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| Moyen, André | |
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HERVE
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| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 14 Jan 2021 - 18:54 | |
| (suite)
Dans les arsenaux de la Cagoule
L’enquête va d’abord piétiner avant de prendre la bonne direction, le 16 novembre 1937, lorsque le parquet de la Seine ouvre une instruction judiciaire pour « complot contre la sûreté de l’État ». Un mois plus tôt, le 16 octobre, des douaniers ont ramassé sur la Nationale 5, reliant Genève à Paris, plusieurs cartouches de Parabellum, semées, comme ils vont le découvrir, par un certain Fernand Jakubiez. Grâce à ce trafiquant d’armes lié à la Cagoule, les policiers n’ont dès lors qu’à dévider la pelote.
À Rueil-Malmaison, dans la cave de la villa La Futaie, ils découvrent une porte dissimulée, qui les mène à un dépôt d’armes clandestin équipé d’une vraie cellule de prison. Débute alors une série d’arrestations et de perquisitions en cascade, qui permettent la découverte des arsenaux de la Cagoule, comme celui que recèle, à Louveciennes, le sous-sol d’une ancienne propriété de François Coty (1874-1934), riche parfumeur corse et mécène du groupe d’extrême droite qu’il avait fondé en 1933, la Solidarité française. Avant de mourir, le 25 juillet 1934, Coty avait fait aménager dans ses sous-sols, dont les portes s’ouvraient automatiquement grâce à un système de rayons infrarouges, une véritable Bastille qui comportait assez de nourriture, d’armes, de médicaments et de munitions pour tenir un siège de six mois. La police récupère ainsi à travers la France des milliers d’armes lourdes, dont certaines proviennent des casernes de l’armée, le plus souvent volées grâce à des complicités.
Chaque jour apporte alors son lot de révélations stupéfiantes. Au 37, rue Ribéra, dans la boutique d’un antiquaire du XVIe arrondissement de Paris, les enquêteurs dénichent au milieu des armes un stock de baïonnettes identiques à celle utilisée pour poignarder les frères Rosselli et Navachine, ainsi qu’un silencieux du même type que celui qui équipait l’arme ayant servi à abattre le chien de l’économiste russe. Elle ne pourra cependant exploiter ces indices, qui ajoutent désormais au complot une série de meurtres.
Pourtant, début janvier 1938, Locuty, qu’elle vient d’arrêter, passe aux aveux complets et cite le nom de l’assassin en chef de la Cagoule, Jean Filliol. Mais le tueur à la baïonnette s’est déjà mis à l’abri en Espagne. Henri Martin, qui dirige le service de renseignements de l’organisation, s’est quant à lui exilé en Italie, où il restera jusqu’à la mobilisation de 1939. Les conjurés, qui ne manquent pas de mouchards dans les services officiels, sont bien informés. Quelques semaines plus tôt, le colonel de La Rocque leur a même adressé par voie de presse un message d’alerte : « Possesseurs de panoplies d’armes à feu ou d’armes blanches, faites attention aux dénonciations et attendez-vous à des visites domiciliaires : elles sont à la mode ! » En fait de complot communiste ou anarchiste, la France découvre au fil des semaines que les bombes qui ont fait sauter les deux immeubles du quartier de l’Étoile proviennent du camp patronal, auquel appartient en effet une partie des dirigeants du CSAR.
