouvoir caché et réel de l'État espagnol, a joui à un moment donné d'une certaine autonomie opérationnelle.

Ses patrons ont dû l'arrêter à plus d'une occasion. L'un d'eux était quand il a envisagé de faire sauter le journal Egin. Pour inspecter le terrain, il a envoyé Justo Alemán et Alejandro, El Argentino, deux tueurs à gages de Triple A qui travaillaient sous les ordres de Cherid. Ils ont fait un rapport sur l'emplacement du journal. Dans leur lettre, ils indiquent comment s'y rendre : "Il faut prendre un virage à gauche qui existe à la station-service Carabel, cinq cents mètres avant Hernani. Suivez cette route pendant un kilomètre jusqu'à la papeterie Papelera Guipuzcoana de Zicuñaga et, au bout de la route, vous verrez les panneaux annonçant le polygone d'Eciago. Le journal occupe un bâtiment de couleur ardoise, sans panneaux publicitaires à l'extérieur, situé entre Talleres Michelena et Afede".

Mario Vannoli, le fasciste de Avanguardia Nazionale, était chargé de suggérer la stratégie à développer. Pour ce faire, il s'est faufilé dans les ateliers mêmes sous prétexte d'acquérir un ancien numéro. Son rapport est concluant : avec une centaine de kilos d'explosifs, pas un seul fer n'a été détourné. Cherid et ses hommes ont élaboré un plan qui consistait à entrer dans les ateliers un lundi soir, car ils ne fabriquaient pas de journaux le lundi, et à poser des charges de "goma-2". L'explosif devait avoir les mêmes caractéristiques que celui volé par l'ETA le 24 juin 1980 dans la poudrière de Cantabrie à Soto de la Marina. L'objectif était de faire croire au public que l'ETA conservait une partie de ses explosifs dans les ateliers d'Egin et que l'explosion était survenue par hasard.

Au dernier moment, les dirigeants du GAL ont donné l'ordre définitif d'arrêter l'action. Ils y ont réfléchi et, bien que Cherid y soit favorable, ils ont conclu que faire exploser un journal était très grave et pouvait avoir des conséquences incalculables.

Mais Cherid, comme l'indique son implication dans le complot du 23-F, ne limitait pas son rôle de mercenaire à la lutte contre l'ETA. Les égouts du pouvoir recueillent beaucoup de détritus et il était l'un de ses égoutiers les plus accrédités. Jean Pierre et ses sbires ont participé à de nombreuses actions qui n'ont pas atteint l'opinion publique. Beaucoup d'entre eux, d'ailleurs, n'avaient rien à voir avec Euskal Herria et son peuple.

La liste serait interminable, mais pour vous donner une idée du vaste champ couvert par Cherid et ses sbires, je mentionnerai certaines de leurs interventions les plus notoires, comme la tentative d'enlèvement puis l'élimination du journaliste d'Interviú de l'époque, Xavier Vinader, spécialisé dans la dénonciation des complots noirs ; ses liens, par l'intermédiaire de l'ultra Joaquín Gambín Hernández, avec l'attentat contre la boîte de nuit Scala à Barcelone, dans lequel quatre travailleurs ont été tués ; l'explosion de la voiture de l'avocat madrilène Juan Manuel González Berzosa, une opération répétée à Orereta contre le couple de Carmen Illarramendi et Jesús Ijurko, à la suite de laquelle il a perdu un bras et une jambe ; et l'élimination à Paris du militant du PCE, qui a été tué dans l'attentat contre le siège du PCE à Barcelone, où il a été tué dans un attentat à la voiture piégée.

(...)


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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptySam 7 Aoû 2021 - 20:00


Autres extraits :
_ _ _

(pages 57 et 58)

Cherid, qui était marié à Teresa Rilo Cabezas, la cousine d'Escaleras, prit Mikel par la main, l'emmena chez lui et la première chose qu'il fit fut de lui imposer une stricte discipline spartiate, la même discipline que Jean Pierre lui-même pratiquait. Cela incluait implicitement, comme une prémisse essentielle, la nécessité d'arrêter la drogue.

Je sais combien c'est difficile et Escaleras, d'après ce qu'il m'a dit, a dû le faire à la dure, sans thérapie ni rien d'autre.

Une fois désintoxiqué, Cherid a fait de son cousin un agent de premier ordre. Il y avait beaucoup de choses qu'Escaleras pouvait apporter au GAL dans lequel Cherid opérait.

Pour commencer, après sa période de clandestinité, il connaissait Iparralde comme sa poche et, surtout, il connaissait les maisons où logeaient les réfugiés ainsi que les bars qu'ils fréquentaient. Ses informations étaient fondamentales, tant pour la planification des attentats que pour l'identification des futures victimes. Personne n'était meilleur que lui pour faire ce que l'on appelle dans la liturgie des actions armées "marquer la cible".

Mais Escaleras ne s'est pas contenté de cela : entraîné par Cherid, il a personnellement participé à une série d'attaques hautement qualifiées, à commencer par le bar Hendayeis, revendiqué plus tard par le Bataillon basque espagnol.

