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 Beersel, 23 décembre 1982

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michel
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 22 Jan 2008 - 12:33

Pour en revenir à Degrelle, celui-ci ne connaissait-il pas fort bien aussi un certain Martial Lekeu?

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michel
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyJeu 24 Jan 2008 - 16:16

Pour rester dans le même ton, cette auberge fut fréquentée souvent par Hergé. N'était-ce pas Degrelle qui se vantait d'avoir servi de modèle pour tintin?

Cette auberge avait de bien curieuses fréquentations.

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undercover

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyJeu 24 Jan 2008 - 17:40

Un lieu de rencontre qui porte à droite ? Very Happy Very Happy Very Happy
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Tom

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 1 Mar 2008 - 14:58

est ce qu'on a une info sur la voiture avec laquelle ils sont allés à l'auberge du chevalier ?
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michel
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 1 Mar 2008 - 19:19

Tom a écrit:
est ce qu'on a une info sur la voiture avec laquelle ils sont allés à l'auberge du chevalier ?

Non, des témoins ont parlé vaguement d'une voiture blanche.

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michel
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 10 Juin 2008 - 12:33

Une intéressante interview du fils de la victime parue dans Humo (date indeterminée, traduction Lagloupette02).

Source : www.bendevannijvel.com


Un restaurant dans un décor impressionnant

Après le meurtre de son père, Marc Vanden Eynde, le fils de José Vanden Eynde, concierge assassiné en 1982, ne supportait plus la Belgique. Il a d'abord émigré à Londres. Mais depuis son retour en Belgique en 1984, il n'a pas laissé dormir l'affaire. Avec ses filles, ils se sont adressés à l'avocat Peter Callebaut, se sont portés partie civile et ont demandé accès au dossier et, sur le conseil de certains enquêteurs de la cellule Brabant wallon, ont déposé plainte contre d'autres enquêteurs de la cellule, pour omission coupable et vol.

Marc Vanden Eynde : "Je vois mon père tous les jours. J'en deviens fou. Je vous regarde et c'est lui que je vois, tel que je l'ai trouvé. C'était un jeudi, jour de fermeture du restaurant "A l'Auberge du Chevalier" qui appartenait à Jef Jurion et où nous travaillions tous les deux. Ce restaurant se trouvait juste à côté du Château de Beersel. J'étais aux fourneaux, mon père était concierge. C'était le 23 décembre et nous avions prévu de nous rendre, ma femme, mes enfants et mon père, au marché de Halle pour y effectuer nos achats de noël. J'ai klaxonné. Habituellement, il était toujours prêt une heure avant que nous ayons rendez-vous, mais là il n'a pas réagi. Je suis entré et j'ai su tout de suite que quelque chose n'était pas normal. La porte de la cuisine avait été fracturée. J'ai foncé vers sa chambre, et je l'ai trouvé."

"C'était horrible. C'était un petit vieux, il venait d'avoir 70 ans. Il était plutôt petit et fluet, mais il ne s'était pas laissé faire. Il s'était battu pour sa vie. Sa chaise, le fauteuil et la table avaient été renversés. Il gisait sur son lit, à moitié déshabillé. Ses mains et ses pieds étaient attachés dans son dos par un fil de téléphone. Son écharpe du club Bruges était enroulée autour de lui. Ils ont enfoncé un gant de toilette dans sa bouche. Ils l'ont frappé à la tête et écrasé des cigarettes sur sa poitrine. Ils ont ensuite mis une serviette sur sa tempe et pif paf pouf, pas un, pas deux, mais huit coups de Long Rifle l'ont achevé."

Chantal Vanden Eynde : "Ils n'ont pas tiré pour tuer, mais parce que ça les amusait. A la demande de mon père, les enquêteurs de Jumet qui poursuivent actuellement l'enquête nous ont montré des photos de mon grand' père tel qu'ils l'ont trouvé. Je voulais les voir. Je voulais savoir comment cela s'était passé."

Marc : "Il a été achevé comme une bête. Des 28 victimes du Brabant wallon, il est le seul à avoir été torturé avant d'être assassiné."

Patricia Vanden Eynde : "Je ne veux abandonner ni mon père, ni mon grand-père qui était aussi mon parrain. Mais je n'ai pas pu regarder ces photos. Je n'ai pas envie d'en parler, j'en deviens malade, mais en même temps je veux tout savoir. Je déprime depuis que nous avons commencé."

Pourquoi vouliez-vous absolument montrer ces photos à vos filles ?

Marc : Je voulais qu'elles comprennent ce que je ressens. Elles ne pouvaient pas imaginer combien c'était dur."

Avez-vous pu garder votre sang-froid quand vous avez vu vote père dans un tel état ?

