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 Buslik Jean-François

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jc1243401




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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyJeu 4 Fév 2010 - 15:25

Oui mais sur facebook, on est tous potes. La preuve Toussaint, Michel Leurquin, Patricia Finné sont potes avec Dominique Minus. Même Tony Van Parys est ami avec la jeunette. Son oncle ?
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michel
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyJeu 4 Fév 2010 - 17:37

jc1243401 a écrit:
Oui mais sur facebook, on est tous potes. La preuve Toussaint, Michel Leurquin, Patricia Finné sont potes avec Dominique Minus. Même Tony Van Parys est ami avec la jeunette. Son oncle ?

Comme quoi il faut se méfier de Facebook et ne pas tirer de conclusions trop hâtives...

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 5 Fév 2010 - 6:16

michel a écrit:
jc1243401 a écrit:
Oui mais sur facebook, on est tous potes. La preuve Toussaint, Michel Leurquin, Patricia Finné sont potes avec Dominique Minus. Même Tony Van Parys est ami avec la jeunette. Son oncle ?

Comme quoi il faut se méfier de Facebook et ne pas tirer de conclusions trop hâtives...
Intéressant votre remarque! Facebook tourne ainsi grâce au Net et aux ordinateurs.

Par exemple, vous procédez de la même façon que jc1243401 ou un Bouten dans le cadre de l'enquête du BW ou toute autre enquête et "hop", tout ce petit monde est lié et donc complice d'une façon ou d'une autre!
Comme dirait le Bouffon: "Ce n'est pas possible, il y a trop de coïncidences!"
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michel
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 5 Fév 2010 - 11:00

Justice Selon Beijer, les caches d'armes reprochées devaient aider à lutter contre les Soviétiques Beijer a parlé, Bouhouche excusé

HAQUIN,RENE
Samedi 13 octobre 2001
Justice Selon Beijer, les caches d'armes reprochées devaient aider à lutter contre les Soviétiques Beijer a parlé, Bouhouche excusé

Condamné en 1995 pour recel criminel des modèles uniques de montres Cartier volées à Zaventem en 1982, l'ex- - gendarme Beijer jure n'avoir jamais eu que des copies.

RENÉ HAQUIN

Cité à comparaître vendredi à Bruxelles au procès Buslik, l'ancien gendarme Madani Bouhouche, condamné en 1995 à 20 ans notamment pour sa participation (niée) à l'affaire Zwarts et libéré conditionnellement, ne s'est pas présenté. Il a fait savoir par son avocat que, en accord avec l'assistant de probation, il est à l'étranger jusqu'à la fin du mois pour raisons professionnelles. En France, quelque part où il n'est joignable ni par fax ni par téléphone. Une dérobade! gronde l'avocat général Pierre Morlet. Une dérobade qui irrite le président Guy Laffineur. Il a fait en 1998 des déclarations pas très favorables à M. Buslik. Il aurait été profitable pour la manifestation de la vérité et le respect des droits de la défense qu'il vienne ici, devant l'accusé, dire ce qu'il en est.

En substance, Bouhouche a dit que les caches d'armes dont il fut question dans son procès en 1994 devaient équiper un réseau de résistance en cas d'invasion soviétique, que Buslik y adhérait et que l'affaire Zwarts s'inscrivait dans ce contexte.

Qu'en pense l'ancien gendarme Robert Beijer, condamné, lui, à 14 ans notamment pour le recel criminel des montres Cartier (qu'il nie toujours) volées à l'aéroport la nuit de l'attaque contre Zwarts, en 1982?

J'imagine que, condamné à 20 ans, et ayant purgé la moitié de sa peine, Bouhouche s'est dit que c'était peut-être un moyen de se concilier les enquêteurs...

Me Motte de Raedt, avocat de Buslik, demande à Beijer de rappeler ce qu'avait dit au procès l'épouse de Bouhouche. Elle disait avoir fait des révélations impliquant Buslik pour échapper à la pression des enquêteurs. Au procès, elle s'est rétractée.

Le président Laffineur rappelle que Beijer reçut de Mme Bouhouche trois montres Cartier, dont un modèle «baignoire» incopiable selon les experts de Cartier.

Beijer opine et déballe son sac: Je n'ai pas participé à l'affaire Zwarts, je n'ai jamais eu de vraies Cartier, bien que condamné dans cette affaire pour recel criminel. Bouhouche était détenu; sa femme, qui avait besoin d'argent, m'a remis trois montres pour les revendre. Comme détective, j'étais sur un trafic de fausses montres. Toutes celles que j'ai eues étaient fausses. Vous savez, si vous présentez une fausse Cartier de belle facture comme une pièce volée, ça permet d'augmenter le prix...

L'agent de la sûreté:

«Je ne lui ai pas

expliqué comment

on fabriquait

de la nitroglycérine»

A M e Motte de Raedt qui demande si le modèle «baignoire» est bien incopiable, Beijer réplique: Je m'occupe d'une petite «factory» de bijoux en Thaïlande. Je peux vous faire faire des Cartier de très très belle facture. En Thaïlande, on peut tout copier.

Comme Bouhouche, Beijer était à la BSR en octobre 1981 lors de l'attentat manqué contre la Peugeot. Pour moi, cet attentat s'inscrivait dans un contexte, celui des trafics de drogue. A la BSR, c'était une sale période de tensions. Et l'adjudant Goffinon, qui enquêtait, a orienté l'affaire sur lui.

Si Buslik admet avoir acheté les éléments du montage retrouvé dans la Peugeot, il nie avoir acheté les 24 piles alcalines. Michel Dom, le vendeur, l'a pourtant identifié quelques mois plus tard à l'acheteur des piles. Entendu hier comme témoin, Michel Dom le confirme avec la nuance pas à 100 p.c., ajoutant que si longtemps après, il ne savait plus en venant au palais ni de quoi ni de qui on allait parler.

Quand le président lui pose la question rituelle: Est-ce bien de l'accusé ici présent dont vous avez parlé? Michel Dom répond en dévisageant Buslik: Mais... je n'en sais rien...

Buslik est aussi accusé d'avoir détenu des explosifs pour avoir en 1981, peu avant l'attentat manqué, insisté auprès d'un de ses clients, agent de la Sûreté de l'Etat, pour obtenir des formules d'explosifs.

Une affaire qui agace encore l'agent de la Sûreté, Gérald Damseaux, qui dit avoir été empoisonné par les multiples convocations reçues et par la parution de son nom dans la presse. Tout ça lui valut un blâme non mérité. En 1981, Buslik me disait qu'il partait comme pilote en Afrique et que, s'il devait un jour assurer sa fuite, ça lui permettrait de faire sauter un pont derrière lui. J'ai fini par lui refiler mes notes, mais de manière incomplète. Sans le chapitre relatif au confinement. Je ne lui ai pas expliqué comment on fabriquait de la nitroglycérine ni le mode d'emploi.

Le procès Buslik se poursuit lundi avec les auditions de l'ex-épouse de Bouhouche et des amies de Buslik. Puis, si la Cour réussit à le débusquer, avec celle de l'ex-gendarme Bouhouche.

