Gelli, Licio

Sur l'amiral Gino Birindelli, figurant sur les listes P2, un intime de Licio Gelli

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(suite)







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https://wikileaks.org/plusd/cables/1974ROME08785_b.html


Date:1974 June 25, 16:40 (Tuesday)




(...)




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Voir aussi :

https://wikileaks.org/plusd/cables/1976VALLET00447_b.html

https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP79T00975A019400020001-4.pdf

https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP79T00975A021400080001-5.pdf

https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP85T00875R000300040029-0.pdf

Sur Phil Guarino

http://coat.ncf.ca/our_magazine/links/54/54_38-41.pdf

Phil Guarino, vice-chair of the Republican Heritage Council and leader of its Italian section was a Republican National Committee staffer. He was removed from Bush Sr.’s 1988 campaign because of his involvement in Italy’s illegal P-2 Lodge.

P-2 included top military and intelligence officers, corporate and political leaders. It was linked to the 1980 Bologna train station bombing, which killed 85. The P2’s goal was to instal a rightwing Italian dictatorship. Guarino’s ties to P-2 became known when Michele Sindona, the Vatican’s top banker, got 25 years in a U.S. prison for illegal banking.

Investigations of Sindona led to Licio Gelli, the P-2 grandmaster.

Sindona and Gelli were associates of Guarino.

Gelli, an ardent Blackshirt in Mussolini’s Fascist Party was the P-2 leader who made violations of its oaths punishable by death. Italian police found that Guarino was corresponding with Gelli.

Guarino also hosted Gelli at Reagan’s 1981 inauguration, introducing him to “members of the entourage.”

Guarino’s dealings with P-2 began no later than 1976, when Mafia-linked Sindona financed “Americans for a Democratic Italy,” cochaired by Guarino and Paul Rao, Jr.

Rao is described in Luigi DiFonzo’s St. Peter’s Banker (1983) as “attorney for the head of the Gambino family.”

Sindona and Gambino family members were indicted in 1982 for “operating a $600 million-a-year heroin trade between Sicily and America.”

Guarino was also involved in John Connally’s Committee for the Defense of the Mediterranean, which propagandized on the Italian Communist Party (PCI) threat to the West.

Connally, a friend of Sindona, was Nixon’s Secretary of the Treasury and a member of both Nixon and Ford’s Foreign Intelligence Advisory Boards.


Source: These summaries on Fedorak and Guarino was culled by Press for Conversion editor, Richard Sanders, from Russ Bellant’s Old Nazis, the New Right & the Republican Party (1991).

Voir

Puppetmasters: The Political Use of Terrorism in Italy
Philip Willan

Il est question de l'amiral Gino Birindelli dans

The Rise and Fall of the Bulgarian Connection
Edward S. Herman and Frank Brodhead
(1986)





Il serait intéressant de savoir exactement ce qu'il a dit sur le rôle du MSI ...

PROFILO STORICO-CRITICO DEL MSI
Roberto Chiarini
Il Politico Vol. 54, No. 3 (151) (Luglio-Settembre 1989), pp. 369-389 (21 pages)





(traduction)

la stabilité politique, la mobilisation de la société civile et la radicalisation parallèle de la lutte politique. L'effort vise à souder la demande d'ordre avec la demande de changement, à faire coexister la bourgeoisie conservatrice du Nord avec le "peuple commun" du Sud, la "majorité silencieuse" de Milan (1970-71), fatiguée de la contestation étudiante et de la mobilisation syndicale, avec les émeutiers de Reggio de Calabre (1971), luttant contre l'autorité de l'Etat pour la non proclamation de la ville comme capitale régionale.

La nouvelle orientation rencontre immédiatement un succès convaincant. Lors des élections administratives de 1971, le MSI atteint 13,9 %, avec une répartition territoriale très inégale du vote. C'est dans le Sud que le MSI a fait sa percée. En Sicile, il est passé de 6,6 % en 1967 à 16,3 %, à Palerme, il est passé à 19,5 %, à Catane même à 27 %. Mais même à Rome, il a presque doublé (de 9,3 % à 15,2 %). La DC craignait, une fois de plus après les fuites du qualunquisme et des monarchistes, le risque d'une érosion conséquente de la droite qui menacerait son rôle de garant du système et d'axe central de l'équilibre politique du pays.

