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| Massagrande, Elio | |
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Auteur | Message |
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HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Ven 14 Mai 2021 - 19:20 | |
| (suite)
Nation und Europa représentait l'un des principaux carrefours de ce que l'on appelle l'"Internationale noire" et l'un des instruments les plus utilisés pour la diffusion des idées et l'échange d'informations. Comme l'ont montré les études précédentes, ON faisait partie intégrante de ce réseau d'organisations opérant à l'échelle continentale, aux côtés de plusieurs autres groupes actifs dans les autres pays du Vieux Continent. Dans la note biographique citée ci-dessus, Massagrande a lancé la proposition de la construction d'un réseau anticommuniste euro-latino-américain entre les régimes militaires et les organisations néo-fascistes européennes, vraisemblablement sur la base des contacts créés ces dernières années lors des activités d'ON en Europe. Il est plausible de penser que ces contacts, plutôt que pour la constitution d'un tel réseau, ont été utilisés pour transmettre un autre type de message au sein de la galaxie de la droite radicale européenne, concernant, en fait, la question des colonies émergentes au Chaco.
Compte tenu des tendances politiques des investisseurs potentiels, l'anticommunisme viscéral du gouvernement paraguayen a constitué une incitation majeure. Ceux qui ont décidé de capitaliser leurs économies dans un pays dirigé par un dictateur considéré comme l'une des pierres angulaires de l'antimarxisme mondial, contribueraient indirectement au développement et à la consolidation de cette expérience. Les frictions avec l'administration Carter, dues à la violation constante des droits de l'homme, ont contribué, en outre, à attirer la sympathie des franges les plus extrémistes du tiers monde, qui ne voyaient pas d'un bon œil la proximité historique entre les gouvernements latino-américains et les États-Unis.
Les contacts des anciens ordinovistes ne touchaient pas seulement l'Italie et l'Europe, mais s'étendaient à l'Afrique. Il a été dit, en fait, que le deuxième signataire de la lettre était un citoyen sud-africain nommé Luis Mainardis. Pour expliquer cette circonstance, il est nécessaire de faire un pas en arrière. Dans les années 1960 déjà, un groupe d'Italiens liés à la galaxie de la droite radicale, dont certains étaient recherchés, s'est déplacé en Afrique du Sud. C'est là qu'ils ont commencé à collaborer avec un groupe paramilitaire appelé "Wit Kommando" (Commando blanc), une formation suprématiste blanche aux positions fortement antisémites. En 1981, plusieurs militants italiens ont été arrêtés par les autorités sud-africaines, avec des camarades autochtones, pour avoir participé à des actions de sabotage de l'organisation susmentionnée. Il existe donc un lien étroit entre les groupes militants italiens et les suprématistes blancs sud-africains. L'un des principaux points de connexion entre les deux communautés est Saverio Sparapani, déjà mentionné, qui s'installera également dans le Chaco peu après.
Compte tenu des liens étroits existant entre les militants italiens et sud-africains, il est plausible de penser que tant les propositions d'investissement, que celles de transfert au Paraguay pour ceux qui avaient des " problèmes ", ont commencé à circuler de manière capillaire au sein de la communauté militante sud-africaine. Un fait confirmé par l'annuaire juif américain de 1983, selon lequel certains des dirigeants des organisations suprématistes "ont quitté l'Afrique du Sud pour établir une colonie de personnes partageant les mêmes idées sur des terres qui leur ont été attribuées par le gouvernement du Paraguay".
Dans ce cas, un phénomène très spécifique est observé. Aux usages traditionnels du réseau international de la droite radicale, comme le partage des techniques et théories contre-insurrectionnelles sur la conspiration marxiste, des demandes de financement de campagnes anticommunistes ou d'échanges de faveurs de toutes sortes, s'ajoute un autre. Les relations néofascistes deviennent également un moyen de véhiculer des messages à caractère essentiellement financier.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Ven 14 Mai 2021 - 20:42 | |
| (autre extrait)
L'enracinement dans le tissu social et la suppression du passé criminel
La fin de la clandestinité des néo-fascistes et le développement des activités économiques au Chaco leur ont permis de s'intégrer parfaitement dans la société paraguayenne, dépassant largement le niveau de la politique et du militantisme.
