VINGT BONNES RAISONS DE SUIVRE LA PISTE DE JPA

VINGT BONNES RAISONS DE POURSUIVRE LA PISTE FRANCAISE DE JEAN-PIERRE ADAM.

Un certain nombre d'éléments déjà connus des enquêteurs de l'époque indiquaient clairement qu'une piste française ou tout au moins transfrontalière devait être suivie. Au lieu de cela, on a perdu son temps sur toutes sortes d'hypothèses plus ou moins farfelues...

Qu'il y ait eu manipulation(s) ou pas, pendant ou à postériori, le résultat est le même : RIEN! Juste un dossier qui pèse sur les familles et les victimes survivantes, un dossier qui montre l'incapacité à obtenir le moindre résultat, voire l'incompétence des différents acteurs de la justice, enquêteurs  ou magistrats. Un dossier voué à l'échec si par miracle procès il devait y avoir, tant le temps écoulé a fait des ravages dans l'esprit et la mémoire des gens, tant il comporte d’erreurs de retranscription ou de traduction dues à une négligence coupable et un manque de supervision.

Laissons le soin à d’autres de faire le procès de l’enquête et intéressons-nous aux éléments qui pointent en direction de la France.

1) DINANT, le 13 mars 1982.

Vol à l’étalage d’un fusil de chasse de calibre 10. Les auteurs sont vus prendre la fuite « en direction de la France ». Une rumeur veut que la voiture aurait été immatriculée en France, mais ce n’est qu’une rumeur, par essence non-confirmée.

Certains se sont gaussé du manque de connaissance en matière d’armes des voleurs car il auraient dédaigné une arme de valeur exposée juste à côté de celle emportée. Nous maintiendrons qu’au contraire ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient car il leur fallait une arme classique, de gros calibre, pouvant être raccourcie, donc aisément dissimulable sous un manteau. Le fusil de chasse à canons sciés était d’utilisation très courante dans les faits de banditisme de l’époque, les exemples sont nombreux.

Notons aussi que le calibre 10 n’est que très peu utilisé en Belgique, mais beaucoup plus en France pour la chasse au gibier d’eau et souvent en conjonction avec du plomb carré. De plomb carrés, il en sera question plus loin.

2) MAUBEUGE, le 13 août 1982.

Cambriolage nocturne de l’épicerie Piot à Maubeuge, localité française proche de la frontière avec la Belgique. L’intervention des trois policiers maubeugeois déclenche une fusillade avec les cambrioleurs, dont l’un semble équipé d’une « carabine ou d’un fusil à canon scié ». Est-ce l’arme volée à Dinant ? Aucune chance d’en avoir un jour la confirmation.

Lors de l’échange de coups de feu, un des policiers est gravement blessé par une balle de 8 mm. Elle a été tirée par une arme (carabine ou fusil?) ancienne ou « mal entretenue ». Cette balle semble être de fabrication artisanale. Le calibre 8 mm pourrait être aussi d’origine française, comme la munition pour Lebel 1892 ou celle pour fusil MAS 88. Malheureusement, nous n’avons pas de certitude sur le type exact de munition utilisée. Ces deux types d’armes, revolver et fusil, et leurs munitions respectives étaient très répandus en France comme peuvent en témoigner les nombreuses saisies d’armes et faits divers de l’époque.

3) SOIGNIES, le 18 septembre 1982.

Echange de tirs nocturnes entre le père du propriétaire du garage VW Van Lint de Soignies et des voleurs. Le père du garagiste étant grièvement blessé par le tir d’un des deux malfrats. Deux armes ont utilisées : un fusil de chasse de calibre (présumé) 12 et une autre arme ayant tiré des projectiles de calibre de 8 mm. L’expert Dery a déterminé que les balles de fabrication artisanale ont été coulées au moyen d’un moule RCBS N.08-170-F4. Une simple recherche nous a permis de déterminer que ce moule était destiné à la production de munitions pour LEBEL 1892, donc française !

4) WAVRE, le 30 septembre 82.

