A. C. Publié le mercredi 19 juillet 2017 à 10h30 - Mis à jour le mercredi 19 juillet 2017 à 10h31
"Le nœud de l’instruction" ? Une rencontre avec les avocats de Chodiev, dit le magistrat.
Dans la maison Godbille, quand l’affaire Chodiev sort par la porte, elle rentre par la fenêtre. Jean-François Godbille, avocat général à Bruxelles, a été entendu mardi par la commission d’enquête parlementaire sur le Kazakhgate, dont Patokh Chodiev est un personnage central. M. Godbille apparaît à plusieurs reprises dans cette vaste affaire de trafic d’influence. C’est d’ailleurs pour cela que le dossier a été transféré du parquet général de Bruxelles à celui de Mons (en raison du privilège de juridiction dont jouit tout avocat général) début mars.
Mardi, le magistrat a fait une étonnante révélation. Interrogé par le député Vincent Van Quickenborne (Open VLD), il a déclaré avoir "rencontré de manière fortuite Catherine Degoul et Armand De Decker" , les anciens avocats français et belge de Patokh Chodiev, "dans un hôtel" . "Ça n’a pas duré plus de trois minutes" , a-t-il ajouté sans donner plus de précisions. D’après ses dires, cette rencontre, "c’est le nœud de l’instruction judiciaire " en cours à Mons, mais "je n’ai pas eu l’autorisation du magistrat instructeur d’en dire plus" , ajoute-t-il…
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HERVE
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Dim 6 Aoû 2017 - 10:51
Ce que Jean-François Godbille a dit de Armand De Decker lors de son audition du 18 juillet 2017 :
HERVE
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Dim 6 Aoû 2017 - 11:09
Ce que Marc Toussaint a dit de Armand De Decker le 11 février 2013 :
BELGIQUE/FRANCE/KAZAKHSTAN : Le lobbying secret d'Ablyazov contre Chodiev
n° 788 du 23/08/2017 - Intelligence Online
Selon nos informations, l'oligarque kazakh en disgrâce avec le régime d'Astana, Mukhtar Ablyazov, se rapproche de la commission parlementaire belge qui enquête sur son compatriote Patokh Chodiev, soupçonné de trafic d'influence entre Paris et Bruxelles, afin d'éviter un procès pour blanchiment (IOL nº782). Ablyazov serait prêt à donner des informations à la commission, en échange de l'immunité et d'une résidence dans le pays avec ses enfants. Ablyazov est aujourd'hui bloqué en France, après que la justice a refusé de l'extrader vers la Russie et l'Ukraine fin 2016. Certains membres de la commission parlementaire se sont déjà rendus à Paris pour obtenir le témoignage d'Ablyazov contre Chodiev. De plus, Ablyazov affirme qu'il aurait de nouvelles informations sur les circuits financiers qui entourent les contrats d'Airbus Group au Kazakhstan. Ceux-ci font l'objet d'une procédure judiciaire en France (voir ici, IOL nº721). En ciblant ainsi Chodiev, Ablyazov fait d'une pierre deux coups : en plus de liquider un ancien rival, il peut heurter le président kazakh, Nursultan Nazarbayev, dont Chodiev est resté proche.
La commission parlementaire a prévu de clore son enquête fin septembre.
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Chodiev se réveille
Egalement visé par l'enquête du PNF sur les éventuelles rétrocommissions en marge de ses ventes d'hélicoptères au Kazakhstan, Airbus pourrait voir l'un de ses alliés objectifs lui échapper. Patokh Chodiev, l'homme d'affaires proche du président Nursultan Nazarbayev et artisan des contrats Airbus, serait prêt à témoigner devant les juges français dans le cadre de la procédure dite du "Kazakhgate". L'oligarque kazakh craint en effet que le magistrat en charge du dossier, Roger Le Loire, soit bientôt dessaisi au profit de Serge Tournaire, un juge adepte de méthodes musclées (ouvertures multiples de réquisitoires supplétifs, mises sur écoutes d'avocats, etc.). Chodiev voudrait être entendu avant la passation du dossier, même s'il essaye toujours de négocier avec les juges actuels une audition simple. Une mise en garde à vue pourrait en effet immédiatement entraîner une mise en examen. Chodiev est défendu en France par Antonin Lévy, défenseur attitré des intérêts kazakhs dans l'hexagone. Outre les ventes d'hélicoptères à Astana en 2009, Airbus y avait vendu des satellites d'observation et Alstom, des locomotives. En parallèle, un autre acteur, l'oligarque Mukhtar Ablyazov, cherche à se greffer sur ce versant du dossier, via la procédure en cours en Belgique.
HERVE
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 10 Oct 2017 - 7:14
Pour information ... en vente à paritr du 18 octobre 2017 :
HERVE
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 17 Oct 2017 - 9:18
Fabrice Arfi et Karl Laske ont rassemblé dans un livre leurs six ans d’enquête sur l’affaire Sarkozy-Kadhafi. C’est « l’histoire d’une haute trahison », écrivent-ils : la corruption d’un clan politique français par l’argent d’une dictature étrangère.
Selon nos informations, afin de déminer toutes les enquêtes qui pèsent sur lui, l'oligarque kazakh Patokh Chodiev se repose plus que jamais sur le cabinet de renseignement d'affaires américain GlobalSource, dirigé par Bill Hutman. Chodiev est aujourd'hui inquiété tant en Belgique, qu'en France et au Royaume-Uni. Plusieurs consultants et ex-journalistes qui ont longtemps travaillé pour Alaco, la société de renseignement d'affaires londonienne d'Amy Lashinsky et Ambrose Carey, se mobilisent également sur le dossier.