Comment expliquer sa forte intégration dans le tissu social et sa permanence intacte dans le sol paraguayen, même après la chute du régime stroniste et le début de la transition démocratique ?
Quant au premier point, la réponse est à chercher sur plusieurs fronts. Tout d'abord, la fin de la clandestinité, qui avait pour corollaire la possibilité d'utiliser leur vrai nom et d'avoir des interactions sociales sans crainte d'être reconnus ou découverts, peut avoir joué un rôle important. Quant à Massagrande en particulier, l'activité à laquelle il a consacré le plus de temps, parallèlement aux activités de gestion d'entreprises dans le Chaco, était le parachutisme. L'ancien ordinoviste de Vérone décide de partager ses connaissances de l'aviation et de la chute libre acquises lors de son service dans la Brigade Folgore en fondant, en 1979, l'AsociaciOn Paraguaya de Paracaidismo Deportivo, dont il devient le premier président. L'association sportive ne s'occupait pas seulement d'activités récréatives, mais assurait également la formation du personnel militaire. Au fil des ans, environ six cents parachutistes ont été formés, avec un total d'environ douze mille sauts. L'association a également participé à plusieurs compétitions sportives nationales et internationales. Selon le site web de l'association, Massagrande a été président de 1979 à 1998. Sur la même page, dans la section Historia, vous pouvez lire ce qui suit :
C'était dans les années 1970 et les premiers cours de parachutisme sportif commençaient à être organisés dans notre pays par la main de M. Elio Massagrande, un immigrant italien qui s'est installé au Paraguay, avec des fans et des militaires actifs de l'époque, ils ont décidé de fonder le 6 avril 1979, l'Association paraguayenne de parachutisme sportif.
A partir de ces lignes, Massagrande apparaît comme un simple immigré d'origine italienne qui décide un jour de quitter l'Italie et de s'installer au Paraguay. Il n'y a aucune mention des raisons qui l'ont poussé à quitter l'Italie ou de son passé dans une organisation terroriste. Une ligne maintenue également par les nombreux articles de journaux, avec le thème du parachutisme, dans lesquels Massagrande est mentionné.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Dim 16 Mai 2021 - 13:04 | |
| https://www.fondazionecipriani.it/home/index.php/scritti/15-economia-selvaggia/37-armi-e-droga-nell-inchiesta-del-giudice-palermo
Armi e droga nell'inchiesta del giudice Palermo
Democrazia proletaria, mai, 1985
(traduction)
Armes et drogues dans l'enquête du juge Palermo
L'enquête sur les "armes et la drogue" menée par le juge Carlo Palermo, qui est à l'origine de l'article de Luigi Cipriani rapporté ci-dessous, s'est terminée, comme on le sait, par l'acquittement général de tous les accusés, décrit à la fin de l'article avec d'autres brèves nouvelles et indications bibliographiques pour ceux qui n'avaient pas suivi l'histoire dans la presse.
Luigi Cipriani, Armes et drogues dans l'enquête du Juge Palermo dans Democrazia proletaria, mai, 1985
(...)
En effet, dans Panorama du 15 avril 1985, les noms des personnes mentionnées dans les écoutes que le juge Patanè a envoyées au Parquet de Palerme étaient indiqués. Ils sont : Francesco Camino, dc ; Aldo Baffi, dc ; Domenico Cangelosi, dc ; Calogero Mannino, dc ; Guido Bodrato, dc ; Aristide Gunnella, Pri ; Gianni De Michelis, Psi ; Vincenzo Costa, Psdi.
