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| Gelli, Licio | |
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HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 29 Déc 2020 - 15:48 | |
| (traduction) Source d'information occasionnelle, fiable, rapporte : "L'évolution du cours de l'action MONTEDISON est très préoccupante car sa valeur continue de baisser. (...) Après les vacances, les rumeurs sont devenues plus précises et ont dit qu'il y avait eu environ vingt milliards de pertes à Montedison, en raison d'un mauvais contrat passé par Eng. Molteni pour certaines locations de navires. Ensuite, on dit que Valerio avait favorisé Eng. Pesenti, lorsqu'il a subi des attaques sur l'action ITALCEMENTI par l'avocat Michele Sindona, et donc aucun dividende ne serait distribué. Ces rumeurs, conjuguées aux nouvelles du gouvernement selon lesquelles la politique ne changerait pas et que les actions resteraient toujours désavantagées par rapport aux obligations, ont entraîné la chute soudaine des actions de Montedison qui a entraîné tout le reste à la baisse. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 29 Déc 2020 - 17:27 | |
| https://4agosto1974.wordpress.com/2017/11/26/lettera-di-licio-gelli-a-ronald-reagan-del-05-12-1980/
(traduction)
Lettre de Licio Gelli à Ronald Reagan du 05.12.1980
Monsieur le Président,
À l'approche de Noël, je me suis permis de vous offrir un exemplaire de la Sainte Bible, en latin, illustrée par Salvador Dali, qui fait partie de l'édition unique et très prisée imprimée en 1950 en seulement 950 exemplaires devenus introuvables aujourd'hui.
L'immédiateté de deux grands événements - le Noël saint et votre investiture en tant que chef suprême des États-Unis d'Amérique - m'a amené à considérer ce travail comme le moyen le plus approprié pour vous présenter l'expression sincère de ma profonde estime et de mes vœux les plus fervents pour les grandes responsabilités que vous avez été appelés à assumer.
Je me permets, à cette occasion, de vous remettre également un recueil de reportages de presse publiés - pour la plupart à ma suggestion - en Italie, visant à informer l'opinion publique italienne sur vos hautes qualités d'homme d'État et sur vos indéniables capacités intellectuelles et morales à ramener les États-Unis d'Amérique au niveau de leur grandeur passée sur la scène mondiale.
Veuillez accepter, avec mes meilleurs vœux de Joyeux Noël et de Bonne Année, l'expression de mes vœux vifs et sincères.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 29 Déc 2020 - 18:43 | |
| GAN = Gruppi di Azione Nazionale (traduction) Le GAN a été fondé le 11 mai 1969 par l'ex-républicain Mario Tedeschi, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Il Borghese. Il y a environ 250 membres, répartis dans toute l'Italie. Ils se présentent comme des "filonixoniani" (pro-Nixon) et d'ardents partisans du régime des colonels grecs, avec les agents desquels ils entretiennent en Italie des relations étroites. Leurs adhérents appartiennent pour la plupart à la bourgeoisie petite et moyenne : commerçants, fonctionnaires, professions libérales, petits industriels, officiers de l'armée, etc. Il y a peu de jeunes qui, là où ils sont présents, comme à Reggio Emilia et Venise, participent à des actions d'escouade. Le moteur du GAN est Il Borghese, une publication centrale - avec Tempo et Specchio - des provocations journalistiques, qui à l'automne 1969 organisa le "Soccorso Tricolore" pour lever des fonds pour les escouades et les policiers. Récemment, il a proposé un prix au chef adjoint Mazzatosta, responsable de l'ordre public à l'Université de Rome. Le Borghese est financé, ainsi que par Tedeschi lui-même, par le sénateur Missino Gastone Nencioni, par Mgr Pisoni et par l'industriel Carlo Pesenti qui a investi ces deux dernières années de gros capitaux en Grèce dans le secteur de la construction. Un de ses hommes de confiance, Roberto Ardigo, a eu des contacts fréquents en 1969 avec des personnalités éminentes du monde politico-financier athénien. Soudain, au début de 1970, les relations entre Pesenti et Ardigò se détériorent et ce dernier est démis de ses fonctions de directeur d'Italmobiliare (propriété d'Italcementi). _ _ _ Note : le squadrisme est le terme utilisé pour désigner un phénomène caractéristique du fascisme italien, consistant en un militantisme au sein des escadrons d'action fascistes entre 1919 et 1924. _ _ _ https://core.ac.uk/download/pdf/41156463.pdf |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 29 Déc 2020 - 20:26 | |
| (traduction) Paolo Bolognesi, président de l'association des familles victimes du massacre de Bologne: "le massacre a été organisé par les dirigeants de la loge P2, protégé par les dirigeants des services secrets italiens, commis par des terroristes fascistes" |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 2 Jan 2021 - 11:05 | |
| (traduction) OBJET : Licio GELLI. 1. Le 14.11.1983, un élément de ce Centre C.S. a eu un entretien (1) avec une source normalement fiable (2) qui a rapporté ce qui suit : a) il était revenu d'un voyage dans les pays d'AMÉRIQUE LATINE (PÉROU - BOLIVIE) où il s'était rendu pour effectuer - au nom des Carabiniers - une recherche du tristement célèbre DELLE CHIAIE. Afin de retrouver ledit fugitif, il aurait fait appel au chef de la police judiciaire péruvienne (P.I.P.), un certain RODRIGUEZ, âgé d'environ 60 ans, qu'il avait déjà rencontré et en qui il a confiance pour l'avoir aidé dans des opérations de service dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue. DELLE CHIAIE se trouverait actuellement à MEDELLIN (COLOMBIE), une ville de taille moyenne (comparée par la source à CATANZARO). Le 12.10.1983, le fugitif s'est rendu au PÉROU pour négocier l'achat d'une grande quantité de drogue à l'état brut. Etant donné que DELLE CHIAIE, selon les informations de la source, devrait se rendre à nouveau et prochainement à LIMA pour l'achat d'un autre lot de drogue et d'armes, à cette occasion il pourrait être arrêté par le P.I.P. . */ * 1) L'enregistrement est disponible dans ce centre CS. 2) Il s'agit d'un élément qui, dans le passé, a offert une collaboration fructueuse dans le secteur de la lutte contre le terrorisme et a été employé à plusieurs reprises dans des opérations de P.G. _ _ _ Afin de conclure l'opération, la source a promis une indemnisation adéquate au directeur de cette police d'investigation qui a également demandé à pouvoir disposer à cette occasion d'une copie du mandat d'arrêt qui pourrait justifier la détention en état d'arrestation de DELLE CHIAIE ; b) dans le cadre de la recherche de DELLE CHIAIE, comme promis à l'époque à l'élément de ce Centre C.S., a activé RODRIGUEZ également pour la localisation de GELLI. En supposant qu'au PÉROU, comme dans d'autres pays d'Amérique du Sud, la police n'aurait jamais été officiellement activée pour la recherche du "Grand Maître", RODRIGUEZ aurait offert sa disponibilité autrement inaccessible, sinon pour une compensation adéquate. C'est-à-dire que, selon la source, le fonctionnaire - après des contacts opportuns avec des responsables similaires d'autres pays voisins - a déclaré qu'il était optimiste quant à l'issue de l'éventuelle opération. Selon la source, le haut fonctionnaire, également sur la base de ce qu'il a appris de ses collègues : . pourrait être en mesure de localiser et de promouvoir l'arrestation de GELLI ; - afin de lancer les recherches relatives dont il a besoin, comme ses collègues voisins, pour être convenablement "motivés" ; . il est au courant des déplacements de GELLI entre le PÉROU, la BOLIVIE et l'URUGUAY. Dans ce contexte, RODRIGUEZ a obtenu une rencontre - en présence de témoins - entre la source et un "ALMIRANTE" non identifié présenté comme commandant de la marine péruvienne. L'officier supérieur, s'appuyant sur la garantie donnée par RODRIGUEZ, a suggéré à la source la possibilité de pouvoir vendre des "restes de guerre". _ _ _ En réponse à la disponibilité offerte par la source et comme preuve de sa capacité contractuelle, l'"ALMIRANTE" a affirmé qu'elle venait de conclure la vente d'un important lot de "restes de guerre" à un Israélien (indiqué comme un "client" régulier) qui était accompagné d'un Italien. La source, curieuse, a montré les photos de DELLE CHIAIE et GELLI (sans les noms) et son interlocuteur a reconnu l'"Italien" sur la photo de GELLI en précisant que le sujet n'avait pas de moustache mais une barbe "en dentelle". Le contact avec le haut officier de marine aurait pris fin avec une invitation à son domicile privé. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 5 Jan 2021 - 15:29 | |
| Une interview de 1990 (je note que Licio Gelli déclare qu'il connaissait bien Alexander Haig).
