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| Dinant, 13 mars 1982 | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 16:04 | |
| Tous les membres de la CBW n'ont pas la même vision ds choses et les paroles du policier Eddy N. sont très différentes selon qui les rapporte. Votre version c'est celle qu'a forcé Bouten. Quand un membre de la CBW dit qu'il n'abandonne pas la piste du banditisme (même non classique) ou des prédateurs (si ça vous amuse), il n'établit pas une version officielle. |
| | | jc1243401
Nombre de messages : 1089 Date d'inscription : 26/10/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 16:23 | |
| - Jacques B. a écrit:
- Tous les membres de la CBW n'ont pas la même vision ds choses
Preuve en est que certains membres de la CBW s'envolent vers d'autres cieux ( dinantesques ) pour " rupture du contrat de confiance ". |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 16:58 | |
| Je ne connais pas les détails des deux évictions mais il est troublant de voir comment les tensions entre les différents camps de la sphère médiatique semblent se répercuter à l'intérieur de la CBW. Ça rappelle d'autres cellules, d'autres dossiers X ou Z. |
| | | jc1243401
Nombre de messages : 1089 Date d'inscription : 26/10/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 17:35 | |
| @ Jacques B.,
Peut-être pourriez-vous m'éclairer mais, pour ce que j'en sais et en ai lu, il ne me semble pas véritablement y avoir de clans qui s'opposent dans la sphère médiatique. Sauf, peut-être, ces quelques derniers mois ( on ne sait trop pourquoi ) où l'on a vu les " prédateurs-barakis " re-avoir la cote auprès d'une minorité de journalistes et ayants droit de victimes. |
| | | Feu Follet
Nombre de messages : 1147 Age : 58 Localisation : Charleroi Date d'inscription : 08/01/2010
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 17:48 | |
| JC, je vous rejoins sur ce point, qui m'interpelle depuis longtemps. Et d'une manière générale, le sujet est redevenu tabou auprès d'une certaine presse. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:10 | |
| JC le ton volontairement ironique que vous donnez à votre question y répond par lui-même. Comment faites pour ne pas voir qu'au sein même de la CBW, les partisans de la grosse magouille politico-militaire s'opposent aux partisans d'une enquête plus policière (que vous appelez piste " prédateurs-barakis ") ? La presse reprend (ou provoque, ou les deux à la fois) cette opposition qui se superpose à l'affrontement Wallon/Flamand. Avez-vous oublié toutes les critiques à la presse francophone pour "oublier" le problème Ruth et que l'on a pu lire ici ? |
| | | jc1243401
Nombre de messages : 1089 Date d'inscription : 26/10/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:30 | |
| @ Jacques B.,
Ironique ? Je vous demande de m'éclairer précisément parce que je peux ne pas avoir tout lu ou mal lu et n'avoir pas vu les clans dont vous parlez. Donc beaucoup d'humilité dans ma requête. |
| | | Feu Follet
Nombre de messages : 1147 Age : 58 Localisation : Charleroi Date d'inscription : 08/01/2010
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:33 | |
| Ce que vous appelez la piste "plus policière" est ce que j'appelle la théorie de Ruth, dont on connaît l'ouverture d'esprit ! Et Ruth est resté "gendarme" dans son coeur et dans sa tête. Ce n'est pas une critique, mais bien une constatation simple. Il a répété, tant devant les médias depuis des années, que devant des témoins qu'il a entendus à la cellule, qu'il ne voulait pas entendre parler de la piste politico-militaire. Dont acte. Loin de moi l'idée que l'enquête n'a pas été correcte au niveau juridique. C'est une instruction quasi "exemplaire". Mais elle a été mal aiguillée dès le départ, polluée par différentes personnes, pour des motifs obscurs et sans doute divergents, et elle a pris beaucoup trop de retard, comme le disait Baeyens devant la 2ème commission d'enquête parlementaire. Et depuis, elle a fermé plus de portes qu'elle n'en a ouvertes... |
