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| Gelli, Licio | |
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Auteur | Message |
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HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 11 Oct 2020 - 17:50 | |
| Un article récent (en espagnol) :
https://lacity.com.ar/2020/07/01/opina-calabrese-la-misteriosa-logia-p2/
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 11 Oct 2020 - 20:37 | |
| Tina Anselmi, the Italian member of the Parliament that led the Enquiry Commission on P2 Lodge, told that P2 was formed by two pyramids : one at the basis that was the masonic lodge with Gelli on top and one toppled-down pyramid that gave money and conferred power to Gelli, that her work couldn't fully identify. It is evident, based on Gelli's strict ties with the USA and his political power, that this toppled down pyramid was the US-NATO power.
Voir (en italien)
https://www.youtube.com/watch?v=xwqG3u_Oypw
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Lun 12 Oct 2020 - 20:05 | |
| Un reportage de 1990 au sujet duquel on voudrait en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=Irm4vZilpiU&feature=emb_logo Voir aussi : http://antonella.beccaria.org/2010/12/21/1990-inchiesta-remondino-su-cia-p2-negli-usa-sarebbe-stato-da-pulitzer-invece-ci-fecero-fuori-tutti/ _ _ _ _ _ _ https://plus.lesoir.be/art/loge-p2-manipulee-par-les-usa-un-repenti-de-la-cia-l-ac_t-19900706-Z02VXK.html LOGE P2 MANIPULEE PAR LES USA ? UN REPENTI DE LA CIA L'ACCUSE D'AVOIR TELEGUIDE LICIO GELLIPar Vanja Luksic Le 6/07/1990 à 00:00 La loge P2 a-t-elle été financée et manipulée par les USA? Quand un «repenti» de la CIA l'accuse d'avoir téléguidé Gelli La loge P2 aurait notamment été détournée de sa voie maçonnique en participant, pour les services secrets américains, à des trafics d'armes et de drogue. Les États-Unis ont financé pendant des années la loge P2 de Licio Gelli pour lui permettre de gérer les trafics d'armes et de drogue et de financer le terrorisme. C'est en tout cas ce qu'a affirmé devant les caméras de la première chaîne de la RAI un certain Richard Brenneke, qui se dit ex-agent de la CIA. La loge P2, du Grand-Orient d'Italie, était devenu une loge «dévoyée» par une série de pratiques non conformes aux usages maçonniques traditionnels: possibilité pour son chef d'initier des profanes sans que tous les membres de la loge et de l'obédience (fédération de loges) soient au courant des candidatures; réunions compartimentées sans qu'un membre rencontre jamais tous les autres; préoccupations affairistes et politiques dans le sens le moins démocratique de ce dernier mot... Cette association a-t-elle roulé pour les services secrets américains? Je sais que mes accusations sont extrêmement graves et je ne les ferais pas si je n'avais pas les preuves de ce que je dis, a souligné l'ancien agent des services secrets américains interviewé au cours d'une émission d'information consacrée à la loge P2 et diffusée en quatre épisodes. (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 13 Oct 2020 - 9:07 | |
| Il est intéressant de voir que dans une lettre de Alfredo Sanchez Bella à Monique Garnier-Lançon, il parle de ses contacts à Madrid avec Isabel Peron. (...) (traduction) À propos du péronisme, celle qui peut le mieux vous informer est Isabel Perón elle-même qui, comme vous le savez, vit à Madrid et que j'ai rencontrée il y a quelques jours dans un restaurant. Il n'est pas nécessaire de vous donner les adresses et les numéros de téléphone, car ce sont des personnes connues et l'hôtel où vous résidez vous mettra immédiatement en contact avec qui vous voulez. Maintenant, n'oubliez pas que le rythme d'activité est plus lent qu'en Europe et que si vous passez comme une étincelle en deux jours, il sera très difficile d'avoir le temps. Vous devriez planifier le voyage avec un peu plus de calme. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 14 Oct 2020 - 8:38 | |
| https://www.stylo24.it/progetto-separatista-quando-la-massoneria-devio-e-si-voto-alla-mafia/
Progetto separatista, quando la massoneria deviò e si votò alla mafia
(traduction)
Le projet séparatiste, quand la franc-maçonnerie a dévié et s'est tournée vers la mafia
11 octobre 2020
(...)
le Grand Maître Giuliano Di Bernardo, la plus haute charge maçonnique italienne au début des années 90. À son sujet, les magistrats écrivent : "certainement insoupçonné d'être le comploteur habituel qui voit partout des complots maçonniques, avec fermeté et sans hésitation, d'un point de vue absolument privilégié du côté maçonnique, a admis que pendant son séjour en Sicile il avait observé, à l'époque (années 1991-93), l'inquiétante pollution de certaines loges maçonniques par la mafia, en Calabre, où l'influence de la franc-maçonnerie était extraordinairement plus importante, le tableau a été bouleversé, en ce sens que seules de façon résiduelle, quelques loges, ont échappé au contrôle de la 'Ndrangheta'.
Les déclarations de Di Bernardo verbalisées en mars 2014
"Et combien ces mélanges (entre la franc-maçonnerie déviante et les cercles mafieux) étaient réels et évidents et combien l'inquiétude - selon les enquêteurs - se manifeste non par des mots mais par des actes. Bernard, qui avait passé sa vie à devenir Grand Maître du Grand Orient d'Italie, non seulement démissionna immédiatement de ce poste, mais, en accord avec le Duc de Kent, fonda, en Italie, un nouvel Ordre maçonnique qui devait être mis à l'abri des infiltrations criminelles dont on disait qu'elles étaient ".
(...)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 16 Oct 2020 - 11:28 | |
| Un article important :
https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1990/11/09/tutte-le-reti-dell-amico-americano.html
TUTTE LE RETI DELL' AMICO AMERICANO
la Repubblica.it > 1990 > 11 > 09
(traduction)
TOUS LES RÉSEAUX DE L'AMI AMÉRICAIN
Extrait:
E' stato Licio Gelli il reclutatore di una struttura d' informazione voluta e autorizzata dal Consiglio di sicurezza americano, da Henry Kissinger prima, da Alexander Haig dopo? E' stato l' ex maestro venerabile a raccogliere in breve tempo quattrocento ufficiali italiani e dell' Alleanza atlantica per contrastare l' avanzata comunista
(traduction)
Licio Gelli était-il le recruteur d'une structure d'information voulue et autorisée par le Conseil de sécurité américain, d'abord par Henry Kissinger, puis par Alexander Haig ? C'est l'ancien vénérable professeur qui a réuni en peu de temps quatre cents officiers italiens et de l'Alliance atlantique pour s'opposer à l'avancée communiste.
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Dans le même article :
Un obiettivo che mai è stato abbandonato come emerge dai due documenti del giudice Carlo Palermo. Il primo è un rapporto riservato dei servizi italiani inviato al giudice il 16 aprile 1983 (protocollo numero 446/R) dal nucleo di polizia tributaria della Guardia di Finanza di Milano. Gli 007 raccontano (parzialmente) le attività di Theodore G. Shackley, vice capo della stazione della Cia a Roma negli anni Sessanta e, scrivono, direttore di tutte le azioni coperte della Cia per gran parte degli anni Settanta. Fu Ted Shackley riferiscono i nostri agenti segreti a presentare il capo della loggia massonica Licio Gelli negli anni Settanta ad Alexander Haig. Fu con l' imprimatur di Haig e Kissinger, rispettivamente vice e capo del consiglio nazionale di sicurezza americano, che Gelli reclutò nell' autunno del 1969 quattrocento alti ufficiali italiani e Nato nella sua loggia.
