Cherid, Jean-Pierre

O.A.S.  Histoire d'une organisation secrète
Rémi Kauffer
(1986)










(...)




Note : à mon avis, Jean-Pierre Cherid était au service des sécessionistes biafrais et pas de l'armée nigériane.
Voir  https://books.openedition.org/cvz/753?lang=fr

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Voir aussi

https://www.lemonde.fr/archives/article/1986/04/02/les-souvenirs-des-soldats-perdus-de-l-oas_2918995_1819218.html

Les souvenirs des soldats perdus de l'OAS

02 avril 1986 à 00h00

https://nabarralde.eus/terrorismo-ultraderechista-al-servicio-de-las-cloacas-policiales/

Terrorismo ultraderechista al servicio de las cloacas policiales

16/07/2019

(traduction)

Le terrorisme d'extrême-droite au service des égouts de la police

(...)

https://bib.kuleuven.be/rbib/collectie/archieven/anndrlouvain/1978-1-2.pdf







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Transalpino est un société familiale (famille Jannone).

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https://books.google.be/books?id=4d0zAQAAIAAJ&q=Transalpino,+Nicola+Aldo+Jannone&dq=Transalpino,+Nicola+Aldo+Jannone&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwie8v2h0NjyAhVFUxoKHSe_ARgQ6AEwAXoECAYQAg

La transición sangrienta: una historia violenta del proceso democrático en España, 1975-1983
Mariano Sánchez Soler
Península, 2010 - 521 pages






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Yvonne Van Oirbeek a eu 5 enfants : Luigi (Gino), Nicola Aldo, Mario, Teresina et Silvio.

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Je me demande s'il y avait un lien entre Yvonne Van Oirbeek et Robert Van Oirbeek, dit «le petit Robert» (récemment décédé).

Il faudrait en tout cas approfondir les liens entre la famille Jannone et Jacques Van Camp.

http://killersbrabant.be/facts/1983/canards-fr.html

Mario Ricci a utilisé le faux nom de Carlo Vannoli.

Sandra Crocco était l'épouse de Elio Massagrande.

Andrea Mieville était à Montejurra


https://elpais.com/diario/1981/04/30/madrid/357477855_850215.html

Detenido un ex legionario francés en relación con el atentado sufrido por la agencia de viajes Transalpino

EL PAÍS
30 ABR 1981 - 00:00 CEST

(traduction)

Un ancien légionnaire français arrêté dans le cadre de l'attaque de l'agence de voyage Transalpino

Un ancien légionnaire français, Jean Pierre Cheryd, 40 ans, a été arrêté hier par la police, soupçonné d'avoir collaboré aux attentats contre l'agence de voyage Transalpino sur la Plaza de España et la villa de son directeur en Espagne, aux premières heures du dimanche matin, selon Efe, qui cite des sources policières. La même agence de presse ajoute que Cheryd vit légalement en Espagne depuis la fin de la guerre d'Algérie et qu'il a été licencié de l'agence où il travaillait, le 19 mars, pour informalité au travail, car il était fréquemment absent et avait fourni cinq adresses - toutes fausses - et pour une prétendue implication dans des groupes fascistes italiens.

Lors d'une conférence de presse tenue hier à Madrid, le président-directeur général de la société touristique Transalpino, SA, Nicola Aldo Jannone, dont le siège de la Plaza de España a été détruit par une bombe avant-hier, a nié tout lien entre sa société et des groupes politiques. Nicola Aldo Jannone a toutefois précisé qu'il est convaincu de connaître "l'instigateur de cette lâche attaque", et que c'est ce qu'il a dit aux équipes d'enquête du Haut Commissariat de police.

Selon Nicola Aldo Jannone, son entreprise a subi un grave préjudice à la suite d'informations selon lesquelles elle était liée à l'extrême droite. Apparemment, tout a commencé par le recrutement d'un certain Vannoli, que j'avais rencontré à Londres, où il travaillait pour nous en tant que collaborateur d'été, pour diriger le bureau que la société prévoyait d'ouvrir à Madrid. Vannoli était chargé du recrutement du personnel. "Au cours de l'été 1976, notre mandataire à Palma de Majorque a porté à mon attention un article publié dans la défunte revue Cuadernos para el Diálogo, qui indiquait que le lieu de rencontre des fascistes italiens à Madrid était le restaurant El Apuntamento, où se réunissaient les membres du personnel de certaines sociétés, dont Transalpino. J'en ai parlé à Vannoli. Il m'a dit qu'il y allait parfois, mais seulement pour manger de la nourriture italienne.

Relations avec les groupes extrémistes italiens

"Deux employées de l'entreprise m'ont dit que Vannoli avait des problèmes. Quelque temps plus tard, des rapports sont apparus dans les journaux selon lesquels notre société était liée à l'extrême droite italienne, affirmant que Vannoli était l'un des lieutenants d'un certain Della Chiae, chef d'une organisation terroriste appelée A Vanguardia Nazionale. Ils ont également expliqué les relations d'une autre employée de la société, Sandra Crocco, une ressortissante italienne, avec un dénommé Massagrar, chef de l'organisation Ordine Nuovo. La police espagnole a interrogé la susdite Sandra Crocco pendant deux jours, et je l'ai licenciée, comme je l'avais fait avec une employée espagnole qui, selon les journaux, était la comptable de Della Chiae". À un certain moment", se souvient Jannone, "il ne restait plus que des jeunes employés dans notre entreprise, un agent commercial, un comptable presque aveugle et Andrea Mieville, qui avait été engagé provisoirement par Vannoli. Je suis ensuite arrivé à la conclusion qu'il était la seule personne capable de reprendre l'entreprise et je lui ai remis un contrat définitif, dont l'une des clauses stipulait que le document serait sans effet s'il prenait part à une quelconque activité politique. Dès lors, Mieville s'est acquitté de sa tâche avec efficacité et les journaux n'ont plus jamais lié l'entreprise à des groupes politiques extrémistes.

