Beersel, 23 décembre 1982

Une violence disproportionnée (garrottage, sept balles dans la tête) par rapport au butin, dans tous les cas. L'hypothèse d'un compte à régler avec cet individu, ou avec cette auberge est envisageable. D'autant que Van Camp, autre restaurateur, subit un sort similaire. On comprend comment un ancien légionnaire devenu restaurateur puisse faire l'objet d'une analyse ADN. Un restaurateur peut se trouver en rivalité ou en concurrence avec des confrères pour des raisons évidentes d'égo, de marché, de ressources. Le vol d'un ustensile de cuisine et d'assiettes est un indice intéressant, qui oriente dans ce sens. L'hypothèse d'un restaurateur me semble plus probable que celle d'un cuisinier.

Il y aussi les menaces adressées par téléphone adressées à Romeyer, autre restaurateur. Et les différents vols de victuaille, en grande quantité, et sans grande valeur. Cela fait beaucoup de coïncidences. Je placerais donc un petit restaurateur sans grands moyens financiers, mais avec un passé trouble, parmi la bande. La restauration est un des premiers métiers auxquels on pense quand on veut se reconvertir : un métier accessible avec des moyens et des compétences relativement limités.

Voilà donc une hypothèse dite de "profilage", très probablement partagée par les enquêteurs actuels. Un psychopathe raisonne et développe des rancoeurs par rapport à son milieu professionnel essentiellement, parmi son cercle de relations. Les techniques employées en plein air, brutales et déterminées, évoquent par ailleurs les méthodes de mercenaires, prenant d'assaut un village africain. Cela ne s'improvise pas. Les truands classiques connus à l'époque de la justice n'ont pas ce profil. Les TBW, un ou deux individus, ont observé ou pratiqué cette violence, probablement avant leurs méfaits. Et là, je rejoins Chronos : un magrébin a pu être marqué par la guerre d'Algérie fin des années 1950, début années 1960. 30 ans en 1985, c'est 5 à 7 ans à cette époque : suffisant pour avoir des souvenirs, et être détraqué à vie.

Une personne de ma famille a été soldat dans l'armée française et a assisté à des massacres de civils à cette époque, en Algérie.

Bonjour à tous,

@ Frédéric, savez-vous que ce vol du 23/12/82 est le troisième en 1 an? Il y en a eu un la nuit du 25 au 26/12/81 et un la nuit du 30/11/1982 au 1er/12/82. Ceux-là n'ont pas fait de victime.

Pour info, cordialement.

Frederic écrit :

"Il y aussi les menaces adressées par téléphone adressées à Romeyer, autre restaurateur. Et les différents vols de victuaille, en grande quantité, et sans grande valeur. Cela fait beaucoup de coïncidences. Je placerais donc un petit restaurateur sans grands moyens financiers, mais avec un passé trouble, parmi la bande. La restauration est un des premiers métiers auxquels on pense quand on veut se reconvertir : un métier accessible avec des moyens et des compétences relativement limités" .

Bien qu'on ne soit pas nécessairement sur le bon fil, j'aimerais comprendre comment des menaces ont pu  être adressées à M Romeyer alors qu'il dit dans son interview :
- se trouver à 150 m de distance de la fusillade
- ne pas être sorti de sa voiture
- que les TBW sont partir dans une direction opposée à celle de sa voiture .

Menaces proférées par téléphone, un appel anonyme, un ou deux jours après les faits.

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Voilà qui a le mérite d'être précis... et l'avantage de balayer tous les délires issus d'un manque d'information. Merci à vous. Et si vous possédez d'autres comptes-rendus du même tonneau; n'hésitez surtout pas !!

Donc vous dites : butins de minables donc minables avec des plans de minables du début à la fin.
Un raisonnement qui me paraît très rapide.

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C.P. a écrit:

Il y a des choses qui sautent aux yeux quand on se concentre sur les bonnes informations, le reste, c'est du blabla.

Mais alors comment expliquez -vous que les gens qui ont accès au dossier semblent majoritairement d' une opinion contraire ?