Eugène Deloncle lui-même est directeur de la Caisse hypothécaire maritime et fluviale, membre du comité technique du Bureau Veritas et du Comité central des armateurs de France ; il est aussi administrateur des Chantiers de Penhoët. Quant aux autres responsables de la Cagoule : Pierre Proust est le vice-président du comité technique du marché du blé à la Bourse de commerce de Paris ; Moreau de la Meuse – qui a rempli les deux caissettes et réglé la minuterie des détonateurs – est administrateur délégué de la société textile ardennaise ; Pierre Parent est administrateur de l’Union des mines et vice-président de la Compagnie des phosphates de Constantine ; le comte Robert Jurquet de la Salle dirige la Société des cafés Debray, tout en étant le secrétaire général de l’UCAD, l’Union des comités d’action défensive du général Duseigneur, et membre du cercle du Grand Pavois, un aréopage qui prône le rapprochement avec l’Allemagne ; Jacques Duge de Bernonville (1897-1972), un proche d’Eugène Deloncle, est secrétaire général de la Compagnie des consommateurs de pétrole que sont les compagnies de chemin de fer, les messageries maritimes ou encore les Chargeurs réunis.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 14 Jan 2021 - 19:00 | |
| (suite)
L’ombre des hommes de Michelin
Les cagoulards sont très bien représentés dans les aciéries et les houillères du bassin minier de Lorraine. Mais, coïncidence plus étrange encore, certains des terroristes de la Cagoule arrêtés à la suite des attentats antipatronaux sont ingénieurs à l’usine Michelin de Clermont-Ferrand. C’est le cas de Locuty, Vauclard, Vandekerkoven, Chauche, de Vogel ou de simples employés du fabricant de pneumatiques, comme Antoine Fustier, Alfred Borrot (le chauffeur personnel de Marcel Michelin, le neveu du grand patron du groupe) ou Jean Maron. La plupart travaillent ou ont travaillé au « service G » de l’usine Michelin, laboratoire qui a la particularité d’être en contact professionnel avec l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie et l’Espagne en pleine guerre civile. D’autres services ont aussi fourni des effectifs au CSAR. Ce recrutement d’importance a démarré peu après l’arrivée à Clermont-Ferrand d’un représentant du patronat délégué auprès de la direction de Michelin.
L’hyperconcentration de cagoulards dans la région et en particulier aux usines Michelin a bien sûr fait jaser. En décembre 1937, Pierre Michelin, un des deux fils d’Édouard, le fondateur du groupe, se tue dans un accident de voiture. La presse prétend alors qu’à l’intérieur du véhicule auraient été retrouvés des documents attestant des liens financiers entre la Cagoule et Michelin. Or ce fait n’a jamais été solidement étayé. Simplement peut-on observer, alors que le scandale éclate, que plusieurs hauts responsables de Michelin sont brusquement écartés de la direction du groupe – dont son directeur général, par ailleurs gendre de Marcel Michelin.
Quoi qu’il en soit, malgré ses dépôts d’armes, sa légion de miliciens assermentés et ses mécènes fortunés, la Cagoule est démantelée. Ses principaux dirigeants sont arrêtés ou s’enfuient, tandis que la piétaille s’efforce de se faire oublier. La « divine surprise » – autrement dit la défaite de juin 1940 suivie de l’occupation d’une partie de la France par l’armée allemande – évite aux cagoulards une déroute complète et surtout d’être jugés. Le régime de Vichy en remet un certain nombre en selle avec l’assentiment du général Helmut Knochen, le chef suprême de la Gestapo en France : le 13 novembre 1940, au siège de la Gestapo, avenue Foch, celui-ci rencontre en secret François Méténier, l’un des « chargés de mission » de l’ex-Cagoule, organisateur des attentats antipatronaux et négociateur du comité secret avec le SIM italien.
Tandis qu’Eugène Deloncle se lance dans la politique en fondant son propre parti, le Mouvement social-révolutionnaire, la Cagoule renaît de ses cendres, sans lui, sous l’appellation de Centre d’informations et d’études (CIE), créé à Vichy durant l’été 1940. Officiellement placé sous les ordres du commandant Georges Groussard (1881-1980), lequel fait le lien avec le cabinet du maréchal Pétain, son chef effectif – qui coiffe la branche renseignements du CIE – n’est autre que le docteur Henri Martin. Revenu de son exil italien en 1939, il dirige maintenant à Vichy un véritable centre d’espionnage parallèle et émarge aux fonds secrets, dont il touche 200 000 francs d’indemnité mensuelle.