(...)



(traduction)

Selon un autre rapport récent, à considérer comme de la plus grande fiabilité, Delle Chiaie a été identifié à plusieurs reprises, l'été dernier, à Majorque. Sa présence serait liée à l'activité, dans ce centre touristique, de l'agence "Transalpino", dont les bureaux se trouvent également à Madrid, qui a fait l'objet d'un attentat. Cette agence serait la façade d'un vaste réseau d'assistance couvrant non seulement l'Espagne mais aussi la France, l'Italie et la Belgique.

(traduction)

J'ai parlé à ma femme ( ?) et elle a accepté d'y aller car elle n'avait jamais été dans un vrai pays de l'Est (sauf la Pologne qui est un cas à part).....

Elle s'est occupée elle-même du vol pour les Balkans, je pense chez Transalpino où nous avions l'habitude d'aller quand elle et moi voyagions pour Uil et même Benvenuto à l'occasion de son voyage en Chine. La raison est simple : ils nous font crédit et Otis-Uil nous laisse souvent dans une situation désespérée.

(traduction)

Mario ROSSI alias Carlo VANNOLI, ancien directeur de l'agence de voyage "Transalpino" basée à Madrid.

Cette agence aurait été utilisée pour promouvoir les voyages fréquents (à crédit) de DELLE CHIAIE et de ses collaborateurs ; cela aurait entraîné un déficit considérable dans la gestion de la société. VANNOLI a donc été démis de ses fonctions et remplacé par Andrea MIEVILLE, un ancien membre de l'"AVANGUARDIA NAZIONALE", qui a ensuite quitté ce mouvement. Compte tenu du fait que MIEVILLE lui-même n'était plus disponible pour les voyages gratuits du groupe, DELLE CHIAIE a eu une violente altercation avec lui, à la suite de laquelle, fin 1980 - début 1981, "Caccola" aurait joué un rôle primordial dans l'explosion du siège de l'agence et de la petite villa (où se trouvaient la femme et la fille de MIEVILLE, indemnes) ;

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Note : ces explosions étaient-elles donc le résultat d'une action commune Stefano Delle Chiaie - Jean Pierre Cherid ?

(traduction)

Les choses sont bien différentes : le prince Borghèse aimait être parmi les jeunes et l'exil l'avait éloigné de tout ce qu'il aimait et intéressait. C'est pourquoi il avait hâte de voir STEFANO et ses amis. En tout cas, STEFANO DELLE CHIAIE a profité de son introduction auprès du prince Borghese pour s'accréditer auprès de diverses personnes espagnoles et étrangères.

Il s'introduit peu à peu dans divers cercles d'exilés de différentes nationalités et entre en contact avec les services secrets de plusieurs pays, commençant une activité de vente d'informations qu'il obtient des exilés.




(traduction)

Grâce au soutien qu'il obtient peu à peu, il crée plusieurs points d'appui à Madrid, dont le premier est la société ENESIA, située au 37 de la rue Nunez de Balboa, et plus tard la pizzeria El Apuntamiento, située au 2 de la rue Marques de Luganez.

Un troisième point de référence est la nomination du directeur de la succursale madrilène de l'agence de voyages Transalpino, le susdit MARIO RICCI, sous le faux nom de CARLO VANNOLI. C'est dans cette agence qu'étaient dirigés les télex qui lui permettaient d'entretenir des contacts discrets avec divers émissaires des services secrets étrangers, en utilisant un langage conventionnel approprié, et il était presque certainement crédité des sommes qu'il recevait pour ses services.

Le propriétaire de cette société de voyages basée à Bruxelles, JANNONE, n'ignore certainement pas tout ce qui se passe dans cette activité parallèle (n'ignore certainement pas tout concernant cette activité parallèle) à l'ombre des agences de voyages.

Au cours de l'été 1974, quelques contacts ont eu lieu en Espagne entre des éléments du SID et STEFANO DELLE CHIAIE.

(traduction)

Le néo-fasciste Mario Ricci a confirmé de nouveaux contacts et connexions en Espagne, indiquant le groupe d'Italiens qu'il fréquentait. Ricci a affirmé le 18 octobre 1983 qu'il était arrivé à l'aéroport de Madrid "avec un numéro de téléphone qui m'avait été communiqué en Italie. Ce numéro correspondait à celui de l'avocat Riesco qui, pendant quelques jours, m'a hébergé chez lui. J'ai appris que l'adresse de l'avocat Riesco correspondait à celle de Stefano Delle Chiaie et les exilés de Avanguardia Nazionale. En 1974, ils m'ont engagé pour ouvrir l'agence de voyages Transalpino à Madrid. Le siège social de cette entreprise familiale est à Bruxelles. Je confirme que mon passeport et mon numéro de téléphone leur avaient été fournis par les membres de Avanguardia Nazionale. Le passeport était au nom de CarIo Vannoli. Le titulaire de l'agence Transalpino de la capitale espagnole était l'avocat Riesco ou un avocat qui lui était apparenté. En 1976, j'ai contacté la femme d'Elio Massagrande sur la recommandation de Stefano Delle Chiaie. À Madrid, j'ai rencontré Delle Chiaie, Maurizio Giorgi, Carlo Cicuttini (je l'ai identifié car il lui manquait une main et se faisait appeler Gino), Vincenzo Vinciguerra, Salvatore Francia, Elio Massagrande, Carlo Rognoni et d'autres Italiens qui se présentaient occasionnellement et avec désinvolture. Au début, je suis allé manger au restaurant "Appuntamiento", où j'ai rencontré ces italiens. Mais nous ne nous sommes pas toujours rencontrés là-bas. J'ai entendu parler d'Ernesto Milà Rodrlguez par l'avocat Riesco, qui a dit qu'il était une