La veille des faits, c’est-à-dire le 29 septembre vers 1600H, un témoin a ramassé un couteau à cran d’arrêt tombé de la poche d’un des occupants d’une voiture VW Santana bleu garée rue Pré des Querelles à Wavre. Ce couteau à cran d’arrêt portait la mention « Vendetta Corsa », indubitablement d’origine française.

La voiture des malfrats était dotée de plaques françaises au moment des faits. Si ces plaques n’ont jamais été retrouvées, les traces des rivets correspondant aux dimensions de celles-ci ont bien été relevée sur la voiture retrouvée brûlée ultérieurement en bordure de la forêt de Soignes.

Coïncidence bizarre, un des client victime de l’agression était en possession de photos d’une certaine Catherine L., ainsi qu’un contrat de location à son nom. La compagne et complice de Louis GAMBINI (cité plus bas) dans les années 70 s’appelait aussi Catherine L. Nul ne sait si un rapprochement a été fait au cours de l’enquête initiale…

5) HOEILAART, le 30 septembre 1982.

Au cours de la fusillade qui clôtura la course poursuite entre les gendarmes et les auteurs des faits à Hoeilaart, le gendarme Sartillot fut blessé par une gerbe de plombs de chasse. Quelques années plus tard, il fut mentionné en Commission d’Enquête Parlementaire qu’il s’agissait de plombs carrés. Or, il se fait que ce genre de charge n’est pour ainsi dire jamais utilisée en Belgique, mais beaucoup plus fréquemment pour la chasse au gibier à plume en France. Serait-ce ici un élément permettant de relier le vol de la « canardière » à Dinant et les faits de Wavre ?

6) FORÊT de SOIGNES, le 30 octobre 82.

Parmi les divers objets retrouvés dans ou à proximité de la VW Santana incendiée près de la clinique du Docteur Derscheid se trouvait également une carte routière de France. Cette carte n’a rien à voir avec les morceaux de carte de Belgique portant des annotations.

7) BRUXELLES, le 04 octobre 1982.

Un avis de recherche est émis par la PJP de Bruxelles concernant les faits de Wavre avec un portrait-robot ressemblant à un certain Xavier Sliman, bien connu des services de police français et néanmoins client de l’armurier Dekaise. Cet avis de recherche se retrouve comme par hasard dans le dossier dudit Xavier Sliman à la police de Charleville-Mézières dans le département des Ardennes en France.

8 ) HASTIERE, le 07 octobre 1982.

Une bande de truands français, composée des frères Thierry et Xavier Sliman, d’Edmond Masson, et de Pierre Mandelli est dénoncée auprès de la gendarmerie d’Hastière. Dénonciation actée sous le N° de PV 2016. Aucune suite ne semble avoir été donnée à cette dénonciation par les enquêteurs de Wavre.

Il faut noter que parmi les membre de cette bande, au moins les deux frères Sliman sont des habitués de la Belgique : - Xavier qui court les bourses aux armes et militaria et visite les armureries, et son jeune frère Thierry qui a déjà passé plus de sept ou huit années en prison et semble vouloir changer d’air… Il va d’ailleurs faire la connaissance à cette période d’un certain Michel Piro, mais ceci comme dirait Kipling, est une autre histoire.

D’autres choses apparaissent dans l’historique de cette bande : - ils sont accoquinés à un certain Louis Gambini, d’origine corse (comme le couteau à cran d’arrêt de Wavre) – et que Thierry Sliman a été arrêté dans les années septante en possession d’une arme prohibée de 6 e catégorie, à savoir un couteau à cran d’arrêt - et aussi que Mandelli portait un pistolet-mitrailleur de type MP40 lors d’une série de holdups commis en France dans les années septante – et encore parmi les armes favorites utilisées par cette bande figurent un pistolet de calibre 22LR, un révolver Smith & Wesson … Et que dire des compagnes qui furent aussi condamnées pour leur participation à cette série de holdups. De femmes, il en sera question par la suite dans certains faits commis par la bande dite « des Tueurs du Brabant Wallon ».

9) FORÊT de SOIGNES, le 16 octobre 1982.

Des adolescents ont découvert un certain nombre d’objets reliés au braquage de l’armurerie Dekaise le 30 septembre précédent, dont un paquet de mouchoirs jetables de la marque SODEXHO, vraisemblablement d’origine française, car cette marque n’était pas encore commercialisée en Belgique.

