les tueries du Brabant

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 Beersel, 23 décembre 1982

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dim




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 13 Nov 2010 - 13:10

Citation :
Francis Van binst
c'est ce que je croyais aussi. alors, son compagon de 1m90?
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HERVE




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 13 Nov 2010 - 13:18

Sur Van Binst ...

http://www.bendevannijvel.com/forum/viewtopic.php?id=695

Cet axe de recherche s'intéresse à la personnalité de Marcial Lekeu, ancien gendarme, qui a pris la fuite vers les Etats-Unis, en Floride, le 22.08.1984.

Cet axe de recherche tente de faire la lumière sur l'éventuelle implication du groupe G qui aurait été constitué au sein de la gendarmerie.

Apparition de Lekeu

La première pièce de ce dossier est constituée par un PV de trans mis du dossier de Termonde à Charleroi du 02.02.1989. (52) En effet, cette partie de l'enquête a essentielle­ment été effectuée par la cellule Delta de la BSR de Termonde dans le cadre des faits commis à Tamise, à savoir le cambriolage de la société textile Wittock- Van Landeghem, avec meurtre du gardien de nuit, et vol de 7 gilets pare-balles à Tamise le 10 septembre 1983.

Les enquêteurs de la cellule Delta ont attiré l'attention du juge d'instruction Troch sur les déclarations d'un certain V(an Binst??) qui affirmait avoir, en octobre 1983, conduit son comparse L[Louvaert??] à un endroit situé au-delà de Marche-en-Famenne.

lis auraient amené 2 gilets pare-balles chez une personne qui était alors gendarme. Le gendarme en question a pu être identifié comme étant Martial Lekeu, habitant à l'époque à Vaux-sur-Sûre. Avant son affectation à la brigade de Vaux-sur-Sûre, Lekeu était membre de la BSR de Bruxelles.

Il ressort des informations recueillies que Lekeu avait des sympathies très prononcées pour l'extrême droite. Les renseignements recueillis sur Lekeu sont très négatifs. Après la perception d'une importante somme d'argent, près d'un million, la familIe Lekeu, à savoir Martial Lekeu, son épouse et les 4 enfants, ont quitté tout à fait inopinément la Belgique pour se rendre aux USA, en Floride, le 22.08.1984.

( ... )

Implication de L[ouvaert??]

Durant l'année 1984, devant différents services de police, le nommé V[an Binst?] avait affirmé que L[ouvaert??] lui avait révélé sa participation aux attaques du Colruyt de Nivelles, au meurtre de Van Camp à Ohain et aux faits de Beersel, et de Tamise;
L[ouvaert??] est décédé d'une overdose;

V[an Binst??] rétracte ces précisions sur la participation de L[ouvaert?], dans une audition de 1989 ;

V[an Binst??] confirme cependant avoir eu le rendez-vous dans les Ardennes avec Lekeu mais non pas pour une remise de gilets pare-balles.

Dans une nouvelle audition, V[an Binst??] raconte que ce serait Rage Maroun qui aurait donné 2 vestes pare-balles au gendarme Goffinon de la BSR de Bruxelles.

( ... )

Les déclarations de V[an Binst??] impliquant L[ouvaert??] dans certaines tueries, ont été rétractées;
L[ouvaert??] est décédé par overdose.
La seule liaison que fait Lekeu entre les tueries et le groupe G, dont il affirme n'avoir connu l'existence qu'entre 76 et 79, consiste en une identité de schéma, sans autre élément matériel.

L'enquête n'a pas permis de déterminer la survie du groupe G dans les années 80.
Les précisions, apportées par l'audition de Lekeu à Atlanta en 1989, n'ont pas été confirmées par l'enquête ultérieure.

Le dossier consulté ne nous a pas fait prendre connaissance d'un éventuel mandat d'amener ou mandat d'arrêt délivré à charge de Lekeu; il y est cependant précisé que Lekeu a été désignalé au BCS après avoir été entendu sur commission rogatoire en août-septembre 1989.

Cet axe de recherche a essentiellement été développé par la cellule Delta de Termon­de.

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HERVE




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 13 Nov 2010 - 13:28

Lundi 19 octobre 1998

http://archives.lesoir.be/l-enquete-sur-les-tueries-une-taupe-sort-cinq-portraits_t-19981019-Z0FX3F.html

( ... )

Les enquêteurs envisageaient bien d'exhumer à Watermael-Boitsfort le corps du jeune toxicomane Vincent Louvaert, connu pour hold-up, et mort d'overdose en novembre 1983. Impliqués dans des trafics de drogue et auteurs d'une demi-douzaine de hold-up postaux, ses complices avaient été condamnés en 1984, dans la foulée du procès du bureau des drogues du commandant François. Françis Van Binst, dit «Pierrot le fou», à 10 ans et sa femme à une peine avec sursis; Daniel Beernaert, dit «Puce», à 7 ans; René Davignon, dit «le Snaas», et Victor Van Obberg, à 4 ans.

Peu après la mort de Louvaert, Van Binst (qui s'évada mais fut repris en avril 1990), avait déclaré à la PJ de Nivelles avoir rencontré le 3 décembre 1983 la soeur de Louvaert au restaurant «Les trois Canards» à Ohain (qui fut une des cibles des tueurs): elle lui aurait révélé que Vincent avait été mêlé de près aux tueries, qu'il avait participé à l'attaque du Colruyt de Nivelles (septembre 1983) avec Willy De Schepper, un autre truand fiché pour hold-up.

L'enquête de Nivelles n'avait pas été plus loin. Il était noté dans le dossier que Vincent Louvaert n'avait plus de famille. Interrogée, sa soeur affirme aujourd'hui n'avoir jamais impliqué son frère dans les tueries.

Des proches de Louvaert ayant tout récemment accepté de se soumettre aux tests génétiques (l'ADN), il devenait inutile de procéder à l'exhumation prévue.

Peu après la mort de Louvaert, des enquêteurs avaient aussi saisi chez lui un lot de photos. Sur l'une d'elle figuraient Louvaert et Van Binst, armés. Une des armes qui avait été volée en septembre 1982 chez l'armurier Dekaise à Wavre (une arme à l'époque en vente libre) correspondait à une arme apparaissant sur cette photo.

Les responsables de la cellule de Jumet estiment que la révélation par voie de presse des devoirs d'enquête en cours ou encore à mener dans ce volet du dossier des tueries peut compromettre la bonne fin de l'enquête. Une enquête difficile et importante, qui porte sur les massacres dont on n'a toujours pas percé le mobile et qui firent 28 tués entre 1982 et 1985. Une enquête qui avait pourri à Nivelles dans les années 80, qui avait rebondi à Termonde avec la découverte des armes dans le canal à Ronquières en 1986, qui était rentrée en léthargie à Charleroi après l'acquittement des Borains en 1988, puis qui avait repris vigueur en 1996, avec le coup de fouet de l'enquête parlementaire. L'expérimentation de techniques nouvelles dont l'hypnose, la génétique, puis le détecteur de mensonges, les moyens matériels et en hommes mis à la disposition ont donné à Jumet une (petite) dernière chance d'aboutir.

RENÉ HAQUIN
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyDim 14 Nov 2010 - 0:12

Si c'est çà rien e nouveau, on a l'impression d'après l'article de 2003 que es déclaration venaient 'être faites par le policies alors que sur cet article de 2002 http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=114263

On a l'impression que Francis Van binst a fait ces déclaration il y a longtemps. En plus le concernant directement il était passé aux assises et était incarcéré en 84 et donc pour une bonne partie des affaires, quelqu'un sait en quelle année il s'est évadé?
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K




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyVen 19 Nov 2010 - 10:47

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Dernière édition par K le Ven 21 Fév 2020 - 11:56, édité 1 fois
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VicarInAspic




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyVen 19 Nov 2010 - 12:43

K a écrit:
José Vanden Eynde était supporter de FC Bruges (donc né ds la règion ?)
étudiant avec Degrelle à Louvain
étant ancien combattant de 36 côté Franco
mais combattant en 40 contre l'allemagne
pas de front de l'est

On ne doit pas oublier les écoutes tel de la famille Acke .qqpart .

elle disait qqs chose comme :il s'agit de grosses sommes d'argent parquées sur des comptes
de personnes à identité volée ou qqs chose comme cela , à la fin de WO2 .
mais je ne retrouve plus ou j'ai lu cela.

Intéressant cela. Follow the money! Plus d'infos? Merci.
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K




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyVen 19 Nov 2010 - 13:04

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Dernière édition par K le Ven 21 Fév 2020 - 11:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 2 Juin 2011 - 4:52

Beersel, 23 décembre 1982




1. Les faits :


Juste avant la Noël 1983, les tueurs qui avaient frappé à Wavre s'introduisent dans l'Auberge des Chevaliers située juste à côté du château féodal de Beersel. A cette heure, seul le concierge de l'auberge se trouve encore à l'intérieur. Les tueurs l'emmènent à l'étage, le ligotent au lit, le torturent avant de lui tirer six balles de revolver en pleine tête. Leur forfait accompli, les tueurs prennent le temps de manger sur place et de boire du champagne. Ils voleront seulement quelques assiettes.

Il semble cependant qu'ils aient dérobé des documents à la victime. On a raconté que le concierge avait eu des sympathies pour le régime de Franco et qu'il avait fréquenté Léon Degrelle. Coïncidence, dans les années 1960, un célèbre artiste belge soupçonné d'avoir collaboré avec les occupants durant la deuxième guerre mondiale avait pris l'habitude de prendre des repas à l'Auberge des Chevaliers avec des amis qui eux aussi eurent des relations troubles avec le régime nazi. Quel était donc le terrible secret de l'Auberge des Chevaliers? Les tueurs disparaissent. Il n'y aura pas de témoins.

Titre: 'Le concierge de l'auberge du château de Beersel tué pour quelques bouteilles...' (Soir René Haquin daté du vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26). La victime, originaire de St-Servais (Namur) âgée de 70 ans, occupait le petit appartement situé au 1er étage de l'auberge. Porte arrière de l'auberge forcée avec un pied de biche. La victime gisait dans sa chambre avec les pieds et les mains liées par les fils du téléphone (ndrl: cela me rappelle quelque chose... la pendaison Latinus aussi fils de téléphone). On lui a tiré 6 balles de 22LR à bout portant dans la tête. La gendarmerie fut prévenue dès le matin mais n'alerta la PJ que le midi. Le parquet et le juge d'instruction KESTELOOT sont descendus sur les lieux. Plusieurs vols avaient déjà été commis auparavant et on avait recemment emporté tous les alcools. Cette fois encore, ce sont des victuailles, et des boissons qui constituent l'essentiel du butin (champagnes, vins, alcools, gibiers...). Il est question d'une sprl gérée par Jef Jurion qui était pratiquement tous les jours sur place. Le crime a été commis vers minuit (du mercredi 22 au jeudi 23/12).











2. La victime et son passé :


Cette exécution sert souvent à étayer l'hypothèse de la "piste noire". Que sait-on précisément sur le concierge José Vanden Eynde ?

Cet homme avait des sympathies pour le régime de Franco. Il aurait connu Degrelle à l'Université de Louvain et entretenait avec ce dernier une correspondance. Degrelle avait même invité Vanden Eynde au mariage de sa fille. Ces informations ont été confirmées par le fils de la victime.
Léon Joseph Marie Ignace Degrelle (15 juin 1906 à Bouillon, Belgique – 31 mars 1994 à Málaga, Espagne) a été un écrivain, journaliste et directeur de presse au sein de la mouvance catholique belge. Il entama ensuite une carrière politique, en fondant le mouvement Rex, au départ parti nationaliste proche des milieux catholiques, qui devint rapidement un parti fasciste, puis durant la Seconde Guerre mondiale, se rapprocha du national-socialisme, pour finir dans la collaboration avec l'occupant allemand. Combattant sur le front de l'Est avec la 28e division SS Wallonie, il termina la guerre en tant que SS-Obersturmbannführer et Volksführer der Wallonen. Exilé en Espagne en 1945 et naturalisé en 1954, il y vécut près de cinquante années en construisant sa propre légende et s'érigeant comme un ardent défenseur du nazisme et des thèses négationnistes. Il s'imposa comme une référence de l'extrême droite.