Pour rendre sa compétitivité encore plus incisive, le MSI tente de devenir le seul point de référence pour l'ensemble de la droite. Il célèbre l'unification avec les énergies monarchiques résiduelles (à cette occasion, il change de dénomination pour devenir MSI-Droite Nationale), s'aligne sur ses listes pour les élections politiques anticipées de 1972, en plus des "purs et durs" de l'"Ordine Nuovo", récemment réintégrés au parti, des personnages représentatifs des instances de l'ordre, comme le général De Lorenzo ou l'amiral Birindelli. Le résultat de l'opération est brillant, mais pas décisif. Le MSI a obtenu 8,7%, le résultat le plus positif de son histoire, ce qui lui a permis de se hisser au rang de tierce partie, presque derrière les socialistes. Il n'a cependant pas réussi à déloger la DC de sa position de centralité. Il a tenté sa dernière agression en 1974, à l'occasion du référendum abrogeant la loi instituant le divorce. Mais le pari n'a pas réussi une autre fois. Le groupe anti-divorce (DC et MSI) n'a pas dépassé 40,9 % des votes. Au lieu de favoriser une stabilisation à droite de l'équilibre politique, il a ouvert la voie à l'association du PCI avec le gouvernement, qui s'est concrétisée après les élections, toujours anticipées, de 1976. Le MSI tombe à 6,1% (mais déjà aux élections régionales de 1975, il n'avait pas dépassé 6,4%). Il a surtout vu disparaître l'hypothèse d'un réajustement à droite du tableau politique national, ébranlé par des années de violence politique, de terrorisme et d'instabilité permanente des coalitions gouvernementales. Au lieu de gagner sa pleine légitimité par sa seule force, il se trouve dans une condition d'isolement plus lourde aux mains d'une majorité construite sur le paradigme de "l'arc constitutionnel", c'est-à-dire l'unité des partis qui se reconnaissent dans le pacte fondateur des institutions républicaines.

I 55 giorni che hanno cambiato l'Italia
Ferdinando Imposimato





(traduction)

Après le fait historique lui-même, j'ai essayé de reconstruire le "théâtre" dans lequel l'attentat de Dallas avait mûri. J'ai examiné les actes des enquêtes judiciaires et de la commission Warren publiés par Rizzoli, les enquêtes de deux grands journalistes italiens Gianni Bisiach et Diego Verdegiglio, les actes de la commission parlementaire sur la franc-maçonnerie et de la commission antimafia. Ce qui a attiré mon attention, c'est notamment le gouverneur du Texas, John Connally, et son bras droit Philip Guarino, un prêtre sicilien-américain, franc-maçon lié à la CIA, à Cosa Nostra et au Pentagone , ami de deux personnages clés de l'histoire : Licio Gelli et Michele Sindona. Ce dernier était à son tour lié à Lucky Luciano, Luciano Liggio et Stefano Bontate.





(traduction)

Après l'assassinat de Kennedy, les relations de Licio Gelli avec les Frères américains sont devenues excellentes. Par exemple, il a également participé aux cérémonies d'inauguration de certains présidents des États-Unis. En 1964, le vénérable d'Arezzo a pris contact avec Alexander Haig, l'adjoint d'Henry Kissinger au Conseil de sécurité de la Maison Blanche, et avec la CIA. "Quand, après le scandale du Watergate, Richard Nixon a été remplacé par le vice-président Gerald Ford, un franc-maçon, il était toujours présent pour l'applaudir à la cérémonie d'investiture, lui, le vénérable professeur. Et il aurait trouvé un interlocuteur valable non seulement avec Alexander Haig, mais aussi avec le républicain Philip Guarino, qui, comme nous l'avons vu, était lié à Connally. Guarino ira même jusqu'à promouvoir une déclaration sous serment en faveur de Sindona en 1976 avec Carmelo Spagnuolo, John Mc Caffery, chef des services secrets américains en Italie, et Licio Gelli, tous partisans du P2. Lentement, le scénario politique et social dans lequel les deux meurtres politiques les plus graves de l'après-guerre allaient mûrir commençait à se définir.  De toute évidence, un tel scénario ne serait jamais mis au jour.

