Vague d'attentats au Luxembourg

http://www.wort.lu/de/view/12-prozesstag-nato-manoever-als-bommeleeer-praemisse-51420712e4b01dcce8e987f6

Veröffentlicht am 14.03.13 18:21

12. Prozesstag: Nato-Manöver als Bommeleeër-Prämisse ?

(...)



(...)

Un policier (actuel commissaire en chef) témoigne en détail comment il a dû assurer la logistique de l'opération des SF sur la WSA. En bref, on lui a demandé de jouer le Dislaire

HERVE a écrit:

Lien possible avec

http://www.wittich.de/index.php?id=73&tx_lw_pi2%5Bheftnr%5D=196&tx_lw_pi2%5Bort%5D=%C3%9Cber%C3%B6rtlich&tx_lw_pi2%5Buid%5D=120200836968

(...)

Kath. Pfarrgemeinde Allerheiligen Sulzbach (SU) u. St. Hildegard Neuweiler (NE)
Gemeinsame Gottesdienstordnung
Fr., 23.11. Hl. Kolumbian, Hl. Klemens I.
09.00 Uhr NE Hl. Messe
Sa 24.11.
18.30 Uhr SU Vorabendmesse, 1. Sterbeamt f. Johannes Karl Kramer, f. Helene u. Rudolf Schappert, f. d. Leb. u. Verst. d. Fam. Theobald-Konrad-Schmid,f. die Leb. u. Verst. der Fam. Ziegler-Wottke, f. Gertrud Kuhl

(...)

mais les homonymes, cela existe ...

C'est bien l'avis d'une messe du soir, à la paroisse de Sulzbach à la mémoire de Johannes Karl Kramer ?
Sulzbach selon Titu "proche du Luxembourg " alors que cette ville est en Bavière, à l'Est de l'Allemagne ?

Ce serait ce monsieur dcd qui serait sorti du tombeau?
"Lien possible"?
Ha? Bon!
Heureusement le ridicule ne tue pas ....
Cela en ferait des messes à la mémoire des membres éminents du forum!

Dislaire ou sont restées vos cartes topographiques de l'OTAN ? Ou vous ne savez plus les lire entretemps ?
http://de.wikipedia.org/wiki/Sulzbach/Saar

Il est question de Johannes Karl Kramer, le père de l'historien (qui vit à Duisburg) :





Il est aussi question d'une "attestation testimoniale" ... sans doute quelque chose qui ressemble à ce qui suit :

http://www.clae.lu/pdf/migrations/entree_sejour/formulaires/regularisation2013/attestation_testimoniale.pdf

Il me semble tout-à-fait possible que Johannes Karl Kramer soit décédé.

titu a écrit:

Dislaire ou sont restées vos cartes topographiques de l'OTAN ? Ou vous ne savez plus les lire entretemps ?
http://de.wikipedia.org/wiki/Sulzbach/Saar

Wikipédia
L'arrondissement d'Amberg-Sulzbach est un arrondissement ("Landkreis" en allemand) de Bavière, (Allemagne), situé dans le district ("Regierungsbezirk" en allemand) du Haut-Palatinat. Son chef lieu est Amberg.

Sulzbach Sarre et Sulzbach Bavière = Match nul

titu a écrit:

À creuser ! Sulzbach est à deux pas du G.D. !

Visionnaire ce Titu qui propose de creuser: la fosse du dcd ?

Admettez plutôt que vous avez raté une bonne occasion de vous taire ! C'est clairement en SARR !

Citation :

kath. Pfarrgemeinde Allerheiligen Sulzbach (SU) u. St. Hildegard Neuweiler (NE)

http://de.wikipedia.org/wiki/Neuweiler_%28Sulzbach/Saar%29

Les propos de Kramer sont en gros confirmé par Norbert Jurezko. Il serait important de savoir, si Kramer était originaire de la SARR. Si on organise une messe en son honneur, c'est qu'il doit avoir de la famille dans le coin.

Macchabée en Sarre ou en Bavière , la belle importance !
Contactez le curé de la paroisse,payez lui une messe du soir à la mémoire de feu Kramer, il passera l'invitation dans sa feuille paroissiale. Vous faites le déplacement ( c'est à deux pas...) et coucou, toute la famille est rameutée pour mener vos investigations.