10) NIVELLES, le 17 septembre 1983.

Les auteurs des faits ont utilisé pour percer la porte métallique donnant accès à la réserve du magasin Colruyt de Nivelles, un chalumeau de marque Oxypack. Cet appareillage a été retrouvé dans le coffre de la SAAB ayant servi aux tueurs le lendemain matin. Il a été supposé que ce chalumeau « Oxypack » avait été volé aux Etablissements André de Braine l’Alleud quelques temps auparavant.

Mais un équipement identique avait été également volé à Charleville-Mézières en France, fief de la bande précédemment dénoncée. Un de ses membres, Edmond Masson était réputé entre-autres pour ses qualités de perceur de coffres-forts, ce qui pourrait le désigner en particulier pour Nivelles. Ce personnage, bodybuildé à l’extrême fera encore parler de lui en Belgique quelques années plus tard, lors d’une arrestation « musclée » à Mariembourg en 93. Outre des armes et tout l’attirail du parfait cambrioleur, des doublettes de plaques françaises se trouvaient dans le coffre de sa voiture.

Mentionner ici que deux des trois victimes de Nivelles, le couple Fourez-Dewitte revenait d’un séjour en France est purement anecdotique.

11) LASNES, le 14 février 1983.

Lors du vol de sa toute nouvelle VW Golf Rabbit, la victime a spécifié que son agresseur parlait un français très correct avec une bonne diction. Par la suite, elle nuancera son témoignage en déclarant qu’il parlait un beau français avec un accent « comme à Lyon ». Plus encore, au cours d’une interview pour l’émission « Devoir d’enquête », elle reconnut l’homme sur une vidéo comme étant Thierry Sliman.

D’autre part, une Peugeot 504 immatriculée en France (75 ou 78 ?)  avait été aperçue à Lasnes à proximité du domicile de la victime.

12) WATERLOO, le 15 février 1983.

Découverte chemin de la Papelotte à Waterloo de la Peugeot 504 ayant servi au holdup du Delhaize de Genval commis le 11 février 1983. De trous correspondants aux dimensions de plaques d’immatriculation française  ont été percés aux emplacements adéquats. Des cigarettes de marque(s) française(s) ont été également retrouvées parmi les mégots dans le cendrier.

13) OHAIN, le 02 octobre 1983.

Un des auteurs des faits aurait abandonné sur place un imperméable de marque Burberry en taille (anglaise) 46, ce qui correspond en réalité à une taille européenne de 52. Selon un avocat français, Thierry Sliman aurait porté ce genre de vêtement.

Les deux hommes portaient des masques de carnaval représentant un visage de vieillard avec un œil poché. Un masque similaire fut découvert lors d’une perquisition chez Edmond Masson le 08 décembre 1987, ainsi que des pièces d’or dissimulées dans un pied de table.

Ajoutons à cela, qu’une des munitions de 7,65 utilisées ce jour-là est marque SFM, très rare en Belgique mais courante en France.

14) BEERSEL, le 07 octobre 1983.

Lors du holdup au Delhaize de Beersel, les auteurs des faits portaient également des masques de carnaval que ceux décrits cinq jours plus tôt à Ohain.

Il faut remarquer aussi que deux informations essentielles ne figurent pas dans la documentation « officielle » : - L’individu décrit comme costaud, 1,75 mètre a été aussi décrit comme « genre bodybuildé » et – il est question dans les deux faits "d’accent arabe ou accent bruxellois imitant l’accent arabe ». Une information peu diffusée fait état que l’un des auteurs parlait avec l’accent français du Nord.

15) BRAINE L’ALLEUD et OVERIJSE, le 27 septembre 1985.

Différents témoignages rapportent que les tueurs ont utilisé des sacs poubelles noir et gris portant la mention « PROPSAC » pour emporter le butin. Il faut savoir que cette marque française n’était pas encore commercialisée en Belgique en 1985.

16) AALST, 09 novembre 1985.

Les auteurs ont utilisé deux véhicules : la fameuse Golf GTi et une Mercedes de couleur foncée portant des plaques jaunes parfois prises pour des immatriculations néerlandaises. Il se fait que Xavier Sliman possédait une Mercedes avec des plaques françaises jaune à l’arrière et blanche à l’avant N° 46 Q ? 08.