https://plus.lesoir.be/art/%252Flicio-gelli-gladio-est-une-creation-de-la-cia_t-19901115-Z039YG.html
Licio Gelli: «Gladio est une création de la CIA»
Par Vanja Luksic Le 15/11/1990
Le maître de la loge P 2 en sait long. Selon lui, les Américains ont collaboré avec des fascistes pour contrer Staline.
Licio Gelli, «vénérable maître» de la célèbre loge P 2, était-il aussi un membre de «Gladio», le réseau secret de résistance anticommuniste? Gelli nie. Mais, manifestement, il connaît bien le «Glaive» et ses origines. Et la description qu'il donne du réseau ne correspond d'ailleurs pas tout à fait avec celle du chef du gouvernement italien, Giulio Andreotti.
Faites attention à ce que vous dira Gelli, avaient prévenu des magistrats, il vous racontera ce qu'il voudra et pas nécessairement la vérité.
Cependant, même si les réponses de Gelli sont à prendre avec des pincettes, il donne en tout cas l'impression d'être parfaitement au courant et très sûr de lui. Et il ne lâche que quelques bribes d'une histoire inquiétante qu'il a lui-même contribué à écrire.
Le «maître» porte très bien ses 71 ans et offre une apparence qui contraste avec les propos qu'il tient. Il a reçu «Le Soir» dans sa somptueuse villa, sur les collines toscanes d'Arezzo. Il attaque d'entrée de jeu:
- «Gladio»? Pourquoi tout ce tintamarre? Tout le monde connaissait son existence!
- Comment «tout le monde»?
- Je veux dire, à un certain niveau bien sûr. Moi-même j'en avais entendu parler, à l'époque.
- Ne s'agissait-il pas d'une structure secrète de l'Otan?
- J'ai bien connu Alexander Haig et bon nombre de personnes haut placées à l'Otan. Mais l'Otan n'a rien à voir avec «Gladio». C'est la CIA qui, au lendemain de la guerre, a mis ce réseau sur pied, avec les Italiens. On a choisi les meilleurs hommes, les vrais patriotes, les anticommunistes qui étaient prêts à sacrifier leur vie. Des gens qui savaient combattre aussi. A l'époque, l'armée italienne était d'une faiblesse telle que pour pouvoir s'opposer à Staline, il fallait, d'une façon ou d'une autre, la renforcer. Et ces hommes étaient non seulement des patriotes mais ils savaient se battre, on les a trouvés parmi les anciens de la République de Salo, c'est-à-dire le dernier retranchement de Mussolini, après 1943.
- Les Américains ont donc accepté de collaborer avec d'anciens fascistes?
- A l'époque, ce n'était pas les fascistes mais Staline qui faisait peur aux Américains.
- Le «Glaive» était le symbole de la République de Salo. Ne serait-ce pas des anciens de cette République, comme vous-même, qui auraient choisi ce nom?
(Sourire et silence de Gelli.)
- Les Américains connaissaient l'histoire, vous savez. Il leur fallait de vrais «gladiateurs», c'est-à-dire des combattants qui, comme dans la Rome antique, en sortiraient ou morts ou vainqueurs! Les membres de «Gladio» étaient d'ailleurs aussi recrutés parmi les monarchistes. Toujours pour avoir cette garantie d'anticommunisme. Ils étaient entraînés par les Américains qui leur apprenaient diverses façons de survivre. Ils étaient très bien payés et, en cas de décès, l'éducation de leurs enfants était assurée aux Etats-Unis.
- Quel était exactement le but de «Gladio»?
- Il était double. D'une part, aider l'armée à combattre en cas d'invasion soviétique, par des actions de guérilla. D'autre part, prévenir un tel danger en empêchant l'arrivée au pouvoir du parti communiste italien.
- M. Andreotti n'a parlé, lui, que d'objectifs extérieurs.
(Nouveau sourire, silence de Gelli.)
- De toute façon, je ne comprends pas pourquoi on s'excite tellement sur cette affaire: ce sont des événements qui datent de près d'un demi-siècle. Les «Gladiateurs» qui, à l'époque, avaient entre 35 et 45 ans, sont tous des vieillards. Et beaucoup sont morts.
- Mais ceux qui mouraient n'étaient-ils pas remplacés?
- Si, bien sûr, mais c'était il y a longtemps. En 1972, tout était terminé. On n'a pas seulement démantelé les dépôts d'armes, on a aussi renvoyé tout le monde.
- Et les caches d'armes qu'on ne retrouve plus?
- Je ne sais rien de tout cela.
- Que pensez-vous du juge Felipe Casson qui, en enquêtant sur l'explosion de la bombe en Vénétie, a découvert «Gladio»?
- Je pense que si le président de la République Cossiga (NDLR: que Casson a convoqué comme témoin) avait été Robespierre, la tête de Casson aurait déjà roulé dans le panier. Avec l'autre juge vénitien, Carlo Mastelloni, ils font la paire! D'ailleurs la moitié des magistrats italiens utilisent des méthodes inacceptables: pour inculper les gens, ils se basent sur les révélations de repentis! Des gens qui trahissent leurs amis et que je ne considère même pas comme des êtres humains. D'ailleurs, je ne me contenterais pas de leur mort, je voudrais aussi leurs cendres.
- Vous même avez été accusé par des repentis, au procès de Bologne, notamment.
- Effectivement, j'ai été condamné pour association subversive en première instance. Et puis, on s'est rendu compte que ces témoignages ne tenaient pas. Et, en fin de compte, j'ai été acquitté. Lorsque je serai formellement blanchi et acquitté de tout crime, je demanderai à l'Etat italien des dommages et intérêts.
Vous avez vu ce qui s'est passé avec la P 2? Dix ans d'instruction et ils ne sont arrivés à rien. J'ai même été récemment admis dans la maçonnerie parce que le grand maître s'est rendu compte que j'étais innocent. Quant à l'affaire du krach de Banco Ambrosiano, pour lequel j'ai été arrêté en Suisse, je me sens non seulement totalement innocent mais totalement étranger.
- Pourquoi la P 2 était-elle secrète?
- Elle n'était pas secrète mais réservée. Pour une raison très simple: ma loge comptait beaucoup de ministres et autres hommes importants qui n'avaient pas le temps de se rendre aux réunions de façon régulière. Or, vous savez que les loges se réunissent toujours le même jour de la semaine, à la même heure.
- C'était donc une question pratique...
- Absolument, et aussi sociale. Ces gens n'avaient peut-être pas envie de rencontrer certaines personnes.
- On annonce votre candidature aux prochaines élections, vous allez vous présenter au Sénat sur la liste de la Ligue méridionale. Qu'est-ce que ce parti?