Marc : "Je suis descendu immédiatement pour empêcher ma femme de monter, je ne voulais pas qu'elle ou mes enfants voient ce triste spectacle. Je les ai envoyées chez Jef Jurion, qui habitait un peu plus loin, pour qu'elles appellent la police. Mon père était encore chaud. J'ai vérifié les battements de son cœur, mais il ne vivait plus. J'étais fou de rage, hors de moi. Quand la police a eu fini de faire les constatations et que chaque membre du personnel avait été entendu, nous sommes allés prendre un verre dans un café. J'y ai crié tellement fort que les enquêteurs qui nous avaient suivis pouvaient l'entendre : "Nom de Dieu, vous allez les trouver et les abattre." Une semaine plus tard j'ai reçu une lettre de menace, anonyme et en français. Je ne sais plus exactement ce que disait cette lettre, mais c'était du genre "Ne t'en mêle pas". J'ai rigolé, puis j'ai déchiré la lettre et je l'ai jetée, pour ne pas inquiéter ma femme davantage."

Torturé et achevé

Comment l'enquête a-t-elle démarré dans ces premières heures ?

Marc : "La police a été vite partie. L'affaire semblait être la plus normale du monde, elle serait vite élucidée. Ils étaient là depuis une demi-heure quand on est venu chercher mon père dans une caisse métallique.

Chantal : "Et ils soupçonnaient papa !"

Marc : "C'est normal, au début du moins. Cela n'aurait pas été la première fois qu'un fils assassine son père. Il s'agissait du deuxième meurtre des tueurs du Brabant wallon. Les enquêteurs devaient donc chercher dans toutes les directions. Ce que je leur reproche, c'est qu'ils aient continué en ce sens, et qu'ils n'aient pas pris la peine de suivre d'autres pistes. J'en ai eu assez et je me suis rendu à Bruxelles au palais de justice. J'ai frappé sur la table. "Ce n'était que pour vous tester", m'a répondu le responsable à qui j'ai eu affaire. Finalement, ils m'ont laissé tranquille, mais du coup l'enquête a eu l'air de s'arrêter."

Chantal : "Les enquêteurs de Jumet nous ont dit que pendant les trois premières années, de fin 1982 à fin 1985, pratiquement rien ne s'était passé."

Le juge d'instruction bruxellois Kesteloot, qui a été chargé du dossier le jour du meurtre, a déclaré devant la deuxième commission Tueurs de Brabant wallon qu'il collaborait dans ce dossier avec un adjudant de la BSR de Halle, François Achten, qui venait de la BSR de Bruxelles, où il fréquentait Madani Bouhouche et Robert Beijer. Kesteloot a également déclaré que pendant un an, à la demande du procureur du Roi de Nivelles, Jean Deprêtre, il n'a pas pu traiter le dossier, alors que personne d'autre n'en était chargé. Lorsqu'il a voulu préparer son témoignage devant le parlement, il s'est aperçu qu'un procès verbal important avait disparu de son dossier !

Marc : "Il y a bien pire encore ! Les enquêteurs qui travaillent actuellement sur le dossier nous ont conseillé de déposer une plainte contre leurs collègues de l'époque, parce qu'ils avaient bousillé l'enquête. Il semble qu'ils n'aient rien entrepris, rien ! Ils n'auraient même pas d'empreintes digitales ! Le ménage était fait chaque soir au restaurant, et un plongeur faisait la vaisselle avant la fermeture. Cela s'était passé ce soir-là comme tous les autres. Tout le bordel que nous avons trouvé provenait des assassins. Ils avaient organisé une petite fête et bu du champagne après avoir torturé et assassiné mon père. Le laboratoire a-t-il examiné les verres qu'ils avaient utilisés ?

Peut-être que les auteurs portaient des gants ?

Marc : "J'en doute. J'avais préparé une bûche de noël qu'ils ont mangée. Ils auraient coupé et mangé du gâteau avec leurs gants ? Et admettons même que des empreintes digitales n'aient pas été retrouvées sur les couverts, vous n'enfilez quand même pas des gants sur votre bouche avant de boire ? La justice a-t-elle au moins saisi les verres à champagne ? Ont-ils été conservés ? N'y pensez pas. Il n'y a aucune trace à trouver, voilà ce que nous ont expliqué les enquêteurs de Jumet."

Le restaurant était plein de preuves, et on n'en a rien fait, il n'y a plus rien à trouver ?

Marc : "Rien. C'est du moins ce que disent les enquêteurs eux-mêmes, mais ça reste à vérifier. C'est pourquoi j'ai suivi leur conseil et porté plainte contre inconnu. Dans une enquête pour meurtre, il convient quand même de garder les pièces à conviction jusqu'à ce que les auteurs aient été identifiés et jugés, non ? Je sais bien que les recherches sur l'ADN étaient pratiquement inexistantes à l'époque, mais si ces flûtes avaient été conservées, on aurait actuellement pu procéder à des tests. Et où sont les mégots que les assassins ont écrasés sur mon père ? Là aussi on pouvait trouver de l'ADN, tout comme sur les mégots retrouvés dans le taxi de Constantin Angelou, qui fut assassiné huit à quinze jours après mon père par les tueurs du Brabant wallon. Ces mégots-là ont été conservés et on a pu coder l'ADN qui s'y trouvait."

