Massagrande, Elio

(traduction)

Aujourd'hui, 12 juin 1985, à 10h30, dans les locaux de la Préfecture de Police de Bologne, COZI Giorgio, en d'autres actes généralisés, a comparu devant le Juge d'Instruction, Leonardo Grassi, et a été entendu conformément à l'article 348/bis du Code Pénal. Le défenseur public, l'avocat Mitari Tonda, prévenu, n'a pas comparu. Le policier Serse Mazzali s'occupe de la verbalisation.

Je connais Graziani depuis 1948 et j'étais un de ses amis. Depuis 1957, je me suis complètement désintéressé de la politique, même si je suis resté en contact avec Graziani. En août 1974, je suis allé en Grèce avec Pugliese pour rendre visite à Graziani qui s'était réfugié dans ce pays en janvier ou février 1974. Pugliese était un de mes amis. Nous sommes allés en Grèce simplement pour visiter Graziani. Avec Graziani, il y avait aussi Massagrande, avec sa famille, ainsi que les frères Castori et un certain Pierchon de Milan du groupe "La Fenice".  

(...)

A.D.R. : Le groupe de Vérone était dirigé par Massagrande même lorsqu'il était à l'étranger et a toujours été sous son contrôle direct. En contact avec le groupe de Vérone se trouvait un certain Flavio Campo, qui servait dans l'unité Spiazzi de Vérone. En ce qui concerne l'influence que Delle Chiaie, même par l'intermédiaire de Flavio Campo, a pu avoir sur Massagrande, je tiens à rappeler que Delle Chiaie est allé rendre visite à Massagrande à Athènes, qu'il a payé le billet d'avion Athènes-Espagne à la famille de Massagrande et que Flavio Campo et Massagrande envisageaient d'ouvrir ensemble un centre de parachutisme au Paraguay.

En outre, Delle Chiaie a trouvé du travail en Espagne pour la femme de Massagrande et, lorsque Massagrande l'a rejointe, il lui a également trouvé un emploi. Graziani m'a d'ailleurs dit que le restaurant de Massagrande à Athènes serait financé en partie par l'argent de Valerio Borghese ou de sa famille.

Graziani m'a également dit que Massagrande avait fait un voyage en Afrique et précisément en Namibie, avec Delle Chiaie. Graziani s'oppose à ce que les ordinovisti se réfugient en Espagne car ils y seraient certainement tombés sous l'influence de Delle Chiaie. Même en sachant cela, Massagrande est allé en Espagne.

Caccola = Stefano Delle Chiaie





(traduction)

En Espagne, Caccola a toujours eu beaucoup d'argent disponible. Il faisait des voyages très coûteux, même intercontinentaux, en avion. Je suis sûr que Caccola a reçu de l'argent, surtout des services secrets et de la police espagnole. Il était également en contact direct avec le gouvernement de Pinochet et avec le gouvernement d'Asuncion au Paraguay. Ces choses étaient largement connues dans notre milieu et nous savions aussi que Caccola avait opéré avec son petit groupe contre les indépendantistes basques pour le compte de la police espagnole.

Rappel sur Dominique Erulin :





Photos tirées de Gibier d'Etat, un livre de Dominique Erulin

Pour mieux comprendre la carte de membre de Dominique Erulin :


https://www.alterinfos.org/archives/DIAL-1960.pdf

http://www.fcpa.org.py/museo_memorias.html

(traduction)

Le Musée de la Mémoire : Dictature et Droits de l'Homme est situé dans la maison qui était le siège de la Direction Nationale des Affaires Techniques du Ministère de l'Intérieur (Dirección Nacional de Asuntos Técnicos del Ministerio del Interior), une institution créée par la dictature d'Alfredo Stroessner en 1956 pour contrôler la population considérée comme ennemie dans le cadre de la Doctrine de Sécurité Nationale. Le colonel Robert K. Thierry, un expert envoyé par le gouvernement américain pour former les forces policières et militaires aux techniques d'interrogatoire, y a établi son bureau. Ainsi, la maison est devenue une prison et disposait de quatre espaces dédiés à la torture et d'une zone de cellules. L'abondante documentation contenue dans les "archives de la terreur" a prouvé son origine et son fonctionnement liés à l'opération Condor, ainsi que l'existence de milliers et de milliers de victimes qui ont subi des tortures, des viols, des exécutions et des disparitions forcées.