Officiellement dissout à la fin de l’année 1940, le CIE continuera officieusement à informer l’entourage du maréchal, mais aussi le cabinet de l’amiral Darlan, pour ce qui concerne l’opposition politique et les « menées étrangères ». Pour cela, il dispose à Vichy, rue Bardiaux, d’un petit service administratif, comprenant deux secrétaires, une dactylographe, un archiviste et un employé chargé spécialement de rédiger des fiches, alimentées par un éclectique réseau d’informateurs.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 14 Jan 2021 - 19:06 | |
| (suite et fin)
1948 : le procès pour la forme des « cagoulards »
Cette manie de la fiche perdra Henri Martin, qui ne se contente pas d’espionner ses adversaires ou ses ennemis. Il n’épargne pas en effet ses propres amis. Le 24 mars 1942, la police l’arrête et découvre à son domicile une quantité impressionnante d’archives couvrant tous les domaines : de l’industrie à l’agriculture, de la finance au mouvement syndical, du clergé et des mouvements religieux à la vie privée et aux rumeurs concernant les gens de Vichy. L’homme en sait bien trop et constitue avec son réseau une menace. Accusé d’avoir « comploté » contre Laval, Darlan et Pétain, malgré ses appuis officieux à Vichy, Henri Martin est interné à Évaux-les-Bains (Creuse), d’où il s’évadera pour rejoindre le maquis avant d’intégrer le réseau Roy de Lyon. Scellées et placées dans une cave du ministère de l’Intérieur, ses archives ne seront exhumées qu’à la Libération. Une instruction est alors ouverte contre le CIE, prélude à la réouverture de celle de la Cagoule, dont le procès se tient le 11 octobre 1948 en l’absence de la plupart de ses anciens dirigeants.
Deloncle, Moreau de la Meuse, le général Duseigneur et quelques autres sont morts, Filliol ou Locuty sont en fuite. Il n’y a guère parmi les anciens responsables de la Cagoule que Jacques Corrèze ou Gabriel Jeantet à être assis au banc des accusés. Le docteur Martin est alors introuvable : selon une rumeur insistante, après la libération de Lyon à laquelle il a participé, il se serait mis à la disposition des Renseignements généraux. Quarante-neuf cagoulards seulement assistent en chair et en os au procès et entendent le réquisitoire du ministère public. Mais la justice ne fait pas de zèle, l’affaire est ancienne et certains cagoulards qui ont fait le bon choix durant la guerre se sont à ses yeux rachetés. Sont condamnés à mort les contumaces qui n’ont pas daigné se présenter devant la cour. Le docteur Martin se voit infliger une peine de déportation purement formelle, puisque la justice n’a pu se saisir de lui. Douze autres prévenus sont acquittés, une seule peine de perpétuité est prononcée. Pour les autres, la justice se contente de peines clémentes, sinon symboliques.
Quant aux bailleurs de fonds de la Cagoule, ceux de la finance de haut vol ou de l’industrie lourde, aucun d’eux n’a été traduit en justice.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mar 16 Fév 2021 - 12:29 | |
| https://www.facebook.com/groups/441233605295/permalink/10164999527125296/ |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Sam 15 Mai 2021 - 18:14 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Sam 15 Mai 2021 - 18:31 | |
| https://ia600901.us.archive.org/16/items/LorchestreNoir/L-orchestre-noir.pdf |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Dim 16 Mai 2021 - 16:36 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Dim 16 Mai 2021 - 16:57 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Dim 16 Mai 2021 - 17:06 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mer 21 Juil 2021 - 8:35 | |
| https://www.brusselstimes.com/belgium/178260/the-mysterious-murder-of-belgiums-communist-leader-julien-lahaut-solved-without-any-perpetrators-ever-brought-to-justice/ The mysterious murder of Belgium’s Communist leader Julien Lahaut: Solved without any perpetrators ever brought to justiceTuesday, 20 July 2021 (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Sam 24 Juil 2021 - 10:20 | |
| Voir " André Moyen " dans
http://www.ihoes.be/PDF/Adrian_Thomas_Memoire_Web.pdf
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Lun 26 Juil 2021 - 13:45 | |
| Paul van Zeeland et Albert De Vleeschauwer ont été ensemble aux gouvernements d'août 1949 à août 1950 (juste avant l'assassinat de Julien Lahaut le 18 août 1950) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Gaston_Eyskens_I
http://www.histoire-des-belges.be/listes/les-gouvernements-de-la-belgique-unitaire/gouvernement-duvieusart-1950
C'est intéressant car Albert De Vleeschauwer a été très proche de André Moyen (et donc des réseaux "stay-behind") ; y a-t-il eu des contacts entre André Moyen et Paul van Zeeland (représentant de la Belgique à l'OTAN et membre fondateur du Bilderberg) ?
