Gelli, Licio

(traduction)

une copie de mon livre "Le feu !", un geste qu'il a beaucoup apprécié.

Carlo Scorza, secrétaire du parti fasciste pendant la "République sociale italienne, après la guerre en exil en Argentine, des années plus tard, réapparaît sur la scène parmi les personnages qui avaient accompagné le général Perón lors de son retour au pays. Milo de Bogetic, ancien exilé des Ustashan en Argentine à la fin de la Seconde Guerre mondiale, faisait également partie du cortège présidentiel. Quel type de relation avez-vous entretenu avec ces personnes ?

Je ne me souviens pas de ce de Bogetic. Je sais que de Scorza a fui en Argentine avec beaucoup d'autres. Lors de l'exode, les fascistes qui voulaient quitter l'Italie se sont embarqués à Gênes. L'ambassadeur Mario Savino s'était procuré 200 passeports argentins en blanc qu'il avait remis à ceux qui devaient s'expatrier. Scorza s'était installé en Argentine, mais je ne sais pas s'il avait travaillé sur l'opération Gianoglio, car la manœuvre pour le retour de Perón au pouvoir avait été baptisée.

Et quelle était votre relation avec Perón ?

Lorsque je l'ai rencontré, en 1952, il fondait un mouvement révolutionnaire qui était également en partie basé sur l'idéologie du présent. J'ai été très impressionné par cela Mais après cette nuit-là, nous ne nous étions pas vus depuis longtemps. Nous ne nous sommes pas revus avant les années 1970, dans sa résidence à Madrid, Puerta de Hierro, pour discuter de son retour en Argentine.

Qui et pourquoi vous a demandé d'organiser le retour de Juan Domingo Perón en Argentine ?

Isabelita, épouse du général, et José Lopez Rega, qui était son secrétaire spécial pendant l'exil de Perón. Je les ai rencontrés pour la première fois en 1973 à Rome, à l'hôtel Eden, en marge de

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(traduction)

une réunion avec tous les ambassadeurs en Italie. Alberto Vignes, Chancelier et membre de la P2, avait organisé la réunion sur ma suggestion. À cette occasion, j'ai également rencontré Vignone et Rodriguez, qui s'occuperaient peu après de mes voyages en Argentine pendant la préparation de l'opération Gianoglio.

On lui demande de favoriser la réélection d'un président qui, bien qu'aimé par certaines franges de la population, a déjà été évincé à deux reprises et contraint à l'exil. Quelles étaient vos références auprès des péronistes ? Pourquoi deviez-vous diriger cette entreprise ?

Les grands électeurs argentins étaient tous des francs-maçons ou des proches de la maçonnerie. Ce n'est pas un hasard si de la Vega, le Grand Maître argentin, est l'une des personnes que j'ai contactées. Convaincre la franc-maçonnerie de voter pour la cause péroniste semblait être un moyen plus que viable d'atteindre l'objectif.

Les autorités italiennes étaient-elles présentes lors de votre première rencontre avec Isabelita ?

Je ne m'en souviens pas exactement maintenant, mais j'exclurais cette possibilité. L'entretien était très confidentiel.

Quelles ont été vos impressions sur Isabelita ?

Une femme sans trop de compétences. Rien à voir avec la précédente femme du général, Evita. Les gens, des années après sa mort, l'aimaient toujours et exigeaient le retour de son corps - caché à Madrid - dans leur patrie. Perón le voulait aussi, et il n'a pas eu le temps de voir son grand rêve se réaliser. Isabelita a encouragé l'entreprise, espérant gagner en prestige.

Et comment était le général ?

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Licio Gelli  - Cesar de la Vega

Opération "Gianoglio"





(traduction)

L'opération Gianoglio devait se dérouler par étapes. Et la première a été l'élection d'Hector Campora à la présidence de la République. Des élections générales sont prévues pour le 1er mars 1973.