(traduction)
Un objectif qui n'a jamais été abandonné, comme il ressort des deux documents du juge Carlo Palermo. Le premier est un rapport confidentiel des services italiens envoyé au juge le 16 avril 1983 (numéro de protocole 446/R) par l'unité de la police fiscale de la Guardia di Finanza de Milan. Le 007 relate (partiellement) les activités de Theodore G. Shackley, chef adjoint de la station de la CIA à Rome dans les années 1960 et, écrivent-ils, directeur de toutes les actions couvertes par la CIA pendant la majeure partie des années 1970. C'est Ted Shackley qui a référé nos agents secrets pour présenter le chef de la loge maçonnique Licio Gelli à Alexander Haig dans les années 1970. C'est avec l'imprimatur de Haig et Kissinger, respectivement adjoint et chef du Conseil de sécurité nationale américain, que Gelli recrute à l'automne 1969 quatre cents hauts officiers italiens et de l'OTAN dans sa loge.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 18 Oct 2020 - 9:31 | |
| Une meilleure traduction
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Archives du 9 novembre 1990 de La Repubblica
https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1990/11/09/tutte-le-reti-dell-amico-americano.html
Tous les réseaux de l’ami américain
Giuseppe D’Avanzo
Rome. Est-ce Licio Gelli qui a été le recruteur d’une structure d’information voulue et autorisée par le Conseil de sécurité américain, par Henry Kissinger d’abord, Alexander Haig ensuite ? Est-ce l’ex-vénérable qui a rallié en un temps très bref quatre cents officiers italiens et de l’Alliance atlantique pour contrecarrer l’avancée communiste ?
C’est ce qui ressort de deux documents (maintenant publics) des actes de l’enquête instruite par le juge Carlo Palermo à Trente. Structure secrète parmi des structures secrètes, encore active en 1975, née dans les milieux militaires et services secrets qui accouchèrent de l’opération Gladio, conséquence d’une résolution du National Security Council du 9 mars 1948. La solution prévoyait que, dans le cas où les communistes obtiendraient la maîtrise du gouvernement légal, on eut recours à une mobilisation militaire limitée, au renforcement de la position militaire américaine en Méditerranée, à des projets militaires conjoints avec des nations choisies, à la décision de fournir aux groupes clandestins italiens anticommunistes une assistance financière et militaire (Foreign Relations of the United States, 1948, p. 768) : opération appelée Demagnetize, Démagnétisation (de l’activité communiste).
William E. Colby, destiné à devenir directeur de la CIA, arriva à Rome en 1953, peu de temps après ce rappel des 007 italiens, afin de mettre à jour ce plan. Chaque mardi après-midi (pendant 5 ans) il participa à la réunion hebdomadaire dans le magnifique bureau doré de cette ambassade USA de via Veneto qui faisait merveilleusement et un peu théâtralement ressortir les cheveux blonds de Claire Boothe Luce, ses habits pastel et son allure royale. Bien sûr, explique Colby dans ses mémoires (La mia vita nella CIA, Mursia, p. 86), l’opération politique que je conduisais n’était pas l’unique activité de la CIA en Italie à cette époque. Un de mes collègues de même grade était très engagé dans une intense activité d’espionnage et contrespionnage qui incluait aussi les liaisons avec les services secrets italiens. Ils travaillaient dur dans les années 50, les gars de Via Veneto. Ce dur travail a été expliqué en six heures d’interrogatoire au juge Felice Casson par Paolo Emilio Taviani, ministre de la Défense du 6 juillet 1955 au 19 juin 1958. Taviani n’a jamais entendu le nom Gladio même s’il a suivi, négocié et assisté au baptême de l’organisation secrète. Gladio n’est-elle alors qu’une des opérations organisées par les deux services ? Taviani a reconstruit à Casson les rapports avec les USA, avec la CIA, avec l’OTAN. Ces contacts sont au centre d’un livre à paraître prochainement, Rimanga tra noi aux Éditions Leonardo (“Que cela reste entre nous”) de Claudio Gatti, récit consistant des informations que les gars de Via Veneto envoyaient régulièrement à l’Agence de Langley. Dans ces télex codés se résument les questions de Taviani. Les Italiens, écrivent les gars de Booth Luce, veulent diviser l’accord en cinq ou six parties, le gouvernement pouvant ainsi montrer certaines parties sans montrer l’accord dans sa totalité. Les Italiens préfèrent que l’accord concerne officiellement des infrastructures bilatérales du Traité de l’Atlantique Nord. Quand enfin est rendu opérationnel l’accord entre le Sifar et la CIA, le sabotage, explique à Claudio Gatti une source de la CIA, n’était que secondaire. Le premier objectif était tout autre : recueillir des informations dans le but d’aider le Commandement Suprême des Forces Alliées (Saucer) dans l’évaluation de la situation générale. Bien qu’étant née comme élément de support de l’OTAN, la structure européenne du Stay Behind (qui avait une articulation appelée par les opérateurs Gladio) était donc une créature des services secrets qui a gardé inchangé dans le temps son objectif de départ. Qui peut être synthétisé par les mots choisis (mai 1952) par John Kennedy : dans l’éventualité où les communistes conquièrent le pouvoir ou semblent s’approcher du contrôle du gouvernement par des moyens légaux ou illégaux, les USA devront être prêts à considérer n’importe quelle action nécessaire (…) pour assister n’importe quel élément italien cherchant à prévenir ou renverser la domination communiste. Objectif qui n’a jamais été abandonné comme il ressort des deux documents du juge Carlo Palermo.