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 5 Fév 2010 - 16:54

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 5 Fév 2010 - 20:44

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMar 9 Fév 2010 - 19:24

Justice Derniers témoins ce mardi Le procès Buslik dans la mare aux doutes

HAQUIN,RENE
Mardi 16 octobre 2001
Justice Derniers témoins ce mardi Le procès Buslik dans la mare aux doutes RENÉ HAQUIN

On attendait la déposition de l'ancien gendarme Madani Bouhouche devant la cour d'assises de Bruxelles-Capitale, au procès de son ami l'Américain Jean-François Buslik. Bouhouche n'est pas venu, faisant dire par son avocat qu'il était à l'étranger pour raisons professionnelles. La cour l'a localisé à la frontière franco-espagnole, sans ordonner qu'il revienne dire sur quels éléments il impliquait Buslik dans un réseau de caches d'armes destinées, a dit Bouhouche, à lutter contre une invasion soviétique.

Dix ans plus tôt, Anne Quittner, l'ex-épouse de Bouhouche, avait révélé aux enquêteurs des confidences de son mari sur sa participation, avec Buslik et un troisième homme, au vol d'or à Zaventem et au meurtre présumé de l'agent de la Sabena Francis Zwarts, en octobre 1982. Mais en 1994, au procès de son mari, Anne Quittner s'était rétractée. Hier, elle a répété en pleurant avoir à l'époque cédé au harcèlement d'enquêteurs obnubilés par la piste Beijer-Bouhouche, qui la menaçaient de la garder en prison et de placer son fils en institution si elle ne parlait pas.

Il a encore été question hier de montres Cartier de valeur, provenant de ce braquage, dont quelques-unes pourraient avoir avoir été en possession de Buslik. Ce qu'il a toujours nié.

Une seule Cartier provenant du braquage de 1982 à Zaventem a été retrouvée chez un certain Michelangeli, un marchand d'or de la place Rogier, aujourd'hui décédé, et qui déclara à l'époque l'avoir achetée à la jolie épouse d'un ambassadeur africain dont on n'a pas retrouvé l'identité. Et la mémoire des rares témoins venus hier à la barre n'a guère permis d'en apprendre plus.

Ni Myriam Wittamer, ni l'ex-épouse de Robert Beijer, Viviane Wickmayer, ni Michèle Ergot, une relation de Buslik, n'ont livré le moindre élément impliquant Jean-François Buslik dans la détention ou la revente de modèles uniques de montres Cartier provenant du vol de 1982. Le procès patauge dans la mare aux doutes. Ce mardi, audition des derniers témoins.

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMar 9 Fév 2010 - 19:32

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 12 Fév 2010 - 20:11

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 17 Fév 2010 - 10:36

Justice Réquisitoire et plaidoiries ce mercredi Derniers témoignages au procès Buslik

HAQUIN,RENE
Mercredi 17 octobre 2001
Justice Réquisitoire et plaidoiries ce mercredi Derniers témoignages au procès Buslik RENÉ HAQUIN

Les derniers témoins ont été entendus mardi au procès de l'Américain Jean-François Buslik, sans apporter d'élément neuf sur les faits anciens mis à sa charge: un attentat manqué sur une voiture de la BSR en octobre 1981 et le vol d'or, de bijoux et de diamants, en octobre 1982 à l'aéroport, avec la disparition (le meurtre présumé) de Françis Zwarts, l'agent de la Sabena qui convoyait les valeurs ce soir-là.

Des témoins ne sont pas venus, dont l'ancien gendarme Van Reybroeck, introuvable. Ses déclarations décrivaient les rivalités internes qui polluèrent les enquêtes à la gendarmerie. Martial Lekeu, cité comme témoin, est mort en juin 1997 en Floride. Il disait sans élément de preuve, après la mort de Latinus, avoir appris par le leader du WNP (suicidé en 1984) que Bouhouche aurait fait des repérages à l'aéroport...

Un membre de la cellule d'enquête sur les tueries du Brabant a confirmé que les premiers enquêteurs n'ont jamais interrogé Buslik sur son emploi du temps le 25 octobre 1982, date du vol à Zaventem. Aujourd'hui, Buslik dit qu'il devait être en Allemagne en attendant de rejoindre les States.

Des témoins, dont le commissaire Callens, évoquent par ailleurs un trafic de contrefaçons de montres Cartier dont s'accupa Beijer, alors détective. Pour Beijer, ce sont des montres provenant de ce trafic qu'on a saisies chez lui et qui lui ont valu d'être condamné à tort pour recel dans le cadre de l'affaire Zwarts en 1995.

Quant à Graziella de Villa, une amie à laquelle Buslik prêta, pour le réveillon de 84, une (fausse?) montre Cartier d'un modèle semblable aux montres volées à Zaventem, elle dit n'en avoir pas gardé de souvenir.

Parmi les rares autres témoins encore entendus mardi, Joe Kemper, ancien missionnaire en Afrique et actuel patron de l'école d'aviation de Floride où Buslik était chef instructeur et responsable de l'entretrien des avions: il classe Buslik au top, tant pour ses qualités professionnelles que pour sa modestie et son sens du service aux autres, sans esprit lucratif.

Au vu de ce qu'il reste des éléments du montage retrouvé en 1981 sur la bombe non explosée dans le coffre de la voiture de la gendarmerie, Joe Kemper parle de bricolage minable qui n'a rien à voir avec la qualité de ce que peut réaliser Buslik. Ce mercredi, réquisitoire et plaidoiries.

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 17 Fév 2010 - 10:59

citation:


Dix ans plus tôt, Anne Quittner, l'ex-épouse de Bouhouche, avait révélé aux enquêteurs des confidences de son mari sur sa participation, avec Buslik et un troisième homme, au vol d'or à Zaventem et au meurtre présumé de l'agent de la Sabena Francis Zwarts, en octobre 1982. Mais en 1994, au procès de son mari, Anne Quittner s'était rétractée. Hier, elle a répété en pleurant avoir à l'époque cédé au harcèlement d'enquêteurs obnubilés par la piste Beijer-Bouhouche, qui la menaçaient de la garder en prison et de placer son fils en institution si elle ne parlait pas.

On sait maintenant que RB a tout fait pour inciter au plus vite Quittner à se rétracter... Il a fait un deal (qui n'en était pas un en fait) pour gruger les enquêteurs en leur faisant miroiter des infos (intox?) sur les TBW. En échange, les enquêteurs allaient relâcher Quittner.

A présent qu'on sait par BR lui-même que lui et Bouhouche étaient bien impliqués dans l'affaire Zwarts, on comprend pourquoi il lui fallait à tout prix faire diversion car le maillon faible dans leurs collaboration, c'était bien Quittner....
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 19 Fév 2010 - 11:15

Justice Assises: le procès Buslik à la veille du verdict L'accusation face au temps et au silence

HAQUIN,RENE
Jeudi 18 octobre 2001
Justice Assises: le procès Buslik à la veille du verdict L'accusation face au temps et au silence

L'avocat général Pierre Morlet abandonne l'attentat à la bombe de 1981 et la participation de Buslik au braquage à l'aéroport en 1982. Mais pas le recel criminel des montres Cartier.

RENÉ HAQUIN

Sept journées d'audience n'ont guère éclairé les faits anciens - un attentat contre une voiture de la BSR en 1981, le vol d'une cargaison d'or en 1982, avec le meurtre présumé de Françis Zwarts, l'agent de la Sabena qui transportait les valeurs de la piste jusqu'à Brucargo - retenus à charge de l'Américain Jean-François Buslik, accusé mais absent au procès Beijer-Bouhouche en 1994-95. Sans débat, la cour l'avait condamné à mort par contumace.

