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 Gelli, Licio

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HERVE
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HERVE




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Gelli, Licio - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyLun 18 Jan 2021 - 11:19


Gelli, Licio - Page 9 Lg5110


Gelli, Licio - Page 9 Lg5210


(traduction)

Egalement Gelli, parrain et conseiller suprême de Sindona. Le "vénérable maître" se montre à la première personne en organisant les déclarations sous serment de Spagnuolo, Bellantonio, Sogno, Orlandi, Mc Caffery, Gullo, Philip Guarino, Anna Bonomi. La rencontre Sindona-Gelli de 1974.

4.4. - Avec Andreotti et à ses côtés, Licio Gelli entre en scène comme parrain, conseiller suprême et opérateur dans la défense de Sindona et, avec lui, une grande partie du système piduiste. Au moment de l'effondrement de Sindona en 1974, la P2 était encore marginale en termes d'affiliés et de connexions dans les secteurs de la finance et de l'appareil d'État, en dehors des services militaires et secrets.
S'érigeant en organisateur actif du sauvetage sindonien, Gelli a non seulement activé les hommes qui étaient déjà présents dans la loge, mais il a augmenté, étendu et renforcé ses connexions, les utilisant à leur tour pour des opérations piduistes, même au-delà de la question sindonienne. La plupart de ceux qui ont accepté de venir en aide à Sindona dans la période 1974-1979 se sont avérés, à la connaissance des listes, être des membres de la P2.

_ _ _


Sur Michele Sindona :

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/130/LEMOINE/51560

En 1957, lors d’une rencontre qui réunit les plus grandes familles de la Mafia sicilo-américaine, Cosa Nostra, au Grand Hôtel des Palmes, à Palerme, le banquier italien Michele Sindona se voit confier la responsabilité de blanchir l’argent issu du trafic d’héroïne. Il dispose pour ce faire de la Fasco AG, une holding qu’il a créée en 1950 au Liechtenstein — le cœur de son empire secret.

Sa rencontre avec le prince Massimo Spada, un cadre de l’Institut des œuvres religieuses (IOR), la banque du Vatican, lui permet de tisser des liens avec le cardinal Giovanni Montini qui, devenu pape sous le nom de Paul VI, fait de lui son conseiller financier en 1969. Aux côtés du président de l’IOR, l’archevêque américain Paul Marcinkus, Sindona et sa Fasco AG, qui contrôle cinq banques et cent vingt-cinq sociétés dans onze pays, mènent de nombreuses opérations aussi obscures que juteuses pour le compte de l’Eglise catholique, apostolique et romaine.

En contrepartie, ses rapports avec le Saint-Siège facilitent pour le « banquier de Dieu », devenu la coqueluche des salons italiens, le rachat de nombreux établissements de crédit, dont la Banca Unione ou la Finabank de Genève — à travers laquelle ont transité 4 millions de dollars de la Central Intelligence Agency (CIA) destinés aux colonels grecs, peu après leur coup d’Etat du 21 avril 1967.

En effet, Sindona, qui entretient toujours des liens profonds avec le crime organisé, se meut comme un poisson dans l’eau au sein d’une nébuleuse interlope où se côtoient des dirigeants de la Démocratie chrétienne (dont le président du conseil Giulio Andreotti), quelques services secrets et la ténébreuse association anticommuniste Propaganda Due (la loge P2). De quoi amener le magazine Fortune à faire de lui « un des plus géniaux hommes d’affaires du monde » !

Malheur à celui par qui le scandale arrive (Luc, 17, 1) : après avoir précipitamment quitté l’Italie en 1974, sous le coup d’un mandat pour banqueroute frauduleuse, arrêté aux Etats-Unis en 1979, après la faillite de son joyau new-yorkais, la Franklin National Bank, Sindona est écroué et inculpé sous soixante-huit chefs d’accusation de fraude, de détournement de fonds et de parjure.

Extradé en 1984 vers l’Italie, il est condamné par la justice, en mars 1986, pour ses krachs financiers et pour l’assassinat de l’avocat Giorgio Ambrosoli, à la réclusion criminelle à perpétuité. Le 22 mars, il se suicidera — ou sera suicidé — dans sa cellule, en prenant un café au cyanure. Le Vatican, dit-on, aurait perdu aux alentours de 267 millions de dollars dans cette « fructueuse » collaboration.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyLun 18 Jan 2021 - 12:50


Sur les liens entre la P2 et les Etats-Unis...

Gelli, Licio - Page 9 Usa110


Gelli, Licio - Page 9 Usa210


(traduction)

P2 - Liens avec les États-Unis d'Amérique.

- Sur l'ingérence des Américains dans les affaires de la franc-maçonnerie italienne (doc. 378 - interview de Barresi avec Enzo Valenza, qui déclare entre autres : "Je vous dis que depuis 1969 je suis dans la P2. Quand... Gamberini est mort, j'étais là et par ordre de Washington... J'avais l'autorisation de Washington pour former l'Internationale maçonnique...")  

- Sur l'intervention des Américains en faveur des tentatives de coup d'État (voir doc. 639 avec une référence particulière aux événements de Fenwich, l'homme de Nixon en Italie et représentant de la CIA, et à son intervention en faveur des organisateurs du soi-disant coup d'État de Borghèse - sur le sujet voir plus amplement la note spécifique sur le "Sid parallèle").

- Sur l'intervention de Gelli auprès de l'autorité judiciaire américaine ("Affidavit") en faveur de Sindona (doc. 26).

- Sur les relations de Gelli avec Miceli-Crirni et Philip Guarino (voir doc. 26 avec une référence particulière à la correspondance de Gelli avec Guarino concernant la campagne électorale pour l'élection du président Reagan des États-Unis, la participation de Gelli aux cérémonies d'investiture du président des États-Unis d'Amérique, ainsi que le doc. 333 faisant référence à un appel téléphonique intercepté à Villa Wanda après l'enlèvement de Castiglion Fibocchi dans lequel Guarino se définit comme un ami très proche de Gelli).

- Sur les activités de Gelli aux États-Unis (doc. 363, lettre de Giancarlo Coppola - frère de Luigi - colonel des carabiniers - à Licio Gelli qui dit : ".... Permettez-moi de vous exprimer ma plus chaleureuse appréciation pour votre récente activité aux États-Unis. Mon frère Luigi m'en a parlé en termes enthousiastes..." - lettre datée du 13.11.1980 trouvée lors de la perquisition ordonnée par l'autorité judiciaire romaine contre Giovanni Fanelli).


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyLun 18 Jan 2021 - 13:11


Licio Gelli et Franz Josef Strauss (qui donnait de l'argent à Aginter Presse)


Gelli, Licio - Page 9 Tedes10


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyLun 18 Jan 2021 - 13:34


Suite du document :

(traduction)

P2 - Trafic international d'armes et de drogues.

(Autres éléments)

- Falco Accame - lettre à Sica du 24.6.1981 dans laquelle il rapporte ses questions parlementaires sur le trafic d'armes qui aurait pu affecter, par l'intermédiaire de Gelli, certains pays d'Amérique latine, en particulier le Brésil, l'Argentine et le Venezuela, ainsi que certains pays du bassin méditerranéen comme l'Égypte (Doc. 40).
Lettre au président de la Commission dans laquelle il indique le nom des membres de la CEI qui ont connaissance du trafic d'armes (doc. 320).

- Nicola Falde - mémoire envoyé à la Commission annexe A sur le trafic d'armes, doc. 329)

- Général Oliva de la Guardia di Finanza - déposition donnée le 17.6.1981 pour juger Dell'Osso. Il raconte l'épisode suivant: «En 1976/77, on m'a rapporté qu'un capitaine de la Guardia di Finanza PROFETA avait besoin d'une hospitalisation urgente ... A l'occasion d'une de mes visites il m'a dit qu'il était franc-maçon et qu'il était passé, sur invitation, à la loge P2 ...
Il m'a dit que, quelque temps avant d'être encore en service à l'école nautique de Gaeta, il avait été convoqué d'urgence à Rome dans un immeuble de la Via del Tritone et y était soumis à une sorte de procès maçonnique ... présidé par le magistrat SPAGNUOLO. Au cours de ce procès, il a été informé de la menace d'un mandat d'arrêt pour des événements antérieurs survenus à Reggio de Calabre (il avait en fait été soupçonné de collusion alors qu'il servait à la station navale de Messina Guardia di Finanza); Bref, on lui a fait comprendre qu'un mandat d'arrêt pouvait être émis et on lui a demandé conseil sur une opération commerciale qui devait avoir lieu en Toscane, je crois dans le port de Livourne.
PROFETA a fait allusion au trafic d'armes, si je me souviens bien ... »(doc. 489)
Sur le trafic d'armes ayant le port de Livourne comme point de départ, voir aussi doc. 488.

