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 carton jaune pour De Decker

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tiverazao




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MessageSujet: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 28 Mai 2012 - 21:52

l'intervention de De Decker mérite un carton jaune de la ministre de la justice

en effet, cette intervention constitue une ingérence du pouvoir législatif sur le pouvoir judiciaire - ingérence inadmissible en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, principe qui est un des piliers de notre Etat de droit démocratique

si on admet aujourd'hui un tel interventionnisme du pouvoir législatif, on ouvre la boîte de Pandore et il faudra s'attendre ensuite à une immixion du pouvoir exécutif - ainsi, on peut imaginer que l'enquête soit sur le point de pointer un doigt accusateur sur le CEPIC et que la ministre de l'Intérieur intervienne pour faire bifurquer l'enquête de façon à protéger des membres de l'ancienne aile droitière de son propre parti, le cdh, ancien psc.

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 29 Mai 2012 - 3:20



Il semble bien qu'il y ait eu une "fuite" et que ce rapport ait été entre les mains de Armand De Decker ... ce qui pose déjà question car il n'y a pas eu à ma connaissance une décision des autorités judiciaires pour le rendre public.

Ce rapport, ainsi que d'autres documents, a aussi été transmis à des "experts américains" ... dont personne ne semble connaître la fiabilité.

A noter aussi que "la profileuse" n'a travaillé qu'avec Lionel Ruth ... sévèrement mis en cause par après.

Tout cela ne donne pas envie de la laisser continuer.

Comment peut-il (comme Deprêtre) dire que la piste de l'extrême-droite (WNP ...) ne mènera à rien ?

Que cherche le très atlantiste De Decker ? A ralentir l'enquête pour arriver avec certitude à la prescription ?


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyDim 7 Oct 2012 - 21:02



Voir :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/109328124/Le-canard-enchaine-3-octobre-2012-De-Decker

http://www.scribd.com/doc/109328072/Le-Soir-8-octobre-2012-De-Decker


Résumé :

Affaire Sarkozy-De Decker : Maingain veut une commission d’enquête

David Coppi, édité par Gil Durand

L’« affaire » Sarkozy-Chodiev-De Decker agite les politiques. Le patron des FDF veut «faire la lumière». Tous les détails de l’affaire dans Le Soir.

Pression de Sarkozy sur nos élus ? Nos informations dans Le Soir

C’était une des informations du week-end. Selon le « Canard Enchaîné », l’ex-président français Nicolas Sarkozy aurait fait accélérer le vote de la loi sur la transaction pénale en Belgique.

Pour rappel, selon le journal français, le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev aurait conditionné un marché avec la société aéronautique EADS au fait que Nicolas Sarkozy tire d’affaire le milliardaire Patokh Chodiev, un ami du président kazakh, impliqué, en Belgique, dans le dossier de corruption Tractebel. Plusieurs conseillers de Sarkozy auraient pris contact avec Armand De Decker, vice-président du Sénat, afin de s’assurer que la proposition de loi sur l’extension de la transaction pénale à une série de délits serait votée sans retard, selon le Vif.

« Un sujet d’une extrême gravité »

Malgré le démenti d’Armand De Decker, Olivier Maingain ne laisse pas passer. Il déposera une proposition pour réclamer la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire pour la rentrée à la Chambre et au Sénat, mardi. Il « ose croire » qu’elle donnera lieu à une « prise en considération rapide ». Le sujet est « d’une extrême gravité », appuie-t-il : « Une possible atteinte à la plénitude du pouvoir législatif et au fonctionnement démocratique du parlement fédéral ».

« Il faut faire la lumière », enchaîne Olivier Maingain. « J’ai replongé ce week-end dans mes archives et mes notes de l’époque, j’ai refait l’historique de tout ceci, et je m’interroge… »

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 4:37

http://blog.lesoir.be/wikileaks/2011/01/22/wikileaks-nouvelle-connexion-mafieuse-pour-le-belgo-kazakh-fatakh-chodiev/

WikiLeaks: nouvelle connexion mafieuse pour le Belgo-Kazakh Fatakh Chodiev

Publié le 22 janvier 2011 par admin

Un câble diplomatique américain daté de Tachkent (Ouzbékistan) évoque une video où évoluent ensemble, en 2005 à Tachkent, le chef mafieux ouzbek Salim Abduvaliev et l’une des principales figures du crime organisé kazakh, le Belge Fatakh Chodiev.

Selon le câble, les deux personnes auraient été réunies à l’été 2005 dans un restaurant de Tachkent, à l’occasion de l’anniversaire de l’épouse de Salim Abduvaliev, Shalho. Celle-ci eut un anniversaire heureux puisque la plupart des invités lui donnèrent 3.000 dollars en cash, annonce le câble US, cependant que l’épouse de Chodiev, elle, lui donna le triple de cette somme: 10.000 dollars.

Le Kazakh Fatakh Chodiev, naturalisé belge en 1997 à la barbe de la sûreté de l’Etat belge (seuls ses deux associés de l’époque ont été détectés et contrés à temps), est une personnalité double: en délicatesse lui-même avec la justice de plusieurs pays et proche de plusieurs figures mafieuses moscovites (Chodiev a admis au “Soir” plusieurs de ces amitiés étranges), il incarne également une véritable puissance industrielle et financière au Kazakhstan: il est très proche du dictateur Nazerbaiev, et l’empire Chodiev a représenté à lui seul, durant une partie des années nonante, près d’un tiers de l’assiette fiscale du pays entier. Chodiev a brièvement été le partenaire kazakh de Tractebel au Kazakhstan, avant que Tractebel ne doive se retirer de ce montage industriel avec pertes et fracas. Fin des années nonante, Chodiev avait temporairement trouvé refuge en Belgique (à une époque où les affaires se réglaient à coup de fusils-mitrailleurs) , s’était installé à Waterloo jusqu’à ce que la justice belge s’intéresse à son tour à l’origine de sa fortune et de son patrimoine immobilier.

“Hommes d’affaires” au pluriel: ce double profil accrédite un autre détail rapporté par le câble diplomatique américain selon lequel, lors de l’anniversaire de Mme Abduvaliev, se trouvaient également présents des représentants de la haute société ouzbek, à savoir l’ancien ministre des Affaires étrangères Mahmudova, de même que les épouses du ministre des Affaires étrangères alors en fonction Ganiev et du vice-Premier ministre Sultanov. A cette fête assitait encore l’une des chanteuses les plus populaires d’Ouzbékistan, Yulduz Usmanova.

Alain Lallemand


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 4:56


http://barnes.office-immobilier.net/_zfiles0/barnes/101009-Marianne.pdf

09/15 OCT 10
Hebdomadaire Paris
OJD : 260759

(...)

Si l'on parle peut-être le français dans les deux villas
offertes a ses deux grands fils par l'oligarque Serguei
Pougatchev, proprietaire d Hediard et de France-Soir,
ce n'est sûrement pas le cas a la villa Tnanon, propriete
d'un Kazakh non identifié, et au Petit Rocher, l'immense
villa équipée d'un petit port privé, acquise par
l'oligarque minier ouzbek de nationalité belge Patokh Chodiev

(...)


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 5:12



http://blogs.wsj.com/source/tag/patokh-chodiev/

http://blogs.wsj.com/source/2011/09/29/has-much-changed-at-enrc/

http://blogs.wsj.com/source/2011/06/15/enrcs-corporate-governance-hole-deepens/


Sep 29, 2011
2:20 PM

Has Much Changed at ENRC ?

Commentary
By Alex MacDonald

Tags
Alexander Mashkevitch
Alijan Ibragimov
ENRC
Mining
Patokh Chodiev

By Alex MacDonald

Eurasian Natural Resources left some analysts wondering what has really changed at the FTSE-100 listed mining company after it concluded its long awaited corporate governance review.

ENRC spent nearly four months reviewing its corporate governance and determined that it would retain Johannes Sittard as chairman of a trimmed down 11-member board, promote Mehmet Dalman to the role of senior independent director and invite Terence Wilkinson, the former chief executive and chairman of platinum producer Lonmin, onto the board as the sixth independent executive.

ENRC also said that its chief executive Felix Vulis, who had submitted his resignation in February, has withdrawn his resignation and decided to keep his job.

The results of the corporate governance review came as a surprise to some analysts who expected the mining giant to make more changes to its board structure.

At the heart of analysts’ concerns is the opaque influence that the three founding shareholders – Alexander Mashkevitch, Alijan Ibragimov and Patokh Chodiev, who together own 43.8% of the company – exert over the board despite lack of formal representation on the board. ENRC launched a review of its corporate governance in June after a board level spat over the founding shareholders came to the fore and resulted in the ousting of two independent directors by shareholders.

“To our mind a number of questions remain and confusion surrounding who ultimately drives the company is likely to linger,” analysts at Liberum Capital said in a note. ENRC “has more to prove before warranting a re-rating.”

The appointment of co-founder Alexander Mashkevitch as chairman of a majority independent board would have “put to bed” the issue of corporate governance once and for all, Liberum analysts added.

Deutsche Bank, corporate broker to ENRC, said in a note that underlying issues remain: “The Founders’ views in particular remain opaque to the market creating an ongoing level of uncertainty in our view – however this issue has always been the case.”


_ _ _


Jun 15, 2011
9:59 AM

ENRC’s Corporate Governance Hole Deepens

Commentary
By Alex MacDonald

Tags
Alexander Mashkevitch
Alijan Ibragimov
ENRC
Kenneth Olisa
Patokh Chodiev
PIRC
Richard Sykes

Minority shareholders in Eurasian Natural Resources Corp must be concerned after four board members and now the company’s general counsel have left the Kazakhstan-focused mining company.

ENRC’s general counsel, Randal Barker, submitted his resignation less than one week after four board members left the company. Two of them were well respected and independent board members Richard Sykes and Kenneth Olisa. Both were ousted by a majority of shareholders.

ENRC has launched a governance review in wake of the departures.

Mr. Sykes, ENRC’s former senior independent board member and former chairman of GlaxoSmithKline, lashed out against the company’s top three founding shareholders.

“These guys are mad,” Mr. Sykes told the Daily Mail. ‘This is a public company that’s run by private people. It’s more than bloody peculiar, it’s run by oligarchs. As soon as you get the opportunity to sell your shares I’d sell them,” he said.

ENRC is a FTSE-100 company whose three main shareholders, Alexander Mashkevitch, Alijan Ibragimov and Patokh Chodiev, control 44% of the company’s shares and exercise significant influence over the board. The company listed its shares in 2007 and has a free float of about 18.6%, meaning that the interests of minority shareholders could be overshadowed by the interests of larger shareholders.

“ENRC’s core shareholders–the “Eurasian Trio”–will continue to exercise full control over the company’s operations and, surely, sometimes this could work against minority shareholders, like the case with ENRC’s M&A,” Troika Dialog said in a note.

“We feel that the forceful M&A spree of the company in Africa and Brazil–sometimes not particularly scrupulous, and already costing some $3.5 billion and proven dilutive to the company’s positioning–stemmed from the lack of ease of the Trio in retaining all their assets in Kazakhstan.

“As such, rich cash flows generated by the core Kazakh assets have been effectively used to diminish the exposure of the company to one jurisdiction and diversify across various geographies,” several of which carry higher operational risks, it said.

The U.K.’s independent shareholder advisory group, PIRC, also expressed concerns about the company’s corporate governance and its impact on minority shareholders.