Peron, cependant, ne pouvait pas fonctionner directement. Campora a dû le faire, péroniste aussi, et prendre la présidence provisoirement, en remplacement du général Alejandro Lanusse. puis démissionner. Il y avait un slogan : "Campora au gouvernement. Peron au pouvoir". Il est venu à la Casa Rosada en gagnant les élections et, immédiatement...

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(traduction)

le 17 juin 1973. il signe l'accord avec le Grand Maître de la franc-maçonnerie argentine Cesar de la Vega. Celui-ci a été nommé sous-secrétaire au ministère du Bien-être social, et puis chef de la délégation diplomatique argentine auprès de l'Unesco. Enfin, il a été nommé ambassadeur de la République argentine en France.

L'accord prévoit également une célébration de, disons, l'événement, qui a eu lieu après la reconstruction de ce qui s'est passé le 1er juin 1973, lorsque le pacte pour le retour du général en exil dans sa patrie a été officialisé, avec un aspect fictif. La rencontre de minuit, la marche des deux groupes, qui s'est déroulée au bâton de ses mains dans un silence absolu, le baiser sous le statue de Garibaldi... Était-ce vraiment comme ça ?

Bien sûr qu'il l'a fait. Le lieu choisi était la Piazza Italia de Buenos Aires, la place du monument à Giuseppe Garibaldi, le héros des deux mondes, également maçon. Un lieu qui avait un caractère symbolique profond. L'heure prévue pour la réunion n'était pas minuit mais une heure. J'avais organisé une étreinte, presque une cérémonie solennelle, entre Hector Campora et le Grand Maître César de la Vega, qui était arrivé au rendez-vous avec les plus hauts dignitaires de la maçonerie argentine. Presque tous militaires. Je me souviens très bien que le chef de cabinet Roberto Viola, qui allait devenir président de l'Argentine immédiatement après la chute de Jorge Videla, était également présent. Les deux groupes se sont cependant arrêtés sur les deux côtés de la place, en attendant un signal. J'ai tapé dans mes mains et les chefs des deux délégations se sont rencontrés, juste sous le monument, se sont embrassés et ont finalement fait de même avec moi. C'était, disais-je, presque une cérémonie. Les détails de l'accord ont été discutés plus tard lors d'une réunion à Santa Fe.

(...)

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_ _ _

Voir aussi :

Licio Gelli: Vita, misteri, scandali del capo della Loggia P2
Mario Guarino, Fedora Raugei





(traduction)

Rega pour sa fille Béatrice. Pour des raisons pratiques et de secret, nous avions donné au projet le nom de code "Opération Gianoglio". Aux côtés de Hector Campora, j'ai réussi à convaincre tous les généraux francs-maçons de l'opportunité du retour de Perón en Argentine, même les généraux récalcitrants Osvaldo Cacciatore et Guglielmo Suares Masson. Mon point fort dans la propagande était l'assurance que le général Perón se réapproprierait la liberté et la démocratie, valeurs indispensables au peuple argentin pour réaliser le progrès social. Après des luttes intestines entre le président Campora et le président Lastiri, Perón décide de retourner définitivement à Buenos Aires, ce qui se produit le 20 juin 1973, salué par le général Franco à l'aéroport. En preuve de sa gratitude pour mon intervention dans l'"opération Gianoglio", le président Perón m'a décerné la plus haute distinction argentine, la Grand-Croix de Saint-Martin-Libertador. J'ai également été nommé conseiller économique de la République argentine à l'ambassade de Rome et accrédité auprès du ministère italien des Affaires étrangères, inscrit sur la liste officielle de la diplomatie [...].

(traduction)

j'ai expliqué la situation à Peron qui a pris rendez-vous pour le lendemain à la Casa d'Oliva, sa résidence d'été. Andreotti, je me souviens bien de lui, il était très étonné. Le lendemain, c'est-à-dire le dimanche, je suis allé chercher personnellement Andreotti avec l'escorte à l'hôtel pour l'accompagner à la réunion. Une fois en présence de Peron, Andreotti m'a invité à rester pendant l'interview, mais j'ai refusé, préférant rencontrer le vice-président Lima, qui était à l'étage.