Au procès précédent, j'évoquais un ballet d'ombres. Ici, je vois un mur. Le mur du temps, pour la défense. Pour moi, c'est le mur du silence. Si j'y perce des brèches, j'aurai réussi à faire partager ma conviction. Sinon, M. Buslik sera lavé de toute accusation.

Le ton est donné. Pour l'accusation, le mur a des fondations multiples: dans son réquisitoire, l'avocat général Pierre Morlet évoque la mouvance de l'affaire Mendez (1986) mal contrôlée par le juge d'instruction et les enquêteurs, qui s'est étendue comme une pieuvre générant une multitude de faits hétéroclites et hétérogènes. Il parle aussi de témoins amnésiques, d'enquêteurs revenus d'ailleurs et d'omissions.

Quand, au début des années 90, on se décide à juger, Buslik a été entendu aux Etats-Unis par les enquêteurs, dans un bâtiment fédéral. A aucun moment il ne révélera pas où il réside, dit Pierre Morlet, auquel Fernande Motte de Raedt, à la défense, répond que le juge pouvait le localiser: l'adresse de Buslik était sur son permis de conduire.

Pierre Morlet poursuit: Se sachant convoqué, il pouvait rentrer. Il se savait condamné par contumace, il pouvait se manifester. Mais l'avocat général partage les responsabilités. Il y a eu une série de dysfonctionnements , dit-il. Le parquet général attendra un an avant de diffuser le signalement, la lettre arrivera à une mauvaise adresse, avant d'obtenir l'extradition de Buslik.

«Une association

criminelle que

nous ne connaîtrons

peut-être jamais»

Conséquences déjà développées dans les conclusions de la défense, dès la première heure du procès: prescription des faits de 1981, délai raisonnable dépassé pour juger ceux de 1982. La question sera au coeur de votre délibération , dit M. Morlet.

Dans le volet Zwarts - le vol d'or avec meurtre présumé à Zaventem -, la conviction de l'avocat général est que l'intervention de Buslik ne se situe pas au stade de l'attaque, mais plus tard. Les accusés de l'époque (NDLR, Beijer et Bouhouche) sont la face émergente d'un iceberg, des acteurs d'une association criminelle plus importante et structurée que nous ne connaîtrons peut-être jamais.

Le lien entre Buslik et «l'association»? Les montres Cartier type «baignoire», pareilles à celles volées à Zaventem et réputées inimitables, dont en mars 1988 l'ex-épouse de Bouhouche parle spontanément aux enquêteurs qui, dit-il, ne cherchaient pas dans cette direction. Réaction de Me Motte de Raedt: M e Chomé vous en parlera demain!

Pour M. Morlet, Buslik est à tout le moins au courant de leur origine et en a été dépositaire à un moment. C'est du recel criminel.

Pour l'attentat manqué de 1981 contre la voiture de la gendarmerie, l'avocat général admet une possible manipulation de Buslik par Bouhouche. Ici ma conviction n'est pas entière, admet-il. Redoutable concession.

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 19 Fév 2010 - 14:36

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyLun 22 Fév 2010 - 13:13

sBuslik Jean-François - Page 7 Buslik10

Source : www.bendevannijvel.com (merci à ben)

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 24 Fév 2010 - 10:04

Justice Pour la défense, ce procès n'avait plus de sens L'Américain Buslik acquitté Le double gâchis d'assises tardives

HAQUIN,RENE
Vendredi 19 octobre 2001
Justice Pour la défense, ce procès n'avait plus de sens L'Américain Buslik acquitté RENÉ HAQUIN

Au neuvième jour du procès, avant que les douze jurés de la cour d'assises de Bruxelles-Capitale se retirent pour arrêter leur verdict, l'accusé américain Jean-François Buslik leur a dit: Ces événements ont bouleversé ma vie. A travers tout ceci, j'ai toujours pensé qu'on ne condamne pas un innocent. Le jury a mis moins d'une heure pour répondre par la négative aux 14 questions.

Bien que l'accusation ait, mercredi, concédé qu'à ses yeux Buslik ne devait pas être déclaré coupable de l'attentat manqué contre une voiture de la BSR de la gendarmerie en 1981 ni du vol d'or commis à la faveur de l'attaque meurtrière de 1982 à Zaventem, Me Pierre Chomé avait tenu à plaider sur ces faits l'absence de faisceau convergent de preuves, pas un frisson mais un abîme de doute généré par une enquête mal menée et par un énorme cumul de dysfonctionnements qui, avec le temps, n'a laissé aux jurés que des outils de travail profondément rouillés et biaisés.

Parcourant les multiples autres pistes non explorées à l'époque, par des enquêteurs peut-être eux-mêmes impliqués et obsédés par la piste Bouhouche-Beijer, Me Chomé a rappelé qu'une infraction exige la réunion de trois éléments: un auteur, un acte et l'élément moral. En l'occurrence, il faut imaginer que Bouhouche ait vendu trois montres à Buslik en précisant qu'elles provenaient du braquage de Zaventem, ou bien admettre qu'il y ait eu un pot commun provenant de ce braquage, hypothèse avancée par l'avocat général et qualifiée par Me Chomé de gratuite.

L'avocat a démonté aussi la théorie de l'avocat général selon laquelle les révélations spontanées faites le 16 mars 1988 par l'ex-épouse de Bouhouche rapportaient une confidence de son mari qui s'impliquait avec Buslik dans l'affaire Zwarts: la teneur de cette information fut déjà publiée dans un hebdomadaire le 5 février de cette année-là. J'ai la chance d'avoir gardé un vieux dossier de presse, sourit Me Chomé qui, comme l'ex-épouse, a recadré ces révélations dans la période troublée de leur vie conjugale.

Dans sa version, Mme Bouhouche était alors elle-même en aveu de recel criminel. On ne l'a pas poursuivie. Poser la question du recel criminel dans le chef de Buslik, c'est un rattrapage, une opération de Samu judiciaire. Pour récupérer des frais de procès. Pour que la justice en sorte la tête haute. La justice n'a pas le droit d'avoir la tête haute dans ce procès. Elle devait s'excuser, tourner la page. Ce procès n'avait plus de sens. C'est un gâchis qui doit rester tel, a soudain tonné Pierre Chomé en demandant aux jurés de répondre non et de permettre à Jean-François Buslik d'appeler par GSM sa femme rentrée aux Etats-Unis pour lui annoncer «I'm going back at home...»

Le double gâchis d'assises tardives

Ce procès tardif, basé sur une enquête biaisée dès le départ, prétendait purger les vieux dossiers d'un attentat à la bombe manqué, dirigé il y a vingt ans contre une voiture de gendarmerie, et du vol commis à Zaventem il y a dix-neuf ans par trois auteurs en uniforme de gendarmerie.

Le verdict des jurés de Bruxelles-Capitale est tombé en un temps record. Mais cet acquittement laisse inexpliqué et impuni, sans doute à jamais, l'affaire de l'attentat manqué qui opposa vraisemblablement des gendarmes à d'autres gendarmes.

Dans l'affaire Zwarts, du nom de la victime présumée du braquage à l'aéroport en 1992, la vérité judiciaire avait, par le verdict du procès de 1995, désigné Bouhouche comme auteur et seul membre d'une association criminelle. Une vérité dont on doute qu'elle colle à la réalité, mais qui laisse la veuve et les proches de Francis Zwarts sans certitude, sans explication, sans un indice leur permettant d'espérer un jour retrouver son corps ni pouvoir faire leur deuil. Comme les familles des victimes des tueries du Brabant. Double gâchis!