- SISDE - téléphone du 4.3.1982 relatif à une réunion les 12/13 février 1982 à l'hôtel de Paris à Montecarlo du célèbre Pazienza avec Samir Trapouls (courtier international en armes en contact avec Gallo Francesco - mafia, Bonavera Giacomo - avocat spécialisé en droit maritime et Righetti Giorgio - ancien magistrat à Gênes). Dans la même note, la présence de Gelli à cette époque à Montecarlo est notée (doc.227)

- Guardia di Finanza di Milano - transmet un document anonyme reçu le 8.4.1983 sur P2 - trafic d'armes et de drogue, dans lequel il parle de "l'appareil oligarchique international qui a créé et contrôlé la loge maçonnique P2 - matrice de niveau supérieur qui recompose et explique les différents moments de déstabilisation criminelle dans notre pays comme dans d'autres depuis le trafic d'armes et de drogue, jusqu'à l'implication des différents services secrets, jusqu'à l'usage du terrorisme tant à droite qu'à gauche ... ")
(doc. 554).

- Relations de PUGLIESE (anciennement SID) avec GAMBA, PARTEL et GIOVANNELLI, concernant la vente d'armes et la vente d'armes par un groupe d'officiers supérieurs en congé des Armées (doc.645, pp.950 et suiv. .). (Voir aussi l'audience PUGLIESE et SANTOVITO).


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyLun 18 Jan 2021 - 18:49


Gelli, Licio - Page 9 Mafi110


Gelli, Licio - Page 9 Mafi210

(traduction)

P2 et la Franc-maçonnerie internationale.

- Sur le rôle de Gelli en tant que président de l'ONPAM et sur sa participation à un congrès en 1976 au Brésil auquel auraient participé des représentants maçonniques américains afin d'établir la ligne de conduite à adopter lors des élections présidentielles (doc. 105 - rapport du 6.10.1976 de Questore SANTILLO aux juges de Florence qui enquêtaient sur le meurtre d'Occorsio)

- Sur l'adhésion de Roberto CALVI à l'ONPAM (doc. 583).

- Sur l'appartenance présumée de Francesco COSENTINO à l'ONPAM (doc. 240, p. 11).

- Sur la documentation concernant l'ONPAM trouvée en possession de Licio Gelli (doc. 26).


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 10:28


Ce qui m'étonne, c'est que Licio Gelli classait sa correspondance avec Philip Guarino dans une farde "Haig"...


Gelli, Licio - Page 9 Phg10


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 12:09


Gelli, Licio - Page 9 Gelli210


Gelli, Licio - Page 9 Gelli310


(traduction)

PIETRO PADULA.  Par conséquent, souhaitez-vous savoir si vous pouvez le faire immédiatement ou le remettre plus tard à la Commission pour qu'elle lui remette la documentation relative à l'initiation du Dr Calvi à la Grande Loge de Londres ?

BATTELLI.  Il ne me semble pas, il ne me semble pas du tout qu'il ait été initié à la Grande Loge de Londres ou qu'il ait eu un rapport ou une autorisation de notre part.

PIETRO PADULA.  Vous semble-t-il crédible qu'une initiation à la Grande Loge de Londres ait eu lieu au cours d'une cérémonie organisée à Genève ?

BATTELLI.  Cela ne me semble pas très crédible ; cela ne me semble même pas très orthodoxe. Mais nous sommes à des niveaux stratosphériques, je ne peux pas le dire.

PIETRO PADULA.  Que voulez-vous dire par "niveaux stratosphériques" ?

BATTELLI.  Il y a évidemment des relations internationales, il y a un monde qui se passe et qui est supérieur à nos conceptions des relations maçonniques.

PIETRO PADULA.  Outre la représentation argentine, quelles autres représentations de loges étrangères Licio Gelli avait-il ?

BATTELLI.  Seulement l'argentin, pour autant que je sache.

PIETRO PADULA.  Que vous n'avez jamais révoqué ?

BATTELLI.  J'ai essayé de le révoquer à plusieurs reprises, en recevant la réponse que tant qu'une sentence ne serait pas prononcée qui rendrait le frère Gelli indigne d'appartenir à la franc-maçonnerie, ils ne prendraient aucune mesure. C'est la réponse que chaque loge étrangère donne à chaque demande que nous faisons. Les concessions mutuelles


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 17:33


Gelli, Licio - Page 9 Pal3110


Gelli, Licio - Page 9 Pal3210


(traduction)

3) ÉTAT D'AVANCEMENT DES ENQUÊTES SUR L'IMPLICATION PRÉSUMÉE DE CITOYENS ITALIENS DANS LE MEURTRE DE OLOF PALME

Le Premier ministre suédois Olof PALME a été assassiné par un "tueur" isolé, encore inconnu, le 28 février 1986 dans le centre de Stockholm alors qu'il rentrait chez lui - sans escorte - avec sa femme.

En novembre 1987, lors de certaines audiences du procès au premier degré pour le massacre de la gare de Bologne, l'avocat Federico FEDERICI, défenseur d'un accusé, a rapporté au Procureur adjoint de la République, Dr. Libero MANCUSO, que le célèbre Stefano DELLE CHIAIE avait été le "bras exécutif" d'un puissant lobby financier international composé de riches banquiers nazis.

Selon FEDERICI, sous les ordres de cette organisation, Stefano DELLE GHIAIE a mené de nombreux attentats, dont celui qui a coûté la vie au Premier ministre suédois.

Les autorités suédoises ont été informées de ces révélations et en mai 1988, en exécution d'un ordre international, elles ont interrogé DELLE CHIAIE comme témoin dans la prison de Sollicciano (FI).

Les réponses aux questions des enquêteurs étrangers étaient plutôt insaisissables.

Le journaliste suédois Olle ALSEN, dans un article du 31 janvier 1989, publié par le journal DAGENS NYHETER de Stockholm, a déclaré que Licio GELLI, trois jours avant le meurtre de PALME, avait envoyé à Philip GUARINO, membre du parti républicain américain, le télégramme bien connu ("Informez notre ami que l'arbre suédois est sur le point d'être abattu").

ALSEN attribue l'information à BARBARA HONNEGER, l'écrivain américain et ancien collaborateur de Ronald REAGAN, qui avait en fait rapporté le prétendu télégramme dans son livre "October Surprise" publié en 1988.

L'article d'ALSEN, extrait de "LA REPUBBLICA" du 1er mai 1990 (Ali. 3), a trouvé une publication plus détaillée avec deux articles (Ali.4), de l'hebdomadaire "EPOCA", les 7 et 13 mai 1990 .

_ _ _

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1990/05/01/licio-gelli-coinvolto-nell-omicidio-palme.html?ref=search

(traduction)

LICIO GELLI IMPLIQUÉ DANS LE MEURTRE DE PALME

STOCKHOLM  L'hypothèse de l'implication de Licio Gelli dans l'assassinat d'Olof Palme, le premier ministre suédois assassiné à Stockholm il y a quelques années, a été avancée hier par le quotidien Dagens Nyheter. Dans l'article, signé par un journaliste suédois bien connu, Olle Alsen, l'existence d'un télégramme qui semble compromettre le chef de P2 est mentionnée. Alsen rapporte également que le FBI enquête sur le meurtre de Palme et attribue l'information à une ancienne collaboratrice de Ronald Reagan, Barbara Honegger. Dans son article, Alsen rappelle que Honegger a écrit, dans un livre intitulé October Surprise, qu'elle avait appris que le 28 février 1986, trois jours avant l'assassinat, Gelli avait envoyé un télégramme à un membre de l'administration américaine dans lequel il a déclaré: "Dites à votre ami que l'arbre suédois tombera". Un porte-parole de la commission d'enquête a déclaré que la piste italienne est extrêmement importante.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 19:16


Gelli, Licio - Page 9 Adi110


Gelli, Licio - Page 9 Adi210
Gelli, Licio - Page 9 Essai10


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 19:38


Gelli, Licio - Page 9 Parco110


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMar 19 Jan 2021 - 19:39


Gelli, Licio - Page 9 Parco210


(traduction)

Arezzo, le 21 juin 1976

Chers amis

  mon retour des pays d'Amérique du Sud a entraîné, en raison d'une série de circonstances, un léger retard par rapport à mon programme et, lorsque j'ai téléphoné à l'hôtel Parco dei Principi vendredi dernier, le 18 juin, on m'a dit que vous étiez déjà partis.