Ici l'endroit en Sardigne du camp d'entraînement des troupes Gladio où Hoffmann a reçu sa formation si les informations de Kramer sont correctes:
goo.gl/maps/TTbo4
goo.gl/maps/GToAZ

Information basée sur les données du camp "Gladio Centro Addestramento Guastatori" (CAG), nommé aussi "camp d'entrainement pour sabotage" décrites dans le livre sur Gladio de Daniele Ganser. D'après ces descriptions, le camp aurait eu des pistes de décollage pour avions et helicoptères, des bunkers, un petit havre, des installations sous-marines pour entraîner des plongeurs et des bâtiments spécialisés pour entraîner l'usage d'armes et d'explosifs.

Plus d'informations sur le sujet (rechercher "CAG"):
indymedia.org.uk/media/2006/12/358945.pdf

Et à propos de l'origine d'Andreas Kramer, sa carte d'identité montrée dans le clip RTL indique comme lieu de naissance "Hanovre".

Oui, et la base en Ecosse serait une base des SAS. Les infos que RTL a diffusé sur l'opération d'une unité spéciale luxembourgeoise aux côtés des SFG n'a pas été assez soulevé dans la presse. Quant à Kramer, son témoignage à la barre montrera s'il n'a fait que répéter des infos qu'il a lu dans la presse.

http://www.lequotidien.lu/bommeleer/43017.html

2013-03-15 09:07:00

Bommeleeër: les lacunes à tous les niveaux

LUXEMBOURG- Alors que les pistes menant vers Ben Geiben et Stay Behind restent plus que jamais d'actualité, la défense a plaidé hier la nullité de la procédure.

La troisième semaine d'audience dans le procès dit du Bommeleeër a été marquée par de nombreux rebondissements. Pour la défense des deux prévenus, les lacunes et errements dans le dossier sont trop importants pour mener un procès équitable. Les nombreuses pièces à conviction qui ont disparu au fil des ans n'en sont qu'une des tristes illustrations.

De notre journaliste
David Marques

Vers où se dirige le procès contre les deux prévenus Marc Scheer et Jos Wilmes, accusés d'avoir fait partie des poseurs de bombes dans les années 80? Hier, lors du douzième jour d'audience, leurs avocats, Me Gaston Vogel et Me Lydie Lorang, ont en tout cas enfoncé le clou en plaidant la nullité de la procédure.

La goutte qui a fait déborder la vase dans le camp de la défense a été la révélation de la réunion secrète en 2008 entre le procureur d'État de l'époque Robert Biever et l'ancien chef de la brigade mobile de la gendarmerie Ben Geiben, qui figurait dès le début parmi les principaux suspects dans l'affaire Bommeleeër. «Le respect des droits de la défense et le principe d'un procès équitable et impartial ne sont plus garantis», a souligné hier

Me Vogel, qui a répété avoir perdu toute confiance dans le parquet et les enquêteurs. Me Lorang a enchaîné en qualifiant de «problèmes majeurs» du procès la «chape de plomb et les milliers de mensonges qui restent à déblayer» dans «undossier étriqué et unijambiste».

Le procureur d'État adjoint Georges Oswald a rétorqué que le parquet et la chambre du conseil disposaient du même dossier. Et cette dernière a jugé qu'il existait assez d'éléments contraignants pour renvoyer Marc Scheer et Jos Wilmes devant une juridiction de fond. Suivant cette logique, la chambre criminelle présidée par Sylvie Conter a sans surprise décidé de verser la demande de nullité au fond. Une décision à ce sujet ne tombera donc qu'au moment de la délibération. Sylvie Conter a également tenu à rappeler que le rôle de la chambre criminelle n'est pas «d'attraper le Bommeleeër», mais d'établir l'éventuelle culpabilité des deux prévenus.