La célébrité belge est Hergé. C'est peut-être une simple coïncidence mais cette auberge semblait bien plaire aux nostalgiques de l'ordre nouveau. Vanden Eynde aurait bien connu Léon Degrelle. il a été dit aussi qu'un porte-document a été retrouvé dans une librairie d'Uccle. Dedans se trouvait une lettre affirmant que les TBW avaient été organisées par un groupe du nom de VDO et financé par Léon Degrelle.

Pour en revenir à Degrelle, celui-ci ne connaissait-il pas fort bien aussi un certain Martial Lekeu? Pour rester dans le même ton, cette auberge fut fréquentée souvent par Hergé. N'était-ce pas Degrelle qui se vantait d'avoir servi de modèle pour Tintin? Cette auberge avait de bien curieuses fréquentations.

Rapport de la commission :

« Dans l’examen de l’attaque de l’ Auberge du Chevalier à Beersel, il est souligné qu’après son séjour en Afrique du Sud, Marc Vanden Eynde, le fils de la victime, a fait en Belgique, le 22 janvier 1985, une déposition danslaquelle il a raconté la vie de son père et parlé des sympathies anciennes de celui-ci pour l’extrême droite, en déclarant que le meurtre était une vengeance d’Espagne. Les experts notent que cette information n’a pas fait l’objet d’un contrôle systématique (16). Les enquêteurs ont fouillé très loin dans la vie du concierge. On a découvert qu'il avait été proche des phalanges durant la guerre d'Espagne ».

On a également dit que le concierge gardait des documents sur les ballets roses.

Le fils de cet homme s'est aussi demandé si les tueurs n'étaient pas venu pour l'abattre lui au départ pour des affaires d'argent ou autres. Il était cuisinier dans l'auberge dont son père était concierge et connaissait un truand qui a déclaré avoir reçu des aveux d'un tueur.


3. Qui a tué Van Den Eyde ?


Martial Lekeu est mort au USA, alors que sa carte verte, son permis américain de séjour et de travail, etait périmée et il aurait du quitter le Pays.

Lundi 23 novembre 1992 (No 273) dans Le Soir
Auteurs: HAQUIN,RENE

Entretien avec l'ex-gendarme Lekeu: les plans de déstabilisation, la peur de la gendarmerie, le départ pour la Floride...
Des vieilles révélations à passer au tamis
«J'ai raconté pas mal d'histoires. Mais je maintiens avoir vu en 1976 un plan d'action conforme aux tueries du Brabant. Aujourd'hui, j'ai toujours peur.» Martial Lekeu, 46 ans, est cet ancien gendarme passé en 1974 au groupe antiterrorisme «Diane», affecté à la BSR de Bruxelles de 1975 à 1977, puis en brigade à Vaux-sur-Sûre jusqu'en avril 1984, lorsqu'il démissionne. Fin 1983, les premières tueries ont réveillé de vieux souvenirs sur les plans d'actions qu'on m'avait montrés au groupe G vers 1976. J'ai averti la BSR de Wavre. On m'a dit qu'on savait, qu'on enquêtait. Puis les menaces téléphoniques ont commencé, sur moi et mes enfants. Elles venaient de gendarmes. En août 1984, il quitte Bastogne avec les siens, pour la Floride. Début 1989, il fait à un confrère des «révélations» sur l'existence d'un vieux projet de coup d'État en Belgique au «groupe G» (les gendarmes du «Front de la jeunesse»), sur les tueries du Brabant, sur la mort de Latinus. Il a fait une apparition la semaine dernière à Bruxelles. Nous l'avons rencontré. Il ne parle plus comme en 1989 d'un «service» qui aurait décidé d'éliminer Latinus. Il ne dit plus savoir que ce sont des agents de ce service qui se seraient débarrassés des armes des tueries dans le canal à Ronquières. Il dément avoir jamais dit qu'il surveillait Paul Vanden Boeynants. Rien que Latinus et le baron de Bonvoisin.
En 1989, six mois après ses premières révélations, Lekeu est interrogé au consulat belge d'Atlanta par les juges Lacroix (Charleroi) et Troch (Termonde), alors en charge des dossiers des tueries. A cette époque, il est signalé au bulletin central de renseignements comme témoin à entendre, ayant été mis en cause par un truand (mort depuis) dans le cadre de l'attaque des tueurs à Tamise, en 1982. Trois ans passent. La semaine dernière, Lekeu était en Belgique. Selon lui, pour raisons familiales, mais aussi, dit-il, pour rapporter la preuve que la justice belge ne le recherche pas, ceci à la demande d'un de ses employeurs, les Douanes américaines, en vue de sa comparution en janvier devant la Cour fédérale d'Orlando, comme témoin à charge de trafiquants d'armes qu'il a contribué à faire «tomber» l'été dernier.

UN PLAN, UN ORDRE BLEU

Nous étions une douzaine de gendarmes au groupe G. Il y avait un groupe similaire pour les militaires de l'ERM, un autre pour l'ULB. Moi, je restais d'abord gendarme. Quand j'ai vu ces fanatiques, j'ai fait rapport à la BSR, puis à un colonel de l'état-major, qui a alors tout fait stopper. Mais j'ai continué à les fréquenter, malgré l'ordre de les quitter. Je n'ai plus fait rapport à la gendarmerie, mais à d'autres, des Américains. Entre 1975 et 1976, j'ai vu le coordinateur du groupe G, le maréchal des logis Mievis, passer à Dossogne des dossiers de l'état-major, dont un politique. Clairement, il s'agissait de plans d'actions, de constituer des bandes pour des hold-up sanglants, de former des groupes politiques d'extrême-gauche pour des attentats. Il était bien question de grandes surfaces, de tueries déguisées en hold-up. Ainsi que de fournir armes et protection à des truands sans qu'ils sachent d'où ça venait. But: créer un climat de déstabilisation pour renforcer le pouvoir et les forces de l'ordre.
Sur les rapports faits à la BSR en 1976, Lekeu ne ment pas. C'est consigné dans des PV d'époque. Mais il n'y est pas question d'un tel plan d'actions. L'ancien chef du «Front», Francis Dossogne, affirme: Mievis ne m'a passé que des télex sur le terrorisme international d'alors. Aucun dossier de l'état-major. Pas même les fiches BSR qui nous concernaient. Quand Lekeu m'a dit être allé à l'état-major, j'ai écrit à Mievis et nous avons dissous le groupe G. Les enquêteurs ont ma lettre. J'ai été confronté à Mievis. Pas de projet d'attaque, mais il était bien question de former un groupe au sein des forces armées pour renforcer l'État, une sorte d'Ordre bleu, nous dit un ancien du groupe M (militaire). Les rapports de la BSR en 1976, transmis directement au commandement de la gendarmerie, n'ont donné lieu plus tard qu'à des mutations. Rien d'autre. Aujourd'hui, certains enquêteurs disent même que la liste originale des membres du groupe G (saisie début 1990) ne correspond pas à celle de la gendarmerie: ici, certains noms auraient été gommés, et d'autres ajoutés, dont Bouhouche (affaire Mendez).

UNDERCOVER ET PRIVÉ, PAS CIA

Pourquoi, de Floride, en 1989, parler du groupe G? Pour lancer un pavé, dit Martial Lekeu. Mais j'ai raconté alors pas mal d'histoires. Pourquoi y revenir aujourd'hui? J'ai encore peur de la gendarmerie. Je vais porter plainte. Moi, j'estime avoir fait mon devoir. Eux pas. En Floride, je travaille pour le gouvernement (les douanes) et je fais du renseignement dans ma société, l'International Intelligence Service. Jamais, je n'ai travaillé pour la CIA. On lui parle alors d'anciens collègues gendarmes, Pattijn et Fiasse, partis à la même époque que lui pour la Floride, où ils exercent des fonctions dans l'église de Scientologie. Une organisation qu'on dit liée à la CIA. Martial Lekeu a un sursaut, puis il affirme n'avoir là-bas aucun contact avec Pattijn ni avec la Scientologie. Rien qu'avec les douanes américaines.
RENÉ HAQUIN

Un membre de la famille de Lekeu (cousin ou neveu,je ne sais plus) qui travaille à la Sûreté prétend que Lekeu lui a avoué avoir participé à Tamise,"mais ne pas avoir de sang sur les mains".....Van Binst affirme avant de se rétracter qu'il a amené des armes et un gilet pare-balles avec Louvaert à un gendarme dans les Ardennes..." et Lekeu ressemble aux portraits 10 et 14...." Il s'agit en fait d'un neveu, qui travaille pour la Sûreté.... Les enquêteurs se demandent également si une clé retrouvée à Ronquières ne serait pas une clé qui s’adapterait sur le bureau de Lekeu à la gendarmerie de Vaux-sur-Sûre."

On a seulement récemment découvert le 'potentiel' de cette piste et de ces déclarations. De plus, Van Binst estle témoin qui évoque les armes remises dans les Ardennes.
C'est très important car dans un ancien article de presse sur ce Van Binst, il est question d’un'un drogué qui faisait des petits coups et qui a été jugé à Bruxelles. Il avait à peine 25 ans. On se rappelera que Lekeu était actif au sein de l'ABSL-AJA qui s'occupait de toxicomaness aux Marolles. Il a donc pu 'manipuler' des « tox » pour certaines missions.

D’ après Dossogne, ancien président du Front de la Jeunesse, Lekeu a omis de dire qu il était voisin direct de Latinus (même rue , maisons cote à cote ). Latinus qui organisa le WNP pour couler le Front, jugé trop démocratique. Et certains membres du FJ sont passés au WNP. Le monde de l'extrême-droite est petit en Belgique...Le nom de Lekeu est bien apparu dans dossier Tamise mais que les révélations de celui ci compliquent la suite de l enquête. Il confirme que déclarations concernant les connexions éventuelles avec trafiquants internationaux de stupéfiants et armes sont crédibles selon rapports de l époque BSR Wavre. Il s’y implique lui même.

On a évoqué l'existence de problème de pédophilie à l'encontre de Martial Lekeu. C'est un aspect peu évoqué de l'homme. De quoi s'agit-il exactement ?

Il serait question de faits commis sur une plusieurs jeunes mineures. Pas mal d'allusions intéressantes sont formulées. Lekeu protégé par le Colonel Beaurir, Nihoul et des Officiers de la Gendarmerie en infiltration dans une boite à partouzes d'Etterbeek.Cela se serait passé dans le cadre familial' élargii. La fille d'une concubine?

Enfin impossible à cerner précisément faute d'information mais ce n'est pas la première fois que cet élément revient. Intox? Allusion aux moeurs de Lekeu. Pas anodin, sans doute... puisqu'il lie cela à des 'espionnages' au sein de la gendarmerie entre clans rivaux.


























La fille de Lekeu, une certaine Yael? Elle confirme le profil d'extrême-droite de son père et le dépeint comme un manipulateur dangereux. Elle devrait sans doute pouvoir en dire plus sur son caractère, ses activités et ses relations.

Déclaration de Lekeu à un journaliste de Panorama en 1990 :

« Il est clair que Francis Dossogne, le leader du Front de la Jeunesse, se cache derrière tout ça. Des officiers de gendarmerie et de l’armée sont également impliqués. Et en premier lieu le baron de Bonvoisin et le CEPIC. (Avez-vousdes preuves ?) Je ne lâche pas mes atouts. Je dirai seulement que de Bonvoisin est un homme important dans les milieux d’extrême-droite en Europe. Il a beaucoup de contacts, et même énormément: dans l’entourage de ceux qui enquêtent sur les tueurs, dans l’état-major de la gendarmerie, dans l’extrême-droite et dans le monde des banquiers européens. »

IOù de Bonvoisin est la « bête malfaisante » que décrivent beaucoup et il est très fort... ou il est une victime d'une conspiration émanant de certains membres de la Sûreté. De la réponse à cette question dépend sans doute la clé d'explication des tueries. Qui est le chef d'orchestre? Dans l'état actuel des recherches, celles qui peuvent aboutir, l'emploi de l'expression "bête malfaisante" semble un rien exagéré. Bonvoisin bénéficie de la couverture blindée, élitiste, mondiale.

