Nivelles, 17 septembre 1983

Des pralines, oui mais des Leonidas!! Pense pas qu'il y en avait à Colruyt.

Le fil est très intéressant, c'est vrai qu'avec une bonne base factuelle (merci encore CP, et si vous pouvez faire de même avec d'autres faits, nous somme preneurs), les idées viennent plus facilement...

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D'apres vous, si les TBW s’étaient immobilisés et étaient restés silencieux au moment ou Fourez déboule dans sa Mercedes, Fourez aurait-il pu faire le plein tranquillement sans s’apercevoir de rien ?

D'apres cette photo,

http://users.skynet.be/dosscrim/lestueriesdubrab/17_9_83_Nivelles_Colruyt_2.jpg

la porte sur laquelle s’affairaient les TBW est assez loin dans le chemin situé derrière le magasin... je suis persuadé que depuis la station on ne les auraient pas remarqués en pleine nuit

Question, ou était garée la Saab d’après vous ? au niveau de la pompe ou plus logiquement au niveau de la porte découpée (Pour embarquer les marchandises) ?

A mon avis le meurtre de F/D est lié au guetteur qui devait se tenir au coin du magasin au niveau de la pompe, et qui a ouvert le feu immédiatement en voyant arriver la Mercedes...

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C.P. a écrit:

Tout ou à peu près a déjà été écrit à propos de Nivelles. J'ai essayé de reprendre l'ensemble des évènement d'une manière plus visuelle.

Excellent travail ! Je ne peux que féliciter et encourager ce genre d’initiative ! Car sans une connaissance pointue des faits, il est illusoire d'espérer comprendre qui étaient réellement les tueurs.

C.P. a écrit:

Les flèches peintes au sol imposent une circulation dans le sens horlogique. La Saab des malfrats semble avoir fait le tour dans le bon sens. La flèche rouge indique l’emplacement approximatif de la Saab.  

Attention, cette photo et la disposition des lieux est postérieure aux faits. En septembre 1983, il n’y avait pas encore de places de parking à l’arrière du bâtiment ni de signalétique imposant de faire le tour de celui-ci pour se rendre à la pompe d’essence.

C.P. a écrit:

0110H (environ). M. Fourez se gare près des pompes. Il n’a probablement pas respecté le sens de circulation qui lui impose de faire le tour par l’arrière du bâtiment.  Il fait le plein de sa Mercedes. La pompe est raccrochée, et s’éloignant quelque peu, il aperçoit sans doute sous l’éclairage chiche des trois lampadaires, les malfrats à l’œuvre.

Si les tueurs sont intervenus alors que M. Fourez se dirigeait pour reprendre place à bord de son véhicule, ce n’est pas parce qu’il les aurait aperçus mais bien parce qu’il allait inévitablement les apercevoir !

Car en choisissant le Colruyt de Nivelles pour réaliser leur cambriolage, un "petit" détail leur avait de toute évidence échappé (à eux et à bien d’autres personnes). Ils s'en sont seulement rendus compte en voyant la Mercedes stationnée devant la pompe d’essence.

Ils auraient pu décider d’abandonner leur cambriolage en cours et prendre la poudre d’escampette. Après conciliabule et quelques hésitations, ils ont préféré opter pour une solution plus radicale, certainement sous l’impulsion de Tueur, toujours aussi prompt à profiter de la moindre occasion pour satisfaire son besoin irrésistible de sensations fortes.

Citation :

 Les deux gendarmes sortent aussitôt de leur véhicule et sont de suite la cible d’un feu nourri provenant de plusieurs armes, des coups de feu partent notamment de la porte qui avait été cisaillée. Le gendarme Lacroix, se protégeant au moyen de la portière côté conducteur, une volée de calibre 12 atteint la partie supérieure gauche de ladite portière. Le malfaiteur qui tire ces projectiles au moyen d’un fusil de chasse ou d’un riot-gun se trouve en face et dans le prolongement de flanc gauche. Lacroix riposte avec sont arme de service, un pistolet 7,65mm et tire au moins à deux reprises vers son agresseur. Il recule ensuite le long la camionnette, arrive à l’arrière gauche de celle-ci et s’y abrite. Il tire une nouvelle fois.