Ce n'est pas la première fois que GlobalSource, qui dispose d'une antenne très active à Chypre, veille aux intérêts de Chodiev. En 2012, le groupe Eurochem de l'oligarque Andrey Melnichenko avait porté plainte contre un de ses partenaires, la société International Mineral Resources (IMR), lui réclamant 1 milliard $ de dommages et intérêts. IMR comptait parmi ses actionnaires Patokh Chodiev. GlobalSource était alors intervenu pour enquêter sur l'origine d'une fuite de documents internes à IMR qui s'étaient retrouvés dans la presse. Pour récupérer une copie des données piratées, GlobalSource s'était notamment retrouvé confronté au lobbyiste Rinat Akhmetshin, alors consultant pour Eurochem, qui disposait des documents. Ce même Akhmetshin est aujourd'hui au cœur des investigations du Congrès sur une possible ingérence de Moscou dans la campagne présidentielle américaine.
Le dispositif d'Airbus pour vendre ses hélicoptères
La procédure judiciaire menée à Paris dans l'affaire du Kazakhgate lève le voile sur les consultants utilisés par Airbus pour pénétrer les arcanes d'Astana en 2009.
En contradiction avec certains précédents rapports internes (voir p.1), l'audit de conformité produit par le cabinet d'August Debouzy pour le compte d'Airbus Group, dans le cadre du "Kazakhgate", s'attache à montrer que le conglomérat européen n'a pris aucun risque. Ce rapport, qui devrait être versé à la procédure judiciaire française, rappelle au passage tous les consultants qui ont travaillé pour le groupe sur le Kazakhstan à partir de 2009, période phare pour l'avionneur dans le pays. Ainsi, dès 2007 et le lancement de la campagne commerciale en vue de vendre une quarantaine d'hélicoptères à Astana, Olivier Michalon, alors responsable commercial Asie Centrale d'Airbus, s'était attaché les services du cabinet Strela. Celui-ci est dirigé par l'agent Vladimir Grekoff qui a été le patron de Total en Russie au début des années 1990. Grekoff s'est notamment chargé d'organiser toute une série de rencontres avec des officiels kazakhs, notamment avec son très proche relais Nurtai Abykayev, alors à la tête du KNB, le service de renseignement kazakh. Nombre de ces rencontres se passaient en présence de l'ex-sénateur français, Aymeri de Montesquiou (IOL nº721). Airbus a manœuvré habilement, car à l'époque, le groupe Thales, en compétition contre Airbus au Kazakhstan, était persuadé que Montesquiou était de son côté... En parallèle, Airbus s'est adjoint les services du cabinet AviaMediaTech d'Alexis Grabar, l'ancien représentant général d'Airbus Helicopters (ex-Eurocopter) dans les pays d'ex-URSS dans les années 1990.
Enfin, Airbus s'est reposé sur une structure de maintenance des hélicoptères pour le moins originale, Sky Tech LLP, chargée en plus de faire la promotion des produits d'Eurocopter dans le pays... Les informations sur Sky Tech sont particulièrement lacunaires, ce qui ne semble guère gêner outre mesure l'auditeur. Sky Tech a été créé en 2007, soit au moment du lancement de la campagne commerciale dans le pays, et a été très brièvement dirigée par Andrey Dyomin, du 1er juillet au 30 novembre 2010… Airbus a opportunément signé son contrat avec la structure le 1er juillet. Aucun autre dirigeant n'est connu. Sky Tech est détenu par Worldwide Aircraft Leasing (WAL), une société enregistrée aux Îles vierges britanniques, dirigée formellement par deux trustees, Johann Jakob et Ivo Kaufmann, dirigeants d'une fiduciaire du Lichtenstein, Audina Treuhand AG. Le rapport ne le mentionne pas, mais WAL dispose d'une filiale au Panama, possédée par des entités singapouriennes et liechtensteinoises, Place of Power Foundation, Paul Holding Pte. Ltd. et Health and Wealth Holdings Foundation, toutes anonymes.
Pour fluidifier les décisions au sein de sa joint-venture formée avec le conglomérat parapublic Kazakhstan Engineering, Airbus a signé un contrat en 2014 avec Whiteshield Partners, un petit cabinet de conseil animé par Fadi Farra, l'ancien responsable de l'OCDE en ex-URSS. Or, au même moment, une due diligence effectuée par HeliDynamics a montré que Fadi Farra était aussi un conseiller personnel du premier ministre kazakh d'alors, Serik Akhmetov, emprisonné par la suite pour corruption.
GlobalSource, le cabinet d'intelligence économique et de sécurité présidé par Bill Hutman et présent à Chypre et au Caire, conseille actuellement le gouvernement chypriote sur la cession de Cyprus Airways, la compagnie aérienne nationale. Plusieurs groupes chinois cherchant à poser le pied dans le secteur aérien européen sont intéressés par le dossier. GlobalSource, qui est présent à Chypre depuis plus de dix ans, avait déjà conseillé le gouvernement de l'île lors de la privatisation avortée de l'aéroport de Larcana. Les activités de GlobalSource à Chypre sont dirigées par Constantinos Achillides, ex-chef du Kendrikeeyperisia Pleiroforion, le service extérieur chypriote.
HERVE
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mer 18 Oct 2017 - 18:43
Sarkozy et l'argent de Kadhafi : comment certains médias ont étouffé l'affaire
(...)
Galahad
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 31 Oct 2017 - 10:22
Bien que la majorité de ce sujet soit consacrée au Kazakhgate, j'ai noté cette citation "amusante" de la part ménestrel de la Cour Royale:
Sur YouTube: "Stay-behind / Gladio - Retour aux sources"
Armand De Decker (à 46:45)
".. Les personnages .. dont j'ai connu l'appartenance à Stay-Behind, étaient des personnes d'une très haute qualité morale.. certains étaient aussi de hauts magistrats.."
Mais LOL quoi!! C'est l'hôpital qui se fout de la charité!! Ruquier devrait lui proposer de participer aux Grosses Têtes..