Cela n'empêchera pas la présidente de présenter lundi une liste d'ordonnances pour mener des enquêtes complémentaires. La chambre criminelle a également demandé hier que le nouveau témoin allemand, dont le père avait affirmé que le réseau d'armées secrètes Stay Behind se trouverait à l'origine des attentats, soit cité. Lourdement chargé dans ce contexte, l'ancien directeur du Service de renseignement de l'État (SREL) Charles Hoffmann a nié hier toute implication dans un entretien accordé à nos confères du Wort. Il sera également encore entendu à la barre.

Des disparitions de pièces «douloureuses»

En attendant, la thèse de l'implication de Stay Behind reste une des pistes privilégiées par la défense. Un nouveau témoignage d'un enquêteur de la police judiciaire est venu nourrir cette thèse. Ce dernier a participé en tant que jeune soldat en 1981 à une opération commando de soldats américains dans les installations de la WSA à Bettembourg. Pour Me Vogel, une nouvelle indication que le réseau Stay Behind était bien en activité au Luxembourg.

Auparavant, l'avocat avait lancé de nouvelles pistes concernant Ben Geiben. Une possible implication de l'ancien chef de la brigade mobile dans des explosions en 1987 sur un campus universitaire à Bruxelles et en 1992 non loin du parc Euro Disney à Paris ont ainsi été évoqués. Le passé anticommuniste du Prince Jean a également été évoqué.

La deuxième partie de l'audience d'hier a été une nouvelle fois réservée à l'enquêteur Carlo Klein. Ce dernier est revenu sur l'épisode des pièces à conviction disparues. Un manque de place et d'organisation serait à l'origine de ces lacunes dans l'enquête. L'envoi dans une certaine précipitation et sans véritable inventaire de pièces au FBI et à l'Office fédéral de police criminelle en Allemagne (BKA) ont notamment provoqué l'ire de la défense. Tout cela aurait empêché une analyse plus poussée (traces ADN).

Dans ce contexte, la disparition de toutes les pièces de l'attentat contre l'usine à gaz à Hollerich «est très douloureuse», comme l'a souligné hier Carlo Klein. «J'aimerais également savoir ce qui est arrivé avec ces pièces», a encore affirmé l'enquêteur qui avec son équipe a tenté de compléter un puzzle... incomplet à la base.

Le procès reprendra lundi avec les volets de l'enquête consacrés à Ben Geiben et au réseau Stay Behind.


http://www.lequotidien.lu/bommeleer/index.1.html

Le prince Jean aurait été membre de la WACL, la défense invoque un dscours qu'il aurait tenu.... première nouvelle....

C'est très intéressant en effet. Si quelqu'un a l'occasion de mettre des compléments d'information sur le forum, ce serait génial.

Je ne dis pas qu'il y avait des liens mais il faut rappeler qu'en 1971, le chef laotien délégué à la WACL, le prince Sopsaisana fut arrêté à Paris en possession de 60 kilos d'héroïne pure, d'une valeur de 13,5 millions de dollars à la revente dans les rues de New York.

A la WACL, il y avait aussi des gens comme Stefano Delle Chiaie :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Stefano_Delle_Chiaie

(...) Il participe, à Buenos Aires, en septembre 1980, au 4e congrès de la Confédération anticommuniste latino-américaine (CAL), affiliée à la Ligue anti-communiste mondiale (WACL), présidée par le Coréen Woo Jae-sung, qui est aussi dirigeant de la secte Moon. Le congrès de Buenos Aires est alors présidé par le général Guillermo Suárez Mason, en charge du Bataillon d'intelligence 601, et réunit, à part Woo Jae-Sung et Delle Chiaie, le major Roberto d'Aubuisson et Luis Ángel Lagos, fondateurs des escadrons de la mort au Salvador, Mario Sandoval Alarcón, aussi chef d'un escadron de la mort au Guatemala10, des membres du groupe terroriste anti-castriste Alpha 66. (...)

Voir : Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française, 2008, p.390 (et 391)

http://fr.scribd.com/doc/87382497/Escadrons-de-la-mort-Tdm

http://fr.scribd.com/doc/87381955/Escadrons-de-la-mort-CHP23

http://5minutes.rtl.lu/fr/actualite/luxembourg/414093.html

Bommeleeër: l'opération Stay-behind chez WSA sous la loupe

RTL - 16.03.2013, 10:21 | Dernière mise à jour: 16.03.2013, 17:07

(...) Evidemment cette pièce a été très bien accueillie par les avocats de la défense, qui revendiquent depuis quelque temps déjà une analyse précise du volet "Stay-behind". Voilà pourquoi ils ont fait la demande de savoir si le prince Jean faisait partie de la WACL, de la "World-Anti-Communist-League" et s'il y avait tenu des discours.