En restant sur l'idée que les différents cambriolages sont l'oeuvre de la même bande, les individus cambriolaient déjà l'Auberge avant que José Vanden Eynde n'y soit, lequel ne s'est trouvé dans l'auberge qu'à partir de juillet 82. Cela semble contredire l'idée du meurtre "ciblé".De plus, si les tueurs-cambrioleurs avaient voulu le liquider, ils l'auraient fait lors du cambriolage du 1er décembre. Ils tombent sur JVDE par hasard. Mais ils avaient quand même amené avec eux un 22. de chez Dekaize.

Ils ont emporté la caisse enregistreuse,mais ne pouvaient-ils pas la forcer sur place ? Ou alors ils n'y ont pensé qu'au moment de partir, « plus de temps à perdre, » ou ils ont peut être été dérangés par quelque chose qui les a fait déguerpir.

Autre théorie, le concierge est de connivence avec les cambrioleurs.

La première fois, il prétexte qu'il dormait pour ne pas avoir réagi mais pour la fois suivante, ils leur demandent de l'attacher et le baillonner. Malheureusement, soit les malfrats changent d'avis soit l'un d'eux peut-être « défoncé »,le surveille et décide de le torturer puis de le tuer.

La mort du concierge est estimée aux environs de minuit par la Police mais le fils qui découvre vers 9h30 le corps de son père, tate son pouls au cas où il serait encore en vie et indique que son corps était encore chaud! Il a reçu des coups à la tête violents avant d'être executé. Que dit le rapport d'autopsie? Peut-on croire qu'il a été 'questionné' avant d'être liquidé? Sinon pourquoi l'entraver de la sorte?

Il faut aborder l'attaché case retrouvé vide. Qu'y avait-il à l'intérieur? Des documents? Une cassette vidéo "moeurs" comme l'affirment les gendarmes de Wavre?

« une cassette vidéo qui aurait dû se trouver rdans l’attaché-case à côté du corps de la victime dans le
cadre de l’affaire de Beersel, cassette vidéo compromettante concernant les ballets roses (audition du 21 février 1997,p. 42); cette précision ne figure pas dans les souvenirs du juge d’instruction Kesteloot qui a effectué la descente suiteau meurtre de M. Vanden Eynde dans le cadre de l’affairede Beersel (audition du 25 février 1997, p. 10); Source : second rapport parlementaire

Les "traces de pneu anormalement larges" du deuxième cambriolage pourraient être des traces intéressantes mais elles semblent n'avoir rien donné. Ce pourrait être le même véhicule que pour le cambriolage d’Ohain Les tueurs utilisaient généralement le même véhicule pour deux attaques et en Décembre 82, ils avaient abandonné la Santana et pas encore volé d'autre véhicule.

Les tueurs devaient être plusieurs pour faire le « coup ». Ils sont venus apparemment avec une voiture blanche sans autre précision, ertainement une voiture volée. Quelles ont été les automobiles blanches volées auparavant et retrouvées après les faits ? Un certain nombre certainement. il semble qu'il y en eu deux dont une Golf noire anthracite neuve de 420km, piquée à Plancenoit dont on a retrouvé la plage arrière sur le parking de lAauberge, voiture abandonnée. Au Bois de la Hourpes, à 300 mètres d où l'on retrouvé également la Golf GTI rouge Van Camp. On parle de fausse plaque sur le parking d'un supermarché. En partant ils sont probablement remontés vers la Rue du Sanatorium pour rejoindre la Chaussée d'Alsemberg avec un passage près des étangs, ce qui peut les mener à Braine l'Alleud comme direction générale.

Marc V.D.E. parle d'un "vengeance d'Espagne". Un peu avant on avait retrouvé un journal espagnol dans la Santana.


4. La piste interne de l’ Auberges :


Le propriétaire de létablissement etait un ancien joueur de football, Jef Jurion. Un concierge par définition, cela sait beaucoup de choses sur « qui fréquente et quand? ».

A-t-il su, entendu ou vu des choses qu'il ne devait pas savoir?

Un lien apparaît au fil de l'enquête avec un autre lieu et une autre victime, le gérant des « Trois Canards », Jacques Van Camp dont le père était un ancien ponte du Sporting d'Anderlecht. Il est probale que Jurion et Van Camp se connaissaient. Il parait qu'il se passait des trafics de marchandises entre les deux établissements...Autre piste doc, les petits 'trafics' alimentaires et les magouilles entre aubergistes. C'est la piste du lien avec Van Camp et des produits 'recyclés' de Maubeuge. Il est question de lien avec l'Aéroport de Zaventem et une hôtesse de l'air dans le volet Van Camp. Trafiquait-elle également avec l’Auberge de Beersel?

Mais cette proximité Anderlechtoise interpelle autant que l'extrême-Droite car le parrain d'Anderlecht est un certain VDB qui est effectivement cité dans le volet « Ballets ».

Ce qui frappe dans cette affaire c'est d'abord la légéreté du propriétaire qui, après un premier cambriolage, demande à un homme âgé de dormir dans l'auberge pour dissuader tout autre vol. Cela n'empêchera pas le second car, d'après sa déclaration lors du premier, il dormait. Pas de nouvelles mesures de protection ni de sanction d’ailleurs et quand a lieu le troisième, le concierge aurait surpris les cambrioleurs qui vont le ligotter sur son lit. Il serait intéressant de savoir si le patron a changé quelque-chose à l'Auberge après le second cambriolage. Si avoir J.V.D.E. n'empêche pas le cambriolage, il serait logique de mettre une alarme surout qu'à chaque fois les délinquants sont passés par le même chemin, la porte de cuisine. Ou de se passer de concierge,


5. les antécédents :


Sachant que l’Auberge a déjà subi deux cambriolages, quand il doit entendre des bruits suspects et prévient-il la police ? Est-il armé ? Il serait descendu sans arme voir ce qui se passe. Autre élément troublant, des cambrioleurs revisitent les mêmes lieux de précédents cambriolage, trois fois en l'espace d'un an. Si ce les mêmes malfrats qui ont perpétré ces trois cambriolages, on peut supposer que la première fois ils visitent l'entiereté de l'auberge pour se rendre compte que personne ne vit dedans. La seconde fois, ils ne sont pas au courant qu'il a un concierge depuis et ne se rendent pas à l'étage. Pour la troisième, soit le concierge les surprend, soit ils savent que quelqu'un y vit.

Premier cambriolage les 25-26 Décembre 81. Il n'y avait personne dans l'Auberge. Secons cambriolage le 30 novembre - 1er décembre 82. Presque un an après. José Vanden Eynde dit n'avoir rien remarqué. Troisième cambriolage, les 22-23 décembre, un peu plus de trois semaines seulement après le second ett quasiment la date anniversaire du premier cambriolage.

Même technique d'effraction, même période de l'année, même butin. S'il n'y avait pas eu le crime, le troisième cambriolage aurait été identique aux autres. Mais il y a crime cette fois-ci. Crime qui semble disproportionné par rapport au butin, comme dans le reste des tueries. D'où la tentation de rechercher un autre mobile que le vol.


6. La piste locale :



Décidemment Braine-l'Alleud est très fréquentée par nos tueurs. Voilà qui redonne du crédit à la piste locale. Les bandes environnantes? Rappelons le vol du poste à souder pour le Colruyt de Nivelles et la ligne de fuite avec abandon du véhicule à Braine. Le Diable Amoureux ; l'attaque de Braine en 85, et la plupart des méfaits dans un rayon de 15 km autour de cette localité. Un autre trajet tout aussi plausible est la Steenweg op Ukkel qui aboutit au Delhaize de Beersel, chaussée d'Alsemberg, et de là le trajet qui passe par les Etangs des Sept Fontaines qui mène à Braine l'Alleud. Pour aller aux Sept Fontaines il faut un peu connaitre le chemin, surtout la nuit.

Il y avait un établissement, café ou brasserie à cet endroit. Il faut bien connaître la route des « Etangs des sept fontaines » et une fois là bas, il y a une route en vieux pavés qui arrive dans le Bois de Halle et à cette embouchure, deux directions possibles : A gauche la Chaussée de Tubize et Braine-l'Alleud et à droite le bois et on débouche alors sur la route de Halle et Lembeek. Il est dit que la ligne de fuite de Beersel va vers Sept Fontaines.

Autre détail, après le premiert cambriolage, la caisse de l'auberge est retrouvée près de Rhode-Sainte-Genèse. Beersel se trouve à l'extrême-gauche de la "zone de repli" des tueurs, Rhode-Sainte-Genèse un peu en-dehors sur la droite. C'est au sud de la forêt de Soignes à Watermael-Boisfort, au nord de cette forêt, que la Santana fut découverte le 30 septembre 82.





Le juge Lacroix tenait devant la CP un discours qui mériterait une analyse :

« Ce qui est caractéristique — et cela ne nous a pas échappé—, c’est l’assassinat de M. Van den Eynde. On le retrouvelié à la sicilienne, avec huit balles dans la tête. Il ne s’agitpas d’un banal vol avec violence. Je ne sais plus ce qu’on avolé. Je crois que c’étaient quelques bouteilles de champagne et d’alcool. On se pose donc la question et on essaie de voir ce qui, dans la vie de cet homme, a pu l’amener à êtretué d’une telle manière. Cette enquête a demandé de très longs mois, si pas une année ou deux, à une équipe de deuxhommes. Il en a été de même pour Angelou. Une enquête extrêmement fouillée a été faite dans les milieux des taximen bruxellois. Des centaines de personnes ont été entendues.Quant au mobile de ces meurtres, je n’exprimerai pasmon opinion car se serait toucher à la vie privée. Je n’ai pas le droit de le faire, d’autant que nous n’avons aucune vérité
judiciaire, nous n’avons aucune certitude. On peut être certain d’une chose, c’est que les mobiles de 1983 ne sont pas le mobile de 1985. Pourquoi y a-t-il une liaison balistique?Là aussi, on peut se lancer dans des hypothèses. Mais cela ne sert à rien. Tous ceux qui sont entrés dans le dossier ont bien sûr leur petite idée, comme j’ai la mienne. Et je la gardepour moi parce que je ne détiens pas la vérité. Il est légitime d’avoir son opinion. Mais il faut pouvoir rester modeste. Il y amême des gens qui ne sont jamais entrés dans le dossierou qui l’ont effleuré, qui ont des idées bien tranchées sur la question. C’est leur droit. Mais je dis qu’il faut rester modeste et respecter la vie privée des gens. C’est pour cela que je ne
vous donnerai pas mon opinion sur la chose ».



7. Le fils de la victime, une autre piste ? :


Marc V.D.E. fait un suspect intéressant. Chef cuistot à l'Auberge à partir de septembre 81, premier cambriolage quatre mois après. C'est sans doute par lui que son père se retrouve à l'auberge. Il s’en va en Afrique du Sud six mois après le meurtre et revient début 85.