(traduction)

1. Je suis né aux États-Unis en février 1907. J'ai étudié au Boston College High School et au Boston College, dont j'ai obtenu mon diplôme en 1927. En 1929, je suis allé à Rome comme étudiant pour le sacerdoce dans l'Église catholique romaine. Je suis resté à Rome pendant six ans, recevant plusieurs diplômes du North American College et du séminaire pontifical au Vatican.

2. Après avoir obtenu mon diplôme et avoir été ordonné prêtre, je suis resté à Rome pendant deux ans et j'ai exercé mon ministère dans de nombreuses églises importantes de cette ville. Je lis, écris et parle couramment, entre autres langues, l'italien et le latin.

3. Après de nombreuses années, avec 18 dispenses ecclésiastiques, je n'ai pas poursuivi ma vocation sacerdotale, mais j'ai été actif en tant qu'homme d'affaires, banquier et dans divers domaines civils et politiques.

4. Tout au long de ma vie, je me suis intéressé et impliqué dans les affaires italo-américaines et j'ai maintenu un intérêt constant pour la vitalité d'une Italie démocratique. Je suis, entre autres, président des "National Republicans of Italian Descent" et ai été président national de la division italo-américaine du Comité national républicain : J'ai reçu de nombreux honneurs pour mes activités dans les affaires italiennes et italo-américaines, y compris en 1973 la nomination de Cavaliere par la République italienne pour "le leadership dans la communauté italienne pour les activités civiques, commerciales, politiques et bancaires". Je joins à la présente un résumé de mes activités publiques et commerciales.

5. Je connais Michele Sindona depuis de nombreuses années et je le connais personnellement depuis plus de quatre ans. Mon premier contact avec lui était lié à mes fonctions de directeur du district de Columbia de la Banque nationale. Depuis lors, nos relations ont été de nature sociale et personnelle,

6. Ces dernières années, comme beaucoup d'autres Italo-Américains, je suis devenu de plus en plus préoccupé par l'infiltration de membres du Parti communiste et de leurs alliés à des postes gouvernementaux et politiques sensibles dans la République italienne. Cette infiltration a été particulièrement importante et s'est poursuivie pendant une longue période au sein du ministère italien de la justice.

7. Mon intérêt pour la situation en Italie s'est intensifié cette année lorsqu'il est apparu que des élections critiques se préparaient et que les communistes étaient sur le point d'obtenir le contrôle total du gouvernement. Je suis devenu coprésident d'une organisation connue sous le nom d'Americans for a Democratic Italy. Au cours du dernier hiver et du printemps 1976, avant les élections de juin, je suis venu en Italie à trois reprises, pendant des périodes de 10 jours à deux semaines, pour rencontrer les dirigeants italiens de tous les secteurs de la communauté afin de les exhorter à redoubler d'efforts, tant en public qu'en privé, pour contrer la prise de pouvoir par les communistes.

8. J'ai parlé avec de nombreux dirigeants syndicaux, religieux, hommes d'affaires, banquiers et dirigeants politiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement

9. En parlant avec ces personnes, j'ai souvent soulevé la question de savoir pourquoi le gouvernement italien poursuivait mon ami, Michele Sindona. Beaucoup ont eu peur de discuter de cette question avec moi. Cependant, ceux qui en ont discuté m'ont unanimement dit qu'il avait été victime d'une attaque vicieuse de la propagande communiste en raison de ses activités anticommunistes et proaméricaines bien connues et largement médiatisées, notamment le soutien financier de candidats anticommunistes à de nombreuses élections italiennes.