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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 26 Fév 2010 - 9:32

Atta et son compagnon sont venus voler chez moi»

HAQUIN,RENE
Samedi 20 octobre 2001
«Atta et son compagnon sont venus voler chez moi» RENÉ HAQUIN

Venu tout exprès de Floride pour témoigner au procès de l'Américain Jean-François Buslik devant les assises de Bruxelles-Capitale, Joe Kemper, 56 ans, pilote et ingénieur en mécanique, a fondé en 1987 sa propre école d'aviation basée sur l'aéroport de Lantana, sur la côte ouest, au sud de Palm Beach.

J'ai été pendant vingt ans missionnaire en Amérique du Sud avant de rentrer aux Etats-Unis et d'y fonder mon école de pilotage, déclarait-il mardi à la barre. J'y ai connu Jean-François Buslik en 1989, quand il a commencé à voler sur mes avions. Vu ses qualités, nous l'avons engagé. Il est devenu chef instructeur et responsable de la maintenance.

Ce que Joe Kemper n'a pas dit au procès, c'est qu'au moment même où il témoignait à Bruxelles, des agents du FBI revenaient à la Kemper Aviation Inc. à Lantana pour de nouvelles vérifications. Parce qu'il a eu au mois d'août dernier deux clients particuliers, dont Mohamed Atta, qui a crashé un Boeing le 11 septembre sur la tour nord du WTC.

Nous avons revu Joe Kemper et son ami Buslik, jeudi, au soir de l'acquittement de Buslik. Joe Kemper raconte:

J'étais pilote et ingénieur mécanicien. L'Eglise que j'ai servie cherchait un pilote capable de faire la maintenance d'un avion. Je suis parti au Pérou puis en Bolivie. Les missionnaires partent généralement pour des termes de quatre ans entrecoupés d'un retour d'une année dans les Eglises qui les subventionnent.

Quand je suis rentré en 1987, j'ai créé l'école avec un seul avion, un Cessna 150, dit-il. Depuis 1993, nous avons la licence pour écoler des élèves étrangers qui séjournent aux States avec des visas d'étudiants, qui doivent être validés par les pays d'origine. Nous avons aujourd'hui une douzaine d'avions, 75 élèves inscrits, dont quelques missionnaires, et environ 200 personnes, dont une bonne vingtaine originaires de pays islamiques, qui louent régulièrement nos appareils.

Un type très froid,

un pilote très moyen

Cinq semaines avant les attentats du 11 septembre, deux des gars qui ont volé sur le WTC, Mohamed Atta et son compagnon Marwan Al-Shehhi, sont arrivés à la Kemper Aviation comme des touristes. Originaire d'Arabie saoudite, Atta avait un visa touristique périmé et une licence de pilote commercial obtenue dans une autre école de Floride, basée près du golfe du Mexique. Ils nous ont loué un Piper Warrior, un avion à aile basse, pour 72 dollars de l'heure. On a photocopié les passeports, les licences, les documents médicaux de la FAA (Federal aviation agency) .

Un instructeur américain d'origine libanaise, qui parle l'arabe, a, comme on fait toujours, vérifié leurs capacités , poursuit-il: un petit test écrit et un test en vol. C'était expédié en une matinée. Ils savaient voler, mais étaient d'un niveau très moyen. Pas supérieur à un élève qu'on lâche en solo. On a dû leur réapprendre des choses. Ma femme, Kathy, qui s'occupe de l'administration, dit qu'Al-Shehhi était très sympa, très ouvert. Atta était un type très très froid.

Le 12 septembre dans la journée, le FBI débarquait à la Kemper Aviation avec déjà une série de photos de suspects, des photocopies de documents et des spécimens d'écritures. Joe Kemper ajoute: Depuis 1993, quand nous avons eu la licence pour écoler des étudiants étrangers, nous n'avions jamais eu la visite des services d'immigration. Depuis le 11 septembre dernier, ils sont là quasi quotidiennement. Tout a changé. On a perdu beaucoup de notre liberté.

_________________
"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMar 6 Sep 2011 - 23:44


A relire en fonction de ce que l'on sait maintenant (dernières déclarations de Beijer, etc) ...


J'ouvre une parenthèse : Mohammed Atta a appris à voler dans un aéroport où la CIA était très présente

Voir : http://video.google.com/videoplay?docid=-6456867285177039347

Nous savons en plus qu'il a volé aussi chez Kemper Aviation où travaillait Jean-François Buslik ... que Guy Bouten considère comme membre de la CIA aussi ...

Je ferme la parenthèse.



Les tueurs six années d’enquête

Gilbert Dupont Paul Ponsaers

(...) Lorsque les inspecteurs perquisitionnèrent au domicile de l’ingénieur (Mendez), ils y surprirent l’ancien gendarme de la BSR de Bruxelles (Bouhouche) et observèrent que leur ancien collègue se déplaçait dans une jeep Mercedes quatre fois quatre. Sur le moment même, les enquêteurs de la BSR de Wavre et de la police judiciaire de Nivelles n’y attachèrent aucune importance. Mais après l’arrestation de Bouhouche et la fuite de Jean Bultot , en Amérique du Sud, les enquêteurs retrouvèrent la jeep abandonnée sur le parking de l’hôpital Erasme, à Anderlecht.

L’enquête établit qu’il s’agissait d’un véhicule volé et, mieux encore, de la copie parfaite d’un véhicule utilisé par l’un des directeurs de la compagnie d’aviation privée ‘Abelag Aviation’. Les gendarmes placèrent une équipe en planque autour de la jeep dans l’espoir de surprendre celui qui viendrait la récupérer. C’est ainsi que la BSR de Wavre procéda à l’interpellation de Jean-François Buslik au moment où celui-ci s’apprêtait à grimper dans la jeep de Bouhouche. Buslik est un ami de longue date de Madani Bouhouche; il est même le parrain d’un de ses enfants. Jean-François est le fils de Max Buslik, un Américain né à Leipzig. Max Buslik administre depuis 1959 une compagnie d’aviation privée, l’Aviation Benelux. Une division de cette société est un stock américain enregistré sous la raison sociale ‘Surplus 13’. Son fils, Jean-François, a été pilote dans la compagnie taxi de son père et c’est d’ailleurs ainsi que le jeune homme entra en contact avec d’autres sociétés d’aviation privée, et notamment la société ‘Abelag’ où il passa son brevet de pilote.

Les enquêteurs sursautent quand ils appréhendent Buslik près de la jeep de Madani Bouhouche. Le nom de Buslik a en effet déjà été cité en octobre 1980 dans le cadre d’une affaire spectaculaire datant de l’époque où l’adjudant-chef Guy Goffinon ne s’intéressait pas encore à l’affaire Mendez mais était chargé de l’enquête sur l’affaire François dans laquelle étaient impliqués le Bureau National des Drogues, le BND, et l’Administration pour l’information criminelle, l’appellation officielle du BIC. Vers vingt-trois heures, le 9 octobre 1981, à Bruxelles, la gendarmerie de la chaussée de Louvain reçut un coup de téléphone anonyme par lequel un informateur prétendait fournir des renseignements précis sur un meurtre commis quelques jours plus tôt à Anderlecht. ‘Mes renseignements devraient intéresser l’adjudant Goffinon’, indiquait encore le mystérieux interlocuteur. Une localisation établit que l’appel provenait du ‘Drug Opera’, une taverne dans le centre de Bruxelles. A l’étage se trouvait un cercle privé fréquenté par des inspecteurs appartenant à divers services chargés de la lutte contre les trafics de drogues, et notamment des membres de la ‘Drug Enforcement Administration’, l’office fédéral chargé aux Etats Unis de lutter sur la planète contre le trafic des stupéfiants. Quelques agents de la DEA opérant à partir de l’ambassade américaine à Bruxelles avaient été cités dans le scandale du BND et la vaste affaire François.