Ils ont aussi posé des questions concernant des caches d'armes et d'explosifs que l'ancien chef du SREL Hoffmann aurait créées. Un autre détail important a retenu leur attention: Sur quels termes Ben Geiben est-il parti de chez Euro-Disney et qu'en est-il de la bombe qui aurait explosé en avril 1992 lors de l'ouverture d'Euro-Disney? (...)

Dans les documents que "titu" a mis au début du fil de discussion suivant :

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2031-wacl-world-anti-communiste-league

sur la 19ème conférence de la WACL qui se tenait au Luxembourg en septembre 1986, on fait mention de Pierre Grégoire (welcome address) et du général Robert Close (closing ceremony) ... deux membres de l'IESP ...

La plaidoirie d'ouverture de la défense ressemblait déjà à un résumé du forum. C'est intéressant de voir qu'ils continuent à creuser les pistes STBH et WACL. Si le prince Jean a effectivement tenu un discours dans le context de la WACL qui était dans la même ligne que celui d'un Close, c.à.d prôner le laxisme en matière de sécurité, alors il a un sérieux problème. Parce qu'il s'agit-là du motif des Bommeleeër

"Si le prince Jean a effectivement tenu un discours dans le contexte de la WACL qui était dans la même ligne que celui d'un Close, c.à.d prôner le laxisme en matière de sécurité, alors il a un sérieux problème. "

J'ai déjà remarqué cette mauvaise utilisation du verbe "prôner "sur le forum
En effet "prôner" signifie : célébrer, glorifier, louer, prêcher , préconiser, recommander, vanter.

Ce qui est totalement opposé au sens que veut donner le narrateur, Titu en l’occurrence.

"prôner le laxisme en matière de sécurité" revient à dire glorifier le laxisme, vanter le laxisme...
Alors qu'on veut DÉNONCER le laxisme, s'élever publiquement contre le laxisme en matière de sécurité, manifester son désaccord contre le laxisme en matière de....
Nous parlons ici de choses sérieuses, la rigueur d'interprétation doit être de mise

Rectification en toute humilité car tout un chacun sait que j'ai aussi parfois besoin de leçons de belles manières et de rappels à l'ordre .
Merci donc de ne pas m'invectiver

En tout cas, "Titu" a raison quand il dit que ce procès ressemble à une synthèse du forum (WACL, Stay-behind, etc).

Citation :

ce procès ressemble à une synthèse du forum (WACL, Stay-behind, etc).

>>


tout ce que le site prône , comme disait le fou du roi , ou est- ce ...du grosshertoogh.

HERVE a écrit:

http://5minutes.rtl.lu/fr/actualite/luxembourg/414093.html

Bommeleeër: l'opération Stay-behind chez WSA sous la loupe

RTL - 16.03.2013, 10:21 | Dernière mise à jour: 16.03.2013, 17:07

(...) Evidemment cette pièce a été très bien accueillie par les avocats de la défense, qui revendiquent depuis quelque temps déjà une analyse précise du volet "Stay-behind". Voilà pourquoi ils ont fait la demande de savoir si le prince Jean faisait partie de la WACL, de la "World-Anti-Communist-League" et s'il y avait tenu des discours.

Ils ont aussi posé des questions concernant des caches d'armes et d'explosifs que l'ancien chef du SREL Hoffmann aurait créées. Un autre détail important a retenu leur attention: Sur quels termes Ben Geiben est-il parti de chez Euro-Disney et qu'en est-il de la bombe qui aurait explosé en avril 1992 lors de l'ouverture d'Euro-Disney? (...)