| | | jc1243401
Nombre de messages : 1089 Date d'inscription : 26/10/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:34 | |
| Oubli dans mon post précédent. Sans doute que si Lionel Ruth n'avait été l'informateur de la presse francophone, celle-ci en aurait davantage parlé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:45 | |
| Et voilà. Ruth (selon vous, informateur de la presse francophone) évincé, donc presse francophone et adeptes de l'hypothèse " prédateurs-barakis ", échec et mat. Si je vous dessinais un truc du genre: Vos (informateur de la presse néerlandophone), appuyé par Bouten, l'un et l'autre partisans de l'hypothèse politico-militaire avec comme toile de fond la fameuse stratégie de la tension, ont glissés une peau de banane devant les pas de Ruth, vous diriez quoi, que je spécule ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 18:56 | |
| Enfin, ça doit être le fruit du hasard que la crise politique belge actuelle débute aussi par la dénonciation d'une rupture de la confiance. Tiens ! On en parlait déjà lors des magouilles X-iennes. |
| | | jc1243401
Nombre de messages : 1089 Date d'inscription : 26/10/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 19:57 | |
| Ouais Jacques B. Je vous demandais de m'éclairer sur les clans médiatiques et vous tartinez " stratégie de la tention ". Je vous laisse à vos certitudes et m'en remets à mes doutes. Il est des moments où il faut être séléctif dans le choix de ses interlocuteurs, sinon c'est la polémique assurée. Bon vent. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 20:58 | |
| Bon vent ? Vous ne manquez pas d'air de parler de polémique et de certitudes. Vous parlez vous même d'informateur de la presse francophone, de minorité de journalistes, d'ayants droits de victimes, d'avoir la côte, mais il n'y a pas de clans. Qui tartine ici ? |
| | | Henry
Nombre de messages : 2475 Date d'inscription : 08/04/2007
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 21:33 | |
| Jacques B, si vous le permettez, lorsque l'on parle de stratégie de la tension, il est évident que l'on parle de la seconde vague et non de la première qui n'est jamais qu'un amalgame de faits criminels rassemblés par des éléments balistiques qui pour moi vu l'auteur des analyses est sujet à caution. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Sam 24 Avr 2010 - 22:29 | |
| Je ne sais pas si ce fil est le bon endroit pour en discuter mais quand on parle de stratégie de la tension on parle d'une vision venue d'Italie. Le concept n'est pas nouveau, il est dans toutes les doctrines de guerre subversive. En Italie, les promoteurs de cette même tension, utiliseront l'étiquette pour en accuser tout le monde, sauf eux. C'est ce qu'a fait Vinciguerra. En Belgique, on utilisera une lecture orientée et partielle des rapports de la commission parlementaire sur le Stay-Behind pour y accrocher l'affaire des TBW. C'est la même lecture que celle que l'on fait depuis certains milieux, de la déclaration d'Andreotti, pour tenter de mettre sur le dos des américains, les folies meurtrières de l'extrême-droite italienne et ses infiltrés dans l'appareil de l'État italien.