_ _ _

https://journals.openedition.org/amnis/473

L’ombre du Condor

Contre-révolution et Terrorisme d’Etat International dans le Cône Sud

(...)

le Paraguay de Stroessner a été un formidable laboratoire de réalisation grandeur nature de techniques de répression politique. Certes, cette dictature a eu de multiples influences : les techniques de répression nazies importées d’Allemagne par l’Argentin Hector Rosendi ou encore les conseils du mercenaire polonais, Pedro Prokopchuk, spécialiste en contre-espionnage anticommuniste. Parallèlement à cette aide venue d’Europe surgit celle, essentielle, donnée par Washington. Les documents secrets découverts au Paraguay donnent nombre de précisions sur ces relations. Dés 1956, le lieutenant-colonel Robert K. Thierry, du département d’Etat donne des cours aux officiers de la Direction Nationale des Services Techniques, l’un des principaux centres de tortures d’Asunción, dirigé par Antonio Campos Alum, du ministère de l’intérieur. Robert K. Thierry était tellement apprécié que les « archives de la terreur » contiennent plusieurs lettres du ministre des affaires étrangères paraguayennes et ex-chef de la police (Edgar Ynsfran appelé aussi « le grand inquisiteur ») envoyés à des représentants des Etats-Unis. Il y vantait la qualité des services de Thierry, qualifiés de « très satisfaisants pour le pays ». Ce type de conseil en répression de la part des agents nord-américains était également présent dans le principal centre de torture du pays, la Délégation de la Police Politique, dirigée par Pastor Coronel dit « le boucher »

(...)

Dominique Erulin et Jean-Marie Le Pen :

(1993)



(...)

Dans le passage suivant, je crois que Dominique Erulin parle de Elio Massagrande :

http://www.erulin.com/

Il est aussi question de Dominique Erulin dans :

http://icr.icty.org/LegalRef/CMSDocStore/Public/English/Motions/NotIndexable/IT-06-90/MRA13989R0000203518.pdf





Extrait :

Extrait du livre Gibier d'Etat de Dominique Elurin

(page 186)





Je ne sais pas qui sont "l'Autre" et "Alain".

Par contre, il est question de Benito Guanes.

Dominique Elurin a-t-il directement pris part au plan Condor ?

Autre extrait de Gibier d'Etat de Dominique Elurin

(page 187)





Dominique Elurin était donc un grand ami de "Carcasse" (Jacques Lafaille).

Voir

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t1346-lafaille-jacques?highlight=lafaille

et

https://plus.lesoir.be/art/tueries-du-brabant-l-enquete-relancee-a-nantes_t-19921109-Z06150.html

TUERIES DU BRABANT:L'ENQUETE RELANCEE A NANTES

Par René Haquin
Mis en ligne le 9/11/1992

Les activités, en 1983 et 1985, d'une barbouze française intriguent la cellule de Jumet. Le juge a renvoyé une nouvelle commission rogatoire à Nantes.

En charge depuis le début de 1990 de l'ensemble des dossiers sur les tueries du Brabant, le juge d'instruction Pierre Hennuy, qui coordonne l'enquête toujours menée par la cellule de Jumet, a adressé la semaine dernière à son confrère de Nantes, le juge Pierre Pétriat, une commission rogatoire relative aux activités, en 1983 et en 1985, en Belgique, d'un Français arrêté pour une série de hold-up, l'ancien mercenaire Jacques Laffaille.

NOM DE GUERRE: CARCASSE

(...)

http://aviseurinternational.vip-blog.com/vip/pages/aviseurinternational_article396.html

Mediapart / Le Courrier des Balkans

TPI : les services français ont protégé durant des années des criminels de guerre

Une enquête de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin

Mise en ligne : jeudi 3 mars 2011

(...)

Ante Gotovina a toujours entretenu des liens étroits avec la France. Né en 1955, il fuit la Yougoslavie de Tito et s’engage le 1er janvier 1973 dans la Légion étrangère sous le nom d’Ivan Grabovac. Affecté au 2ème Régiment étranger de parachutistes basé à Calvi, en Corse, il fait alors une rencontre déterminante : Dominique Erulin. Les deux hommes servent sous les ordres du frère de ce dernier, le colonel Philippe Erulin, qui dirige le 2e REP. Leur fait d’arme est d’avoir sauté sur Kolwezi (Zaïre), en 1978, afin de rapatrier les Européens menacés par des rebelles. Ante Gotovina quitte la Légion en 1978 avec le grade de caporal-chef et obtient la nationalité française en avril 1979.

(...)

Un ami de Dominique Erulin au Paraguay : Charles H. Fry

https://arsof-history.org/articles/v5n1_charles_fry_page_1.html





https://arsof-history.org/icons/fry.html

https://ocsalumni.org/at_biz_dir/charles-h-fry/

Dominique Erulin parle (notamment) du Paraguay :

https://www.dailymotion.com/video/x8l5gn

Interview réalisée fin décembre 2005 par Serge de Beketch et diffusée lors du Libre Journal du 15 février 2006 sur Radio Courtoisie.