Le rendez-vous du 9 octobre 1981 n’était en fait qu’un piège destiné à attirer l’adjudant Goffinon dans un traquenard. Mais comme l’adjudant était en congé lorsque l’appel parvint à la gendarmerie de la rue de Louvain, trois autres membres de la BSR le remplacèrent et sautèrent dans tous les sens du terme dans une Peugeot 404. La voiture ne parcourut que quelques centaines de mètres. Son coffre arrière explosa dans le quartier de la place Madou et les trois gendarmes, légèrement blessés, en furent quittes pour quelques intenses moments de frayeur. L’enquête menée avec l’aide des démineurs de l’armée établit qu’un engin explosif avait été disposé dans des tonneaux de poudre à lessiver placés à l’arrière du véhicule de la gendarmerie. Une petite charge devait servir d’amorce et provoquer l’explosion d’un engin meurtrier. Seule la charge la moins importante explosa. La bombe était destinée à tuer et était pourvue d’un mécanisme de mise à feu électronique télécommandé à distance.

Cinq jours après cet attentat manqué contre le véhicule de la gendarmerie de Bruxelles, un appel anonyme parvint au parquet de Bruxelles, menaçant de mort l’adjudant Goffinon, ainsi qu’un fonctionnaire qui avait révélé l’existence d’un trafic de came dans de la viande congelée entre la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg. Le major de gendarmerie Vernaillen, le supérieur hiérarchique de Goffinon dans l’enquête sur l’affaire François, reçut lui aussi des menaces. Quelque temps après l’attentat, la BSR mit la main sur Jean-François Buslik qui reconnut assez rapidement avoir vendu le mécanisme de mise à feu de la bombe à une relation dont il ne souhaitait pas citer le nom. Buslik admit avoir eu les explosifs en main mais ajouta qu’on leur avait apporté des modifications. La puissance de la bombe avait été considérablement augmentée et s’il reconnut encore avoir acheté dans un magasin ‘Tandy’ à Braine-le-Comte les batteries nécessaires à la mise à feu à distance de l’engin, Jean-François Buslik ajouta qu’il avait tout fourni à quelqu’un qui lui avait dit qu’il souhaitait ne faire sauter qu’une porte de garage. Buslik fut remis en liberté après avoir répété mille fois dans les bureaux de la BSR de Bruxelles qu’il n’avait absolument rien à voir dans l’attentat de la place Madou.

L’attentat sur le major Vernaillen

Ainsi donc, cinq ans plus tard, les gendarmes retrouvent Buslik au moment où, quinze jours après le meurtre de Juan Mendez, il veut reprendre la jeep de l’ancien gendarme Bouhouche. Mais Buslik fournit des explications plausibles et est une nouvelle fois remis en liberté. Au cours de l’été 1986, le juge d’instruction bruxellois Guido Bellemans place cependant Jean-François Buslik sous mandat d’arrêt à la suite d’une déclaration d’un commissaire de la Sûreté de l’Etat affirmant lui avoir procuré des documents militaires se rapportant à la fabrication d’engins explosifs. Jean-François Buslik est remis en liberté par la chambre du conseil de Bruxelles cinq jours après avoir été placé sous mandat d’arrêt par le juge Bellemans. Et pourtant, les milieux qu’il fréquente continuent d’intriguer les enquêteurs. C’est ainsi que ceux-ci parviennent à établir que quelqu’un avait tenté de prévenir Buslik et lui avait déconseillé de reprendre la jeep tout terrain de Madani Bouhouche, précisant même qu’une équipe d’observation de la gendarmerie avait été placée en planque aux abords de la Mercedes.

Ce quelqu’un, la gendarmerie de Wavre découvre qu’il s’agit d’un certain Robert Beyer, qui n’est autre qu’un ancien collègue de Bouhouche à la BSR de Bruxelles. Robert Beyer avait été exclu de la gendarmerie en même temps que Bouhouche et pour les mêmes raisons que lui, pour avoir placé des micros dans le bureau d’un officier de la BSR de Bruxelles. Dans le civil, Robert Beyer et Madani Bouhouche s’étaient retrouvés et avaient créé ensemble une agence de détectives privés située dans l’avenue de Forest, à Ixelles, l’agence ARI.

Bouhouche et Beyer s’étaient quittés en 1984. Mais l’enquête établit formellement que Robert Beyer est bien celui qui a téléphoné à Jean-François Buslik pour essayer de l’empêcher d’aller rechercher la jeep de Bouhouche. Jean-Fran çois Buslik a joué de malheur. En fait au moment où Beyer lui a téléphoné, il était absent. Le message de Beyer a été enregistré sur le répondeur automatique de Jean-François Buslik et les gendarmes ont eu la chance de le retrouver. A la gendarmerie, et plus particulièrement dans l’entourage de l’enquête, on s’interroge encore pour savoir quel est le gendarme qui a pris le risque de trahir pour prévenir le détective privé de la présence d’une équipe d’observation de la BSR de Wavre sur le parking d’Erasme où se trouvait la Jeep. Pour la BSR de Wavre, c’est le capitaine Jacques Rousseau qui procéda à la perquisition des bureaux de l’agence ARI.

Cette perquisition permit notamment de retrouver une caisse contenant tout un appareillage d’écoute téléphonique. Cet appareillage fut saisi et placé sous scellés. Les gendarmes retrouvèrent également des tenues de travail de fonctionnaires de la Régie des Télégraphes et des Téléphones. II a fallu attendre le 13 octobre 1987 pour qu’un magistrat bruxellois, le juge d’instruction Pignolet, n’ouvre un dos- sier à charge de Robert Beyer. Le détective privé a été placé sous mandat d’arrêt en même temps qu’un fonctionnaire de la RTT.

Cette arrestation survint à l’époque où la commission rogatoire de Termonde, Charleroi et de Nivelles interrogeait au Paraguay l’ancien directeur adjoint de la prison de Saint-Gilles, Jean Bultot. Robert Beyer a été inculpé de corruption active d’un agent de la RTT et le matériel d’écoute téléphonique retrouvé dans son cabinet fut saisi à Bruxelles.