- Le monde actuel a perdu les valeurs d'autrefois: Dieu, la patrie, la famille. On voudrait réunir toutes les personnes qui, en Italie, défendent encore ces valeurs. Le monde d'aujourd'hui est terrible, aride, perfide. Il n'y a plus de sentiments. Il n'y a plus que l'argent qui compte. Et bientôt, dans les villes, on verra des zèbres. Les gens auront un oeil rond et un oeil oblique... avec tous les Noirs et les Nord-Africains qui viennent chez nous. Et que, par-dessus le marché, nous devons entretenir parce qu'ils n'ont pas envie de travailler. Moi, je suis pour la méritocratie, pour la hiérarchie. Au temps de Mussolini, les Italiens avaient le sens de la hiérarchie.
- En définitive, pourquoi a-t-on révélé l'existence de «Gladio» après un silence de 40 ans?
(Sourire ironique, silence.)
- «Gladio», de toute façon, a accompli sa mission. La preuve: on n'en a plus besoin...
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 6 Jan 2021 - 21:00 | |
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Jeu 7 Jan 2021 - 13:51 | |
| (traduction) ANTONIO BELLOCCHIO Je ressens également le besoin d'une identification plus claire et plus explicite des caractéristiques des deux pyramides dont Licio Gelli est le "trait d'union", selon ce qui ressort clairement des preuves documentaires contenues dans les dossiers de la Commission. La pyramide supérieure ne contient que les services secrets américains, tandis que la pyramide inférieure contient les activités des services secrets italiens. Cela devrait mettre en évidence l'action menée par les forces étrangères susmentionnées pour soutenir la stratégie de la tension poursuivie depuis le début des années 1970, afin d'empêcher la ligne politique modérée de s'égarer ; et le rôle de Pazienza lié au Pentagone et à Haig, auquel Gelli appartenait également par l'intermédiaire de Guarino. Je fais référence à l'ingérence des Américains dans la question de la franc-maçonnerie internationale, à la conversation de Barresi avec Enzo Valenza qui déclare, entre autres choses : "Je vous dis que je suis dans la P2 depuis 1969 ; quand Gamberini est mort, j'étais là et, par disposition de Washington, j'avais l'autorisation de former l'Internationale maçonnique" ; à l'intervention des Américains en faveur des tentatives de coup d'État, avec une référence particulière aux événements de Fenwick, l'homme de Nixon en Italie et représentant de la CIA, et à son intervention en faveur des organisateurs du soi-disant coup d'État de Borghèse ; _ _ _ _ _ _ _ Ci dessus il est question de Mr. Hugh Fenwick ; voir notamment : https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-grazie_a_documenti_cia_nuova_luce_sul_golpe_borghese_e_sul_filo_tra_assassinio_kennedy_e_strategia_della_tensione/82_21388/ https://educationforum.ipbhost.com/topic/23121-the-cmc-permindex-papers/page/2/ (extrait traduit) Mais le testament de Borghèse ne manque pas de contenir une dernière révélation : Andreotti était également dans le coup ; en effet, c'est le politicien bien connu lui-même qui avait été nommé à la tête du gouvernement que le coup d'État devait installer. Cela signifie, en d'autres termes, qu'Andreotti avait un intérêt très personnel à dissimuler les noms de Pier Talenti et Hugh Fenwick : se protéger. _ _ _ Voir aussi https://www.cia.gov/readingroom/docs/BORGHESE%2C%20JUNIO%20VALERIO_0023.pdf |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 8 Jan 2021 - 9:54 | |
| (traduction) Giorgio Mezzanti n'est pas le seul à admettre son appartenance à la P2 ou ses relations avec Licio Gelli. Au fil des jours et de la pression des demandes, d'autres ont commencé à reconnaître qu'ils avaient quelque chose à voir avec la loge et son chef. Voici d'autres personnes qui, interrogées par l'"Espresso", se sont peu à peu ouvertes. Par exemple, Vanni Nisticò, ancien chef du bureau de presse du Psi et Egidio Carenini, démocrate-chrétien ami de Gelli et Pecorelli. Écoutons ce qu'ils ont à dire. VANNI NISTICO, ancien chef du bureau de presse du Psi, aujourd'hui homme de Claudio Signorile, est l'un des 953 noms qui sont affiliés à la loge P2 de Licio Gelli. Voici le récit de sa rencontre et de sa fréquentation du Vénérable Maître, aujourd'hui poursuivi par un mandat d'arrêt, "L'une des dernières fois que j'ai rencontré Licio Celli à l'hôtel Excelsior, c'était quelques semaines avant que cette horrible histoire n'éclate. Nous nous rencontrions généralement une fois par mois, toujours tôt le matin. Ce jour-là, il m'a invité à l'hôtel en début d'après-midi. Gelli avait l'habitude de déjeuner dans sa chambre et quand je suis entré, il venait de terminer. Dès qu'il m'a vu, il est allé chercher une grande enveloppe, a sorti quelques photos et me les a montrées. J'avais le souffle coupé : il s'agissait de clichés qui montraient le pape Wojtyla complètement nu au bord de sa piscine. Alors Gelli m'a dit : "Vous voyez, le problème, ce sont les services secrets. Si vous pouvez prendre ces photos du pape, imaginez comme il serait facile de le photographier. Je n'ai jamais compris ce qu'il a fait de ces photos. Mais quand avez-vous rencontré Gelli pour la première fois ? "Cela devait être en octobre 78. J'ai été invité par un ami très cher. Danilo Bellei [également P2, éd.] ancien directeur de la Banca del Monte di Bologna, pour un petit déjeuner à l'Excelsior. Alors que nous étions au bar, un homme vêtu de vêtements clairs s'est approché de nous et a dit au barman : "Un cappuccino, de couleur claire et sans mousse (une des choses que Celli aimait le plus) ; puis il s'est approché de notre table et s'est présenté comme un ami de Bellei. L'homme en question était Licio Gelli. Avez-vous vu Celli à plusieurs reprises depuis lors ? "Je dirais oui, de nombreuses fois. Nous nous sommes rencontrés et avons parlé de politique. Je me souviens parfaitement que bien avant que Reagan ne gagne les élections, il m'avait dit que Haig deviendrait secrétaire d'État. Plus tard, il m'a également dit qu'il était un grand ami de l'autre chef du parti républicain, George Bush. (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 8 Jan 2021 - 10:45 | |
| (traduction) Propagande due Par un groupe de recherche international de la Coalition Anti Droga (C A D). Malgré le fait que, depuis le début de l'enquête sur les complots de la loge maçonnique P2, tant les autorités compétentes que la presse italienne et internationale et le grand public ont été visés par une masse sans précédent de faits documentés sur cette gigantesque conspiration, il y a encore ceux qui ont du mal à comprendre pleinement toutes les implications du scandale. Cette difficulté est encore aggravée par le fait que les mêmes cercles impliqués dans le complot conspirateur de P2, ceux qui restent encore dans l'ombre de l'anonymat, tentent de présenter dans les médias toute l'histoire de la P2 comme une "dégénérescence typique" de la politique italienne, une conséquence de la corruption byzantine de notre pays, ou bien ils réduisent tout au trafic louche d'un seul individu, Licio Gelli, transformé et élevé à une figure véritablement méphistophélique, un être aux pouvoirs surnaturels. Dans les deux cas, nous sommes confrontés à une tentative pas trop cachée de brouiller les eaux et de cacher les contours d'un complot sans précédent. Certes, il y a des «difficultés» de compréhension et des «contradictions» logiques dans l'histoire de P2: comment expliquer autrement que dans la même loge il y avait des membres du même projet conspirateur, des socialistes et sociaux-démocrates, des missini et des anarchistes ainsi que des partisans décisifs des "principes républicains". Des difficultés similaires sont rencontrées depuis des années par les magistrats et les forces de l'ordre dans l'analyse et la lutte contre le phénomène du terrorisme. L'histoire du terrorisme tend de plus en plus à illustrer celle de P2 et trouve sa véritable matrice conspiratrice dans cette dernière. Déjà en 1976, feu le juge Vittorio Occorsio avait identifié des liens solides entre le terrorisme de droite et le monde occulte de l'élite conspiratrice de la loge P2. Avant qu'il ne soit assassiné, un autre juge. Emilio Alessandrini, avait identifié certaines composantes internationales du monde de la finance et des services secrets en enquêtant sur la perte de l'assureur Lloyd contre les enlèvements. En avril 1979, le juge de Padoue Guido Calogero a rompu la distinction entre, pour ainsi dire, «théorie» et «pratique» de la subversion terroriste. (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 9 Jan 2021 - 7:02 | |