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 10 Juin 2008 - 12:34

Suite :

Chez Jef Jurion

Avant sa pension, votre père a travaillé comme chauffeur de taxi, Angelou et lui travaillaient pour la même société. Ils étaient collègues, amis peut-être. Il semble qu'Angelou venait parfois jouer aux cartes à l'Auberge.

Marc : "Je ne l'ai pas connu. C'est vrai qu'à l'Auberge on jouait, entre autres au ramie-bridge. Mon père était joueur. Il avait le jeu dans le sang. Il aimait la roulette et le black jack, le tiercé, mais surtout les cartes. Il était en fait destiné à succéder à son propre père, qui possédait une entreprise de meubles métalliques à Matadi, un quartier d'Heverlee près de Louvain. Mais les Américains avaient bombardé le bâtiment par erreur et mon père est alors devenu représentant de commerce en appareils électroménagers. Il gagnait bien sa vie, mais jouait son argent au casino. Quand il a été fauché, ma mère l'a mis à la porte. Il a mis ses vêtements dans une valise, j'ai pris quelques affaires dans un sac et nous sommes partis ensemble à Bruxelles dans son Oldsmobile jaune."

Vous n'avez pas hésité un seul instant ?

Marc : Pas une seconde. Il était mon dieu. C'était un aventurier qui aimait la vie et les femmes. Il n'aimait pas que je l'appelle papa. Nous nous appelions José et Marco. J'avais quinze-seize ans, et il s'est arrangé pour que je trouve une chambre rue de Malines et un boulot à l'hôtel Plaza place Rogier, que je pouvais combiner avec mes horaires de l'école hôtelière du Ceria. Nous ne nous voyions pas tous les jours, mais nous sommes toujours restés en contact. Nous étions copains et allions ensemble au foot. Nous nous disputions parfois, mais c'était toujours vite fini."

Vous êtes-vous jamais demandé si les assassins ne venaient pas récupérer une dette de jeu ?

Marc : Au début oui. S'agissait-il de cela ou d'un meurtre pour faciliter le vol ? Mon père avait-il surpris les malfaiteurs et se serait-il défendu avec tant de force qu'ils aient dû le tuer ? On pense à tout. En fait, je me sentais surtout coupable. Deux semaines avant le meurtre, un cambriolage avait déjà eu lieu à l'Auberge. Cette fois-là aussi les auteurs avaient emmené du vin et la caisse. Au moment de ces faits, mon père dormait, il n'avait rien entendu, il prenait des somnifères parce qu'il souffrait de rhumatismes qui l'empêchaient de dormir. Mais j'étais gêné vis-à-vis de Jef Jurion, et j'avais formulé toutes sortes de reproches à l'encontre de mon père. Depuis lors, il allait dormir sans prendre ses remèdes. Il faisait ses mots croisés et lisait jusqu'à ce qu'il s'endorme. Il aimait les romans policiers et les livres qui parlaient de la guerre, et bien d'autres encore. Un peu de porno. Je pense que cette nuit-là, il a entendu du bruit et s'est levé. Je me suis dit que si je n'avais pas râlé sur ces somnifères, il serait peut-être encore en vie.

En 1982, avez-vous eu envie d'enquêter vous-même ?

Marc : "Pas à l'époque. Je me demandais qui se trouvait derrière ce meurtre, bien sûr, mais je partais du principe que la police trouverait les meurtriers, de toute façon. Ils se montraient tellement sûrs d'eux, comme s'il s'agissait de trois fois rien."

Vous ont-ils tenu au courant ?

Marc : "Pendant des années ils m'ont toujours tenu en dehors de tout. Je n'ai même pas dû identifier mon père officiellement, je n'ai plus pu le voir. Ce n'est que maintenant qu'ils me disent certaines choses. C'est pour cela que j'en déduis que l'affaire n'était pas simple, et qu'avec une enquête appropriée, ils auraient bien mieux avancé. C'est ainsi que la manière dont un meurtre est commis donne toujours des informations à propos des auteurs. Ils ont ainsi établi que le meurtre de mon père n'est pas signé par la mafia italienne, mais qu'il porte une double signature. Les nœuds du fil du téléphone étaient de style tzigane, et les balles avaient été tirées en arc au-dessus de son oreille, ce que font les Israéliens."

Baron la Frite

Vous reprochez aux enquêteurs de vous avoir gardé éloigné de l'enquête, mais peu après les faits vous êtes parti de votre propre chef en Afrique du Sud.

Marc : Oui, mais ils avaient mon adresse. Je n'ai pas disparu, j'avais émigré officiellement.

La Belgique était devenue trop petite pour vous ?