Dernière édition par Galahad le Jeu 9 Nov 2017 - 19:26, édité 1 fois
michel-j
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Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 31 Oct 2017 - 11:15
Il parlait de la moralité dans sa sphère d'influence. Rien à voir avec la morale enseignée en école primaire pour les futurs cons-tribuables chargés d'engraisser ces épicuriens.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 9 Nov 2017 - 7:39
Sarkozy et l'argent de Kadhafi : comment certains médias ont étouffé l'affaire
(...)
Nous sommes en dehors du sujet sauf à considérer que les mêmes causes produisent les même effets et que les choses sont protéïformes dans l'espace et dans le temps dans une logique éminemment politique. Une extrapolation à plus de 30 ans, au regard des éléments soumis à notre sagacité n'apparait pas à ce stade déterminante. Reste à procéder à une évaluation du commun dénominateur, de part et d'autre, dans une logique qui ne peut-être que binaire (car il n'y a pas de demi-mesures, sauf à conjuguer les contradictions et les paradoxes à un certain niveau de responsabilité).
Galahad
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 24/10/2017
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 9 Nov 2017 - 18:43
michel-j a écrit:
Il parlait de la moralité dans sa sphère d'influence. Rien à voir avec la morale enseignée en école primaire pour les futurs cons-tribuables chargés d'engraisser ces épicuriens.
Oui, j'entends bien.. mais ce sale type n'a aucunes limites..
Plus loin dans l'interview, il dit même:
"Il était totalement impossible qu'il y ait eu un lien entre le Stay-Behind et des organisations criminelles, parce que le cloisonnement vertical et horizontal qui encadraient le système Stay-Behind en Belgique, rendait totalement impossible que quelqu'un puisse y pénétrer de quelques manière que ce soit.."
Le WNP n'était donc pas une organisation criminelle?
Armand.. encore un qu'il faudrait passer au polygraphe.. Si ça ne tenait qu'à moi, je préconiserai même une séance d'hypnose..
michel-j
Nombre de messages : 2049 Date d'inscription : 17/01/2009
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 9 Nov 2017 - 19:04
Le WNP n'était, ni plus ni moins, qu'une extrapolation criminelle du Stay-Behind dont la raison d'exister s'était affaiblie avec la chute du mur de Berlin... Démobilisation impensable à accepter pour les va-t-en guerre en général, et l'extrême droite en particulier. Gérald Damseaux (dont je suis occupé à relire le livre, à tête reposée... la somme d'information est telle qu'une première lecture ne saurait suffire) dévoile (entre autres) les dessous de cette "mutation".
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 7:55
Kazakhgate : la France enquête sur une possible manipulation des services secrets par De Decker
BELGA Publié le jeudi 16 novembre 2017 à 06h34 - Mis à jour le jeudi 16 novembre 2017 à 06h34
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http://www.levif.be/actualite/
Enquête française sur Armand De Decker
L'étrange démarche d'Armand De Decker auprès de l'Elysée et des renseignements français, en mars 2011, fait désormais l'objet d'une enquête au parquet de Paris. En Belgique, par contre, la justice ne s'est pas (encore ?) intéressée à ce volet troublant du Kazakhgate.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 8:45
Kazakhgate: la justice enquête sur une manipulation des services secrets
16 novembre 2017| Par Yann Philippin et Alain Lallemand (Le Soir), Thierry Denoël (Le Vif) et Mark Eeckhaut (De Standaard)
À la suite des révélations de Mediapart et du Soir, le Parquet national financier a ouvert une enquête sur une tentative de manipulation des services secrets par l’Élysée, sous Nicolas Sarkozy, afin de rendre service à un oligarque proche du pouvoir kazakh soupçonné de corruption.
La justice française n’a pas traîné. Le 25 avril 2017, le Parquet national financier (PNF) a délivré un réquisitoire supplétif aux juges d’instruction chargés de l’enquête sur le Kazakhgate, sur la base des articles publiés six jours plus tôt par Mediapart et Le Soir (lire ici). Nous y révélions qu'en 2011, sous la présidence Sarkozy, les services secrets intérieurs français (DGSI) et belges (Sûreté de l’État) ont été instrumentalisés par l’Élysée pour rendre service à Patokh Chodiev, un oligarque proche du pouvoir kazakh.
Le réquisitoire supplétif, consulté par Mediapart, Le Soir, Le Vif et De Standaard, montre que la justice prend très au sérieux cette tentative d’utilisation des services secrets à des fins privées peu avouables. Le PNF demande notamment aux juges de mener des « investigations auprès de la DGSI », d’obtenir les informations déjà récoltées par la commission d’enquête parlementaire belge sur le Kazakhgate et d’auditionner les protagonistes de cette affaire, où l’on croise l’ex-secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, et l’ancien coordonnateur national du renseignement, Ange Mancini.
Il s’agit d’un nouveau volet du Kazakhgate, cette rocambolesque enquête judiciaire franco-belge pour « corruption » visant plusieurs collaborateurs de l’ex-président Nicolas Sarkozy et des hommes politiques belges. À partir de 2010, l’Élysée avait monté une cellule occulte visant à aider Patokh Chodiev et ses deux associés à échapper à une condamnation judiciaire en Belgique, avec l’aide du vice-président du Sénat belge, Armand De Decker (lire ici). En échange, Chodiev aidait l'Élysée à vendre des hélicoptères Airbus au Kazakhstan, proposait ses services pour aider l’avionneur à verser 12 millions d’euros de pots-de-vin au premier ministre kazakh et faisait livrer 5 millions d'euros en liquide de rétrocommissions à Paris (lire ici, là et là).
C’est dans cette ambiance de franche camaraderie entre l’Élysée et l’oligarque Chodiev que les services de renseignement se retrouvent embarqués dans l’affaire. Tout commence le 28 février 2011. Ce jour-là, Claude Guéant, le tout-puissant bras droit de Sarkozy, quitte l’Élysée pour la place Beauvau, où il prend officiellement dans l’après-midi ses nouvelles fonctions de ministre de l’intérieur.