Poursuivant leurs recherches sur Jean-François Buslik, les gendarmes de la BSR de Bruxelles découvrirent que ce pilote d’avion passionné d’électronique était en contact avec un garagiste dont le nom avait surgi dans une autre affaire très spectaculaire, l’attentat commis le 26 octobre 1981 contre le major de gendarmerie Herman Vernaillen et son épouse. Une quinzaine de jours après l’attentat qui avait visé une voiture à bord de laquelle aurait dû se trouver l’adjudant chef Guy Goffinon, le major Vernaillen et son épouse furent grièvement blessés dans une fusillade commise dans leur villa, à Hekelgem. Le major Vernaillen avait été chargé de l’enquête sur l’affaire François. Le 26octobre 1981, Vernaillen avait dirigé les services chargés du maintien de l’ordre d’une manifestation pacifiste qui s’était déroulée dans les rues de Bruxelles. Il venait de rentrer chez lui quand la sonnette retentit, à son domicile, au 65 du Blakmeerse, à Affligem-Hekelgem. Avant même que l’officier ait eu le temps d’ouvrir la porte d’entrée, plusieurs coups de feu furent tirés au travers de celle-ci. Les experts en balistique s’accordent à affirmer que c’est à un miracle que la famille Vernaillen doit de n’avoir pas été décimée dans cet attentat. Madame Vernaillen doit la vie à sa fille aînée qui essaya de la mettre à l’abri des projectiles. La fille du major Vernaillen tendit ensuite une arme à son père qui avait eu le réflexe de se jeter immédiatement à plat ventre au living. Le véhicule des agresseurs, une Mazda, croisa les services de secours lorsque ceux-ci arrivèrent sur les lieux de la fusillade.

L’enquête démontra notamment qu’une arme de chasse de type ‘Remington’ tirant des balles explosives avait été utilisées par les tueurs lors de l’attentat. Ce genre de projectiles n’est habituellement pas disponible dans le commerce. Quant à la voiture utilisée pour commettre l’attentat, elle fut retrouvée, sans plaque d’immatriculation, sur le campus de I’UCL à Woluwe-Saint-Pierre. Les spécialistes du laboratoire de la gendarmerie observèrent qu’un trou avait été percé dans le toit du véhicule, que ce trou était destiné à placer une antenne mais que l’émetteur avait disparu. Des investigations menées notamment par plusieurs équipes de la BSR de Bruxelles, il apparut que le ruban adhésif utilisé pour fixer la radio dans la Mazda était identique à l’adhésif utilisé quinze jours plus tôt pour fixer les tonneaux de poudre à lessiver dans le coffre arrière de la Peugeot. Des recherches furent effectuées sur ce véhicule. Ces recherches menèrent à un gara- giste de Forest, Jean-Marie Dehaut, qui expliqua que la Mazda appartenait à un journaliste arabe né en Syrie en 1922 et domicilié à Etterbeek. Plus exactement originaire de Damas, Faez Al Ajjaz avait déjà été cité à plusieurs reprises dans l’enquête menée par le juge d’instruction Francine Lyna sur le Westland New Post. Faez AI Ajjaz prétendit que sa voiture avait été volée chez le garagiste Jean-Marie Dehaut.

L’affaire fut jugée par le tribunal correctionnel de Bruxelles et traitée par la présidente Simone Schmidt comme s’il s’agissait d’une vulgaire affaire d’escroquerie à l’assurance. Selon le dossier officiel, Faez Al Ajjaz aurait laissé voler sa Mazda afin de récupérer la prime d’assurance. C’est avec de telles enquêtes que les attentats visant l’adjudant Goffinon et le major Vernaillen n’ont jamais été éclaircis. Ces deux enquêtes permirent tout de même à la gendarmerie d’en apprendre d’avantage sur les milieux que fréquentaient Buslik, Beyer et Bouhouche, le nom de Bultot n’apparaissant que bien plus tard dans l’affaire.


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K




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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 7 Sep 2011 - 10:51

.


Dernière édition par K le Sam 16 Aoû 2014 - 14:05, édité 1 fois
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HERVE




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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 7 Sep 2011 - 12:14


Je ne sais pas où Buslik habitait en Belgique ...

En tout cas, il semble bien en Floride :

http://www.browardpalmbeach.com/related/to/Jean-Francois+Buslik/

http://www.browardpalmbeach.com/1999-04-22/news/secrets-and-crimes/

http://www.browardpalmbeach.com/1999-06-17/news/undercurrents/


Undercurrents

By Tom Walsh Thursday, Jun 17 1999

Jean-Francois Buslik, the fugitive from European justice whose arrest in North Palm Beach two months ago was sparked by a New Times investigation, seems desperate to stall the extradition process.

In an odd twist Dave Bogenschutz, Buslik's high profile Fort Lauderdale lawyer, has put our story at the center of his defense strategy. The piece appears in the court file as defense exhibit II. The article, Bogenschutz argues in a motion for bond, shows how the Belgian judiciary had in an "egregious violation of human rights" tried and convicted Buslik in his absence and never before sought to snatch him from his South Florida refuge.

What Bogenschutz fails to mention are the myriad crimes detailed in the article or the convenient timing of Buslik's enlistment in the United States Army. Buslik, New Times recently learned, signed on for active duty at the American base in Kaiserslautern, Germany, in 1982 shortly after he and at least three accomplices were suspected of killing an airport guard and making off with millions of dollars' worth of valuable cargo. He served a year in the Army (could there be a better place to hide?) at Fort Jackson, South Carolina before heading back to Belgium, where he is suspected of being involved in a number of other crimes that might have inspired his move, a decade ago, to South Florida. Assuming the Belgians don't botch the paperwork, his final extradition hearing is scheduled for early July.


Got a tip? Call 954-233-1581, fax 954-233-1571, or e-mail undercurrents@newtimesbpb.com.


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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 7 Sep 2011 - 12:21


Quelqu'un en sait-il plus sur cette attaque de 1982 ?

"(...) in 1982 shortly after he and at least three accomplices were suspected of killing an airport guard and making off with millions of dollars' worth of valuable cargo (...)"

J'ai cru un moment que Tom Walsh parlait de l'affaire Zwarts mais cette affaire date de 1992 ...
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 7 Sep 2011 - 12:44


"Petite" erreur dans les dates : l'affaire Zwarts date de 1982 ; c'est donc bien d'elle dont parle le journaliste américain ...


(...)

The crime for which Buslik was sentenced to death was set in motion on the afternoon of October 25, 1982, when an invoice arrived by telex from Zurich to the security office of Sabena, the Belgian national airline. The printout listed the contents of a shipment scheduled to arrive at Brussels International Airport the following evening. Included on the list were 950 Krugerrands, 50 Italian gold coins, 50 pounds of gold bullion, 4.5 pounds of industrial diamonds, a large stack of cash, and a dozen Cartier watches. The total value: more than $4.5 million. Upon arrival the precious Swiss cargo was to be transported to a high-security safe at the edge of the airport. It would never reach its destination.

_ _ _


Condamné à mort par contumace pour le meurtre de Zwarts Buslik, complice de Bouhouche, a été arrêté en Floride ce jeudi

LALLEMAND,ALAIN

Page 19

Samedi 17 avril 1999

La police de North Palm Beach (Floride) a arrêté ce jeudi à la première heure le fugitif Jean-François Buslik, condamné en février 1995 à la peine de mort par la cour d'assises de Bruxelles-Capitale. Cinquième accusé du procès Bouhouche-Beijer et condamné par contumace, cet Américain a chez nous un passé criminel chargé.

Il a été reconnu coupable de meurtre pour faciliter le vol dans le cadre de l'affaire «Zwarts» en 1982: une histoire de vol d'or à l'aéroport de Zaventem, durant lequel l'agent de la Sabena Francis Zwarts a disparu.