“The Eurasian case must [...] raise questions about listing requirements. A company with such a small free float always risked being a plaything of the major shareholders, so should the minimum free float required be raised?” PIRC said. “Is there an argument that minority shareholders ought to expect, or push for, slightly higher standards where the share structure disadvantages them?”

Maybe but the company’s three founding shareholders seem unlikely to relinquish control anytime soon, according to Troika Dialog.

“Obviously, it borders on hazardous naiveté to presume that the Trio [...] would be bold enough to entrust the management of the company completely to the independent” board of directors after toiling so hard to build it, the bank said.

It noted that most companies in the Common Wealth of Independent States aren’t able to separate the business from its principal owner, partly due to the nuanced political climate in which these companies have to operate.

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larquin




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 5:14

Armand De Decker , bourgmestre d Uccle , se represente pour sa réelection ce dimanche .
Sa liste MR est poussée par Didier Reynders , Ucclois parachuté
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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 5:49



Si le néerlandais n'est pas un problème, vous pourriez être intéressé par :

http://www.marcernst.com/dwnlds/Walter_De_Bock_Tractebel.pdf


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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 19:38



En néerlandais, sur Armand De Decker :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/109445301/De-Morgen-9-oktober-2012-A-de-Decker

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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 19:55




Un dossier en français (Le Soir) :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/109445998/Le-Soir-9-octobre-2012-Armand-de-Decker


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michel-j




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 20:00

tiverazao a écrit:
on peut imaginer que l'enquête soit sur le point de pointer un doigt accusateur sur le CEPIC et que la ministre de l'Intérieur intervienne pour faire bifurquer l'enquête de façon à protéger des membres de l'ancienne aile droitière de son propre parti, le cdh, ancien psc.

Ce n'est pas ce qui s'était déjà passé sous la législature de Gol(stein) pour couvrir certains égarements de VDB & C° ???

Il me semblait...
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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 20:47


http://www.marcernst.com/dwnlds/Walter_De_Bock_Tractebel.pdf

(...) Al een tijdje voor ze in Kazachstan in contact komen met de plaatselijke zaakgelastigden van Tractebel, zijn de leden van het Trio in België geïnteresseerd. Ze kopen er vastgoed op, en niet meteen de meest bescheiden optrekjes. De hoofdvogel wordt afgeschoten door Alidjan (soms ook 'Alya') Ibragimov. Op 15 april 1996 tekent een Belgisch jurist in naam van Ibragimov en zijn echtgenote in de studie van notaris Sylvain Linker in Jumet de aankoop van 'een goed' in de Waalse-Brabantse gemeente Braine l'Alleud (Eigenbrakel).

_ _ _


Sylvain Linker est cité dans le rapport ATLAS :

http://www.scribd.com/doc/60707428/ATLAS-Translation

(...)

The basis of PRZEDBORSKI’s wealth appears to have been the Diamond tradeand smuggle. As early as the 50s, when he arrived in Belgium, PRZEDBORSKIreportedly already enjoyed the friendship of the King of KASAI [rich province of the BelgianCongo] (To this end a structure has been set-up via Antwerp by theaforementioned Maurice TEMPELSMAN, a certain GOLDFINGER and a certain LeoSIMON). This network (see item J.) seems to exist independently and is only used onoccasion by PRZEDBORSKI.

Involved in it are the following persons:

X-Sylvain LINKER-Belgian, notary public at JUMET-this person is the founder of the front companies used for money laundering-had some trouble with justice after having orchestrated the theft of his ownpaintings
XX-Richard DAVIDOVITCH-diamond trader of Antwerp
XXX-Michel KÖNIG-diamond trader of Antwerp
XXXX-The TACHE brothers-diamond traders of Antwerp
XXXXX-the GOLDBERG brothers-diamond traders of Antwerp-the wife of one of the brothers is a judge in Antwerp

(...)





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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 20:59



http://archives.lesoir.be/drole-de-proces-a-charleroi-l-etrange-vol-de-tableaux-c_t-19960626-Z0C902.html

DROLE DE PROCES A CHARLEROI, L'ETRANGE VOL DE TABLEAUX CHEZ LE NOTAIRE LINKER
MEGETTO,FRANCO

Page 18

Mercredi 26 juin 1996

Drôle de procès à Charleroi

L'étrange vol de tableaux chez le notaire Linker

Dans la nuit du 3 au 4 mars 1991, des cambrioleurs particulièrement bien informés, équipés d'un outillage de pointe dont un trépan, attaquent la chambre forte de l'étude du notaire Sylvain Linker, à Jumet.

Les moyens mis en oeuvre sont à la hauteur du butin : il y avait dans cette chambre forte une série de toiles ainsi que des bijoux provenant de la succession de la fortune des Salik. 19 toiles et 6 lithographies signées Magritte, Chagall, Delvaux, Arman, Cristo, Appel, Atlan, Labisse, Vandenberghe, Keith Haring et Agam. Un casse qui sort de l'ordinaire et dont on peut évaluer le butin à au moins 50 millions.

Quelques mois plus tard, les receleurs sont arrêtés et les toiles récupérées. A la tête de cette petite association de malfaiteurs, on trouve Van Cantfort, un financier plus ou moins louche de Charleroi et quelques relations. Le mystère du casse n'en est pas élucidé pour autant : Van Cantfort affirme avoir servi d'intermédiaire sous la contrainte d'un célèbre truand qu'il ne veut pas citer. Le notaire, dont on fracturé la maison et dérobé des objets de valeur personnels (bijoux, pièces d'or), n'a pas jugé opportun de déposer plainte et le célèbre truand, dont le nom figure au dossier répressif, n'a pas été poursuivi par le parquet. Vous avez dit bizarre ?

On avait déjà longuement entendu les dénégations mâtinées d'indignation des receleurs des toiles, arrêtés en septembre 91 en possession du butin. Hier, le tribunal avait convoqué le notaire Linker dont l'audition aura duré plus d'une heure trente.

Sylvain Linker a narré avec précision cette fameuse nuit de mars où, de retour d'une soirée chez Clara et Pinkus Salik justement, il a remarqué que le clignotant de l'alarme signalait une anomalie : Il faisait nuit noire, la maison est vaste et cernée de bois, j'avoue que j'ai eu peur, je suis retourné à Rhode (où le notaire a également une résidence). Je n'ai appris que le lendemain qu'un cambriolage avait été commis. Commentant le casse, le notaire se montre presque élogieux : Du travail de professionnel, il n'ont emporté que ce qu'il pouvait écouler, ils n'ont rien cassé par plaisir.

Même s'il se montre particulièrement courtois, le président Henry ne peut s'empêcher d'évoquer une hypothèse qui avait eu la faveur des enquêteurs, à savoir que le notaire Linker, qui connaît la famille Salik depuis un demi-siècle, aurait «arrangé» avec le propriétaire des toiles un cambriolage pour éponger une dette de jeu qu'avait ce dernier.

Le notaire a balayé cet argument avec une élégante nonchalance, arguant que la fortune personnelle des Salik les mettait à l'abri de ce genre de pratiques. Quant aux parties de poker qu'ils pratiquaient, le notaire a bien admis qu'il y était question de mises mais qu'on ne dépassait pas quelques milliers de francs. Pas de quoi faire peur à ces personnes particulièrement fortunées. Ce qui n'a pas empêché Me Linker de devoir répondre à d'autres questions gênantes : comment expliquer que son ancienne maîtresse est devenue l'épouse de Van Cantfort ? Pourquoi n'a-t-il même pas déposé plainte à la suite du vol ? On le voit, le dossier comporte des lacunes évidentes... Après tout, les voleurs courent toujours et même s'ils sont connus, ils semblent jouir d'une totale impunité. Prochaine audience le 15 octobre.

F. M.
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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 21:13




Brandwain !!!


http://www.marcernst.com/dwnlds/Walter_De_Bock_Tractebel.pdf

(...)

Concreet werd de interesse van De Morgen in Tractebel een jaar of twee, drie terug gewekt via twee andere sporen. Ten eerste vroegen - smeekten - speurders om meer journalistieke aandacht voor de infiltratie van de Russische maffia in de Belgische economie. Soms haalden berichten daarover wel de krantenkoppen, maar het ging van kwaad naar erger. Er was al een moord nodig zoals die op 17 juli 1998 op achmiel 'Mike' Brandwain, vlak bij de Keizerlei in het hartje van Antwerpen, om ook het grote publiek duidelijk te maken dat het hier niet om een marginaal fenomeen ging, maar om niet te missen signalen dat een nieuwe en uiterst agressieve variant van groot-banditisme dit land begon te teisteren.

Zo'n eerste concrete aanleiding kwam er in de marge van de zaak-Cools. Bij het screenen van de entourage van Alain Van der Biest bleek de invloed van de Luikse familie Uhoda duidelijk, een misdadige clan met uitstekende contacten in Oost-Europa en de voormalige Sovjet-Unie. Op een bepaald ogenblik komt de De Morgen politierapporten onder ogen en ontdekt dat er vragen gesteld worden over de rol die Gabriel Uhoda, een telg van die familie, speelde bij het in orde krijgen van een arbeidskaart voor een zekere Alijan Ibragimov, dat de staatsveiligheid de hele zaak in de smiezen heeft, en dat het die dienst niet ontgaan is dat alles gebeurt op aandringen van Tractebel en dat diezelfde Ibragimov ook gevolgd wordt door de ordediensten. Die politionele aandacht voor lieden die zich ophouden in de buurt van Gabriel Uhoda hoeft niet te verwonderen, maar wel die voor een blijkbaar cruciale zakenrelatie van
Tractebel? Tractebel, dat was toch een eerbiedwaardig bedrijf, geleid door de bovenlaag aan 'honourable men' die dit koninkrijk bezit?

_ _ _


Dans le dossier ATLAS :

http://www.scribd.com/doc/60707428/ATLAS-Translation

(...)

According to our informant:X-Bruno GOLDBERGER(According to National Registers born in Czechoslovakia on 20 October 1947, of American nationality, divorced from Susana KASZIRER in 1989-see below-strickenfrom the ANTWERP population registers on 16 December 1994)Real estate agent in Brussels-works for a certain ‘GLOBUS GROUP’ (??? Nationality unknown)-he mediated the entry of the Russians into COMUELE co-he was introduced to the Russians by Maurice TEMPELSMAN, widower of Jacqueline Kennedy, herself widow of the American president)-he allegedly met the Russians on the occasion of ( his or her) birthday party inBrussels in 1994. One of these Russians was Mike BRANDWAIN (director of theM&S International company of Antwerp, being mentioned in the BLACKSTONE fileas well as in a file on the Russian Maffia in New York-US Customs, July 1994)Another Russian was called ADIC from Antwerp.-At this dinner, some serious threats were exchanged. The Russians had invested100 M $ in the COMUELE SA, it was said that the source of the money was Israel. The reason was (according to our info) that the company capital was increased in1990 but the Americans refused to participate. It was on this occasion that theRussians were invited in and consequently were swindled out of the 100 M $ theyhad hoped to launder or to invest.According to HELP , the cy capital was increased from 9 M $ to 22 M $ in 1992. The previous increase in cy capital was in 1989, lifting it to 3 M $ only.

(...)