(traduction)

figure très importante, en ce sens que, dans les cercles phalangistes de Barcelone, il a émergé pour son intelligence et sa vitesse".

Mario Ricci, également détenu en Italie et résidant déjà en Espagne depuis quelques années, expliqua le 27 avril 1983 au juge d'instruction de Florence, le magistrat Minna : « J'ai été à Madrid et aussi à Salamanque. A l'hôtel Velasquez de Madrid, j'ai été présenté au prince Borghese que je n'avais jamais vu auparavant. A Madrid je connaissais Mariano Sanchez Covisa et l'avocat Riesco, dont l'adresse était utilisée par Delle Chiaie, dont il était très proche. J'ai utilisé le nom de Carlo Vannoli, à l'aide d'un passeport délivré à ce nom et qui m'a été envoyé par la poste par un membre de Avanguardia Nazionale de Rome. Le passeport au nom de Vannoli était utilisé exclusivement pour le travail, avec l'engagement spécifique de ma part de ne pas créer de problèmes pour les autorités espagnoles qui ont toléré ma présence sous l'identité de Vannoli. En Espagne j'ai également utilisé les noms d'Alvarez et Baldo. J'ai appris qu'à Madrld, Delle Chiaie et d'autres avaient ouvert une agence d'import-export appelée ENIESA et que les locaux de cette agence avaient été loués par Alemany. Plus tard, Riesco m'a dit que Milà Rodriguez était très important pour eux. J'appris que Mario, le Calabrais et un Portugais dont je ne me souviens pas du nom, avaient vécu dans l'appartement que j'utilisais. J'avais l'habitude d'aller au restaurant "L'appuntamiento" où j'ai vu le Prince Bourbon-Parme, Maurizio Giorgi, mais il est arrivé en retard ; j'ai aussi rencontré Salvatore Francia, Elio Massagrande et parfois Pomar avec une femme.




(traduction)

J'ai également rencontré Carmassi, Cauchi, Cicuttini, Rognoni et un(e) certain(e) Ella. Je suppose que Clemente Graziani était aussi à Madrid, mais je ne l'ai jamais vu. J'ai aussi entendu dire qu'un certain Lillo était à Madrid, qui devait être Concutelli, et on m'a dit qu'il était avec Delle Chiaie, mais je ne l'ai jamais vu. J'ai rencontré Pozzan et j'ai rencontré Mieville, qui a ensuite pris ma place dans l'agence Transalpino".


Le juge de Venise, Felice Casson, a conclu son chapitre consacré aux liens entre l'Espagne et l'Internationale noire en déclarant que "face à un tel panorama subversif, il est inconcevable que la transition vers la démocratie en Espagne puisse provoquer des changements automatiques et soudains dans les consciences. C'est-à-dire que non seulement des années mais aussi des décennies sont nécessaires, surtout pour les personnes impliquées dans les mécanismes compliqués de l'appareil public ou étatique, dans des situations de changement brusque de cap politique et social, pour un renouvellement complet qui, éventuellement, ne peut être que générationnel, comme l'histoire italienne nous l'enseigne".

FRANCIA SALVATORE . NATO A MARGHERITA DI SAVOIA (FG) IL 380308





(traduction)

BARCELONE PARCE QUE, ENTRE-TEMPS, LES JUGES DE BOLOGNE L'AVAIENT ACQUITTÉ DE L'ACCUSATION POUR LAQUELLE IL AVAIT ÉTÉ EXTRADÉ DE GRÈCE AVEC MASSAGRANDE, GRAZIANI ET MOI AVONS ÉTÉ ACQUITTÉS.

EN 1975, MASSAGRANDE QUITTE BARCELONE POUR MADRID OÙ SA FEMME A TROUVÉ UN EMPLOI À L'AGENCE DE VOYAGE TRANSALPINO.

PENDANT QUE J'ÉTAIS À BARCELONE, J'AI REÇU DES APPELS TÉLÉPHONIQUES AMICAUX DE GRAZIANI QUI ÉTAIT EN BELGIQUE.