Le premier est un rapport classifié des services secrets italiens envoyé au juge le 16 avril 1983 (protocole n° 446/R) par la cellule de police fiscale de la Guardia di Finanza (Brigade financière et douanes, ndt) de Milan. Les 007 racontent (en partie) les activités de Theodore G. Shackley, chef adjoint du poste CIA à Rome dans les années Soixante et, écrivent-ils, directeur de toutes les actions secrètes de la CIA pendant une grande partie des années soixante-dix. Ce fut Ted Shackley, d’après nos agents secrets, qui dans les années soixante-dix présenta le chef de la loge maçonnique Licio Gelli à Alexander Haig. Ce fut avec l’imprimatur de Haig et Kissinger, respectivement adjoint et chef du Conseil national de sécurité américain, que Gelli recruta à l’automne 1969 quatre cents haut-gradés italiens et de l’OTAN dans sa loge. Ce que furent les missions de Gelli et de ses hommes est expliqué au juge Palermo par le génois Arrigo Molinari, vice-préfet de police de Gênes, carte n° 2 055 de la loge P2. Son interrogatoire est documenté à la page 5839 de la saisine du procès. Concernant les rapports entre Gelli, la P2 et les services américains j’avais appris qu’en 1975, quand les élections de juin en Italie avaient vu l’accroissement des votes communistes, il y eut une rencontre à l’ambassade USA à Rome entre des hommes des services américains et italiens, des représentants des multinationales italiennes et Gelli. La réunion avait pour but d’étudier une solution pour contenir la poussée électorale des communistes et une éventuelle victoire. Comme une solution putschiste ne paraissait pas possible, la solution qu’on envisagea comme la plus faisable fut de s’approprier la presse comme moyen de pression pour influencer l’électorat. À ce propos fut même établie et versée une somme très importante pro capite par les multinationales italiennes. Les très conséquentes sommes finirent dans les poches de Gelli et Calvi et des services secrets. Mais, en 1976, le dépassement n’eut pas lieu et ces sommes furent restituées.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 18 Oct 2020 - 16:32 | |
| En ce qui concerne la fin du message précédent : I segreti della massoneria in ItaliaAntonella Beccaria (traduction) Revenant toutefois sur les relations entre les États-Unis, leur appareil d'information et de sécurité et la franc-maçonnerie italienne, Molinari avait fait une série de déclarations s'adressant d'abord aux magistrats de Savone Francantonio Granero et Giuseppe Stipo, puis au juge Carlo Palermo. Plus précisément, il avait défini l'ambassade américaine à Rome comme une sorte de jonction entre les forces anticommunistes, y compris la franc-maçonnerie, culminant avec le dépassement déjà mentionné du PCI et le sommet relatif de 1975. Il a également ajouté, en se référant toujours à cette réunion : Quant aux contacts entre Gelli et la P2 et les services secrets américains [...], la réunion avait pour but d'essayer d'étudier une solution pour amortir la croissance des communistes [...]. Comme il ne semblait pas possible de trouver une solution de type putschiste, en dehors de notre mentalité, la solution qui semblait la plus réalisable était celle de prendre possession de la presse comme moyen de pression pour influencer les masses. À cet égard, un montant très important par habitant a été versé par les multinationales à je ne sais qui pour mettre en œuvre cette manœuvre économico-financière d'acquisition de certains journaux. Comme me l'a dit Rosati, ils sont allés dans les poches de Gelli et de Calvi et des services secrets italiens. (236) (...) (...) (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mar 20 Oct 2020 - 17:01 | |
| (traduction) On peut lire dans un rapport du SISMI de 1983 que c'est avec l'autorisation du général Haig et de Henry Kissinger que Gelli a "enrôlé" en 69 quatre cents hauts officiers italiens. Nous racontons pourquoi l'histoire de la P2 et aussi celle de "Gladio". Extrait : (traduction) Comme "Gladio" était et reste une structure directement subordonnée aux services secrets, il devient important de comprendre de qui dépendaient à leur tour les chefs des services. Et encore : quel rôle a joué Licio Gelli et quels contacts il a pu établir tant avec les services italiens qu'avec la CIA, qui est le gardien de nos services. Pour simplifier le tout et pour clore définitivement ce chapitre, il suffirait de publier le texte de l'information 446/R que la Sismi a envoyée, le 16 avril 1983, au magistrat instructeur de Trente, Carlo Palermo, le magistrat qui s'occupait de l'enquête sur les armes et les drogues. Le Sismi a écrit : "C'est Ted Shackly (sic : Shackley), directeur de toutes les actions couvertes par la CIA en Italie dans les années 70, qui a présenté le chef de la Loge maçonnique P2 à Alexander Haig. C'est sous l'autorité de Haig et Kissinger que Gellì a recruté à l'automne 69 quatre cents hauts officiers italiens et de l'OTAN dans sa loge". Cela ressemble à la quadrature du cercle : Gelli agissant comme une charnière entre les services américains et les forces armées de notre territoire dans une période, l'automne 69, qui aurait eu comme exutoire le massacre de Piazza Fontana. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 21 Oct 2020 - 8:31 | |
| https://www.monde-diplomatique.fr/1990/12/VITRANI/43083
Décembre 1990, page 3
Les révélations sur l’organisation Gladio
L’Italie, un Etat de « souveraineté limitée » ?
par François Vitrani
C’est au moment où l’Italie achève sa présidence de six mois de la Communauté européenne — regroupement d’Etats de droit — qu’y ressurgissent des affaires criminelles jamais élucidées et qui mettent en cause les fondements démocratiques de la République. Le dossier de l’organisation Gladio, réseau armé clandestin d’envergure européenne mis en place par l’OTAN, et où l’on retrouve des protagonistes familiers comme la loge P2 et la Mafia, achève de discréditer la classe politique, en premier lieu la Démocratie chrétienne. Tout porte à croire que ce n’est pas seulement à ses électeurs qu’elle aurait des comptes à rendre...
On dit que, au moment de mourir, la vie tout entière défile dans la mémoire comme un film accéléré. Si voir défiler le passé signifie une mort prochaine, on pourrait pronostiquer, pour bientôt, la fin de l’actuelle République italienne...
Le pays, on le sait, traverse une profonde crise de régime (1). On l’a si souvent dit sans que, en définitive, rien ne parvienne à changer les choses, qu’il paraît presque inutile de s’en alarmer. Le « mal governo » n’est-il pas une donnée endémique de la vie politique italienne ? N’est-il pas un « modèle » même que citent parfois en exemple les théoriciens libéraux du « moins d’Etat » et qui est proposé à des pays du tiers-monde ? Mais aujourd’hui tout semble imploser : on assiste, d’une part, à l’émergence des ligues régionales dans le Nord (2), sortes de poujadismes antiméridionaux (et anti-immigrés) qui ont fragilisé les partis traditionnels. D’autre part, ces partis connaissent eux-mêmes des difficultés croissantes, des luttes internes et de violentes contestations externes.
C’est dans cette atmosphère, dénoncée par beaucoup de citoyens comme « pourrie », qu’a éclaté, en novembre dernier, l’affaire Gladio (3). Les Italiens sont en train de découvrir (à l’instar des populations de l’Est européen !) leur propre histoire récente, celle de leur implication dans la guerre froide. Une histoire jalonnée de complots, d’attentats, de meurtres programmés et de morts « naturelles » suspectes dont l’objectif était d’empêcher, coûte que coûte, toute alternative politique de gauche dans ce pays qui possède le Parti communiste le plus puissant — électoralement — du monde occidental.
Autre scandale : il y quelques semaines a été découvert, mystérieusement, un paquet de textes manuscrits de l’ancien président de la Démocratie chrétienne (DC), Aldo Moro (artisan du compromis historique avec les communistes, assassiné par les Brigades rouges en 1978), mettant en cause de nombreuses personnalités de la classe politique italienne, au premier rang desquelles M. Giulio Andreotti, le président du Conseil. Celui-ci, de son côté, a fourni des précisions sur le super-service secret paramilitaire Gladio (glaive), lié à la CIA et agissant, depuis plus de quarante ans, dans le cadre de l’OTAN dans le but de résister à une éventuelle « agression communiste ». Cette attitude, qui consiste à déclencher un nouveau scandale pour mieux désamorcer le précédent, est typique des mœurs politiques italiennes.