XXXXXX-the Russians-recently took up some positions in the cy; there is a certain ADIC of Antwerp.-we’re talking about Russian maffiosi here-among who the famous Mike Brandwain



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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyLun 8 Oct 2012 - 21:41



Autre lien à suivre :

Ibragimov - Tractebel - Rozenberg

http://www.marcernst.com/dwnlds/Walter_De_Bock_Tractebel.pdf

Een aanbeveling schrijven is één zaak, ermee de boer opgaan een andere. En dus wordt
beroep gedaan op een loopjongen. Nog dezelfde dag stuurt Nicolas Atherinos een fax met de volgende tekst: "Ik vraag u om in bijlage het afgesproken attest te vinden. Ik laat u vandaag nog het origineel toekomen per drager." De geadresseerde heet Philippe Rozenberg. Sinds 1994 is hij kopstuk van het Brusselse Front National, in Franstalig België de tegenhanger van het Vlaams Blok. Nu heeft Rozenberg een liberaal verleden en heeft hij daardoor nog vele copains binnen de administratie. In zijn jonge jaren leidt hij samen met Jacques Simonet, vandaag PRL-burgemeester van Anderlecht, de JRL of liberale jongeren, een groep die in de Franstalige pers werd omgeschreven als bon chic bon genre. Rozenberg werkt daarna op het kabinet van Waals minister Paul Hatry en wordt PRL-fractieleider in de Molenbeekse gemeenteraad.


In 1994 bekent hij zich echter plots tot het Front National, strekking Daniel Féret. Meteen valt hij op: hij haalt van alle FN'ers uit de Brusselse agglomeratie het meeste voorkeurstemmen.


Zijn carrière gaat in stijgende lijn, zijn cumulatie neemt toe: lid van het OCMW in
Molenbeek, parlementslid in de Brusselse Hoofdstedelijke Raad en fractieleider voor het
Front National in de Franse Gemeenschapsraad.


Kortom, Rozenberg is niet zomaar een obscure extreem-rechtse militant waarvan het perfect verklaarbaar zou zijn indien Atherinos en Deroux niets van zijn politieke engagement zouden weten. Maar integendeel: hij is een van de topfiguren bij het Front National. (Om de vergelijking even door te trekken: de man met dezelfde functie als hij bij het Vlaams Blok, namelijk fractieleider in het Vlaams Parlement, is Philippe Dewinter).


Meer nog, partijvoorzitter Féret zet Rozenberg meer dan eens in de vitrine. Op 14 juni 1994 zei Féret bijvoorbeeld aan La Dernière Heure: "Wij zijn helemaal geen antisemieten. Het is waar dat de leiders van de joodse gemeenschap ons een kwaad hart toedragen, maar dat is op niets gebaseerd. Wij hebben toch Philippe Rozenberg in onze rangen?"


(...)


Maar goed, ondanks het feit dat zijn privé-firma al eens frauduleus bankroet was gegaan,
ondanks zijn gekend extreem-rechts engagement, nemen zowel Ibragimov als Tractebel
Rozenberg in vertrouwen: hij is het uitverkoren parlementslid om een en ander 'te regelen'.

En Rozenberg gaat vlijtig aan de slag. Gewapend met de verheven introductiebrief van
Tractebel bestookt hij tal van ministers, parlementsleden, vooral van de kamercommissie voor naturalisatie, en ook de Belgische ambassade te Moskou. En verschillende aangeschreven personaliteiten reageren op verschillende wijze.


Er waren er die uiterst correct handelden. Op 4 maart 1997 krijgt Rozenberg nul op het rekest van Dirk Van den Bulck, kabinetsmedewerker van minister van Binnenlandse Zaken Johan Vande Lanotte (SP). Ook daar had hij gehengeld naar politieke steun om het dossier van zijn vriend Ibragimov vooruit te helpen. "Ik ben zo vrij om mee te delen dat individuele dossiers of tussenkomsten hieromtrent op het niveau van het kabinet niet worden behandeld", schrijf

Van den Bulck. "Bovendien kan ik u meedelen dat elk dossier wordt onderzocht rekening
houdend met alle objectieve omstandigheden. Een tussenkomst of een steunbetuiging aan een persoon wordt in het algemeen als een irrelevant element beschouwd."


(...)


Eveneens vangt hij bot op de ambassade in Moskou, al toonde de ambassadeur zelf zich in een antwoord op een fax van Rozenberg van 10 juni 1997 wel bereid om, ondanks zijn drukke agenda, "zich in te spannen om hem te helpen". Rozenberg laat hem stukken overmaken, nota bene via de diplomatieke valies, teneinde via het consulaat-generaal aan de nodige documenten in Moskou te geraken.

(...)


Wie de termen van zijn oorspronkelijke opdracht van Tractebel intussen lustig te buiten ging, was Philippe Rozenberg. In 1997 organiseert Rozenberg dineetjes in het parlement voor een aantal voormalige Sovjets die allen zo graag tot Belg zouden worden genaturaliseerd.


Politieagenten, een aantal substituten en de voltallige staatsveiligheid wrijven zich de ogen uit bij de namenlijst van het gezelschap dat op invitatie van Rozenberg in het voorjaar van 1997 in het parlement defileert en links en rechts een verbouwereerde minister een handje schudt.


Alexandr Zjoukov was erbij, een man die vandaag in Italië in de cel zit wegens wapenhandel naar de Balkan. Of de beruchte 'Minin', bekend volgens een politie-bron, "als een van de grootste misdadigers van het Europese continent, zowel de westerse als de oosterse helft".

Ook hij zit in een Italiaanse cel, wegens drugshandel. Verder een zekere Fomitsjev, het
kopstuk van de maffia van Odessa. Tenslotte Alexander Angert, een man met de even
sinistere als veelzeggende bijnaam 'le tueur'. Het


(...)


Op 16 juni is het feest uit en valt onderzoeksrechter Damien Vandermeersch binnen in de
woningen van Rozenberg te Ukkel en Molenbeek. Rozenberg bekent dat hij geld kreeg – 2 miljoen frank – om een aantal Russen bij hun naturalisatie te helpen, maar dat hij, na betaling, in de smiezen kreeg met wat voor volk hij echt te doen had. Hij zou het geld hebben teruggestort, waarna hij doodsbedreigingen ontving.


Kan men zeggen dat Rozenberg uiteindelijk dezelfde inschattingsfout maakte als Tractebel, zij het ieder op zijn niveau: Tractebel noch Rozenberg bleken opgewassen tegen de Oost-Europese Partners waarmee ze ooit dachten goed geld te verdienen. Helaas.


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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 1:27








Dans le monde des trafiquants d'armes, Leonid Minin n'était pas n'importe qui.


Si vous voulez en savoir plus (en anglais), quelques extraits d'un livre récent :


http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/109461311/Global-Arms-Trade-Leonid-Minin-extraits



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alain




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 1:41

POUR info :ces zèbres cites ont eu des contacts a BXL avec 1 des triades (asia) mais ceci n a pas intéressé les dirigeants de la vaillante belgique .
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michel-j




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 2:31

Crocodile club ? Very Happy ... Enfin, le pub au dessus... so british !
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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 2:42



Selon Alain, Delphine de Liedekerke (une des filles de la comtesse "KIKA") a été assistante de Armand De Decker.

Il devrait être possible de vérifier cela ...

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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 3:00


http://archives.lesoir.be/l-empereur-du-kazakhstan-enquete-sur-un-trio-venu-de-la_t-20000722-Z0JGTU.html

L'empereur du Kazakhstan Enquête sur un trio venu de la République kazakhe qui fit trembler les polices de Belgique. Jeux d'ombres Fortune en sous-sol La guerre de l'alu

LALLEMAND,ALAIN

Page 6;9

Samedi 22 juillet 2000

L'empereur du Kazakhstan

Enquête sur un trio venu de la République kazakhe qui fit trembler les polices de Belgique.


par Alain Lallemand


S'il n'y avait cet avion à prendre en soirée, sans doute aurait-il délaissé son Chivas regular pour partager avec nous le kumys, lait de jument fermenté dont raffolent les Kazakhs de la plaine. Le choix est à l'image de l'homme qui nous fait face, mélange curieux d'Europe et d'Asie, mâtiné des derniers relents d'un empire soviétique révolu. A l'image de la ville où nous nous trouvons, Almaty (Kazakhstan)... Et c'est de ce maelström que naît le prénom de l'homme, Patokh, translittération approximative du seul nom qu'il admet, prononcé «Fattkh», «Celui qui ouvre les portes».

En l'occurrence, la tradition veut qu'il s'agisse des portes du Paradis. Mais lorsque Patokh Chodiev ouvre celles de la Belgique, au milieu des années 90, et qu'il devient citoyen belge en 97, la mécanique grince. Qui est cet homme originaire de Tachkent (Ouzbékistan), lié un temps aux réseaux financiers occidentaux du parti communiste d'Union soviétique, dont le groupe, Eurasian Group, est devenu si puissant au Kazakhstan qu'il y pèse 12 % du produit industriel et règle des impôts directs de 9,25 milliards de FB (l'équivalent du quinzième du budget annuel de l'Etat)?

A la tête de l'Eurasian Bank et de ce qu'on appelle communément le «groupe Chodiev», il a survécu aux tourments de la «guerre de l'aluminium» face aux prédateurs de certaines compagnies occidentales, tente d'oublier ses déboires avec Tractebel, et règne encore, avec ses deux associés «Alic» Ibragimov et «Sasha» Machkevitch, sur une part significative de l'extraction du charbon, de la bauxite, de l'alumine, du chrome, du fer et de la production d'énergie. D'où la présence obsédante de ces gardes du corps, Mad Max de la Mercedes 500 ou du Land Cruiser lancés à 170 km/h sur les rares routes de la steppe, que nous retrouverons dans tous ses points de chute industriels, Kustanay ou Pavlodar, Aksu ou Almaty. La peur des enlèvements: personne n'en parle, mais le business est bien là, et les victimes payent. Or Fattkh les craint. Les gardes assurent également la ronde des billets, en coupures diverses, qui sont l'huile de ce pays toujours au bord du grippage.

En Belgique, son image est bien différente: celui qui racheta par simple amour du Japon le luxueux restaurant japonais «Tagawa» sur l'avenue Louise, et dispose à Waterloo d'une villa dont le revenu cadastral est de près de 600.000 FB, est rapidement devenu la cible des services de police et de renseignement, un sujet d'examen insolite pour le parquet de Bruxelles. Blanchiment? Faux? Escroquerie et chantage? Menaces et association de malfaiteurs? Telles sont aujourd'hui les charges instruites par la justice belge.

Cela remonte aux premiers pas de Chodiev dans l'économie de marché, vers 1988. Lorsque cet ancien apparatchik du ministère soviétique des Affaires étrangères, payé 350 roubles par mois, croise à Moscou la route de Boris Birshtein (voir par ailleurs). Mon premier pas, parfaitement stupide, résume celui qui deviendra le patron, dans la capitale russe puis à Bruxelles, des sociétés de Birshtein. Il réalise que son job n'est qu'un rouage, une couverture des services soviétiques, même s'il réussit à développer avec l'Union européenne des lignes de crédit ahurissantes pour le Kirghizistan et l'Ouzbékistan.

Alors, lui et «Sasha» quittent Birshtein et se lancent dans le trading pétrolier, la hi-fi, les vêtements, le charbon... Au même moment, leur futur associé, «Alic», fait les cimetières de voitures en Allemagne, pour y récupérer des pièces détachées, qu'il vend à prix d'or en Asie centrale. Jusqu'à la fin 92. C'était l'époque où l'inflation rendait les intérêts bancaires négatifs, explique Ibragimov. Sur base de crédits à... un an, on achetait des dizaines de camions de nourriture, d'eau, d'équipement en Italie et en Belgique. L'eau! Achetée à 10 cents, on la revendait à un demi-dollar, puis 3, puis 6 dollars! Et on se l'arrachait toujours... Sans compter ce qu'on gagnait sur l'emprunt. Chodiev en rajoute: En 91, on achetait la tonne de pétrole à 10.000 roubles, soit 10 dollars, avec un transport local à 4,7 dollars. Prix de vente? 140 dollars! Cette année-là, j'en ai vendu un million de tonnes...