10. À deux reprises, j'ai rencontré une personnalité politique importante qui avait eu, et a toujours, une position très importante au sein du gouvernement italien. Je ne mentionne pas le nom de cette personne uniquement en raison des graves conséquences pour lui et pour la République italienne si je le faisais. À ces deux occasions, il m'a dit que Michele Sindona était clairement la cible d'une attaque politique perfide parce que les communistes le considéraient comme un ennemi important de leur parti et de leurs programmes de collectivisation et de nationalisation économique. Il a défini les accusations de crimes économiques portées contre Sindona comme un masque pour camoufler la plus grave persécution politique de l'histoire italienne récente.

11. Je suis prêt et disposé à témoigner à toute audience qui sera tenue sur la question car, à mon avis, Michele Sindona ne sera jamais jugé en Italie, et encore moins avec un procès équitable.


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PHILIP A. GUARINO

Sous serment en ma présence,
ce 15e jour de novembre 1976.

Une autre direction importante des intérêts de Licio Gelli est les États-Unis, où un lien solide avec Philip Guarino semble avoir été établi en ce qui concerne l'affaire Sindona. Gelli se met à la disposition de Guarino, membre du comité d'organisation de la campagne électorale du président Reagan, et est invité par ce dernier à l'inauguration du nouveau président américain.

Il est certain que, comme le démontre amplement l'affaire des déclarations sous serment recueillies en faveur de Sindona, Licio Gelli était en contact avec les milieux politiques et financiers qui constituaient l'arrière-plan du financier sicilien avec un réseau de relations d'un niveau hautement qualifié. La composante commerciale, à ne pas sous-estimer dans l'interprétation du personnage de Gelli, ne l'a cependant pas empêché d'avoir des contacts avec la Roumanie, pays avec lequel l'entreprise de Gelli avait établi une importante relation de collaboration productive.

(traduction)

BELLOCCHIO
(...)  qu'il y avait des relations directes entre Licio Gelli et Andreotti".

ANDREOTTI.  Je l'ai entendu directement parce que dans la Commission Sindona, j'ai eu, je ne veux pas dire le plaisir, mais l'occasion d'écouter directement l'avocat Guzzi, qui prétend qu'un jour, après avoir reçu Rao - je ne sais pas s'il était le père ou le fils -...

ANTONIO BELLOCCHIO.  Avocat Rao.

ANDREOTTI.  Ce sont deux membres assez connus de la communauté new-yorkaise, l'un est juge au tribunal économique et l'autre est avocat.... Et Guarino qui est une sorte de leader du parti républicain américain.
Lorsqu'ils venaient en Italie, ils rendaient des visites de courtoisie à un certain nombre de personnalités. L'avocat Guzzi dit qu'après leur départ - ou avant, je ne me souviens pas - ils sont allés voir Gelli.
Mais je trouve cette déclaration ridicule.

ANTONIO BELLOCCHIO. Le témoignage de M. Guzzi est plus précis, mais, en tout état de cause, il s'agit toujours de documents. Je voudrais vous lire le témoignage d'un certain M. Lex Matteo, c'est-à-dire d'un médecin qui est co-directeur de la santé des établissements pénitentiaires de Florence, et non pas un médecin militaire. Il s'est rendu en Amérique pour suivre un cours de spécialisation et s'est présenté à Philip Guarino qui l'a suivi pendant toute la durée du cours. À un certain moment, ce monsieur, témoignant le 17 novembre 1981, devant le juge Gentile, s'est exprimé textuellement en parlant de Guarino comme suit : "Il m'a traité confidentiellement ; il m'a posé des questions sur Gelli et m'a montré la correspondance dans laquelle Gelli parlait de Sindona : il se plaignait que Sindona n'avait pas suivi son conseil et celui de ses autres amis italiens. Je me souviens que, en comparant Gelli à Sindona, Guarino a cité un proverbe chinois selon lequel, lorsque le vent souffle, les roseaux doivent plier. Guarino m'a confié qu'il était un ami de Sindona, qui avait dépensé deux millions de dollars pour sa défense. Toujours au sujet de Gelli, Guarino, se référant à la période de l'investiture de Reagan, m'a dit qu'il avait reçu un appel téléphonique de Giulio, qui lui avait alors expliqué qu'il était Giulio Andreotti, qu'il appelait de son bureau et qu'il avait Gelli avec lui".