Malgré cette journée très particulière, Claude Guéant trouve le temps de déjeuner avec les personnages clés du dossier kazakh : Damien Loras, conseiller Asie centrale de Nicolas Sarkozy ; Jean-François Étienne des Rosaies, conseiller élyséen de Sarkozy chargé de sauver l’oligarque Chodiev et ses deux associés en Belgique ; Catherine Degoul, l’avocate française de Chodiev choisie par l’Élysée, et enfin, Armand De Decker, vice-président du Sénat belge, avocat et lobbyiste de Chodiev.
Lors de son audition par la commission d'enquête parlementaire belge, Claude Guéant a reconnu qu’avait été évoqué l'état du dossier judiciaire belge « qui intéressait M. Chodiev et ses amis », ajoutant que ses souvenirs du déjeuner étaient flous. Mais Étienne des Rosaies en a fait un compte-rendu précis dans un mail du 17 mars 2011, révélé par Le Vif : « Le président De Decker est venu déjeuner à Paris avec Claude Guéant. Il a remis de la part de la Sûreté d’État belge [l’équivalent de la DGSI – ndlr] une fiche concernant l’individu V, souhaitant la collaboration de la DCRI [l’actuelle DGSI – ndlr]. » Et de conclure : « Affaire en cours entre les deux services français et belge. »
Claude Guéant assure aujourd’hui ne pas se souvenir de la remise d’une fiche classifiée sur l’« individu V ». Il s’agit d’Éric Van de Weghe, un lobbyiste et homme d'affaires belge bien connu des services de renseignement, mais qui se tient à carreau depuis août 2010.
À l’époque, il avait recommandé à l’un des associés de Chodiev de changer d’avocat dans l’affaire de corruption belge, et d’écarter l’équipe pilotée par l’Élysée dont plusieurs membres étaient présents au déjeuner avec Guéant. C’est manifestement pour éviter cela qu’il a été décidé de discréditer Éric Van de Weghe en lui collant les services secrets sur le dos, sans que l'on sache à ce stade qui a été à l'initiative de l'opération.
La suite des événements a été reconstituée par une enquête du comité parlementaire belge de contrôle des services des renseignement (le « comité R »), laquelle a été communiquée à huis clos au Parlement.
Un mail interne de la Sûreté raconte que « dans les premiers jours de mars », soit quelques jours seulement après son déjeuner avec Claude Guéant, Armand De Decker se rend dans les bureaux du coordonnateur national du renseignement (CNR), Ange Mancini, qui dépend directement de l’Élysée. Mancini étant absent, De Decker est reçu par l'un de ses collaborateurs. « Le message du sénateur était que la VSSE [acronyme de la Sûreté de l’État – ndlr] voudrait collaborer avec la DCRI concernant Éric Van de Weghe », poursuit le mail.
Ange Mancini, qui travaille aujourd’hui pour le groupe Bolloré, nous a répondu qu’il n’était « en rien concerné par cette affaire ». Reste que la visite de De Decker à son collaborateur semble avoir porté ses fruits. Selon une note de la Sûreté de l’État, la DCRI a reçu par la suite « un message du CNR, auquel elle doit maintenant répondre ».
La DCRI se plie à la requête, fouille ses dossiers en remontant jusqu'en 1997 et se concerte avec la Sûreté de l’État pour établir une collaboration mutuelle. Mais elle ne trouve aucune information récente digne d’intérêt sur « V », qui n’a plus fait parler de lui depuis un moment. Le renseignement intérieur belge est d’autant plus surpris que « les deux services collaborent » normalement « via les canaux directs habituels ». Bref, il n'y a eu aucun manque de diligence des deux services dans le suivi d'Éric Van de Weghe.
Dans la foulée, un agent de la Sûreté annonce qu'il va communiquer un message verbal à la France, « pour que la DCRI puisse rassurer l'Élysée, car il y avait en fait quelque chose d'embarrassant dans cette démarche » de De Decker à l'Élysée. Cet analyste écrit : « Si l'information que nous livre la DCRI est fiable, alors l'intervention parisienne dans le dossier V. suggère un conflit d'intérêts. » Une autre note est plus directe encore : « La note sur l'intervention du président du Sénat à Paris suggère une tentative de manipulation de la Sûreté via la DCRI, l'Élysée (CNR) ou De Decker lui-même. »
En 2016, le service juridique de la Sûreté de l’État s’est livré à une étude approfondie du cas d’Armand De Decker et de sa requête auprès du Conseil national du renseignement (CNR), dirigé à l'époque par Ange Mancini. Les juristes constatent que, si les informations transmises par la DCRI sont exactes, De Decker est intervenu « alors qu’il n’avait aucun mandat » et qu’il s’expose à des poursuites pénales, notamment pour corruption, mais aussi disciplinaires en sa qualité d’avocat.
Par ailleurs, si De Decker a bien remis la fiche de Van de Weghe à Claude Guéant, la question brûlante est de savoir qui a pu la lui fournir, alors qu'il s'agit d'un document confidentiel que le vice-président du Sénat belge n’aurait jamais dû obtenir.
Au cours d'une audition devant la commission d’enquête parlementaire belge, on a appris qu'entre le 1er janvier et le 19 avril 2011, il y a eu 23 consultations du document par quinze personnes différentes, essentiellement des membres des services d'analyse concernés. Mais aussi, et fort curieusement, par le patron de la Sûreté de l’État de l’époque, Alain Winants, qui se trouve être un proche de De Decker. Il a, à lui seul, consulté la fiche à cinq reprises, dont quatre fois les 23 et 24 février 2011, c'est-à-dire juste avant le déjeuner d'Armand De Decker avec Claude Guéant et la demande de collaboration de la DCRI avec son homologue belge au sujet de « l’individu V ».