| https://www.corriere.it/sette/opinioni/20_dicembre_14/loggia-p2-merendina-bullo-segreti-venerabile-licio-058762ea-37e8-11eb-8ee8-3626ca43a0a8.shtml
La loggia P2 e la merendina del bullo: i segreti del Venerabile Licio
Il capo della loggia massonica più famosa (e indagata) d’Italia sapeva costruire trame oscure con disinvoltura mischiando dati di fatto e messe in scena per suo tornaconto personale. Sempre restando nell’ombra
14 dicembre 2020
(traduction)
La loge P2 et le goûter du tyran : les secrets du Vénérable Licio
Le chef de la loge maçonnique la plus célèbre (et la plus étudiée) d'Italie a su construire facilement des intrigues sombres en mélangeant des données factuelles et en mettant en scène pour son gain personnel. Restant toujours dans l'ombre
En tant qu'écolier, Licio Gelli avait un gros camarade de classe qui intimidait tout le monde. Pour s'entendre avec lui, l'intelligent petit Licio a pensé à faire ceci: il lui a caché son goûter puis devant sa fureur menaçante il a dit: «Je sais qui a caché ton goûter mais je ne veux pas lui causer d'ennuis. Je vous dis seulement que vous le trouverez sous le troisième comptoir ». Ce jour-là, Gelli a gagné la protection éternelle de l'intimidateur abusif et ce jour-là, le mythe de l'intouchable a commencé à naître. L'épisode - raconté dans la pièce Omissis, dédié au massacre de Bologne et représenté au fil des ans par Stefano Paiusco et Raja Marazzini - explique bien l'habileté avec laquelle le Vénérable a construit des intrigues sombres avec facilité, mêlant faits et mise en scène pour son gain personnel. Toujours rester dans l'ombre.
Il voulait être un "marionnettiste"
D'autre part, il a lui-même dit qu'il préférait être un «marionnettiste» plutôt qu'une marionnette dans le grand jeu du pouvoir, lorsqu'en 1980 il s'est entretenu avec Maurizio Costanzo dans la célèbre interview au Corriere qui a ouvert les danses de l'affaire P2. Dans son cursus honorum il n'a rien manqué: arrêté à l'école primaire (après avoir giflé un enseignant, le seul geste instinctif et incontrôlable - peut-être - de sa vie entièrement encadrée), à 23 ans, Gelli était déjà inspecteur du Parti national fasciste. et transporte le trésor du roi Pierre II de Yougoslavie en Italie (quand il s'agit de tout rendre, il semble qu'il ait gardé pour lui quelques tonnes de lingots d'or, trouvés comme la légende le dit dans les jardinières de la Villa Wanda à Arezzo); le 8 septembre 1943, il rejoint la République de Salò mais se rend vite compte que l'air a changé et joue un double jeu avec les partisans.
Berlusconi, Sindona et Calvi
La capacité de manipulation qui semble parfois conduire au ridicule ne l'empêche pas de tisser un réseau de relations puissantes et de pouvoir qui reste principalement caché jusqu'en mars 1981 dans une recherche Arezzo où les fameuses listes P2 sont trouvées: une corne d'abondance avec 962 affiliés. Noms connus, de Silvio Berlusconi à Michele Sindona en passant par Roberto Calvi en passant par Umberto Ortolani et Alighiero Noschese, mais aussi moins connus, généraux, hommes des Services, magistrats, jeunes journalistes. Soupçonné et accusé d'être à l'origine des complots les plus inexpliqués en Italie, du coup d'État de Borghèse à Gladio, au meurtre d'Ambrosoli, aux massacres de Bologne et d'Italicus, à la faillite de Banco Ambrosiano, au trafic d'argent avec le Vatican et la mafia, il a fait face à divers procès le laissant avec des phrases alternées et s'échappe à l'étranger. «J'ai une vieillesse paisible. Chaque matin, je parle avec les voix de ma conscience, et c'est un dialogue qui me calme. Je regarde le pays, je lis les journaux et je pense: ici tout se fait petit à petit, morceau par morceau. Peut-être que oui, je devrais avoir le droit d'auteur. Justice, télévision, ordre public. J'ai tout écrit il y a 30 ans », dit-il satisfait se référant à son plan de renaissance, s'entretenant avec Concita De Gregorio en 2003 dans l'obscurité décadente de sa Villa Wanda pleine de reliques et d'ombres profanes.
Les poèmes et mystères apportés au tombeau
Réduit - pour ainsi dire - des phrases, il écrivait de la poésie. Un petit groupe de fans le voulait comme candidat Nobel, sur Odeon TV, il a rendu des jugements sur le passé et le présent de la République. Il mourut à l'âge de 96 ans, le 15 décembre 2015, sur sa poitrine la broche aux faisceaux, à son doigt l'anneau noble aux armoiries du comte (virtute progredior) remis au roi exilé Umberto II. Était-ce juste lui au sommet de la P2 ou y avait-il une puissance nationale ou internationale au-dessus? La P2 était-elle simplement «une fraternité visant la sagesse politique et la générosité envers les autres», comme il l'expliquait dans les rares et soigneuses interviews? Ou une association secrète qui le contrôlait avec ses hommes dans les ganglions du système, construisant un pouvoir politique parallèle? Tina Anselmi, chef de la commission P2, a préféré un instrument Gelli lui-même. La nouvelle bible de la communication pop le définit comme un "criminel italien", le plus traditionnel Treccani le vole comme un "réparateur". Le vénérable Maître a certainement emporté avec lui les secrets de ses manœuvres.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 10 Jan 2021 - 8:39 | |
| (traduction) (...) LE TERRORISME NOIR ET L'IRANGATE L'arrestation, le 27 mars à Caracas, du terroriste noir Stefano Delle Chiaie ouvre un nouveau chapitre du scandale des "armes en échange d'otages" entre les États-Unis, Israël et l'Iran. Avec l'arrivée de Stefano Delle Chiaie à Bologne, accusé d'association subversive, il y a deux individus qui ont eu un rapport direct avec l'appareil américain et autre, du trafic d'armes en échange d'otages en Iran : Delle Chiaie lui-même et Francesco Pazienza. Ce dernier pourrait parler de la connexion entre le P2, les déviations du SISMI et le groupe de Michael Ledeen, Alexander Haig et Henry Kissinger aux Etats-Unis. Des sources du MEI rapportent que Delle Chiaie a été parmi les pionniers du trafic d'armes vers l'Iran. Ses contacts à Téhéran étaient le vice-ministre des affaires étrangères Hussein Sheikholisiam et Sadegh Tabatabai. Étant donné que le Venezuela achète des armes françaises, très recherchées par les Iraniens, la présence de Delle Chiaie à Caracas pourrait avoir une autre signification que le trafic de drogue. Le rôle de Delle Chiaie dans le trafic d'armes a été révélé en 1982, après l'éclatement du scandale de la P2. (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 13 Jan 2021 - 16:20 | |
| Peter Tompkins - Strategy of Terror (646 pages)
(traduction)
PROLOGUE
Depuis la création du Conseil national de sécurité en 1947 en tant qu'instrument confidentiel de l'exécutif, ses opérations sont restées dans l'ombre, inconnues du reste du gouvernement et des citoyens de l'État qui l'avaient élu. Au lieu de cela, ceux qui en ont été victimes, dans les pays étrangers de tous les coins du monde, ont pris conscience de ses activités. L'histoire peut être reconstituée sur la base des documents faisant autorité, dont le témoignage tragique contient souvent des détails choquants, classés comme confidentiels, des 40 dernières années, et donc exclus, dans la sphère indéterminée de la "sécurité nationale", de la connaissance des seuls citoyens nominalement souverains ainsi que du congrès élu par eux.