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Sam 31 Juil 2021 - 9:27 | |
| Voici une déclaration de André Moyen sur Gladio :
"Mon patron me dit qu'on avait également tenté de le recruter, et qu'il avait refusé. Il me conseilla cependant de garder le contact. Quelques mois plus tard, en 1948-1949, le ministre De Vleeschauwer me suggéra de contacter Mario Scelba, le ministre de l'Intérieur italien, l'un de ses amis. Je fus reçu à Rome comme un prince par Scelba et le général Galli. Ils me présentèrent Gladio. Une formidable organisation de plusieurs milliers d'hommes répartis dans toute l'Italie, chargée, disaient-ils, de la 'lutte antisubversion'. Dans le Sud extrêmement pauvre, le chef de Gladio était un professeur d'université, Gaetano Napolitano. Je me souviens également d'un journaliste free-lance, Franco Fedelli, qui exerçait une grande influence, jusqu'au Vatican."
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La réaction d'un lecteur attentif :
I found Moyen statements very interesting, but I think I could have mixed true and false things. Scelba, the Italian interior ministry was a real anticommunist, almost a McCarthyist. It is still famous the way how the "celerini" (policemen that bring order in the manifestations) treated the left. Also, generale Galli, that we can probably identify in Cesare Sabatino Galli, a Police executive and former fascist that participated in military and colonialist operation in Africa, was a well known anticommunist.
But I have some doubt on the name of Gaetano Napoletano. Napoletano was a prefect that made a very fast career between the end of the '60s and the first part of the '70s. He was prefect of Trapani, a city famous for the mafia, but was later sent to Latina (near Rome) and then to the Capital city. In 1977 Cossiga (a Gladio estimator and a strict anticommunist) promoted Napolitano to the head of the CESIS, the committee that controlled the SISMI (cirected by Giuseppe Santovito, P2 member) and the SISDE (directed by Giulio Grassini, P2 member) but when in the March of 1978 Aldo Moro was kidnapped by Red Brigades, Napolitano resigned, complaining to have been "isolated". He was replaced by Walter Pelosi. Seems that prince Alliata (P2 member) tried in many occasion to met with Napolitano in the period between 1968 and 1974, but he was rejected every time. In 1974 Alliata escaped from Italy and when he came back (at the end in 1975) started again his "pressing" on Napolitano to met him. It is possible that they met in this period, right before Napolitano nomination.
Another name I find strange to have been connected to Gladio is "Franco Fedelli", that should be identified in Franco Fedeli, journalist, director of "Nuova Polizia", a magazine that promoted democratic values between the policemen of Italy. I'd find very implausible to tie his name to Gladio: Fedeli was accused to be a communist and his magazine gave space to many little-known journalists like Giuseppe de Lutiis (that later wrote "I Servizi Segreti in Italia" and "Il Lato Oscuro del Potere", a book that attacked Gladio illegalities) and attacked the P2 and his members. I would also exclude that Fedeli had good connections with the Vatican.
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Cela donne l'impression que André Moyen mélange intentionnellement le vrai et le faux ("depistaggio").
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Un autre lecteur attentif a un avis différent sur les déclarations de André Moyen au sujet de Gladio...
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Je ne pense pas qu'André Moyen mentait.
Gaetano Napolitano s'identifie à Gaetano Napolitano, né à Marigliano (Naples) le 05 novembre 1922, décédé le 05 décembre 1982, et a toutes les caractéristiques pour avoir été un manager Stay Behind. En fait Professeur, et ainsi surnommé, vieux fasciste, puis déplacé à droite DC et fanatique de l'entraînement physique.