Un des agresseur est décrit comme bodybuildé, porteur d’une large ceinture de force comme les haltérophiles. Ce qui fait immanquablement penser à Edmond Masson.

EN 2010, un portrait-robot du conducteur d’une Golf observée roulant de concert avec la Mercedes sur la E 40 fut réalisé sous hypnose , il présente une forte ressemblance avec le visage de Thierry Sliman.

17) BOIS de la HOUSSIERES, 09 novembre 1985.

Avant les faits d’Alost, différents objets ont été retrouvés à au moins deux emplacements différents. Notamment des télécommandes ou débris de télécommandes. Ces objets proviendraient d’un vol dans un entrepôt en France en septembre 80. Le propriétaire dudit entrepôt les a reconnus, et ce vol avait été mis à charge de la bande Masson et Mandelli.

18) BOIS de la HOUSSIERES, 09 novembre 1985.

Des magazines d’armes et de militaria figuraient également parmi les objets retrouvés. Outre le fait que Xavier Sliman collectionnait ce genre de magazines, l’un deux mentionne dans la rubrique petites annonces la tenue d’une exposition  organisée par le cercle de tir du Pilori à Braine L’Alleud. Or, il se fait que ce cercle de tir se situait à proximité de l’ancienne gendarmerie de Braine L’Alleud. Ces mots manuscrits figurent sur des bouts de papier également retrouvés sur place. Cette coïncidence ne peut qu’être troublante… Mais il ne semble pas que cela ait fait tilt chez les enquêteurs de l’époque.

19) Sur plusieurs faits,

des témoins ont rapporté que deux des auteurs communiquaient en une langue qui pourrait être de l’arabe, ou avec un accent qui pourrait être arabe. Les deux frères Sliman étant d’origine marocaine, ils étaient réputés pour pratiquer couramment cette langue, ainsi que l’espagnol. Autre indice rapporté également sur plusieurs faits, la démarche d’un des auteurs a attiré l’attention, semblant boîter ou être gêné dans sa course. Il se fait que Xavier Sliman boîtait suite à une blessure due à un accident de moto.

20) Last but least, le 21 mars 1986,

Une note de l’état-major de la gendarmerie mentionnait que certaines des munitions utilisées par les tueurs étaient très rares en Belgique mais courantes en France : les cartouches de calibre 12 de marque Winchester Western-X super 3 inch et de calibre 9 mm de marque Gevolet.

Pas grand chose à redire sur tout ces indices ( dont plusieurs dont je n'étais pas au courant), qui mis bout-à-bout sont assez interpellant.
Juste une question. La taille de vos (présumés) auteurs?
Puisqu'on ne peut pas mettre de côté la présence de celui qu'on a surnommé "géant".

La taille, Glen? Cela reste une interrogation. Mais il faut croire que la taille est variable selon les descriptions de 1,75 à 2,06... Des gens plus compétents que moi y réfléchissent car c'est un élément subjectif.

Il y a certainement matière à débat sur ce point, surtout pour 85.

La jonction des dossiers a compliqué tout. Résoudre un seul fait pourrait refaire démarrer l'enquête sur des bases plus saines.

Lors du cambriolage de Piot a Maubeuge des empreintes digitales de qualité ont été prélevées en lien avec le cambriolage ( la police était en possession deja  des empreintes  pour les deux Sliman et pour Masson en lien avec leur historique criminel

I

Bonjour,

Je me suis longuement penché sur la question... en dépit du fait que Thierry Slimane, né en 1966 et mort à Charleville-Mézières le 28 11 2011 à l'âge de 55 ans aurait donc eu, lors du fait de Wavre ; 16 ans... et tout juste 19 à Alost.
En photo vers 2005, il ne parait pas vraiment pas faire plus que son âge... Alors, je veux bien admettre qu'il existe des précoces en toutes matières, mais il me semble qu'un gamin de 16 ans braquant à visage découvert aurait laissé des souvenirs un peu plus marquants dans l'esprit des témoins.
Le reste des coïncidences peut aussi cadrer avec les mille et une autres dont on s'est complu à encombrer le dossier... plutôt que de purger les faits dès leur révélation... mes propos visant bien évidemment les enquêteurs en charge de l'affaire.