EN JANVIER 1976, JE ME SUIS INSTALLÉ À BARCELONE MAIS J'AI IMMÉDIATEMENT DÉMÉNAGÉ À MADRID OÙ J'AI TROUVÉ UN EMPLOI CHEZ MASSAGRANDE DANS L'ENTREPRISE ENIESA QUI S'OCCUPAIT DE COMMERCE EXTÉRIEUR. L' ENTREPRISE ÉTAIT GÉRÉE PAR STEFANO DELLE CHIAIE QUI ÉTAIT ÉGALEMENT LE PROPRIÉTAIRE DE LA TRATTORIA EL APUNTAMIENTO OÙ J'ALLAIS FAIRE LA VAISSELLE EN ÉCHANGE D'UN REPAS. À CETTE ÉPOQUE, PAR LE BIAIS DELLE CHIAIE, AVANGUARDIA NAZIONALE OFFRAIT UNE SOLIDARITÉ SPÉCIFIQUE AUX EXILÉS DE ORDINE NUOVO, MAIS L' ACCORD AVEC AVANGUARDIA NAZIONALE, OU MIEUX, LES RELATIONS SE SONT BRISÉES, PRINCIPALEMENT POUR DES RAISONS DE CARACTÈRE, ET AINSI L'APUNTAMIENTO ET L'ENIESA ONT ÉTÉ FERMÉS, APPROXIMATIVEMENT ENTRE LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ 1976.

Un livre intéressant (en espagnol)



(traduction)

Guerre sale à Iparralde
1975 - 1987

Note : Iparralde = le Pays basque français ou Pays basque nord






Extrait (parmi d'autres) :

Tant l'homme arrêté après l'attentat contre le restaurant Udalaitz, Chabessier, que le mercenaire tué dans l'attentat contre Josu Urrutikoetxea, Marcel Cardona, étaient d'anciens membres de l'OAS, une organisation terroriste créée à Madrid en 1961 pour s'opposer à mort à l'indépendance algérienne et qui, en plus de faire des milliers de victimes, s'en prend à plusieurs reprises au président français Charles de Gaulle.

Les mesures drastiques que de Gaulle a prises, y compris la guerre sale, ont fait que l'OAS a cessé d'être un problème grave en très peu d'années et le président leur a accordé leur première amnistie en décembre 1964. Une mesure de grâce qui s'étendait rapidement, au point qu'après mai 68, de nombreux anciens ennemis mortels des Français de l'OAS sont devenus leurs alliés et ont collaboré avec les services secrets français.

Bon nombre d'entre eux travaillaient aussi pour les services espagnols, et il est prouvé qu'au moins un, André-Noël Chérid, l'a fait pour les deux, simultanément. Parallèlement, il commet des attentats contre des réfugiés basques à Iparralde et à Paris, payés par les services secrets espagnols, et contre des intérêts algériens, payés par les Français.

Cela a été avoué par André-Noël, frère du plus célèbre des mercenaires de la sale guerre, Jean-Pierre Chérid, lors de son arrestation en Algérie le 4 janvier 1976, après avoir attaqué le journal officiel du FLN, El Moudjahid. Ils l'ont jugé à Alger, les 3 et 4 mars de la même année, et il a de nouveau avoué non seulement sa participation à cet attentat, mais aussi à de nombreux autres crimes, tant contre les réfugiés basques, que contre les librairies et les commerces liés aux dits réfugiés, en Paris et Iparralde.

De même a avoué un mercenaire américain arrêté avec André-Noël Chérid et qui avait une longue histoire derrière lui. Il s'agit de Jay Salby, un mercenaire probablement lié à la CIA auquel les autorités américaines se sont beaucoup intéressées lors de son arrestation en Algérie. Ceci est prouvé par les nombreux câbles avec des références filtrées par WikiLeaks.

Selon les déclarations de Salby à la police algérienne, pour commettre les attaques contre les réfugiés basques, ils ont utilisé comme couverture une société appelée Telma située dans la capitale navarraise, Iruñea. Une entreprise dirigée par un ancien officier de l'armée française, Jean Rogue, qui était la base à partir de laquelle Salby et d'autres mercenaires qu'il a identifiés opéraient. Parmi eux, Jean Pierre Chérid.

(...)

En 1980, de nouveaux attentats meurtriers ont été perpétrés par des mercenaires, et l'un d'entre eux a laissé le commissaire Ballesteros susmentionné dans la disgrâce la plus totale. Un attentat au cours duquel trois mercenaires ont mitraillé le bar Hendayais le 23 novembre 1980, fréquenté par des réfugiés basques. L'attaque à la mitraillette a tué deux citoyens français qui n'avaient rien à voir avec les réfugiés et a blessé dix autres personnes. Les auteurs ont ensuite traversé violemment la frontière à bord d'un véhicule et ont montré le numéro de téléphone de Ballesteros à la police espagnole. Ballesteros a dissimulé l'identité des mercenaires et a ordonné leur libération.

(...)

(traduction, à améliorer)

" MASSAGRANDE ET GRAZIANI N'ÉTAIENT PAS D'ACCORD."

- À CETTE DÉCLARATION, DELLE CHIAIE A DIT QU'IL CONNAISSAIT L'HOSTILITÉ DE GRAZIANI ET DE MASSAGRANDE À SON PROJET D'UNIFICATION ENTRE ORDINE NUOVO ET AVANGUARDIA NAZIONALE, MAIS QU'IL L'AURAIT POURSUIVI.

JE RÉPÈTE QUE DELLE CHIAIE A REFUSÉ DE ME DONNER LES NOMS DES PERSONNES QUI, SELON LUI, APPROUVAIENT CE PROJET ET EN TOUT CAS NOUS N'AVONS PAS PARLÉ DE SIGNORELLI.

APRÈS AVOIR DISCUTÉ AVEC MOI, DELLE CHIAlE A ETE EN ANGLETERRE OÙ IL A RENCONTRÉ GRAZIANI ET LES AUTRES SUR LA QUESTION DE L'UNIFICATION ENTRE ON ET AN. A LA FIN, IL A DIT "FAITES CE QUE VOUS VOULEZ FAIRE, MAIS J'EXIGE NE PAS ETRE MELE A DES ACTIONS SALES".