- Mais cette affaire reste un mystère judiciaire," Koro, qui avait cessé d'écrire, cherchait un signe de l'acceptation de ses paroles par Manu. Pour les juges, c'est peut-être encore une nébuleuse. Mais déjà en 1986, Escaleras était très clair à ce sujet.

Il est dommage qu'aucun magistrat ne se soit jamais intéressé aux errances de cet homme. Je suis sûr que s'ils l'avaient fait, les prétendus mystères du Bataillon et du GAL auraient été résolus depuis longtemps. Ne soyez pas dupes : les juges sont les garants ultimes de ce système pourri. S'ils voulaient vraiment connaître la vérité, il leur suffirait de suivre le cercle de Escaleras. S'ils le faisaient, ils pourraient, même aujourd'hui, atteindre le cœur même de la sale guerre.

(...)

- Mikel m'a dit qu'il y avait trois personnes impliquées dans les "Hendayais" : Jean Pierre Cherid, le maure Mohamed Khiar et Escaleras lui-même. Selon ce dernier, Cherid et Khiar formaient un tandem mortel. Car si Jean Pierre avait les "cojones", le Maure avait encore plus de "testiculina".

Mais, pour ne pas m'écarter de l'attaque, je reviens au témoignage de Mikel. Il était au volant et a dû attendre dans la voiture, moteur tournant, que ses deux collègues terminent l'action. Mais il était plus puissant que son corps ne l'exigeait et, s'emparant d'une mitraillette qui se trouvait sur le siège arrière, il a commencé à tirer dès qu'il a entendu que la salade de tirs allait commencer. Escaleras m'a dit qu'il n'avait pas beaucoup de contrôle sur l'arme et qu'il était convaincu de n'avoir touché personne car, bien qu'il soit appuyé contre le cadre d'une fenêtre, la plupart des coups de feu sont allés dans le plafond. Le caprice de Mikel a failli leur coûter un sérieux revers car, au lieu de sortir, ils se sont attardés quelques minutes de plus. Cela donne le temps aux gendarmes "Gabachos" d'installer un poste de contrôle à la frontière, qu'ils doivent prendre en pleine figure, emportant avec eux le panneau d'arrêt et presque quelques agents de la police de l'air et des frontières.

Cherid, le Maure et Escaleras se réfugient dans le bureau des douanes espagnoles et, après avoir fourni le numéro de téléphone d'un haut fonctionnaire de police, personne n'ose porter la main sur eux.

Bien au contraire : on leur a mis une cagoule sur la tête, on les a emmenés furtivement au commissariat d'Irun et, malgré la pagaille organisée ici, ils sont partis le lendemain pour Madrid, libres et en sécurité.

Eh bien, ils n'ont pas tous été libérés. Ils ont monté un alibi parfait pour Escaleras et l'ont placé à Carabanchel, en enregistrant son entrée dans le livre des admissions un mois à l'avance. C'est une comédie qui dure quelques jours et, une fois le scandale retombé, il retourne tranquillement en prison. L'attaque d'Hendaye était son test décisif. Depuis lors, selon son récit, il a été directement ou indirectement impliqué dans plusieurs attaques contre des réfugiés et dans des actions policières sélectives. Il était toujours avec Cherid et Khiar à ses côtés. Autant que je m'en souvienne, Escaleras m'a dit qu'il était impliqué dans les meurtres d'Usurbil, de Kattu, de Txapela, de Peru et de Stein, ainsi que dans l'embuscade du port de Pasaia au cours de laquelle quatre indépendantistes ont été tués.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Cherid, Jean-Pierre   cherid - Cherid, Jean-Pierre - Page 5 EmptySam 7 Aoû 2021 - 21:09


(page 117)

Tiempo a le potentiel de nous montrer les aventures de notre homme du point de vue de la txakurrada (la police, dans le langage populaire). A tel point que l'ouvrage inclut même son casier judiciaire, ce qui nous permet d'apprendre que ce beau jeune homme a été exclu en 1977 de LAIA, un parti politique indépendantiste qui existait à l'époque.

Il est également très intéressant de noter la reconnaissance explicite qu'il a été recruté par la Guardia Civil pour rejoindre un commando GAL. La théorie du "complot vert" commence à prendre forme et ce n'est plus seulement Manu qui évoque cette possibilité. Avez-vous remarqué l'"incident" dans les Pyrénées Atlantiques en avril 1984 auquel le travail journalistique fait référence ? Et que dit-on de la documentation trouvée dans un appartement à Toulouse ? Il est clair qu'il s'agit de ce que Manu nous a raconté sur l'explosion du jour de la Saint José 1984 dans laquelle Cherid est mort. Quant aux papiers, ce sont ceux que la police française a trouvés dans la maison des parents de Jean Pierre à Bordeaux. Pour le reste, il est clair que l'information est manipulée et que, tout en soulignant certains aspects concernant Escaleras, d'autres informations sont dissimulées, comme son séjour à la prison de Soria.


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Cherid, Jean-Pierre
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