@ Michel-j

Vous faites erreur, Thierry Sliman est né le 24 octobre 1956 à Épinal.

Donc, en 82 il était âgé de de 26 ans, dont plus ou moins 7 passés sous les verrous.

Ah !... O.K ! Merci pour le renseignement. Je n'avais qu'une seule source sur la naissance et, apparemment, elle était erronée... un 6 à la place du 5, ça change évidemment tout.

Ça pourrait coller avec l'expression de Dekaise ("petite tapette marocaine") et le fait qu'il se soit attardé sur la photo... Il serait intéressant de connaitre la déposition des deux autres témoins directs (victimes) de l'agression qui a quand même été "suivie" par pas mal de passants.

Un autre fait est intriguant et mérite plus ample information. Campine et Sartillot évoquent Mendez et Bouhouche dans la Santana, mais je n'ai pas trouvé trace d'un troisième larron dans leurs dépositions ; probablement le chauffeur resté en faction et tueur de Haulotte qui ne l'avait peut-être pas repéré. Car il est très inhabituel que deux braqueurs s'arrachent du lieu de leur forfait, l'un en chauffeur, l'autre à l'arrière.

Ça fait beaucoup de "coïncidences".

À se demander pourquoi cette piste n'a pas été étudiée plus sérieusement par les enquêteurs...

michel-j a écrit:

...

Un autre fait est intriguant et mérite plus ample information. Campine et Sartillot évoquent Mendez et Bouhouche dans la Santana, mais je n'ai pas trouvé trace d'un troisième larron dans leurs dépositions ; probablement le chauffeur resté en faction et tueur de Haulotte qui ne l'avait peut-être pas repéré. Car il est très inhabituel que deux braqueurs s'arrachent du lieu de leur forfait, l'un en chauffeur, l'autre à l'arrière.

C'est effectivement intriguant. Il faut se rappeler que l'évocation du nom de Bouhouche vient des propos de M. Sartillot bien après les faits, et il l'attribue à son collègue M. Campine qui ne l'a jamais confirmé, et qui ne sera plus jamais en mesure de le faire.

Le rapprochement avec Bouhouche viendrait plutôt du fait que la Santana a été retrouvée approximativement au même endroit que la camionnette Toyota volée chez Ici-Paris-XL, et même aussi à cause la fameuse photocopie de carte retrouvée ultérieurement chez le dit Bouhouche.

Il serait intéressant d'avoir la chronologie exacte du vol et découverte de la Toyota (en 81?) et la perquisition chez Bouhouche. Mais tout cela nous éloigne de la France. Tiens, M. Dekaise n'a-t-il jamais fait de business avec la France???

Si je comprends bien, avec la piste Sliman, tout l'énigme des tueurs est résolu.

@Robbedoes

Comme déjà cité : la critique est facile mais l’art est difficile.
Sans doute avez-vous mieux à proposer ?
L’hypothèse de protagonistes se repliant pour tout ou partie en dehors de la Belgique est vraiment interpellante.

Aux personnes intéressées par divers éléments factuels de la piste Sliman il est suggéré de consulter la page Facebook de Jean-Pierre Adam pour y trouver un ensemble d'indices extrêmement intéressants . Attention  il a deux pages FB  ,choisir la bonne ( la première )
Bonne consultation !

https://www.facebook.com/profile.php?id=100082128426831

13 a écrit:

Aux personnes intéressées par divers éléments factuels  de la piste Sliman il est suggéré  de consulter la page Facebook de Jean-Pierre Adam pour y trouver un ensemble d'indices extrêmement intéressants . Attention  il a deux pages FB  ,choisir la bonne ( la première )
Bonne consultation !

Les "bonnes raisons" ci-dessus sont intéressantes mais peuvent aussi conduire à quelqu'un comme Jean-Pierre Cherid (origine nord-africaine, maîtrise de l'arabe, français et espagnol)... décédé le 19 mars 1984.