Une intéressante interview du fils de la victime parue dans Humo :

Source :www.bendevannijvel.com
Un restaurant dans un décor impressionnant.
Après le meurtre de son père, Marc Vanden Eynde, le fils de José Vanden Eynde, concierge assassiné en 1982, ne supportait plus la Belgique. Il a d'abord émigré à Londres. Mais depuis son retour en Belgique en 1984, il n'a pas laissé dormir l'affaire. Avec ses filles, ils se sont adressés à l'avocat Peter Callebaut, se sont portés partie civile et ont demandé accès au dossier et, sur le conseil de certains enquêteurs de la cellule Brabant wallon, ont déposé plainte contre d'autres enquêteurs de la cellule, pour omission coupable et vol.
Marc Vanden Eynde : "Je vois mon père tous les jours. J'en deviens fou. Je vous regarde et c'est lui que je vois, tel que je l'ai trouvé. C'était un jeudi, jour de fermeture du restaurant "A l'Auberge du Chevalier" qui appartenait à Jef Jurion et où nous travaillions tous les deux. Ce restaurant se trouvait juste à côté du Château de Beersel. J'étais aux fourneaux, mon père était concierge. C'était le 23 décembre et nous avions prévu de nous rendre, ma femme, mes enfants et mon père, au marché de Halle pour y effectuer nos achats de noël. J'ai klaxonné. Habituellement, il était toujours prêt une heure avant que nous ayons rendez-vous, mais là il n'a pas réagi. Je suis entré et j'ai su tout de suite que quelque chose n'était pas normal. La porte de la cuisine avait été fracturée. J'ai foncé vers sa chambre, et je l'ai trouvé.""C'était horrible. C'était un petit vieux, il venait d'avoir 70 ans. Il était plutôt petit et fluet, mais il ne s'était pas laissé faire. Il s'était battu pour sa vie. Sa chaise, le fauteuil et la table avaient été renversés. Il gisait sur son lit, à moitié déshabillé. Ses mains et ses pieds étaient attachés dans son dos par un fil de téléphone. Son écharpe du club Bruges était enroulée autour de lui. Ils ont enfoncé un gant de toilette dans sa bouche. Ils l'ont frappé à la tête et écrasé des cigarettes sur sa poitrine. Ils ont ensuite mis une serviette sur sa tempe et pif paf pouf, pas un, pas deux, mais huit coups de Long Rifle l'ont achevé."
Chantal Vanden Eynde : "Ils n'ont pas tiré pour tuer, mais parce que ça les amusait. A la demande de mon père, les enquêteurs de Jumet qui poursuivent actuellement l'enquête nous ont montré des photos de mon grand' père tel qu'ils l'ont trouvé. Je voulais les voir. Je voulais savoir comment cela s'était passé."
Marc : "Il a été achevé comme une bête. Des 28 victimes du Brabant wallon, il est le seul à avoir été torturé avant d'être assassiné."
Patricia Vanden Eynde : "Je ne veux abandonner ni mon père, ni mon grand-père qui était aussi mon parrain. Mais je n'ai pas pu regarder ces photos. Je n'ai pas envie d'en parler, j'en deviens malade, mais en même temps je veux tout savoir. Je déprime depuis que nous avons commencé."
Pourquoi vouliez-vous absolument montrer ces photos à vos filles ?
Marc : Je voulais qu'elles comprennent ce que je ressens. Elles ne pouvaient pas imaginer combien c'était dur."
Avez-vous pu garder votre sang-froid quand vous avez vu vote père dans un tel état ?
Marc : "Je suis descendu immédiatement pour empêcher ma femme de monter, je ne voulais pas qu'elle ou mes enfants voient ce triste spectacle. Je les ai envoyées chez Jef Jurion, qui habitait un peu plus loin, pour qu'elles appellent la police. Mon père était encore chaud. J'ai vérifié les battements de son cœur, mais il ne vivait plus. J'étais fou de rage, hors de moi. Quand la police a eu fini de faire les constatations et que chaque membre du personnel avait été entendu, nous sommes allés prendre un verre dans un café. J'y ai crié tellement fort que les enquêteurs qui nous avaient suivis pouvaient l'entendre : "Nom de Dieu, vous allez les trouver et les abattre." Une semaine plus tard j'ai reçu une lettre de menace, anonyme et en français. Je ne sais plus exactement ce que disait cette lettre, mais c'était du genre "Ne t'en mêle pas". J'ai rigolé, puis j'ai déchiré la lettre et je l'ai jetée, pour ne pas inquiéter ma femme davantage."Torturé et achevé
Comment l'enquête a-t-elle démarré dans ces premières heures ?
Marc : "La police a été vite partie. L'affaire semblait être la plus normale du monde, elle serait vite élucidée. Ils étaient là depuis une demi-heure quand on est venu chercher mon père dans une caisse métallique.
Chantal : "Et ils soupçonnaient papa !"

Marc : "C'est normal, au début du moins. Cela n'aurait pas été la première fois qu'un fils assassine son père. Il s'agissait du deuxième meurtre des tueurs du Brabant wallon. Les enquêteurs devaient donc chercher dans toutes les directions. Ce que je leur reproche, c'est qu'ils aient continué en ce sens, et qu'ils n'aient pas pris la peine de suivre d'autres pistes. J'en ai eu assez et je me suis rendu à Bruxelles au palais de justice. J'ai frappé sur la table. "Ce n'était que pour vous tester", m'a répondu le responsable à qui j'ai eu affaire. Finalement, ils m'ont laissé tranquille, mais du coup l'enquête a eu l'air de s'arrêter."
Chantal : "Les enquêteurs de Jumet nous ont dit que pendant les trois premières années, de fin 1982 à fin 1985, pratiquement rien ne s'était passé."
Le juge d'instruction bruxellois Kesteloot, qui a été chargé du dossier le jour du meurtre, a déclaré devant la deuxième commission Tueurs de Brabant wallon qu'il collaborait dans ce dossier avec un adjudant de la BSR de Halle, François Achten, qui venait de la BSR de Bruxelles, où il fréquentait Madani Bouhouche et Robert Beijer. Kesteloot a également déclaré que pendant un an, à la demande du procureur du Roi de Nivelles, Jean Deprêtre, il n'a pas pu traiter le dossier, alors que personne d'autre n'en était chargé. Lorsqu'il a voulu préparer son témoignage devant le parlement, il s'est aperçu qu'un procès verbal important avait disparu de son dossier !
Marc : "Il y a bien pire encore ! Les enquêteurs qui travaillent actuellement sur le dossier nous ont conseillé de déposer une plainte contre leurs collègues de l'époque, parce qu'ils avaient bousillé l'enquête. Il semble qu'ils n'aient rien entrepris, rien ! Ils n'auraient même pas d'empreintes digitales ! Le ménage était fait chaque soir au restaurant, et un plongeur faisait la vaisselle avant la fermeture. Cela s'était passé ce soir-là comme tous les autres. Tout le bordel que nous avons trouvé provenait des assassins. Ils avaient organisé une petite fête et bu du champagne après avoir torturé et assassiné mon père. Le laboratoire a-t-il examiné les verres qu'ils avaient utilisés ?
Peut-être que les auteurs portaient des gants ?
Marc : "J'en doute. J'avais préparé une bûche de noël qu'ils ont mangée. Ils auraient coupé et mangé du gâteau avec leurs gants ? Et admettons même que des empreintes digitales n'aient pas été retrouvées sur les couverts, vous n'enfilez quand même pas des gants sur votre bouche avant de boire ? La justice a-t-elle au moins saisi les verres à champagne ? Ont-ils été conservés ? N'y pensez pas. Il n'y a aucune trace à trouver, voilà ce que nous ont expliqué les enquêteurs de Jumet."
Le restaurant était plein de preuves, et on n'en a rien fait, il n'y a plus rien à trouver ?
Marc : "Rien. C'est du moins ce que disent les enquêteurs eux-mêmes, mais ça reste à vérifier. C'est pourquoi j'ai suivi leur conseil et porté plainte contre inconnu. Dans une enquête pour meurtre, il convient quand même de garder les pièces à conviction jusqu'à ce que les auteurs aient été identifiés et jugés, non ? Je sais bien que les recherches sur l'ADN étaient pratiquement inexistantes à l'époque, mais si ces flûtes avaient été conservées, on aurait actuellement pu procéder à des tests. Et où sont les mégots que les assassins ont écrasés sur mon père ? Là aussi on pouvait trouver de l'ADN, tout comme sur les mégots retrouvés dans le taxi de Constantin Angelou, qui fut assassiné huit à quinze jours après mon père par les tueurs du Brabant wallon. Ces mégots-là ont été conservés et on a pu coder l'ADN qui s'y trouvait."
Chez Jef Jurion
Avant sa pension, votre père a travaillé comme chauffeur de taxi, Angelou et lui travaillaient pour la même société. Ils étaient collègues, amis peut-être. Il semble qu'Angelou venait parfois jouer aux cartes à l'Auberge.
Marc : "Je ne l'ai pas connu. C'est vrai qu'à l'Auberge on jouait, entre autres au ramie-bridge. Mon père était joueur. Il avait le jeu dans le sang. Il aimait la roulette et le black jack, le tiercé, mais surtout les cartes. Il était en fait destiné à succéder à son propre père, qui possédait une entreprise de meubles métalliques à Matadi, un quartier d'Heverlee près de Louvain. Mais les Américains avaient bombardé le bâtiment par erreur et mon père est alors devenu représentant de commerce en appareils électroménagers. Il gagnait bien sa vie, mais jouait son argent au casino. Quand il a été fauché, ma mère l'a mis à la porte. Il a mis ses vêtements dans une valise, j'ai pris quelques affaires dans un sac et nous sommes partis ensemble à Bruxelles dans son Oldsmobile jaune."
Vous n'avez pas hésité un seul instant ?
Marc : Pas une seconde. Il était mon dieu. C'était un aventurier qui aimait la vie et les femmes. Il n'aimait pas que je l'appelle papa. Nous nous appelions José et Marco. J'avais quinze-seize ans, et il s'est arrangé pour que je trouve une chambre rue de Malines et un boulot à l'hôtel Plaza place Rogier, que je pouvais combiner avec mes horaires de l'école hôtelière du Ceria. Nous ne nous voyions pas tous les jours, mais nous sommes toujours restés en contact. Nous étions copains et allions ensemble au foot. Nous nous disputions parfois, mais c'était toujours vite fini."
Vous êtes-vous jamais demandé si les assassins ne venaient pas récupérer une dette de jeu ?
Marc : Au début oui. S'agissait-il de cela ou d'un meurtre pour faciliter le vol ? Mon père avait-il surpris les malfaiteurs et se serait-il défendu avec tant de force qu'ils aient dû le tuer ? On pense à tout. En fait, je me sentais surtout coupable. Deux semaines avant le meurtre, un cambriolage avait déjà eu lieu à l'Auberge. Cette fois-là aussi les auteurs avaient emmené du vin et la caisse. Au moment de ces faits, mon père dormait, il n'avait rien entendu, il prenait des somnifères parce qu'il souffrait de rhumatismes qui l'empêchaient de dormir. Mais j'étais gêné vis-à-vis de Jef Jurion, et j'avais formulé toutes sortes de reproches à l'encontre de mon père. Depuis lors, il allait dormir sans prendre ses remèdes. Il faisait ses mots croisés et lisait jusqu'à ce qu'il s'endorme. Il aimait les romans policiers et les livres qui parlaient de la guerre, et bien d'autres encore. Un peu de porno. Je pense que cette nuit-là, il a entendu du bruit et s'est levé. Je me suis dit que si je n'avais pas râlé sur ces somnifères, il serait peut-être encore en vie.
En 1982, avez-vous eu envie d'enquêter vous-même ?
Marc : "Pas à l'époque. Je me demandais qui se trouvait derrière ce meurtre, bien sûr, mais je partais du principe que la police trouverait les meurtriers, de toute façon. Ils se montraient tellement sûrs d'eux, comme s'il s'agissait de trois fois rien."
Vous ont-ils tenu au courant ?
Marc : "Pendant des années ils m'ont toujours tenu en dehors de tout. Je n'ai même pas dû identifier mon père officiellement, je n'ai plus pu le voir. Ce n'est que maintenant qu'ils me disent certaines choses. C'est pour cela que j'en déduis que l'affaire n'était pas simple, et qu'avec une enquête appropriée, ils auraient bien mieux avancé. C'est ainsi que la manière dont un meurtre est commis donne toujours des informations à propos des auteurs. Ils ont ainsi établi que le meurtre de mon père n'est pas signé par la mafia italienne, mais qu'il porte une double signature. Les nœuds du fil du téléphone étaient de style tzigane, et les balles avaient été tirées en arc au-dessus de son oreille, ce que font les Israéliens."
Baron la Frite
Vous reprochez aux enquêteurs de vous avoir gardé éloigné de l'enquête, mais peu après les faits vous êtes parti de votre propre chef en Afrique du Sud.
Marc : Oui, mais ils avaient mon adresse. Je n'ai pas disparu, j'avais émigré officiellement.
La Belgique était devenue trop petite pour vous ?
Marc : Trois jours après le meurtre, le lendemain de la noël 1982, le restaurant rouvrait. Business as usual. Jurion était un bon ami, tant à mon père qu'à moi, mais que pouvait-il faire ? L'Auberge lui appartenait et tournait autour de lui. Les gens venaient pour lui et il se montrait. "Jef est-il là ? Quand vient-il ?" La clientèle tournait autour du sport, des sportifs, des sponsors, des journalistes. Quarante à cinquante couverts par semaine. Ce n'était pas bon marché, vous payiez en moyenne 1200-1300 frs par couvert par repas. Je parle de 1982. Vous pouviez y manger du homard frais tous les jours si vous le vouliez.
Avez-vous pu y retourner après ?
Marc : Le lendemain de noël je n'ai pas travaillé. Je ne pouvais pas. J'ai essayé une semaine après, mais ça n'allait pas. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ce n'était bon ni pour moi, ni pour les clients, et j'ai saisi la première occasion qui m'était donnée pour partir. J'ai pu reprendre un restaurant en Afrique du Sud. Jurion m'a accordé un mois de congé sans solde pour que je puisse aller voir sur place si cela me convenait, et six mois après le meurtre j'étais au Lesotho. Nous avons tout vendu, et Jurion nous a aidés en nous amenant Maurice Florizoone, qui a repris la location de ma villa. J'ai appris que peu après un cambriolage avait eu lieu. Un hasard sans doute ?"
D'après Léopold Van Esbroeck, Florizoone était un ami de Léon De Staercke.
Marc : "De Léon ? Je ne sais pas. Je ne connais pas Léon, seulement Philippe."
Vous connaissez Philippe De Staercke ?