Peron a-t-il tenu ses promesses envers les francs-maçons ?

Jusqu'à la dernière. A Cangallo, il a bénéficié d'une contribution de la Casa Rosada qui a marqué le début d'une étroite collaboration. De nombreux "frères" ont assumé diverses tâches dans la structure gouvernementale du pays. Vignes, également franc-maçon, est nommé chancelier ; Cesar de la Vega, ministre et chef de la police. Une réunion de tous les Grands Maîtres d'Amérique latine a également été organisée à la Casa Rosada. Amiraux, généraux, professeurs.

Quel était le but de la réunion ?

Évaluer la possibilité d'épouser une politique unique et ainsi atteindre l'objectif d'associer tous les États en un seul groupe, un peu comme cela a été fait avec l'Europe unie. Chaque pays devrait conserver son identité, même politique. Et elle n'aurait jamais dû se soumettre à un seul réseau sud-américain. Nous nous sommes retrouvés dans la salle de réunion, je me souviens que tout le monde était là. Je suis arrivé un peu en retard et j'ai dû m'excuser : par respect pour moi-même et pour le travail que j'avais accompli, personne n'avait commencé la réunion en mon absence.

Vous avez également écrit au président américain Richard Nixon. Pour lui demander quoi ?

Je lui ai envoyé une lettre, mais au nom de Perón. La Maison Blanche,

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Le sous-marin a été restitué aux Allemands, les relations entre l'Allemagne fédérale et l'Argentine ont repris et l'usine Telefunken a été rouverte.

En juillet 1975, Rega est contraint de prendre un avion pour le Brésil, avec un billet aller simple ; un mois plus tard, lsabelita doit renvoyer le commandant de l'armée et nommer le général Videla à sa place. Quelques mois plus tard, le 24 mars 1976, elle a dû elle-même démissionner de sa présidence, pour se retrouver en état d'arrestation. Cependant, à l'avènement de la dictature militaire, vous pourrez toujours maintenir vos positions et votre pouvoir.

Je représentais les intérêts de la franc-maçonnerie, la franc-maçonnerie argentine, qui était devenue très puissante avec Perón, et pas seulement cela.

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(traduction)

La veille de l'investiture du général Roberto Viola comme président, après la période de Videla, j'ai eu une réunion privée avec lui, à laquelle a également assisté le Grand Maître de la Vega, pour la signature d'un document de trois pages. Un accord qui définissait mon rôle et mes devoirs. qui étaient alors ceux de garant du pacte qui liait le gouvernement et la franc-maçonnerie. Cependant, déjà en 1976, Emilio Massera, chef de la marine, et Roberto Viola, chef de l'armée, étaient des personnes que je connaissais depuis longtemps et qui me respectaient à coup sûr.

Un article (en néerlandais) sur Hans De Belder, membre belge de la loge P2, décédé en 2018 :

http://www.meervoud.org/artikels/235/235-3.pdf

(traduction)

Rosati m'a notamment dit que Gelli avait été invité et présent lors de l'investiture du président Reagan et de ses prédécesseurs. Il m'a dit qu'il était l'un des invités privilégiés, dans le sens où sa présence était requise à titre personnel. Ceci en relation avec les liens entre P2 Il et la franc-maçonnerie américaine. Au contraire, j'ajouterai que Rosati a souligné avec plus de force le caractère international de la P2. De tels contacts existaient également dans le secteur financier et commercial, en ce sens que des potentats quittaient des actifs en disponibilité et en héritage de la P2.