" Deux rouleaux de papier alu se trouvant dans la cuisine."
Dans les circonstances que l'on connaît tous, c-a-d la découverte du corps par le fils, et les questions des enquêteurs à celui-ci, comment est ce que la disparition de 2 rouleaux de papier alu a pu le marquer à un point, vu la gravité des faits?

glen2 a écrit:

" Deux rouleaux de papier alu se trouvant dans la cuisine."
Dans les circonstances que l'on connaît tous, c-a-d la découverte du corps par le fils, et les questions des enquêteurs à celui-ci, comment est ce que la disparition de 2 rouleaux de papier alu a pu le marquer à un point, vu la gravité des faits?

Est-ce que ça n'est pas le patron de l'établissement qui a fait cette déposition, donc l'ancien joueur de football ?

pyrénéen a écrit:

C.P. a écrit:

Il y a des choses qui sautent aux yeux quand on se concentre sur les bonnes informations, le reste, c'est du blabla.

Mais alors comment expliquez -vous que les gens qui ont accès au dossier semblent majoritairement d' une opinion contraire ?

Je ne peux pas m'exprimer pour ceux que vous désignez comme "majoritaires". Depuis de nombreuses années je m'attache essentiellement à comprendre ce qui s'est réellement passé, ce qui me permet de remonter à la source des "Contes et Légendes du Brabant Wallon"...

https://pnws.be/bendedossier-jose-vanden-eynde-werd-beschoten-vanuit-verschillende-hoeken/




(traduction)

On a tiré sur José Vanden Eynde sous différents angles.

En cette remarquable année 1982, le bande des tueurs du Brabant est pour ainsi dire née. Il n'est cependant pas encore question de ce nom mythique.

Cette année commence et se termine par des crimes inexpliqués. Les faits ne ressemblent pourtant pas aux "hold-up" extrêmement violents de 1985.

Samedi 13 mars, deux hommes entrent dans un magasin d'armes à feu à Dinant dans l'après-midi. Ils parviennent - alors que le directeur est dans son atelier - à voler un rare fusil à double canon de l'inhabituel calibre 10 portant le numéro 4227 de la marque FAUL.

L'un des délinquants est décrit comme un homme âgé de 20 à 30 ans, très grand, maigre et avec une coupe de cheveux blonde. Le deuxième auteur semble avoir la cinquantaine, grisonnant et légèrement plus petit que le premier. Plusieurs pièces d'une arme identique sont ensuite repêchées dans le canal Bruxelles-Charleroi, à Ronquières le 6 novembre 1986.

L'année 1982 se termine pour cette bande par le meurtre tout aussi inexplicable de José Vanden Eynde à l'auberge 'Het Kasteel' à Beersel. (voir photo)

Le matin du jeudi 23 décembre 1982, Marc découvre le corps de son père José, alors décédé. La personne en question vivait dans une chambre de cette auberge. La victime a été menottée et tuée avec huit balles dans la tête. Les faits se sont probablement déroulés dans la nuit du 22 au 23 décembre 1982.

De nombreuses erreurs factuelles ont déjà été écrites sur ce meurtre. Lionel Ruth, enquêteur, a récemment révélé un fait intéressant et jusqu'alors inconnu concernant ce meurtre.

Ruth affirme que des coups de feu ont été tirés sur Vanden Eynde depuis différents angles, comme si les auteurs se passaient l'arme entre eux. Ça ressemble à un examen WNP, comme les meurtres de la Pastorale. Ou un test, comme à Maubeuge en France.

Dans la nuit du 18 au 19 février de cette année-là, l'Espagnole Francesca Arcoulin et Alfons (également Alphonse) Vandermeulen sont sauvagement assassinés (tous deux ont reçu une balle dans la tête et la gorge tranchée) dans la Herdersliedstraat (rue Pastorale). Un double crime qui n'a pas été attribué aux tueurs du Brabant.

L'arme à Beersel était un pistolet FN 150 "Concours" volé à Dekaise par les tueurs du Brabant peu de temps auparavant. Seules six cartouches vides de calibre 22L ont été trouvées, ainsi qu'une cartouche du même calibre avec amorce à percussion cabossée qui, cependant, n'avait pas explosé. Le pistolet d'alarme que Jef Jurion (gérant de l'auberge) avait remis à la victime gisait sur le sol de la chambre.