Moyen parle de Napolitano, pas de Napoletano.
En ce qui concerne Franco Fedeli, j'ai été pendant vingt ans un ami de De Lutiis, qui avait collaboré avec Nuova Polizia et exprimé à plusieurs reprises de nombreux doutes sur la figure de Fedeli, qu'il croyait liée à des appareils secrets d'État.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 4 Nov 2021 - 9:33 | |
| https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2003-18-page-5.htm La convention belgo-marocaine du 17 février 1964 relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique Anne Frennet-De Keyser Dans Courrier hebdomadaire du CRISP 2003/18 (n° 1803), pages 5 à 46 (35) Trois zones, soit Jerada, Tazenakht (province de Ouarzazat), Oujda et environs. _ _ _ https://www.dhnet.be/archive/paola-a-beaucoup-fait-51b824e4e4b0de6db99f7f51 https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Cauvin |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 17 Mar 2022 - 11:08 | |
| https://kadoc.kuleuven.be/db/inv/217.pdf INVENTARIS VAN HET ARCHIEF ALBERT DE VLEESCHAUWER (1897-1971)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Pour information |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Lun 21 Mar 2022 - 11:30 | |
| https://www.facebook.com/groups/441233605295/permalink/10166293607405296/?comment_id=10166321298415296 |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mer 13 Avr 2022 - 15:42 | |
| Il est brièvement question de André Moyen à partir de 34'40" dans https://www.rtbf.be/auvio/detail_un-jour-dans-l-histoire?id=2885678 |
| | | MoiQuiMoi
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 14/06/2022
| Sujet: Re: Moyen, André Mar 14 Juin 2022 - 17:57 | |
| Bonjour, Je suis nouveau comme inscrit sur ce forum, mais je vous suis depuis un certain temps déjà. Je viens d’acheter chez mon libraire le livre « Athos la traque des collaborateurs belges à la solde des Nazis» aux éditions Belgobelge ISBN 978-2-87462-182-6. Les auteurs relatent en détail la vie d’André Moyen, alias le Capitaine Freddy durant la Deuxième Guerre mondiale et après cette dernière. Je n’ai pas encore terminé la lecture de tout le livre, mais les auteurs parlent beaucoup d’André Moyen, j’y ai lu beaucoup de choses sur lui. Je vous conseille la lecture de ce livre durant vos vacances. Bonnes vacances à tous. Voir photo de la couverture |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mar 2 Aoû 2022 - 16:32 | |
| Il y a des informations sur le réseau Athos dans https://books.openedition.org/irhis/2142?lang=fr |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mar 2 Aoû 2022 - 19:08 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| | | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Mar 9 Aoû 2022 - 19:37 | |
| Dans le même livre, page 195, il est écrit que André Moyen deviendra, après la Libération de Bruxelles, capitaine à l'Office of Strategic Services O.S.S. (précurseur de la CIA) attaché à la 1ère Armée américaine puis à la 15ème Armée américaine de 1944 à 1945 (avec qui il ira jusqu'en Allemagne).
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Ven 12 Aoû 2022 - 17:32 | |
| Pour information sur William Casey :
https://www.nytimes.com/1987/05/07/obituaries/william-casey-ex-cia-head-is-dead-at-74.html
WILLIAM CASEY, EX-C.I.A. HEAD, IS DEAD AT 74
May 7, 1987
(...) Mr. Casey, after serving as chief of secret intelligence in Europe for the Office of Strategic Services in World War II, (...)
Directed Spies in the War
From 1941 to 1946 Mr. Casey served with the Army Intelligence and the Office of Strategic Services. He directed O.S.S. spies from a base in London. (...)
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https://www.historynet.com/interview-with-wild-bill-donovan-biographer-douglas-waller/?f
(...)
Did some OSS operatives later head up the CIA?
Allen Dulles was Donovan’s station chief in Berne, Switzerland; William Casey ran a lot of operations into Germany; and William Colby parachuted into France. James Jesus Angleton, one of Donovan’s counterespionage officers in Rome, later became a controversial head of CIA counterintelligence.