Autre curiosité : la justice belge semble très frileuse au sujet de ce dossier. Le 14 octobre 2014, la Sûreté de l’État rédige une note sur l’affaire, dont est informé le ministre de la justice. Il ne fera rien. En 2016, à la suite de son analyse juridique, le renseignement intérieur belge a estimé que l’affaire ne méritait pas une dénonciation mais une simple transmission au parquet de Bruxelles, qui ne fera rien non plus. Bref, alors même que la justice française a diligenté une enquête dès la publication des faits par Mediapart et Le Soir, aucune procédure n’a encore été lancée en Belgique.
On ignore par ailleurs si les trois juges d'instruction français, Aude Buresi, Serge Tournaire et Claire Thépaut, qui ont récemment repris le dossier du Kazakhgate, ont commencé à enquêter sur ce volet de l'affaire. On sait juste que la justice française n’a pas encore adressé de demande à la commission parlementaire belge.
Galahad
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 24/10/2017
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 11:03
Merci d'avoir posté l'entièreté de l'article. Très instructif.
Du goudron et des plumes pour le bel Armand.. et ensuite quelques tours du parc royal..
frederic lavachery
Nombre de messages : 469 Date d'inscription : 24/10/2010
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 11:28
Kazakhgate: la justice enquête sur une manipulation des services secrets
16 novembre 2017| Par Yann Philippin et Alain Lallemand (Le Soir), Thierry Denoël (Le Vif) et Mark Eeckhaut (De Standaard)
À la suite des révélations de Mediapart et du Soir, le Parquet national financier a ouvert une enquête sur une tentative de manipulation des services secrets par l’Élysée, sous Nicolas Sarkozy, afin de rendre service à un oligarque proche du pouvoir kazakh soupçonné de corruption.
La justice française n’a pas traîné. Le 25 avril 2017, le Parquet national financier (PNF) a délivré un réquisitoire supplétif aux juges d’instruction chargés de l’enquête sur le Kazakhgate, sur la base des articles publiés six jours plus tôt par Mediapart et Le Soir (lire ici). Nous y révélions qu'en 2011, sous la présidence Sarkozy, les services secrets intérieurs français (DGSI) et belges (Sûreté de l’État) ont été instrumentalisés par l’Élysée pour rendre service à Patokh Chodiev, un oligarque proche du pouvoir kazakh.
Le réquisitoire supplétif, consulté par Mediapart, Le Soir, Le Vif et De Standaard, montre que la justice prend très au sérieux cette tentative d’utilisation des services secrets à des fins privées peu avouables. Le PNF demande notamment aux juges de mener des « investigations auprès de la DGSI », d’obtenir les informations déjà récoltées par la commission d’enquête parlementaire belge sur le Kazakhgate et d’auditionner les protagonistes de cette affaire, où l’on croise l’ex-secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, et l’ancien coordonnateur national du renseignement, Ange Mancini.
Il s’agit d’un nouveau volet du Kazakhgate, cette rocambolesque enquête judiciaire franco-belge pour « corruption » visant plusieurs collaborateurs de l’ex-président Nicolas Sarkozy et des hommes politiques belges. À partir de 2010, l’Élysée avait monté une cellule occulte visant à aider Patokh Chodiev et ses deux associés à échapper à une condamnation judiciaire en Belgique, avec l’aide du vice-président du Sénat belge, Armand De Decker (lire ici). En échange, Chodiev aidait l'Élysée à vendre des hélicoptères Airbus au Kazakhstan, proposait ses services pour aider l’avionneur à verser 12 millions d’euros de pots-de-vin au premier ministre kazakh et faisait livrer 5 millions d'euros en liquide de rétrocommissions à Paris (lire ici, là et là).
C’est dans cette ambiance de franche camaraderie entre l’Élysée et l’oligarque Chodiev que les services de renseignement se retrouvent embarqués dans l’affaire. Tout commence le 28 février 2011. Ce jour-là, Claude Guéant, le tout-puissant bras droit de Sarkozy, quitte l’Élysée pour la place Beauvau, où il prend officiellement dans l’après-midi ses nouvelles fonctions de ministre de l’intérieur.
Malgré cette journée très particulière, Claude Guéant trouve le temps de déjeuner avec les personnages clés du dossier kazakh : Damien Loras, conseiller Asie centrale de Nicolas Sarkozy ; Jean-François Étienne des Rosaies, conseiller élyséen de Sarkozy chargé de sauver l’oligarque Chodiev et ses deux associés en Belgique ; Catherine Degoul, l’avocate française de Chodiev choisie par l’Élysée, et enfin, Armand De Decker, vice-président du Sénat belge, avocat et lobbyiste de Chodiev.
Lors de son audition par la commission d'enquête parlementaire belge, Claude Guéant a reconnu qu’avait été évoqué l'état du dossier judiciaire belge « qui intéressait M. Chodiev et ses amis », ajoutant que ses souvenirs du déjeuner étaient flous. Mais Étienne des Rosaies en a fait un compte-rendu précis dans un mail du 17 mars 2011, révélé par Le Vif : « Le président De Decker est venu déjeuner à Paris avec Claude Guéant. Il a remis de la part de la Sûreté d’État belge [l’équivalent de la DGSI – ndlr] une fiche concernant l’individu V, souhaitant la collaboration de la DCRI [l’actuelle DGSI – ndlr]. » Et de conclure : « Affaire en cours entre les deux services français et belge. »
Claude Guéant assure aujourd’hui ne pas se souvenir de la remise d’une fiche classifiée sur l’« individu V ». Il s’agit d’Éric Van de Weghe, un lobbyiste et homme d'affaires belge bien connu des services de renseignement, mais qui se tient à carreau depuis août 2010.