Quelle est la question de fond soulevée par l’existence de Gladio ? Tout simplement celle de la souveraineté d’un pays démocratique. Ce que les Italiens viennent de découvrir, c’est que, pendant des décennies, leur destin se décidait, en partie, à Washington, en vertu d’une version occidentale de la théorie de la « souveraineté limitée ». Théorie énoncée, dans les années 70, par Leonid Brejnev pour l’Europe de l’Est et dénoncée violemment par la classe politique occidentale... L’Italie, découvre-t-on, a toujours été considérée par les Etats-Unis comme le « ventre mou » de l’alliance atlantique. D’où une intervention permanente des services secrets américains dans la vie politique de la Péninsule, avec un objectif final, résumé dans un document secret du commandement général de l’état-major des forces armées américaines, adressé aux services secrets italiens et français et dans lequel on peut lire : « Il faut réduire les forces des partis communistes, leur influence dans les gouvernements italien et français, et en particulier dans les syndicats, de manière à réduire le danger que le communisme puisse s’installer en Italie et en France, lésant les intérêts des Etats-Unis dans ces deux pays... La limitation du pouvoir des communistes est un objectif prioritaire qui doit être atteint par tous les moyens. (4) »
Amnésie de la classe politique
Tels étaient les objectifs de l’opération Gladio. Comment cette affaire a-t-elle fait surface ? Un juge vénitien, M. Felice Casson, en enquêtant à partir de 1982 sur un attentat (le massacre de Peteano, lors duquel une voiture piégée avait tué trois carabiniers attirés par un coup de téléphone anonyme), découvre que l’actuel chef des services secrets militaires, l’amiral Fulvio Martini, a récupéré dans la région un stock d’armes clandestin, de peur qu’il ne soit découvert par la magistrature. Ce stock d’armes était l’un des nombreux dépôts secrets dont disposait, à travers l’Italie, l’organisation Gladio progressivement mise au jour par le juge.
Ce juge n’a pas hésité à convoquer tous les responsables des services secrets, ainsi que les différents ministres de la défense qui se sont succédé au gouvernement. Il a même demandé à entendre le témoignage du président de la République, M. Fernando Cossiga, suscitant la protestation unanime de la classe politique. M. Giulio Andreotti, début novembre 1990, a déclaré, devant le Sénat, que l’organisation comprenait six cent vingt-deux « gladiateurs », civils et militaires, triés sur le volet, choisis en fonction de leur fidélité aux institutions républicaines, utilisés à des fins strictement défensives, n’ayant rien à voir avec la politique intérieure.
Pourtant, M. Andreotti avait, au mois d’août dernier, devant la commission parlementaire sur les massacres, affirmé que l’organisation Gladio n’était plus opérationnelle depuis 1972. Or, en novembre, non seulement il reconnaissait la pérennité actuelle de l’organisation, mais il précisait que les présidents successifs du conseil avaient tous été informés de l’existence de Gladio.
M. Bettino Craxi, secrétaire du Parti socialiste italien et président du conseil de 1983 à 1988, après avoir déclaré son ignorance, s’est subitement souvenu avoir effectivement apposé son visa sur une brève note anodine concernant cette organisation. En revanche, son prédécesseur, le républicain Giovanni Spadolini, président du Sénat devenu chef du gouvernement au moment où avait éclaté le scandale de la loge P2, a déclaré n’avoir pas été mis au courant de l’opération Gladio par le chef des services secrets de l’époque, le général Santovito, lui-même membre de la loge. Le successeur de celui-ci à la tête des services secrets militaires, le général Lugaresi, n’aurait pas informé le chef du gouvernement car lui-même n’en aurait rien su... Peut-on croire, dans ces conditions, que Gladio était une organisation conforme à la Constitution ?
M. Andreotti a déclaré : « Si quelqu’un avait utilisé cette structure à des fins différentes de celles strictement défensives, il n’aurait trouvé aucune couverture de la part du gouvernement et je n’aurais pas hésité un seul instant à dénoncer et à poursuivre une quelconque déviation. » M. Andreotti, six fois président du conseil et ministre à maintes reprises, est l’homme-clé du pouvoir en Italie depuis si longtemps que ses successives déclarations sur Gladio et ses contradictions ne peuvent relever de l’imprécision de la mémoire. De nombreux observateurs s’interrogent sur l’objectif politique qu’il poursuit et sur ce qu’il souhaite occulter.
De ce point de vue, la lecture des textes d’Aldo Moro récemment découverts et concernant M. Andreotti est particulièrement éclairante : « D’Andreotti, on peut dire qu’il a dirigé plus longtemps et plus que tout autre les services secrets... Il a une extraordinaire habileté à s’approprier tous les leviers du pouvoir. Il évoluait très facilement dans ses rapports avec ses collègues de la CIA (au-delà du terrain diplomatique), si bien qu’il put être informé des rapports confidentiels faits par les organismes italiens aux organismes américains... (5) »
Les services secrets italiens apparaissent, une fois encore, au croisement de toutes les tentatives de déstabilisation de l’Italie. Ce qu’on a appelé la « stratégie de la tension », à propos de laquelle Aldo Moro, toujours dans ses lettres, fait état « d’indulgences et de connivences des organes de l’Etat et de la Démocratie chrétienne dans certains de ses secteurs ». Il évoque aussi ses mauvais rapports avec les Etats-Unis et notamment avec l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger.
Le journaliste Mino Pecorelli, lié aux services secrets et ancien responsable du bureau de presse de la loge P2 de M. Licio Gelli, écrivait, peu de temps avant d’être lui-même assassiné : « Aldo Moro doit avoir compris qu’il s’est déplacé trop à gauche au cours de ses négociations avec le Parti communiste et que, de ce fait, il a dangereusement déstabilisé l’échiquier méditerranéen. (6) »
Quand on tire les fils de l’opération Gladio, on est inévitablement ramené vers l’écheveau de la loge P2. C’est ainsi que, en 1981, rentrant en Italie, la fille de M. Licio Gelli, grand maître de la loge P2, fut arrêtée en possession d’un document classé top secret, intitulé « Stability Operation Intelligence », daté de 1970 et signé par le général Westmoreland, alors chef d’état-major de l’armée américaine. Ce document décrivait, de manière détaillée, les réseaux de l’organisation Gladio dans les pays alliés, et fournissait des recommandations sur le type de résistance et de contre-insurrection pour empêcher la formation de gouvernements non amis. En faisant rentrer ce document en Italie, alors qu’il était en fuite en Amérique du Sud, l’objectif de M. Licio Gelli était probablement de faire savoir que la loge P2 était liée aux services secrets américains. Ce que semble confirmer le récent refus des Etats-Unis de communiquer le dossier Gelli, demandé par la commission italienne d’enquête parlementaire sur les massacres, sous prétexte qu’il s’agit d’un secret d’Etat.