(...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Dim 16 Mai 2021 - 13:23 | |
| MASSONERIOPOLI: Massoneria e Potere Antonio Giangrande
(traduction)
(...)
la femme de Natale L'Ala a témoigné que, à la demande de Grimaudo, son mari a entrepris des actions pour promouvoir l'élection des honorables Nicolò Nicolosi (DC) et Aristide Gunnella (Pii)", et rapporte également : "Une pertinence particulière suppose, enfin, dans le contexte décrit, la relation de Grimaudo avec Pino Mandalari. Mandalari a été arrêté en 1974 pour avoir aidé et encouragé Leoluca Bagarella et en 1983, il a été accusé avec Rosario Riccobono. Il est lié à Totò Riina et a été l'un des associés fondateurs en 1974, avec le mafioso Giuseppe Di Stefano, de la société Stella d'Oriente de Mazara del Vallo, dont Mariano Agate est membre depuis 1975. La société comprenait des proches du patron de la Camorra, Nuvoletta, membre de Cosa Nostra. Mandalari est un représentant important de la franc-maçonnerie et a reconnu, en 1978, les loges de Trapani qui étaient dirigées par Grimaudo". Le journaliste Antonio Nicaso définit Mandalari comme "le comptable de Totò Riina" et "Grand Maître de l'Ordre et Grand Souverain du Rite Écossais Ancien et Accepté, un homme au centre de mille soupçons et d'autant de mystères".
(...)
Palerme, pour s'occuper des interceptions téléphoniques. Les conséquences sont immédiates : Carlo Palermo fait emprisonner Calogero Favata, un financier de la mafia, et Salvatore Bulgarella, président des jeunes industriels siciliens et lié au clan Minore. Un fonctionnaire de l'Agip, Jano Cappelletto, et un armateur de Messine, Antonio Micali, se retrouvent également en prison, accusés d'avoir voulu acquérir, avec des pots-de-vin, les droits exclusifs pour les connexions avec la plate-forme de la compagnie pétrolière. En frappant les personnages secondaires, Carlo Palermo s'est retrouvé sur la piste des politiciens. En effet, dans Panorama du 15 avril 1985, les noms de ces personnes sont mentionnés dans les interceptions que le juge Patanè a envoyées au Parquet général de Palerme. Ils sont : Francesco Camino, dc ; Aldo Baffi, dc ; Domenico Cangelosi, dc ; Calogero Mannino, dc ; Guido Bodrato, dc ; Aristide Gunnella, Pii ; Gianni De Michelis, Psi ; Vincenzo Costa, Psdi. Les enregistrements avaient dormi pendant longtemps, avec l'arrivée de Palermo, les enquêtes ont été mises en route, également celles de la Guardia di Finanza sur les caisses noires et les fausses factures des Rendo, Costanzo, Graci, des industriels qui sentaient la mafia depuis un certain temps, et que personne n'avait jamais osé interroger. Le procureur général Lumia, qui était sur le point de partir, a repris l'enquête concernant les Chevaliers du Travail dont Palermo avait demandé l'arrestation. Quelques jours plus tard, le 2 avril 1985, a lieu l'attentat contre Carlo Palermo. Les mandats d'arrêt ont été émis contre Rendo, Costanzo et Graci. Ponctuellement, des invitations arrivent du Palais pour que Carlo Palermo se désiste, et les réactions indignées de la Confindustria (Confédération de l'industrie italienne) et de la CDF des industries appartenant aux personnes arrêtées, inquiètes pour l'économie de l'île et pour leurs emplois. Alors que le tribunal de Venise confirme l'enquête menée à Palerme contre 33 mafiosi italiens et turcs, en augmentant les charges et en délivrant de nouveaux mandats d'arrêt, et qu'une importante raffinerie de morphine est découverte à Castellammare del Golfo (Trapani), les avocats des gros bonnets, profitant du discrédit jeté sur le juge, tentent de faire capoter le procès.