DELLE CHIAIE A DIT À GRAZIANI QUE C'ÉTAIT BIEN ET QU'IL ALLAIT CONTINUER.


- C'EST GRAZIANI, PLUS TARD, QUI M'A PARLÉ DE SA CONVERSATION AVEC DELLE CHIAIE EN INSISTANT SUR SA DISSOCIATION DES ACTIONS DE DELLE CHIAIE.
GRAZIANI ÉTAIT TRÈS IRRITÉ CAR LES RUMEURS SUR LES RELATIONS CONTINUES DE DELLE CHIAIE AVEC LES SERVICES SECRETS DE DIFFÉRENTS PAYS ÉTAIENT INSISTANTES. GRAZIANI CRAIGNAIT QUE CELA N'ENTRAÎNE DES PROVOCATIONS OU DES COMPROMIS QUI N'ÉTAIENT PAS SOUHAITÉS ET N'EXISTAIENT MÊME PAS.
AU PRINTEMPS 1976, ENTRE AVRIL ET MAI, DELLE CHIAIE À MADRID CONVOQUA UNE RÉUNION À LAQUELLE PARTICIPÈRENT MOI ET MASSAGRANDE ET CARMASSI ET GINO IL MONCO, VANNOLI CARLO (QUI S'OCCUPAIT DE TRANSALPINO) ET UN CERTAIN MARIO CALABRESE.

LORS DE CETTE RÉUNION, DELLE CHIAIE A LU UNE LETTRE DE GRAZIANI DANS LAQUELLE CE DERNIER SE DÉSOLIDARISAIT OUVERTEMENT ET EXPLICITEMENT DE L'ACCORD PASSÉ PAR LATRI AVEC DELLE CHIAIE.

DANS LA LETTRE, GRAZIANI DIT QU'IL NE RECONNAÎT À PERSONNE LE POUVOIR DE REPRÉSENTATION DE L'ON CAR IL EST LE SEUL À LA REPRÉSENTER ET IL DIT AUSSI CLAIREMENT QUE LES DEUX ORGANISATIONS (...)

(traduction)

J'AI L'INTENTION DE RÉPONDRE, QUAND JE SUIS ALLÉ DE MADRID À PARIS JE SAVAIS QU'ENTRE TEMPS DELLE CHIAIE STEFANO ÉTAIT PARTI AVEC SA FAMILLE EN ANGOLA, DE PARIS JE SUIS ALLÉ À MADRID POUR RÉCUPÉRER MES AFFAIRES ET JE SUIS ALLÉ À L'AGENCE TRANSALPINO OÙ TRAVAILLAIT UN BELGE RELATIVEMENT JEUNE ET MIERELLI (MIRRILLI) QUI ÉTAIT VENU AVEC MOI DE ROME À MADRID. CHEZ TRANSALPINO, SANS QUE JE PAYE, ILS M'ONT DONNÉ UN BILLET D'AVION POUR ZURICH, D'OÙ J'AI ENSUITE PRIS LE TRAIN POUR ROME.

DE RETOUR À ROME, LA SITUATION ÉCONOMIQUE DE MA FAMILLE ÉTAIT TRÈS LOURDE ET JE DEVAIS AUSSI PAYER MES AVOCATS, PUIS JE N'AI PAS RENDU IMMÉDIATEMENT LE PRIX DU BILLET D'AVION POUR MADRID ZURICH ET TOUT L'ENVIRONNEMENT DE LA PIAZZA TUSCOLO ÉTAIT FERMEMENT CONTRE MOI ET DISAIT QUE J'AVAIS ESCROQUÉ DELLE CHIAIE. JE ME SUIS DISPUTÉ AVEC LES AUTRES PARCE QU'ILS M'AVAIENT CAUSÉ DES PROBLÈMES SANS QUE J'AIE FAIT QUOI QUE CE SOIT.

Dans le document



il est écrit que TRANSALPINO

- servirait de "couverture" et de lieu de rencontre pour les extrémistes de droite italiens réfugiés à l'étranger ;
- serait en contact étroit avec CEDADE (CIRCULOS ESPANOL DE AMIGOS DE EUROPA) ;
- serait financé par des éléments de la droite européenne ;

(il faudrait recouper tout cela)

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https://www.wikiwand.com/fr/CEDADE

Le CEDADE ou Cercle espagnol des amis de l'Europe (en espagnol : Círculo Español de Amigos de Europa) est une organisation néonazie espagnole créée en 1965 à Barcelone. Sa vocation a rapidement évolué : fondée comme un cercle d'admirateurs de Richard Wagner, ses membres, Otto Skorzeny (officier de commando allemand pendant la Deuxième Guerre mondiale), Léon Degrelle, officier paramilitaire SS et fondateur en Belgique du rexisme, sans oublier les anciens combattants de la Division bleue, firent évoluer l'idéologie de l'organisation, ancrée à l'extrême droite, du fascisme au néonazisme. Le groupe s'est officiellement dissous en octobre 1993.

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Note : c'est vraisemblable vu que Stefano Delle Chiaie a été proche de Otto Skorzeny et de Léon Degrelle.

(traduction)

En fait, l'auteur de l'attaque était Jean Pierre Cherid.