A mon avis, les attaques de la deuxième vague ne ressemblent à aucune stratégie politique d'aucun des bords habituels. Mais on peut en discuter sans établir comme vérité avérée que puisque ça a "tensionné", c'est qu'il y avait une stratégie de la tension en marche. |
| | | Marlair Jean-Claude
Nombre de messages : 477 Date d'inscription : 20/06/2008
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Dim 25 Avr 2010 - 8:22 | |
| Henry, Jacques B. a écrit: " A mon avis, les Att de la deuxième vague ne ressemblent à aucune stratégie politique d'aucun des bords habituels. " Paroles d'or ! ( A mon humble avis ) En effet, les tueurs de la seconde vague échappent aux normes, aux canevas traditionnels, même à ceux de la stratégie de la tension. Dans les faits, dans les mobiles, dans le mental, ils se détachent de tout entendement. Soyons modestes: ce phénomène est unique dans les anales du crime, et nous l'avons compris trop tard ! C'est pour cela, sans aucun doute, que l'on N'a JAMAIS rien trouvé !!! Et qu'on Ne trouvera PAS tant qu'on N' abordera PAS la problématique sous un angle totalement NOVATEUR ! Oserai-je dire " révolutionnaire "? Très cordialement. |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: armurie Cattai Jeu 1 Juil 2010 - 17:54 | |
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Dernière édition par K le Mar 18 Fév 2020 - 12:00, édité 1 fois |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Mer 13 Juil 2011 - 12:13 | |
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Dernière édition par K le Mar 18 Fév 2020 - 12:00, édité 1 fois |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Mar 19 Juil 2011 - 20:57 | |
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Dernière édition par K le Sam 26 Juil 2014 - 11:42, édité 1 fois |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Mar 19 Juil 2011 - 21:08 | |
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Dernière édition par K le Sam 26 Juil 2014 - 11:42, édité 1 fois |
| | | Gromik21
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 27/10/2010
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Lun 10 Oct 2011 - 20:23 | |
| Une hypothèse parmi d'autres :
Une commande est donnée à un voleur "ordinaire" : fournir un riot-gun.
Le voleur est très peu expérimenté et vole (facilement) une canardière en croyant que c'est un riot-gun (la méprise est elle plausible ?).
Faute de mieux la canardière est utilisée.
Par souci de cloisonnement le voleur est choisi inexpérimenté dans les filières des armes et donc peu traçable.
Autre hypothèse : la canardière est utilisée comme fac-similé d'un riot gun pour entraînement, essai de maniabilité, de dissimulation etc.
Il sera temps ensuite de trouver et d'utiliser des riot-guns ... pour de vrai.
Pas besoin d'ameuter les forces de l'ordre à l'avance. |
| | | FAITESVITE
Nombre de messages : 987 Date d'inscription : 08/10/2010
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Lun 10 Oct 2011 - 21:37 | |
| Sauf qu'à l'époque rien de plus simple que d'acheter un riot gun, tout simplement en vente libre en grande surface en france, même pas besoin de permis de chasse, suffit de payer en liquide pour qu'on puisse pas en prouver la provenance...d'autant plus simple qu'un canon lisse ne se retrouve pas non plus grace à la balistique. |
| | | michel Admin
Nombre de messages : 8625 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 16/11/2005
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Lun 12 Mar 2012 - 21:50 | |
| C'était il y a trente ans, jour pour jour. _________________ "Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve." ( Dr. Robert RENDU)
|
| | | CS1958
Nombre de messages : 3169 Age : 66 Localisation : LILLE Date d'inscription : 26/05/2011
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Mer 4 Juil 2012 - 18:54 | |
| - K a écrit:
- on a parlé ici de la region de AGIMONT près de Givet
en 1984 on a tué un gendarme à HEER Agimont
http://archives.lesoir.be/deux-gendarmes-tues-a-spa-un-familier-de-la-caserne-_t-19930608-Z06VGT.html?queryand=gendarme+Morue&queryor=septembre+1983&firstHit=0&by=10&when=-2&begYear=1988&begMonth=01&begDay=01&endYear=2011&endMonth=07&endDay=18&sort=datedesc&rub=TOUT&pos=0&all=2&nav=1
- Citation :
- DEUX GENDARMES TUES A SPA:UN FAMILIER DE LA CASERNE? CHIEN PISTEUR ET MAIGRES INDICES DOUBLE ASSASSINAT A LA GENDARMERIE DE SPA
HAQUIN,RENE; RENETTE,ERIC
Page 1+17
Mardi 8 juin 1993
Deux gendarmes tués à Spa:
un familier de la caserne?
Vingt-quatre heures après l'assassinat des deux gendarmes, le mystère demeure. On craint une affaire interne à la gendarmerie.
Rentrant hier matin vers 6 h à la caserne de gendarmerie de Spa, la patrouille mobile a peu après découvert, à la permanence, l'adjudant Alphonse Ponsard, 38 ans, abattu d'une balle dans la tête, et le 1er maréchal de logis José Sonveau, 44 ans, cinq balles dans la tête et deux dans la poitrine.