Il a dit cela, toujours aux États-Unis, il y avait les archives générales de la P2, je ne sais pas entre les mains de qui ; il se pourrait bien qu'on me l'a dit, mais je ne m'en souviens pas. En ce qui concerne les contacts entre Gelli, P2 et les services secrets américains, j'avais appris d'une autre source qu'en 1975, lors des élections de juin en Italie avec l'augmentation des votes pour les communistes italiens, il y a eu une réunion à l'ambassade des États-Unis à Rome entre des représentants des services secrets italiens et des représentants des multinationales italiennes et de Gelli. L'objectif de la réunion était d'essayer de d'étudier une solution pour amortir la croissance des communistes et un éventuel dépassement.

Comme il ne semblait pas possible de trouver une solution de type putschiste, en dehors de notre mentalité, la solution la plus réalisable était de prendre possession de la presse comme moyen de pression pour influencer la masse. À cet égard, une somme d'argent très importante a également été établie et versée.

Extrait du livre-interview de Sandro Neri :





(traduction)

En tant que concessionnaire Remington, je m'occupais personnellement de la vente de machines à écrire, de machines comptables et de cartes aux entreprises. Je me rendais souvent à son bureau. J'allais à quelques sommets, je terminais l'affaire, je lui parlais un peu. Il a compris que j'avais une certaine connaissance et des idées précises sur les stratégies de vente. La marque que je représentais était américaine, tout comme les procédés Permaflex étaient d'origine américaine. Pofferi est venu me proposer la direction de l'usine de Pistoia. L'occasion, dans un premier temps, a été l'élaboration d'un plan de développement sur lequel Pofferi a fondé de nombreuses attentes. J'ai présenté un programme visant à augmenter la production de 30 à 500 matelas par jour. Il m'a dit : "Si nous ne pouvons produire que 300 matelas par jour, je vous ferai construire un monument". Au lieu de cela, nous sommes passés à 3 500 matelas par jour en trois ans.

Autre extrait :





(traduction)

En décembre 1974, James Jesus Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, a démissionné pour des désaccords avec le directeur William Colby sur la politique de la CIA envers l'Italie. Connaissiez-vous Angleton ?

Angleton, non. Je connaissais, et très bien, William Colby. Nous venions à Rome quand il était à la tête de la CIA en Italie...

De cette période, dans son autobiographie, Colby se souvient : "J'aborde quelque chose de plus : l'un des défis les plus passionnants que la CIA ait eu à relever, en dirigeant son plus vaste programme d'action politique clandestine entrepris jusqu'à présent (et même après)". Et, quelques lignes plus bas : "Ma tâche était d'empêcher l'Italie de tomber aux mains des communistes lors des prochaines élections de 1958 et d'empêcher que les défenses militaires de l'OTAN soient politiquement contournées par une cinquième colonne subversive, le Parti communiste italien.

Il a aimé notre pays, a-t-il bien dit, même s'il aurait souhaité en parler davantage. La vérité est qu'il n'a pas fait confiance

(traduction)

démocratique, mais certaines parties d'un projet élaboré par la CIA pour nuire à certains pays européens.

Je crois qu'il s'agit du manuel de terrain signé par le chef d'état-major américain William Westmoreland, et classé "top secret". Vous, caché à Montevideo, comment avez-vous vécu ces jours-là ?

Je vivais dans ma maison, une villa très proche de celle où il gardait les archives. J'ai été rejoint par ma famille. Que puis-je dire ? J'espérais clarifier ma position : je travaillais à éclaircir les accusations. Malheureusement, le temps a passé sans que je puisse obtenir de grands résultats : chaque semaine, il devenait plus difficile de faire face aux accusations. Aussi parce que je me suis retrouvé couvert d'un nuage de suspicion : des hypothèses étaient formulées contre moi. Les magistrats ont dit : "On en déduit que..." Mais il n'y avait rien à en déduire. Le problème était qu'ils n'avaient aucune preuve.

https://www.ilfattoquotidiano.it/2020/10/07/strage-di-bologna-fissata-ludienza-per-lex-terrorista-nero-paolo-bellini-per-concorso-e-per-gli-imputati-accusati-di-depistaggio-e-falso/5957579/