Le 24 juillet 1980, à l'occasion du renouvellement du passeport de sa femme, Mieville est reconnu par le consul d'Italie à Palma de Majorque, où Mieville dirige l'agence "Transalpino", parce qu'il figure dans le Bulletin de recherche de 1979 pour une condamnation prononcée par la Cour de Rome à cinq ans de prison et au même nombre d'années d'interdiction pour reconstitution du parti fasciste.

En septembre 1980, Mieville était invité au Costa Rica avec Marco Barnabo, qui était recherché comme complice de l'évasion de Freda. Tous deux venaient de Palma de Majorque où, à la même période, la présence de Delle Chiaie avait été signalée.

Après les élections en Espagne en 1978, de nombreux groupes de l'extrême-droite espagnole ont disparu (...)

(traduction)

Au cours des années 1970, l'Espagne a été considérée à juste titre comme le refuge de l'extrême droite italienne.

La première documentation photographique attestant de la présence de fugitifs bien connus de la justice italienne, remonte au 9 mai 1975, date à laquelle une manifestation a eu lieu à Montejurra, une montagne de Navarre considérée comme un sanctuaire du "Mouvement carliste", inspiré par la famille Barbone-Parma, prétendants au trône d'Espagne.

Cette manifestation est suivie par des groupes de l'Internationale fasciste, dont le groupe italien dirigé par Stefano delle Chiaie.

Afin d'entrer en Espagne, les réfugiés italiens ont atteint Barcelone où ils ont été accueillis et introduits dans l'environnement de l'ultra-droite espagnole. Dans la capitale catalane grouillent des groupes d'extrême droite, dont les plus actifs sont dirigés par Alberto Royuela, secrétaire général de la Hermandad de la Guardia de Franco, Mariano Sanchez Covisa, fondateur de la "guérilla du Cristo Rey".

Les contacts de nos compatriotes avec le mouvement remontent à cette époque. Le CEDADE (Circulos Espafiol de amigo de Europa) est le seul des groupes d'extrême droite espagnols à avoir des branches à l'étranger et à recevoir un financement manifeste de sources arabes.

Presque tous les Italiens recherchés de l'extrême droite ont fait un séjour à Palma de Majorque, où, dans un accident de voiture "suspect", Gianni Nardi est mort. Le corps de Nardi est toujours à Palma, embaumé. Nardi était





(traduction)

en possession d'un passeport bolivien. Déjà à cette époque, des liens étroits avaient été établis, sur le plan idéologique et personnel, entre des extrémistes italiens, sud-américains et nationalistes chinois.

En fait, le président honoraire de la Ligue anticommuniste mondiale, le Dr Ku-Cheng-Kang, était chinois, et les groupes fascistes y adhéraient par le biais de la soi-disant "Internationale noire".

Après les événements de Montejurra (dans la manifestation du 9 mai 1975, il y eut un mort, un certain Aniano Jimenez), le groupe italien quitta Barcelone et les côtes tranquilles de la Méditerranée pour se concentrer à Madrid où il entreprit diverses activités :

- l'ouverture d'un restaurant-pizzeria "L'Appuntamento" dans la Calle Marques de Leganes n.2, où travaillaient :

. Salvatore Francia qui avait un bureau dans la Calle José Antonio 80 où il travaillait comme journaliste, mais quand c'était nécessaire, il travaillait à la pizzeria comme serveur ;

. Stefano delle Chiaie était le gérant de la pizzeria dont le propriétaire était un fasciste espagnol, José Luis Clemente. Delle Chiaie vivait dans la Calle Cristobal Bordiu n.31 ;

. Elio Massagrande de Grèce était le caissier de la Pizzeria.

Dans les années 1976 - 77, tous les extrémistes de droite vivant en Espagne et aussi ceux de passage à Madrid pouvaient être rencontrés dans les locaux du Restaurant-Pizzeria.
Des citoyens de la colonie italienne, certains représentants du corps diplomatique italien et les célèbres Clemente Graziani, Giancarlo Rognoni et Eliodoro Pomar fréquentaient le restaurant.

- L'ouverture de l'agence de voyage "TRANSALPINO", située dans cette Plaza de España n.9.
Transalpino" a des bureaux à Bruxelles, Paris et Palma de Majorque.

(traduction)

Dans le bureau de Madrid travaillaient la femme de Massagrande, Carlo Vannoli, considéré comme le lieutenant de delle Chiaie, et Jean Pierre Cherid, un ancien légionnaire français de quarante ans qui représentait le "bras militaire" de delle Chiaie dans l'agence.

L'administrateur délégué de "TRANSALPINO" est Aldo Jannone.

Les enquêtes menées en septembre ont montré que "TRANSALPINO" - avec des bureaux à Madrid et à Palma de Majorque - était clairement une "façade" pour l'extrême droite. En effet, elle ne mène aucune activité rémunératrice, n'a aucun contact avec les hôtels ou les organisations touristiques.

- l'ouverture d'une entreprise d'import-export (ENIESA) située au 37, Calle Nunez de Balboa. Cette société, qui n'est pas enregistrée, était fréquentée quotidiennement par Francia et delle Chiaie, qui se faisait déjà appeler "Andres".

Le 23 février 1977, la police espagnole découvre une fabrique d'armes, à Madrid, Calle Pelayo 39, liée au groupe d'extrémistes italiens qui ont été arrêtés à l'exception de delle Chiaie. Salvatore Francia est arrêté à Colinà de los Riscos - Torremolino (côte méditerranéenne) avec un autre fasciste, Flavio Campo. L'Espagnol Mariano Sanchez Covisa, des "Guerrilleros del Cristo Rey", a été impliqué dans les événements en question.