Des indices font craindre un règlement de comptes par un familier, un habitué des lieux. On n'exclut pas la possibilité qu'il puisse s'agir d'un gendarme.
UN HABITUÉ DES LIEUX
D'abord, on n'a pas vu de trace d'effraction. Or, la grille et la porte principale de la caserne devaient être fermées. Une sonnerie, un système de surveillance optique et l'ouverture automatique sont reliés à la permanence, un local situé à l'extrême droite du vieux bâtiment. Il y avait aussi, sur la gauche du bâtiment, une entrée réservée aux véhicules. De deux hypothèses, l'une: ou bien l'adjudant a actionné l'ouverture sans méfiance pour un collègue, ou bien quelqu'un possédait une clé.
Le local de permanence, à l'extrémité droite de la caserne, n'est pas d'un accès aisé pour qui n'est pas habitué des lieux. Il n'y a pas de trace de lutte. À moins que les corps aient été remis en place après le double meurtre, ce que les autopsies d'hier soir devaient permettre de vérifier. Tout permet donc de croire que les deux gendarmes ont été abattus par surprise. On les a retrouvés affalés sur leurs sièges comme s'ils dormaient, télévision allumée, persiennes baissées. Or, on sait que l'adjudant Ponsard, 38 ans, un homme aux réflexes prompts, ancien de l'escadron spécial d'intervention antiterroriste, était aussi champion de tir. Enfin, on note qu'il s'agit de balles de 9 mm, le calibre de la gendarmerie, mais aussi celui de bien des truands il est vrai.
UN LONG SILENCE RADIO?
Mais d'autres questions restent sans réponse. Comment expliquer que la patrouille mobile n'ait pas été alertée par le brusque silence de la permanence, où il y a téléphone, telex, fax et opérateur radio? À Spa, on ébauche un début d'explication: la nuit du dimanche au lundi, la dernière du week-end, est souvent calme. Il arrive qu'une patrouille, dont un appel reste sans réponse, le relance vers le district, à Verviers, sans s'inquiéter. On ignore à quelle heure les deux gendarmes de la patrouille mobile avaient quitté la caserne, et surtout l'heure du dernier contact radio avec Spa.
Aucun communiqué de l'état-major de la gendarmerie, où l'émotion est grande et où l'on se borne à démentir un éventuel lien avec la mort d'un malfaiteur français abattu dimanche par des gendarmes après une poursuite sur l'E 19 en région anversoise. Toutes les hypothèses sont envisagées, rien n'a été volé, sauf le pistolet de service de l'adjudant Ponsard, et il n'y a aucun signalement de suspect.
Au cours des dernières années, le tribut payé par des policiers et des gendarmes dans la lutte contre la petite et la grande délinquance s'est alourdi. Une dizaine de tués et de nombreux blessés, depuis 1986.
Même si le budget n'a pas été diminué, la sécurité exige des moyens humains qui ont été réduits depuis la décision, en 1989, de mieux payer les heures de nuit et de week-end. Les services de week-end ont été diminués. On a supprimé des plantons, surtout en Wallonie. On est passé de deux millions d'heures supplémentaires dans les années 85-86, à 150.000 à peine aujourd'hui. C'est la prévention, la sécurité qui sont ainsi réduites, dit Paul Van Keer, responsable du SNPGD, le syndicat le plus important.
Des économies qui peuvent se payer cher...
RENÉ HAQUIN
Article page 17
Chien pisteur et maigres indices
Le double assassinat
de la gendarmerie de Spa
Moins d'un an après la froide exécution des gendarmes liégeois Michel Génicot et Jean-Marc Engelbel, abattus le 16 juillet 1992 sur l'aire de parcage de Villers-le-Bouillet par Alfonso d'Anna, deux gendarmes wallons ont été abattus dans la nuit de dimanche à lundi alors qu'ils assuraient la permanence à la caserne de gendarmerie de Spa. Dès l'annonce de la nouvelle, le commandant en chef de la gendarmerie, le lieutenant-général de Ridder, s'est rendu sur les lieux du drame où il a été reçu par le major Willemart, commandant du district de Spa.