Dans la nuit du 18 au 19 février de cette année-là, l'Espagnole Francesca Arcoulin et Alfons (également Alphonse) Vandermeulen sont sauvagement assassinés (tous deux ont reçu une balle dans la tête et la gorge tranchée) dans la Herdersliedstraat (rue Pastorale). Un double crime qui n'a pas été attribué aux tueurs du Brabant.

N'oublions pas que Alphonse Vandermeulen était aussi l'ex mari de la compagne de Barbier.
C'était peut-être une rivalité amoureuse sortie de son contexte en fonction de certaines circonstances de l'époque.

HERVE a écrit:

https://pnws.be/bendedossier-jose-vanden-eynde-werd-beschoten-vanuit-verschillende-hoeken/

Je laisse la responsabilité de ses dires à M. Ruth... et des siens à M.Debels.

Dommage que certains usent de leur talent pour diffuser à tout va des informations biaisées ou erronées, ce qui dans mon langage à moi, s'appelle de la désinformation.

Je note que vous êtes d' accord , Hervé et C.P, sur le nombre de balles tirées dans la tête, soit 8 .
Ca paraît beaucoup s' il s' agissait d' un simple cambriolage, surtout quand on compare avec les autres victimes.
Et le fait de festoyer sur place accentue l' impression qu' il y a autre chose.

pyrénéen a écrit:

Je note que vous êtes d' accord , Hervé et C.P, sur le nombre de balles tirées dans la tête, soit 8 .
Ca paraît beaucoup s' il s' agissait d' un simple cambriolage, surtout quand on compare avec les autres victimes.
Et le fait de festoyer sur place accentue l' impression qu' il y a autre chose.

"Se régaler sur place" ressemble plus à une fausse piste. Quelle est la preuve qu'il y a eu un véritable repas ? Y avait-il des empreintes digitales ? Des marques de dents ou de morsures ? Des résidus de salive ou d'autres preuves ?

initié a écrit:

pyrénéen a écrit:

Je note que vous êtes d' accord , Hervé et C.P, sur le nombre de balles tirées dans la tête, soit 8 .
Ca paraît beaucoup s' il s' agissait d' un simple cambriolage, surtout quand on compare avec les autres victimes.
Et le fait de festoyer sur place accentue l' impression qu' il y a autre chose.

"Se régaler sur place" ressemble plus à une fausse piste. Quelle est la preuve qu'il y a eu un véritable repas ? Y avait-il des empreintes digitales ? Des marques de dents ou de morsures ? Des résidus de salive ou d'autres preuves ?

Ca m' étonnerait qu' ils aient fait la vaisselle avant de partir.
Ponsaers et Dupont donne le menu : gigot de chevreuil, tarte et champagne, en précisant que le personnel de cuisine a été interrogé.
La logique voudrait qu' il y ait des empreintes, mais qu' en a -t'on fait ?

S’ils ont festoyé dans ces conditions, c’est probablement parce qu’ils n’ont pas la possibilité de le faire en temps normal.

)

C.P. a écrit:

initié a écrit:

pyrénéen a écrit:

Je note que vous êtes d' accord , Hervé et C.P, sur le nombre de balles tirées dans la tête, soit 8 .
Ca paraît beaucoup s' il s' agissait d' un simple cambriolage, surtout quand on compare avec les autres victimes.
Et le fait de festoyer sur place accentue l' impression qu' il y a autre chose.

"Se régaler sur place" ressemble plus à une fausse piste. Quelle est la preuve qu'il y a eu un véritable repas ? Y avait-il des empreintes digitales ? Des marques de dents ou de morsures ? Des résidus de salive ou d'autres preuves ?

Je disais donc, plutôt j'écrivais plus haut:

"Il a été aussi constaté que la cave servant de réserve a été consciencieusement fouillée pour y voler des marchandises, et que au moins deux bouteilles d'alcool et quelques bières ont été consommées sur place par les auteurs des faits."

Je peux ajouter qu'il n'y pas de relevé d'empreintes exploitables, pas plus que de relevé de traces d'ADN (en 82, le scénariste des "Experts" avait tout juste 14 ans  )

La famille de la victime semble avoir un point de vue un peu différent ( extrait de son interview dont l' intégralité figure sur le site en référence ) :

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