Lors de cette fusillade, on peut une fois de plus constater l’attitude totalement inconsciente de Tueur (et propre à certains psychopathes) qui, alors que ses deux comparses s’étaient mis à l’abri derrière la porte du Colruyt et que les deux gendarmes se protégeaient eux tant bien que mal derrière les portières de leur véhicule, se tenait, lui, debout, à découvert, face à la camionnette, et ce malgré les tirs du gendarme Lacroix dans sa direction (il faut d’ailleurs croire que la chance sourit non pas aux audacieux mais aux hommes dépourvus de toute once d'humanité lorsque l'on fait le compte du nombre de projectiles tirés dans sa direction qui ratèrent leur cible. Une bonne étoile qui même 36 ans plus tard ne semble toujours pas l'abandonner au vu de la décision de la CBW de ne pas investiguer la seule piste menant vraisemblablement vers lui).

C.P. a écrit:

(2)  Colt .45. L’auteur qui se trouvent encore dans le bâtiment a vidé les sept coups de son chargeur sur le gendarme Morue, le touchant deux fois à la cheville, les autres balles se perdant dans la portière du Transit. Cet homme sera vraisemblablement celui qui utilisera le "RG1" au Diable amoureux.

Rien ne permet d’affirmer que l’auteur armé du pistolet calibre 45 fut le même que celui qui sorti de la Saab et tira avec le second fusil à pompe. Personnellement, en tenant compte du profil des trois individus et des armes utilisées habituellement par chacun d’entre eux, je dirais que le l’homme armé du pistolet Colt devait être Géant, tandis que celui tenant le RG1 devait être Vieux.

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ou le tireur debout a visé expressément les jambes pour immobiliser le gendarme et pouvoir l'achever après.

Chronos je vous cite : "Lors de cette fusillade, on peut une fois de plus constater l’attitude totalement inconsciente de Tueur (et propre à certains psychopathes) qui, alors que ses deux comparses s’étaient mis à l’abri derrière la porte du Colruyt et que les deux gendarmes se protégeaient eux tant bien que mal derrière les portières de leur véhicule, se tenait, lui, debout, à découvert, face à la camionnette, et ce malgré les tirs du gendarme Lacroix dans sa direction "


Et surtout son sentiment d'invulnérabilité renforcer par le fait qu'ils opèrent pour la 1ere fois avec les gilets pare-balles volés une semaine plus tôt.

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?

C.P. a écrit:

Comme je l'écrivais plus haut, j'essaye de cerner la personnalité des auteurs.

Le butin : des bidons d'huile.

Je pense l'info suivante est suffisamment "pertinente" pour que je vous la soumette.
Dans les années 70 et 80, la production mondiale d’arachide a subit une baisse notable de production due à la sécheresse en Inde et au Sahel.
Par ailleurs, voler et déplacer 45 kilos de café et les 50 litres d’huile  (soit 95 kg de marchandise) c'est plus facile à faire la nuit quand il n'y a pas de client... (beaucoup moins risqué)

C.P. a écrit:

Merci Chronos pour ces précisions. Mon propos initial était de cerner les auteurs par leur armes favorites. Je pars du principe qu'une arme, c'est perso.

Je partage tout à fait votre avis sur ce point. Même s’il semble que Tueur utilisa indifféremment les 2 fusils à pompe (RG2 à Nivelles, RG1 en 1985). Mais peut-être étaient-ils identiques ou les 2 armes lui appartenaient-elles.

Il n'est pas impossible non plus qu'à l'une ou l'autre reprise, dans le feu de l'action et n'ayant plus de munitions, Tueur prit l'arme des mains de l'un de ses acolytes. L'attribution de la paternité de certains des crimes sur base des armes employées pourrait donc être erronée.

C.P. a écrit:

- Donc, selon vous, "Géant" (à lunettes?) serait l'homme au .45.

Je suis arrivé à cette conclusion selon le principe que vous avez énoncé ci-dessus mais en partant des armes utilisées lors du hold-up d’Anderlues : Tueur devait être armé du pistolet calibre 22 et d’un revolver de calibre 38/357 et Vieux du pistolet 7mm volé au gendarme Lacroix (qu’il utilisa déjà précédemment lors du vol à Ohain).