Je suis vraiment désolé de ce revers, car j'aurais aimé passer quelques heures avec vous, également pour échanger des points de vue sur la situation générale et illustrer ce que nous avions déjà fait en faveur de la démocratie.

Je suis plus que sûr que les résultats flatteurs de votre travail, qui a déjà fait sentir ses effets bénéfiques et a été largement apprécié, vous ramèneront bientôt en Italie pour poursuivre votre travail.

À cette occasion, nous resterons certainement ensemble et je resterai à votre disposition pour tout ce dont vous pourriez avoir besoin.

Au cas où je viendrais aux États-Unis avant vous, soyez assuré que je préviendrai Michele à l'avance afin que nous puissions nous rencontrer.

Reconnaissant pour tout ce que vous avez fait et faites pour le pays, je vous adresse l'expression de mes meilleures et plus sincères salutations.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMer 20 Jan 2021 - 6:40


https://www.lanazione.it/firenze/cronaca/casa-segreti-italia-1.5917162

ESCLUSIVO Dalla strage di Bologna al Mostro, segreti dell'Italia nera nella casa del Sismi

Nel 1993 a Firenze spuntò fuori un arsenale di armi da un soppalco dello stesso stabile in cui avevano una sede i ’Servizi’ Negli scatoloni le prove del depistaggio di alcuni dei più grandi misteri del Paese

(traduction)

EXCLUSIF Du massacre de Bologne au Monstre, les secrets de l'Italie noire dans la maison des Sismi

En 1993, à Florence, un arsenal d'armes a été découvert dans un loft de l'immeuble où les "Services" avaient leur siège. Dans les boîtes, les preuves de la dissimulation de certains des plus grands mystères du pays

Florence, 20 janvier 2021 - Via Sant'Agostino numéro 3. Alors que dehors, la vraie vie du quartier des romans de Pratolini se déroulait, à l'intérieur des pièces d'un appartement au troisième étage d'un bel immeuble qui donne sur la façade de l'église de Santo Spirito, de sombres intrigues se tissaient et des vérités inavouables s'estompaient.

Parce que c'est dans les salles de ce qui était autrefois le quartier général couvert des Sismi, les services secrets militaires, jusqu'aux années 1990, que, même aujourd'hui, la solution pour décoder les histoires les plus sombres de notre pays semble être cachée. Les Brigades rouges, les bombes noires. La tromperie. La stratégie de la tension.

La sentence de la Cour d'appel.

Et maintenant, même les balles du même type que celles utilisées pour un autre massacre, les seize jeunes gens massacrés par le monstre de Florence, mènent à l'appartement. Pour rafraîchir une mémoire que seules quelques commissions parlementaires ont tenté de garder vivante, la Cour d'appel de Bologne y a pensé, qui, dans les deux mille pages des motivations de la sentence avec laquelle l'extrémiste du Nar, Gilberto Cavallini, a été reconnu coupable du massacre du 2 août 1980, a rappelé ce qui a été découvert à Florence le 3 mars 1993, Via Sant'Agostino, numéro 3.


Gelli, Licio - Page 9 Naz10


L'histoire de cet appartement

Ce jour-là, le propriétaire de l'immeuble, le marquis Bernardo Lotteringhi Della Stufa, venait de reprendre possession des locaux que son père, récemment décédé, avait mis à la disposition d'une personne dont il était très proche : Federigo Mannucci Benincasa, un colonel des Carabiniers qui avait été pendant plus de vingt ans le chef des services secrets militaires sur les rives de l'Arno. Alors qu'il dressait, avec un menuisier, la liste des travaux à réaliser pour moderniser un appartement d'une pièce situé juste en dessous du logement donné au Service, le marquis s'est intéressé à des boîtes très lourdes fourrées dans un placard. A l'intérieur, enveloppé dans des journaux datant des années 50 à 80, il y avait des munitions et des armes bien huilées, un véritable arsenal.

Le colonel du Sismi

On pense immédiatement au précédent locataire de ce bâtiment, le colonel du Sismi, et Lotteringhi s'est précipité chez les carabiniers de la caserne Borgognissanti. Officiellement, ils sont intervenus pour saisir la "sainte Barbe" clandestine, qui avait une odeur de "nasco", sept jours seulement après que Lotteringhi Della Stufa eut donné des informations informelles à un capitaine qu'il connaissait parce qu'ils partageaient une passion pour les lévriers.

Les boîtes du "depîstaggio"

Gelli, Licio - Page 9 Lan11

La saisie de l'arsenal a été le début d'une série de troubles judiciaires pour Mannucci Benincasa, nom de couverture "Capitaine Manfredi", qu'il va cependant résoudre en étant acquitté, après sept jugements. Le parquet de Florence le jugera pour ces armes. Le procureur de Bologne délivrera un avis d'enquête pour avoir induit en erreur les enquêtes sur le massacre de la gare. Oui, car parmi les fusils, les mousquets et les carabines, dans les boîtes de la rue Sant'Agostino, il y avait aussi deux boîtes de conserve, avec un trou au centre du couvercle. Des conteneurs identiques ont été trouvés dans une valise sur le train Tarente-Milan, dans le cadre de ce qui a été défini comme l'opération "Terreur dans les trains", qui aurait dû servir à construire une fausse piste d'enquête pour (ne pas) atteindre les coupables du massacre de 1980.

La bande de Magliana

Dans la valise, il y avait également une mitrailleuse Mab : le repenti de la Banda della Magliana, Maurizio Abbatino, après son arrestation à Caracas en janvier 1992, rapportera qu'une arme de ce type avait été donnée au "noir", Massimo Carminati, et qu'il ne l'a jamais rendue. Et dans l'entrepôt de la "bande", il y avait les mêmes boîtes avec un trou dans le bouchon pour le passage du fusible. Dans le jugement Cavallini, les juges rappellent d'autres épisodes "qui servent à délimiter la figure de Mannucci Benincasa et le rôle "distant" et très obscur qu'il a tenu dans les enquêtes pour le massacre de Bologne, où il a été inséré, presque par la force"

Le "collègue toscan"

Le chef du centre Sismi en Émilie, le général Giorgio Ferretti, a déclaré à deux reprises au juge d'instruction, entre fin 1991 et mi-1992, qu'il se sentait "coupé" des activités qui ont suivi l'attentat "alors qu'à Bologne, un de mes collègues toscans suivait constamment les enquêtes". Ferretti a rapporté qu'il avait accidentellement croisé Mannucci Benincasa à la gare au moins deux fois, sans que ce dernier n'ait jamais annoncé son arrivée sur le territoire de quelqu'un d'autre. Pour quelle raison ? Ferretti encore, sur le dossier : "Il cherchait des traces de l'explosif afin de le faire analyser par un de ses démineurs". Il s'agit d'un officier d'artillerie, Ignazio Spampinato, expert pour la justice de Bologne, qui devait faire l'objet d'une enquête en 1994, avec Mannucci Benincasa (mais le crime avait déjà été prescrit), pour avoir révélé, en violation de son rôle de consultant, la composition de l'explosif qui avait fait 85 morts et 200 blessés.

L'avance sur l'expertise

"Cher Federigo, de manière totalement privée et confidentielle, j'anticipe l'analyse de l'explosif connu", a été écrit sur une note datée du 8 août 1980, trouvée au centre de contre-espionnage Sismi à Florence. Ce tuyau a été utilisé pour informer à l'avance le général Giuseppe Santovito, le chef du Sismi de l'époque, qui s'est avéré plus tard être un membre de la P2, du résultat de l'analyse. "Il est évident de constater - écrivent les juges - que ceux qui ont ensuite choisi l'explosif à placer dans le train Tarente-Milan avaient besoin d'informations fiables sur celui utilisé le 2 août, afin d'en placer un analogue. Ou mieux : sur ce qui, officiellement, se serait avéré avoir été utilisé, à la lumière des enquêtes menées". Le jour où la valise a été trouvée dans le train Tarente-Milan, comme Ferretti le dira encore, Mannucci Benincasa était de nouveau présent à la gare de Bologne.