On retrouve, dans les listes de M. Gelli, beaucoup des noms de hauts responsables militaires mêlés à l’affaire Gladio. De ce point de vue, faut-il rappeler les déclarations à la télévision cet été d’un collaborateur de la CIA, M. Richard Brenneke, qui suscitèrent l’indignation du président italien, la dénégation totale du président du conseil, et valurent des ennuis au journaliste responsable de l’entretien, Ennio Remondino ? Voici ce que déclarait M. Brenneke : « Je connais la P2 depuis 1969, avec laquelle j’ai traité jusqu’au début des années 80. Le gouvernement des Etats-Unis finançait la P2 jusqu’à 10 millions de dollars par mois... Nous nous sommes servis d’eux pour créer des situations favorables à l’explosion du terrorisme en Italie et dans d’autres pays au cours des années 70... La P2 est encore active et est encore utilisée pour le même type de finalité qu’au début des années 70. »
Dans un rapport des services secrets italiens transmis au juge Carlo Palermo en avril 1983, on peut lire : « Ce fut Ted Shackley, chef adjoint de la station de la CIA à Rome, qui présenta le chef de la loge maçonnique P2, Licio Gelli, dans ces années 70, à Alexander Haig. Ce fut avec l’imprimatur de Haig et de Kissinger, respectivement adjoint et chef du Conseil national de sécurité américaine que Gelli recruta à l’automne 1969 quatre cents hauts officiers italiens et de l’OTAN dans sa loge. (7) »
Dans un tel contexte, le limogeage annoncé de l’actuel chef des services secrets par M. Andreotti et son prochain remplacement par le général Alessandro d’Ambrosio ont suscité la colère des socialistes. Leur vice-premier secrétaire, M. Giuliano Amato a déclaré : « Avec d’Ambrosio, un homme lié pendant des années aux trafics de l’ancien chef du SISMI [services secrets militaires] Giuseppe Santovito, la P2 revient s’installer dans les services secrets. »
Il semble enfin que le président de la République, M. Fernando Cossiga, garant de la Constitution, soit un acteur de premier plan de l’histoire occulte de l’Italie. Il aurait joué un rôle important dans la mise en place de Gladio, et s’est entouré, au moment de l’enlèvement d’Aldo Moro, alors qu’il était ministre de l’intérieur, d’un « comité de crise » composé exclusivement d’hommes de la loge P2.
M. Fernando Cossiga a attaqué publiquement, avec hargne, au cours des derniers mois, l’ex-maire anti-Mafia de Palerme, M. Leoluca Orlando, qui réclame la vérité sur les meurtres politico-mafieux. Il s’en est pris également au jésuite Ennio Pintacuda,qu’il a traité de « prêtre fanatique ». Il a enfin demandé la tête des journalistes de la RAI qui avaient dénoncé les liens entre la CIA, la loge P2 et les services secrets italiens... Cette agressivité tous azimuts le dessert. Certains y voient la colère du coupable, et l’éventualité d’une procédure de destitution a même été évoquée par certains parlementaires...
Dans un tel contexte de crise, la publication des lettres d’Aldo Moro pourrait bien constituer un avertissement de la Mafia en direction de la Démocratie chrétienne. En effet, la Mafia serait en possession de documents compromettants qu’elle aurait récupérés à la préfecture de Palerme dans le bureau du général Della Chiesa, après l’assassinat de celui-ci.
Le retour sur le devant de la scène de M. Licio Gelli, ancien grand maître de la loge P2, qui se présenterait à un poste de sénateur, soutenu par une ligue méridionale d’inspiration nettement mafieuse, peut également être considéré comme une sérieuse mise en garde supplémentaire adressée à la Démocratie chrétienne. Services secrets, mouvements terroristes, loge P2, Mafia... tant que la cartographie de ces pouvoirs occultes et connexes ne sera pas dévoilée, la lutte pour la démocratie demeurera une exigence prioritaire pour les citoyens italiens.
François Vitrani
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, directeur général de la Maison de l’Amérique latine.
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(1) Lire Eugenio Scalfari : « Siamo alla crisi istituzionale », La Repubblica, 6 novembre 1990.
(2) Lire Gianni Gambarotta : « La montée en puissance des ligues », le Figaro, 14 novembre 1990.
(3) Cf. Le dossier sur « l’opération Gladio » in Avvenimenti, Rome, 7 novembre 1990.
(4) Document cité par Roberto Chiodi in « Gelli et Kissinger », l’Espresso, 25 novembre 1990.
(5) Extrait des textes reproduits dans le dossier spécial « Aldo Moro », l’Espresso, 4 novembre 1990.
(6) Mino Pecorelli, hebdomadaire OP, 9 mai 1978.
(7) Cf. Note d’information 446/R, du SISMI (Services secrets militaires), datée du 16 avril 1983, citée dans l’acte d’accusation du juge de Trente, Carlo Palermo, du 15 novembre 1984 concernant le trafic international d’armes et de drogue.
Note : j'ai essayé de retrouver cette note "446/R" du 16 avril 1983 dans les documents de Carlo Palermo ... sans succès : il faut donc rester prudent.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Mer 21 Oct 2020 - 14:34 | |
| Dans les documents italiens, on retrouve une affaire analogue à celle des avions renifleurs.
Il s'agirait d'une forme d'énergie impliquant l'anti-matière et permettant de détruire des satellites.
L'administration des Etats-Unis a été contactée via son ambasade à Rome.
Je ne connais pas la fin mais on retrouve Carlo Pesenti (déjà cité pour les "avions renifleurs") ainsi qu'un notaire Le Roy de Huy (Belgique).
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 25 Oct 2020 - 13:14 | |
| (...) (traduction) Les liens de Gelli avec l'armée sud-américaine ne s'arrêtent pas là. Outre les rumeurs selon lesquelles il serait lié au dictateur chilien Augusto Pinochet, son amitié avec le maire de Buenos Aires, le brigadier Osvaldo Andres Cacciatori, avec l'ancien ambassadeur à Montevideo Guglielmo De La Plaza, avec le franc-maçon argentin et ancien ambassadeur auprès de l'UNESCO Cesar De La Vega est certaine. En 1973, lors d'une réunion à l'hôtel Excelslor de Rome, Isabella Peron présente à Gelll celui qui deviendra l'éminence grise de son gouvernement, José Lopez Rega : ensemble, ils préparent le retour de Peron en Argentine. Avec Lopez Rega, Gelli a également rencontré Jorge Conti, considéré comme l'un des dirigeants de la tristement célèbre AAA, les "escadrons de la mort" argentins. Les amitiés de Gelll avec les militaires ont d'étranges analogies. En Italie également, ses sympathies vont exclusivement aux éléments de droite qui, à partir de la fin 1974, ont tous fini en prison ou ont été inculpés pour diverses tentatives de conspiration. L'un après l'autre, Vito Miceli, le général Duilio Fanali, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Ugo Ricci, ancien commandant de la région militaire sud et le colonel Amos SpiazzI sont tombés. Gelll est également un ami du général Igino Mlssori, commandant de la division des Carabiniers de Podgora et candidat au poste de commandant adjoint de l'armée, du général Antonio Picchiottl, bras droit de Giovanni De Lorenzo à l'époque du SIFAR ; du colonel du SID Vicini ; du chef d'état-major de la défense Andrea Viglione. Un carnet d'adresses, un réseau d'amitiés effrayantes. Pourquoi Salvini, conscient des tendances politiques et du type de protection dont bénéficie Gelli, a-t-il décidé de lui confier la loge la plus délicate de toutes ? |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 25 Oct 2020 - 13:39 | |