ANDREOTTI.  J'ai dit tout à l'heure que Guarino-je ne sais pas pour lui-est un dignitaire notable du parti républicain ; entre autres choses, c'est un ancien prêtre et en tant que tel, il prie très bien, et c'est pourquoi ils l'utilisent pour faire les discours les plus savants lors des campagnes électorales de ce parti. Qu'il a fait des affaires avec Sindona et a dépensé deux millions de dollars...  Eh bien, si deux millions de dollars vous ont valu 25 ans de prison...

BELLOCCHIO ANTONIO.  Cela arrive parfois. Parfois, je dépense encore plus...

ANDREOTTI. est un personnage dont il vaut mieux se tenir à l'écart ! Mais en ce qui concerne... Je n'ai jamais parlé à Philip Guarino au téléphone. S'il dit "Giulio"...  En Amérique, c'est...

ANTONIO BELLOCCHIO.  Comme vous pouvez le voir, je m'en tiens aux documents. Je ne fais pas d'interprétations personnelles. Je vous demande des informations précisément à la lumière de cette collaboration qui doit exister.

ANDREOTTI.  Sans aucun doute. Cependant, ces documents ne sont pas la Bible.

(traduction)

Le dernier point que je souhaite aborder dans cette note critique concerne l'intense correspondance entre Gelli et Philip Guarino.
Je pense que cette correspondance est très intéressante. Philip Guarino est une personne qui a un certain poids, notamment en tant que responsable des orientations et des secteurs politiques, culturels et autres, en particulier celui de l'Italie-Amérique ..... Toute cette correspondance se concentre sur deux sujets fondamentaux : d'une part Sindona et, d'autre part, la politique et, en particulier, l'élection de Reagan en Amérique. Je crois que c'est aussi un de ces chapitres qui prouvent encore la force et la solidité des liens entre Gelli et certains secteurs et milieux américains.

(traduction)

Cher Philippe,

Je ressens encore, même si c'est tard, le besoin de vous adresser mes remerciements les plus profonds et les plus sincères pour l'accueil magnifique, chaleureux et fraternel que vous m'avez réservé lors de ma visite, ainsi que pour avoir souhaité que j'assiste à l'investiture du président Reagan, premier président des États-Unis, après Roosevelt, qui, à mon avis, entrera dans l'histoire.

J'espère que vous viendrez bientôt en Italie pour me donner l'occasion de rendre, au moins en partie, l'hospitalité que vous avez eu la gentillesse de m'offrir pendant mon séjour.

Je vous serai reconnaissant si, pour me permettre de venir vous accueillir à l'aéroport, vous me prévenez quelques jours à l'avance de votre arrivée.

Je profite de cette lettre pour vous demander de me fournir, avant que j'entame les négociations en vue d'un éventuel achat des actions de la Banque de Colombie, quelques informations détaillées sur la vente, et ce de manière précise :

1) - quel est le prix actuel des actions;
2) - le rapport, en pourcentage, entre les actions vendues et le package d'actions total;
3) - le montant total de la vente;
4) - si l'acquisition de cette participation implique également la présence au Conseil d'Administration.

Je vous serais également reconnaissant de bien vouloir me faire parvenir une liste des documents requis pour la résidence aux États-Unis.

Enfin, je vous demande de dire au revoir à Miss Nada pour moi.

En vous remerciant du fond du cœur pour les nouvelles que vous allez m'envoyer, je vous adresse, ainsi qu'à votre chère et tendre dame, la plus chaleureuse et la plus sincère des cordialités.