Marc : Trois jours après le meurtre, le lendemain de la noël 1982, le restaurant rouvrait. Business as usual. Jurion était un bon ami, tant à mon père qu'à moi, mais que pouvait-il faire ? L'Auberge lui appartenait et tournait autour de lui. Les gens venaient pour lui et il se montrait. "Jef est-il là ? Quand vient-il ?" La clientèle tournait autour du sport, des sportifs, des sponsors, des journalistes. Quarante à cinquante couverts par semaine. Ce n'était pas bon marché, vous payiez en moyenne 1200-1300 frs par couvert par repas. Je parle de 1982. Vous pouviez y manger du homard frais tous les jours si vous le vouliez.

Avez-vous pu y retourner après ?

Marc : Le lendemain de noël je n'ai pas travaillé. Je ne pouvais pas. J'ai essayé une semaine après, mais ça n'allait pas. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ce n'était bon ni pour moi, ni pour les clients, et j'ai saisi la première occasion qui m'était donnée pour partir. J'ai pu reprendre un restaurant en Afrique du Sud. Jurion m'a accordé un mois de congé sans solde pour que je puisse aller voir sur place si cela me convenait, et six mois après le meurtre j'étais au Lesotho. Nous avons tout vendu, et Jurion nous a aidés en nous amenant Maurice Florizoone, qui a repris la location de ma villa. J'ai appris que peu après un cambriolage avait eu lieu. Un hasard sans doute ?"

D'après Léopold Van Esbroeck, Florizoone était un ami de Léon De Staercke.

Marc : "De Léon ? Je ne sais pas. Je ne connais pas Léon, seulement Philippe."

Vous connaissez Philippe De Staercke ?

Marc :"Je l'ai reconnu sur une photo, j'en suis sûr. Au début des années 70 j'ai travaillé au restaurant le Tonnelier, rue des Bouchers à Bruxelles, dans l'îlot sacré, une commune autonome dans le bas de la ville. Tout le monde y connaissait tout le monde. Juste à côté de nous se trouvait la célèbre maison "Chez Léon", et Philippe y cuisait les frites. Nous ne l'appelions pas Johnny, mais "Baron la Frite". Presque tous les après-midi il enfilait son costume et ses bottes, prenait une cravache et s'en allait à Sterrebeek lire son journal, le Turf. Il était vêtu comme un baron mais travaillait dans une friterie. Mais je ne l'ai jamais vu à l'Auberge."

Vous pensez que les cambrioleurs qui sont entrés chez Florizoone cherchaient peut-être des affaires de votre père. Était-ce aussi le cas lors du meurtre ? Les voleurs ont pris du vin et d'autres aliments chez Jurion. Ont-ils aussi volé des biens de votre père ?

Marc : "J'aimerais bien le savoir mais je l'ignore. Tout, vraiment tout ce que mon père possédait a disparu. Ses vêtements, ses médailles, ses reliques de foot, ses souvenirs, même ses diplômes de l'école primaire, ses livres, ses photos de famille, sa petite pension qu'il venait de toucher,… tout est parti. Je n'ai plus rien qui ait appartenu à mon père. Les gangsters ont-ils tout emporté, ou la police, ou d'autres personnes, après que les scellés aient été rompus ? Je ne le sais pas, j'ai donc déposé plainte contre inconnus pour vol. C'était début 1999, et depuis je n'ai plus rien entendu. C'est toujours la même chanson."

Une pièce à conviction en cadeau

Vous pensez que la justice elle-même a perdu les pièces à conviction et les souvenirs de votre père ?

Marc : "C'est à eux de donner la réponse à cela. Quelques faits ont pu être établis. Mon père possédait une mallette. Une Samsonite noire, sur laquelle il avait apposé des autocollants du club Bruges. Qu'il aille au marché ou au café, il emmenait toujours sa mallette. Elle contenait ses puzzles, le journal du jour, le livre qu'il lisait, ses actions et quelques documents. Les meurtriers ne les ont pas emmenés, mais les ont laissés sur la table. J'en suis absolument sûr. Cela m'avait frappé lorsque j'ai trouvé mon père, parce que mon père laissait toujours sa mallette ouverte le soir après y avoir rangé ses puzzles. Ce matin-là, elle se trouvait sur la table comme toujours, mais fermée. J'ai bien sûr réclamé la mallette à la police. Elle était introuvable. Plus tard, elle est réapparue chez un compagnon de bistrot de mon père. Dois-je vous expliquer comment elle a atterri là ? Quand la police a mis le studio de mon père sous scellés, toutes sortes de gens sont apparus à l'Auberge. Ils prétendaient que José avait des dettes de jeu. D'après ce compagnon de bistrot, l'enquêteur sur place aurait dit "Jetez un coup d'œil et prenez quelque chose de la valeur de la dette que Vanden Eynde avait envers vous". Cet homme avait choisi la Samsonite, et l'enquêteur y avait encore ajouté un livre de mon père. Alors que cette mallette était une pièce à conviction dans une affaire de meurtre. Ils l'ont donnée comme ça à quelqu'un qui venait raconter sa petite histoire !"