Relations avec Senzani

Le magistrat Libero Mancuso, entendu en 2015 par la Commission d'enquête sur l'enlèvement d'Aldo Moro (séance numéro 53 du mardi 13 octobre 2015), s'est étonné qu'après les perquisitions qui ont suivi la découverte de l'arsenal florentin, en 1993, l'ancien chef du centre soit resté "substantiellement impuni" pour cette affaire, "malgré le fait que ses fils et lui-même insultent nos collaborateurs sous-officiers des Carabiniers" du Ros à Florence. En outre, Mancuso, identifie dans ces locaux de la Via Sant'Agostino, le siège de mystérieuses rencontres avec le brigand, Giovanni Senzani. C'est le colonel lui-même qui le lui a confirmé. "Il nous dit que cette base était utilisée pour avoir des relations très délicates avec les hommes du crime organisé et des Brigades rouges". Senzani vivait de l'autre côté de l'Arno, à Borgognissanti.

Gelli et le schéma

Lors de la perquisition de la maison de Mannucci Benincasa, à Florence, on a trouvé une note datée du 22 février 1988, signée "Manfredi", dans laquelle il exprimait son intérêt à acquérir auprès de l'autorité judiciaire suisse, qui à l'époque poursuivait Licio Gelli, "des documents importants trouvés dans les archives de ce dernier - lit-on dans la phrase de Cavallini - avec la promesse en échange d'une attitude "douce" du gouvernement italien dans sa demande d'extradition". Lors de la perquisition du chef du centre SISMI, une ébauche manuscrite a également été saisie, qui faisait état de la découverte d'armes Gladio et des massacres. Dans la note, les hypothèses d'enquête de Vigna et Mancuso sont également exposées.

Les balles du monstre

Incroyablement, la dernière ligne d'enquête sur les crimes du monstre florentin s'est également retrouvée dans la Via Sant'Agostino. En analysant la liste des armes saisies en 1993, les carabiniers se sont aperçus que dans les boîtes du dépôt se trouvait également une boîte contenant 25 balles de Winchester série H, du même modèle et du même calibre (22) que celles utilisées dans les huit doubles assassinats qui ont eu lieu dans la campagne toscane entre 1968 et 1985.

Personne parmi les enquêteurs, à l'époque, n'a relié ces balles au tueur en série, bien que le pistolet du "monstre", et ses munitions, n'aient jamais été retrouvés et bien que, dans la rue Sant'Agostino, il n'y ait pas d'arme de ce calibre, donc compatible avec ces cartouches. Peut-être parce que la découverte de l'arsenal est survenue alors que l'enquête sur le Monstre s'était déjà concentrée sur la figure du paysan Pietro Pacciani. Aujourd'hui, les enquêteurs sont arrivés à l'arsenal en enquêtant sur Giampiero Vigilanti, l'ex-légionnaire de 90 ans (dont le poste a été archivé) qui raconte dans le procès-verbal avoir connu l'amiral Gino Birindelli et avoir été escorte de Giorgio Almirante.

En 1994, lui aussi, chez lui, avait une bonne réserve de Winchesters série H, les mêmes que celles du monstre et celles de l'arsenal de la Via Sant'Agostino. D'autre part, son fils, en 1990 (l'année où l'existence de Gladio a été révélée) avait été arrêté par le Ros de Michele Riccio à Gênes parce qu'il avait été trouvé en possession d'un pistolet Beretta de calibre 9 qu'il ne pouvait pas garder. Le numéro de série du pistolet n'a conduit à personne et Vigilanti Jr. a récemment signalé au Ros de Florence qu'il avait pour mission de le transporter au nom des Services. Il n'a cependant pas donné d'indications suffisantes pour retrouver son contact.

Les autres armes fantômes

Il y avait beaucoup d'armes "fantômes" comme le Beretta dans un autre arsenal qui est apparu par hasard, en 2010, derrière le mur d'une maison à rénover. C'était la villa, à Pescia, où le général Giorgio Angeli avait vécu avant sa mort, une longue carrière dans les Sismi pour lui aussi.

Même dans l'histoire de l'enquête sur le monstre de Florence, on soupçonne qu'elle a été conditionnée par "depistaggi". En 1982, une personne anonyme aurait lié la série de meurtres à un crime qui a eu lieu 14 ans plus tôt, donnant ainsi naissance à la "piste sarde", qui a occupé les enquêteurs pendant des années sans pour autant que les crimes cessent. Pour certifier le lien, une expertise balistique qui a établi que les munitions de 1968, miraculeusement conservées dans l'ancien dossier, avaient été tirées par la même arme des meurtres suivants. Le rapport a été signé par Ignazio Spampinato.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMer 20 Jan 2021 - 11:08


Lyman Lemnitzer, né en 1899, était assez âgé à l'époque des tueurs du Brabant.

Cela mis à part, son parcours l'a mis en contact avec les liens "armée US/ mafia (Lucky Luciano)" puisqu'il a joué un rôle dans l'invasion de la Sicile.  

Il a aussi négocié avec les fascistes italiens dans le nord de l'Italie.

Il est à l'origine de la DIA.

Il a connu Robert Murphy ainsi que Guy Weber. Il était proche de Léopold III.

Il a dû connaître Paul Vanden Boeynants (déménagement du SHAPE en Belgique) et très probablement Giulio Andreotti (ministre de la défense en Italie).

Il a été au American Security Council.

Sans oublier l'opération Northwoods et ses différends avec J-F Kennedy.

Lyman Lemnitzer était franc-maçon.

En France, il était proche de la GLNF, une obédience maçonnique très "affairiste" (qui a eu de gros démêlés avec la justice française).

A-t-il été d'une façon ou d'une autre en contact avec Licio Gelli ? avec Raymond Vander Elst (père de l'ex-avocat Michel Vander Elst) ?


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMer 20 Jan 2021 - 16:23


L'orchestre noir
Frédéric Laurent


Gelli, Licio - Page 9 Msi10


_ _ _

Sur Michele Sindona :

Un héros ordinaire

Film de Michele Placido

Titre original : Un eroe borghese

C'est le "Michele" dont parle la correspondance entre Licio Gelli et Philip Guarino.

(mais le "héros ordinaire" n'est pas Michele Sindona)

La question de l'extradition et le rôle de Giulio Andreotti sont soulignés.

Le film est disponible sur :  https://www.cinemasalademande.com/fr/


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyMer 20 Jan 2021 - 17:37


Gelli, Licio - Page 9 Lli10

(traduction)

Selon les déclarations faites par Lazzerini à diverses autorités judiciaires, Gelli avait établi des relations avec les mafieux et s'était rendu en Sicile dans les années 1977-1979, c'est-à-dire dans les années où il avait d'abord réorganisé puis donné un nouvel élan à la plus puissante loge couverte de la franc-maçonnerie italienne (constitution de groupes territoriaux et affiliations ciblées de personnes "excellentes").


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyJeu 21 Jan 2021 - 9:49


Gelli, Licio - Page 9 Ny10

(traduction)

Matteo LEX, membre de la loge P2, a déclaré le 3 octobre 1981 au juge Gentile :

"Après la réunion à l'Astoria, j'ai rencontré Gelli parce que je pensais qu'il pourrait m'aider à suivre un cours de spécialisation aux États-Unis. Après quelque temps, Gelli m'a donné le numéro de téléphone de Philip Guarino (...). Il se trouve que lorsque je suis allé à Washington, je me suis présenté à Guarino et l'ai fréquenté assidûment pendant toute la durée de mon séjour ; Guarino a pris sur lui de me traiter confidentiellement, il m'a posé des questions sur Gelli et m'a montré quelques lettres de Gelli dans lesquelles celui-ci parlait de Sindona ; dans ces lettres, entre autres, Gelli se plaignait que Sindona n'avait pas suivi ses conseils et ceux d'autres amis italiens... Guarino m'a également dit qu'il était un ami proche de Sindona, qu'il lui avait rendu visite en prison et qu'il avait dépensé un ou deux millions de dollars pour sa défense. Toujours au sujet de Gelli, Guarino, se référant à la période de l'investiture de Reagan, m'a dit qu'il avait reçu un appel téléphonique de Giulio, qu'il a ensuite expliqué être Giulio Andreotti, pour appeler de son bureau et avoir Gelli avec lui (...). Guarino m'a également dit qu'en 1976 Guarino m'a finalement dit qu'en 1976, il était allé en Italie et avait tenu des réunions pour la Democrazia Cristiana".