Des allures de blanchiment



Et ça commence à tourner: 5 milliards de bénéfice pétrolier en un an... Qui peut y croire? Pourtant, lorsque Fattkh pointe sur la carte du Kazakhstan l'étendue actuelle de leurs sites industriels, ils sont bien devenus, dix ans plus tard, les capitaines industriels d'un pays cinq fois plus vaste que la France. Le Kazakhstan, ils l'ont pris comme ces cavaliers de «keez-kuv», cette course équestre où les Kazakhs doivent ravir une jeune fille, l'emporter sur leur monture et l'embrasser.

Ils avaient, il est vrai, l'arbitre dans leur camp: le président Nazarbaïev, au pouvoir bien avant l'indépendance du pays, apprécie visiblement ces hommes qui affirment être au Kazakhstan pour longtemps, investissent dans la modernisation de leurs usines, prennent en main la vie sociale, culturelle, récréative et sportive de leurs 65.000 employés directs comme s'ils avaient réinventé le socialisme dans l'économie de marché. Une organisation globalisante, presque inquiétante à l'heure du sous-emploi.

Cette fusion du politique et de l'économique, on la retrouvera à Astana, face au propre neveu de Fattkh: depuis deux ans, le Kazakhstan se bâtit une nouvelle capitale avec l'appui des Japonais. Mais les fonds manquent pour subvenir aux besoins de la société d'Etat en charge de l'étude, CDC. Qu'importe: le «groupe Chodiev» paye désormais les salaires des fonctionnaires! L'oncle ainsi que le neveu se trouvent maintenant aux premières loges, à l'approche de marchés gigantesques que sont l'approvisionnement et l'épurement des eaux, les télécommunications, le chauffage urbain. Autre exemple? Tractebel quitte Almaty, laissant en plan un système d'électricité et de chauffage qui devait alimenter 2,2 millions de personnes. Vers qui le pouvoir se tourne-t-il alors pour assumer le management de l'entreprise?

Cette proximité du politique, en Belgique, leur coûtera leur réputation: en 96, ils procèdent en sous-main à l'achat de propriétés immobilières belges pour le compte du Premier ministre kazakh de l'époque, Kajegueldine. Pour 220 millions de FB, estime la gendarmerie. Or, un Premier ministre au Kazakhstan, à l'époque, ne touchait officiellement qu'aux alentours de 1.000 dollars (soit 40.000 FB) par mois... Blanchiment? Kajegueldine n'a finalement pas su payer , affirme Chodiev. C'est nous qui avons payé. Où est le blanchiment?




Jeux d'ombres



Le schéma est connu: sur base des anciennes filières de financement des associations et partis «frères» à l'étranger (brassant des revenus en devises fortes liés aux matières premières et métaux précieux), des fortunes douteuses se sont développées, proches du crime organisé russe. L'un des exemples les plus décriés fut le réseau Seabeco, basé à Hong Kong, et centré autour de l'homme d'affaires Boris Birshtein. C'est là que Fattkh Chodiev, responsable de Seabeco-Moscou puis de Seabeco-Belgium, fit la connaissance de «Sasha» Machkevitch, lui aussi recruté par Seabeco.

Birshtein, je l'ai connu lorsque j'étais au ministère soviétique des Affaires étrangères, à Moscou , raconte Chodiev. Pour lui, toutes les formalités allaient toujours très vite. Mon collègue, en charge des dossiers américains (NDLR: Birshtein travaillait pour le Canada), m'a dit qu'il était poussé dans le dos, par le Comité central du parti ou le KGB. En 1988, je l'ai sauvé en lui obtenant un emprunt, alors il m'a demandé de le rejoindre. Mais ça puait le KGB: tous ses employés attendaient ses ordres. Ils tenaient des conférences à mots couverts dans les jardins, chuchotaient dans les couloirs. J'ai croisé des gens du PCUS, du KGB. On était en 1991, et Moscou était très marqué par le milieu criminel. En mai 1991 , je suis venu lancer son bureau à Bruxelles. Mais quelque chose clochait: il se moquait du business que nous pouvions développer. Et on voyait des millions de dollars passer sur les comptes, sans activité correspondante. Moi, je voulais faire du commerce. J'ai dit à Sasha: «On se tire de là».

Moins de deux ans plus tard, la page sera tournée et le trio installé au Kazakhstan. Je n'ai plus jamais revu Birshtein, inch'Allah. Mais j'ai reçu des menaces au téléphone, d'abord de Birshtein puis d'une autre personne.

Se pourrait-il que cela soit lié à Mikhaïlov, mafieux russe présumé dont la justice suisse suspectera qu'il soit en affaires avec Birshtein? C'est ce que la justice tentera de faire dire à Chodiev. Mais celui-ci n'aura jamais la preuve del'origine des menaces reçues. Ils m'ont convoqué au procès de Mikhaïlov, à Genève. Pour me poser des questions sur la corruption de votre député Philippe Rozenberg, auquel je n'ai jamais rien demandé ni payé. En 1999, après sa libération, Mikhaïlov m'a abordé à la sortie du restaurant «Tokyo», à Moscou: «Il n'était pas bon que tu témoignes contre moi», m'a-t-il dit. Quand je lui ai dit que je ne l'avais pas fait, il m'a simplement dit: «On se reverra plus tard...»

Depuis, comme tous les hommes d'affaires en vue de l'ex-URSS, Fattkh sait qui sont les mafieux ou les businessmen troubles qu'il faut éviter. En conséquence, il affirme fulminer contre la réputation qui est faite à son propre Eurasian Group en Europe de l'Ouest, assurant que toutes les charges à son encontre naissent de quiproquos. Pour tester ses capacités, nous ajoutons une charge, inédite: l'usine pharmaceutique qu'il possède à Chimkent, suspecte de produire illégalement des psychotropes... Nous avons une licence de l'OMS (l'Organisation mondiale de la santé) pour la production d'éphédrine (NDLR: alcaloïde très... prisé) , mais nous n'en produisons plus. Précisément parce qu'il y a l'interférence «drogue». Les Américains ont vérifié. Et les gardes armés qui sont là? I ls protègent les stocks légaux (de codéine) de l'Etat!




Fortune en sous-sol



Imaginez un pays désespérément plat, doté de peu de bosquets, steppe salée où chaque trace de vie se voit sans délai au plus loin de l'horizon. Autrefois une terre de hordes et de yourtes, où les sourires sont des balafres, où le soleil donne à l'homme la peau du cheval. La Sibérie occidentale! Un climat continental sévère (- 46 à + 40°C) rehaussé du vent des plaines, mais un tempérament humain propice à écluser des foudres de vodka, baffrer la viande d'étalon par haras entiers. Depuis un bon siècle, c'est avec le même appétit qu'ils ont ouvert les entrailles de la terre, explorés ses viscères, se sont gavés de minerais de charbon, de fer, de chromite, repus de la bauxite. Jusqu'à la perestroïka.

Devenu le bras inerte d'un corps soviétique éclaté, le métabolisme de l'industrie kazakhe n'a pas immédiatement permis sa greffe sur le marché mondial. Nous sommes à la fin des années 80: les investissements se sont taris, les salaires ont été retardés jusqu'à six mois. Gavés de culture du «kombinat», les travailleurs ont non seulement vu s'effondrer leur emploi, mais également les structures sociales, culturelles et sportives dans lesquelles ils vivaient: l'entreprise était source exclusive de vie.

C'est alors l'époque des cow-boys venus du «Far West». Au sens propre. Prédateurs de l'Ouest reposant sur les éléments locaux les plus vifs à saisir les opportunités qui se présentent. C'est l'époque où Transworld (voir par ailleurs) débarque au Kazakhstan. Au printemps 1992, David Reuben, de Transworld, croise la route de petis malins qui revendaient des milliers de tonnes de cuivre sur le marché international. Un marché soumis à licence, mais qu'on pouvait contourner en apportant au cuivre brut une légère modification (...l'emballage!) qui en faisait un produit «transformé» donc exportable. Ces «petits malins», c'est le groupe Chodiev. Les premières affaires démarrent.

Ensuite, le Kazakhstan s'est privatisé, les hommes de Chodiev ont été invités à participer à ce grand mouvement de capitaux, pour autant qu'ils respectent un principe qui les rend extrêmement utiles et puissants dans ce pays: «Kazakhstan first». Pas d'opération visant à siphonner l'industrie kazakhe au bénéfice de l'étranger, et une obligation d'investir dans le futur économique du Kazakhstan. Une ligne dont ils ne se départiront pas, même si elle signifiait, à terme, d'éjecter certains partenaires hors du pays.



Quand souffle l'esprit du «kombinat»



Lorsque nous débarquons à l'aéroport de Pavlodar (Nord), assaillis par les mouches urtiquantes, nous ne mesurons pas encore ce que cette conjonction du politique et de l'économique a permis au groupe Chodiev de développer. Selon les standards occidentaux, certains de leurs sites industriels, comme la centrale au charbon d'Aksu (900 MW), pourraient sans vergogne être rasés puis reconstruits... s'il n'y avait l'obligation vitale de chauffer la population durant le prochain hiver. Mais nous verrons également des réalisations stupéfiantes: sur le site de production de chrome d'Aksu, les hommes de Chodiev mettent la dernière main à un nouveau fourneau allemand, l'un des plus puissants au monde.

A 160 kilomètres de là, nouvelle surprise, colossale: ce sont les mines de charbon à ciel ouvert d'Ekibastuz! Le deuxième gisement du Kazakhstan, où dorment près de 10 milliards de tonnes de charbon. Où les gigantesques excavatrices Takraf, véritables cathédrales montées sur des chenilles larges comme quatre bandes d'autoroute, mangent le minerai de leurs larges dents de manganèse. Pour les 2.700 travailleurs, la vie a repris, les pièces détachées sont là, la paix sociale est assurée. Du premier au dernier de nos contacts sur place, ils se rappellent l'époque des «prédateurs». Ils ont tourné la page, ne formulent qu'éloges pour leur employeur actuel.

Mais le point d'orgue est davantage à l'Ouest: c'est la «ville du fer», Kustanay, et le «kombinat» Sokolovsko-Sarbaiskoje basé à Rudnyi, qui fut l'un des autres enjeux de querelles entre le groupe Chodiev et l'étranger, et lui valu partiellement sa réputation sulfureuse en Belgique. Un empire à lui seul, ce «kombinat»: 23 millions de tonnes de minerais extraits chaque année (28 millions prévues pour l'an 2000), et des réserves pour 18 années! Nous avons tout fouillé, en surface comme en sous-sol, discutant avec les mineurs à - 400 mètres, ou avec ces capitaines de navires sur roue que sont les camions biélorusses «Belas» développant 1.200 chevaux pour remonter des charges ahurissantes en surface. L'investissement est revenu, les mines tournent à nouveau et, qui plus est, les salaires sont confortables.

Nous avons visité leurs centrales électriques, leurs hôpitaux, centres sportifs, culturels, ces crèches où on apprend l'anglais dès l'âge de 5 ans, ces défilés de miss-beauty où ils entretiennent l'esprit du «kombinat» tout comme la volonté individuelle de réussir des 18.000 travailleurs et de leurs familles. Pas une piscine, un théâtre, une administration où on ne parle que de l'Eurasian Group. Les anciennes fresques du «réalisme socialiste», présentes aux quatres coins de la ville, renforcent cette idée de richesse unique et écrasante. Combien de temps ces placards de propagande porteront-ils encore le visage de Lénine? Nous ne serions pas surpris de voir un jour le visage des nouveaux tycoons chasser les révolutionnaires...