Ostensiblement instituée pour défendre la démocratie contre l'impérialisme communiste, le C.S.N. a au contraire été détourné pour entreprendre des opérations secrètes visant à contrôler, par la terreur, des pays amis, à les affaiblir, à favoriser des régimes autoritaires de droite, avec un sérieux préjudice pour l'image des États-Unis dans le contexte international.
Plutôt que d'employer les ressources des "marines", dans une légitime démonstration de la puissance stratégique américaine, les architectes de cette stratégie secrète ont pensé qu'il serait moins cher et plus facile d'imposer au monde leur politique "pseudo-anticommuniste", en engageant des terroristes et des tueurs mercenaires : d'où les colonels en Grèce, Pinochet au Chili, D'Aubusson au San Salvador, Marcos aux Philippines, etc... "ad nauseam", avec le sale boulot des tortionnaires et des escadrons de la mort. Par hasard - aussi fortuit que celui du Watergate - cette conspiration de pouvoir occulte a finalement été mise au jour, qui a engagé des escortes de néo-nazis, de néofascistes, de criminels, de gangsters, de policiers sadiques, d'escrocs, de trafiquants d'armes, de drogue, de financiers corrompus, de tueurs professionnels de la mafia, opérant souvent dans l'ombre d'une fraternité maçonnique internationale imaginaire.
Tout a commencé par un simple raid de police le 17 mai 1981, lorsqu'une patrouille de 12 voitures de la Guardia di Finanza est sortie en trombe du cœur financier et industriel de l'Italie, l'ancienne ville lombarde de Milan. Lorsque leur blason flamboyant a brillé aux premiers rayons de l'aube, les agents se sont retrouvés engagés dans une mission si secrète que son objectif était inconnu de tous, sauf de leur supérieur, le colonel E. Bianchi. Dans une mallette en cuir noir, il transportait les ordres scellés, émis par deux magistrats de Milan, G. Turone et G. Colombo, de ne les ouvrir que lorsqu'ils se trouveraient sur l'Autostrada del Sole, en direction de la ville d'Arezzo, ayant pour destination une colline toscane, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de la ville de Florence.
Techniquement affectée au contrôle douanier, la Guardia di Finanza est l'une des 8 forces de police armées d'Italie, et a pour objet la lutte contre la contrebande d'armes, de drogues, de devises, la fraude et la corruption, dans l'un des régimes politiques les plus corrompus et frauduleux, faisant partie d'une stratégie dévastatrice supérieure, soutenue et protégée par toute la série d'administrations américaines depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
On soupçonne la présence d'une "taupe", haut placée dans la Guardia di Finanza (plus tard, il s'est avéré qu'il y en avait trois : le commandant général, le chef du personnel, le chef de l'information), les magistrats avaient planifié l'opération avec la plus grande précaution, craignant que leur proie ne prenne la fuite au tout dernier moment.
_ _ _
Lorsque la patrouille s'arrêta, aux abords d'Arezzo, au cœur d'une terre rendue célèbre par ses peintres de la Renaissance, le colonel Bianchi s'apprêtait à mettre en lumière l'intrigue d'une Italie bien plus angoissante que celle-là, l'un de ces scénarios lunaires du sud mafieux, de l'omertà, du secret, du pouvoir occulte, de l'implacabilité, ignoblement peints de sang.
Après avoir ouvert l'enveloppe contenant les instructions spécifiques de l'opération secrète, le colonel lut qu'il devait fouiller la résidence et les bureaux du Vénérable Maître de la Loge Occulte de la Franc-Maçonnerie Libre Italienne, connue sous le nom de P2, ou Propagande 2, L. Gelli, peut-être la manœuvre la plus puissante des hommes en Italie. En tant que chef d'un ordre universel international, on croyait qu'il était impliqué dans la plus byzantine des conspirations secrètes, dont la découverte aurait un fort impact, non seulement en Italie, mais aussi aux États-Unis, éclipsant même le Watergate.
Le Colonel fit signe à sa patrouille de suivre une route de campagne sinueuse, parmi les oliviers et les cyprès, vers le sommet de la colline, appelée S. Maria, qui surplombe Arezzo. Là, derrière un mur, contrôlé électroniquement, entouré d'un parc de trente acres, avec des statues de marbre, des fontaines jaillissantes et une piscine olympique, se trouvait la somptueuse villa de vingt pièces de Gelli, du nom de Wanda.
Bien que les agents aient effectué une recherche approfondie, rien de très intéressant n'a été trouvé : à l'intérieur, il n'y avait que la femme inamicale de Gelli, Wanda. Puis ils se sont dirigés vers ses bureaux, dans la ville voisine de Castiglion Fibocchi. Là, dans l'usine GioIe, pour la production de ressorts pour matelas de luxe, ils ont trouvé la secrétaire de Gelli, Carla Giovannini, qui a déclaré qu'elle n'avait rien à montrer qui pourrait les intéresser.
"Qu'y a-t-il là-dedans ?" demanda le colonel Bianchi en désignant le sac à main de la femme sur le bureau.
"Rien - répondit la secrétaire - que des choses personnelles"
En cherchant dedans, le colonel trouva une clé qui ouvrit le bureau de la secrétaire. Il y avait deux autres clés dans le tiroir. L'un a ouvert le coffre-fort. Il contenait la liste du groupe maçonnique secret italien, les 848 membres réguliers de P2 ; les noms de 114 autres retirés de la qualité de membre ; sur 5 suspendus ; sur 23 transférés. C'étaient les noms des membres de la confrérie la plus secrète d'Italie, dont l'identité, dans la plupart des cas, n'était connue que du Grand Maître lui-même. Il y avait aussi les noms de 49 membres "endormis", le terme maçonnique pour inactif, et une longue liste de demandes d'admission en P2, avec le nom du candidat ministre de la Justice, Adolfo Sarti et du commandant général des carabiniers - la police spéciale paramilitaire d'Italie - Alberto Dalla Chiesa, qui, peu après, sera tué par la mafia à Palerme , avec sa belle jeune femme, pour s'être trop rapproché des liens entre P2, l'héroïne et le meurtre d'Aldo Moro. Il y avait également un compte rendu des activités financières secrètes de la loge.
Les yeux du colonel se posaient sur une vieille valise en cuir marron, cachée à côté du coffre-fort, marquée «fragile». La deuxième clé a ouvert sa serrure, pour révéler 32 enveloppes scellées. Celles-ci étaient remplies de photocopies de documents secrets d'État, y compris des documents secrets de l'OTAN ; billets d'argent déposés sur des comptes numérotés, dans des banques suisses, par des juges de haut rang, des hommes politiques, des dirigeants d'organismes publics ; une reconstitution détaillée des grands scandales politiques qui avaient secoué le pays, au cours des 10 dernières années, des accords sales concernant le pétrole et les pots-de-vin pour les armes, l'extorsion, l'espionnage, le terrorisme, tous souvent liés au C.N.S. des Etats-Unis.