Légalement, vous n'êtes même pas obligé de rembourser des dettes de jeu.

Marc : "Je ne sais pas ce qui est arrivé au reste. Où sont les médailles et les photos de famille qui ornaient le mur ? Certainement pas chez les assassins, puisqu'elles apparaissent sur les photos qui ont été prises par la police lors des premières constatations.

Jurion ne savait-il rien des souvenirs ?

Marc : "Il a dit que la police a distribué tout ce que les bandits avaient abandonné. Pendant l'année où j'ai vécu en Afrique du Sud, je suis revenu spécialement pour deux raisons. Je voulais savoir ce qu'il en était de l'affaire et je voulais reprendre les souvenirs de mon père. J'ai rencontré différents services de polices. J'ai alors appris qu'aucun inventaire n'avait été établi des objets qui avaient été saisis."

Une photo de Léon Degrelle se serait trouvée dans la Samsonite.

Marc : C'est vrai. Mon père m'a raconté qu'il avait rencontré l'ex-dirigeant de Rex à l'université de Louvain. Mon père voulait devenir ingénieur, mais cela n'a pas abouti. J'ignore s'ils ont gardé des contacts après la guerre, mais c'est bien possible, parce que dans cette mallette se trouvait également une invitation au mariage de la fille de Degrelle à Madrid."

Différents journaux ont révélé que votre père lui-même était d'extrême droite et que pendant la guerre civile en Espagne il aurait combattu aux côtés de Franco. Qu'en est-il ?

Marc : "Cela n'a jamais été prouvé, mais c'est ce qu'il m'a lui-même raconté. Je n'étais pas encore né à l'époque, et je ne sais pas ce qui est vrai à ce propos. Ce que je sais, c'est qu'il était très catholique, trop à mon avis, qu'il a toujours continué à se rendre à la messe et qu'il a toujours voté pour des catholiques. Je sais également qu'il adorait le foot allemand. Mais il n'était membre d'aucune organisation politique et certainement pas actif, et il n'assistait jamais à aucune réunion. J'en suis sûr, puisqu'il a habité chez moi pendant très longtemps quand j'occupais cette villa à Beersel."

Comment passait-il ses journées ?

Marc : Comme il était très indépendant et qu'il avait besoin de son chez soi, il est parti de chez nous. Jurion lui a alors permis de s'installer dans le studio au dessus de l'Auberge. Il y était heureux, il avait sa chambre et sa salle de bains. Le matin il récurait le restaurant. Vers midi il s'en allait en ville, où il avait son coin, au restaurant L'Hôtel de Bruges, situé près de la gare du Midi et qui appartenait à Frans Geluk, un vieux copain de mon père. Il y déjeunait et ensuite tapait la carte. Il ne rentrait jamais avant 19 heures. Il jouait alors au ramie-bridge dans un coin du restaurant qui était aménagé en taverne, près du feu ouvert. Le soir il fermait le commerce et il était heureux."

"Je deviens fou"

Pourquoi vous êtes-vous porté partie civile si tardivement ?

Chantal : "Lorsque le drame est arrivé, ma sœur et moi avions à peine quatorze ans. Lorsque nous avons atteint la majorité, personne ne nous a dit ce que nous pouvions faire, comment aborder cette affaire. Même pas lorsqu'un fonds a été créé pour soutenir les victimes de violences graves. Il a fallu que je l'apprenne par le journal.

Marc : Bien sûr que cet argent nous intéresse. Ce serait assez dégoûtant que nous ne recevions pas ce à quoi nous avons légalement droit. Mais pour moi ce n'est pas cela le plus important. J'en avais marre, marre, marre. Après toutes ces années, ne pas être arrivés plus loin que le premier jour ! Plus ça dure, moins les enquêteurs trouvent, plus ça me prend la tête. Malgré toutes ces pistes, aucun résultat. Je deviens fou. Je vais tenter de résoudre l'affaire moi-même, où que cela me mène. En 1997 je suis rentré d'Angleterre, à la demande de mes filles. Je suis heureux ici avec elles et mes petits-enfants, mais il me reste une affaire à régler. Je veux trouver les auteurs. C'en est trop. Je n'en peux plus, je ne peux plus dormir."

Vous considérez que l'enquête a été bâclée pendant les trois premières années. Avez-vous l'impression que les enquêteurs de Jumet travaillent bien maintenant ?