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3317-cherid-jean-pierre?highlight=cherid

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3602-elements-de-rg-repeches-a-ronquieres

Dois-je rajouter une vingt-et-unième BONNE raison de suivre la piste française?

Il a fallu bien moins que cela pour que Jean-Pierre Adam se lance dans cette voie !

Je cite : "Un avis de recherche est émis par la PJP de Bruxelles concernant les faits de Wavre avec un portrait-robot ressemblant à un certain Xavier Sliman, bien connu des services de police français et néanmoins client de l’armurier Dekaise. Cet avis de recherche se retrouve comme par hasard dans le dossier dudit Xavier Sliman à la police de Charleville-Mézières dans le département des Ardennes en France."

Je me demande à quel portrait-robot peut bien ressembler Xavier Sliman (à gauche ci-dessous)...





Je note aussi "comme par hasard" ... Pour commencer, il aurait fallu chercher qui avait mis l'avis de recherche dans le dossier de Xavier Sliman et lui demander pourquoi il l'avait fait.

Malgré tout le respect que j'ai pour Jean-Pierre Adam, je crois que d'autres hypothèses sont plus crédibles.

Non c'est de toute évidence l'hypothèse la plus crédible .
Il faut arrêter de dire" je crois ... " Croire est une émotion irrationnelle ; ne succombez pas a cela ...

Je vais ajouter une vingt-et-unième bonne raison de suivre la piste de JPA:

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3602-elements-de-rg-repeches-a-ronquieres

Certaines pièces à conviction repêchées à Ronquières semblent avoir très peu suscité l'intérêt des enquêteurs. Comme par exemple les pièces B/33 et B/34...

Ces pièces sont officiellement décrites comme :

B/33 "Bout de poignée en caoutchouc d'un fusil WINCHESTER (sic). C'est une épaulière en caoutchouc de la crosse d'un fusil WINCHESTER"

B/34 "Bout de poignée en caoutchouc d'un fusil WHITELINE de luxe. C'est une épaulière en caoutchouc portant l'inscription WHITELINE DE LUXE"

La PAC B/34 mérite qu’on s’y intéresse en détail :

Une recherche sur internet nous indique que cette pièce est produite aux USA par la marque PACHMAYR, reprise par LYMAN. Cet artisan est spécialisé dans les accessoires pour armes à feu tels que poignées ergonomiques pour pistolets et révolvers, plaques de couche et amortisseurs de recul pour fusils de chasse ou autres. Il y a ou avait une filiale de LYMAN/PACHMAYR en FRANCE… Fait qui m'a été confirmé par un armurier spécialisé et parfois consulté comme expert.

Au cours de différentes recherches sur le NET, il apparaît que les épaulières de la série «WHITELINE » sont souvent associés aux fusils de la marque WINCHESTER, et nous savons que cette marque est beaucoup mieux distribuée en FRANCE qu’en Belgique.

Je me demande parfois si l'on préfère chercher la vérité ou pérorer sur ce forum, car jusqu'à présent, personne n'a été à même de démonter une seule des "21 BONNES RAISONS", et quand bien même, combien en faudrait-il pour persévérer et affiner cette piste?

@ CP, vous avez envoyé tout ça à la cellule d’enquête ? Parce qu’à part eux et Mme la juge d’instruction, je ne vois pas qui d’autre pourrait utiliser vos analyses utilement. Cordialement

C.P. : Puisque vous êtes tellement certain de vos affirmations, informez la cellule d'enquête comme mentionné ci-haut par Denis.

Je pense que toutes ces informations sont connues de la cellule et n'ont pas vraiment été démenties .

La cellule se demande ce qui va se passe lorsque la vérolé jaillira de cette piste et ce qu'ils vont répondre aux questions : avez vous vérifié ? avez vous communiqué ??

@Denis et Robbedoes/Scaramouche

Je n'ai rien à cacher, ces informations sont connues. Je ne prétends pas être plus malin qu'un enquêteur professionnel, car ce qui me saute aux yeux aujourd'hui a sûrement déjà fait "TILT" à la cellule depuis longtemps. Je ne fais que relayer des informations qui me parviennent ou que je collecte et qui méritent à mes yeux d'être rendues publiques.

13 a écrit:

Je pense que toutes ces informations sont connues de la cellule et n'ont pas vraiment été démenties .