Il est ensuite coupable de tentative d'assassinat comme auteur ou coauteur dans le cadre d'un attentat commis en 1981 contre un véhicule de la BSR. En l'occurence, une Peugeot 404, endommagée en octobre 1981 par la demi-explosion d'un engin déposé dans son coffre: la radiocommande du détonateur avait été réalisée par Buslik. Anecdote: dans l'une des voitures qui servit, un mois plus tard, à l'attentat contre le major de gendarmerie Vernaillen, les enquêteurs retrouvèrent le rouleau de papier collant qui avait servi à fixer la bombinette de Buslik...

Car Buslik s'inscrit dans un environnement humain et chronologique précis: intime de Madani Bouhouche, coinculpé aux cotés des ex-gendarmes Robert Beijer et Christian Amory, il a également été inquiété dans le cadre du meurtre de l'ingénieur de la FN Juan Mendez (1986).

En outre, alors que Buslik habitait Saint-Josse, il disparait au début de l'année 1988, au moment précis au moment où est retrouvé un réseau de box où se trouvent des armes volées à la gendarmerie et chez Juan Mendez. Il sera d'ailleurs interrogé cette même année en Floride, sur commission rogatoire.

Et puis, depuis sa condamnation en 1995... plus rien. Jusqu'à ce que la police belge transmette aux Américains, en février dernier, de nouveaux tuyaux concernant Buslik. En fait, l'homme s'était installé à North Palm Beach - sa cinquième résidence en Floride -, utilisait généralement un faux nom mais n'a pas pris cette même précaution pour son acte de mariage, son permis de conduire et sa licence de pilote. C'est ce qui l'a trahi. Pilote? Oui, l'homme ne vivait pas mal: outre une résidence d'une dizaine de millions, il disposait d'un bateau et d'un avion privé. Ont été confisqués à son domicile un fusil, un pistolet 9 mm, deux revolvers et une boîte de munitions pour arme militaire de gros calibre.


ALAIN LALLEMAND
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyMer 7 Sep 2011 - 13:12

Pour remettre la chronologie en place, il faut lire entièrement

http://www.browardpalmbeach.com/1999-04-22/news/secrets-and-crimes/

et les articles suivants :

Condamné à mort en 1995, réclamé en 98 par la Belgique, extradé à la mi-octobre Buslik était détenu à Forest sans motif: il est libre

HAQUIN,RENE

Page 23

Vendredi 10 novembre 2000

Condamné à mort en 1995, réclamé en 98 par la Belgique, extradé à la mi-octobre Buslik était détenu à Forest sans motif: il est libre

Si le ridicule tuait encore, la cour d'appel de Bruxelles prendrait le deuil. Réclamé en 1998 par la Belgique pour purger la peine de mort prononcée par contumace en 95 (et abolie depuis), arrêté en Floride il y a 18 mois, extradé il y a trois semaines («Le Soir» du 16 octobre) l'Américain Jean-François Buslik a été libéré mercredi.

Il avait fabriqué la radiocommande de mise à feu d'une bombe placée il y a dix-neuf ans dans une voiture de la BSR de Bruxelles. L'engin n'explosa pas, et l'affaire est prescrite depuis belle lurette. Arrêté en 1982, il déclara avoir cru livrer une radiocommande d'ouverture de porte à un client non identifié.

Un long compagnonnage avec l'ex-gendarme Madani Bouhouche, arrêté en 1996 dans le cadre de l'assassinat de l'ingénieur Mendez, valut à l'Américain d'être soupçonné dans plusieurs autres vieilles affaires, dont l'assassinat présumé de l'agent de la Sabena disparu en 1982 en même temps que la cargaison d'or qu'il convoyait vers Brucargo.

Rentré dès 1988 aux Etats-Unis, où il fut interrogé cette année-là par une commission rogatoire belge, Buslik fut - sans signification de l'arrêt de renvoi - condamné à mort par contumace en février 1995 par la cour d'assises du Brabant.

Escorté par des officiers de la PJ, Buslik est arrivé le 14 octobre à Zaventem en manches de chemise, et sans aucun document d'identité. Le consul des Etats-Unis à Bruxelles lui a rendu visite le lendemain à la prison de Forest, avant de rédiger un document certifiant son identité et se disant prêt à lui délivrer un passeport de remplacement. A Forest, il n'a été signifié à Buslik que la page 123 (la prise de corps) de l'arrêt de renvoi de 1994 devant les assises, sans référence à la page suivante qui reprenait la décision de non-exécution de cette prise de corps.

Il apparaît en outre que dans le cadre de la procédure menée à l'époque devant la chambre des mises, en l'absence de Buslik, le président, M. Cerckel, avait formulé une demande de dommages et intérêts à l'égard d'un coprévenu. Il apparaît donc dans ces conditions que le magistrat devenait juge et partie.

Lundi à l'audience de la chambre des mises en accusation de Bruxelles, les avocats de Jean-François Buslik, Me Jean-Paul Dumont, qui fut et reste son premier conseil, ainsi que Me s Fernande Motte de Raedt et Pierre Chomé, ont fait opposition contre l'arrêt de renvoi de 1994 qu'ils considèrent comme nul. Ils ont dès lors conclu à l'absence de tout titre de détention valable et ont déposé une requête de mise en liberté.

La cour l'a libéré sous caution d'un million, à condition de rester en Belgique et de régulariser son titre de séjour. Avec l'attestation du consulat des Etats-Unis à Bruxelles, M e Dumont a pu extraire son client de Forest mercredi. Buslik a fêté ses 48 ans ce vendredi. Libre.


RENÉ HAQUIN

_ _ _


Justice Derniers témoins ce mardi Le procès Buslik dans la mare aux doutes

HAQUIN,RENE

Page 8

Mardi 16 octobre 2001

On attendait la déposition de l'ancien gendarme Madani Bouhouche devant la cour d'assises de Bruxelles-Capitale, au procès de son ami l'Américain Jean-François Buslik. Bouhouche n'est pas venu, faisant dire par son avocat qu'il était à l'étranger pour raisons professionnelles. La cour l'a localisé à la frontière franco-espagnole, sans ordonner qu'il revienne dire sur quels éléments il impliquait Buslik dans un réseau de caches d'armes destinées, a dit Bouhouche, à lutter contre une invasion soviétique.

Dix ans plus tôt, Anne Quittner, l'ex-épouse de Bouhouche, avait révélé aux enquêteurs des confidences de son mari sur sa participation, avec Buslik et un troisième homme, au vol d'or à Zaventem et au meurtre présumé de l'agent de la Sabena Francis Zwarts, en octobre 1982. Mais en 1994, au procès de son mari, Anne Quittner s'était rétractée. Hier, elle a répété en pleurant avoir à l'époque cédé au harcèlement d'enquêteurs obnubilés par la piste Beijer-Bouhouche, qui la menaçaient de la garder en prison et de placer son fils en institution si elle ne parlait pas.

Il a encore été question hier de montres Cartier de valeur, provenant de ce braquage, dont quelques-unes pourraient avoir avoir été en possession de Buslik. Ce qu'il a toujours nié.

Une seule Cartier provenant du braquage de 1982 à Zaventem a été retrouvée chez un certain Michelangeli, un marchand d'or de la place Rogier, aujourd'hui décédé, et qui déclara à l'époque l'avoir achetée à la jolie épouse d'un ambassadeur africain dont on n'a pas retrouvé l'identité. Et la mémoire des rares témoins venus hier à la barre n'a guère permis d'en apprendre plus.