(...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Jeu 22 Sep 2022 - 10:06 | |
| https://www.dhnet.be/actu/faits/2022/09/21/une-enquete-sur-74-executions-de-collabos-dans-les-ardennes-a-la-fin-de-la-guerre-un-nom-revient-celui-de-capitaine-freddy-LQDB5QP77BDORMFFKMNYURZSZM/ Une enquête sur 74 exécutions de collabos dans les Ardennes à la fin de la guerre: un nom revient, celui de "Capitaine Freddy" Des témoignages glaçants sur l’incroyable André Moyen, alias Capitaine Freddy.Gilbert Dupont Publié le 21-09-2022 à 09h01 Avec des récits obtenus auprès des derniers témoins en vie, deux auteurs belges, Yves Moerman et Véronique Sapin, dans un livre qu'ils publient aux éditions Jourdan, attribuent au réseau Athos issu de la résistance, la responsabilité de septante-quatre exécutions perpétrées à la fin de la guerre en Famenne et dans les Ardennes, de civils suspectés d'avoir collaboré avec les Allemands. Principalement des femmes. De jolies femmes. Un nom revient : André Moyen, alias "Capitaine Freddy" ou "Capitaine Mitraillette". Le même André Moyen qu'un livre paru en 2015 liait alors à l'assassinat en 1950 de Julien Lahaut, le leader communiste qui, lors de la prestation de serment du roi Baudouin, avait crié : "Vive la République". Yves Moerman et Véronique Sapin livrent des témoignages inédits sur 24 exécutions, dont 12 attribuées au groupe d'André Moyen lié au réseau Athos, la plupart entre le 17 avril et le 18 août 44 dans le triangle Wellin-Daverdisse-Rochefort. Incroyable : ces exécutions extrajudiciaires ont laissé des traces palpables septante-huit ans après. Bien des visages se fermaient et de langues se taisaient, rapportent les auteurs, quand ils cherchaient à évoquer le souvenir d'Eugénie Collin, de José Schluntz, du garde-chasse Paul Mergny et de sa fille Eliane. Étaient-ils tous coupables ? "Athos, la traque des collaborateurs belges" répond que non. Le livre revient sur l'exécution le 8 juillet 44 à Houffalize de José Schluntz, morte d'une balle perdue, pour s'être trouvée au mauvais moment au mauvais endroit. José avait 17 ans et ce n'est pas elle, mais sa tante, que les résistants visaient. Les auteurs décrivent une justice sans nuance. André Moyen ne s'embarrassait pas de cela. C'était une justice élastique, qui englobait indifféremment quiconque était suspecté d'avoir frayé avec les Allemands. Avoir fréquenté un soldat ou dénoncé un maquis (comme Maria Cognaux et Marguerite Resteigne) était du pareil au même. Une seule peine existait : deux balles dans la nuque. Yves Moerman et Véronique Sapin ont enquêté sur l'Affaire Mergny. Eliane Mergny avait 12 ans au début de la guerre. En août 44, quand son père garde-chasse à Daverdisse a été prévenu de l'arrivée des maquisards, il ne s'est ni enfui ni caché. Paul Mergny qui estimait n'avoir rien fait, est simplement resté chez lui. Ils l'ont exécuté, le 6 août, non sans l'avoir piégé : André Moyen s'est fait passer pour un gestapiste et l'a interrogé en allemand pour obtenir ce qu'il considérait comme des aveux. La famille Mergny s'est adressé, après-guerre, au procureur de Neufchâteau. Paul Mergny, écrivit son avocat, fut la victime d'une "haine de village". La famille n'a pas obtenu justice. Eliane, la fille de Paul, avait 17 ans. Ils l'ont exécutée comme son père. Le cadavre de l'adolescente fut retrouvé, détail dérangeant, la jupe retroussée sur les cuisses. A Daverdisse, on n'a jamais compris pourquoi cet outrage. Les Mergny père et fille ne furent pas les seuls. A Hargimont, Raymond Collin avait 20 ans. Il portait des bottes allemandes et une rumeur le désignait comme "proche des Allemands". Dans leur livre, Moerman et Sapin rapportent qu'aucun des derniers témoins qu'ils