Davanti al giudice, il 27 novembre, compariranno quindi gli imputati Paolo Bellini, ex Avanguardia nazionale, per concorso in strage, l’ex generale del Sisde Quintino Spella e l'ex carabiniere Piergiorgio Segatel, per depistaggio, e Domenico Catracchia, amministratore di condominio di immobili in via Gradoli a Roma, per false informazioni al pm, al fine di sviare le indagini. Un'inchiesta chiusa nel 40° anno dalla mattanza della stazione in cui morirono 85 persone e ne furono ferite almeno 200

(traduction)

Devant le juge, le 27 novembre, comparaîtront les accusés Paolo Bellini, ancien membre de "Avanguardia nazionale", pour participation au massacre, l'ancien général de la Sisde Quintino Spella et l'ancien carabinier Piergiorgio Segatel, pour "depistaggio" (manipulation de l'enquête), et Domenico Catracchia, administrateur d'un condominium à la Via Gradoli à Rome, pour fausses informations, afin de détourner l'enquête. Une enquête clôturée 40 ans après l'attentat à la gare , au cours duquel 85 personnes sont mortes et au moins 200 ont été blessées.

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En plus des 4 accusés, l'enquête du bureau du procureur général s'est concentrée sur les personnes qui ne pouvaient plus être amenées dans une salle d'audience parce qu'elles étaient décédées. C'est-à-dire le chef de la P2, Licio Gelli, son bras droit, Umberto Ortolani, Federico Umberto D'Amato, ancien directeur du Bureau des affaires réservées du Viminal, et le journaliste Mario Tedeschi, accusé, une fois mort, d'être "les cerveaux", c'est-à-dire les commanditaires, les financiers ou les organisateurs de l'attentat. En plus du 27 novembre, si l'audience ne devait pas se conclure, deux autres dates sont déjà prévues : le 4 décembre et du 1er au 11 décembre.

https://books.google.be/books?redir_esc=y&hl=fr&id=jLaLNyO9xDIC&q=%22la+Vega%22#v=snippet&q=%22la%20Vega%22&f=false

Vigilia de armas (Tomo 3). Del Cordobazo de 1969 al 23 de marzo de 1976 ...
Horacio Verbitsky





Le diplomate César de la Vega, Grand Maître de la franc-maçonnerie argentine, a rencontré Gelli en décembre 1972, lorsque l'Italien qui était arrivé avec Perón lui a rendu visite au siège maçonnique en tant que représentant personnel du Grand Maître de l'Orient italien et l'a impressionné par son "attitude anti-marxiste courageuse et sans équivoque" (992). Gelli avait recruté pour sa confrérie les chefs des services de renseignement de l'Italie et avait une grande pénétration dans ceux de l'Argentine. Dans sa conversation avec De la Vega, il lui a expliqué l'intérêt de Perón à empêcher le futur gouvernement péroniste de subir la même hostilité que la franc-maçonnerie avait manifestée à son administration





présidentielle. M. De la Vega a répondu que la négociation devrait être menée par M. Perón lui-même ou par un représentant officiel. Gelli lui a dit que le représentant que Perón enverrait ne lui laisserait aucun doute et peu après, Cámpora lui a demandé une interview. Selon le Grand Maître, la rencontre avec le candidat à la présidence a eu lieu "sur le trottoir de la Plaza Italia à une heure tardive de la nuit". Campora lui a offert un poste élevé dans son futur gouvernement. De la Vega sera secrétaire à l'enfance et à la famille au ministère de la protection sociale, dont il obtient le contrôle comptable sur l'ensemble des activités (993). En avril 1973, De la Vega apporte un document de la Loge P-2 à une nouvelle réunion avec Cámpora. Son cinquième point indiquait que les contacts militaires de l'organisation étaient très préoccupés par "l'attitude à adopter par le gouvernement national face à la subversion, ainsi que par la possibilité d'une amnistie sans discernement (994).