Philippe De Staercke


Marc :"Je l'ai reconnu sur une photo, j'en suis sûr. Au début des années 70 j'ai travaillé au restaurant le Tonnelier, rue des Bouchers à Bruxelles, dans l'îlot sacré, une commune autonome dans le bas de la ville. Tout le monde y connaissait tout le monde. Juste à côté de nous se trouvait la célèbre maison "Chez Léon", et Philippe y cuisait les frites. Nous ne l'appelions pas Johnny, mais "Baron la Frite". Presque tous les après-midi il enfilait son costume et ses bottes, prenait une cravache et s'en allait à Sterrebeek lire son journal, le Turf. Il était vêtu comme un baron mais travaillait dans une friterie. Mais je ne l'ai jamais vu à l'Auberge."
Vous pensez que les cambrioleurs qui sont entrés chez Florizoone cherchaient peut-être des affaires de votre père. Était-ce aussi le cas lors du meurtre ? Les voleurs ont pris du vin et d'autres aliments chez Jurion. Ont-ils aussi volé des biens de votre père ?
Marc : "J'aimerais bien le savoir mais je l'ignore. Tout, vraiment tout ce que mon père possédait a disparu. Ses vêtements, ses médailles, ses reliques de foot, ses souvenirs, même ses diplômes de l'école primaire, ses livres, ses photos de famille, sa petite pension qu'il venait de toucher,… tout est parti. Je n'ai plus rien qui ait appartenu à mon père. Les gangsters ont-ils tout emporté, ou la police, ou d'autres personnes, après que les scellés aient été rompus ? Je ne le sais pas, j'ai donc déposé plainte contre inconnus pour vol. C'était début 1999, et depuis je n'ai plus rien entendu. C'est toujours la même chanson."
Une pièce à conviction en cadeau
Vous pensez que la justice elle-même a perdu les pièces à conviction et les souvenirs de votre père ?
Marc : "C'est à eux de donner la réponse à cela. Quelques faits ont pu être établis. Mon père possédait une mallette. Une Samsonite noire, sur laquelle il avait apposé des autocollants du club Bruges. Qu'il aille au marché ou au café, il emmenait toujours sa mallette. Elle contenait ses puzzles, le journal du jour, le livre qu'il lisait, ses actions et quelques documents. Les meurtriers ne les ont pas emmenés, mais les ont laissés sur la table. J'en suis absolument sûr. Cela m'avait frappé lorsque j'ai trouvé mon père, parce que mon père laissait toujours sa mallette ouverte le soir après y avoir rangé ses puzzles. Ce matin-là, elle se trouvait sur la table comme toujours, mais fermée. J'ai bien sûr réclamé la mallette à la police. Elle était introuvable. Plus tard, elle est réapparue chez un compagnon de bistrot de mon père. Dois-je vous expliquer comment elle a atterri là ? Quand la police a mis le studio de mon père sous scellés, toutes sortes de gens sont apparus à l'Auberge. Ils prétendaient que José avait des dettes de jeu. D'après ce compagnon de bistrot, l'enquêteur sur place aurait dit "Jetez un coup d'œil et prenez quelque chose de la valeur de la dette que Vanden Eynde avait envers vous". Cet homme avait choisi la Samsonite, et l'enquêteur y avait encore ajouté un livre de mon père. Alors que cette mallette était une pièce à conviction dans une affaire de meurtre. Ils l'ont donnée comme ça à quelqu'un qui venait raconter sa petite histoire !"
Légalement, vous n'êtes même pas obligé de rembourser des dettes de jeu.
Marc : "Je ne sais pas ce qui est arrivé au reste. Où sont les médailles et les photos de famille qui ornaient le mur ? Certainement pas chez les assassins, puisqu'elles apparaissent sur les photos qui ont été prises par la police lors des premières constatations.
Jurion ne savait-il rien des souvenirs ?
Marc : "Il a dit que la police a distribué tout ce que les bandits avaient abandonné. Pendant l'année où j'ai vécu en Afrique du Sud, je suis revenu spécialement pour deux raisons. Je voulais savoir ce qu'il en était de l'affaire et je voulais reprendre les souvenirs de mon père. J'ai rencontré différents services de polices. J'ai alors appris qu'aucun inventaire n'avait été établi des objets qui avaient été saisis."
Une photo de Léon Degrelle se serait trouvée dans la Samsonite.
Marc : C'est vrai. Mon père m'a raconté qu'il avait rencontré l'ex-dirigeant de Rex à l'université de Louvain. Mon père voulait devenir ingénieur, mais cela n'a pas abouti. J'ignore s'ils ont gardé des contacts après la guerre, mais c'est bien possible, parce que dans cette mallette se trouvait également une invitation au mariage de la fille de Degrelle à Madrid."
Différents journaux ont révélé que votre père lui-même était d'extrême droite et que pendant la guerre civile en Espagne il aurait combattu aux côtés de Franco. Qu'en est-il ?
Marc : "Cela n'a jamais été prouvé, mais c'est ce qu'il m'a lui-même raconté. Je n'étais pas encore né à l'époque, et je ne sais pas ce qui est vrai à ce propos. Ce que je sais, c'est qu'il était très catholique, trop à mon avis, qu'il a toujours continué à se rendre à la messe et qu'il a toujours voté pour des catholiques. Je sais également qu'il adorait le foot allemand. Mais il n'était membre d'aucune organisation politique et certainement pas actif, et il n'assistait jamais à aucune réunion. J'en suis sûr, puisqu'il a habité chez moi pendant très longtemps quand j'occupais cette villa à Beersel."
Comment passait-il ses journées ?
Marc : Comme il était très indépendant et qu'il avait besoin de son chez soi, il est parti de chez nous. Jurion lui a alors permis de s'installer dans le studio au dessus de l'Auberge. Il y était heureux, il avait sa chambre et sa salle de bains. Le matin il récurait le restaurant. Vers midi il s'en allait en ville, où il avait son coin, au restaurant L'Hôtel de Bruges, situé près de la gare du Midi et qui appartenait à Frans Geluk, un vieux copain de mon père. Il y déjeunait et ensuite tapait la carte. Il ne rentrait jamais avant 19 heures. Il jouait alors au ramie-bridge dans un coin du restaurant qui était aménagé en taverne, près du feu ouvert. Le soir il fermait le commerce et il était heureux."

"Je deviens fou"
Pourquoi vous êtes-vous porté partie civile si tardivement ?
Chantal : "Lorsque le drame est arrivé, ma sœur et moi avions à peine quatorze ans. Lorsque nous avons atteint la majorité, personne ne nous a dit ce que nous pouvions faire, comment aborder cette affaire. Même pas lorsqu'un fonds a été créé pour soutenir les victimes de violences graves. Il a fallu que je l'apprenne par le journal.
Marc : Bien sûr que cet argent nous intéresse. Ce serait assez dégoûtant que nous ne recevions pas ce à quoi nous avons légalement droit. Mais pour moi ce n'est pas cela le plus important. J'en avais marre, marre, marre. Après toutes ces années, ne pas être arrivés plus loin que le premier jour ! Plus ça dure, moins les enquêteurs trouvent, plus ça me prend la tête. Malgré toutes ces pistes, aucun résultat. Je deviens fou. Je vais tenter de résoudre l'affaire moi-même, où que cela me mène. En 1997 je suis rentré d'Angleterre, à la demande de mes filles. Je suis heureux ici avec elles et mes petits-enfants, mais il me reste une affaire à régler. Je veux trouver les auteurs. C'en est trop. Je n'en peux plus, je ne peux plus dormir."
Vous considérez que l'enquête a été bâclée pendant les trois premières années. Avez-vous l'impression que les enquêteurs de Jumet travaillent bien maintenant ?
Marc : C'est ce qu'ils disent, mais je n'ai plus guère confiance dans le politique. Je ne pourrai me faire une opinion que quand j'aurai accès au dossier. Actuellement, je ne peux parler que de mes impressions, de mon intuition. J'ai l'impression que chaque fois ils arrêtent justement là où il faudrait qu'ils continuent, et que quand ils ont le choix entre deux possibilités, ils choisissent toujours la mauvaise, qu'ils n'osent jamais aller assez haut ou assez loin. Mes filles et moi avons été invités en octobre ou novembre 1999, en même temps que d'autres familles de victimes des tueurs du Brabant wallon, à une réunion à Charleroi. Nous n'y avons rien appris. Il y a six ans, les enquêteurs se sont rendus à Londres, où je travaillais à l'époque, et nous avons parlé longuement. A Charleroi j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient toujours pas plus loin que lors de nos conversations à Londres, à savoir, nulle part. Ou bien, si, quand même : les suspects sont libérés les uns après les autres. D'abord les borains, ensuite les ex-gendarmes Beijer, puis Philippe De Staercke et enfin, pourquoi pas, Madani Bouhouche.
Vous n'avez pas encore lu le dossier ?
Marc : "Non, mais je vais y avoir accès, et j'ai l'intention de l'étudier de près avec mes filles et d'en parler avec mon père. Là, vous pensez peut-être que je suis fou. Mais chaque nuit je suis éveillé et je parle avec mon père."
Que dites-vous alors ?
Marc : "Je dis que j'ai perdu la foi en Dieu, parce qu'il protège des assassins. Je demande dans quelle direction je dois chercher. Je dis qu'il doit me faire un signe pour m'indiquer qui a commis ce crime et que je m'occuperai alors du reste." Source : Humo Forum






8. La piste Van Bist :


Un truand du nom de.Van Binst. Visiblement encore un « Toxico »'. Autre aspect intéressant, les noms de quelques complices del’opération'opération. Notez la date en septembre 1984. Vous pouvez vous imaginer ce qu'une bande de ce genre "en manque" pourrait faire! Une fois sous l'effet de la drogue, plus beaucoup de considération pour la vie des autres, même s'il s'agit d'enfant. Sans compter l'effet « stimulant » de la drogue dans l'action. Mais ce point de vue a aussi déjà été examiné par les enquêteurs mais du reste, certains y croient toujours. Il faudrait en savoir plus sur la bande de Van Binst. Mais on parle aussi de lui dans l'article de Libération qui remonte à 1985. Il est question également de Vincent Louvaert et de Van Binst... Van Binst aurait été en contact avec Maroun Hage. La piste d'une bande, comprenant un ou des "drogués" reste intéressante, comme d'ailleurs celle, dans un autre registre, d'une bande dissidente du WNP.