UN ANCIEN DE L'ESCADRON
SPÉCIAL D'INTERVENTION
Le maréchal des logis José Sonveau (44 ans) habitait Polleur et avait trois enfants âgés de 14, 16 et 17 ans. L'adjudant Alphonse Ponsard, un ancien membre de l'Escadron spécial d'intervention (ESI), originaire de La Roche, était âgé de 38 ans et père d'un enfant de 4 ans.
Les noms de ces deux gendarmes viennent s'ajouter au long martyrologe des gendarmes et policiers tués en service. Pour ne citer que les décès qui frappèrent le plus l'opinion publique au cours de ces dix dernières années, il faut rappeler celui de Marcel Morue, abattu en septembre 1983 par les tueurs du Brabant wallon sur le parking du Colruyt de Nivelles. En mars 1984, le maréchal des logis Léonard Denis est abattu au poste frontière d'Heer-Agimont. En juillet 1986, les truands Karko et Gonda abattent le gendarme André Goeman à Zwijnaarde, sur l'autoroute Bruxelles-Ostende. En juillet 1988, Serge Dauginet, 25 ans, est abattu à la gare du Nord, à Bruxelles.
À l'annonce du double assassinat de Spa, le ministre de la Justice Melchior Wathelet s'est dit «horrifié» par cet acte. Un communiqué du ministre précise qu'il a transmis ses condoléances émues aux familles et au commandant de la gendarmerie.
AUCUNE TRACE DE LUTTE
NI D'EFFRACTION
Autour de la caserne de gendarmerie de Spa, les spéculations allaient bon train lundi matin. À défaut d'indices probants, place était laissée aux supputations. Ainsi qu'on l'aura lu en première page, les enquêteurs n'ont relevé aucune trace d'effraction, ce qui laisse supposer que l'auteur du double crime pouvait être un familier. Les victimes ont été retrouvées assises sur leur siège et aucune trace de lutte n'a été relevée.
Tout a été imaginé, disait hier l'un des enquêteurs, y compris une dispute entre les deux hommes; hypothèse rapidement écartée par la disparition d'une des armes de service. Les quelques éléments distillés par le procureur du Roi, J. Longrée, descendu sur les lieux avec le juge d'instruction verviétois M. Vieillevoye, laissaient la place à toutes les hypothèses.
Dans la matinée de lundi, il a été fait appel à un chien pisteur, ainsi qu'à la grande échelle des pompiers afin, visiblement, de vérifier si des intrus auraient pu accéder aux locaux de la gendarmerie en passant par les toits. Les environs de la caserne ont été passés au peigne fin par les enquêteurs de la police judiciaire et de la gendarmerie. Ils ont, notamment, eu recours à des détecteurs de métaux pour tenter de retrouver l'arme du crime.