Dominique Erulin nie avoir été instructeur des GAAC :

Les plastiqueurs: Une histoire secrète de l'extrême droite violente
Frédéric CHARPIER



_ _ _

Sur Jean De Brem

http://deltas-collines.org/galerie/JEANDEBREMDEUX

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Brem


Les plastiqueurs: Une histoire secrète de l'extrême droite violente
Frédéric CHARPIER

Philippe Erulin, frère de Dominique Erulin et héros de Kolwezi, avait été affecté en Algérie à la villa Sésini, un lieu de torture.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_S%C3%A9sini

Dans son livre La Question, Henri Alleg affirme avoir été torturé par Philippe Erulin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Alleg

Paul Aussaresses, officier parachutiste, qui a témoigné avoir torturé dans son livre Services spéciaux, Algérie 1955-1957 : Mon témoignage sur la torture affirme avoir croisé l'officier de renseignement Jean-Marie Le Pen à la villa Sésini.

https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/06/04/paul-aussaresses-j-ai-croise-le-pen-a-la-villa-sesini_4226600_1819218.html

https://www.ultimahora.com/proclamacion-fue-tufo-stronismo-y-el-presidente-electo-fue-abucheado-n1149619.html





J. Eugenio Jacquet a été emprisonné pendant cinq ans après le coup d'État de 1989 pour enrichissement illicite. L'ancien ministre de la Justice et du Travail, après la chute de la dictature, a pratiqué le droit.


https://www.lanacion.com.py/politica/2017/07/26/abdo-benitez-montarano-godoy-gimenez-y-jacquet-30-anos-de-un-capitulo-negro-en-la-anr/



De izquierda a derecha: Mario Abdo Benítez, Eugenio Jacquet, Sabino Montanaro y Adán Godoy, el Cuatrinomo de Oro estronista.

Une note des services secrets argentins.

Le nom "Nouvelle Andalousie" est une référence évidente au territoire ibérique soumis à la domination arabe de 711 à 1492.

Il est fort probable que le projet de Stroessner était de recommencer l'alliance entre Hitler et le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini dans un rôle antisémite et anticommuniste. La présence de Massagrande comme vice-président de "Nouvelle Andalousie" est en effet sans équivoque.

A l'horizon se dresse le mirage de la division SS musulmane allemande et du groupe de formation italien "A".





(traduction)

N°8542
20 N0V 87

SUJET : INVESTISSEURS ARABES AU PARAGUAY. ELIO MASSAGRANDE.-

En élargissant notre réponse de 14ABR87 nous vous informons de ce qui suit.

Récemment, des représentants du World Islandic Council ont rencontré le Président, le Général Alfredo STROESS NER, afin de l'informer de l'installation d'immigrants islamiques qui s'installeront dans la Colonie "Nueva Andalucia" dans le Chaco paraguayen, pour mettre en œuvre un programme agro-industriel soutenu par leurs propres techniques.

Dans cette colonie s'installeront environ 500 familles d'agriculteurs arabes, avec des assistants sanitaires, des vétérinaires, des ingénieurs et du personnel technique - L'établissement de référence sera installé dans une zone d'environ 100 000 hectares et chaque groupe d'immigrants se verra attribuer environ 200 hectares, dont 100 seront technifiés pour l'agriculture. Le président et le vice-président de la Fondation "Nouvelle Andalousie" sont M. Foudil ABADOU et M. Elio MASSAGRANDE, ce dernier étant réfugié au Paraguay et accusé par les autorités italiennes compétentes d'être impliqué dans l'attentat terroriste de la gare de Bologne.

De la part d'un lecteur attentif (traduction)...

_ _ _

Au tribunal de Hanau (alors RFT) une affaire pénale a été établie contre le dangereux "ordinovista" Veronese Paolo Marchetti et Claudio Bricchi, un élément d'Ananda Marga, pour recel de tableaux volés (Picasso, Rembrandt et autres) enlevés le 11-10-1982 à la National Gallery of Oslo, Norvège, avec l'émission d'un mandat d'arrêt national, c'est-à-dire uniquement en Allemagne, contre eux.

Les tableaux ont été saisis (7 sur les huit volés) le 14 juin 1984 à Hanau auprès de l'accusé Alfred Braun, né le 10-02-1941 à Bischofaheim et résidant à l'époque Hochstrasse 2 6457 Maintal 2.