_ _ _

Puppetmasters: The Political Use of Terrorism in Italy
Philip Willan

Gelli, Licio - Page 9 Lex110

Gelli, Licio - Page 9 Lex210

_ _ _

http://www.namebase.net:82/names/nn04.cgi?dE


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyJeu 21 Jan 2021 - 11:38


Gelli, Licio - Page 9 Mac10

(traduction)

Ce dernier pouvait compter sur l'amitié d'un "frère" américain comme Phìlip GUARINO, lié à BELLANTONIO à tel point que son fils Giuseppe, après la mort de son père, avait l'habitude de montrer une de ses lettres, afin d'accréditer son propre groupe maçonnique, dans laquelle GUARINO "l'invitait à continuer le chemin commencé par son père" (déposition SPINELLO 25.05.1995).

Avec ces mots, Giuseppe BELLANTONIO reconstruit la relation entre GUARINO et son père Francesco : "Je sais que Philip GUARINO, un haut représentant de la franc-maçonnerie américaine et du parti républicain de ce pays, avait une relation cordiale avec mon père. Il a en fait été présenté par Michele SINDONA à New York. C'est mon père qui l'a invité à la Grande Loge du 22 octobre 1977 mentionnée ci-dessus : je me souviens qu'ensemble nous sommes allés le chercher à l'aéroport de Fiumicino pour l'accompagner à l'Hôtel Midas (aujourd'hui Ergife). Je ne connais pas la relation entre MANDALARI et Philip GUARINO. En revanche, j'ai maintenu de bonnes relations avec Philip GUARINO et j'ai continué sporadiquement et pendant un certain temps à lui parler et à correspondre avec lui. GUARINO regrettait surtout le fait que la mort de mon père pouvait signifier la fin de ce projet de l'unification des communions maçonniques italiennes, si chère au cœur de la franc-maçonnerie américaine, et m'a incité à suivre la voie empruntée par mon père.

GUARINO est également très proche de Licio GELLI.
L'intensité des relations entre les deux se déduit aisément de la nature de la correspondance saisie le 17 mai 1981 à Castiglion Fibocchi.
Entre autres, GELLI se met à la disposition de GUARINO, membre du comité d'organisation de la campagne électorale du président REAGAN, et est invité par ce dernier à l'investiture du nouveau président américain.

Tous deux sont impliqués dans les activités liées à la tentative de sauvetage de Michele SINDONA, "frère" du P2, mais aussi "frère" de BELLANTONIO, très probablement avec une double affiliation.
Tous deux signent, avec les frères de la Très Sérénissime Grande Loge Nationale Italienne, BELLANTONIO et SPAGNUOLO, des affidavits pour s'opposer à l'extradition de SINDONA des États-Unis.
Les arguments et les tons utilisés dans les affidavits sont plus ou moins les mêmes : SINDONA est victime d'une persécution politique orchestrée par le parti communiste.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyJeu 21 Jan 2021 - 13:51


Note : le document suivant se réfère plusieurs fois aux travaux de Russ Bellant.

https://en.wikipedia.org/wiki/Russ_Bellant

https://books.google.be/books/about/Old_Nazis_the_New_Right_and_the_Republic.html?id=ZWAHmLuZeIoC&redir_esc=y

Voir aussi le fil de discussion sur Kyril Drenikoff ( https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2734-kyril-drenikoff-papers?highlight=Drenikoff )

On mentionne Philip Guarino (ami de Licio Gelli et de Michele Sindona)


Gelli, Licio - Page 9 Maco10

Tribunal de Milan
Bureau d'instruction
RAPPORT D'EXPERT
procédure pénale n° 2/92F R.G.I.   N° 9/92A R.G.P.M.

L'expert : Aldo Sabino Giannuli  ( Note : https://boowiki.info/art/essayistes-italiens-du-xxe-siecle/aldo-giannuli.html )


Gelli, Licio - Page 9 Maco210


Gelli, Licio - Page 9 Abn11

(traduction)

Il n'est donc pas surprenant que les Soviétiques aient considéré ces activités comme l'une des principales causes du déclenchement de la guerre froide, ni qu'ils aient consacré une part importante des efforts du KGB à la lutte contre l'Abn, identifiant Bandera et l'Oun comme les principaux adversaires à vaincre. Et, en fait, Bandera a été assassiné par les services russes à Munich en 1957.

D'autre part, l'influence de l'Abn s'est étendue au-delà des frontières européennes grâce au rôle de l'émigration vers les États-Unis.

En 1952, à l'initiative du Hongrois Lazio Pastor, les communautés d'Europe de l'Est ayant émigré aux États-Unis ont formé un comité électoral pour soutenir la candidature du républicain Eisenhower, établissant ainsi une relation privilégiée avec son adjoint, Richard Nixon (BELLANT p. 2 et suivantes). Ces communautés étaient d'ailleurs presque toutes, d'une manière ou d'une autre, liées à l'Abn : le "Congrès slovaque mondial", le "Conseil suprême pour la libération de la Lituanie", le "Mouvement de libération croate", le "Conseil central biélorusse", le "Mouvement de libération roumain" étaient tous affiliés à l'Abn et le "Conseil américain du Congrès ukrainien" accueillait en son sein un groupe important de "banderisti."

Le soutien des émigrants de l'Est (constitués en division éthnique du Parti républicain) a été particulièrement précieux pour les républicains, à la fois parce que, dans un pays traditionnellement marqué par un taux de militantisme politique plutôt modeste, il a apporté le soutien de plusieurs milliers de militants dans l'ensemble des États-Unis, et parce que la campagne des républicains contre les démocrates était largement basée sur la prétendue reddition de ces derniers au communisme, et que les exilés de l'Est ont fourni un excellent soutien à cette propagande. L'élection d'Eisenhower a donc marqué un succès politique également pour l'Abn.

Dans les années suivantes, les communautés d'Europe de l'Est ont formé autant de sections nationales du "Great Old Party" (parti républicain), s'engageant dans des conférences annuelles des "Nations captives" au cours desquelles il a été constamment demandé de renforcer Radio Free Europe, à laquelle plusieurs représentants de l'Abn ont travaillé.

Vers le milieu des années 1950, la communauté chinoise, dirigée par Anna Chennault, a également rejoint le groupe des communautés orientales.

La contribution des exilés orientaux à la campagne présidentielle de 1968, qui a vu l'élection de Richard Nixon, est particulièrement pertinente. En signe de gratitude, ce dernier a permis à la Division ethnique - qui jusqu'alors n'avait été activée qu'à l'occasion des élections - de devenir une structure permanente du Parti républicain. Ainsi, en 1969, le National Republican Heritage Group Nationalities Council (Rhgc) est constitué, qui comprend, pour la communauté italienne, Philip Guarino, le célèbre représentant de la franc-maçonnerie américaine, actif dans de nombreuses affaires italiennes, de l'affaire Sindona, à l'affaire P2, etc. (BELLANT p. 16).

Il est éclairant d'apprendre que des représentants de toutes les minorités nationales présentes aux États-Unis siègent au Rhgc, à l'exception des noirs et des juifs, explicitement détestés. Et il n'est guère nécessaire de rappeler que l'un des traits distinctifs de l'ABN est précisément son antisémitisme féroce.

Comme on peut le voir, l'Abn est le carrefour où se rencontrent presque toutes les principales agences internationales de lutte contre le communisme : la CIA, le fondamentalisme catholique, l'aile droite du Parti républicain américain, l'Organisation Gehlen (plus tard Bnd), l'Internationale noire. Ce n'est pas pour rien,
l'Abn sera le premier et le plus actif des noyaux de la WACL.

D'une certaine manière, l'Abn était un précurseur peu connu de l'OAS.
En fait, entre le domaine de l'anticommunisme "noir" et celui de l'anticommunisme "blanc", l'Abn a été placé dans une position intermédiaire, une sorte de bande grise de connexion entre les deux domaines.

Il constituait donc la première tentative pour surmonter la dichotomie fascisme-antifascisme, pour composer un front anticommuniste uni.