(traduction)

En revenant sur la chronologie de la présence de Gelli dans ce procès, on constate que la première rencontre entre Licio Gelli et Rodolfo Guzzi a lieu le 1er juillet 1976 (76/47). Guzzi s'intéresse à Gelli afin d'obtenir son soutien et celui de sa puissante loge pour le premier projet d'arrangement (le soi-disant interdépendant), mais l'interview concerne aussi le problème de l'extradition de Sindona qui, même avec la contribution de puissants cercles maçonniques américains, nous voulons éviter ou retarder le plus possible. Et en fait, on sait que ces milieux sont intervenus en août 1976, chez les gens de Philip Guarino et Paul Rao, qui ont rencontré, le même jour, le Premier ministre Giulio Andreotti et Gelli lui-même, précisément pour préparer une intervention politicien de haut niveau afin de résoudre le problème d'extradition, dans le sens qu'ils veulent: Gelli devra, après le retour de Guarino et Rao en Amérique, cultiver la pression dans les milieux politiques, et en particulier sur le président du Conseil des ministres.

C'est dans cette période que s'insère la lettre précitée du 28 septembre 1976 de Michele Sindona à Giulio Andreotti, et cela ne semble pas par hasard, dans laquelle nous avons vu le projet de "grand chantage" que Sindona caresse et qu'il cherchera à contenir en un mot. pour le rendre opérationnel trois ans plus tard, pendant la période du faux kidnapping.

(traduction)

En ce qui concerne Philip Guarino, il faut noter que ce dernier, éminent représentant de certains groupes italo-américains liés à la franc-maçonnerie internationale, quelques mois avant de signer sa déclaration sous serment, est venu en Italie, avec l'avocat Paul Rao, "pour soutenir la position de Michele Sindona vers Giulio Andreotti ". C'est ce qui ressort de l'interrogatoire du 30 septembre 1981 par Rodolfo Guzzi, ancien défenseur de Sindona (76 / 47-49): en particulier, Guarino et Rao ont rencontré le président du Conseil des ministres de l'époque en août 1976, et immédiatement après, dans le le même jour, ils ont également une réunion avec Licio Gelli.

Les réunions - explique Guzzi - ont pour objet la situation américaine de Michele Sindona et en particulier l'extradition "car la communauté italo-américaine avait à cœur le sort de Michele Sindona et voulait qu'il reste aux USA"; après l'entretien avec le Premier ministre, Guarino a exprimé sa satisfaction à Guzzi "parce que, selon lui, Andreotti avait assuré un intérêt total"; la rencontre ultérieure de Guarino et Rao avec Gelli répond aux mêmes objectifs: les trois s'accordent sur la nécessité de solliciter certains milieux politiques en faveur de Sindona, "et le souci de Guarino était qu'une fois parti, tout est tombé dans les airs, puis il a invité Gelli à maintenir l'intérêt vivant »(76 / 48-49).

(traduction)

CHAPITRE IX
LA MONTÉE DE REAGAN (LETTRE GUARINO-GELLI DE LA PROCÉDURE DE LA COMMISSION SINDONA ET RÉTROACTIONS POSSIBLES DANS LES JOURNAUX)

Le 6 avril 1980, Gelli écrivit à Philip Guarino, protecteur américain de Sindona (voir les documents de la commission de Sindona) pour se plaindre de l'échec de l'Église à aider le failli. Il offre un espace et un soutien dans les journaux pour la candidature de Reagan: "Si vous pensez qu'il est opportun que des critiques en faveur de votre candidat à la présidence paraissent en Italie, envoyez-moi le matériel et je ferai en sorte que les nouvelles que vous m'envoyez soient publiées dans certains de nos journaux".

Le 22 mai 1980, une interview de George Will est publiée dans le Corriere della Sera avec Gaetano Scardocchia, alors directeur de la rédaction de Rome, de passage dans la capitale «politologue néo-conservateur et chroniqueur réputé», un ami de Reagan qui le soutient fortement.
Scardocchia se limite à parapher (G.S.) le rapport intitulé "Si Ronald allait à la Maison Blanche". Deux jours plus tard, ce sera au tour de "La Notte", avec un article de New York signé par Giuseppe Giannone et intitulé" Le cowboy galope vers la Maison Blanche ".

La «désaffection» de Di Bella pour Stille, le correspondant new-yorkais du Corriere della Sera, date également de cette période.