Dinant, 13 mars 1982

Marque russe Baikal, cal. 12/70, de 8 à 10.000 francs belges début des années 1990. A la portée de presque toutes les bourses...

Feu Follet a écrit:

Bien sûr il est possible que les voleurs soient les tueurs ou leurs proches, et que la canardière soit une simple erreur de casting...  Mais je n'y crois pas...

A contre sens de "la théorie du collectionneur d'arme", il y a la théorie "du vol opportuniste" par une personne qui ne connait pas ce genre d'arme, qui l'aurait volée "par curiosité", qui l'aurait ensuite "testée" puis abandonnée.

bernard1957 a écrit:

les riot guns très surveillés ?
en vente libre on les trouvaient dans les supermarchés en France.

J’imagine que les policiers auraient facilement pu remonter la piste via ce genre d'arme fabriquée en grande quantité

Houlà, justement non ! Pas de signature spécifique, puisque ces armes ont un canon lisse, et elles sont justement faites à la machine en grande quantité. Autant tenter de trouver un numéro de série sur un AK-47 de 1953 (fabriqués a priori à plus de 70 millions d'exemplaires)...

Feu Follet a écrit:

elles sont justement faites à la machine en grande quantité.  Autant tenter de trouver un numéro de série sur un AK-47 de 1953 (fabriqués a priori à plus de 70 millions d'exemplaires)...

Le Faul porte le n° 4227

Ce qu'on a (en théorie) ;
1. On est en pleine guerre froide OTAN versus "Pacte de Varsovie". Le "rideau de fer"sépare les deux et est une sensé être une barrière infranchissable
2. La Suède et la Suisse sont des pays "neutres" (ou qui ne participent pas au conflit et ce qui est une voie d'accès permettant de passer de l'un à l'autre).
3. Un FAUL (Fabrique d'Armes Unies de Liège) fabriqué par la société Centaure : Une société très connue et qui exporte à travers le monde, et entre autres, en  Allemagne, Pays-bas et Amérique du Sud
4. ( si j'ai bonne mémoire) Celui-ci est fabriqué en petite quantité, soit 17 exemplaires, et les seize premiers exemplaires ont tous été retrouvés, intacts, chez les clients de la firme liégeoise.

Le tirage limité qui pourrait faire son attrait pour une personne qui s'intéresse aux armes de collection. Mais un collectionneur ne porterait pas atteinte à l'intégrité physique de l'arme. Celui- a non seulement été utilisé , mais de plus, le canon scié dans un premier temps. Ensuite découpé en morceaux.

5. Utilisation probable du « Centaure » (https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3206-armes-prises-ou-volees-armes-retrouvees)
- Volée à Dinant, 13 mars 1982.
Les voleurs utilisent une technique d'esquive pour ne pas avoir affaire a l'armurier (ce qui n'est pas une technique courante dans un braquage puisqu'ils évitent la confrontation directe avec l'armurier)
- Dans la foulée l'arme migre à Bxl (la carte retrouvée à Bxl donne l'itinéraire)

Elle sera utilisée ;
- A Maubeuge, 14 août 1982 (cambriolage - le canon ne serait pas encore scié)
- A Wavre, 30 septembre 1982 - D. Dekaize a identifié l’arme (cambriolage - le canon ne serait pas encore scié)

- (A confirmer) A Hal, 3 mars 1983 un témoignage fait état de tirs avec un fusil de chasse à double canon. (le canon ne serait donc pas encore scié)

- (A confirmer) Alost, 9 novembre 1985 : Braquage d'un supermarché Delhaize ( dans sa déposition actée par la BSR locale, David Van de Steen décrit point pour point l’arme avec laquelle on lui a tiré dessus : fusil de chasse à 2 canons juxtaposés et sciés).

- Retrouvé à Ronquières le 6 novembre 1986. (Il semble qu'il manque la partie centrale du canon et un morceau de crosse)

Cheshire cat a écrit:

Feu Follet a écrit:

elles sont justement faites à la machine en grande quantité.  Autant tenter de trouver un numéro de série sur un AK-47 de 1953 (fabriqués a priori à plus de 70 millions d'exemplaires)...