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https://www.infobae.com/opinion/2017/10/18/peron-y-la-condecoracion-a-un-controvertido-maestro-mason/

Perón y la condecoración a un controvertido maestro masón
Antonio Las Heras

18 de Octubre de 2017

(traduction)

Peron et la décoration d'un maître maçon controversé

Le 12 octobre 1973, Juan Domingo Perón est entré en fonction pour la troisième fois en tant que président de la République argentine. Exactement une semaine plus tard, une cérémonie unique a eu lieu dans la maison du gouvernement, qui est passée inaperçue à l'époque, mais qui a fait l'objet d'une attention particulière pour certaines personnes bien informées sur les aspects cachés de la politique.

Dans son livre, Nelson Castro le décrit ainsi : "Le 19 octobre, Perón a décoré Licio Gelli de la Grand-Croix de l'Ordre du Libérateur Général San Martín. Lors de la cérémonie, qui s'est déroulée dans le bureau du président, le chef de l'État était accompagné par le chancelier Vignes et par López Rega. En remerciant pour la distinction qui lui a été accordée pour sa personnalité et les services rendus au pays, Gelli a souligné les liens d'amitié existant entre l'Argentine et l'Italie".

L'avocat Vignes nommé dans le texte de Castro est Alberto Juan Vignes (1896-1978), un homme politique qui, entre 1973 et 1975, a occupé le poste de ministre des affaires étrangères de l'Argentine. Maître maçon qui, dans la vie, n'a pas caché sa condition. Il a été enterré dans la nécropole de Recoleta. C'est lui qui a signé, avec Perón, le décret n° 34 du 18 octobre 1973 pour accorder à Gelli la plus haute distinction offerte par la nation argentine.

La nouvelle n'a pas été diffusée par la presse ; elle a été publiée le 24 octobre 1973 dans le Journal officiel.

L'éminent personnage, Licio Gelli, avait déjà une très longue histoire maçonnique. Il a appartenu à la Grande Loge d'Italie (GLI), a atteint le rang de Vénérable Maître (président de la loge), un poste qu'il a occupé pendant un certain temps. Convaincu par les autorités du GLI que Gelli se nourrissait d'ambitions excessives, il a été expulsé de l'ordre. C'est alors qu'il a organisé le groupe qui allait le faire connaître dans le monde entier : la Loge de Propagande 2 (P2) dont il a pris la tête. C'est pourquoi il est connu sous le nom de "Il Venerabile" ("le Vénérable").

Bien que la P2, en raison de l'importance de ses membres au niveau international, ait atteint une remarquable capacité de prise de décision, elle n'a jamais été une Grande Loge comme certains le décrivent à tort. Une Grande Loge est formée lorsque plusieurs Loges décident de s'organiser d'une certaine manière. La Loge P2 a toujours agi seule. C'est pourquoi Gelli était un Vénérable mais jamais un Grand Maître.

Marcelo Larraguy, dans son livre "L'Argentine. Un siècle de violence politique", commente ainsi : "Perón a également accordé une place dans le dispositif de son retour à Propaganda 2 (P2), une organisation secrète, avec épicentre en Italie, dirigée par Licio Gelli, liée au trafic d'affaires, à la mafia et à la franc-maçonnerie. Gelli avait pris contact à Puerta de Hierro par l'intermédiaire de Giancarlo Elia Valori du P2 et avait intégré la López Rega dans ses plans. Le Grand Maître italien était convaincu que Perón serait le seul capable de contenir "le danger du communisme". Cette idée a été transmise par Gelli au Vatican et au secrétaire d'État américain Henry Kissinger. [...] L'accord pour le retour de Peron, conçu par Gelli, a réuni la franc-maçonnerie P2.