La lumière viendra-t-elle du Grand Duché du Luxembourg?
Si la piste WACL et Gladio devait se révéler bonne au GD alors il faudrait réellement se demander si la seconde vague chez nous ne participe pas du même scénario. Car on parle de responsables Gladio 'Benelux'... la Belgique est donc concernée au premier chef

Un document tiré de

http://www.tageblatt.lu/nachrichten/dossier/bommel/story/-Der-Verdacht-erh--rtet-sich--11677835





Je n'ai pas pu obtenir une meilleure qualité.

Il y a plusieurs photos sur le site.

L'article est en luxembourgeois ... j'espère qu'un traducteur se présentera !

voici le texte d'adieu de M. SANTER

Madame, Monsieur,

Au moment où, sur mes instructions, le Service de Renseignements de l’État vient de procéder à la dissolution du réseau « stay behind » – dont vous faisiez partie – il me tient à coeur de vous remercier de l’engagement dont vous avez fait preuve.
Vos sentiments patriotiques vous ont amené à accepter, pendant des années, une mission ingrate à laquelle vous avez consacré une partie de votre temps libre sans avoir eu droit, et sans avoir prétendu, à la moindre indemnisation. Le service que vous avez
rendu au pays est d’autant plus grand que, fermement ancré comme vous l’êtes dans le corps social, vous avez espéré au maintien de la paix, tout comme nos compatriotes, tout en préparant une éventualité cruelle que vous abhorriez tout autant que les autres Luxembourgeois. Vous avez accepté de tirer dès à présent les leçons des événements de 1940/45 que la Résistance d’alors a dû apprendre à ses dépens et pour lesquelles elle a dû payer un tribut effroyable.

Quoi qu’en disent certains, mal informés ou mal intentionnés, je vous assure que vous avez assumé une mission importante et que vous avez contribué à maintenir la crédibilité de notre patrie à l’égard de ses alliés. La dissolution du réseau « stay behind » intervient pour des raisons qui sont étrangères à l’organisation et au fonctionnement du réseau qui, je le constate avec satisfaction, n’est jamais sorti du cadre légal [...]

Je m’excuse de m’adresser à vous sous cette forme anonyme mais je suis persuadé que vous comprendrez que je ne veuille pas, dans un document officiel, faire apparaître votre identité, bien que celle-ci, comme d’ailleurs celle de tous les agents du réseau, me soit connue depuis peu, ce qui m’a d’ailleurs permis, à l’égard du Parlement, de me porter fort de votre honorabilité.
Avec ce qui sera sans doute le dernier contact du Gouvernement et de ses services avec vous-même en tant qu’agent du réseau « stay behind », et avec mes remerciements personnels, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.

Le Premier Ministre, Ministre d’État

(Lettre adressée par Jacques Santer aux agents du « stay behind » luxembourgeois le 10 janvier 1991)
http://www.lux-forum.lu/politik-gesellschaft/l-tzebuerg/11-affaire-bommel-er/index17.html

« LA NUIT DES COMMANDOS »Dislaire Lucien
Chapitre « Bommeleeër »
Pages 67 -68

Les agents de la SBO n’étaient pas rémunérés par le service de renseignements, mais s’engageaient à titre volontaire et bénévole. Seule une restitution de frais occasionnels, tels des frais de déplacement était effectuée.

Démantèlement du “Stay behind” luxembourgeois
En date du 14 novembre 1990, le Ministre d’État, Président du Gouvernement adressait une lettre au Chef du service de renseignements dans laquelle, en se référant à la situation géostratégique changée, il donnait l’instruction suivante : « Les changements dont j’ai fait mention cidessus m’amènent à vous donner l’instruction de ne plus faire poursuivre
par le Service de Renseignements la mission dite « Stay behind » ni aucun des aspects qui en relevaient. Vous voudrez dès lors prendre les mesures nécessaires pour dissoudre ce réseau [...] ».
Par conséquent, le service de renseignements a informé l’ACC/CPC de sa dissolution et a avisé les agents nationaux que leur mission était désormais achevée. Le matériel opérationnel mis à la disposition des agents leur était retiré, et leur relation avec le service fut terminée.
Conformément aux instructions et aux règlements en vigueur, les documents relatifs au « Stay behind » furent soit restitués aux propriétaires, soit détruits. La cache d’armes était démantelée, les armes qu’elle contenait étaient soit détruites, soit prises en charge par leMusée Militaire à Diekirch. Avec l’accord du Ministre d’État, Président du Gouvernement,
les nouvelles radios ainsi que les équipements de chiffrage étaient mis à la disposition d’un pays allié qui avait décidé de maintenir en place ses réseaux clandestins. Le point final des réseaux « Stay behind » luxembourgeois consista en une lettre, adressée par le Ministre d’État, Président du Gouvernement, à tous les agents du « Stay behind » le 10 janvier 1991 :