| (traduction) (...) Une fois de plus, nous avons eu le plaisir de recevoir la visite du cher frère Licio Gelli, profitant de cette occasion pour lui remettre personnellement le diplôme qui l'accrédite comme notre Grand Représentant auprès du Grand Orient d'Italie. Nous avons appris de lui que votre but est de vous rendre en Amérique du Sud et c'est pourquoi je suis heureux de vous inviter cordialement à visiter notre pays et cette Grande Loge. N'oubliez pas qu'entre le 14 et le 20 octobre, la IXe Conférence interaméricaine de maçonnerie symbolique se tiendra à Buenos Aires et que ce sera une excellente occasion de contacter et de rencontrer personnellement les dirigeants de la maçonnerie latino-américaine (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Jeu 26 Nov 2020 - 13:29 | |
| Francesco Pazienza dans son essai autobiographique "Il Disubbidiente" a écrit sur l'existence de l'État profond qui ne constitue pas une déviation fortuite et accidentelle de la constitution mais au contraire représente une composante structurelle de l'État (italien et non) mais surtout de l'exercice effectif du pouvoir politique et économique. Il est beaucoup question de Licio Gelli. Fabrizio Calvi et Olivier Schmidt ont consacré un chapitre du livre "Intelligences secrètes" (1988) à Francesco Pazienza. Ce chapitre se termine comme suit (page 97) : Le 7 janvier 1987, les Américains permettent aux juges de Bologne de poursuivre la procédure engagée dans le cadre de l'instruction sur le massacre de la gare de Bologne. Le même jour, il est à nouveau arrêté. Avant de monter dans le fourgon cellulaire, Pazienza lance à l'attention des journalistes qui se pressent autour de lui : - Ronald Reagan et Alexander Haig m'entendront. On se retrouvera devant les juges. Cette fois, je parlerai d'assassinats politiques. - Où ça, en Italie ?, pressent les journalistes. - Non, à l'étranger, dit Pazienza avant de disparaître entre deux carabiniers. _ _ _ Un nouveau procès devrait commencer demain. L'audience est fixée au vendredi 27 novembre à 9h30 par le juge du tribunal de Bologne, Alberto Gamberini. Maintenant, le Covid est aussi dans le chemin. Cependant, devant le juge, comparaîtront les accusés Paolo Bellini, ancien de l'Avanguardia Nazionale, pour conspiration de massacre, l'ancien général Quintino Spella et Piergiorgio Segatel, pour détournement de piste, et Domenico Catracchia, administrateur d'un condominium de la Via Gradoli à Rome, pour fausses informations à l'audience, afin de détourner l'enquête. La demande d'inculpation a été signée par le Parquet de Bologne, avec l'avocat général Alberto Candi et les procureurs adjoints Umberto Palma et Nicola Proto, le 19 mai dernier. En plus des quatre accusés, l'enquête du procureur général s'est concentrée sur les personnes qui ne pouvaient plus être traduites en justice parce qu'elles étaient décédées. C'est-à-dire le chef de la P2, Licio Gelli, son bras droit Umberto Ortolani, Federico Umberto D'Amato, ancien directeur du Bureau des affaires confidentielles du Viminale et le journaliste Mario Tedeschi, accusés d'être les instigateurs, les financiers ou les organisateurs de l'attentat. En plus du 27 novembre, si l'audience n'est pas terminée, deux autres dates sont déjà prévues : les 4 et 11 décembre. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 27 Nov 2020 - 11:52 | |
| https://www.ilfattoquotidiano.it/2020/11/26/strage-di-bologna-non-solo-nar-per-la-procura-generale-coinvolti-anche-terza-posizione-e-ordine-nuovo-ora-visione-dinsieme/6017965/
Strage di Bologna, non solo Nar. Per la procura generale coinvolti Terza Posizione e Ordine Nuovo: “Forse Ustica accelerò attentato”
(traduction)
Une hypothèse qui ressort des travaux du bureau du procureur général, chargé d'enquêter sur les auteurs du massacre. Pour les magistrats, l'attentat aurait donc impliqué des personnes issues de diverses formations terroristes, unies pour un même objectif, nourries et cimentées par un fleuve d'argent, face auquel les différences idéologiques s'évaporent.
par F. Q. | 26 NOVEMBRE 2020
(...)
Selon les enquêtes menées par les enquêteurs du parquet général, cet effet se manifeste par l'accentuation du flux financier qui a alimenté la préparation de l'attentat, en juillet 1980, et se retrouve dans les propos de Carlo Maria Maggi, chef de l'Ordre nouveau en Vénétie, et d'Aldo Bellini, père de Paolo, l'ancien membre de l'avant-garde nationale, que la nouvelle enquête a placé à la gare le matin du 2 août 1980. Toujours pour le ministère public, dès la condamnation du massacre de Brescia, l'opération Bologne a été conçue dans le cadre d'une stratégie de tension non pas occasionnelle, mais programmée et prolongée dans le temps". De ces actes émergent les flux d'argent qui, pour le ministère public, ont financé le massacre, à partir de février 1979 : il y a eu une accélération en juillet 1980, immédiatement après Ustica, en correspondance avec les versements à Marco Ceruti, le bras droit de Licio Gelli, (un million de dollars entre le 20 et le 30 juillet).
(...)
L'audience qui s'ouvre le vendredi 27 novembre a pour but de discuter des éléments recueillis par les enquêteurs dans le cadre de l'enquête clôturée dans la 40ème année depuis le massacre de la station dans laquelle 85 personnes sont mortes et au moins 200 ont été blessées. En plus des quatre accusés, l'enquête du parquet général s'est concentrée sur les personnes qui ne pourront plus comparaître dans un tribunal parce qu'elles sont mortes. C'est-à-dire le chef du P2, Licio Gelli, son bras droit Umberto Ortolani, Federico Umberto D'Amato, ancien directeur du Bureau des affaires confidentielles du Viminal, et le journaliste Mario Tedeschi, accusés d'être "les menteurs", c'est-à-dire les commanditaires, les financiers ou les organisateurs de l'attentat. Deux autres dates sont déjà inscrites au calendrier : le 4 et le 11 décembre. Les magistrats bolognais, qui ont coordonné les enquêtes de la Guardia di Finanza, de Digos et de Ros, ont identifié un fil noir qui, du Vénérable Maître de la P2, passe du cœur de l'État et aboutit aux extrémistes de droite, en passant par les agents de renseignement et les fauteurs de troubles, engagés pour tromper les enquêtes. Pour ceux qui soutiennent l'accusation, c'est la loge maçonnique, Propagande 2, qui a organisé et financé le massacre. Et derrière la bombe, à la gare, il y avait quatre esprits noirs.
(...)
Pour les magistrats des enquêtes précédentes, les éléments qui ont émergé des différents procès sur les grands massacres italiens et autres épisodes de terrorisme qui y sont liés n'avaient pas été évalués dans une vue d'ensemble. En particulier, et surtout, les procédures relatives à la P2 et au crash du Banco Ambrosiano. Cela a été possible grâce à la numérisation des actes qui nous permet d'établir des liens et d'enrichir l'image avec de nouveaux éléments. L'histoire personnelle de Paolo Bellini est considérée comme "conforme" à la figure de ceux qui ont été engagés pour participer à une action terroriste, comme le massacre de Bologne, alimentée par un énorme flux d'argent. Bellini est considéré dans un état similaire à celui des autres auteurs de l'attentat, à savoir Giusva Fioravanti, Luigi Ciavardini (condamné au premier degré, ndlr) et Gilberto Cavallini. Pour le bureau du procureur général, en effet, il y a des éléments qui permettent de dire que Bellini était un sujet inséré dans les rangs de la droite subversive, mais aussi lié à des appareils des services, impliqués, en outre, dans la diversion des enquêtes le 2 août, en raison de la contiguïté familiale, c'est-à-dire par le biais de son père Aldo. Parmi les preuves recueillies, outre la vidéo amateur, qui montre un visage jugé compatible avec le sien le matin de l'attaque, à la gare, il y a la reconnaissance par son ex-femme et la prédisposition d'un "faux alibi" pour le jour du massacre. À cela s'ajoute la disponibilité de l'argent en Italie et à l'étranger, y compris les dépôts en Suisse, qui ne sont pas compatibles avec une activité délinquante peu visible
(...)