Marc : C'est ce qu'ils disent, mais je n'ai plus guère confiance dans le politique. Je ne pourrai me faire une opinion que quand j'aurai accès au dossier. Actuellement, je ne peux parler que de mes impressions, de mon intuition. J'ai l'impression que chaque fois ils arrêtent justement là où il faudrait qu'ils continuent, et que quand ils ont le choix entre deux possibilités, ils choisissent toujours la mauvaise, qu'ils n'osent jamais aller assez haut ou assez loin. Mes filles et moi avons été invités en octobre ou novembre 1999, en même temps que d'autres familles de victimes des tueurs du Brabant wallon, à une réunion à Charleroi. Nous n'y avons rien appris. Il y a six ans, les enquêteurs se sont rendus à Londres, où je travaillais à l'époque, et nous avons parlé longuement. A Charleroi j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient toujours pas plus loin que lors de nos conversations à Londres, à savoir, nulle part. Ou bien, si, quand même : les suspects sont libérés les uns après les autres. D'abord les borains, ensuite les ex-gendarmes Beijer, puis Philippe De Staercke et enfin, pourquoi pas, Madani Bouhouche.

Vous n'avez pas encore lu le dossier ?

Marc : "Non, mais je vais y avoir accès, et j'ai l'intention de l'étudier de près avec mes filles et d'en parler avec mon père. Là, vous pensez peut-être que je suis fou. Mais chaque nuit je suis éveillé et je parle avec mon père."

Que dites-vous alors ?

Marc : "Je dis que j'ai perdu la foi en Dieu, parce qu'il protège des assassins. Je demande dans quelle direction je dois chercher. Je dis qu'il doit me faire un signe pour m'indiquer qui a commis ce crime et que je m'occuperai alors du reste."

Source : Humo Forum

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 10 Juin 2008 - 12:50

Extraordinaire : des enquêteurs demandent aux parties civiles de porter plainte contre d'autres enquêteurs...

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 10 Juin 2008 - 16:05

dommage aussi que la date de l article soit indéterminée !
on aimerait savoir où il en est maintenant ..
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kiki mendez




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMer 11 Juin 2008 - 12:27

michel a écrit:
Tom a écrit:
est ce qu'on a une info sur la voiture avec laquelle ils sont allés à l'auberge du chevalier ?

Non, des témoins ont parlé vaguement d'une voiture blanche.


il semble qu'il y en eut deux. Dont une golf noir anthracite neuve (420km) piquée à plancenoit (avec la 504 ministère d ela culture, piquée à boitsfort) dont on a retrouvé la plage arrière sur le parking de l'auberge, voiture abandonnée suite à je-ne-sais-plus-qu'elle-attaque-mais-je-peux-vérifier, bois de la hourpes, à 300 mètres doù l'on retrouvé également la golf gti rouge van camp. on parle de fausse plaque, de maurice lammers, etc, si qq'un a plus de détails...
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michel
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMer 11 Juin 2008 - 14:11

Le siège n'a pas été retrouvé sur le parking de l'auberge mais bien sur le parking d'un supermarché.

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Ben




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMer 11 Juin 2008 - 18:10

L'article a été publié le 4 janvier 2000 à Humo.
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyLun 30 Juin 2008 - 15:22

Alors que c'est les expertises de MM Celens, François et Hoet qui relient par la balistique , Wavre, Nivelles , Anderlues et Ohain, c'est Dery tout seul, expert balistique autodidacte et auto-proclamé qui avec les moyens du début des années 80(!!!!!!) relie les affaires du concierge de Beersel, du taxi-man Angelou, de Tamise au reste.
Dery qui fut le premier début octobre 83 a remarquer des similitudes entre différents faits jusque là traités par différents juges car considérés comme des faits isolés.

Il prévînt les autorités à la mi-novembre. Je reste persuadé que l'assassinat du concierge et du taxi-man n'ont probablement de liens avec les tueries que ce que certains ont bien voulu leur donner.
Alors manipulation, incompétence, un peu des deux ?????
En quelque sorte, Dery créa les TBW.( première vague)

Ce n'est que mon avis bien sûr.
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyLun 30 Juin 2008 - 16:37

MAN a écrit:
Alors que c'est les expertises de MM Celens, François et Hoet qui relient par la balistique , Wavre, Nivelles , Anderlues et Ohain, c'est Dery tout seul, expert balistique autodidacte et auto-proclamé qui avec les moyens du début des années 80(!!!!!!) relie les affaires du concierge de Beersel, du taxi-man Angelou, de Tamise au reste.
Dery qui fut le premier début octobre 83 a remarquer des similitudes entre différents faits jusque là traités par différents juges car considérés comme des faits isolés.