ÉRIC RENETTE L'ADJUDANT DE GENDARMERIE GILOT CONDAMNE A LA PERPETUITEHUBIN,MICHEL Page 15 Mardi 28 mars 1995 Fin du procès du double assassinat des gendarmes de Spa L'adjudant de gendarmerie Gilot condamné à la perpétuité Fin de partie pour le « super gendarme» Francis Gilot, qui a tué trois fois en 1993 : la perpétuité pour un meurtre et deux assassinats. Je ne voudrais pas qu'on pense que j'avais une rancune. J'avais de l'estime pour Alphonse Ponsard qui était passé à l'ESI. J'avais de l'estime pour José Sonveau, un gars sympathique. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'essaye de comprendre. Excusez-moi. Je demande pardon, mais ça ne résoudra rien. C'est d'une voix sourde mais calme que, hier, vers 18 h 30, Francis Gilot, adjudant de gendarmerie, a prononcé les dernières paroles pour sa défense avant que le jury ne se retire pour délibérer sur les treize questions posées par le président Godin. Treize questions pour cerner la vérité judiciaire sur la mort de Leopoldo Kljun Lubija, un noctambule ivre, place de l'Yser, à Liège, le 4 juin 1993; sur la mort tout aussi froidement donnée à deux gendarmes de garde nocturne au centre des transmissions de la gendarmerie de Spa, le 7 juin, et, accessoirement, sur le vol de l'arme du crime. Toutes ces questions étaient chapeautées, dominées par l'interrogation sur l'état de déséquilibre mental grave - ou non - de l'accusé. Car la défense avait réclamé la question de l'irresponsabilité éventuelle de l'auteur de faits posés (à l'en croire) sans mobile. En cours de procès, l'avocat général M. Marc de la Brassine avait abandonné l'accusation d'assassinat sur M. Kljun, la première victime de Francis Gilot, une victime un peu oubliée dans ce procès, complètement oubliée dans les regrets exprimés par Gilot. Léopoldo Kljun Lubija était ivre quand, le 4 juin 1993, dans la nuit, alors qu'il tambourinait à sa propre porte dont il n'avait pas la clef, l'ex-adjudant l'interpella. Francis Gilot le bouscula au sol puis le tua d'une balle dans la tempe. Ce n'était pas un assassinat, seulement un meurtre estimait la partie publique. L'avocat général avait aussi abandonné l'accusation de vol qualifié du pistolet du crime avec de fausses clefs. Cela c'était une broutille... Comme prévu, la défense - Me Sadzot, Mes Franchimont père et fils - a fait l'hagiographie de Francis Gilot avant 1985, date de son accident de travail (blessures par balles) et du naufrage de son premier mariage. L'accusation, elle, a décelé dès avant 1985 des comportements un peu excessifs de l'accusé en service aux ABT; il aurait eu, dès avant 1985, un bon rendement mais sa manière d'y arriver n'est pas irréprochable (aurait dit un haut gradé de la gendarmerie). Bref, c'était une tête brûlée qui ne modifia pas son comportement en dépit des avertissements de sa hiérarchie. Ainsi, lors de l'investigation à Cointe, il n'aurait pas dû passer à l'action seul, et donc, moins encore, considérer que tout lui est dû en sa qualité de héros et martyr. Quant à la névrose post-traumatique encourue, elle n'enlève rien à la capacité de contrôler les actes que vient prouver le sang-froid dont il fit preuve après le double assassinat de Spa. J'accuse Gilot d'être voleur d'un pistolet, meurtrier de M. Kljun, assassin de MM. Ponsard et Sonveau, dit en péroraison M. de la Brassine avant de terminer : C'est un lâche qui essaye d'échapper à ses responsabilités en simulant la folie ! Pour la défense, bien sûr, l'accusé fut un malade dès après 1985. On l'a entendu dire que les ABT étaient chargés de terroriser le milieu criminel et, surtout, qu'en l'absence de mobile criminel, force serait au jury d'imputer à un déséquilibre mental grave le comportement meurtrier de Gilot. En vain. Après trois heures de délibération, le jury a déclaré Gilot coupable et responsable de ses actes. Et il a ajouté la préméditation pour les deux homicides des gendarmes. MICHEL HUBIN |
| | | Usuwabu
Nombre de messages : 13 Localisation : Amay, Belgique Date d'inscription : 20/11/2012
| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 Mar 20 Nov 2012 - 17:54 | |
| Bonjour,
Je suis nouveau sur le forum, mais je m'étonne tout de même, concernant l'armurerie Bayard de son décentrement par rapport au reste de la carte des tueries. Lorsque l'on voit la photo de la rue publiée par K par ailleurs, ce n'est vraiment pas l'endroit rêvé pour un groupe style commando. En plus, Dinant n'est pas vraiment un nœud de communication. Je m'interroge aussi sur la fuite vers la France, à cette époque, les douanes sont perméables dans ce coin???
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| Sujet: Re: Dinant, 13 mars 1982 | |
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| | | | Dinant, 13 mars 1982 | |
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