Le Faul porte le n° 4227

Ce qu'on a (en théorie) ;
1. On est en pleine guerre froide OTAN versus "Pacte de Varsovie". Le "rideau de fer"sépare les deux et est une sensé être une barrière infranchissable
2. La Suède et la Suisse sont des pays "neutres" (ou qui ne participent pas au conflit et ce qui est une voie d'accès permettant de passer de l'un à l'autre).
3. Un FAUL (Fabrique d'Armes Unies de Liège) fabriqué par la société Centaure : Une société très connue et qui exporte à travers le monde, et entre autres, en  Allemagne, Pays-bas et Amérique du Sud
4. ( si j'ai bonne mémoire) Celui-ci est fabriqué en petite quantité, soit 17 exemplaires, et les seize premiers exemplaires ont tous été retrouvés, intacts, chez les clients de la firme liégeoise.

Le tirage limité qui pourrait faire son attrait pour une personne qui s'intéresse aux armes de collection. Mais un collectionneur ne porterait pas atteinte à l'intégrité physique de l'arme. Celui- a non seulement été utilisé , mais de plus, le canon scié dans un premier temps. Ensuite découpé en morceaux.

5. Utilisation probable du « Centaure » (https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3206-armes-prises-ou-volees-armes-retrouvees)
- Volée à Dinant, 13 mars 1982.
Les voleurs utilisent une technique d'esquive pour ne pas avoir affaire a l'armurier (ce qui n'est pas une technique courante dans un braquage puisqu'ils évitent la confrontation directe avec l'armurier)
- Dans la foulée l'arme migre à Bxl (la carte retrouvée à Bxl donne l'itinéraire)

Elle sera utilisée ;
- A Maubeuge, 14 août 1982 (cambriolage - le canon ne serait pas encore scié)
- A Wavre, 30 septembre 1982 - D. Dekaize a identifié l’arme (cambriolage - le canon ne serait pas encore scié)

- (A confirmer) A Hal, 3 mars 1983 un témoignage fait état de tirs avec un fusil de chasse à double canon. (le canon ne serait donc pas encore scié)

- (A confirmer) Alost, 9 novembre 1985 : Braquage d'un supermarché Delhaize ( dans sa déposition actée par la BSR locale, David Van de Steen décrit point pour point l’arme avec laquelle on lui a tiré dessus : fusil de chasse à 2 canons juxtaposés et sciés).

- Retrouvé à Ronquières le 6 novembre 1986. (Il semble qu'il manque la partie centrale du canon et un morceau de crosse)

Un morceau de crosse n'a-t-il pas été retrouvé dans le contexte de la première plongée en 85? près de l'écluse?

@Cheshire Cat: Quand je parlais de gros tirage, je parlais des riot guns, pas du FAUL, bien entendu.

@Pami75: cette histoire de morceau de crosse est-il confirmé ? Dès 1985 ? Et s'agirait-il simplement de la crosse du FAUL ? Ne pourrait-il s'agir de la crosse d'un des riot guns ?

Feu Follet a écrit:

@Cheshire Cat: Quand je parlais de gros tirage, je parlais des riot guns, pas du FAUL, bien entendu.

@Pami75: cette histoire de morceau de crosse est-il confirmé ?  Dès 1985 ?  Et s'agirait-il simplement de la crosse du FAUL ?  Ne pourrait-il s'agir de la crosse d'un des riot guns ?

Sur le post dédié au canal de Ronquières page 23, Guy avait dit ceci:
"On a trouvé une crosse dérivant sur le canal qui proviendrait du Faul repéché en 1986.
Preuve en est que des sacs ont bien été jetés et que ce plongeur est passé à coté. "
Ce à quoi j'avais répondu:
"Bonjour guy, je crois que vous faites erreur.
Je cite 'article de la DH:
"Seulement la crosse d'une arme qu'ils jugeront sans lien avec les faits. Couvert d'escargots d'eau le bois de la crosse semble trop ancien pour convenir."

glen2 a écrit:

Feu Follet a écrit:

@Cheshire Cat: Quand je parlais de gros tirage, je parlais des riot guns, pas du FAUL, bien entendu.

@Pami75: cette histoire de morceau de crosse est-il confirmé ?  Dès 1985 ?  Et s'agirait-il simplement de la crosse du FAUL ?  Ne pourrait-il s'agir de la crosse d'un des riot guns ?