Il prévînt les autorités à la mi-novembre. Je reste persuadé que l'assassinat du concierge et du taxi-man n'ont probablement de liens avec les tueries que ce que certains ont bien voulu leur donner.
Alors manipulation, incompétence, un peu des deux ?????
En quelque sorte, Dery créa les TBW.( première vague)

Ce n'est que mon avis bien sûr.
Bonne remarque!
Et comme je l'ai déjà expliqué en détail, c'est lui aussi qui, à la demande de l'adjt GOFFINON, va faire une fausse expertise du pistolet bolonaise de l'affaire MENDEZ, pour dans un premier temps, relier cette affaire aux TBW et ainsi provoquer l'arrêt de la Cours d'Assises qui jugeait les Borains. Son expertise bidon sera démentie par le BKA allemand et le procès reprendra. Mais suite à cette manoeuvre, le dossier MENDEZ restera à jamais lié avec celui des TBW, dans les médias en tous les cas. Car pour les Juges et la Justice en général, ce dossier retrouvera sa place normale, c'est à dire séparé des affaires des TBW.
Des années avant déjà et dans l'affaire GIANNAKIS (voir autre fil du forum), DERY avait fait un rapport bidon en omettant de mentionner le type de munitions employés par BOUHOUCHE dans cette affaire et ce, à la demande de BOUHOUCHE. Il s'agissait de munitions 9 mm para hollowpoint, très rarement utilisées et dont on retrouvera trace dans le corps décédé de MENDEZ.
Un fait moins connu est que l'on retrouve ce type de munition dans le coffre personnel (à son bureau) de RAES Albert, chef de la Sûreté, au cours des perquisitions organisées par le J.I. HENNART. On retrouvera aussi une arme sans numéro (donc en noir et illégale!). L'audition de RAES par HENNART montre que le J.I. ne va pas vraiment s'inquiéter de cette découverte!
Bah! Entre loups...
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wil




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 1 Juil 2008 - 12:17

Citation :
Alors manipulation, incompétence, un peu des deux ?????
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B.R.




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMar 1 Juil 2008 - 12:25

wil a écrit:
Citation :
Alors manipulation, incompétence, un peu des deux ?????
Je choisis "un peu des deux".
Le gris est la couleur qui correspond au mieux à la réalité de la vie. Ni noir, ni blanc!
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wil




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyMer 2 Juil 2008 - 17:34

Marcher sur les lignes du damier ?
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyDim 1 Fév 2009 - 20:28

ce qui me frappe dans cette affaire c'est d'abord la légéreté du propriétaire qui après un premier cambriolage, demande à un homme âgé de dormir dans l'auberge pour dissuader tout autre vol. Cela n'empêchera pas le 2° car, d'après sa déclaration, il dormait. Pas de nouvelles mesures de protection et quand a lieu le 3°, le concierge aurait surpris les cambrioleurs qui vont le ligotter sur son lit.
Ensuite celle du concierge, qui sait que l'auberge a déjà subi 2 cambriolages quand il doit entendre des bruits suspects et prévient il la police, non! Il serait descendu sans arme voir ce qui se passe ?
Autre élément troublant, des cambrioleurs revisitent ils les mêmes lieux d'un précédent cambriolage? et si oui, 3 fois en l'espace d'un an?
Si c'est les mêmes malfrats qui ont perpétré ces 3 cambriolages, on peut suposer que la 1° fois, ils visitent l'entiereté de l'auberge pour se rendre compte que personne ne vit dedans. La 2° fois, ils ne sont pas au courant qu'il a un concierge depuis et ne se rendent pas à l'étage. Pour la 3° fois, soit le concierge les surprend, soit ils savent que quelqu'un y vit.
Autre théorie, le concierge est de connivence avec les cambrioleurs, la 1° fois il prétexte qu'il dormait pour ne pas avoir réagi mais pour la fois suivante, ils leur demandent de l'attacher et le baillonner. Malheureusement, soit les malfrats changent d'avis soit l'un d'eux, défoncé?, qui le surveille, décide de le torturer puis de le tuer!
Maintenant, si ce ne sont pas les mêmes responsables des 3 cambriolages, tout est possible: un cambriolage qui tourne à l'exécution ou alors le véritable motif est Vanden Heyden.

Autre bizzarerie: la mort du concierge est estimée au environ de minuit par la police mais le fils qui le découvre vers 9h30 le corps de son père, tate son pouls au cas où il serait encore en vie et indique que son corps était encore chaud!
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyDim 1 Fév 2009 - 21:30

B.R. a écrit:
MAN a écrit:
Alors que c'est les expertises de MM Celens, François et Hoet qui relient par la balistique , Wavre, Nivelles , Anderlues et Ohain, c'est Dery tout seul, expert balistique autodidacte et auto-proclamé qui avec les moyens du début des années 80(!!!!!!) relie les affaires du concierge de Beersel, du taxi-man Angelou, de Tamise au reste.
Dery qui fut le premier début octobre 83 a remarquer des similitudes entre différents faits jusque là traités par différents juges car considérés comme des faits isolés.