C'était, comme l'écrivaient les journalistes italiens, P. Bongiorno et M. De Luca, dans leur livre "Avant Garde", Italie de P2, "l'histoire secrète de 10 ans de la vie publique italienne". Mais il y avait bien plus: c'était la clé de lecture, non seulement pour l'histoire secrète du néo-fascisme en Italie, depuis ses origines, mais, plus important encore, pour ses sponsors internationaux et surtout pour sa survie et son expansion dans l'astucieux montée au pouvoir, en tant que phénomène mondial, au cours des 40 années qui se sont écoulées depuis l'incendie qui a détruit le cadavre d'Hitler dans la Reichskanzlerei à Berlin, et le spectacle du cadavre de Mussolini, suspendu par les pieds, sur la Piazza Loreto à Milan.
Pour comprendre le fascisme dans ses articulations internationales, tel que mis en pratique par le C.S.N. des États-Unis, il doit être analysé en détail dans son lieu d'origine, l'Italie, où est née la «Strategia del terrore» du Duce; le système flagrant par lequel il a pris le pouvoir, le même système qui a été poussé à ses extrêmes limites, à la monstruosité de l'Holocauste, par son imitateur admiré, le Führer. Le vieux fascisme a gouverné l'Italie officiellement, peut-être pas très efficacement, à l'exception de sa cruauté, pendant seulement deux décennies. Le néofascisme, qui avait trouvé son espace dans les méandres sombres où réside le vrai pouvoir, a dominé ce pays pauvre, systématiquement et deux fois plus longtemps qu'il l'était lorsqu'il était officiellement au pouvoir. Occultement, le système se ramifie dans le monde sous divers aspects, la hache et les paquets sont le faible repli de la poigne maçonnique, le verre de vin dans une suite du Vatican ou le manteau de l'intégrité militaire, le menu approprié pour la table située dans les collines de Virginie.
Pourquoi le Grand Maître Gelli a choisi de laisser ce matériau, si fortement compromettant, à l'air libre dans ses bureaux, reste un mystère. Certains pensent que le "statut" de Gelli, conseiller commercial de l'ambassade de la République argentine (dont la junte lui avait accordé la double nationalité, en signe de gratitude, pour avoir œuvré en faveur du coup d'État), l'avait entraîné dans la tromperie de se considérer comme jouissant de l'immunité diplomatique contre toute inspection. Deuxième explication : Gelli avait délibérément laissé ce matériau en évidence pour une conception plus grande, machiavélique et diabolique.
(...)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 13 Jan 2021 - 17:57 | |
| Autre extrait (traduit) de ce livre ... _ _ _ Avec la pleine approbation du Vatican, le M.S.I. a reçu une autre contribution substantielle grâce aux efforts du jésuite Giovanni Battista Janssens, un idéologue belge, qui cherchait un gouvernement de type Salazar pour l'Italie. Un éditorial de l'organe de presse officiel du Vatican, L'Osservatore Romano, (et attribué aux efforts conjoints des cardinaux Giuseppe Siri, Ernesto Ruffini et Alfredo Ottaviani) a déclaré que la collaboration avec les néofascistes était acceptable parce qu'ils étaient "de bons catholiques, alors que les socialistes ne le sont pas". _ _ _ _ _ _ Dans https://www.courrierinternational.com/article/2000/05/18/portrait-du-grand-commis-le-plus-puissant-d-italie le cardinal Alfredo Ottaviani est qualifié d’homme le plus puissant du Vatican. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 13 Jan 2021 - 18:19 | |
| Autre extrait (traduit)
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CHAPITRE 20
Pour bien comprendre l'ampleur de l'implication de la Maison Blanche dans le sinistre développement de la stratégie de la terreur et son expansion mondiale, il suffit de se pencher sur les événements du Chili en 1973. Nixon, Kissinger et Haig, sous l'impulsion de l'Agence, étaient sur le point de mener un coup d'État réussi qui allait conduire à une dictature féroce.
Depuis 1958, la CIA s'était opposée à la candidature présidentielle de Salvator Allende, et avait traité les partisans du Parti socialiste ouvrier de staliniens. Pendant 12 ans, de 1958 à 1970, l'agence a dépensé un milliard de dollars pour maintenir Allende hors du pouvoir, dans une opération cyniquement définie comme "la bataille pour la préservation de la démocratie au Chili". Selon le rapport de la commission du Sénat, les activités secrètes des Américains ont été un facteur décisif dans toutes les élections tenues au Chili de 1961 à 1964. En 1964, la CIA a fourni la moitié des dépenses effectuées pour vaincre Allende, et pour se faire élire, à la place, le démocrate-chrétien Edward Frei, un catholique loyal, dont le conseiller était un jésuite belge, Roger Vekeman, qui était également un collaborateur de la CIA. Cette opération a été couronnée de succès, avec de l'argent et des informations tendancieuses. Mais pour les élections de 1970, ils ont dû recourir au terrorisme et à l'insurrection militaire, lorsque la CIA a réalisé qu'il n'y avait pas d'autre moyen de s'opposer à la volonté du peuple chilien.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 13 Jan 2021 - 19:50 | |
| Autre extrait de Peter Tompkins - Strategy of Terror (646 pages) Le document est intéressant et il ne faut pas s'arrêter à quelques erreurs manifestes qui peuvent aussi venir de mauvaises traductions vu que le livre n'a pas été publié mais a été traduit pour une enquête judiciaire italienne ; c'est à partir de cette version en italien que je propose une traduction en français. Je ne sais pas de quand date l'original. Sur l'auteur : https://paulvidich.com/2016/07/05/best-books-ex-spies/ Peter Tompkins served in the Office of Strategic Services in Nazi-occupied Rome in early 1944. “Wild Bill” Donovan, the head of the OSS (the predecessor to the CIA), had recruited the brilliant, eccentric Tompkins, at the time a New York Herald Tribune reporter. “A Spy in Rome” is a lucid, deeply compelling account of his five months operating behind enemy lines when the American Fifth Army was battling its way toward the city. “I drove up to the Fifth Army headquarters and told the boys the general had said O.K. That’s all there was to it!” Rome comes alive in Tompkins’s telling: the damp smell of the Tiber at dawn; evenings stolen from the war when love and danger slept in the same bed; hours of patient surveillance punctuated by the terror of a passing German patrol. “A Spy in Rome” is especially notable for its descriptions of the way intelligence is collected and collated by the lone spy: troop movements pieced together from a network of partisan road watchers and turned into intelligence on a battered typewriter. Tompkins’s fluent Italian allowed him to move easily through Rome and obtain black-market ham and English gin. “In a way it is a pleasant life, if it weren’t for the nightmare of knowing that all the time we are being hunted.” https://www.goodreads.com/book/show/17303288-a-spy-in-rome The true story of Peter Tompkins, a young American smuggled into Rome by the OSS at the dangerous climax of the German occupation. "A Spy in Rome" is Peter Tompkins' remarkable account of what it is like to be a spy: alone in enemy territory; a price on your head; your life in hands of total strangers; always and completely on your own, without help, without orders and without refuge. _ _ _ CHAPITRE 47 LE CAUCHEMAR BELGE (traduction) Si le terrorisme d'État a montré son visage le plus cruel et le plus sanglant dans l'Italie démocrate-chrétienne, les opérations secrètes les plus sales - trafic de drogue, trafic d'armes, emploi de néonazis, meurtres et massacres de citoyens innocents - étaient, si possible, encore pires en Belgique, siège de l'OTAN. Dans les années 70, Richard Nixon avait créé un comité de cabinet aux États-Unis pour lutter contre le trafic de drogue. Henry Kissinger était à la tête de la brigade des stupéfiants "Programmes d'action pour le contrôle des stupéfiants", actifs dans une soixantaine de pays différents ; le terme de contrôle se prête en somme à des interprétations variables. Pour cette soi-disant "guerre contre la drogue", des policiers américains ont été engagés comme agents par la DEA et envoyés dans les ambassades américaines du monde entier. Mais comme la CIA et, à plus petite échelle, la DIA, ont joué un rôle important au sein du comité international des