En fait, les peintures, bien qu'elles soient dans cette maison, étaient en possession de Francesco Narducci, né le 01-05-1923 à Leporano (TA) et résidant à l'époque à Frankfurterstrasse 32 - 6350 Bad Neuheim.

Narducci a affirmé à la police allemande qu'il avait eu les peintures du neveu de sa femme : le susmentionné Paolo Marchetti, qui les avait à son tour de Claudio Bricchi, tous deux à l'époque introuvables en Allemagne.

La police allemande a découvert que Marchetti et sa femme, Rita Stimamiglio, une autre "ordinoviste véronaise" dangereuse, avaient vécu en Allemagne d'avril à mai 1984, avec la famille Narducci à Bad Neuheim. Selon Narducci, Marchetti et sa femme se sont rendus à Bruxelles à la mi-mai 1984 et de là, ils partiraient pour Asuncion au Paraguay.

Toutes ces informations ont été fournies par le commissaire Schiffels du BKA de Wiesbaden entre juillet et août 1984 au ministère italien de l'Intérieur, qui a également reçu des photocopies de la correspondance et des agendas saisis dans le cadre des perquisitions effectuées en Allemagne.

Dans une lettre datée "Asuncion 20/8/84", nous lisons :

« … CHER ONCLE, PENDANT QUELQUES JOURS NOUS ÉTIONS AU PARAGUAY, NOUS AVONS EU DES CONTACTS TRÈS INTÉRESSANTS. NOUS AVONS RENCONTRÉ ELIO MASSAGRANDE, NOUS AVONS ÉTÉ A SA MAISON ET NOUS AVONS PASSÉ PLUSIEURS JOURS AVEC LUI ET SA FEMME. AU PARAGUAY, IL EST TRÈS INTRODUIT AVEC LES MILITAIRES ET TRAVAILLE ÉGALEMENT POUR LE GOUVERNEMENT. IL DISPOSE D'UN PETIT AVION PRIVÉ AVEC LEQUEL IL SE DÉPLACE À L'INTÉRIEUR DU PAYS ET EST TRES BIEN AMENAGE. IL A ÉGALEMENT ACHETÉ BEAUCOUP DE TERRES FERTILES À L'INTÉRIEUR DU PAYS. CEPENDANT IL EST INTRODUIT DANS TOUTES CHOSES ET SURTOUT DANS LE COMMERCE. AU PARAGUAY, DONC IL EST POSSIBLE POUR NOUS DE TOUT FAIRE, MÊME IMPORTER DES CHARS OU DES MITRAILLEUSES COMME NOUS POUVONS LES ENVOYER POUR LES COLLECTER, ÉVITANT LES DOUANES, LES SOLDATS DE L'ARMÉE. IL EST AUSSI POSSIBLE D'ÉCHANGER TOUTE AUTRE CHOSE AVEC D'AUTRES PAYS EN UTILISANT TOUJOURS L'ARMÉE QUI AVEC DES AVIONS MILITAIRES PEUT DÉTERMINER N'IMPORTE OU ET TOUT CHARGER. COMMERCIAL ET GÉNÉRALEMENT LE PARAGUAY EST LE MEILLEUR ENDROIT DE SEJOUR, EN EFFET NOUS AVONS DÉJÀ COMMENCÉ LA PROCÉDURE DE RÉSIDENCE, TOUJOURS À ASUNCION IL Y A AUSSI CLEMENTE GRAZIANI ET ELIO NOUS A DIT QU'IL VIT AUSSI LICIO GELLI. LORSQUE NOUS RETOURNERONS À ASUNCION, ELIO NOUS PERMETTRA DE VISITER TOUT LE PAYS ET NOUS ARRIVERONS DE LA MANIÈRE LA PLUS APPROPRIÉE, IL SERA AUSSI INTÉRESSANT D'ENTENDRE LICIO GELLI POUR APPRENDRE DES CHOSES TRÈS INTÉRESSANTES SUR LES GOUVERNEURS ITALIENS... ".

https://apnews.com/article/75d52c21ac7ed8fa92ea9a3cba571d9c

OCTOBER 1982 - Eight paintings are stolen from the Norwegian National Gallery in Oslo. Seven of the works, valued at $5.55 million and including masterpieces by Picasso, Rembrandt and van Gogh, are recovered two years later in West Germany.

Je n'ai pu obtenir que des morceaux mais c'est intéressant (voir la mise en cause de Paul Vanden Boeynants par Erich Bunte dans des articles de Hilde Geens).


PROMINENT PARAGUAYANS LINKED TO COCAINE

https://www.sun-sentinel.com

24 déc. 1987 — ASUNCION, Paraguay -- Faced with legions of angry creditors here and abroad, Erich Bunte, an expatriate West German con artist, allegedly gambled on big-time cocaine trafficking earlier this year. He lost.