« A tous les membres du réseau « stay behind »
Madame, Monsieur,
Au moment où, sur mes instructions, le Service de Renseignements de l’État vient de procéder à la dissolution du réseau « stay behind » – dont vous faisiez partie – il me tient à cœur de vous remercier de l’engagement dont vous avez fait preuve.

Vos sentiments patriotiques vous ont amené à accepter, pendant des années, une mission ingrate à laquelle vous avez consacré une partie de votre temps libre sans avoir eu droit, et sans avoir prétendu, à la moindre indemnisation. Le service que vous avez rendu au pays est d’autant plus grand que, fermement ancré comme vous l’êtes dans le corps social, vous avez espéré au maintien de la paix, tout comme nos compatriotes, tout en préparant une éventualité cruelle que vous abhorriez tout autant que les autres Luxembourgeois. Vous avez accepté de tirer dès à présent les leçons des événements de 1940/45 que la Résistance d’alors a dû apprendre à ses dépens et pour lesquelles elle a dû payer un tribut effroyable.
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Quoi qu’en disent certains, mal informés ou mal intentionnés, je vous assure que vous avez assumé une mission importante et que vous avez contribué à maintenir la crédibilité de notre patrie à l’égard de ses alliés. La dissolution du réseau « stay behind » intervient pour des raisons qui sont étrangères à l’organisation et au fonctionnement du réseau qui, je le constate avec satisfaction, n’est jamais sorti du cadre légal. Ce sont, comme vous le savez, les
changements importants qui se sont manifestés au niveau international, et qui sont pleinement apparus au récent Sommet C.S.C.E. à Paris, qui ont amené le Gouvernement à reconsidérer les missions confiées au Service de Renseignements, à l’instar d’ailleurs de ce qui s’est passé parallèlement dans d’autres pays de l’Alliance.
Je m’excuse de m’adresser à vous sous cette forme anonyme mais je suis persuadé que vous comprendrez que je ne veuille pas, dans un document officiel, faire apparaître votre identité, bien que celle-ci, comme d’ailleurs celle de tous les agents du réseau, me soit connue depuis peu, ce qui m’a d’ailleurs permis, à l’égard du Parlement, de me porter fort de votre honorabilité. Avec ce qui sera sans doute le dernier contact du Gouvernement et de ses services avec vous-même en tant qu’agent du réseau « stay behind », et avec mes remerciements personnels, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de
ma considération distinguée.
Le Premier Ministre
Ministre d’État

Conclusions de la Commission de Contrôle parlementaire
du Service de Renseignements de l’État

La Commission de Contrôle parlementaire a pu constater la véracité des informations données par le Premier Ministre Jacques Santer à la Commission des Institutions et de la Révision constitutionnelle en ce qui concerne les activités du réseau « Stay behind » le 17 décembre 1990. Les conclusions de Monsieur le Premier Ministre ont pu être vérifiées par les
membres de la Commission et gardent toute leur valeur. A l’instar de Monsieur Jacques Santer les membres de la Commission ont éprouvé des difficultés à prouver avec exactitude le moment où les différents responsables politiques ont eu connaissance dudit réseau.
La Commission n’a pas pu déceler de nouveaux éléments dans ce dossier qui pourraient donner lieu à d’autres conclusions que celles de 1990.
Aucun indice ne laisse présager un quelconque lien entre la série d’attentats à la bombe qui avaient eu lieu au Luxembourg entre 1984 et 1986 et des activités du réseau « Stay behind », ceci d’autant plus que le réseau était organisé de façon à ce que les agents du réseau ne se connaissaient pas entre eux et que leur instruction ne portait nullement sur le maniement …/…