stupéfiants, nombre de ces policiers ont fini par devenir des fonctionnaires de la DEA. À Bruxelles, entre 1971 et 1983, plusieurs agents de la DEA ont commencé à travailler pour un fonctionnaire de la CIA, connu sous le nom de "Jeff", qui se faisait passer pour le secrétaire privé de l'ambassadeur. Les principaux contacts de Jeff pour les opérations en Belgique étaient par l'intermédiaire du Bureau National de Drogue, dont les agents prélevés à la gendarmerie, ont été utilisés pour infiltrer et obtenir des informations sur la gauche. (traduction) En fait, la gendarmerie, pleine de membres de l'extrême droite néo-nazie, a opéré illégalement dans le secteur qu'elle était censée surveiller, le secteur de la drogue. Dans "L'Enquete", une recherche très détaillée, le journaliste belge Hugo Gijsels souligne qu'un autre fonctionnaire de la CIA à Bruxelles était impliqué dans ce travail de corruption, Frank Eaton, un ancien shérif d'une petite ville du sud. Eaton a dispensé une formation spéciale au personnel du Bureau National de Drogues, et y a placé des informateurs que Hugo qualifie de "d'éthique douteuse". Le chef du Bureau était le commandant Leon Francois, qui avait été formé à la division américaine d'enquêtes criminelles en Belgique, une installation dont la fonction principale était de lutter contre la drogue parmi les troupes stationnées en Europe. Au CID, François a appris les méthodes d'infiltration et les opérations secrètes. À Washington, il a suivi un cours de six mois à l'École internationale avancée de lutte contre les stupéfiants et a même reçu une paire de boutons de manchette du président Nixon pour sa participation. L'officier de la CIA Frank Eaton", dit Hugo Gijsel, "a informé François d'un important trafic de drogue avec un dealer de haschisch pakistanais. François a supervisé le passage de la livraison à la douane. La drogue a été vendue en Hollande, pour un grand profit, et a certainement fini parmi les troupes américaines stationnées en Allemagne. L'appétit de François pour l'"argent facile" a été aiguisé par cette affaire, et bientôt tout le personnel du Bureau national de Drogues a été impliqué dans un énorme trafic de haschisch, de cocaïne et d'héroïne, rendu facile par leur propre bureau, qui trafiquait de faux passeports et de fausses licences d'importation. (traduction) Une enquête menée par le Major Herman Vernaillen et son adjoint Guy Goffinon, agents d'une branche spéciale de la gendarmerie, le Bureau Spécial de Renseignements, fut bientôt sur la piste de François et de ses complices. Ces derniers ont été rassurés sur le fait que rien ne pouvait leur arriver, car ils étaient directement protégés par le ministre de la défense - Paul Vanden Boeynants - en charge de la gendarmerie. Le procureur Comelis a néanmoins pu les inculper. Le lendemain, une bombe a explosé dans le coffre de la voiture de Goffinon, qui n'était pas impliqué uniquement parce qu'il avait pris une autre voiture. Le major Vernaillen a eu moins de chance : deux tueurs lui ont tiré 26 coups de feu à travers sa porte d'entrée, le touchant dans le dos et dans un bras, et blessant gravement sa femme. Vernaillen venait de découvrir dans le bureau de François un dossier - constitué à la demande de la DEA et de la CIA, un dossier qui, comme on pouvait s'y attendre, a disparu aussi vite qu'il est apparu. Plus malheureux encore était un jeune enquêteur de police, Luc Van den Daele, qui avait prétendu être sur la piste d'un grand réseau de drogue. Il a été retrouvé mort d'une balle dans le cœur ; son bureau avait été saccagé. Le fait que François avait des raisons de se sentir protégé est devenu évident, lorsque la sentence le concernant a été établie : seulement un an d'emprisonnement. Sa carrière n'a pas du tout souffert. Quant à l'agent de la DEA~CIA, Frank Eaton, le cerveau de l'opération, il a facilement échappé au procès, grâce à l'ambassade américaine qui lui a accordé l'immunité diplomatique. (traduction) Peu de temps après, un pilote américain, Jean François Buslik, un ami de Frank Eaton, a été arrêté pour avoir fabriqué l'engin qui a servi à faire exploser la bombe dans la voiture de Goffinon. Buslik s'est défendu en affirmant qu'il avait vendu l'appareil à un client comme système d'ouverture automatique de son garage. Incarcéré pendant plusieurs semaines, il a ensuite été libéré. La dernière coïncidence malheureuse a été la mort du jeune fils du chauffeur du Major Vernaillen, Viville, dont le corps a été retrouvé horriblement mutilé. La CIA, sachant que la Gendarmerie était pleine d'hommes d'extrême droite et de néo-nazis, avec une immunité garantie par de très hautes protections, a commencé à chercher des agents pour ses propres opérations plus sombres. Une conspiration d'éléments d'extrême droite est née, impliquée dans une campagne de déstabilisation du pays, avec pour objectif, comme en Italie et ailleurs, d'établir un gouvernement de droite, si nécessaire avec un coup d'État, orchestré par les membres d'une loge secrète affiliée à la P2. Comme en Italie, l'affaire ne sera révélée que grâce au travail inlassable des journalistes et d'une commission d'enquête parlementaire. Parmi les Américains impliqués dans cette conspiration, l'un des premiers était Paul Latinus, un militant du groupe d'extrême droite "Front de la Jeunesse", un rustre à barbe noire, gros comme un tonneau. Ayant reçu carte blanche du chef du Front, Francis Dossogne, ancien gendarme néo-nazi et parfois détective privé, Latinus a réorganisé la section bruxelloise du Front, ayant accès à tous ses groupes et à leurs administrations, et a pu créer sa propre organisation parallèle, taillée dans le Front de Dossogne. (traduction) Avec le soutien du ministre de la Défense, Vanden Boeynants, Latinus parvient alors à s'insinuer dans des postes clés proches du gouvernement, devient conseiller du ministre du Travail et du secrétaire d'État, infiltre ses agents dans des dizaines d'organisations progressistes, qui finissent par dépendre de lui pour leur financement. Latinus a également agi comme informateur pour la "Sûreté de l'Etat" et a également été membre du PIO, un service de renseignement militaire parallèle, créé par Vanden Boeynants pour ses propres objectifs politiques. Accusé par ce qu'il appelle "le service de renseignement militaire américain" d'avoir créé une armée secrète, pour la surveillance de potentiels subversifs, Latinus avait commencé à recruter les néo-nazis les plus durs du Front de la Jeunesse, des jeunes habitués à la violence, notamment à caractère raciste comme les cocktails molotov jetés dans les cafés arabes. Créée sur le modèle des SS, l'organisation de Latinus, avec le nom de code Delta North, avait son propre service de sécurité, au sein de chaque groupe. Chaque membre avait deux noms, un nom de code, généralement allemand, et son vrai nom était inconnu même des autres membres du groupe. Latinus a également recruté des éléments du Groupe G, une organisation secrète de gendarmes d'extrême droite, retrouvés plus tard responsables des attentats de Vemaillen et Goffinon. Les hommes ont été formés à l'utilisation des armes et des explosifs dans les camps secrets spéciaux du groupe G. Les techniques de surveillance ont été enseignées par un commissaire de la Sureté, qui est apparu dans la salle de classe couvert par une cagoule. Les opérations pourraient être menées par les partisans de la ligne dure de Latinus, en toute impunité, protégés par une gendarmerie qui libérerait rapidement tout détenu, comme cela s'est produit en Italie, avec les éléments de l'Ordine Nuovo, libérés après des passages à tabac sanglants et des attentats à la bombe, attribués à la gauche. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 11:07 | |
| (message d'un lecteur attentif)
These are the information on Haig and Gelli: Gelli knew Haig as he stated in the book "Parola di Venerabile" (p.114) and Haig was close with Gino Birindelli (admiral and P2 member), who was the Navy Commander of Southern Europe at NATO. Birindelli later became the leader of the MSI, the neofascist party. It is not to forget that Birindelli was a prominent fascist and a close friend of prince Junio Valerio Borghese and when the American Secret Services decided to take contact with Borghese, they were helped by Birindelli.