Le braquage avec fusil a canon scié et une femme dans la bande qui fait le guet, cela ne rappelle rien à personne...?

Smars et Lacroix n’étaient pas vraiment un « fils de riches ». Ils ont débuté comme délinquants mineurs, ils semaient la terreur dans les rues et ils étaient les pivots d’une bande de jeunes , « La Bande de Woluwe ». Les voyous et racailles Philippe Lannoy, David Marloye, Vincent Louvaert et Karim M’Barek coopéraient dans cette même bande. Surtout le nom de Vincent Louvaert se distingue dans l’entourage de Philippe Lacroix, Smars et Patrick Haemers. Ce voleur et drogué est mort en novembre 1983, sans doute victime d’une dose d’héroïne découpé avec l’une ou l’autre « saloperie ». Dose qu’il avait été cherché dans le flat du dealer de drogue Victor van Obbergh.

Avant de mourir il avait avoué certains faits à ses amis gangsters Francis Van Binst et Thierry Smars ; « Maintenant je travaille pour un type important, tu dois me laisser tranquille ».

Il avait raconté qu’il avait été mêlé au massacre nocturne du Colruyt de Nivelles le 17 septembre 1983. Van Binst a dit que, peu de temps après l’attaque de la société Wittock-Van Landeghem à Temse, le 10 septembre 1983, où la bande avait dérobé sept gilets pare-balles, Louvaert et lui avaient apporté un gilet pare-balles et des armes à un Gendarme dans les Ardennes. Il s’agissait du gendarme Martial Lekeu qui a pris la fuite aux U.S.A. par après. Témoignage important car pour la première fois, il lie la bande dite 'Haemers' (au moins certains des membres) à Martial Lekeu.

Beaucoups trop de drogués 'durs' apparaissent dans ce dossier ett comme par hasard, Lekeu est actif dans une association de réinsertion de drogués (AJ.A) du quartier des Marolles dont le président est un ponte du milieu bancaire. Il faudrait sérieusement chercher à savoir qui se trouvait derrière AJA au moniteur belge et quel fut le rôle réel de cette 'association' outre son rôle et chronologie de l'apparition de Lekeu...



Lekeu
Le 'suicide' de Smars reste aussi une énigme. Il se 'flingue' dans sa chambre chez ses parents. Brewaeys a évoqué le rôle d'un « Colonel' pour lequel il aurait travaillé... » (Ciolini?). Est-ce le même 'personnage important' qu'évoque Louvaert à Van Binst.

Cet axe de recherche s'intéresse à la personnalité de Marcial Lekeu, ancien gendarme qui a pris la fuite vers les Etats-Unis, en Floride, le 22 Août 1984 pour faire la lumière sur l'éventuelle implication du groupe G qui aurait été constitué au sein de la gendarmerie.

La première pièce du dossier est constituée par un P.V. de transmission du dossier de Termonde à Charleroi du 2 Février 1989. (52) .Cette partie de l'enquête a essentiellement été effectuée par la cellule Delta de la BSR de Termonde dans le cadre des faits commis à Tamise, à savoir le cambriolage de la société textile Wittock- Van Landeghem, avec meurtre du gardien de nuit, et vol de sept gilets pare-balles, le 10 septembre 1983. Les enquêteurs de la cellule Delta ont attiré l'attention du juge d'instruction Troch sur les déclarations d'un certain Van Binst qui affirmait avoir, en Octobre 1983, conduit son comparse Louvaert à un endroit situé au-delà de Marche-en-Famenne. lls auraient amené deux gilets pare-balles chez une personne qui était alors Gendarme. Le Gendarme en question a pu être identifié comme étant Martial Lekeu, habitant à l'époque à Vaux-sur-Sûre. Avant son affectation à la brigade de Vaux-sur-Sûre, Lekeu était membre de la BSR de Bruxelles. Il ressort des informations recueillies que Lekeu avait des sympathies très prononcées pour l'extrême droite. Les renseignements recueillis sur Lekeu sont très négatifs. Après la perception d'une importante somme d'argent, près d'un million, la familIe Lekeu, à savoir Martial Lekeu, son épouse et les 4 enfants, ont quitté tout à fait inopinément la Belgique pour se rendre aux USA.

Durant l'année 1984, devant différents services de police, le nommé Van Binst avait affirmé que Louvaert lui avait révélé sa participation aux attaques du Colruyt de Nivelles, au meurtre de Van Camp à Ohain et aux faits de Beersel, et de Tamise. Louvaert est décédé d'une overdose. Van Binst rétracte ces précisions sur la participation de Louvaert, dans une audition de 1989 mais confirme cependant avoir eu le rendez-vous dans les Ardennes avec Lekeu mais non pas pour une remise de gilets pare-balles. Dans une nouvelle audition, Van Binst raconte que ce serait Rage Maroun qui aurait donné 2 vestes pare-balles au gendarme Goffinon de la BSR de Bruxelles. La seule liaison que fait Lekeu entre les tueries et le groupe G, dont il affirme n'avoir connu l'existence qu'entre 76 et 79, consiste en une identité de schéma, sans autre élément matériel. L'enquête n'a pas permis de déterminer la survie du groupe G dans les années 80. Les précisions, apportées par l'audition de Lekeu à Atlanta en 1989, n'ont pas été confirmées par l'enquête ultérieure. Le dossier consulté ne nous a pas fait prendre connaissance d'un éventuel mandat d'amener ou mandat d'arrêt délivré à charge de Lekeu. il y est cependant précisé que Lekeu a été désignalé au BCS après avoir été entendu sur commission rogatoire en août-septembre 1989. Cet axe de recherche a essentiellement été développé par la cellule Delta de Termonde.

Lundi 19 octobre 1998 :
Les enquêteurs envisageaient bien d'exhumer à Watermael-Boitsfort le corps du jeune toxicomane Vincent Louvaert, connu pour hold-up, et mort d'overdose en novembre 1983. Impliqués dans des trafics de drogue et auteurs d'une demi-douzaine de hold-up postaux, ses complices avaient été condamnés en 1984, dans la foulée du procès du bureau des drogues du commandant François. Françis Van Binst, dit «Pierrot le fou», à 10 ans et sa femme à une peine avec sursis, Daniel Beernaert, dit «Puce», à 7 ans, René Davignon, dit «le Snaas», et Victor Van Obberg, à 4 ans. Peu après la mort de Louvaert, Van Binst (qui s'évada mais fut repris en avril 1990), avait déclaré à la PJ de Nivelles avoir rencontré le 3 décembre 1983 la soeur de Louvaert au restaurant «Les trois Canards» à Ohain (qui fut une des cibles des tueurs). Elle lui aurait révélé que Vincent avait été mêlé de près aux tueries, qu'il avait participé à l'attaque du Colruyt de Nivelles (septembre 1983) avec Willy De Schepper, un autre truand fiché pour hold-up. L'enquête de Nivelles n'avait pas été plus loin. Il était noté dans le dossier que Vincent Louvaert n'avait plus de famille. Interrogée, sa soeur affirme aujourd'hui n'avoir jamais impliqué son frère dans les tueries. Des proches de Louvaert ayant tout récemment accepté de se soumettre aux tests génétiques (l'ADN), il devenait inutile de procéder à l'exhumation prévue. Peu après la mort de Louvaert, des enquêteurs avaient aussi saisi chez lui un lot de photos. Sur l'une d'elle figuraient Louvaert et Van Binst, armés. Une des armes qui avait été volée en septembre 1982 chez l'armurier Dekaise à Wavre (une arme à l'époque en vente libre) correspondait à une arme apparaissant sur cette photo.Les responsables de la cellule de Jumet estiment que la révélation par voie de presse des devoirs d'enquête en cours ou encore à mener dans ce volet du dossier des tueries peut compromettre la bonne fin de l'enquête. Une enquête difficile et importante, qui porte sur les massacres dont on n'a toujours pas percé le mobile et qui firent 28 tués entre 1982 et 1985. Une enquête qui avait pourri à Nivelles dans les années 80, qui avait rebondi à Termonde avec la découverte des armes dans le canal à Ronquières en 1986, qui était rentrée en léthargie à Charleroi après l'acquittement des Borains en 1988, puis qui avait repris vigueur en 1996, avec le coup de fouet de l'enquête parlementaire. L'expérimentation de techniques nouvelles dont l'hypnose, la génétique, puis le détecteur de mensonges, les moyens matériels et en hommes mis à la disposition ont donné à Jumet une (petite) dernière chance d'aboutir.
RENÉ HAQUIN

Trois semaines plus tard, le 12 janvier 83, un chauffeur Bruxellois est trouvé mort à Mons dans le coffre de son taxi. Le taximan et Vanden Eynde avaient travaillé pour le même patron de taxi à Saint-Gilles et la même arme a servi.

Le même calibre 22 est celui qui, le 8 juin 83, tue de 11 balles le berger allemand du patron du garage Saab de Braine-l'Alleud (éditions de vendredi passé), le concierge Jef Broeders de la firme de gilets pare-balles Wittock-Van Landeghem le 10 septembre 83 à Tamise puis, le week-end suivant, un gendarme et un couple bruxellois sur le parking du Colruyt de Nivelles.




Louvaert


Est évoqué également Maurice (?) Lammers, père d’Eric (?), mentionné sur des sites en Néerlandais. Est-ce qu'on a creusé dans les connections néerlandaises de Lammers? Eric Lammers se faisait arrêter à Eindhoven après les meutres à Anvers. Je pose cette question parce que, selon l'article dans le Morgen du 8/3/2008, Jean Bultot avait parlé des 'néerlandais' ayant commis les tueries de Brabant.


L’ex-militant du WNP est en fuite MARC METDEPENNINGEN
jeudi 17 janvier 2008, 11:32
ERIC LAMMERS était en libération conditionnelle et il s’était juré de ne plus retourner en prison.

Eric Lammers, l’ex-militant de la milice d’extrême droite Westland New post (WNP), libéré conditionnellement en 2002 après avoir purgé 11 ans de la condamnation à perpétuité encourue devant la cour d’assises d’Anvers pour le meurtre de deux bijoutiers, a décidé de rentrer dans la clandestinité. Il est désormais recherché après avoir été condamné à 16 mois de prison ferme pour « recel de cadavre » et « détention d’images pornographiques » en juin 2007 par la cour d’appel de Liège. Il devrait voir, dès qu’il sera retrouvé, sa libération conditionnelle réformée par le tribunal d’application des peines de Bruxelles et retourner derrière les barreaux pour un très long bail. Me Raphael D’Amico, son avocat, nous a confirmé la « disparition » de son client il y a quelques semaines à l’issue du prononcé d’un arrêt de la Cour de cassation confirmant l’arrêt rendu à Liège. « Eric Lammers, nous dit-il, ne voulait pas retourner en prison. Il estimait que sa condamnation à Liège était une injustice. » La nuit de Noël 2004, Eric Lammers avait été appelé à la rescousse par l’un de ses ex-co-détenus, Georges Halluent, qui venait de frapper de dix coups de couteau (dont 7 mortels) Eric Campana qui, selon lui, le menaçait. Selon l’accusation, Lammers avait aidé son ami à évacuer le corps de l’appartement du crime. Un témoin avait déclaré que cette nuit-là Lammers était rentré chez lui les vêtements tachés de sang. L’inculpé était également poursuivi pour avoir téléchargé 120 images pédopornographiques. En première instance, le tribunal correctionnel l’avait acquitté de cette prévention au bénéfice du doute.Victime de son passé ? Selon Me D’Amico, « devant la cour d’appel, M. Lammers a été victime de son passé et de l’étiquette de militant « d’extrême droite » qui continue à lui coller injustement à la peau. Il comptait introduire un pourvoi devant la Cour européenne des droits de l’homme. Dans le dossier jugé à Liège, il ne fut jamais inculpé. Il n’a jamais eu droit à être confronté à ses accusateurs ». Depuis sa libération en 2002, Eric Lammers exerçait le métier de vendeur de pneus. Il continuait toutefois à fréquenter d’ex-détenus, alors que les conditions mises à sa libération le lui interdisaient. En mai 2007, ainsi qu’il nous l’avait lui-même confirmé, il avait été condamné par un tribunal d’Hasselt à 150 heures de travaux d’intérêt général pour son implication dans un trafic de médicaments, le Xanax. Ses ennuis judiciaires le poursuivaient. Il fait ainsi toujours l’objet d’une instruction pour des violences sexuelles (qu’il réfute) infligées à la fille âgée de 8 ans de son ex-compagne. Devenu écrivain, il s’apprêtait à publier un livre (de fiction) racontant la vie d’un psychopathe en prison. source : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/justice-lammers-jugeait-2008-01-17-571913.shtml


9. L’arme :


Analyse balistique : l'arme a été utilisée dans d'autres circonstances par la bande notamment pour assassiner le chauffeur de taxi Grec Angelou. En juin 83, la même arme a servi à abattre le chien de garde du garage jadot où fut volée la Saab turbo. C'est cet élément balistique qui a permis d'établir le lien entre les affaires Vanden Eynde, Angelou et les TBW.