(...)

The cocaine was packed in thousands of bars of coconut soap. Bunte met the incoming flight, which originated in Asuncion, at the Brussels airport shortly before his arrest. It was the second-biggest cocaine seizure in European history, according to U.S. officials. The shipment's European market value exceeded $4 million. According to the Paraguayan source, investigators here concluded that Bunte was a member of a drug-trafficking ring that included Gustavo Stroessner, Dario Filartiga, second-ranking official at the interior ministry, which controls the police, and Hiran Delgado, a nephew of Gen. Alfredo Stroessner, and an influential figure in his own right. In Washington, a senior

(...)

Gustavo is the oldest son of Paraguay's ruler, Gen.

(...)

Stroessner's wife and a friend of both Gustavo Stroessner and Bunte. The source said the investigators believe Bunte purchased 500 kilograms of cocaine in Santa Cruz, Bolivia, with money from the Banco Cooperativo Paraguayo. Another source familiar with the case confirmed Bancopar's involvement as well as the size of the purchase. The Stroessner family controls Bancopar through an investment company, Surinvest, which owned a 30 percent share in the bank in 1983. Surinvest's top executives include Gustavo Stroessner, his brother-in-law and his sister, Graciela. Though he holds the rank of lieutenant colonel in the Paraguayan air force, Gustavo Stroessner, 45, devotes most of his time to business activities, according to well-informed Paraguayans. He is a recluse who rarely appears in public. Sources here describe Gustavo Stroessner and his reputed rival, Gen. Andres Rodriguez, as kingpins in a hierarchy of influence peddlers, and


_ _ _ _ _

https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/07/15/le-paraguay-reste-hante-par-les-annees-de-dictature-du-general-alfredo-stroessner_1388309_3222.html

Le Paraguay reste hanté par les années de dictature du général Alfredo Stroessner

Ancien prisonnier politique, l'avocat Martin Almada souhaite que la justice de son pays récupère la fortune du dictateur déposée en Suisse.

Publié le 15 juillet 2010 à 14h49

Vingt ans après avoir renoué avec la démocratie, le Paraguay peine à apurer les comptes de la dictature du général Alfredo Stroessner (1954-1989). En 2008, l'élection à la présidence de la République d'un "évêque des pauvres", Fernando Lugo, avait mis fin à soixante et un ans d'hégémonie du vieux Parti Colorado (droite) et suscité beaucoup d'espoir. "En matière de droits de l'homme, le gouvernement Lugo a fait peu", a confié au Monde l'avocat Martin Almada, ancien prisonnier politique, de passage à Paris.

Selon lui, des "nostalgiques" de l'ancien régime dominent le pouvoir judiciaire et compliquent la tâche du chef de l'Etat, soutenu par une coalition hétéroclite.

Alors que le Paraguay est un pays pauvre, la fortune - illicite - de la famille Stroessner n'a pas été saisie. "Cinq milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) se trouvent à l'abri dans des comptes secrets en Suisse", assure Me Almada, qui a demandé à la justice paraguayenne de procéder aux démarches nécessaires pour les rapatrier.

Comment le général Stroessner a-t-il pu réunir une telle somme ? Le Paraguay a longtemps été le paradis de la contrebande et de la contrefaçon. Selon Me Almada, le dictateur s'octroyait aussi bien les péages des routes que des dessous-de-table liés aux grands chantiers, comme le barrage hydroélectrique de Yacireta, à la frontière avec l'Argentine, et celui d'Itaipu, à la frontière avec le Brésil. Un cousin du général Stroessner, Agustin Matiauda, a parlé, lui, de 2 milliards de dollars. Lors de la succession du général, mort en exil à Brasilia, en 2006, sa fortune a été estimée à 3 milliards de dollars, selon des sources judiciaires.

Dans la plainte qu'il a déposée auprès de la justice paraguayenne, le 23 juin, Me Almada donne les numéros de six comptes ouverts à l'Union des banques suisses (UBS), à l'ex-Société de banque suisse (fusionnée depuis avec UBS) et à l'Unione di Credito, au nom du colonel Gustavo Stroessner Mora, le fils aîné du dictateur, de Hiran Delgado Von Leppel, l'ancien président de la Cour suprême et avocat de la famille, de Gustavo Gramont Berres, ex-ambassadeur du Paraguay, et d'autres personnages.

(...)

https://www.jstor.org/stable/20043904?read-now=1&refreqid=excelsior%3Ad65ba079de3641589180514fa15deed5&seq=1#page_scan_tab_contents