Sur le post dédié au canal de Ronquières page 23, Guy avait dit ceci:
"On a trouvé une crosse dérivant sur le canal qui proviendrait du Faul repéché en 1986.
Preuve en est que des sacs ont bien été jetés et que ce plongeur est passé à coté. "
Ce à quoi j'avais répondu:
"Bonjour guy, je crois que vous faites erreur.
Je cite 'article de la DH:
"Seulement la crosse d'une arme qu'ils jugeront sans lien avec les faits. Couvert d'escargots d'eau le bois de la crosse semble trop ancien pour convenir."

@Glen2. Merci pour ce rappel qui m'a échappé. Mais ce serait mieux si un honoré membre de la CBW nous montrait en photo dans ses archives bien rangées, la crosse sortie de l'eau en novembre 85... On est plus à un élément près. Cela ne peut pas nuire à l'enquête et permettrait d'avancer en écartant un argument en faveur de la "non manipulation" en 1986...

[

Est il envisageable que le produit du vol ait été secondairement revendu aux tueurs plutôt que envisager l'utilisation ultérieure par les tueurs .

Si ma mémoire est bonne un des truands de l'épisode de Tamise , sauf erreur de ma part était aussi mince grand et "plutot" blond ??

.

pour revenir à la terminologie d'un juxtaposé à canons sciés c'est plutôt un "coach gun"

@

et pourtant c'est une dénomination vieille comme les westerns US
en n'appelant pas un chat un chat, on mélange les genres et les efforts se dispersent.
cela dit cela ne change pas grand chose il est vrai mais si dans les PV la précision n'est pas de mise il n'est plus étonnant que les enquêtes piétinent ou tournent en rond.

Je ne sais plus qui indiquait avoir lu que des camps d'entrainements se faisait à la frontière française dans les années 80. Voici un texte confirmant ces dires.





Source : Récit de l'opposition à la centrale nucléaire de Chooz B dans les Ardennes (France).
Les brochures de la "Question Sociale", page 41
Ce document est disponible sur archive(.)org

Le Mar 23 Oct 2007 - 23:31, billbalantines, a écrit:

Je commence par Dinant. Les infos factuelles semblent plutôt maigres. Il ya eu deux agresseurs, sans doute des témoins. Le mobile semble le vol d'une arme qui n'a servi à rien. Bizarre, non?
......

Ce fusil de chasse (la canardière volée à Dinant)  (8 kg)  a servi entre autre à donner un coup violent à l'armuier Dekaise à son magasin. à Wavre
Ce coup violent est une sorte de message subliminal à destination de Dekaise.
Ce fusil  a sans doute servi à tirer en direction de Haulotte (abattu par un des deux agresseurs entré chez Dekaise     et    achevé par le chauffeur de l'Audi 80(80=(2x50)-10)  garé près du magasin Dekaise)

D'autres infos ici:
https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3206p25-armes-prises-ou-volees-armes-retrouvees.html#111657

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Mais qui donc était le propriétaire de cette canardière volée à Dinant ?
Pourtois ? , Dekaise ?
Un autre armurier ?
05-03-2023 18:09:58

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Selon le site "officiel" killersbrant.be

Vol à l’étalage dans l’armurerie BAYARD
Samedi 13 mars 1982 dans l’après-midi , Dinant, Rue de Sax n°57-59.

Deux hommes pénètrent dans l’armurerie. Profitant de la présence de l’armurier dans son atelier, ils s’emparent d’un fusil de chasse à deux canons juxtaposés, de marque FAUL, calibre 10 n° 4227.

Lorsqu’ils sortent, ils sont aperçus par un témoin. L’un des auteurs est décrit comme un homme âgé de 20 à 30 ans, très grand et mince, cheveux tirant sur le blond.

Le second est plus âgé, sans doute la cinquantaine, grisonnant, de bonne taille mais plus petit que son complice. Aucun renseignement n’est disponible sur l’usage d’un véhicule.

Quant au fusil, il a vraisemblablement été utilisé lors de l’attaque de l’armurerie DEKAISE à Wavre, commise le 30 septembre 1982.

Diverses pièces d’un fusil identique, découpé, sont retrouvées, immergées dans les eaux du canal Bruxelles-Charleroi, à Ronquières le 6 novembre 1986.