À l’époque, il avait recommandé à l’un des associés de Chodiev de changer d’avocat dans l’affaire de corruption belge, et d’écarter l’équipe pilotée par l’Élysée dont plusieurs membres étaient présents au déjeuner avec Guéant. C’est manifestement pour éviter cela qu’il a été décidé de discréditer Éric Van de Weghe en lui collant les services secrets sur le dos, sans que l'on sache à ce stade qui a été à l'initiative de l'opération.
La suite des événements a été reconstituée par une enquête du comité parlementaire belge de contrôle des services des renseignement (le « comité R »), laquelle a été communiquée à huis clos au Parlement.
Un mail interne de la Sûreté raconte que « dans les premiers jours de mars », soit quelques jours seulement après son déjeuner avec Claude Guéant, Armand De Decker se rend dans les bureaux du coordonnateur national du renseignement (CNR), Ange Mancini, qui dépend directement de l’Élysée. Mancini étant absent, De Decker est reçu par l'un de ses collaborateurs. « Le message du sénateur était que la VSSE [acronyme de la Sûreté de l’État – ndlr] voudrait collaborer avec la DCRI concernant Éric Van de Weghe », poursuit le mail.
Ange Mancini, qui travaille aujourd’hui pour le groupe Bolloré, nous a répondu qu’il n’était « en rien concerné par cette affaire ». Reste que la visite de De Decker à son collaborateur semble avoir porté ses fruits. Selon une note de la Sûreté de l’État, la DCRI a reçu par la suite « un message du CNR, auquel elle doit maintenant répondre ».
La DCRI se plie à la requête, fouille ses dossiers en remontant jusqu'en 1997 et se concerte avec la Sûreté de l’État pour établir une collaboration mutuelle. Mais elle ne trouve aucune information récente digne d’intérêt sur « V », qui n’a plus fait parler de lui depuis un moment. Le renseignement intérieur belge est d’autant plus surpris que « les deux services collaborent » normalement « via les canaux directs habituels ». Bref, il n'y a eu aucun manque de diligence des deux services dans le suivi d'Éric Van de Weghe.
Dans la foulée, un agent de la Sûreté annonce qu'il va communiquer un message verbal à la France, « pour que la DCRI puisse rassurer l'Élysée, car il y avait en fait quelque chose d'embarrassant dans cette démarche » de De Decker à l'Élysée. Cet analyste écrit : « Si l'information que nous livre la DCRI est fiable, alors l'intervention parisienne dans le dossier V. suggère un conflit d'intérêts. » Une autre note est plus directe encore : « La note sur l'intervention du président du Sénat à Paris suggère une tentative de manipulation de la Sûreté via la DCRI, l'Élysée (CNR) ou De Decker lui-même. »
En 2016, le service juridique de la Sûreté de l’État s’est livré à une étude approfondie du cas d’Armand De Decker et de sa requête auprès du Conseil national du renseignement (CNR), dirigé à l'époque par Ange Mancini. Les juristes constatent que, si les informations transmises par la DCRI sont exactes, De Decker est intervenu « alors qu’il n’avait aucun mandat » et qu’il s’expose à des poursuites pénales, notamment pour corruption, mais aussi disciplinaires en sa qualité d’avocat.
Par ailleurs, si De Decker a bien remis la fiche de Van de Weghe à Claude Guéant, la question brûlante est de savoir qui a pu la lui fournir, alors qu'il s'agit d'un document confidentiel que le vice-président du Sénat belge n’aurait jamais dû obtenir.
Au cours d'une audition devant la commission d’enquête parlementaire belge, on a appris qu'entre le 1er janvier et le 19 avril 2011, il y a eu 23 consultations du document par quinze personnes différentes, essentiellement des membres des services d'analyse concernés. Mais aussi, et fort curieusement, par le patron de la Sûreté de l’État de l’époque, Alain Winants, qui se trouve être un proche de De Decker. Il a, à lui seul, consulté la fiche à cinq reprises, dont quatre fois les 23 et 24 février 2011, c'est-à-dire juste avant le déjeuner d'Armand De Decker avec Claude Guéant et la demande de collaboration de la DCRI avec son homologue belge au sujet de « l’individu V ».
Autre curiosité : la justice belge semble très frileuse au sujet de ce dossier. Le 14 octobre 2014, la Sûreté de l’État rédige une note sur l’affaire, dont est informé le ministre de la justice. Il ne fera rien. En 2016, à la suite de son analyse juridique, le renseignement intérieur belge a estimé que l’affaire ne méritait pas une dénonciation mais une simple transmission au parquet de Bruxelles, qui ne fera rien non plus. Bref, alors même que la justice française a diligenté une enquête dès la publication des faits par Mediapart et Le Soir, aucune procédure n’a encore été lancée en Belgique.
On ignore par ailleurs si les trois juges d'instruction français, Aude Buresi, Serge Tournaire et Claire Thépaut, qui ont récemment repris le dossier du Kazakhgate, ont commencé à enquêter sur ce volet de l'affaire. On sait juste que la justice française n’a pas encore adressé de demande à la commission parlementaire belge.
Echange entre moi et Jean-Pierre Bloch, le père de la petite Cécile :
3 janvier 2011 Jean-Pierre Bloch À : frédéric lavachery Re: assises
Article ajouté aux suppléments 2009 : Un Belge détenu à Moscou pour trafic d'êtres humains - Monde - 7s7 (30/12/2009) Autres articles ajoutés aux suppléments 2010 : - Prescription atteinte pour Eric Van de Weghe (Le Soir, 8/01/2010) - Eric Van de Weghe n'est plus incarcéré en Russie (La Libre, 15/02/2010) @+ JPB
Le 31 janv. 2011 à 18:27, frédéric lavachery a écrit :
Eric Van de Weghe
frederic lavachery
Nombre de messages : 469 Date d'inscription : 24/10/2010
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 11:46
"Ange Mancini, qui travaille aujourd’hui pour le groupe Bolloré"
Bolloré a acheté, vers 1999/2000, la Caisse Privée Banque, qui organise au profit du conseil de l'Ordre des avocats de Bruxelles le détournement des intérêts des sommes dues aux clients des avocats par le canal des comptes Carpa. La CPB a été créée au début des année 50 - époque des la mise en place de Stay-Behind - Gladio dans le contexte nucléaire belgo-US et Question Royale - par Jean Cruysmans, l'accolyte de VdB, De Pauw et Vastapanne. Deux des fils de Cruysmans ont violé des mineures au début des années 50. J'ai recueilli le témoignage de l'une d'entre elles. Une petite-fille de Jean Cruysmans a reconnu l'existence des ballets roses, ajoutant que cela n'était pas grave, les filles mineures étant consentantes. Les participants nommés dans cette conversation étaient membres du Cercle de Lorraine. Cette dame a reconnu la chose devant un gendarme alors qu'elle était l'une des chevilles ouvrières de la coordination des comités blancs.