Par conséquent, le Colt 45 devait lui se trouver dans les mains de Géant.

De plus, à l'analyse de certains faits, il semblerait que ce soit essentiellement Tueur et Géant qui n'hésitaient pas à faire usage de leurs armes. Vieux restait généralement plus en retrait et, lors de différents hold-up, c'est lui qui se chargeait de transporter le butin alors que ses deux comparses assuraient la couverture. C'est également très vraisemblablement à lui qu'était adressée l'injonction de tirer à Anderlues (le revolver de Tueur étant vide). Il pourrait donc avoir eu une certaine réticence à faire usage d'armes à feu.

C.P. a écrit:

Selon l'enquête, il serait aussi l'homme à l'Ingram.

Si on parle de l’individu que les enquêteurs (et non les témoins !) nomment Géant, alors oui, il s’agit bien de l’auteur armé du pistolet-mitrailleur lors de la seconde vague

C.P. a écrit:

Cependant, quelque chose me chiffonne: DEUX RG et DEUX cartouchières artisanales. UN étui pour munitions de .22, un autre pour munitions de .45 (infos glanées sur ce forum et le forum flamand). Tout donne à penser que les deux utilisateurs de RG sont aussi les utilisateurs respectifs du .22 (qui est aussi utilisateur du 7,65 N°1) et du .45.

Aucun étui pour munitions calibre 22 ne fut jamais retrouvé. Vous confondez peut-être avec l’étui pour une arme de poing retrouvé dans les sacs repêchés à Ronquières.

Etui qui devait appartenir à Tueur (s’il a utilisé successivement un pistolet 7,65 puis un de calibre 22 pour tirer sur les époux Fourez comme vous l’avez si judicieusement signalé, c’est qu’il disposait des deux armes sur lui. On peut imaginer qu’une d’entre elles était glissée dans son pantalon. Les deux cela paraît plus improbable).

Outre cet étui, furent également repêchées deux cartouchières : une pour calibre 12 et une pour calibre 45 (selon le site CBW).

Ces deux cartouchières devaient également lui appartenir (elles ont dû d’ailleurs être fabriquées par une même et seule personne).

Je présume que les enquêteurs se sont basés sur le diamètre des poches pour affirmer qu’une de ces cartouchières étaient destinées à du calibre 45 mais ce calibre étant destiné aux pistolets, l’intérêt d’une telle cartouchière me paraît peu évidente (il aurait été bien plus pratique de posséder un chargeur de réserve).

Je pense plutôt que cette cartouchière était destinée à placer des munitions pour un revolver calibre 38 / 357. On peut d’ailleurs remarquer que cette cartouchière possède 6 poches (capacité standard d’un revolver) et non pas 7 (capacité d’un Colt 45).

Voici où on parle d'étuis pour .22 et pour .45. Difficile de vraiment être pointu sur base de photos ou d'image de presse. Il est aussi délicat de demander si un lecteur du forum a pu approcher de près ces pièces... Mais ça ne coûte rien d'essayer.

Chronos, je suis d'accord avec vous pour dire que les "RG" ont pu être utilisés indifféremment par les tueurs. Ce sont des armes d'appoint alors que les pistolets et revolvers sont personnels.

Il y d'ailleurs une gaine (holster) parmi les objets repêchés. Je ne peux malheureusement pas retrouver la photo pour l'instant ni dire pour à quel type d'arme il était destiné.

C.P. a écrit:

Voici où on parle d'étuis pour .22 et pour .45. Difficile de vraiment être pointu sur base de photos ou d'image de presse. Il est aussi délicat de demander si un lecteur du forum a pu approcher de près ces pièces... Mais ça ne coûte rien d'essayer.

Il s'agit en fait de la photo de la même cartouchière, une fois prise de face, l'autre de dos !

http://killersbrabant.be/pieceaconviction-20.html

C.P. a écrit:

Il y d'ailleurs une gaine (holster) parmi les objets repêchés. Je ne peux malheureusement pas retrouver la photo pour l'instant ni dire pour à quel type d'arme il était destiné.

En voyant toutes ces photos, on peut quand même en déduire que c’est tout sauf du matos de pro.
Cela ressemble à du bricolage mais certainement pas à du matos militaire ou de section spéciale ou de service action divers... Enfin je dis ça et je dis rien...