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CS1958




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyDim 31 Juil 2011 - 12:05

Dans Café crime de Jacques Pradel sur Europe 1, émission à laquelle a participé Mme Finné, il est dit par l'animateur que deux hommes ont frapppé à la porte de l'auberge et que le concierge a ouvert...Or, ce n'est pas du tout ce qui est dit sur ce fil. On parle d'une nouvelle effraction....
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 16:11

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyDim 1 Juil 2012 - 14:40

2008-05-17 13:31




Ben
Beheerder


Re: Beersel: 23 December



De BOB van Waver deed een onderzoek naar Angelou en Vanden Eynde en naar het taxibedrijf waarvoor ze beiden hebben gewerkt. Het gaat over het taxibedrijf STI. De BOB van Waver deed onder andere onderzoek naar een collega van de twee slachtoffers van de Bende. Het zou gaan om een zekere De Wachtelaar, die volgens het onderzoek banden zou hebben met extreem-rechts.

Bron : karton ch 53, BOB Waver, 14 Augustus 1985




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flanby




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 11 Aoû 2012 - 13:18

CS1958 a écrit:
Beersel, 23 décembre 1982


Les tueurs devaient être plusieurs pour faire le « coup ». Ils sont venus apparemment avec une voiture blanche sans autre précision, ertainement une voiture volée. Quelles ont été les automobiles blanches volées auparavant et retrouvées après les faits ? Un certain nombre certainement. il semble qu'il y en eu deux dont une Golf noire anthracite neuve de 420km, piquée à Plancenoit dont on a retrouvé la plage arrière sur le parking de lAauberge, voiture abandonnée. Au Bois de la Hourpes, à 300 mètres d où l'on retrouvé également la Golf GTI rouge Van Camp. On parle de fausse plaque sur le parking d'un supermarché. En partant ils sont probablement remontés vers la Rue du Sanatorium pour rejoindre la Chaussée d'Alsemberg avec un passage près des étangs, ce qui peut les mener à Braine l'Alleud comme direction générale.


Vous parlez des automobiles blanches volées avant ce fait et venez avec une voiture noire ! Vous êtes daltoniens où quoi ? Ca montre bien la rigueur d'analyse et de réflexion de certains ici !
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flanby




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 11 Aoû 2012 - 17:52

Bon si on fait l'hypothèse que les cambrioleurs sont les mêmes pour les 3 cambriolages on peut imaginer qu'ils venaient pour trouver qqch de plus grande valeur que de l'alcool et des assiettes, j'ai lu ici qu'après la mort de VDE, Tony Mendez était venu à l'auberge :

CS1958 a écrit:
Mendez
Avant son exécution, Juan Mendez enquêtait sur le vol d'armes dont Il avait été victime et sur l'exécution du cuisinier de l'Auberge du Chevalier de Beersel. Agé de 72 ans, l'homme avait été sauvagement torturé avant d'être exécuté de 5 balles dans la tête. Mendez avait rendu visite aux nouveaux habitants, il voulait savoir si la victime n'avait pas laissé des documents qui auraient échappé à la vigilance des enquêteurs. Il était aussi persuadé que des diamants étaient dissimulés dans l'auberge. Il parlait de cachettes secrètes devant contenir des documents, des armes et surtout des diamants.Une aberration de plus dans ce dossier...

Léon UBU, 2009

Ne trouvant rien ils ont pris ce qui les intéressait histoire de ne pas repartir bredouille, et la 3ème fois ils sont tombés nez-à-nez avec José VDE, qui n'était pas armé je pense, et ils l'ont torturé en pensant qu'il savait qqch sur le "trésor" de l'Auberge. C'était probablement une rumeur mais si elle est arrivée jusqu'aux oreilles de Mendez pas mal de gens dans le milieu, et peut-être plus particulièrement celui des armes devaient être au courant de cette rumeur. Maintenant on peut très bien imaginer que Jurion ou le fils VDE aient réellement caché un magot dans l'Auberge, de là tout est possible : plus dans l'auberge au moment des faits, emporté par les cambrioleurs, déplacé par Jurion ou Marc VDE juste après les faits. Les diamants sont intéressants car c'est traditionnellement une monnaie d'échange dans les trafics d'armes.

Intéressons-nous à Louvaert maintenant :

Citation :

Une très, très grosse connerie...´

En 1984, V. est déjà cité comme un suspect possible dans l'enquête sur les tueries

MAUBEUGE C'est un autre élément troublant glané au fil de notre enquête. Aujourd'hui, un témoignage tardif indique néanmoins qu'un certain V., la nuit de la tuerie du Colruyt de Nivelles en septembre 1983, a fait laver en pleine nuit un trench Burberry couvert de sang.

Mais le 7 mai 1984 déjà, un certain Adriano Vittorio faisait une déclaration dans laquelle il citait le même nom. A l'époque, Vittorio était lui-même soupçonné d'appartenir à la filière boraine. Qui lui avait soufflé le nom de V.? Vittorio se garde bien de mettre les pieds en Belgique. Il vit à Maubeuge. Il ne manque rien de ce qui se dit sur les tueries. Il a regardé Appel à Témoins, le mois passé, consacré à l'affaire criminelle la plus incroyable, la plus dramatique, la plus mystérieuse de l'histoire du pays.

C'est épatant de voir comment Vittorio, à 61 ans, se souvient parfaitement de tout au quart de tour. `A l'époque, dit-il, j'étais détenu à la prison de Forest. Je me souviens qu'un après-midi, alors que nous étions au préau, un type que je ne connaissais pas a marché vers moi et m'a dit: C'est toi Vittorio qu'on soupçonne d'avoir fait le Colruyt de Nivelles. Je sais que tu es innocent car le Colruyt de Nivelles, c'était V.´

Ce nom, Vittorio ne l'avait jamais entendu. V., il ne l'a même jamais rencontré. `Je lui ai demandé pourquoi. Le type m'a affirmé qu'après la tuerie du Colruyt de Nivelles, V. avait fait des confidences et dit notamment qu'il avait fait une très très grosse connerie. Je sais que le lendemain, V. est allé chercher les journaux pour voir ce qu'on écrivait. Il s'intéressait à ce qui était écrit sur les tueries.

On m'a dit que V. était mort bizarrement le mois suivant. C'était un camé. Son problème, c'était qu'il ne se contrôlait plus quand il avait pris de la drogue. A l'époque, j'étais le suspect numéro 1. Alors j'ai fait cette déclaration et cité son nom en pensant que ça allait détourner l'attention. Ce type qui m'a parlé de V. à Forest, je ne sais plus comment il s'appelait. Je ne sais même plus si j'ai connu son nom. Mais je me souviens qu'après, il a été transféré à Jamioulx...´

Est-ce qu'un drogué cpmme Louvaert aurait les moyens de s'acheter un trench Burberry (marque hors de prix) ? Ne préférait-il pas garder l'argent de ses braquages pour s'acheter ses doses ? De plus je vois mal un type avec une tête de tox comme lui rentrer dans un très chic magasin Burberry, il aurait surement été éconduit par les vendeurs, pensant qu'il n'avait pas les moyens d'acheter. Je pense donc que c'est lui qui a volé le trench ce soir-là à l'auberge.

Regardons ce que Ponsaert et Dupont racontent dans leur livre :
Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 Img30710

On voit donc que Marc VDE jouait aux cartes avec Van Binst qui lui-même faisait des coups avec Louvaert; que José VDE écoulait la marchandise volée à Jurion chez Van Camp, qui sera aussi éliminé par les TBW plus tard; que Jurion connaissait probablement le père Van Camp via le RSCA et que ce même Jurion a pas mal magouillé dans le milieu du foot.

Vous voyez donc le panier de crabes dans lequel on évolue, des passionnés de cartes, de foot, de bonne bouffe qui se côtoient mais ne s'apprécient pas forcément, qui ont aussi des comptes à régler.

De plus j'aimerais trouver des renseignements sur ce fameux noeud tzigane mais je ne trouve rien sur google, c'est donc qqch d'assez peu connu, qui était en mesure de faire ce type de noeud ? Des gitans, des membres de forces spéciales, des gendarmes, des marins ?


Dernière édition par flanby le Sam 11 Aoû 2012 - 18:17, édité 1 fois
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flanby




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 11 Aoû 2012 - 18:11

Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 Libetu10

Qui en sait plus sur les baffles de la Saab retrouvés chez Louvaert ? Bcp de choses l'accablent ce garçon !
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profx




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 19 Déc 2013 - 3:15

sauf grosse erreur de ma part , la facon dont est attache la victime fait penser a celle utilisee par la mafia sicilienne pour punir les balances .
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K




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 13:07

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Dernière édition par K le Ven 21 Fév 2020 - 11:59, édité 1 fois
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Frédéric

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 26 Avr 2014 - 16:48

Citation :
On s’aperçut aussi que les assassins avaient dérobé une quinzaine d’assiettes de marque Royal Schwabap.

Cette affaire est surprenante. Outre l'histoire des noeuds façon commando, il y a ce vol d'objets de restauration et ce mode opératoire brutal. Les auteurs des faits connaissaient-ils la personne ? Avaient-ils des comptes à régler avec lui ?
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totor




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptySam 26 Avr 2014 - 21:39

Frédéric a écrit:
Citation :
On s’aperçut aussi que les assassins avaient dérobé une quinzaine d’assiettes de marque Royal Schwabap.

Cette affaire est surprenante. Outre l'histoire des noeuds façon commando, il y a ce vol d'objets de restauration et ce mode opératoire brutal. Les auteurs des faits connaissaient-ils la personne ? Avaient-ils des comptes à régler avec lui ?  

noeud tzigane, mais est-ce que les commandos utilisent aussi ces noeuds ? je n'en sais rien
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Frédéric

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyMar 6 Mai 2014 - 20:55

C'est un crime qui porte peut-être la marque de quelques membres de la communauté des gens du voyage, marginaux et très violents. Ou bien la piste de l'extrême droite, pour des raisons évoquées plus haut.

Le fait de manger une buche de Noel et de voler des assiettes fait penser à des crève-la-faim très marginaux, souffrant de privation de biens d'abondance ou de luxe, récupérant tout ce qui peut l'être.

Difficile de se faire une opinion.
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyMar 6 Mai 2014 - 20:57

billbalantines a écrit:
michel a écrit:
Le juge Lacroix tenait devant la CP un discours qui mériterait une analyse :

Ce qui est caractéristique — et cela ne nous a pas échappé
—, c’est l’assassinat de M. Van den Eynde. On le retrouve
lié à la sicilienne, avec huit balles dans la tête. Il ne s’agit
pas d’un banal vol avec violence.
Je ne sais plus ce qu’on a
volé. Je crois que c’étaient quelques bouteilles de champagne
et d’alcool. On se pose donc la question et on essaie de
voir ce qui, dans la vie de cet homme, a pu l’amener à être
tué d’une telle manière
. Cette enquête a demandé de très
longs mois, si pas une année ou deux, à une équipe de deux
hommes. Il en a été de même pour Angelou. Une enquête
extrêmement fouillée a été faite dans les milieux des taximen
bruxellois. Des centaines de personnes ont été entendues.