frederic lavachery
Nombre de messages : 469 Date d'inscription : 24/10/2010
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 11:50
Éric Van de Weghe.
message de Charly Nyst, à qui Michel dédie son livre, daté du 12 février 2008 :
"Dossier de Bonvoisin & C°
Nous envisagions de suivre et relayer le procès qui met en scène ( si, si en scène ! ) d'un côté « un baron ( de Bonvoisin ), un homme d’affaires ( Eric Van de Weghe ), un ex-gendarme ( Christian Amaury ) et un journaliste ( Philippe Créteur ) poursuivis pour faux, calomnie, dénonciation calomnieuse et de l'autre côté, un ex-patron de la Sûreté de l’Etat ( Albert Raes ), un autre journaliste, un magistrat, et un enquêteur. ». *
C'est le type même de dossier qui montre toute la perversité des relations entre les pouvoirs, notamment,ici, justice et médias. L'objet de notre site, quoi !
Hélas, nous sommes au regret de nous pointer aux abonnés absents. En effet, si le mouvement blanc a généré un temps, aux travers des comités blancs, e.a, les relais et personnes ressources permettant le suivi simultané de diverses affaires, il n'en est plus de même aujourd'hui.
Notre ( petit ) collectif fait ce qu'il peut avec les moyens dont il dispose mais il nous faut bien admettre que ces moyens - financiers aussi, peut-être même surtout - ne nous permettent plus d'acheter tous journaux ou magazines traitant des sujets qui nous occupent, d'en faire la synthèse et de mettre en ligne sur notre site Internet.
Nombre de sites Internet - souvent constitués des personnes ressources animées des mêmes préoccupations - se sont splittés ou ont été nouvellement créés sur base des mêmes thématiques avec la regrettable conséquence d'une dispersion des informations et des énergies, un appauvrissement de l'information citoyenne alternative et une évidente redondance dans les sujets « en provenance de dépêches d'agences »
C'est donc avec désolation, si l'affaire de Bonvoisin vous intéresse, que nous vous renvoyons à vos quotidiens et périodiques habituels ou vers les chambres correctionnelles jugeant de ces faits.
Charly Nyst - Libert'zone Collectif
* Phrase empruntée au journal « Le Soir » d'aujourd'hui."
frederic lavachery
Nombre de messages : 469 Date d'inscription : 24/10/2010
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 16 Nov 2017 - 11:53
Eric Van de Weghe.
Message de Charly Nyst du 24 mai 2007 :
Mort d'un dossier sur la mafia russe
Corruption / L'affaire Rozenberg vit. - Coup de tonnerre pour la justice bruxelloise - Un dossier vieux de dix ans et considéré jusqu'à présent comme emblématique de la lutte contre les activités, de la mafia russe en Belgique vient de connaître un coup d'arrêt. Dans un réquisitoire, le parquet demandait en 2003 le renvoi de onze personnes - dont certaines présentées comme des parrains du milieu russe - devant tribunal correctionnel pour corruption, blanchiment d'argent, faux et usage de faux, recel et association de malfaiteurs. « Ce dossier passera en chambre du conseil le 13 novembre prochain, comme le confirme le parquet, qui ajoute cependant qu'il est totalement vidé de sa substance. »
En février 1997, lors d'un voyage à l'étranger, Philippe Rozenberg, ancien député bruxellois FN, recevait deux millions de francs (50.000 euros) d'un certain Anatoli Katrich. De manière tout à fait officielle puisqu'il s'agissait, sur papier du moins, d'un don pour sa campagne électorale. Rozenberg avait rencontré Katrich par l'intermédiaire d'Eric Van de Weghe [1] , un businessman belge. Selon les enquêteurs, par cette démarche, le député aurait été sollicité pour obtenir des documents falsifiés et destinés à offrir la nationalité belge à des ressortissants russes, membres de la mafia.
Les enquêteurs étaient confortés dans leur optique dès 1997 puisque Rozenberg reconnaissait qu'avant de recevoir cet argent, il avait rendu des services aux deux hommes. Il serait notamment intervenu pour qu'une femme obtienne un poste à - l'Union européenne, ou pour qu'un ressortissant russe obtienne un visa ou une prolongation de son permis de séjour. Après avoir reçu l'argent, le député aurait été prié d'intervenir pour obtenir la libération de Sergueï Mikhailov soupçonné d'être un « parrain » - incarcéré un en Suisse. Il aurait, selon lui, décliné la proposition et tenté de rendre l'argent, que les Russes auraient refusé.-
« Pas très glorieux »
Le 4 juillet 1997, Rozenberg était inculpé de corruption. Les inculpations des autres protagonistes, parmi lesquels les mafieux présumés, allaient suivre. Côté belge, outre Rozenberg, Eric Van de Weghe, son assistant l'ancien gendarme Christian Amaury [2] , et l'avocate Virignie Baranyanka [3] ont aussi été inculpés. Ce serait via les comptes de cette dernière que l'argent aurait transité, selon la première version du réquisitoire datant de 2003. Mais depuis, les avocats sont entrés en scène. « Ils ont demandé de nouveaux devoirs d'enquête, commente le parquet. Résultat: seuls les Belges comparaîtront en chambre du conseil car les indices de corruption ont fondu tant ils étaient ténus. On aboutit à un simple dossier d'escroquerie dans lequel Rozenberg a tenté de faire croire aux Russes qu'il pouvait se procurer des documents. En outre, l'affaire risque d'être prescrite. Ça n'est pas très glorieux ! ».