ont interrogés ne comprend pourquoi ils l'ont abattu, le 31 juillet 44 alors que son père faisait lui-même partie de la résistance. Sur la tombe de son fils, ce dernier a fait graver : "Lâchement assassiné". Ils ont exécuté Augusta Delvenne, à Wellin, le 17 avril 44, après s'être informés auprès du curé du village. Ce dernier leur avait pourtant répondu : "Vous devez m'apporter d'autres preuves". Augusta se prostituait sans doute mais ne collaborait pas activement avec l'occupant. Elle se prostituait pour l'argent. De même Maria Pemers, exécutée ainsi que sa fille Marguerite parce qu'elles "fréquentaient un peu trop les Allemands" et "profitaient de la situation". Sans vraiment collaborer. Pour le même motif, ils ont encore exécuté Virginie Sellier et Marguerite Pasteels, fin mai 44. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Résistant de la première heure, auteur de coups audacieux, André Moyen s'arrogeait le droit d'être à la fois procureur, juge et bourreau. L'ordre d'éliminer venait rarement de Londres. En général, les enquêtes démarraient dans les pires conditions : sur des rumeurs ou des dénonciations, et elles étaient menées à la va-vite. Les suspects partaient perdants. Tout était bon, y compris piéger les gens, pour obtenir des sortes d'aveux. Ils diront que c'était la guerre et que les nazis faisaient pire. Fallait-il pour cela utiliser les procédés du régime qu'ils combattaient ? Et pourquoi se hâter? Les Alliés avaient débarqué. Ils savaient que la justice allait reprendre son cours, la vraie justice, celle des tribunaux. André Moyen tenait les comptes. C'est lui qui a confié à l'un des auteurs, Yves Moerman, qui l'a connu, le bilan de 74 exécutions. La guerre terminée, la justice a mis en cause celui qui se faisait appeler "Capitaine Freddy" ou "Capitaine Mitraillette". Plusieurs dossiers ont été ouverts : l'exécution de Léa Lambert, celle de Maria Muylders, celles aussi de Paul Mergny et de sa fille Eliane. Aucun n'a abouti.
André Moyen a constamment bénéficié d'un non-lieu. Des mains invisibles veillaient sur lui. La justice fermait les yeux.Yves Moerman et Véronique Sapin ont découvert que plusieurs dossiers semblent même avoir disparu. Les aurait-on escamotés ? En 1946, André Moyen était fait lieutenant ARA (agent de renseignement et d'action). Il allait travailler pour le SDRA, les renseignements militaires, jusqu'en 1965. Sauf qu'en 2015, trois chercheurs, Emmanuel Gérard, Widukind De Ridder et Françoise Muller publiaient les résultats de leur enquête sur l'assassinat de Julien Lahaut le 18 août 1950 à Seraing. Le grand leader communiste, rescapé de Neuengamme et Mauthausen, aurait été exécuté par un réseau anti-communiste dirigé par André Moyen. André Moyen, selon eux, aurait bénéficié de protections et de ses relations auprès de la police judiciaire et de dirigeants de grandes entreprises. Ces protections auraient empêché le juge d'instruction de Liège d'aboutir dans l'enquête sur l'assassinat de Lahaut. André Moyen avait 30 ans en 1944. Il est mort en 2008, à Ciney, en laissant des écrits. On comprend, en les lisant, qu'il a bien apprécié ces années de guerre qui lui procuraient un pouvoir inédit et toute liberté pour se livrer à une justice qui n'avait de justice que le nom. Faisant, dans plusieurs cas, subir un traitement qui relevait de la pure vengeance. Et la justice belge a fermé les yeux et laissé faire. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Moyen, André Sam 12 Nov 2022 - 19:29 | |
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| Sujet: Re: Moyen, André | |
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| | | | Moyen, André | |
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