Si le pouvoir kazakh leur a été plus que favorable lors de la privatisation, ils le rendent donc bien à la population... et au pouvoir. Mieux: en réinventant la culture du «kombinat» sous la férule de l'économie de marché, nos hôtes se sont mis en position d'oligarchie. Un chiffre: à Rudnyi, ils payent 64 % des impôts municipaux et régionaux. Un homme sur deux en âge de travailler bosse pour eux. Sans compter les emplois indirects. Ils «sont» l'Etat à 80 %. A Aksu, où leur importance fiscale est plus écrasante encore, le maire commencera par nous dire qu'il sépare clairement le pouvoir exécutif du pouvoir économique. Ah! Il était donc utile de le préciser?




La guerre de l'alu



Qui osera parler de Transworld? Depuis la chute de l'empire soviétique, une guerre de sang et d'argent déchire l'Est. Une guerre qui a rarement les honneurs des journaux de l'Ouest (quoique: voir l'excellent «Fortune» du 19 juin) et qui porte sur la propriété de dizaines de pour cent du marché mondial de l'aluminium. Coups de force en assemblées générales, coups bas sur le terrain. Cette guerre a tué des villes, mais également des hommes, concassés dans les broyeurs de cet enjeu planétaire de pouvoir. Derrière ce conflit qui s'étend de la Sibérie aux Bahamas, de Londres à Zug, le profil du groupe Transworld revient de manière insistante, avec ses ombres présumées mafieuses, ses localisations évanescentes. Une «World Company» sans guignols, qui taille dans la chair du monde.

En décembre 1997, le juge Bulthé, de Bruxelles, aurait pu en tomber à la renverse: il est saisi d'une plainte... de Transworld contre le groupe Chodiev. Au Kazakhstan, Transworld s'est fait défenestrer, jugement de la Cour suprême en sus, et les faits ne sont pas contestables. Transworld y ajoute les accusations de chantage, de menaces, de gardes armés qui auraient emporté des documents d'actionnaires, d'autres gardes qui auraient empêché l'accès de certains sites. Voilà qui est plus discutable: car, tout comme lorsqu'on intervient dans une lointaine dispute de cour d'école, quelle est la part du vrai, et qui a bien pu donner le premier coup?

Au Kazakhstan, Transworld est un sujet chuchoté, sans plus. Tout se fond dans l'anonymat. Ainsi, ce directeur de société kazakhe qui, interrogé sur l'époque Transworld, nous répond après un très long silence: Disons que maintenant (NDLR: après le départ du groupe), c'est un capitalisme à visage humain. Tout s'explique en creux. Tel vice-président de société, autrefois soumis à la férule de Transworld, refuse catégoriquement d'en parler. Mais les dates de redéploiement des investissements, de développement des salaires et de la main-d'oeuvre correspondent au départ de Transworld... A demi-mots, les plus hardis parlent d'une stratégie de non-investissement, d'évasion des bénéfices à l'étranger par de simples mécanismes de surfacturation. Mais ceux-là sont ou ont été en conflit avec Transworld. Alors, qui croire?

Cette guerre, parmi d'autres, explique l'aura sulfureuse planant autour du groupe Chodiev: non seulement ils ont été associés à Transworld, mais ils leur ont en outre botté l'arrière-train, récupérant trois mines de bauxite produisant plus de 3 millions de tonnes par an, ainsi qu'une des industries d'alumine les plus importantes de l'ex-URSS (1,2 million de tonnes/an). Confronté à ce genre de concurrents, Transworld a donc employé le mot qui tue: association de malfaiteurs... Malheureusement pour Transworld, le vent a tourné et c'est sa réputation à elle qui s'est trouvée saccagée en premières pages de publications telles que le «Financial Times», «Fortune» ou «Public I».


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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 19:47



http://archives.lesoir.be/le-parquet-de-bruxelles-enquete-kazakhgate-tractebel-co_t-19991228-Z0HNTZ.html


Le parquet de Bruxelles enquête «Kazakhgate»: Tractebel confirme, sans commentaire
«Kazakhgate», le dessous présumé des cartes Dans l'immédiat, cinq questions s'imposent
Ceux par qui le scandale arrive: Patokh Chodiev Alexandre Machkevitch Alijan Ibragimov Un «Moniteur belge» saccagé

LALLEMAND,ALAIN; REGNIER,PHILIPPE; DELVAUX,BEATRICE

Page 1;15

Mardi 28 décembre 1999

Le parquet de Bruxelles enquête «Kazakhgate»: Tractebel confirme, sans commentaire


Le porte-parole du Parquet de Bruxelles a confirmé lundi l'existence d'une enquête judiciaire concernant le dossier Tractebel-Khazakstan révélé hier par notre journal.

Estimant qu'il s'agissait d'un dossier compliqué où tout n'est pas encore clair, M. Colpin n'a cependant commenté aucune des informations livrées par notre quotidien, et rappelé qu'à ce jour aucune personne n'était inculpée.

De son côté, la société Tractebel a globalement confirmé l'information par voie de communiqué, précisant entre autres qu'i l y a quelques mois, les instances judiciaires belges et suisses ont entamé des enquêtes concernant d'éventuelles pratiques de blanchiment d'argent intervenues au départ de sociétés hors de l'Union européenne.

Dans ce contexte, les enquêteurs s'intéressent entre autres à des sociétés et à des personnes avec lesquelles Tractebel a entretenu des relations d'affaires au Kazakhstan.

Tractebel a pris elle-même l'initiative de collaborer pleinement aux enquêtes en cours. Dans le cadre de celles-ci, la société a déposé une plainte entre les mains du juge d'instruction, le 10 novembre 1999.

A ce stade, Tractebel (...) s'abstiendra de toute déclaration qui serait de nature à perturber le bon déroulement des instructions en cours.

A la Bourse de Paris, l'action Suez Lyonnaise des eaux, la maison mère française de Tractebel dont elle détient quasiment 100 % du capital, n'a pas réagi, lundi, à nos informations, clôturant inchangée par rapport à vendredi, à 158€ .



A. L., Ph. R.


Dossier page 15



«Kazakhgate», le dessous présumé des cartes

Suite et fin de notre enquête. Comment Tractebel est-elle entrée en contact avec un trio kazakh aujourd'hui suspect?



Ils sont trois, proviennent en fait d'Ouzbékistan et du Kirghizistan, mais dans la foulée de l'indépendance des républiques de l'ex-URSS, se sont enracinés dans la vie politique et économique kazakhe. Deux d'entre eux, Patokh Chodiev et Alexandre Machkevitch, connaissent bien la Belgique pour y avoir créé dès 1991 et 1992 leurs premières sociétés, alors qu'ils étaient encore domiciliés à Moscou. Ils créent à l'époque les sociétés belges PMC Trading Co et Astas, mais participent surtout à la mise sur pied de la société Seabeco Belgium, qui leur vaut d'emblée l'intérêt du monde du renseignement.

Pourquoi? Parce que leur partenaire, l'homme qui règne sur le réseau mondial des sociétés Seabeco, est un immigrant lituanien qui fera parler de lui dans les cercles liés au crime organisé russe: Boris Birshtein.

Le nom de Birshtein sera mentionné dans les schémas d'exfiltration des fonds du parti communiste d'Union soviétique, dans la chute en 1993 du gouvernement kirghize sur une transaction internationale d'or, et on retrouvera son nom dans le dossier Rustkoï, lorsque le vice-président russe sera accusé d'avoir permis l'évasion vers la Suisse de millions de roubles appartenant au gouvernement russe. On reparlera de Birshtein dans le dossier du mafieux présumé Sergueï Michaïlov lorsque, en mars 1997, la justice suisse viendra perquisitionner les sièges de Seabeco Belgium, Astas et Brussels Research Consulting (autre société où apparaît Chodiev). Si Tractebel avait connu le curriculum vitae de ce duo, elle n'aurait sans doute jamais fait affaire avec lui. Mais la société belge ne traite pas a priori avec eux: elle noue son premier contact avec un troisième homme que la justice belge ne connaît pas: Alijan Ibragimov, de nationalité kazakhe, qui semble avoir apporté des contacts privilégiés avec le Premier ministre kazakh de l'époque Akhezan Kajegueldine.

Ce n'est qu'à l'époque de cet arrimage à Ibragimov, et dans les années qui suivirent, que le «trio kazakh» va se constituer, les contacts de Chodiev (envers la présidence kazakhe) et d'Ibragimov (au niveau du Premier ministre kazakh) étant complémentaires.



LE DÉTAIL DES COMMISSIONS



Quand la Sûreté de l'Etat approchera la direction de Tractebel pour les mettre en garde, il est trop tard: ces «partenaires» sont entrés dans le capital des sociétés de Tractebel au Kazakhstan, à hauteur de 45 % dans les sociétés Intergas et Global Gas, à hauteur de 24 % semble-t-il dans la société Almaty Power Consolidated. Remarquons qu'à cette époque, la société d'aluminium Transworld n'a pas encore porté plainte pour menaces et associations de malfaiteurs à l'encontre du trio: Transworld ne saisit la justice belge que le 1 er décembre 97, Tractebel n'aurait donc pas su l'interpréter comme un signal d'alarme.

En vertu des accords liant Tractebel au trio - celui-ci ayant permis la percée de la société belge au Kazakhstan - Tractebel verse à la mi-juillet 97 une première commission de deux fois 15 millions de dollars, via l'European United Bank de Genève, à l'une des sociétés du trio, Emery International, basée aux Bahamas ou aux Antilles néerlandaises. Une autre tranche de 25 millions de dollars US devait être versée au trio sous la forme d'une participation aux bénéfices, à prélever en théorie sur les caisses des sociétés de Tractebel au Kazakhstan. Mais l'investissement étant peu rentable, Tractebel conclut avec eux trois nouveaux contrats de consultance - à hauteur des 25 millions de dollars restant dûs - qu'elle honore en juin 98 sous la forme de versements de 10, 11 et 4 millions de dollars. La commission de 55 millions de dollars (plus de deux milliards de francs) est ainsi complète.

Il n'y à là aucun délit. Le problème se pose en aval, lorsqu'est examiné ce qu'il advient de ces commissions. Le juge genevois Daniel Denaud, saisi par le Kazakhstan d'une demande d'entraide judiciaire concernant les avoirs à l'étranger de l'ex-Premier ministre Kajegueldine, tombe sur la société Emery International, sur les flux financiers de Tractebel, et découvre une série d'opérations - au bénéfice de la famille Kajegueldine et/ou de la famille du président kazakh - qui conduisent au gel de divers avoirs. Bien que ces devoirs d'instruction suisses ayent été initiés à la demande du Kazakhstan, le juge Denaud remontera si haut qu'il provoquera même l'ire des diplomates kazakhs et du département fédéral suisse des affaires étrangères. Par ailleurs, ce juge semble avoir un dossier consistant sur le rôle qu'aurait joué Nicolas Athérinos, ex-vice-président d'EGI, bras international de Tractebel, dans ces montages. A notre connaissance, Atherinos ne serait plus pour l'heure sur le territoire belge.