La cellule se demande ce qui va se passe lorsque la vérolé jaillira de cette piste et ce qu'ils vont répondre aux questions : avez vous vérifié ? avez vous communiqué ??

J'imagine que vous voulez dire "la vérité", et non la "vérole"

Un ancien policier ardennais a confié ses souvenirs à Jean-Pierre ADAM.

Jules (prénom d'emprunt) est arrivé à la Police de CHARLEVILLE en 1972 au bureau des enquêtes de personnalité, il y restera jusqu’en 1999. Il a très bien connu les frères X. et T. SLIMAN ainsi que leurs complices de l’époque.

Selon lui, les deux frères SLIMAN trafiquaient continuellement dans le milieu des armes.

- Xavier SLIMAN connaissait tous les armuriers du nord de la France et de Belgique. Il faisait du commerce avec l’ALGERIE car les armes étaient très chères à l’époque dans ce pays.
( remarque : une ex- de nous a raconté qu’un jour elle est  allée avec lui dans le Nord des PAYS-BAS acheter une mitrailleuse de guerre (sic) pour ensuite la livrer à MARSEILLE ).  

- Xavier SLIMAN était un ami proche de Alain B. (17/05/1947).
Alain B. habitait le quartier de la Houyère. Il est aujourd'hui décédé et était l’époux de France C.
Habiter le quartier de la Houyère, c’est habiter dans le quartier de Edmond MASSON (à l’époque)… Edmond MASSON était marié à Monique D. La famille D. était connue pour être (via José D.) de petits trafiquants, locaux, d’armes démilitarisées (par exemple: MP40,...)

Jules nous confirme et nous affirme que Edmond MASSON était connu et réputé pour être un très bon conducteur (“bon pilote…” dirait plutôt Jules)

- Il est très intéressant de savoir que Alain B. était motard (comme Xavier SLIMAN) et fut approché pour devenir membre du S.A.C. (Service d’Action Civique), service dont il fut membre. Cela ne l'empêchait nullement de continuer son activité professionnelle: livreur de médicaments.

- Xavier SLIMAN nous est décrit, selon les propos de Jules, comme étant un individu sournois, manipulateur, “un vrai serpent”. Il aimait les grosses motos, il circulait entre autres avec une TRIUMPH 1800 4 cylindres!!!!

Il était exclu de tous les stands de tir de la région vu son passé judiciaire. Il préférait alors tirer seul en extérieur. ( remarque : carrière de BELLE-VUE à GESPUNSART ??? ). Il était également intéressé par l’or et avait toujours sur lui une balance de précision.

Thierry SLIMAN, selon Jules trafiquait également dans les armes fin des années 70 début 80 : il faisait un trafic entre l’IRA (Irlande du Nord) et l’ETA (Pays-Basque) avec transit à Bruxelles-Airport ZAVENTEM.

Il était connu que les frères SLIMAN utilisaient des postes CB (sic) pour écouter les services de Police… Deux complices des SLIMAN pour les faits de braquages dans les années 70, Pierre MANDELLI et Luigi GAMBINI étaient, toujours selon Jules d’anciens sous-officiers militaires de carrière!

Jules se souvient d'une opération importante de Police, fin des années 1970, à laquelle il avait participé (en qualité de Policier à Charleville Mézières : Thierry SLIMAN, Pierre MANDELLI et Luigi GAMBINI s’étaient retranchés dans “un hôtel”, la police de Charleville-Mézières avait cerné l'hôtel  MERCURE. La veille, ce trio rentrait de plusieurs vols à main armée commis en FRANCE. (remarque: on évoque sans doute ces faits dans le dossier et les rapports d’audition). On avait retrouvé dans leur chambre le butin de ces hold-up, à savoir  des sacs remplis de billets de banque. (remarque : ces faits ont été jugés en Cour d’Assises).

Jules explique qu'un jour, la Direction Centrale de la PJ PARIS, est venue extraire une balle provenant d'un COLT 45 et tirée dans une poutre d'un bar, soit le SOL Y SOMBRA (situé Quai Rousselle à CHARLEVILLE), soit dans un autre bar de MEZIERE (nom et lieu ignorés). Cette balle proviendrait du même COLT utilisé pour tuer le Général AUDRAN le 25 janvier 1985.  