L'entrepreneur Valori, qui vit et réside toujours en Italie, mentionné ici, est la personne par laquelle Gelli a rencontré Peron à sa résidence de Puerta de Hierro. Différentes sources ayant une connaissance approfondie dans le domaine des sociétés secrètes s'accordent à dire que c'est Gelli lui-même qui a assuré au général que le corps d'Evita lui serait livré "dans trois jours". Ce nombre et ce temps auraient été essentiels pour se comprendre mutuellement, empêchant les autres personnes présentes de comprendre ce qui se disait. Trois est un personnage clé du travail maçonnique. Mais, en plus, trois jours c'est 72 heures et c'est un chiffre fondamental dans l'ésotérisme avancé.

Dans l'Ancien Testament, nous lisons : "Yahvé répondit à Moïse : 'Rassemble-moi soixante-dix anciens d'Israël, que tu sais être des anciens et des scribes du peuple'". Le chiffre de 72 est atteint avec ces 70, plus Moïse et Aaron lui-même. Et dans les évangiles : "Après cela, le Seigneur en désigna soixante-douze autres et les envoya devant lui, deux par deux, dans toutes les villes et tous les lieux où il devait aller.

Larraquy ajoute : "Gelli a voulu infiltrer la loge maçonnique dans l'État argentin en nommant des fonctionnaires qui en seraient les adeptes". C'est d'ailleurs ce qui s'est passé, puisque déjà à la présidence de Héctor Cámpora, ils sont désignés comme frères maçonniques. Parmi eux, pas moins qu'un Grand Maître.

Larraquy explique que le Vénérable Maître Licio Gelli a écrit une lettre au Grand Maître local, en fait il se réfère au Grand Maître de la Grande Loge des Maçons libres et acceptés d'Argentine, le Dr César de la Vega, qui serait fonctionnaire au Ministère de la Protection sociale et plus tard nommé ambassadeur, dans laquelle il fait référence aux accords avec Perón. On peut y lire : "Non seulement ils ont confirmé ce qu'ils avaient promis, mais ils ont également demandé une collaboration pour l'avenir. Ils savent qu'ils ont été hors du pays pendant dix-huit ans en raison de différences avec la famille, et ils ont admis qu'ils retournent au pays parce qu'il y a un consentement de notre institution".

César de la Vega a été Grand Maître de la Grande Loge des Maçons libres et acceptés d'Argentine entre 1972 et 1975. Il a occupé un poste au ministère de la Protection sociale sur ordre de José López Rega, pendant la présidence de Cámpora. Sous la présidence de Perón, il a été nommé ambassadeur à l'Unesco puis au Danemark, à l'époque d'Isabel Perón, poste qu'il occupait toujours lorsqu'il a été renversé.

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CASTRO, Nelson. Los secretos de los últimos días de Perón. Ed. Vergara. Buenos Aires, 2013.

LARRAQUY, Marcelo. Argentina. Un siglo de violencia política. Ed. Sudamericana. Buenos Aires, 2017.

Argentina. Un siglo de violencia política: 1890-1990. De Roca a Menem.
Marcelo Larraquy





Gelli voulait infiltrer la loge maçonnique dans l'État argentin, en nommant des fonctionnaires qui seraient des adeptes de la loge. Ainsi, avec la cupidité de López Rega et de la maçonnerie argentine et le consentement de Perón et Cámpora - qui n'était pas en position politique de s'y opposer, car l'accord avait déjà été conclu en Europe - Gelli allait commencer à infiltrer la P-2 dans le futur gouvernement péroniste. Des mois plus tard, il exprimait sa satisfaction à l'égard de l'accord : "Non seulement ils ont confirmé ce qu'ils avaient promis, mais ils ont également demandé une collaboration pour l'avenir. Ils savent qu'ils ont été hors du pays pendant 18 ans à cause de différences avec la famille, et ils ont admis qu'ils retournent au pays parce qu'il y a un consentement de notre institution", a écrit Gelli dans une lettre au Grand Maître local César de la Vega, qui deviendra plus tard un fonctionnaire du ministère de la protection sociale. Le dimanche 11 mars 1973, Cámpora remporte les élections avec près de 50 % des voix et devient président du peuple argentin. Le péronisme est de retour au pouvoir après dix-sept ans.