LE MONTAGE DE SOCIÉTÉS



La justice belge ne reste pas inactive: elle aurait pour sa part identifié à Londres, en 1999, d'autres opérations elles-aussi liées aux commissions Tractebel. Comment et pourquoi? Nous l'ignorons. Mais les opérations sont de telle nature que la justice anglaise pourrait à son tour s'en saisir.

Ce qui est plus clair, c'est ce qui a été identifié en Belgique: la famille Kajegueldine - le nom de Mme Kajegueldina apparaît ici - fait revenir des fonds via une société des Antilles néerlandaises, la «Lostona», en direction de la société néerlandaise «Food and leisure», de La Haye, laquelle participe à la création des sociétés belges «Ina Invest» et «Belital Development». Là réside une des opérations de blanchiment présumé. Elle est elle-même réalisée avec l'aide d'un groupe de personnes centrées autour de la société «Euro Asian Travel», société belge où on retrouve... Chodiev et Ibragimov.

Vous avez dit «compliqué»? Oui. Et délicat, surtout: comme l'a rappelé le porte-parole du parquet de Bruxelles en confirmant ce lundi l'existence d'un dossier Tractebel-Kazakhstan, personne, jusqu'à ce jour, n'a été inculpé. On marche donc sur des oeufs.



ALAIN LALLEMAND



Dans l'immédiat, cinq questions s'imposent



Au vu des fragments que nous connaissons de ce dossier, cinq questions directement liées à Tractebel se posent en regard du «Kazakh -gate»:


1. Tractebel devait-il aller au Kazakhstan? Les avis divergent, entre ceux qui trouvent l'idée très, voire trop «audacieuse», et ceux - comme certains groupes étrangers - qui croient que le jeu en vaudra la chandelle. A l'époque, en 1996, le dossier apparaissait déjà comme très complexe car lié à des problèmes de géopolitique locale (dont les relations très tendues entre les trois pays concernés par le trajet du gazoduc), de nature à faire fuir l'investisseur étranger. Mais, dit-on alors pour convaincre Tractebel, la nationalité belge- entendez: «neutre» - de l'entreprise devrait lui donner un avantage comparatif majeur face à d'autres groupes actifs dans le même secteur, pour démêler cet écheveau politique. Un optimisme qui n'a cependant pas été complètement vérifié dans les faits.

Mais l'erreur, dit-on aujourd'hui de source proche de Tractebel, est surtout d'avoir laissé l'exécution et la gestion véritables de ce contrat entre les mains d'un seul homme (Nicolas Athérinos, ex-vice-président d'EGI, le bras international de Tractebel), qui non seulement fait l'objet d'une plainte mais a engagé la société dans des contrats financièrement désastreux. Ainsi les tarifs négociés à l'époque ne couvrent pas les frais encourus, tandis que le paiement en nature (gaz) des services rendus par Tractebel, s'est révélé un insupportable fardeau. Autre erreur, ajoute-t-on, la tactique trop douce qui a été utilisée pour négocier les conflits nés de la fixation des prix, notamment avec les Kazakhs.



2. Le prix était-il démesuré? La décomposition du prix total payé pour ce contrat (85 millions de dollars) en deux montants aussi inégaux (30 millions pour le gouvernement, 55 autres pour les intermédiaires) n'aurait-elle pas dû susciter des interrogations au sein de Tractebel? Des questions ont été posées à l'époque, nous dit-on. La réponse donnée alors par la direction d'EGI - qui avait la haute main sur ces dossiers en lien avec le patron d'alors, Philippe Bodson -, faisait état des nécessités liées aux coutumes du business local.

Question subsidiaire cependant: à supposer - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - que Tractebel ait pu se douter que les 55 millions de dollars payés aux industriels kazakhs étaient destinés à de la corruption, le fait, dans le chef de la société, est-il répréhensible en Belgique sur un autre plan qu'éventuellement moral? La loi belge relative à la répression de la corruption a en effet été adoptée au parlement le 10 février 1999, pour entrer en vigueur le 3 avril 1999, soit bien après ces histoires kazakhes.



3. Comment Tractebel ne s'est-elle pas méfiée? On le sait, deux des trois intermédiaires kazakhs auxquels Tractebel lie son sort en 1996, sont connus pour être suspects de liens avec le crime organisé, dès 1992. Comment expliquer qu'une entreprise comme Tractebel, identifiée comme l'un des enjeux géostratégiques belges, n'aie pas été informée à temps par la Sûreté de l'Etat? Par ailleurs, en avril 1998, lorsque Jean-Luc Dehaene se rend en personne au Kazakhstan pour épauler Tractebel (laquelle vient de perdre son allié le plus précieux, l'ex-Premier ministre kazakh démissionaire), le trio kazakh est déjà sous surveillance en Belgique. Jusqu'à quel point le gouvernement était-il informé des spécificités «criminelles» de ce dossier?



4. Quid du retour (le fameux «kickback») en Belgique d'une partie des commissions payées par Tractebel? Qu'en est-il du retour d'une partie des commissions sur des comptes de proches de Tractebel, comme l'affirme la justice suisse? Athérinos, l'ex-vice-président d'EGI, la filiale internationale de Tractebel en charge du dossier, est aujourd'hui dans la ligne de mire. Tractebel, prudente, a déposé plainte contre Athérinos et contre X, «au cas où». La question reste donc entière: s'il y a eu «retour» de commission, qui en a profité, et à quelle hauteur?



5. Tractebel doit-elle rester au Kazakhstan? La société belge est confrontée à des choix stratégiques: quitter ce pays en limitant la casse? Tirer juste un trait sur les centrales électriques et conserver le gazoduc? Tout dépend de l'arbitrage que feront les dirigeants de l'entreprise entre les pertes à court terme et les gains hypothétiques à moyen et long termes. Et de leur capacité d'attendre. Si rien n'avait été fait, les pertes sur le Kazakhstan pour cette année, auraient dépassé les montants déjà provisionnés pour le premier semestre (soit 8 milliards de FB). Pas de quoi déstabiliser les comptes très profitables de l'entreprise. Mais est-ce tenable à terme? Dans l'immédiat, des mesures très nettes ont été prises chez Tractecbel pour réduire à rien la facture kazakhe.


B. Dx



Ceux par qui le scandale arrive: Patokh Chodiev


Patokh Chodiev, 46 ans, né à Jizak (Ouzbékistan) au printemps 1953, est le seul du trio à avoir obtenu la nationalité belge - en juin 1997. Il réside à Waterloo, où il est le voisin direct du ministre régional wallon de l'économie, Serge Kubla (PRL), ce qui est pure coïncidence. Au départ, sa percée en Belgique, en 1991, se confond avec celle de Boris Birshtein, l'homme soupçonné d'avoir participé à la sortie de l'argent du parti communiste de l'ex-URSS vers l'Occident, et qui fera indirectement tomber, en 1993, le gouvernement kirghize dans un scandale lié à la disparition d'une tonne d'or. Chodiev et Birshtein créent ensemble Seabeco Belgium (la brique belge de l'empire mondial de Birshtein), et on retrouvera également Chodiev lors de la création des sociétés belges Brussels Research and Consulting et Astas.

Il partage dès cet époque le sort d'Alexandre - Machkevitch, un des autres membres du trio, mais il est indéniablement le plus «politique» des trois: ancien «conseiller à l'Union soviétique des avocats», il est le plus proche du président actuel du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, dont il fut le conseiller personnel.

Chodiev semble jouer un rôle central dans la répartition des 55 millions de dollars versés à titre de commission de consultance par Tractebel. Il est le premier à attirer l'attention des services belges, en organisant en 1998 à l'hôtel Conrad, à Bruxelles, puis au château de Genval, des agapes pour plus de cent personnes. Les invités sont repérés, et on s'interroge sur la présence soudaine et massive des Kazakhs dans notre capitale.

Mais Chodiev n'a pas uniquement ce profil «suspect»: en Europe de l'Est, il est considéré comme un personnage clé du marché des métaux. Il y a une bonne année, l'homme s'est senti menacé. Par qui? Pourquoi? On lui prête depuis lors l'intention de quitter la Belgique.


A. L.



Alexandre Machkevitch


Alexandre Machkevitch, 45 ans, est né à Frounze, au Kirghizistan, en 1954. De nationalité russe- il résidait encore à Moscou au début de la décennie, à la même adresse que Chodiev - il vécut à Uccle sous la protection d'un garde du corps yougoslave. Lui aussi aime la fête, comme il l'a prouvé en février lors de son anniversaire au château de La Hulpe: feux d'artifice, orchestre tzigane, alcool à volonté. Au nombre de la centaine d'invités, un seul occidental - l'ex-employé de Tractebel désormais en délicatesse avec celle-ci, Nicolas Ahtérinos. Aux tables figure également, ce jour-là, un homme qui a toujours été soupçonné d'avoir commandité le meurtre du mafieux russe Vladimir Missiourine, abattu en 1994, à Uccle.

On retrouve Machkevitch dans la société «PMC Tradinc Co» aux côtés de Chodiev et Ibragimov, et lui aussi est un pur produit de la filière Birshtein. Il se présentera un temps comme «conseiller en affaires économiques». Machkevitch mène visiblement un somptueux train de vie: Mercedes, BMW, et quelques délices d'ameublement intérieur qui ont laissé pantois les services venus contrôler incidemment son habitation.


A.L.


Alijan Ibragimov


Alijan Ibragimov est né à Fergana (Ouzbékistan), en 1953. De nationalité kazakhe, il résidera longtemps à Braine l'Alleud et se distingue nettement des deux autres: il serait le seul à être liépar convention à Tractebel, et c'est en tout cas le premier à entrer en contact avec la société belge. Se déclarant banquier de profession, consommateur de tabac mais non d'alcool, cet époux et père de famille nombreuse est le plus discret du trio: pas de grande démonstration de richesse à son actif.

Ce proche de l'ex-Premier ministre kazakh Kajegueldine tentera d'obtenir la nationalité belge pour lui et son épouse, mais sans succès, les services belges de police ayant alerté la commission de naturalisation. Il apparaît notamment comme investisseur dans la société PMC Trading Co de Bruxelles, via la société kazakhe Kara Tas AA dont il est le représentant, ainsi que dans Euro Asian Travel, avenue Louise, aux côtés de Chodiev.

Il semble être le véritable propriétaire du «château de Lillois» (en fait une grosse villa) dont la presse kazakhe attribuera un temps la propriété à l'ex-Premier Kajegueldine.

Selon nos informations, la fortune de M. Ibragimov est déjà sous l'étau judiciaire: des titres pour un montant de 66 millions de francs auraient déjà été saisis par le juge Bulthé, ainsi que des immeubles pour quelque 300 millions de francs dans le dossier ouvert par la juge Roggen. Est-ce pour cela qu'il déclare, depuis avril dernier, être désormais résident à Istanbul?



A. L.


Un «Moniteur belge» saccagé


L'une des choses que Transworld, première société à s'être officiellement plainte du trio, lui reproche est la manière à tout le moins cavalière dont il prend ou tente de prendre le pouvoir au sein des sociétés. Transworld l'accuse de dérober les documents administratifs de la privatisation de sociétés, et de faire ainsi disparaître toute trace de propriété. Encore faut-il savoir que dans l'ex-URSS, il a souvent suffi de s'emparer - fût-ce par les armes - du registre des actionnaires pour gagner le contrôle légal d'une société. Quelle ne fut donc pas notre surprise en consultant les archives du «Moniteur belge», rue de Louvain, et en suivant ainsi à la trace MM. Chodiev, Machkevitch et Ibragimov. On constate, en effet, qu'un bon nombre de volumes des annexes du «Moniteur» ont été saccagés, les actes les plus importants des sociétés du trio ayant été proprement... arrachés! Il en est ainsi des actes constitutifs des deux sociétés ayant servi aux achats immobiliers en sous-main de M. Kajegueldine, du premier acte officiel qui voit se réunir Birsh -tein, Machkevich et Chodiev, et de bien d'autres encore. Surprenante coïncidence.