Remarque : cette information est en cours de vérification mais il faut retenir que  le 07 décembre dernier, lors de la  rencontre avec  M****, qui ayant vécu avec Xavier SLIMAN de juin 1981 à fin août 1984, elle avait raconté que les deux frères SLIMAN étaient toujours porteurs d'un COLT 45. Un jour, alors qu'elle était de sortie avec eux dans un bar à MOHON, Thierry avait sorti son COLT 45 crosse nacrée et avait tiré plusieurs coups de feu d'intimidation ( donc sans le toucher )  vers un client qui le regardait d'un mauvais oeil.  

Jules se souvient également du meurtre d'un garçon de café à CHARLEVILLE qui travaillait pour un certain Vincenzo DOTTORE (tenancier et propriétaire du bar/dancing LE CAPRI Place Ducale 7 à CHARLEVILLE). Vincenzo DOTTORE était propriétaire d'un autre établissement où l'on jouait régulièrement au POKER dans les années 1980.

Il est intéressant et important de savoir que Vincenzo DOTTORE était, dans les années 80 et début 90, le “Maître du poker sur Charleville”!

Ce meurtre serait lié à une dette de poker. Renseignements pris, il semblerait que la victime ne serait autre que Patrick LACAZE suspects de ce meurtre : Thierry SLIMAN et son complice VERDIN. Cependant, selon Jules, le garçon de café abattu aurait eu une dette de jeu ET il y aurait eu un témoin du meurtre: un autre garçon de café de ce fameux établissement où le poker faisait loi.

Jules a très bien connu Edmond MASSON  “Monmon”...  individu dangereux, grand pilote de voiture aimant la vitesse, son complice de l’époque était un certain C**** Christian. Christian C**** avait une nette ressemblance physique avec Patrick VERDIN...

Il nous suggère d’entrer en contact avec un certain Serge L****, Gardien de la paix retraité, brigadier, dont les activités policières lui semblaient “louches” et dont ses deux sœurs tenaient des activités dans un établissement de CHARLEVILLE le CHATAME (ou SHATAM). Les soeurs de Serge L**** auraient eu des activités dans des “maisons-closes” de CHARLEVILLE MEZIERES.

Jules nous confirme que les frères SLIMAN fréquentaient Jacques PELAMATTI lequel tenait le bar de France à SEDAN où l’on jouait au POKER dans une salle prévue à cet effet au premier étage.

Il nous informe aussi et nous confirme, directement, que l’arrivée de Robert CHAUDERLOT à la tête des services de Police de CHARLEVILLE MÉZIÈRES a permis à la Ville et à ses environs de devenir un lieu de calme (malgré les activités criminelles des bandes qui y vivent). Il a permis à la ville de CHARLEVILLE MÉZIÈRES de devenir un “havre de paix” (peut-on parler de “tanière”?) car il a réussi à faire en sorte que les multiples bandes de truands vivant et agissant sur son secteur n’avaient aucune raison de sortir les armes et cela bien que la ville abritait un grand nombre de truands, chacun dans son secteur d’activité… drogue, jeu, proxénétisme, prostitution, racket,...)
CHARLEVILLE MEZIERES était (et est!) un véritable lieu où la concentration de la pègre peut se compter au mètre carré! Cependant, chacun, dans cette ville, garde son calme… comme si la ville et ses quartiers semblaient être devenus des zones “chaudes mais calmes”.
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Il nous cite encore quelques personnages tels que Joel H**** “Bobo” (truand et proxénète), Vincenzo DOTTORE (maître du poker), patron de 2 établissements dont le fameux “LE CAPRI”, une taxiwomen du nom de D**** (prénom inconnu) et mère de Brigitte D****, “folle”, “hystérique”... cette femme conductrice de taxi était la maîtresse de l’Inspecteur de Police MARAGE (Police de Hirson. HIRSON ou Thierry SLIMAN échouera dans un camping), Serge PIERSON, issu du quartier Romery, Jacques PALEMATI, individu de grande taille, travaillant au “Bar de France”, boxeur,...

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