The most important contact between the P2 and Haig was Francesco Pazienza. Pazienza was a covert member of the masonic obedience "Grande Oriente d'Italia" (GOI, in which the P2 was) and was introduced to the secret services by the banker and P2 member Roberto Calvi. Pazienza was Calvi's helper and factotum. He had a degree in medicine, worked with Jacques-Yves Cousteau as a documentarist (Pazienza's father was a diving expert) and later became Calvi's assistant, where he was noticed and promoted thanks to his contacts with the CIA (that liked is friendship with prominent mafia bosses) as the n.2 of the Italian Military Secret Service (SISMI), even if he didn't have a military rank (mysteriously he hadn't participated in the conscription). His boss was the P2 member Giuseppe Santovito, but Pazienza liked to demonstrate he was the real leader in the SISMI: sometimes he invited some journalists in the SISMI headquarter and gave order to Santovito or sit in the chair reserved to the director of the service in front of them.
Pazienza was the man of the CIA in Italy and a good friend of Haig's. For example, he gave documentation and dossiers to Haig on the "Billygate" the alleged affair involving the brother of President Jimmy Carter (Billy Carter) on the sale of petroleum bought by the Lybia under embargo.
Pazienza allegedly met Haig in the decembre 1979 at the "United Technology Corporation" headquarter.
As you may notice, Pazienza had many contacts with the P2 and with Gelli entourage. He was a good friend of Flavio Carboni, Berlusconi's associate and money launderer for the mafia. Carboni's personal jet was flown by a P2 member, Paolo Uberti.
Haig's assistant was Michael Ledeen, another good friend of Pazienza. Ledeen was an historian that wrote books on fascism (one of them was dedicated to many Italian freemason leaders...) and a CIA member. When in january 1981 the leaders of the SISMI (including Pazienza) met in the Ciampino airport to plan the diversion of the investigation on the Bologna massacre, Pazienza was flying with Ledeen. Ledeen was suspected to be the American bribe-payer to the European soi-disant leftist leaders that deployed themself against communism. In 2006, the President of Florence district Matteo Renzi, the politician that overturned Conte's government the 13th january, paid 5.000 euros (taken by the Florence district) to have Ledeen at a congress.
Pazienza also organized a meeting between DC leader Flaminio Piccoli and Haig. This information is important because when Haig was the military attachè at the White House, he provided and distributed slush funds to the Italian anticommunist parties and politicians and also to attack with black operations or black propaganda the Italian Communist Party.
Another P2 member tied with Haig was Santovito, who stated to have met with the American general only once, in the USA. Gelli had in his house a folder headed "Alexander Haig", that contained Gelli's correspondance with Philip A. Guarino, an italo american businessman, important freemason, far-right backer (through a committee that contained other italo american freemasons called "American Committee for a Democratic Italy" and leader of the OSMTJ, a templar-masonic association. Giovanni Nisticò, spokesperson of Bettino Craxi, Socialist Italian leader and P2 member told to the Italian judges that he had learned by Gelli that Haig was a freemason and the Italian Venerable also know before the others that Haig would have become the Secretary of State under Reagan presidency.
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https://en.wikipedia.org/wiki/Gino_Birindelli
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francesco_Pazienza
https://www.parismatch.com/Actu/International/Un-mafieux-en-odeur-de-saintete-Roberto-Calvi-832881
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 11:36 | |
| (traduction) Cher Guarino, J'ai reçu votre lettre du 17 août et je suis tout à fait d'accord avec ce que vous avez dit : malheureusement, il n'est pas en mon pouvoir d'améliorer ou de résoudre certaines situations. Vous savez très bien que si j'avais pu, je serais déjà intervenu et j'aurais résolu l'affaire, mais contre un fantôme insaisissable, la raison ne s'applique pas : nous ne pouvons donc qu'avoir foi et espérer que l'affaire sera automatiquement résolue, bien sûr, de la meilleure façon possible. J'espère avoir des nouvelles du retour de Michele chez lui le plus tôt possible et je lui souhaite de tout cœur que son odyssée se termine enfin et que la vraie Justice triomphe. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je souhaite vous voir : si je ne suis pas venu en septembre, c'est uniquement parce que j'étais très occupé par d'autres questions, mais j'espère, si vous ne venez pas d'abord en Italie, organiser une rencontre avec vous dans un avenir proche. À cette occasion, nous parlerons de ce que vous m'avez signalé et aussi d'autres sujets qui peuvent être intéressants. Je voudrais également que vous m'informiez de toute urgence si votre candidat à soutenir est le général Alexander Haig : comme vous le savez, notre aide passe par la presse italienne afin d'influencer les autochtones et les Italiens vivant dans ce pays et par d'autres canaux, mais aussi sur le plan économique. Si cela vous plaît, faites-le moi savoir et je vous enverrai un programme. Dans l'attente, veuillez agréer mes sincères et cordiales salutations. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 14:16 | |
| Ci-dessus, le correspondant de Licio Gelli est Philip Guarino
https://fr.qaz.wiki/wiki/Philip_Guarino
(Philip Guarino a accueilli Licio Gelli lors de l'inauguration de Reagan en 1981, le présentant à des invités de marque)
et "Michele" est très probablement Michele Sindona.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michele_Sindona
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 16:25 | |
| La Repubblica delle stragi impuniteFerdinando Imposimato (traduction) Le juge Grassi a reconstitué l'affaire Italicus en mettant en évidence certains faits : en août et septembre 1974, l'amiral Gino Birindelli, figurant sur les listes P2, un intime de Licio Gelli 31 , s'est rendu auprès du commandant des Carabiniers Bittoni, qui menait une enquête sur le massacre. Il lui a donné trois noms de personnes qui lui ont été indiquées comme étant impliquées dans le massacre d'Italicus par une source à Arezzo 32. (traduction) 31 En ce qui concerne l'amiral Birindelli, une note des services secrets italiens, qui comportait la traduction d'une note des services de renseignement allemands, indiquait que le document avait été remis à M. Salcioli et provenait d'un officier italien de l'OTAN. La note, que je considère très fiable, faisait état non seulement de la fourniture par l'armée (militaire) "ai borghesi" pour un coup d'État en 1964, et du plan d'assassinat du colonel Rocca sur ordre du général Spallicci, mais aussi du fait que les bombes à "Rome avaient été fournies par Birindelli et remises au professeur Guzzo, candidat au prix Nobel cette année-là" (Commission parlementaire de la loge P2, vol. Il, volume IV, partie Il, p. 501-503 et 515-517). Il faut rappeler que Birindelli avait été commandant des forces navales de l'OTAN dans le sud de l'Europe et que, selon Maletti, les explosifs utilisés place Fontana provenaient de l'OTAN (voir Adalbeno Baldoni et Sandro Provvisionato, op. cit. p. 157). _ _ _ https://en.wikipedia.org/wiki/Gino_Birindelli |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 18:17 | |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 18:22 | |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 18:28 | |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 18:33 | |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 15 Jan 2021 - 19:01 | |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio | |
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