Il semble que la fabrique d'armes ait été créée avec de l'argent sud-américain, cautionné par Giancarlo Rognoni en vertu de son amitié avec l'attaché militaire chilien accrédité à Madrid et avec l'aide du groupe de Sud-Américains qui fréquentaient la Pizzeria. Aucun de ces derniers n'a été arrêté.

La demande d'extradition faite par l'Italie n'a été acceptée que pour Pozzan et Rognoni. Les autres sont libérés après quelques jours de prison, mais le groupe qui avait fait tant parler de lui est dissous.

(traduction)

L'Espagne n'étant plus trop sûre, certains partent en Amérique latine : Massagrande avec sa femme et ses enfants et Gaetano Orlando au Paraguay, d'autres en Argentine dans les zones de développement agricole du Chaco.

La Pizzeria est fermée, et est maintenant un restaurant chinois.

L'emplacement actuel de l'ENIESA est inconnu.

Le "TRANSALPINO" poursuit son activité et est considéré comme une ressource inaliénable, mais il est actuellement source de controverse. Le 28 avril 1981, le bureau de Madrid, la voiture et le garage du directeur, le fasciste Andrea Mieville, fils de l'hon. Mieville du Mouvement social italien, sont dynamités. L'attentat a été revendiqué par les "Grupos Revolucionarios Armados", créés par delle Chiaie en 1976-1977 afin de racheter la controverse entre les exilés italiens. En réalité, l'auteur de l'attaque était Jean Pierre Cherid.

Le 24 juillet 1980, à l'occasion du renouvellement du passeport de sa femme, Mieville est reconnu par le consul d'Italie à Palma de Majorque, où Mieville dirige l'agence "Transalpino", car il figure dans le Bulletin de recherche de 1979 pour une condamnation à 5 ans de prison et autant d'années de déchéance pour reconstitution du parti fasciste".

En septembre 1980, Mieville est invité au Costa Rica avec Marco Barnàbó, ce dernier étant recherché comme complice de l'évasion de Freda. Tous deux venaient de Palma de Majorque où, à la même période, la présence de delle Chiaie avait été signalée.

Après les élections en Espagne en 1978, de nombreux groupes de l'extrême-droite espagnole disparaissent et beaucoup de notre

(traduction)

après avoir évité l'extradition, les hommes recherchés retournent dans la région de Barcelone et se dispersent le long de la côte méditerranéenne.

Après août 1980, suite à l'attentat de Bologne, les traces de nombre d'entre eux sont perdues, à tel point que la police espagnole, qui n'est plus aussi protectrice que par le passé, considère qu'ils ne sont pas sur le territoire espagnol.

Avec l'entrée de Fuerza Nueva dans l'espace des partis constitutionnels et le début des années 80, l'ultra-droite espagnole prend forme dans des mouvements plus facilement identifiables : la "Hermandad de los Combatientes", dotée d'énormes moyens financiers, présidée par José Giron, ex-ministre du Travail de Franco, propriétaire, entre autres, du quotidien "El Alcazar" à grand tirage et à qui l'on doit l'inspiration du coup d'État manqué du 23 F.

La Phalange Espagnole (FE-JONS) de Raimondo Cuesta, un descendant de la Phalange Espagnole de José Antonio Primo de Rivera, ne semble pas avoir de grands moyens financiers pour le moment et son activité est en grande partie dirigée vers l'écriture murale.

Fuerza Nueva : elle possède le "Fronte de la Joventud" où les jeunes batteurs de Fuerza Jovèn s'exhibent, le plus souvent dans des incidents isolés de hooliganisme politique.

Le mouvement des "Guerilleros de Cristo Rey", né pendant l'ère franquiste et suggéré et soutenu par le ministère de l'intérieur de l'époque, est aujourd'hui pratiquement éteint.
Elle a donné naissance à de petits groupes à l'activité limitée, dont l'un, le plus dangereux et le plus doté financièrement, opérant dans le centre de l'Espagne à Barcelone, est le susmentionné.
CEDADE (Circulos Espanoles de Amigos de Europa) qui opère sous les initiales JNR/MNR et dont le slogan est "Nuestra lucha es la cultura" (Notre combat est la culture).

Salvatore Francia, a été arrêté et expulsé d'Espagne pour cinq ans le 14 février dernier, après avoir été reconnu lors de la Conférence pour la

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sécurité européenne a commencé à Madrid. Il a ensuite été arrêté en mai à Algesiras (côte méditerranéenne) où il vivait dans une caravane, puis a été expulsé par avion vers Hambourg le 9 juin. Pendant sa détention, il a demandé à parler à l'ambassadeur d'Italie, qui n'a pas accédé à sa demande. Apparemment, il était prêt à déclarer sa dissociation avec delle Chiaie et son extranéité aux événements de Bologne (Fasciste repenti ?).

Stefano delle Chiaie, après la dissolution du groupe de Madrid, semble avoir obtenu une protection pour sa participation au "Bataillon basque espagnol", un groupe clandestin qui opère en fonction anti-ETA sur le territoire français. Les services espagnols affirment l'avoir localisé à Paris, au siège de la CEDADE. Il a été vu à Barcelone et à Palma de Majorque à des dates malheureusement non vérifiées. On pense qu'il pourrait avoir des connexions à Madrid, par l'intermédiaire d'un pub appelé "GUFO", mais les enquêtes menées jusqu'à présent n'ont pas permis de vérifier la véracité de ces informations.