En second lieu, l'Abn représentait le réseau anticommuniste le plus diffus dans les pays de l'Est et, par conséquent, le seul instrument disponible pour déclencher une guérilla dans le camp adverse. Il n'est pas exagéré de dire que l'Abn représentait l'autre moitié du réseau Stay Behind.

Le vif intérêt pour les contacts avec les mouvements de résistance à l'Est a incité de nombreux anticommunistes démocratiques à ignorer les connotations autoritaires, nationalistes et antisémites de l'Abn. Bien qu'il serait inexact de définir l'Abn comme fasciste ou nazi "tout court", il ne fait aucun doute qu'il était situé immédiatement derrière la zone fasciste proprement dite. Et c'est précisément par la porte de l'Abn que les groupes de l'Internationale noire ont intégré les organisations anticommunistes "blanches".

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _


Gelli, Licio - Page 9 Gb14
George Bush stands next to Bohdan Fedorak at the 1988 Captive Nations banquet in Warren, Michigan.


Gelli, Licio - Page 9 Lp13
Laszlo Pasztor, founding chair of the Republican Heritage Groups Council.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyJeu 21 Jan 2021 - 18:51


Gelli, Licio - Page 9 Pia10


Gelli, Licio - Page 9 Ita2210


(traduction)

Le centre de financement américain du néo-fascisme italien est la Continental Illinois Bank of Cicero, Illinois, qui concentre d'énormes quantités de capitaux provenant principalement de l'industrie de guerre américaine.

La Continental (ainsi que la Gulf and Western qui administre le capital de la mafia américaine Cosa Nostra) fournit une couverture financière à la Banca Privata Finanziaria, qui est utilisée par Michele Sindona pour l'énorme opération de transfert des industries italiennes de taille moyenne sous le contrôle du capital américain, qui a commencé vers 1968.  Continental est d'ailleurs l'une des principales filiales de l'industriel Carlo Pesenti et de l'Istituto per le Opere di Religione, le moteur de la finance vaticane dont le nouveau directeur est Monseigneur Paul Marcinkus, originaire de Cicéro.

Le président de la Continental Illinois Bank était David Kennedy, conseiller au Trésor dans l'administration Nixon. Par l'intermédiaire de l'Italo-Américain Philip Guarino, nostalgique de sa moitié italienne et républicain et grand électeur de Richard Nixon pour son autre moitié américaine, David Kennedy est entré en contact avec l'honorable Luigi Turchi.

Le député du MSI a participé à la campagne électorale de Nixon en se rendant au siège du Parti républicain à Washington d'où il a organisé des rassemblements, des débats et des conférences radio pour la communauté italienne aux États-Unis. Lors d'une réception, à laquelle Turchi était parmi les invités d'honneur, le directeur général de la campagne, Michael III, neveu d'Eisenhower a exprimé la reconnaissance de Nixon aux journalistes présents  pour la contribution offerte par le parlementaire italien et "la confiance... que le contact se poursuivra à l'avenir" (communiqué de l'ANSA).

De retour en Italie, Luigi Turchi a publié une photo pleine page du nouveau président dans son journal La Piazza.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyVen 22 Jan 2021 - 12:37


Extrait du rapport de Aldo Sabino Giannuli

(traduction)

L'alarme a atteint son point culminant après la déclaration du leader soviétique Khrouchtchev le 6 janvier 1961, dans laquelle l'URSS s'est engagée à soutenir tous les mouvements d'indépendance nationale.

En juin de la même année, le professeur Walt W. Rostow organise à Fort Bragg un séminaire consacré aux "Etats de guérilla dans les pays sous-développés" (D. S. BLAUFARB p. 57), au cours duquel sont synthétisés les fondements de la théorie de la contre-insurrection, qui serviront de base au National Security Action Memorandum n. 124 du 18 janvier 1962 et à la note complémentaire Nsam n. 182 du mois d'août suivant. Dans ces documents, la doctrine officielle de l'administration américaine était que, dans la phase historique considérée, la guérilla l'emportait sur toute forme de conflit conventionnel et que, par conséquent, il était nécessaire que les forces armées américaines s'engagent directement dans toute situation dans laquelle - même si ce n'est que potentiellement - une forme d'insurrection se profilait.

Il en est résulté un engagement croissant, d'abord de la CIA, puis de l'armée américaine elle-même, dans de nombreux pays du tiers monde, ce qui a progressivement poussé le gouvernement américain - et, avec lui, le leadership militaire - à théoriser une ingérence américaine toujours plus grande dans la politique intérieure des pays qu'il aidait, même au-delà du consentement des gouvernements en question. Un document assez éloquent dans ce sens est le FM 30-31 de 1970, signé par le général Westmoreland - comme on le sait, trouvé "accidentellement" dans la valise de la fille de Gelli en 1982 et publié dans le voI VII "Doc. XXIll n 2 quater/7/I" des actes de la Commission d'enquête parlementaire sur la Loge maçonnique P2 ("Commission P2") - qui précise, entre autres, que :

"Le FM 30-31 considère les agences gouvernementales des États hôtes comme des cibles pour le Service d'information des États-Unis... Le fait que l'intervention de l'armée américaine soit plus profonde ne doit être divulgué en aucune façon... L'armée américaine, à l'instar d'autres agences gouvernementales américaines, n'est pas inévitablement liée au soutien d'un gouvernement particulier dans le pays hôte pour un certain nombre de raisons :

a) un gouvernement bénéficiant du soutien des États-Unis pourrait s'affaiblir dans la lutte contre le communisme ou une révolte pro-communiste, soit par manque de volonté, soit par manque de pouvoir ;

(b) pourrait se compromettre en ne reflétant pas les intérêts de secteurs importants de la nation ;

(c) pourrait dévier vers des positions nationalistes extrêmes incompatibles ou contraires aux intérêts des États-Unis.

Ces facteurs pourraient créer une situation dans laquelle les États-Unis exigeraient une modification des directives gouvernementales qui permettrait au pays hôte de tirer des avantages plus constructifs de l'assistance et des conseils américains.

Alors que les opérations anti-insurrectionnelles sont généralement et de préférence menées au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie, le gouvernement américain se réserve une large marge de manœuvre pour déterminer la nature d'un régime qui mérite son plein soutien.

Peu de pays sous-développés sont un terreau fertile pour l'enracinement de la démocratie sous toute forme raisonnable".



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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyVen 22 Jan 2021 - 13:40


(suite)

Le Field Manual - ayant théorisé le droit des Etats-Unis à évaluer l'opportunité de "modifier la structure" des gouvernements hôtes, au cas où ils ne répondraient plus aux besoins de la lutte anticommuniste - a dicté les opérations nécessaires pour prendre le contrôle des leviers fondamentaux du pays "assisté" et, en particulier, de son armée. Il a été dit assez explicitement que, parmi les tâches des commandements militaires américains sur place, il y avait celle de "promouvoir l'avancement des officiers de l'armée du pays hôte connus pour leur loyauté envers les États-Unis". Il est donc clair que l'armée (et pas seulement la CIA) a estimé qu'elle devait constituer, dans les pays qu'elle aidait, un réservoir d'officiers loyaux aux États-Unis avant d'être loyaux envers leurs propres gouvernements.

Tout cela a provoqué une sorte de retournement de la situation initiale, de sorte que ce n'est pas le gouvernement hôte qui était en première ligne dans le conflit avec les insurgés communistes, bénéficiant de l'assistance militaire américaine, mais, au contraire, c'est l'armée américaine qui était le protagoniste du conflit avec l'aide - même pas nécessaire - du gouvernement local, qui n'avait qu'à accepter la "guidance" des États-Unis, bien sûr, pour en bénéficier davantage.

D'autre part, l'investissement américain en hommes et en argent dans la lutte contre la guérilla dans les pays en développement est devenu si élevé dans les années soixante qu'il aurait été naïf d'espérer un résultat différent : dans de nombreux pays, les investissements américains ont largement dépassé les ressources employées par les gouvernements locaux eux-mêmes, de sorte que la prétention des États-Unis à diriger les affaires politiques internes du pays hôte est devenue inévitable et presque légitime.