Les nouvelles enquêtes font apparaître clairement "une structure de pouvoir qui a utilisé le terrorisme comme une variable dans ses jeux politiques. Cette partie du pouvoir qui n'a jamais eu de considération particulière pour la démocratie", affirment les défenseurs du panel des plaignants
(...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 27 Nov 2020 - 13:07 | |
| https://www.dire.it/27-11-2020/535693-strage-di-bologna-oggi-la-prima-udienza-sui-mandanti-parte-un-processo-storico/
(traduction)
Attentat de Bologne, aujourd'hui la première audience sur les commanditaires : "Un procès historique commence"
"Aujourd'hui est le début d'un procès historique, car il conduira très probablement à la pleine vérité sur le massacre de Bologne. C'est un fait important non seulement pour les familles des victimes, mais aussi pour tous les citoyens italiens". C'est ce qu'a déclaré le président de l'association des parents des victimes du 2 août 1980, Paolo Bolognesi, en marge de l'ouverture de l'audience préliminaire aujourd'hui au tribunal de Bologne avec les accusés Paolo Bellini (qui, apprend-on, est présent dans la salle d'audience), Domenico Catracchia, Quintino Spella et Piergiorgio Segatel, pour lesquels le parquet a demandé la suspension du procès dans le cadre de la première tranche de l'enquête sur les commanditaires et les financiers du massacre, qui a fait 85 morts et plus de 200 blessés.
La vice-présidente de la région Emilie-Romagne, Elly Schlein, a également pris la parole : "Nous sommes ici en tant que partie civile de la région Emilie-Romagne, c'est une émotion d'être aux côtés de l'association des familles des victimes, à la ténacité de laquelle nous devons le fait d'être ici aujourd'hui, en espérant que ce sera un pas très significatif vers la vérité, que nous attendons depuis 40 ans".
Dans la même veine, la conseillère municipale de Bologne, Federica Mazzoni, qui porte la ceinture tricolore : "C'est un moment historique, car aujourd'hui s'ouvre - dit Mazzoni - le procès dans lequel nous aurons enfin la lumière sur les commanditaires et surtout sur les relations et le contexte, qui ont voulu, organisé et financé le massacre de notre gare il y a 40 ans. Bologne et la municipalité de Bologne ne pratiquent pas seulement les principes antifascistes, constitutionnels et démocratiques de manière abstraite. C'est le sens - souligne le conseiller municipal - de notre constitution en tant que partie civile, de notre proximité avec l'association des membres de la famille et des avocats de la partie civile, de notre pleine confiance dans le pouvoir judiciaire".
(...)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 18 Déc 2020 - 16:02 | |
| https://www.researchgate.net/publication/330933809_La_loggia_P2_e_il_mondo_finanziario_italiano_Alcune_evidenze_empiriche_basate_sulla_social_network_analysis
We investigate the rule that the P2, the well-known Italian clandestine masonic lodge, had in the economic developments in the country. Considering all firms listed on the Milan Stock Exchange, we analyse the interlocking directorates between the banks and firms infiltrated and not infiltrated by the P2. Our results show that in the 1980-1981 period firms infiltrated by the P2 accounted for the most part of the connections and exhibited higher network centrality. Since 1982 there is a general scalingdown of these firms: an event consistent with negative impact of the public discovery of the P2 lodge during 1981.
(en italien)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Ven 18 Déc 2020 - 19:19 | |
| (traduction) ALBERTO CECCHI : Si le président est d'accord, il s'agit de documents libres car il s'agit d'un mandat d'arrêt et donc de libre circulation. C'est ainsi que Calvi explique la présence originelle dans le bureau de Gelli d'un important accord privé saisi le 17 mars 1981, stipulé entre Calvi et Pesenti et contresigné en garantie par Gelli et Ortolani, dont le nom figure également dans la liste P2: "L'accord Calvi-Pesenti a été parrainé par Ortolani et Gelli et a été présenté comme une initiative prise sous l'égide de la loge mère de Londres. C'est précisément pour cette aura de sacralité maçonnique que l'accord a été signé comme garantie également par Gelli et Ortolani et le document a ensuite été conservé par Gelli avec l'accord tacite de toutes les parties, car à ce moment-là il semblait la chose la plus naturelle au monde que Gelli soit le dépositaire naturel de l'accord, ce qui s'était produit d'autres fois ". Procès-verbal de Calvi, 16 juin 1981. Ce sont des choses dites par Roberto Calvi. _ _ _ Note : si Gelli et Ortolani ont bien joué un rôle important en finançant l'attentat de Bologne, on peut s'étonner de ce lien avec Calvi et Pesenti. Un sujet qui est certainement à approfondir... |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 9:10 | |
| https://www.lemonde.fr/archives/article/1991/11/27/italie-resultat-paradoxal-de-dix-ans-d-enquete-le-grand-maitre-de-la-loge-p2-ne-repondra-que-de-delits-mineurs_4031991_1819218.html
ITALIE : résultat paradoxal de dix ans d'enquête Le " grand maître " de la Loge P2 ne répondra que de délits mineurs
Dix ans d'enquête pour aboutir à un procès dans lequel le principal responsable ne répondra que de délits mineurs : tel est l'étonnant paradoxe auquel fait face la justice italienne dans le procès de la Loge P2, ce scandale politico-financier qui ébranla le pays au début des années 80.