FRÉDÉRIC DELEPIERRE - « Le Soir » - 23.05.2007
Note libertzone.org [1] Beau-fils du Juge Leys. [2] Cité, e.a., dans le dossier des tueurs du Brabant wallon. [3] Première avocate de Michel Nihoul dans le dossier Dutroux & C°
arthur29923
Nombre de messages : 509 Date d'inscription : 08/07/2015
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 5 Déc 2017 - 23:08
HERVE MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker Mar 12 Avr 2016 - 15:55
D’aucuns pourraient s’étonner que Dexia, via sa banque privée au Luxembourg, n’ait pas hésité à ouvrir des comptes au nom d’entreprises fantômes sur Anguilla, un archipel de la Mer des Caraïbes, servant ainsi d’écran notamment aux célèbres milliardaires Chodiev et Ibragimov. Etait-ce donc une pratique courante de la filiale luxembourgeoise de Dexia ? C’est ce que nous avons essayé de savoir.
Lorsque nous parcourons les 11 millions de documents des " Panama Papers ", il apparaît que Dexia BIL a commandé de nombreuses entreprises fantômes auprès du fournisseur Mossack Fonseca. Dans les fiches clients de BIL dont nous avons eu connaissance, il est clair la banque proposait des structures offshore (comme solution) à ses clients, non pas en direct mais via " Experta ". Dans un e-mail datant de 2011, des collaborateurs de Mossack Fonseca font référence à cette pratique. " Comme vous le dites, Dexia ne possède aucune société offshore dans son portefeuille, mais elles se trouvent parquées sous " Experta. "
En avril 2016, une ex-filiale luxembourgeoise de Dexia (Experta) était au cœur des Panama Papers. (...) Ce mardi, les inspecteurs de la financière ont perquisitionné la tour Rogier, à Bruxelles. (...)
La maison-mère d’Experta était à l’époque la Banque internationale à Luxembourg (BIL), elle-même filiale du groupe Dexia de 1996 à 2011. Et, au sein du conseil d’administration de la BIL, siégeaient notamment Jean-Luc Dehaene, Stefaan Decraene, Jacques Rogge, François Narmon ou Axel Miller.
En 2011, après le démantèlement du groupe Dexia, la filiale Experta et sa maison-mère BIL ont été revendues à un fonds qatari.
scandale pechiney (...) L'administrateur d'Experta se nomme Nicolas-Pierre Rossier. Dans le passé, il a été l'un des dirigeants de la société Vibrachoc. Dont le fondateur se nomme... Roger-Patrice Pelat... Les deux hommes se connaissent, donc. La commission rogatoire revient le 8 octobre 1991. La «petite idée» du juge se confirme: Pelat a bien été l'acquéreur des 20 000 actions, via Experta Treuhand AG. LA CLEF DU MYSTÈRE EXPERTA Il en avait pris, pourtant, des précautions. Jugez plutôt: le 15 novembre 1988, Pelat appelle l'un de ses amis suisses, Antoine Schaller, pour qu'il ramasse «au plus vite» 20 000 titres Triangle. Schaller répercute l'ordre au gestionnaire de fortune d'Experta,
Hutchinson, la filiale de Total spécialisée dans la transformation du caoutchouc, va racheter Vibrachoc à GEC Alsthom. Vibrachoc, qui fabrique des équipements antivibrations pour l'armement et l'aéronautique, réalise un chiffre d'affaires consolidé d'environ 200 millions de francs et emploie en Europe 370 personnes. Son résultat n'a pas été rendu public. Selon Total, l'acquisition de Vibrachoc va permettre de compléter les activités de Paulstra, filiale spécialisée dans les applications mécaniques des élastomères. Vibrachoc a fait beaucoup parler d'elle lorsqu'elle a été vendue en 1982 par son fondateur, Roger-Patrice Pelat, En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/17/02/1994/LesEchos/16585-045-ECH_la-societe-vibrachoc-va-etre-rachetee-par-total.htm#pPxZiFOf1wJx5Y1v.99
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 22 Mar 2018 - 6:51
La commission d'enquête sur le Kazakhgate amorce la dernière ligne droite
Belga Publié le mercredi 21 mars 2018 à 19h28 - Mis à jour le mercredi 21 mars 2018 à 19h28
La commission d'enquête sur le Kazakhgate met la dernière main à son rapport.
Les commissaires se réuniront dans les jours qui viennent à un rythme soutenu pour mettre sur papier leurs constats et recommandations. Le président Dirk Van der Maelen (sp.a) espérait tenir la réunion finale mercredi prochain en public mais la majorité s'y est opposée. "Je voulais que chacun puisse exprimer publiquement son point de vue au cours des dernières réunions de la commission. Cela ne sera pas possible et c'est doublement regrettable puisque nous menons une enquête sur la façon non transparente dont le parlement belge a voté une loi", a souligné M. Van der Maelen.
"Dès le départ, on savait qu'il fallait dépasser les frontières des partis dans cette enquête. Je constate que certains n'y sont pas arrivés et je le regrette amèrement", a-t-il ajouté.
La majorité a fait remarquer de son côté que la conférence des présidents avait approuvé sans faire de remarque le projet d'agenda de la commission, où il était précisé que les dernières réunions auraient lieu à huis-clos, comme c'est le cas habituellement pour les commissions d'enquête.