Ainsi, les prémisses d'une vague de turbulences militaires sans précédent ont été posées sous la bannière de la "contre-insurrection". Et, en fait, la période de 1960 à 1973 marque la plus intense succession de tentatives de coup d'État - réussies ou échouées - de toute la période de l'après-guerre : Argentine 1960, mars 1962, août 1962, 1963, 1966 et 1969, Bolivie 1964 et 1970, Brésil 1964, République dominicaine. République dominicaine 1962 et 1963, Équateur 1961 et 1963, Salvador 1960 et 1961, Guatemala 1960 et 1963, Honduras 1963, Pérou 1962, 1963 et 1968, Venezuela 1962, Birmanie 1962, Ceylan 1962, Indonésie 1965, Laos 1960 et 1964, Népal 1960, Viet Nam 1963, Irak 1963, Liban 1961, Syrie 1961, 1962, 1963 et 1966, Congo (Brazz. ) 1963, Éthiopie 1961, Gabon 1964, Tanzanie 1964, Togo 1963, Ouganda 1964, Algérie 1965, Ghana 1966, Turquie 1960, 1962 et 1963, Congo (Kinshasa) 1965, Dahomey 1965 et 1967, Haute-Volta 1966, Burundi 1966, Nigeria 1966, République centrafricaine 1966, Rwanda 1966, Sierra Leone 1966, Grèce 1967 et 1973, Mali 1968, Libye 1969, Soudan 1971, Uruguay 1973, Chili 1973.

Plusieurs de ces épisodes ont été provoqués par des événements internes aux différentes armées et, dans quelques cas, par l'intervention, plus ou moins couverte, des pays de l'Est, mais, dans la nette majorité des cas, le rôle joué par le service de sécurité américain a été documenté par la suite. Certes, le service de sécurité américain a joué un rôle décisif dans les cas les plus graves (Viêt Nam 1963, Brésil 1964, Indonésie 1965, Grèce 1967, Chili 1973). Ainsi, il n'est pas exagéré de dire que l'application de programmes anti-insurrectionnels a constitué la raison la plus fréquente des troubles militaires qui se sont produits dans les années 1960.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyVen 22 Jan 2021 - 14:01


(suite)

3 - La guerre révolutionnaire

Cependant, l'analyse du Pentagone a conduit à la conviction que la guérilla n'aurait eu des possibilités réalistes de succès que dans les pays en voie de développement, alors qu'il était exclu qu'elle puisse caractériser le conflit dans les pays métropolitains.

Le point de rupture, au-delà duquel le danger de formes d'insurrection se faisait sentir même dans les pays industrialisés, est arrivé, comme nous l'avons vu, en 1960. C'est dans ce contexte que les doctrines de la contre-insurrection rencontrent celles de la "guerre révolutionnaire" dont les fondements théoriques peuvent être résumés comme suit :

a) le camp socialiste (et l'URSS en particulier) a déjà commencé sa guerre d'agression contre l'Occident, mais, ne pouvant recourir aux armes conventionnelles -en raison du risque nucléaire- il recourt à la "guerre révolutionnaire"

b) cette forme de conflit, absolument novatrice par rapport au passé, mélange indifféremment le légal et l'illégal, le violent et le non-violent, les formes de lutte ouvertes et cachées, selon la convenance du moment ; par conséquent, les agitations sociales et économiques ne sont que des prétextes pour faire passer clandestinement des grèves politiques et l'hypothèse de mouvements sociaux spontanés non contrôlés par "l'organisation révolutionnaire" (l'appareil du PC) n'est même pas prise en considération

c) le conflit sino-soviétique ne représente, dans le meilleur des cas, qu'une dissension momentanée d'ordre tactique qui n'affecte en rien l'unité stratégique substantielle de l'ensemble du bloc socialiste

d) le recours à des formes de lutte légale ne doit pas tromper, car elles ne sont fonctionnelles que pour préparer les conditions de la "poussée finale" à laquelle se prépare déjà l'appareil clandestin opérant dans l'ombre de chaque PC

e) la seule façon de prendre le dessus sur un tel adversaire est de descendre sur son propre terrain, la guerre peu orthodoxe, en imitant la même absence de scrupules et les mêmes techniques d'action.

En juin 1959, une conférence de l'OTAN se tient sur le problème de la guerre politique contre l'URSS ; une des conférences est donnée par Suzanne Labin, écrivain français qui, après une brève participation à la résistance dans les rangs gaullistes, a émigré, entre 1942 et le début des années 1950, en Argentine, où elle a eu l'occasion de rencontrer Carlos Lacerda, un représentant de la droite brésilienne, dont elle est devenue une partisane convaincue (FRISCHKNECHT- HAFFNER- HALDIMANN- NIGGLI p. 126-7). Dans son rapport, Labin avait commencé à introduire la notion de guerre politique, se liant, en quelque sorte, aux théories de l'état-major français sur le sujet. Le thème a évidemment rencontré l'intérêt des milieux de l'OTAN, puisque l'année suivante, l'Assemblée de l'Association du traité atlantique a approuvé un document dans lequel étaient rappelées les théories soviétiques sur la guerre politique, la définissant comme " battle for the minds of men " (ISTITUTO ALBERTO POLLIO p. 206).Quelques mois plus tard, entre le 1er et le 3 décembre de la même année, une conférence internationale sur la "guerre politique des Soviets" se tient au centre de l'OTAN à Paris, dont Labin elle-même et le représentant social-démocrate italien, Ivan Matteo Lombardo, sont parmi les principaux protagonistes (FRISCHKNECHT- HAFFNER- HALDIMANN- NIGGLI p. 126).

La deuxième conférence, consacrée au même thème, qui a eu lieu à Rome du 18 au 22 novembre 1961 et a été ouverte par un message de bons vœux du secrétaire général de l'OTAN Dirk U Stikker, a fait l'objet d'une plus grande publicité. La conférence a été organisée par Suzanne Labin elle-même et par les anciens ministres italiens Ivan Matteo Lombardo (président du "Comité atlantique italien" et vice-président de l'Association du traité atlantique) et Randolfo Pacciardi.

Nous notons ici fugitivement que Brenneke a désigné Ivan Matteo Lombardo comme administrateur des fonds de la CIA, auprès de banques suisses et luxembourgeoises, destinés à des opérations secrètes.

Cette conférence, jusqu'à présent pratiquement ignorée par la presse et les enquêtes judiciaires, offre beaucoup de matière à réflexion et nous permet de considérer des épisodes bien connus comme celui du Parco dei Principi sous un autre angle.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyVen 22 Jan 2021 - 14:56


Autre extrait...

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Il serait faux de croire que cette ligne de conduite n'a été soutenue que par l'aile gauche du camp occidental (partis sociaux-démocrates ou gauche libérale) : elle a trouvé des partisans convaincus également dans des secteurs déclarés conservateurs tels que les gaullistes français ou les courants de la DC italienne ou du CDU allemand. Et une partie du monde financier n'a pas caché sa sympathie pour une détente progressive avec le monde oriental, également considéré comme un intéressant marché d'exportation (SCHURMANN). La venue au trône papal de Jean XXIII (qui, même en tant que patriarche de Venise, n'avait pas manqué de donner sa bénédiction aux campagnes anticommunistes du groupe "Eglise du silence"), avait aussi gagné à la ligne du "dialogue" l'Eglise catholique dans son expression majoritaire.

Tout cela a été contré par une coalition composite composée de secteurs massifs de la droite politique (du parti républicain aux États-Unis au CSU bavarois, en passant par des figures bien connues de l'orientation sociale-démocrate, conservatrice ou démocrate-chrétienne dans des pays tels que l'Italie, la France, l'Allemagne, l'Angleterre) et les secteurs du monde des affaires plus immédiatement intéressés par la poursuite du choc frontal avec le monde socialiste (des pétroliers texans aux industries de l'armement, de la bourgeoisie belge, néerlandaise ou française, qui avait de forts intérêts coloniaux, à celle de la côte est des États-Unis qui avait fait des investissements massifs dans les pays d'Extrême-Orient). Cet ensemble composite a trouvé son âme dans le "complexe militaro-industriel" que le président Eisenhower lui-même avait dénoncé dans son discours d'adieu en janvier 1961. Naturellement, à l'avant-garde de ce groupe se trouvaient les services d'information et de sécurité qui, à partir de la lutte anticommuniste, ont puisé des raisons d'étendre constamment leur influence politique. Il faut considérer que, jusqu'en 1941, les Etats-Unis ne disposaient pas de services secrets et que, après la dissolution de l'OSS, la décision de créer une telle agence, en temps de paix, a été largement motivée par les besoins de la lutte contre l'URSS. De même, dans les pays d'Europe occidentale, les services de renseignements ont connu une augmentation des effectifs et des ressources à la suite de la guerre, mais, alors que le reste de l'armée a été démobilisé, une fois le temps de paix revenu, les agences d'espionnage ont continué à se développer, et ce précisément à cause de la lutte anticommuniste. Entamer un processus de détente avec l'Est, aurait pu signifier une réorganisation du rôle et des fonctions de ces organisations. Et cela explique amplement l'extrême impopularité d'une telle politique dans le monde des barbouzes.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptyVen 22 Jan 2021 - 17:39


Un texte de Aldo Giannuli sur les services secrets en Italie...