Ni Myriam Wittamer, ni l'ex-épouse de Robert Beijer, Viviane Wickmayer, ni Michèle Ergot, une relation de Buslik, n'ont livré le moindre élément impliquant Jean-François Buslik dans la détention ou la revente de modèles uniques de montres Cartier provenant du vol de 1982. Le procès patauge dans la mare aux doutes. Ce mardi, audition des derniers témoins.

_ _ _


Qu'a fait Buslik entre le 10 novembre 2000 et le procès d'octobre 2001 ?

Joe Kemper, 56 ans, pilote et ingénieur en mécanique, a fondé en 1987 sa propre école d'aviation basée sur l'aéroport de Lantana, sur la côte ouest, au sud de Palm Beach.

(Kemper a) "connu Jean-François Buslik en 1989, quand il a commencé à voler sur mes avions. Vu ses qualités, nous l'avons engagé. Il est devenu chef instructeur et responsable de la maintenance."

Ce que Joe Kemper n'a pas dit au procès, c'est qu'au moment même où il témoignait à Bruxelles, des agents du FBI revenaient à la Kemper Aviation Inc. à Lantana pour de nouvelles vérifications. Parce qu'il a eu au mois d'août dernier deux clients particuliers, dont Mohamed Atta, qui a crashé un Boeing le 11 septembre sur la tour nord du WTC.

Nous avons revu Joe Kemper et son ami Buslik, jeudi, au soir de l'acquittement de Buslik. Joe Kemper raconte:

" Cinq semaines avant les attentats du 11 septembre, deux des gars qui ont volé sur le WTC, Mohamed Atta et son compagnon Marwan Al-Shehhi, sont arrivés à la Kemper Aviation comme des touristes. Originaire d'Arabie saoudite, Atta avait un visa touristique périmé et une licence de pilote commercial obtenue dans une autre école de Floride, basée près du golfe du Mexique. Ils nous ont loué un Piper Warrior, un avion à aile basse, pour 72 dollars de l'heure. On a photocopié les passeports, les licences, les documents médicaux de la FAA (Federal aviation agency) .

Un instructeur américain d'origine libanaise, qui parle l'arabe, a, comme on fait toujours, vérifié leurs capacités , poursuit-il: un petit test écrit et un test en vol. C'était expédié en une matinée. Ils savaient voler, mais étaient d'un niveau très moyen. Pas supérieur à un élève qu'on lâche en solo. On a dû leur réapprendre des choses."

Il serait donc possible que Mohamed Atta et Marwan Al-Shehhi aient rencontré Buslik ...




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HERVE




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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 16 Sep 2011 - 20:41


En tout cas, il a un bateau :

http://www.boatinfoworld.com/registration.asp?vn=150076
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michel
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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptyVen 16 Sep 2011 - 21:14

A lire aussi sur un site américain (1999) :

http://www.browardpalmbeach.com/1999-04-22/news/secrets-and-crimes/

_________________
"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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HERVE




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MessageSujet: Re: Buslik Jean-François   Buslik Jean-François - Page 7 EmptySam 17 Sep 2011 - 14:42


Il avait d'ailleurs déjà un bateau en Belgique ... si j'en crois l'article suivant (qui ne vient pas de mon journal préféré mais ... )

http://www.pereubu.be/wp-content/UBU_PDFs/UBU_938-web.pdf

n° 938- 20e année 2 juillet 2009

Exit Taras Bulba

Le 24 juin dernier paraissait l'avis nécrologique du décès de Jacques
De Vlieghere dans Le Swar [conformément à ses convictions philosophiques].
Entre frères, on se comprend.

Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose : il s'agit en réalité de
l'ex n° 2 de la Sûreté de l'État, mieux connu sous son nom de code Taras
Bulba, merveilleusement incarné par Yul Bryner dans le film de Thomson.

Propulsé en 1979 par André Cools avec le soutien de VDB comme adjoint
de Raes [surnommé le Roi Albert] à la tête de nos services secrets,
ce lieutenant-colonel de la Force aérienne forma un tandem CVP-PS
qui se contrôlait mutuellement.

Intelligent, habile, rusé, il ne se partira jamais du fameux aveu fait
par son chef devant la commission d'enquête : "notre métier est de mentir".

Nous ne doutons pas un seul instant que pour sa crémation, l'ensemble
de ses compagnons se seront retrouvés, cachés chacun derrière
une colonne : "Le Roi Albert" [Albert Raes], "Le canard" [Christian
Smets], "Totor" [Victor Massart], "Le lapin" [Joseph Kausse], "Le chien"
[Estievenart], "Viandox"et "Musaraigne", à ne pas confondre avec son
homonyme du WNP [qui était le n°3 de la milice, grand organisateur des
"solstices" et de son vrai nom Xavier Sandron].

Ce qui est nettement moins connu du grand public, c'est que Taras
Bulba aimait naviguer : il possédait un bateau à Nieuwpoort amarré au
Yachting Club, juste à côté de celui de ... Jean-François Buslik, grand
ami de Bouhouche et Beyer, maître ès électronique et grand artificier
en chef, surnommé le roi de la "bombeke".

Ce zèbre de Buslik, Américain de naissance, a été inquiété comme
complice dans l'attentat contre la Peugeot 404 d'un officier de la BSR
en octobre 1981 et pour l'assassinat du convoyeur Francis Swartz, lequel
travaillait comme couverture à la Sabena comme personnel de sécurité,
alors qu'il était en réalité un agent de la Sûreté publique.

Sans l'entregent de Me Dumont, Buslik aurait moisi plus de 10 ans
dans nos geôles. Le fait que Buslik était agent de la DEA [une division
de la CIA] a bien sûr aussi aidé : les loups ne se mangent pas entre eux.

Quant au malheureux Swartz, on sait ce qu'il en est advenu : son corps
a été coulé dans du béton dans la région de Chaumont-Gistoux par
ces fous furieux.

Il n'empêche : avoir le n° 2 de la Sûreté qui a son bateau à côté d'un des
suspects dans le dossier Tueries, cela jette un fameux trouble !

Surtout que la bateau de Buslik était équipé de matériel électronique
dernier cri appartenant à la société SAMFA Ltd : le responsable du service
Afrique de la Sûreté, Charles Tellier [surnommé "Monsieur Charles"],
qui a eu l'occasion de fouiller le bateau pourra en témoigner...

Ajoutons encore que ce Yacht Club à l'époque avait comme voisin la
base nautique de réserve de l'armée belge où végétaient nos dragueurs
de mine, cela en fait un peu beaucoup en matière de curieuses
coïncidences... et que le Yachting Club de l'armée se trouvait aussi à
Nieuwpoort.

Il faut dire enfin que ce que détestaient le plus "les Morpions" [c'est
le nom donné par le Service de documentation, de renseignements et
d'action de l'armée, le SDRA, aux hommes de la Sûreté], c'est d'être
filochés par un autre service. Ainsi quand "les vieilles bottines" [le
SDRA] les tenaient à l'oeil, ils devenaient dingues.

Un petit jeu auquel s'adonnaient avec un plaisir non contenu les
agents du SDRA était de dire à un contrôleur de train qu'il y avait un
drôle de type sans ses papiers dans un compartiment voisin.
Le type en question n'était autre qu'Albert Raes, qui tout penaud, devait
décliner son identité, furibard de ne pas avoir été reconnu.

Imaginez un seul instant qu'une telle scène se passe avec le chef de
la CIA...


Crevette UBU

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