Le Monde Publié le 27 novembre 1991 à 00h00
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 11:35 | |
| Pour en revenir aux liens entre Gelli et Pesenti : (traduction) TASSAN DIN. Non. Il m'avait seulement dit ce qui est écrit ici. M. LE PRÉSIDENT. Puisque vous parlez de "contrôle", sur la base de quels éléments dites-vous cela ? TASSAN DIN. Non, non. Il disait toujours qu'il y allait et qu'il avait passé ce fameux accord avec Calvi. C'est ce qu'il a dit. M. LE PRÉSIDENT. En ce qui concerne Pesenti, vous avez déduit qu'il était sous le contrôle de Gelli du fait que ce dernier l'avait informé au préalable de votre demande de prêt. TASSAN DIN. Oui. M. LE PRÉSIDENT. Avez-vous d'autres éléments que vous pouvez fournir pour appuyer la thèse selon laquelle Pesenti était sous le contrôle de Gelli ? TASSAN DIN. Voir, c'est Gelli qui a dit qu'il le contrôlait. Nous devons d'abord établir si ce que Gelli a dit est vrai. Je peux vous dire ceci... qu'Ortolani et Gelli faisaient des affaires avec Pesenti. C'est ce qui est écrit ci-dessous, je le lis en ce moment : il m'a dit que l'accord Pesenti-Calvi était le dernier accord qu'il avait conclu et qu'il avait ensuite pris sa retraite. Il disait cette phrase que j'ai notée ici. Je ne sais rien d'autre, je veux dire que je n'ai pas de détails. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 12:15 | |
| (traduction) En juillet également, Gelli et Ortolani ont réussi (le 24 juillet 1979) à formaliser un accord, signé par eux "comme garantie", entre le Groupe Ambrosiano et le Groupe Pesenti, prévoyant l'intensification de la coopération entre les groupes et le développement de programmes et d'actions communs (doc. 000026, pièce 8A, partie Il, p. 226). Un pacte analogue, toujours sous l'égide de P2, a ensuite été signé en octobre (9.10.1979) entre le groupe Bonomi et le groupe Calvi afin d'éliminer tout motif de conflits et de régler ainsi toutes les questions en suspens entre les différents groupes certainement liés aux opérations menées conjointement depuis 1972 avec le recours à des sociétés étrangères. Selon les documents détenus parGelIi (doc. 000026, pièce 2A, enveloppe n. 4) qui contient une liste des biens détenus à l'étranger par Anna Bonomi, des comptes d'opérations effectuées avec des différences au crédit de ladite dame dont une partie "a été payée il y a un an à la demande de R. Memmo" ainsi qu'une note concernant la thèse à soutenir en ce qui concerne la plainte relative à l'opération "Varesione" (voir page). Les "garants" de l'accord (Gelli et Ortolani) étaient censés |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 12:37 | |
| (traduction) De plus, les nombreux documents saisis à Castiglion Fibocchi ont révélé que Gelli était en possession de nombreux documents, des accords, des accords privés, confidentiels et très importants, même en original, concernant (entre autres) Roberto Calvi et plus généralement les affaires du groupe Ambrosiano. Il convient de rappeler que Gelli, dans ses archives uruguayennes, avait également à sa disposition un dossier intitulé "Roberto Calvi" contenant des copies des deux lettres d'extorsion que Calvi avait reçues de Cavallo, et des copies des documents les plus importants pour la reconstruction de l'opération Zitropo. De tout cela émerge un lien très étroit entre Calvi et Gelli, et tel qu'il suggère une relation substantielle de sujétion du premier au second. Voici, par exemple, comment Calvi explique la présence dans le bureau de Gelli, de l'original d'un important contrat privé stipulé entre Calvi et Pesenti et contresigné "en garantie" par Gelli et Ortolani : "L'accord Calvi-Pesenti ... a été parrainé par Ortolani et Gelli, et a été présenté comme une initiative prise sous l'égide de la Grande Loge Mère de Londres ... Précisément à cause de cette aura de sacralité de la |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 18:10 | |
| (merci à un lecteur attentif)
Un mystérieux brasseur d'affaires
Le Monde
Publié le 24 septembre 1984 à 00h00 - Mis à jour le 24 septembre 1984 à 00h00
M. Carlo Pesenti, financier italien de premier plan, dont le nom a été mêlé à plusieurs " affaires " à scandale (Banco Ambrosiano, avions renifleurs notamment), est décédé vendredi 21 septembre d'une crise cardiaque à l'hôpital de Montréal, à l'âge de soixante-dix sept ans. M. Pesenti devait comparaître vendredi 28 septembre devant le tribunal italien chargé d'enquêter sur la faillite du Banco Ambrosiano.
Ce brasseur d'affaires lombard, qui s'était, depuis la reprise en 1946 de l'affaire familiale Italcimenti, constitué dans les années 60 un énorme empire, ne cédant le pas qu'aux Agnelli, auxquels il avait vendu en 1969 la société Lancia, vivait depuis quelques années quasiment retiré dans le midi de la France, gérant de loin ses affaires. Par sa société financière Italmobiliare, il contrôlait encore la banque provinciale lombarde, la RAS (deuxième société d'assurances italienne), Italcimenti, Francotosse (électromécanique), la Financière Bastogi et deux quotidiens, il Tempo, de Rome et la Notte, de Milan.
Mais il avait aussi beaucoup de dettes et était poursuivi pour trois affaires : un prêt mystérieux de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) la banque du Vatican ; et deux opérations révélées par le krach du Banco Ambrosiano.
Très lié au monde politique et financier catholique, M. Pesenti avait été le principal actionnaire du Banco Ambrosiano, la banque de M. Roberto Calvi, dont le krach lui avait coûté quelque 100 milliards de lires.
Il était également lié avec l'Union des banques suisses, qui, au milieu des années 60, lui avait avancé les fonds nécessaires pour racheter les parts que Michele Sindona (supposé être un des banquiers de la Mafia, très lié au Vatican, et en prison aux États-Unis pour banqueroute frauduleuse) détenait dans Italcimenti.
Enfin, M. Carlo Pesenti avait joué un rôle non négligeable dans l'affaire dite des " avions renifleurs ", puisque c'était lui qui avait de 1969 à 1975 parrainé les inventeurs du " système ", en mettant à leur disposition des fonds estimés à 80 millions de francs, mise qu'il avait d'ailleurs récupérée en 1977 après que le groupe ELF-Aquitaine eut accepté de signer un premier contrat de service avec les géniaux inventeurs.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Gelli, Licio Sam 19 Déc 2020 - 19:49 | |
| (traduction) 1979 s'avère être une année particulièrement importante du point de vue de l'activité du «groupe P 2» car un tournant dans la direction et la recherche de nouvelles alliances semblent s'opérer. Gelli et Ortolani se sont activement engagés à apaiser toutes les raisons du conflit existant dans le paysage financier italien, déjà abondamment agité également suite aux événements impliquant la Banque d'Italie (mise en examen du gouverneur Baffi et arrestation du directeur général adjoint: 24 mars 1979) . En Italie, un soutien substantiel est apporté au groupe Pesenti - avec lequel des accords spécifiques avaient précédemment été stipulés - et le groupe P 2 intervient pour soutenir les titres «Italmobiliare» avec l'intervention d'une société panaméenne «shadow» (Intermarket Trading Corporation - Panama) édité par Giovanni Fabbri (carte n ° 2103). D'après ce qui ressort de la correspondance entre Pesenti et Fabbri (doc.660), l'opération se serait développée en avril 1980 et aurait impliqué un ensemble de titres (10% du capital) déterminant pour le contrôle d'Italmobiliare SpA, une société pierre angulaire du groupe Pesenti. Le soutien s'était avéré nécessaire car il y avait eu (peut-être par le groupe Agnelli, objet d'une attaque du Corriere della Sera le 2 septembre 1979) une rafle conséquente de ces titres en bourse attaquant ainsi la stabilité de la construction financière de Pesenti. Une copie de la lettre envoyée par Fabbri à l'Intermarket a été retrouvée chez Gelli, qui montre les démarches et interventions des différentes sociétés «fantômes» pour masquer l'intervention (doc. 26). A l'étranger c'est Gelli qui souhaite parvenir à une clarification des dettes extérieures du groupe Rizzoli envers le groupe Ambrosiano, réalisant |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Gelli, Licio Dim 20 Déc 2020 - 9:42 | |
| Il est question de Romolo Arena, président de IRI... (traduction) Il a confirmé ces déclarations lors de sa conversation avec la Commission le 22 juillet 1981, en précisant qu'il avait connu Gelli, qu'il l'avait rencontré à plusieurs reprises en présence d'autres personnes et qu'il avait évoqué avec lui la possibilité que la société qu'il préside entre en coopération industrielle, par l'intermédiaire de Gelli, avec des sociétés argentines et d'autres du groupe Pesenti. |
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| Sujet: Re: Gelli, Licio | |
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