Il prévînt les autorités à la mi-novembre. Je reste persuadé que l'assassinat du concierge et du taxi-man n'ont probablement de liens avec les tueries que ce que certains ont bien voulu leur donner.
Alors manipulation, incompétence, un peu des deux ?????
En quelque sorte, Dery créa les TBW.( première vague)

Ce n'est que mon avis bien sûr.
Bonne remarque!
Et comme je l'ai déjà expliqué en détail, c'est lui aussi qui, à la demande de l'adjt GOFFINON, va faire une fausse expertise du pistolet bolonaise de l'affaire MENDEZ, pour dans un premier temps, relier cette affaire aux TBW et ainsi provoquer l'arrêt de la Cours d'Assises qui jugeait les Borains. Son expertise bidon sera démentie par le BKA allemand et le procès reprendra. Mais suite à cette manoeuvre, le dossier MENDEZ restera à jamais lié avec celui des TBW, dans les médias en tous les cas. Car pour les Juges et la Justice en général, ce dossier retrouvera sa place normale, c'est à dire séparé des affaires des TBW.
Des années avant déjà et dans l'affaire GIANNAKIS (voir autre fil du forum), DERY avait fait un rapport bidon en omettant de mentionner le type de munitions employés par BOUHOUCHE dans cette affaire et ce, à la demande de BOUHOUCHE. Il s'agissait de munitions 9 mm para hollowpoint, très rarement utilisées et dont on retrouvera trace dans le corps décédé de MENDEZ.
Un fait moins connu est que l'on retrouve ce type de munition dans le coffre personnel (à son bureau) de RAES Albert, chef de la Sûreté, au cours des perquisitions organisées par le J.I. HENNART. On retrouvera aussi une arme sans numéro (donc en noir et illégale!). L'audition de RAES par HENNART montre que le J.I. ne va pas vraiment s'inquiéter de cette découverte!
Bah! Entre loups...

Ah l'ami Raes!!!!
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K




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 7 Mar 2009 - 19:13

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Dernière édition par K le Ven 21 Fév 2020 - 11:52, édité 1 fois
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michel-j




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 7 Mar 2009 - 20:16

Concernant l'arme "sans numéros"; s'il s'agit d'un G.P 35, fin des années 70 début des années 80, il s'en vendait une dizaine chaque semaine, à 1600 fb pièce, rien qu'en région Carolo... je vous laisse présumer de que pouvait être le marché en région liégeoise !!
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Kranz




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 7 Mar 2009 - 21:01

K a écrit:
Bonsoir

Citation :
Le Lendemain du Meurtre de José van de Eynde ,le 26 on a retrouvé la caisse enregistreuse à 13h30 près des étangs des 7 Fontaines à Rhode-Sainte Genèse.(Par26 Commiss Parlem. 2)

Qui connais l'endroit exact où en a trouvé la caisse?

Cela peut etre important pour l'orientation du direction du retrait des assasins.


En partant ils sont probablement remontés vers la rue du Sanatorium etc, pour rejoindre la chaussée d'Alsemberg avec un passage près des étangs, ce qui peut les mener à Braine l'Alleud comme direction générale.
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billbalantines




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptySam 7 Mar 2009 - 21:14

Kranz a écrit:
K a écrit:
Bonsoir

Citation :
Le Lendemain du Meurtre de José van de Eynde ,le 26 on a retrouvé la caisse enregistreuse à 13h30 près des étangs des 7 Fontaines à Rhode-Sainte Genèse.(Par26 Commiss Parlem. 2)

Qui connais l'endroit exact où en a trouvé la caisse?

Cela peut etre important pour l'orientation du direction du retrait des assasins.


En partant ils sont probablement remontés vers la rue du Sanatorium etc, pour rejoindre la chaussée d'Alsemberg avec un passage près des étangs, ce qui peut les mener à Braine l'Alleud comme direction générale.

Décidemment Braine-l'Alleud est très fréquenté par nos tueurs. Voilà qui redonne du crédit à la piste locale. Les bandes environnantes? Rappelons le vol du poste à souder pour le colruyt de Nivelles et la ligne de fuite avec abandon du véhicule à Braine. Le diable amoureux ; l'attaque de Braine en 85 ; et la plupart des méfaits dans un rayon de 15 km autour de cette localité.
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Kranz




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyDim 8 Mar 2009 - 11:46

Un autre trajet tout aussi plausible est la steenweg op Ukkel qui aboutit au Delhaize de Beersel, chaussée d'Alsemberg, et de là le trajet qui passe par les étangs des Sept Fontaines mène à Braine l'Alleud.

Ce qui m'intrigue plus, c'est le fait d'avoir emporté la caisse enregistreuse, ne pouvaient-ils pas la forcer sur place ?
Ou alors ils n'y ont pensé qu'au moment de partir, plus de temps à perdre, ou ils ont peut être été dérangés par quelque chose qui les a fait déguerpir.

Autre réflexion, pour aller aux Sept Fontaines il faut un peu connaitre le chemin, surtout la nuit. Si mes souvenirs sont corrects il y avait un établissement (café ou brasserie) à cet endroit.
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K




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MessageSujet: La Caisse   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 EmptyDim 8 Mar 2009 - 12:02

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 4 Empty

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