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Jusqu’en 1978, il n’existait en principe en Italie qu’un seul service officiel de renseignement et de sécurité, celui de l’armée : le Service de renseignement de la défense (SID, Servizio Informazioni Difesa), anciennement Service de renseignement des forces armées (SIFAR, Servizio Informazioni Forze Armate)

Suite au « scandale de Lorenzo » – une tentative de coup d’État en 1964 –, le SIFAR fut supprimé en 1966 et reconstitué sous le nom de Service de renseignement de la défense (SID). Le SID fut à son tour restructuré en 1977, en raison de son rôle dans la « stratégie de la tension » (voir Ambrogio VIVIANI, I servizi segreti italiani, ADN Kronos, Rome, 1985 ; et Giuseppe DE LUTIIS, I servizi segreti in Italia, Riuniti, Rome, 1998).

Mais d’autres organismes jouaient, d’une manière plus ou moins claire, un rôle similaire. En premier lieu, la police : durant la période fasciste, la Direction spéciale de la police politique, dont dépendait la tristement célèbre OVRA (Organisation pour la vigilance contre l’antifascisme), dissoute aussitôt après la chute du fascisme et remplacée par le SIS (Servizio Informazioni Speciali) jusqu’en 1948, avait son rôle dans les activités d’espionnage.

La crainte de voir renaître de ses cendres une police de régime dictatorial a eu pendant longtemps pour conséquence la dissimulation des activités d’espionnage politique de la police. Si bien que ces activités, intégrées au Bureau des affaires générales et au Bureau des affaires réservées (UAARR, Ufficio Affari Riservati), fonctionnant à partir de 1959 comme un véritable service de renseignement, n’ont été encadrées par aucun acte administratif.

Il faut rappeler que l’Italie n’a jamais pu reconquérir de véritable souveraineté nationale, du fait de la subordination presque totale de sa défense militaire aux forces américaines via l’OTAN. En revanche, durant les années 1970, la Démocratie chrétienne mit en place tous les moyens nécessaires afin de disposer d’une souveraineté intérieure, notamment à travers une police musclée et un contrôle politique étroit de ses adversaires.

Reflet de l’ancienne rivalité entre la police et les carabiniers (Arma dei carabinieri, qui constituait la composante fondamentale des services de renseignement militaire), les relations entre l’UAARR et le SIFAR-SID ont été marquées par une vive concurrence pendant les années 1960 et 1970. Au début, seul le chef du Service de renseignement de la défense détenait la qualification de « haute autorité pour la sécurité de l’État » ; et il faudra attendre la fin des années 1960 pour constater un certain rééquilibrage des pouvoirs avec l’UAARR (sans toutefois qu’aucun texte législatif ne vienne régler cette question).

À côté de ces deux services principaux, d’autres organismes d’espionnage existaient : les trois SIOS (Servizio Informazioni Operative e Situazione) de l’armée de terre, de l’aviation et de la marine, le Bureau de renseignement du commandant général de la Garde des finances (police financière) et l’Arma dei carabinieri. Si cette dernière a toujours nié jouer un rôle dans les activités secrètes de renseignement, la présence en nombre de ses hommes au sein du service secret de l’armée (SIFAR-SID) a donné naissance à une sorte de structure indépendante (les « carabiniers des services secrets militaires »), qui servait dans les faits de trait d’union entre les deux institutions et rendait difficile la distinction de leurs activités respectives.

Ce n’est qu’en 1977 que les services secrets ont été dotés d’un statut législatif, destiné à clarifier la situation. Dans le nouveau dispositif, le président du Conseil assumait « la haute direction, la responsabilité politique générale et la coordination de la politique de renseignement et de sécurité » et devait être aidé dans ce rôle par le Comité interministériel pour les renseignements et la sécurité (CIIS) et par le Comité exécutif pour les services de renseignement et de sécurité (CESIS). Ce dernier devait centraliser les informations à soumettre au président du Conseil et assurer la coordination entre les deux services principaux : le Service de renseignement militaire (SISMI), chargé de la sécurité extérieure du pays et du contre-espionnage à l’intérieur, et les Services secrets civils (SISDE), chargés de la sécurité intérieure. Fut également créé le Comité parlementaire de contrôle des services de renseignement (COPACO), qui devait garantir un rôle à l’opposition en empêchant les services secrets d’être exclusivement au service du gouvernement.


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MessageSujet: Re: Gelli, Licio   Gelli, Licio - Page 9 EmptySam 23 Jan 2021 - 8:23


Lyman Lemnitzer et Ivan Matteo Lombardo (selon Guy Bouten, bien connu de Jean Bougerol) :

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(traduction)

IVAN MATTEO LOMBARDO

Rome, le 16 juillet 1965

Très cher Dr Rocca,

Vous trouverez ci-joint le texte de la conférence que le général Lemnitzer m'a invité à donner devant le... firmament d'étoiles représenté par un demi-millier de généraux des armées de terre et de l'air, et d'amiraux (plus une abondance de "gros bonnets" diplomatiques) lors de l'exercice SHAPEX '65. Le sujet qui m'a été assigné consistait en une prévision des développements politico-militarp-économiques pour la prochaine décennie en Méditerranée, au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

Dans le texte original, il y avait un examen assez détaillé des situations concernant l'Italie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal et la Turquie.
Mais la conférence devait durer exactement 45', donc après avoir testé le temps (également par rapport à la recommandation de ne pas parler trop vite, pour permettre aux interprètes simultanés en grec et en turc de faire un bon travail), j'ai dû faire quelques coupes dans le discours. Devant sacrifier une partie, le critère du directeur de cours a prévalu que je coupe le moins possible dans la mise en place des aspects du "conflit permanent" que nous impose le monde communiste, des problèmes de propagande, l'infiltration et la corrosion dont il est devenu maître. J'ai donc découpé les parties qui traitaient en détail des pays "atlantiques" (plus l'Espagne) de la Méditerranée. Cette partie n'apparaît donc pas dans ce texte prononcé. Mais j'ai profité de la table ronde qui a suivi pour proposer nombre de ces sujets et problèmes, en répondant aux questions qui m'ont été posées par le public.

J'étais le seul à avoir un ton pessimiste (contrairement au général français Beaufre, au dot. anglais Harris, au professeur français Marc, au dott. allemand Menhert, au professeur français Laloy, à d'autres intervenants pour d'autres échiquiers) et c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai reçu de nombreuses félicitations de la part d'officiers généraux et d'amiraux, y compris des nôtres (et ils étaient une brillante représentation).
Sir John Hamilton et Brosio m'ont également adressé leurs félicitations. Ce dernier, en particulier, pour certaines déclarations qu'il a qualifiées de "courageuses" ; le général Lemnitzer m'a écrit une belle lettre de remerciements et de félicitations, mentionnant le large écho que le discours avait laissé, comme en témoignent les nombreuses lettres qu'il a reçues.

Si vous avez l'occasion de le montrer au ministre (ce qui est dit au SHAPE est "restreint" mais ce n'est pas, bien sûr, pour le ministre et pour les hauts fonctionnaires et officiers ministériels), veuillez saisir l'occasion, s'il vous plaît, de lui faire parvenir une copie des actes de la conférence de l'Institut d'études "Alberto Pollio", en lui signalant qu'il y a également un de mes discours (qui, je l'espère, approuvera "toto corde" même s'il a été improvisé et dit en passant).

Je profite de cette occasion pour vous adresser, cher Ing. Rocca, mes salutations les plus amicales.

_ _ _

L'intervention de Ivan Matteo Lombardo à la conférence sur la guerre révolutionnaire du 3 au 5 mai 1965 à l'hôtel Parco dei Principi de Rome est disponible sur :

http://www.misteriditalia.it/strategiatensione/nascita/interventi/18.pdf


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