A. L.
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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 22:20

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Dernière édition par TEM le Mar 16 Oct 2012 - 8:57, édité 1 fois
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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMar 9 Oct 2012 - 22:56

Sauf erreur de ma part, Armand De Decker a eu comme assistante une des filles de la Comtesse de Liedekerke (probablement Delphine car Ariane est en France avec Portenart).

"Alain" pourrait nous le confirmer.

Ce n'est pas n'importe quelle famille.



L'épouse de Philibert de Liedekerke de Pailhe Merillon (16.03.1934) est Marie-Thérèse de Cuévas (19.03.1941). Ils se sont mariés le 27.06.1964

Philibert de Liedekerke de Pailhe Merillon était membre est le Mouvement d'Action pour l'Union Européenne (MAUE).

Il en est question dans l'article suivant sur l'affaire des avions renifleurs (une affaire liée à des Belges ... et sans doute à un financement occulte)

http://www.skepsis.nl/snuffelvliegtuigen.html

De Villegas had Bonassoli in 1964 naar Brussel gehaald. Al in 1965 was het duo begonnen met een ontziltingstechniek (met een 'geïoniseerde radar') en een kantoor in Genève. Ondanks een cadeau van 5 miljoen Belgische frank van de Brusselse gebroeders Bernard en Jean, baronnen de Marcken de Merken, moesten ze hun lab in een villa in Ibiza van de broers na enige tijd onverrichterzake sluiten. Vervolgens wierpen ze zich op de detectie van ondergrondse zoetwatervoorraden. Toen dat ook een fiasco werd, hadden zij in 1973 de techniek aangepast aan oliedetectie.
Men was dan misschien te weten gekomen dat onder andere Philippe de Weck een aanzienlijk bedrag was kwijtgeraakt aan die waterdetectie. Misschien had men ontdekt dat een aantal financiers rond de uitvinders deel uitmaakte van een politiek netwerk, dat banden onderhield met de beruchte Italiaanse 'vrijmetselaarsloge' P2, de Opus Dei, de Mouvement d'Action pour l'Union Européenne, de regering van de Spaanse generaal Franco en de Franse geheime dienst. De graaf was lid van de in Brussel zetelende Académie Européenne de Sciences Politiques, een soort tak van de ultraconservatieve Paneuropese Vereniging opgericht door Otto van Habsburg, maar waarvan Violet de drijvende kracht was, en waarin men pater Dubois en Bernard Marcken de Mercken aan kon treffen.

( voir notamment : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1999_num_12_48_1810 )


Il en est aussi question dans ce qui suit :

http://archives.lesoir.be/commission-d-enquete-sur-le-banditisme_t-19890602-Z01PEV.html

(...) On a évidemment reparlé de la personnalité ambiguë de Paul Latinus dont nous avons retracé hier le profil. Début 1981, dénoncé comme fasciste par l'hebdomadaire Pour, Latinus avait disparu de Belgique. Le juge Schlicker confirme en réponse aux questions du député VU Coveliers que Latinus avait bien trouvé à l'époque refuge au Chili dans la famille (chilienne) de l'épouse de M. de Liedekerke (diplomate belge dont le nom avait déjà été cité)


Il y a une photo de la comtesse Philibert de Liedekerke de Pailhe Merillon sur (n°9) :

http://www.vie-a-crans-montana.ch/data/pdf/44/26.pdf

Un autre invité de marque : le prince Alexandre de Belgique ( décédé en 2009) :

http://www.apache.be/2009/12/hoe-prins-alexander-de-kost-verdiende/

http://fr.scribd.com/doc/78861418/Hoe-Prins-Alexander-de-Kost-Verdiende

Voir aussi :

http://www.scribd.com/doc/79316421/Photos-mondaines


Le couple Marie-Therese et Philibert de Liedekerke était au mariage religieux (récent) du Comte de Paris

http://plus.lefigaro.fr/article/les-noces-basques-du-comte-de-paris-20090925-106439/commentaires?page=3

Les noces basques du comte de Paris

25/09/2009



Au sujet d'Ariane (qui a causé une sacrée crise familiale...)

http://archives.lesoir.be/france-3-ariane-de-liedekerke-et-victor-portenart-dans-_t-20020423-Z0LR2U.html

France 3

Ariane de Liedekerke et Victor Portenart dans «.Vie privée, vie publique.» Lumière sur une sombre belge histoire d'amour


CHARLIER, ALEXANDRE

Page 32


Mardi 23 avril 2002


Un titre sympa, accrocheur, comme Mireille Dumas les affectionne : « Y a-t-il encore des amours défendues ? ». Pour en débattre, la persévérante accoucheuse de confidences a invité un couple belge qui n'a pas vécu uniquement d'amour et d'eau fraîche depuis le coup (de foudre) reçu en 1986.

Elle a 17 ans et demi. Lui supporte élégamment ses 41 printemps. Mais ce n'est pas tant la différence d'âge entre les deux tourtereaux qui servira de détonateur à une rocambolesque histoire qui inspirerait plus un auteur de roman noir que feue Barbara Cartland...

C'est que l'aimée est Ariane de Liedekerke. Pour faire bref, l'on dira qu'elle a étudié à « La Vierge Fidèle » le même bahut bruxellois fréquenté par une certaine Mathilde d'Udekem d'Acoz , et que les de Liedekerke figurent dans le top 5 des familles les plus riches du royaume...

Victor Portenart, lui, est un roturier. Par quel miracle ce coiffeur s'est-il attiré les faveurs de la riche aristocrate ? Ses « relations ». C'est que Victor ne coiffe pas n'importe quelle tignasse. Il coupe et frictionne du beau monde. A Bruxelles, à Paris. Madame de Liedekerke mère, notamment...

L'histoire serait banale, en définitive, si elle ne mêlait pas cet homme qui a entretenu des liaisons dangereuses avec l'extrême droite. Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire flamand « Humo », il avoue avoir été fasciste. Il y revendique ouvertement une amitié avec le docteur Daniel Féret (ex-leader du Front national). Il fut également l'éditeur responsable d'« Europe Magazine », publication clairement positionnée à l'extrême de la droite. Son nom est par ailleurs lié, à son insu, parfois, à la «bande de Nivelles», aux tueurs du Brabant wallon, à la Sûreté de l'Etat, à feu Jean Gol, à Albert Raes, à Pinochet... bref à une kyrielle de noms et d'histoires qui n'ont rien à voir avec le sujet du « Vie privée, vie publique » du jour !

Mireille Dumas est-elle au courant du passé nébuleux de Victor Portenart ? Pas sûr même si nous n'avons pas eu l'occasion de voir la cassette d'une émission qui ne sera pas exclusivement consacrée à nos amoureux atypiques. Il sera toutefois certainement question d'une « opération commando » effectuée en Espagne ou de pressions tous azimuts dont le coiffeur prétend être l'objet depuis qu'il vit avec Ariane de Liedekerke.

Je suis censuré en Belgique, nous a confié Victor Portenart. Puisque France 3 est distribué sur le câble en Communauté française, l'homme et son épouse, qui vivent ensemble depuis quatorze ans maintenant, auront tout le loisir de s'adresser en toute liberté à celles et ceux qui, en Belgique, voudront bien s'intéresser à leur (sombre) histoire.

_ _ _


Extrait :

" Depuis mai 1988, le directeur d'Europe magazine était le courtraisien Jean-Pierre Van Neste et l'éditeur responsable, Victor Portenart, avant la récente arrivée de Maurice Brébart, actuellement éditeur responsable. "


http://archives.lesoir.be/bonvoisin-cidep-europe-magazine-dans-le-collimateur-du_t-19900430-Z02MA4.html?query=Portenart&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=Portenart&pos=3&all=4&nav=1

BONVOISIN-CIDEP-EUROPE MAGAZINE DANS LE COLLIMATEUR DU JUGE VAN ESPEN

HAQUIN,RENE

Page 7

Lundi 30 avril 1990

(...)

_ _ _ _ _ _


Ceci doit être gardé en mémoire quand Armand De Decker apparaît en plein journal télévisé de la RTBF pour défendre le "fameux" rapport de la profileuse (qui, à mon avis, ne vaut pas grand chose) et aller jusqu'à demander qu'un procureur du Roi présente des excuses. Bien entendu, il a dit à cette occasion que la piste de l'extrême-droite ne mènerait à rien et il envisageait même de demander au ministre de la justice d'utiliser son pouvoir d'injonction pour faire changer de cap l'enquête.

Il est clair que l'orientation que prend cette enquête (WNP, extrême-droite et même néo-nazi) ne lui plaît pas. Tout ce qui est dit ci-dessus permet de comprendre pourquoi. Je suppose qu'il verrait bien revenir la profileuse (qui, il faut le rappeler, à travaillé uniqement avec Lionel Ruth, le tenant de la piste "banditisme", qui a été écarté de l'enquête pour de bonnes raisons)...et sans doute lui permettre d'informer ses amis américains de son évolution.

Le "pro-atlantiste" et "pro-armée" Armand De Decker est clairement dans la tourmente, notamment en raison de ses liens avec Chodiev (et Sarkozy). Cela vaut donc la peine d'en savoir plus sur Chodiev, le Belge le plus riche ... même s'il est devenu Belge illégalement grâce à Serge Kubla à Waterloo ... son copain Ibragimov ayant quant à lui séjourné à Braine l'Alleud.

Il y a là de quoi justifier une commission d'enquête car c'est la démocratie qui s'en va et une mafia qui entre en force.

On peut rappeler que la mafia russe avait déjà acheté Rozenberg, l'élu du FN.

Philippe Rozenberg n'est pas le seul à avoir fait l'objet d'une demande de renvoi. A ses côtés se retrouvaient Sergeï Mikhaïlov, un parrain de la mafia russe, et quatre de ses acolytes. Deux Belges complètaient la liste des inculpés. Eric Van De Weghe, un «homme de commissions» qui aurait joué le rôle d'intermédiaire aidé de Christian Amaury, un ancien gendarme soupçonné d'avoir joué le rôle de chauffeur et de prête-nom (selon Jos Colpin).

Il n'est pas nécessaire de présenter Christian Amaury, que Frans Reyniers considérait comme un des auteurs des Tueries du Brabant, avec Robert Beijer, Madani Bouhouche et un quatrième gendarme.

Philippe Rozenberg séjournerait en Thaïlande où il s'est lancé dans les affaires. La Thaïlande, pays où le père d'Eric Van De Weghe a décidé, lui aussi voici un certain temps, de lancer un business.·

Très intéressant de suivre Eric Van de Weghe :

http://archives.lesoir.be/prescription-atteinte-pour-eric-van-de-weghe_t-20100108-00RPX0.html

En Thaïlande, Eric Van de Weghe serait l'associé de Robert Beijer dans une entreprise immobilière qui travaille pour une des filles du roi Bhumibol.

Il possédait deux galeries d'antiquités à Knokke et Bruxelles (porte de Namur) et il aurait travaillé pour la CIA et la nomenclatura du Kazakstan ("selon une source bien informée")

Eric Van de Weghe a été condamné par la cour correctionelle de Bruxelles pour escroquerie envers le baron de Bonvoisin après lui avoir vendu pour 3 millions BEF des documents falsifiés " du KGB " afin de compromettre l'ancien chef de la sûreté de l' Etat Albert Raes (en prétendant qu'il travaillait pour Moscou).