C.P. a écrit:

Comme je l'écrivais plus haut, j'essaye de cerner la personnalité des auteurs.

Le butin : des bidons d'huile.

Huile de friture ?

J'ai appris il y peu que  des fouilles assez conséquentes ont été effectuées il y a pas mal d'années dans une friterie de Braine. Qui aurait plus détails?

Peu importe le but de cette attaque, l'occasion fait le larron. Le fait d'avoir volé de l'huile de friture est très certainement important. Zucker l'avait très bien compris...

Quelqu'un de bien connu sur le forum en a cuit des frites...Juste dit comme ça sans arrière pensées..

Léonidas a écrit:

Quelqu'un de bien connu sur le forum en a cuit des frites...Juste dit comme ça sans arrière pensées..

Sauf si le vol n'etait pas le motif...

Que pensez-vous d'une véritable embuscade ? 

Scénario : 

Fourez-Dewitt pur hasard.

Jusqu'a Nivelles, les TBW ont certes tué un flic mais jamais de GENDARME. Admettons que nos trois loustics extremedroito-gendarmiques (Selon le scénario suivant, je ne prétend pas qu'ils le sont) décident ce soir qu'il est temps que des gendarmes se fassent trucider afin qu'on muscle la Gendarmerie, augmente ses effectifs,son budget, sont équipements et ses prérogatives, ou autre raison d'ordre "politique" (la n'est pas le débat de mon propos, disons simplement que ce soir la il fallait buter du gendarme)

Il est décidé de tendre une embuscade, en pleine nuit, donc sans circulation et sans EMBOUTEILLAGES (Leçon retenue de Wavre) dans une véritable souricière, un vrai piège d'enc... :

l'allée derrière le Colruyt. L'endroit parfait. En effet de devant vous ne pouvez absolument pas voir ce qu'il s'y passe. L'endroit est caché en  ligne droite. Une voiture qui y déboule , c'est un éléphant dans un couloir. Impossible a louper.

On arrive, on commence a découper la porte pour simuler un cambriolage, on embarque n’emporte quoi, huile,PQ bouffe pour chien ou Pralines,de toute façon c'est absolument pas pour ça qu'on est venus

On prend position, en attendant le gibier.

Intrusion intempestive du couple a la merco blanche. Boum Boum c'est réglé. 

On attends les Gendarmes. Les voila. Déluge de feu. Ils sont morts. (Le 2eme gendarme a survécu par miracle, pour eux il était mort)

On se casse, bingo on prend la Merco ça peut toujours servir. Tiens en revoilà d'autres. Arrêtes toi je vais les fumer aussi. (On temps une SECONDE embuscade improvisée)

Personnellement si pour X ou Y raisons j'avais eu a fumer du gendarme je ne m'y serais pas pris autrement.

Repensez a la contre-allée comme à un piège. L'endroit est juste parfait !

je trouve ma théorie intéressante, en toute modestie ahah

Que ne faut-il pas lire comme âneries !

Des policiers (ou des gendarmes, peu importe) qui se déplacent suite au déclenchement d’une alarme sont normalement sur le qui-vive. Vous avez dès lors autant de chances de vous faire abattre que l’inverse ! Et il s’en est effectivement fallu de très peu pour que l’un des gangsters se retrouve six pieds sous terre (le gendarme Lacroix tira à 4 reprises dans sa direction).

En outre, il vous est impossible de savoir combien précisément de véhicules vont arriver sur les lieux. Et situé à l’arrière du bâtiment, si des véhicules devaient surgir des 2 côtés à la fois, vous vous seriez retrouvé pris au piège comme un rat !

Oulala......
L’explication du piège du couple à la Benz ne tenant pas la route(pas la Benz   ), en voilà une autre par le piège à gendarmes.
Franchement si on veut se faire du gendarme, on prend ses coui.... en main et on les affronte chez eux, soit à leur domicile, soit dans une voiture de service, soit en leur volant leur si beaux joujoux par exemple. (Toute ressemblance avec des faits ayant existés est purement fortuite   )
Il me semble que dans l’esprit même des suiveurs de ce forum, il n’est pas interdit de rester rationnel et réaliste.
Cela dit, chacun ses rêves et ses hypothèses.