L'armurier DEKAISE de Wavre a reconnu ce fusil comme étant une des armes à feu exhibée mais non utilisée par un  des auteurs de l’agression dont il fut victime en date du 30 septembre 1982 .

Aucune liaison balistique n’est possible vu l’absence de douilles sur les lieux des faits. Toutefois, il pourrait éventuellement s’agir du fusil qui fut utilisé à HOEILAART à l’encontre des gendarmes CAMPINNE et SARTILLOT, ce dernier ayant été atteint d’environ 80 plombs de cartouche de chasse.

D’après l’enquête parlementaire de 1988, des munitions à plombs « carrés »  auraient été utilisées. On ajoutera aussi que quelques dizaine de munitions de calibre 10 de la marque « FIOCCHI » ont été repêchées en 1986 dans le canal à Ronquières.

Dans les nombreux ouvrages écrit sur les tueries du Brabant, différentes variations dans les récits sont à rapporter. Il est parfois question d’une voiture, peut-être dotée d’une immatriculation française, s’enfuyant en direction de la France… Nous constatons qu’il n’est pas question de véhicule dans le compte-rendu officiel, mais nous savons de bonne source qu’un autre vol a été commis chez cet armurier et que, là, une voiture immatriculée en France a été signalée. La documentation relative à ce deuxième vol semble s’être perdue  dans les méandres de l’enquête vers l’an 2000. Un effet Millenium ?

Ce vol de ce que l’on appelé par la suite « la canardière » a également été l’objet de nombreuses interprétations selon les sources de documentation disponibles :

1) [Place Collard où ils ont laissé leur voiture, les clients pressés de l’armurerie Bayard sont remarqués par un passant qui les décrit comme étant un homme de taille assez moyenne accompagné d’un grand costaud très corpulent. Toujours est-il que les voleurs s’engouffrent dans une voiture qui bondit sur les chapeaux de roues en direction de la France. Aucun témoin ne relève l’immatriculation du véhicule. La brigade de gendarmerie de Dinant ouvre une enquête et l’armurier Joseph Cattaï, qui déteste les histoires et aurait préféré terminer l’après-midi à taquiner la carpe dans la Meuse, doit expliquer aux enquêteurs comment les voleurs...]  « Six Années d’Enquêtes, Les Tueurs » par G. Dupont et P. Ponsaers, édition EPO 1988


2) [Les objets découverts à Ronquières A partir du 1er décembre 1986, les pièces d'armement découvertes dans le canal à Ronquières sont soumises à expertise et enquête policière. Daniel Dekaise, comme d'autres, sera consulté à plusieurs reprises pour identifier des pièces détachées. Il signalera que le fusil de chasse à canons juxtaposés, avec crosse et canons sciés correspond à l’arme avec laquelle il a été frappé et menacé.

L'origine de ce fusil fera l'objet de vastes recherches. Il a été fabriqué par la firme Centaure-FAUL de Liège. Il s'agit d'une arme de calibre 10 rarement employée en Belgique. Une sorte de canardière très puissante. Des investigations menées à partir du fabricant révèlent que cette arme a probablement été volée dans le courant de l'après-midi du 13 mars 1982 à l'armurerie Cattai, rue Sax 57/59 à Dinant. Le voleur ne s'est emparé que de ce fusil, alors que celui-ci se trouvait placé à côté d'une arme de chasse de 195000 F. Suivant un témoin, le voleur est sorti du magasin en tenant en main l'arme qui n'était pas emballée; il était accompagné d'un complice.] « Les Tueurs du Brabant » par J. Mottard et R. Haquin, Editions Complexe, 1990

3) [Toen Cattaï die zaterdag de bel hoorde, was hij naar de visserijafdelinggegaan. Hij zag niemand. Een buurman zag rond die tijd tweemannen uit de winkel komen. Een die groter was dan hijzelf – en hij was bijna 1,90 meter – droeg een geweer dat niet was ingepakt. De buur vond dat raar en sprak de wapenhandelaar daarover aan. Die keek zijn voorraad na en merkte dat er een tweeloop weg was. ]   H. GEENS, in « BEETGENOM », Horizon uitg. 2017

Nous avons constaté que les différentes relations des faits, que ce soit dans les ouvrages classiques ou les différents médias ont influencé la perception des faits réels. L’interprétations des faits a ainsi  été biaisée au cours des années voire des décennies qui ont suivi.