Il faut relire ce qui touche ces "faux du KGB", notamment André Moyen ...

Un des co-accusés était déjà Christian Amory, mêlé dans ce complot avec comme récompense la possibilité de devenir garde du corps du président Mobutu.


Je crois que tout cela permet de comprendre pourquoi nous sommes directement dans la partie la plus intéressante de ce forum sur les Tueries du Brabant (avec, j'en conviens, tout ce qui est consacré à Elio Ciolini).



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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMer 10 Oct 2012 - 0:52



http://www.levif.be/info/actualite/belgique/affaire-chodiev-un-faux-la-lettre-qui-met-en-cause-de-decker/article-4000190819483.htm

Affaire Chodiev : un faux, la lettre qui met en cause De Decker ?

mercredi 10 octobre 2012 à 12h29

Armand De Decker a-t-il utilisé ses appuis politiques pour faire avancer une proposition de loi taillée sur mesure pour son client Pathok Chodiev ? Voici in extenso la copie de la lettre qui circule actuellement et qui met en cause le sénateur dans cette affaire. Pour De Decker, il s’agit soit d’un faux, soit d’un délit commis par l’auteur de la lettre.

Manipulation ?

La lettre porte la signature du préfet en retraite Jean-François Etienne des Rosaies. Cet ancien membre du cabinet de Robert Pandraud, ministre délégué à la sécurité sous les ordres de Charles Pasqua, est un homme de missions. A l’Elysée, cet amoureux des chevaux était officiellement responsable, sous la présidence de Sarkozy, de la « filière équestre ». Mais, comme l’écrivait Le Canard Enchaîné à l’origine des révélations, Monsieur Cheval (c’était son surnom) officiait en réalité comme conseiller de l’ombre. C’est lui qui aurait servi, selon Le Canard Enchaîné, d’intermédiaire entre Sarkozy et Armand de Dedecker pour sauvegarder les intérêts judiciaires et économiques de l’homme d’affaires Pathok Chodiev.

Une fois sa mission réussie, le 28 juin 2011, il aurait donc écrit cette lettre à Claude Guéant, bras droit de Sarkozy et alors ministre de l’Intérieur. La lettre décrit clairement l’intérêt de la France : très proche du Russe Vladimir Poutine, Chodiev pourrait devenir le prochain président d’Ouzbékistan (dont il est originaire). Il a assuré de Rosaies de son soutien pour un marché Eurocopter, filiale 100 % du groupe aéronautique français EADS. Il évoque par ailleurs les conséquences qu’une nouvelle condamnation judiciaire aurait sur la pérennité du groupe industriel de Chodiev (230e fortune mondiale) et de ses deux associés.

La lettre décrit aussi l’équipe mise en place en France et en Belgique pour « sauver » Chodiev des griffes de la justice belge, qui aurait voulu renvoyer le milliardaire devant un tribunal correctionnel dans le cadre du dossier de corruption Tractebel. Dans cette équipe, côté belge, la lettre mentionne le nom d’Armand De Dedecker et son cabinet d’avocat. Dans un paragraphe, l’auteur souligne avoir obtenu le soutien déterminant de son cousin germain Armand De Decker qui « nous a apporté l’adhésion des Ministres de la Justice, Finances et Affaires étrangères. Et qui a ‘’engagé’’ le vote à l’unanimité de son parti libéral pour modifier « la 1re loi du Code civil de justice Belge autorisant l’Etat à « des transactions financières dans des affaires pénales recouvrant notamment les chefs d’inculpation de blanchiment, faux en écriture et association de malfaiteurs. » »

Armand De Decker se dit fatigué de ces mensonges : « Je n’ai pas de cousin en France, c’est absurde, soupire-t-il. J’ai rencontré ce de Rosaies à Knokke quand j’avais 18 ans. Je l’ai revu l’an dernier avec Catherine Degoul qui voulait que je le rencontre parce qu’il disait me connaître. Avons-nous parlé de Chodiev ? Je ne sais plus. On a surtout évoqué notre jeunesse à Knokke. »

Il y a, il est vrai, au moins quelques imprécisions dans la lettre du 28 juin 2011 quand de Rosaies évoque « la 1re loi du nouveau Code civil de justice Belge ». Il s’agit en réalité d’un amendement d’une loi dispositions diverses qui modifie l’article 216bis du Code d’instruction criminelle. L’ex-préfet signale également que c’est Catherine Degoul, principale avocate de Chodiev en France, qui a rédigé le nouveau texte de loi à la demande expresse du Ministre de la Justice (Stefaan De Clerck, à l’époque) et du procureur général du roi (lequel ? le terme est fort vague…) Il arrive que des bureaux d’avocats soient sollicités pour ce genre d’exercice. « En l’occurrence, ce ne fut pas le cas, affirme Stefaan De Clerck(CD&V), alors ministre de la Justice. Ce texte circulait depuis longtemps, même avant que je revienne à la Justice. A un moment, il y a eu un arbitrage politique au sein du kern. C’est tout. Les seuls intervenants extérieurs qui ont été sollicités sont les professeurs de droit fiscal Verstraete et Haelterman qui ont permis d’affiner la loi. »

« Pour moi, la lettre du 28 juin 2011 est soit un faux soit un délit commis par de Rosaies, se défend De Decker. Si elle est authentique, ce de Rosaies s’est sans doute vanté auprès du ministre. Je n’ai influencé en rien l’adoption de la loi sur la transaction pénale que tous les partis de la majorité voulaient voir arriver. Les travaux parlementaires préparatoires le prouvent. Quant aux ministres dont j’aurais acquis l’adhésion… Imaginez un instant que j’aille voir Steven Van Ackere, alors ministre des Affaires étrangères, pour cela ! C’est débile. » Etienne de Rosaies s’est-il vanté d’avoir réussi à faire voter une loi qui allait de toute façon passer au parlement ? A-t-il profité d'une convergence d'intérêts? C’est une hypothèse qu’il ne faut pas écarter.

« Tout le monde, sauf l’opposition voulait cette loi, même les socialistes pour obtenir la levée du secret bancaire rapidement », tonne De Dedecker. Vrai. En outre, le nom de De Decker n’apparaît nulle part dans les travaux parlementaires. Cela dit, le parcours législatif de la loi a été étonnamment rapide malgré les objections sur le fond des partis d’opposition, Ecolo en tête, et de professeurs de doit pénal, dont Adrien Masset (ULg).

A la Chambre, Georges Gilkinet (Ecolo) a averti qu’on allait introduire de nouvelles échappatoires profitant aux fraudeurs. Dirk Vandermaelen (SP.A) a soulevé le caractère inadmissible d’un règlement à l’amiable, dans le cadre des recommandations de la Commission parlementaire grande fraude fiscale. Au Sénat, Zakia Khattabi (Ecolo), suivie par Christine Defraigne, s’est étonnée qu’on fasse voter la loi modifiant l’art. 216bis du Code d’instruction criminelle tout en préparant déjà une loi de réparation visant à donner suite à des remarques formulées lors de l’examen du premier texte...

Pourquoi n’a-t-on pas examiné et voté les deux textes simultanément ? Il y avait indéniablement volonté d’aller très vite. Pour quelle raison ? Pour obtenir la levée du secret bancaire à tout prix ? Pour répondre aux attentes du lobby des diamantaires anversois, comme le pensaient au départ certains parlementaires ? Ou pour servir les intérêts de Chodiev dont la comparution devant un tribunal était imminente ? Même sans cette lettre, il reste des questions sans réponses.

Thierry Denoël



Copie de la lettre qui met en cause le sénateur De Decker dans l'affaire Chodiev

http://www.levif.be/info/attachments/armand_de_decker_lettre.pdf?blobcol=urldata&blobheader=application%2Fpdf&blobkey=id&blobtable=MungoBlobs&blobwhere=7000350602583&ssbinary=true

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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   carton jaune pour De Decker EmptyMer 10 Oct 2012 - 1:33



La lettre de Etienne des Rosaies au sujet du "trio" Chodiev, Maskevitch, Ibrahimov poursuivi dans le cadre du scandale Tractebel est sur

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/109582767/Affaire-Armand-de-Decker-Lettre-de-Etienne-Des-Rosaies


A noter : Jean-François Etienne des Rosaies a été ministre délégué à la sécurité sous les ordres de Charles Pasqua ... (lien avec le SAC ?)


http://www.liberation.fr/societe/0101279178-qui-a-voulu-fouiller-dans-le-dossier-du-prefet-bonnet-le-suspect-est-un-autre-prefet-proche-du-rpr

(...)

Reste que le parcours de Jean-François Etienne des Rosaies est fort édifiant et constitue un bel exemple de réussite sociale, puisque de journaliste, il est devenu préfet. Le fonctionnaire, né le 29 décembre 1941, riche de plus de décorations que de diplômes, se penche assez tôt sur les questions de défense et devient en 1963 journaliste au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), à la direction des applications militaires. Il est détaché un an plus tard au Cameroun, auprès du secrétariat général de l'information, comme journaliste-assistant technique, avant de rejoindre en 1966 l'ORTF. Avec un certain succès. «C'était un homme bavard, et même très volubile, raconte un haut fonctionnaire, il nous racontait qu'il avait travaillé à Cinq Colonnes à la une», le magazine télévisé emblématique de la première chaîne de l'époque.

En 1972, Etienne des Rosaies devient tout à coup chargé de mission auprès du président de la République du Gabon, puis un an plus tard chargé de mission au ministère de la Coopération à Paris et bientôt chef de cabinet. L'ancien journaliste est en de bonnes mains. Quand le gouvernement change, il obtient, de 1974 à 1976, le poste envié de directeur des relations extérieures de Promodès, le grand groupe de distribution alimentaire. Toujours dans les allées du pouvoir, il est nommé pendant les dix années suivantes «chargé de mission auprès du président de la Compagnie générale des eaux», qui à l'époque ne s'intéresse pas seulement à la qualité de l'eau du robinet.

Entrée dans le renseignement. C'est la consécration en avril 1986, lorsque Robert Pandraud, le ministre délégué à la Sécurité auprès du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, le prend dans son cabinet. Au retour de la gauche, en 1988, Pandraud le fait nommer préfet de la Meuse. Placé hors-cadre en 1989, il débarque en 1991 comme conseiller technique au SGDN, le secrétariat général de la défense nationale. C'est là, aux Invalides, que se coordonne le renseignement français. Il est promu deux ans plus tard «conseiller spécial» auprès du secrétaire général du SGDN, puis obtient en 1994 un poste d'une grande souplesse et qui permet de voyager, puisqu'il est mis à la disposition de l'ordre de Malte comme «délégué permanent et itinérant».

En 1996, Robert Pandraud le reprend auprès de lui, au conseil régional d'Ile-de-France, avant sa nomination le 9 mars 1998 comme chargé de mission auprès du directeur général de l'administration au ministère de l'Intérieur, au moment précis où le préfet Bonnet est installé en Corse. A l'automne suivant et après le cambriolage des archives, il lui a été conseillé de se reposer chez lui. Il ne nous a pas été possible, hier, de le joindre. Il y a, semble-t-il, peu de raisons pour que Jean-François Etienne des Rosaies se soit intéressé spontanément au préfet Bonnet ou à la Corse, et il a payé assez cher le petit service qu'il a rendu. Un retour de la droite aux affaires lui permettrait sans doute de redorer une carrière un peu ternie depuis six mois.



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