Quant au mobile de ces meurtres, je n’exprimerai pas
mon opinion car se serait toucher à la vie privée[/color]. Je n’ai pas
le droit de le faire, d’autant que nous n’avons aucune vérité
judiciaire, nous n’avons aucune certitude. On peut être
certain d’une chose, c’est que les mobiles de 1983 ne sont pas
le mobile de 1985
. Pourquoi y a-t-il une liaison balistique?
Là aussi, on peut se lancer dans des hypothèses. Mais cela
ne sert à rien. Tous ceux qui sont entrés dans le dossier ont
bien sûr leur petite idée, comme j’ai la mienne. Et je la garde
pour moi parce que je ne détiens pas la vérité. Il est légitime
d’avoir son opinion. Mais il faut pouvoir rester modeste. Il y a
même des gens qui ne sont jamais entrés dans le dossier
ou qui l’ont effleuré, qui ont des idées bien tranchées sur la
question. C’est leur droit. Mais je dis qu’il faut rester modeste
et respecter la vie privée des gens. C’est pour cela que je ne
vous donnerai pas mon opinion sur la chose..

J'ai mis en rouge des éléments qui me paraissent utiles pour la suite de notre réflexion... Curieux qu'on recentre aujourd'hui l'hypothèse antérieure sur de banals vols qui se sont passés antérieurement...
Curieusement, Lacroix ne mentionne aucun lien avec le taximen Angelou. Omission? Il n'y en a aucun sur base de l'enquête et de la 'centaine' de témoignages recueillis notamment dans le milieu des taxis bruxellois? Il y en a mais Lacroix ne veut rien en dire? Qu'en est-il sur base du dossier? Certains ont eu accès à des pans du dossier et le savent. Quid?

La piste des taxis a été décortiquée, en vain.
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Frédéric

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyVen 30 Mai 2014 - 13:43

HERVE a écrit:
Lundi 19 octobre 1998

http://archives.lesoir.be/l-enquete-sur-les-tueries-une-taupe-sort-cinq-portraits_t-19981019-Z0FX3F.html

( ... )

Les enquêteurs envisageaient bien d'exhumer à Watermael-Boitsfort le corps du jeune toxicomane Vincent Louvaert, connu pour hold-up, et mort d'overdose en novembre 1983. Impliqués dans des trafics de drogue et auteurs d'une demi-douzaine de hold-up postaux, ses complices avaient été condamnés en 1984, dans la foulée du procès du bureau des drogues du commandant François. Françis Van Binst, dit «Pierrot le fou», à 10 ans et sa femme à une peine avec sursis; Daniel Beernaert, dit «Puce», à 7 ans; René Davignon, dit «le Snaas», et Victor Van Obberg, à 4 ans.

Peu après la mort de Louvaert, Van Binst (qui s'évada mais fut repris en avril 1990), avait déclaré à la PJ de Nivelles avoir rencontré le 3 décembre 1983 la soeur de Louvaert au restaurant «Les trois Canards» à Ohain (qui fut une des cibles des tueurs): elle lui aurait révélé que Vincent avait été mêlé de près aux tueries, qu'il avait participé à l'attaque du Colruyt de Nivelles (septembre 1983) avec Willy De Schepper, un autre truand fiché pour hold-up.

L'enquête de Nivelles n'avait pas été plus loin. Il était noté dans le dossier que Vincent Louvaert n'avait plus de famille. Interrogée, sa soeur affirme aujourd'hui n'avoir jamais impliqué son frère dans les tueries.

Des proches de Louvaert ayant tout récemment accepté de se soumettre aux tests génétiques (l'ADN), il devenait inutile de procéder à l'exhumation prévue.

Peu après la mort de Louvaert, des enquêteurs avaient aussi saisi chez lui un lot de photos. Sur l'une d'elle figuraient Louvaert et Van Binst, armés. Une des armes qui avait été volée en septembre 1982 chez l'armurier Dekaise à Wavre (une arme à l'époque en vente libre) correspondait à une arme apparaissant sur cette photo.

Les responsables de la cellule de Jumet estiment que la révélation par voie de presse des devoirs d'enquête en cours ou encore à mener dans ce volet du dossier des tueries peut compromettre la bonne fin de l'enquête. Une enquête difficile et importante, qui porte sur les massacres dont on n'a toujours pas percé le mobile et qui firent 28 tués entre 1982 et 1985. Une enquête qui avait pourri à Nivelles dans les années 80, qui avait rebondi à Termonde avec la découverte des armes dans le canal à Ronquières en 1986, qui était rentrée en léthargie à Charleroi après l'acquittement des Borains en 1988, puis qui avait repris vigueur en 1996, avec le coup de fouet de l'enquête parlementaire. L'expérimentation de techniques nouvelles dont l'hypnose, la génétique, puis le détecteur de mensonges, les moyens matériels et en hommes mis à la disposition ont donné à Jumet une (petite) dernière chance d'aboutir.

RENÉ HAQUIN

Si cette piste est la bonne (elle est plausible sans plus), il y aurait eu récupération des armes par une seconde bande en 1985, ou un complice.
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyVen 30 Mai 2014 - 15:15

Il y avait trois bandes dans le secteur, selon les indications fournies dans ce fil (et le fil de l'attaque de l'autre auberge). Celle de PDS, celle de PH, et celle de VL. Pouvait-il y en avoir une quatrième ? Qui n'aurait pas été identifiée par les trois autres ? Avec une discussion en langue étrangère ? Cela parait difficile à croire. Les faits peuvent avoir été commis par une des trois bandes, les deux autres se gardant bien de diffuser quoi que ce soit car elles devaient se connaitre, se fréquenter, et se tenir par la barbichette.

Ensuite, les armes ont pu changer de mains via un intermédiaire ou un membre de la bande, qui aurait pu s'associer avec d'autres personnes, et réaliser les faits de 1985.

Simple supposition, bien sûr...
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romeo




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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 26 Juin 2014 - 13:54

















Faits divers La petite-fille du concierge de l’auberge de Beersel a déposé une preuve aux enquêteurs.
Marc Vanden Eynde se souviendra toute sa vie du 23 décembre 1982. Ce matin-là, il retrouve le corps torturé et entravé de son papa, José, à l’étage de l’auberge du Chevalier à Beersel, dont il était le concierge.

Le pauvre homme a été abattu de six balles dans l’oreille après avoir été ligoté les mains et les pieds dans le dos avec du câble de téléphone et une écharpe du FC Bruges, dont il était supporter.

La victime présentait manifestement des traces de brûlures… comme si on avait voulu la faire parler. "La mallette Samsonite de mon père n’a jamais été retrouvée", clame Marc Vanden Eynde. "Je sais qu’elle contenait une invitation avec une photo de Degrelle, des bons de caisse et surtout quatre cassettes. Je ne sais pas ce qu’il y avait dessus. Mais mon papa était un habitué du restaurant des Trois Canards à Ohain, dont le patron a aussi été tué. Il y avait du beau monde qui passait par là, des personnes haut placées. Papa connaissait également le taximan Angelou qui s’est fait assassiner à Mons en 1983. Lui aussi transportait souvent des personnalités. Savaient-ils quelque chose qu’ils n’auraient pas dû savoir ? En tout cas, si on a torturé mon père, ce n’est pas pour rien. On voulait qu’il parle et qu’il remette les éléments compromettants qu’il avait en sa possession".

Ce mercredi , Marc Vanden Eynde a rappelé ces éléments aux cinq magistrats en charge du dossier. Pourquoi n’a-t-on pas relevé d’ADN alors que les assassins ont mangé sur place après le crime ? Pourquoi n’a-t-on pas gardé les mégots qu’ils ont fumé ? "À l’époque, la Justice ne disposait pas encore des mêmes moyens scientifiques", a répondu Christian De Valkeneer.

Chantal, la petite-fille de José Vanden Eynde, s’insurge à son tour, en brandissant une lettre. "J’ai ici un courrier où figure le nom du tueur de mon grand-père. Je l’ai transmis aux enquêteurs de la Cellule et je n’ai jamais eu de réponse. Pourquoi ?"

Cette fois, le Procureur général de Liège a pris les choses en main personnellement afin de vérifier si cet élément avait déjà fait l’objet de devoirs ou s’il était tombé aux oubliettes à l’époque, à l’instar d’autres preuves.















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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 26 Juin 2014 - 14:04

romeo a écrit:

 
 













Faits divers  La petite-fille du concierge de l’auberge de Beersel a déposé une preuve aux enquêteurs.
Marc Vanden Eynde se souviendra toute sa vie du 23 décembre 1982. Ce matin-là, il retrouve le corps torturé et entravé de son papa, José, à l’étage de l’auberge du Chevalier à Beersel, dont il était le concierge.

Le pauvre homme a été abattu de six balles dans l’oreille après avoir été ligoté les mains et les pieds dans le dos avec du câble de téléphone et une écharpe du FC Bruges, dont il était supporter.

La victime présentait manifestement des traces de brûlures… comme si on avait voulu la faire parler. "La mallette Samsonite de mon père n’a jamais été retrouvée", clame Marc Vanden Eynde. "Je sais qu’elle contenait une invitation avec une photo de Degrelle, des bons de caisse et surtout quatre cassettes. Je ne sais pas ce qu’il y avait dessus. Mais mon papa était un habitué du restaurant des Trois Canards à Ohain, dont le patron a aussi été tué. Il y avait du beau monde qui passait par là, des personnes haut placées. Papa connaissait également le taximan Angelou qui s’est fait assassiner à Mons en 1983. Lui aussi transportait souvent des personnalités. Savaient-ils quelque chose qu’ils n’auraient pas dû savoir ? En tout cas, si on a torturé mon père, ce n’est pas pour rien. On voulait qu’il parle et qu’il remette les éléments compromettants qu’il avait en sa possession".

Ce mercredi , Marc Vanden Eynde a rappelé ces éléments aux cinq magistrats en charge du dossier. Pourquoi n’a-t-on pas relevé d’ADN alors que les assassins ont mangé sur place après le crime ? Pourquoi n’a-t-on pas gardé les mégots qu’ils ont fumé ? "À l’époque, la Justice ne disposait pas encore des mêmes moyens scientifiques", a répondu Christian De Valkeneer.

Chantal, la petite-fille de José Vanden Eynde, s’insurge à son tour, en brandissant une lettre. "J’ai ici un courrier où figure le nom du tueur de mon grand-père. Je l’ai transmis aux enquêteurs de la Cellule et je n’ai jamais eu de réponse. Pourquoi ?"

Cette fois, le Procureur général de Liège a pris les choses en main personnellement afin de vérifier si cet élément avait déjà fait l’objet de devoirs ou s’il était tombé aux oubliettes à l’époque, à l’instar d’autres preuves.

















C'est très bien mais eu égard aux déclaration de la fille Van Camp (voire la mère), notamment à Humo, on pourrait s'attendre à la même démarche de sa part, non ? Twisted Evil

DCD 2012....


Dernière édition par CS1958 le Sam 12 Juil 2014 - 11:29, édité 1 fois
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Henry

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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 EmptyJeu 26 Juin 2014 - 14:14

Extrait du texte de Roméo

"Chantal, la petite-fille de José Vanden Eynde, s’insurge à son tour, en brandissant une lettre. "J’ai ici un courrier où figure le nom du tueur de mon grand-père. Je l’ai transmis aux enquêteurs de la Cellule et je n’ai jamais eu de réponse. Pourquoi ?"

Dommage qu'elle n'a pas transmis ce nom au différents forum, cela aurait pu être plus profitable et aurait certainement remué la vase dans laquelle s'englue cette enquête.
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MessageSujet: Re: Beersel, 23 décembre 1982   Beersel, 23 décembre 1982 - Page 6 Empty

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