Sandro Saccucci, après un séjour dans la région de Tolède comme invité d'Eliodoro Pomar, n'a pas laissé beaucoup de traces derrière lui. Il est pratiquement inconnu à Madrid et les quelques informations dont on dispose sont, pour l'instant, peu fiables.
Pour mémoire, il est rapporté que les recherches ont commencé à Barcelone, comme pour la plupart des fugitifs italiens, mais on est amené à penser qu'il n'a pas été en Espagne ou en Europe depuis un certain temps.

On est convaincu, à la suite des enquêtes menées dans ce domaine, que le compatriote des ultras de droite et homme recherché est brûlé dans le milieu d'affinité idéologique de Madrid. Barcelone et Palma de Majorque, d'où proviennent les rapports les plus récents, pour la commodité d'être accessibles de partout par n'importe quel moyen et pratiquement sans contrôles rigoureux, offrent l'environnement idéal pour le camouflage, pour un séjour, une réunion ou simplement pour un transit entre l'Europe et l'Amérique latine.

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RAPPEL :
Noms notés dans le journal en possession de Clemente GRAZIANI, au moment de son arrestation pour extradition vers Londres (8 juillet 1977).
ORIGINAL EN B 369/31 - Sott.29 (meurtre Occorsio)

SECRET              8 octobre 1977

Pour
1°) M.P.S.B. - Section de Liaison Européenne
2°) Service de sécurité (UKCLO).

OBJET : Arrestation de Graziani - Agenda.

Rappelant notre note précédente, nous vous envoyons une liste de tous les noms notés dans le journal de Graziani dont nous avons pu vérifier l'identité.

Il s'agit principalement de personnes ayant exercé des activités politiques significatives dans le domaine de l'extrême droite et notamment au sein du Mouvement politique Ordine Nuovo, dont Graziani lui-même était le leader.

Nous vous serions reconnaissants de nous faire connaître le résultat des enquêtes sur les noms britanniques figurant dans le journal, déjà indiqué dans la note précédente à laquelle nous nous référons.

En ce qui concerne l'agence Transalpino, nous tenons à signaler que dans un agenda confisqué en 1975 à un autre extrémiste, le nom suivant est noté : Antonello BRANDI - Agence Transalpino - 224 Shaftesbury Av. Londres WG 2 - tél. 2403378 - 2402777.

La personne nous est inconnue : serait-ce par hasard un certain "Tony", ami de Graziani à l'Agence Transalpino ?
L'adresse marquée est-elle une autre ou une ancienne adresse de la même agence ?

Nous vous remercions pour toute information que vous pourrez nous donner à ce sujet.

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COMMUNICATION TÉLÉGRAPHIQUE DE L'AMBASSADE À MADRID DU 24 SEPTEMBRE 1981

L'attention est attirée sur les récents rapports renouvelés que cette ambassade a reçus de divers milieux, et confirmés par les bureaux compétents de notre réseau consulaire, concernant la présence occasionnelle de Delle Chiaie à Majorque à plusieurs reprises cet été.

La présence susmentionnée serait liée aux activités de ce centre touristique, l'Agence "Transalpino", avec des bureaux également à Madrid, qui ont fait l'objet d'une attaque dont ce Consulat général et cette Ambassade ont été informés. L'agence servirait de couverture à un vaste réseau d'assistance couvrant non seulement l'Espagne mais aussi la France, l'Italie et la Belgique.

Il est également rapporté que les militants italiens d'extrême droite opérant dans les régions de Tarragone, Minora et Ibiza sont vraisemblablement liés à des éléments connus qui ont déjà fait l'objet de demandes d'extradition rejetées par les autorités espagnoles dans le passé. Il semble également qu'Ibiza serve de passerelle vers le monde de la drogue en été.

SECRET

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- Dans le même cadre, il existe un autre rapport récent similaire, selon lequel le mouvement Avanguardia Nazionale est toujours actif à un niveau clandestin.

La même source rapporte que Stefano Delle Chiaie était venu, ou aurait dû venir, en Italie dans le but d'entrer en contact avec le célèbre Marco Ballan, leader de Avanguardia Nazionale, qui était l'organisateur de la structure clandestine du groupe.
Les enquêtes menées par la suite par la police de Milan ont révélé un lien entre Ballan et Adriano Tilgher.

- Selon un autre rapport récent, considéré comme extrêmement fiable, Delle Chiaie a été identifié à plusieurs reprises, l'été dernier, à Majorque. Sa présence serait liée à l'activité, dans ce centre touristique, de l'agence "Transalpino", ayant des bureaux également à Madrid, qui ont fait l'objet d'un attentat. Cette agence servirait de façade à un vaste réseau d'assistance couvrant non seulement l'Espagne mais aussi la France, l'Italie et la Belgique.

- En outre, parmi les nombreux autres rapports qui indiquent que Delle Chiaie est lié aux plus célèbres fugitifs italiens d'extrême droite, on se souvient de celui de 1977, selon lequel les susmentionnés avaient, à plusieurs reprises, trouvé hospitalité et refuge chez Silvano FalabeIla, orfèvre de Rome. L'opération de police qui s'ensuivit, bien qu'ayant un résultat négatif en ce qui concerne l'arrestation de Delle Chiaie, permet de saisir des documents qui confirment les contacts de Falabella avec les organisations subversives d'extrême droite "Ordine Nuovo" et "Avanguardia Nazionale".

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