(...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Dim 16 Mai 2021 - 14:28 | |
| https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/04/04/le-reveil-de-la-mafia_2747447_1819218.html Le réveil de la MafiaPublié le 04 avril 1985 à 00h00 Depuis l'arrestation, au début de cette année, de personnages jusqu'alors tenus pour " intouchables", faisant le lien entre le crime organisé et le monde des affaires et de la politique, la Mafia avait paru rentrer la tête. Elle a frappé à nouveau le mardi 2 avril à Trapani, en Sicile, tuant une femme et ses deux enfants, blessant grièvement quatre policiers, mais ratant sa cible : le juge Carlo Palermo, substitut du procureur de la République. Pour la Mafia, le juge Palermo (trente-sept ans) est un homme dangereux. Il vient de prendre ses fonctions à Trapani, une petite ville de trois cent mille habitants, devenue ces dernières années une nouvelle " Rocca forte " du crime organisé et il succède à un magistrat, Antonio Costa, arrêté en août dernier pour ses connivences avec le milieu. Le juge Palermo est non seulement intègre mais expérimenté : c'est lui qui a mené, à Trente, la gigantesque enquête sur les trafics d'armes et de drogue (deux cents inculpations), dont les ramifications s'étendent jusqu'au monde politique. Commencée en 1979, cette enquête a conduit notamment à l'arrestation, en novembre 1983, d'un trafiquant de premier plan, le Syrien Henri Arsan ; cette expérience donne des atouts certains au juge à Trapani, l'un des lieux de transit des armes et de la drogue. Mais le juge Palermo est aussi un homme déterminé qui ne se laisse pas intimider. Il s'était notamment attiré, avec l'enquête de Trente, l'ire du président du conseil, M. Craxi, à la suite de perquisitions jugées déplacées chez des personnalités proches du Parti socialiste. Il n'en avait pas moins transmis au Parlement, en juin dernier, un dossier établissant une relation entre certains faits apparus au cours de l'enquête et le financement des partis politiques. La commission parlementaire a décidé de classer le dossier (le Monde du 4 août 1984). Malgré la solidarité de ses collègues de Trente, le juge Palermo avait renouvelé sa demande de transfert à Trapani, qui a été satisfaite en février dernier. Certains virent dans cette demande une sorte de défi : loin de renoncer à un dossier qui lui brûlait les doigts, le jeune juge se faisait muter dans une ville qui est au cœur des intrigues qu'il avait essayé de dénouer. " Je vais à Trapani pour rester cohérent avec moi-même : il y a beaucoup de points communs entre la Mafia et le trafic d'armes, déclarait-il. (...) _ _ _ http://www.carlopalermo.net/ http://www.carlopalermo.net/il-libro/le-livre/ _ _ _ (...) (...) _ _ _ Les juges Luciano Violante, Gerardo D'Ambrosio, Giovanni Falcone (tué par la Mafia en 1992) et Ferdinando Imposimato |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Dim 16 Mai 2021 - 15:21 | |
| https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1991/08/01/gunnella-un-uomo-onore.html
'GUNNELLA E' UN UOMO D' ONORE'
1991 08 01
(traduction)
"GUNNELLA EST UN HOMME D'HONNEUR"
Une autre torpille pour Aristide Gunnella. Selon l'hebdomadaire Epoca, un renégat de la mafia trapanaise accuse l'ancien ministre et député européen d'être un "homme d'honneur", impliquant dans les révélations également deux députés du PSI, le député Giuseppe Reina et le sénateur Pietro Pizzo.
La "gorge profonde" à laquelle l'hebdomadaire attribue les accusations contre Gunnella s'appelle Rosario Spatola (comme le célèbre patron de Palerme), et faisait partie de la famille Trapani Natale L'Ala, le patron de Campobello di Mazara assassiné en mai de l'année dernière.
Arrêté en septembre 1989 pour association de malfaiteurs, Spatola a commencé à coopérer avec la justice au printemps 1990, en dressant pour le procureur adjoint de Trapani Francesco Taurisano un tableau des activités de la famille, complété par le témoignage de Giacoma Filippello, la concubine de L'Ala.
Selon Epoca, Spatola a rapporté au magistrat les circonstances dans lesquelles deux réunions ont eu lieu entre Gunnella et L'Ala, qui, selon les déclarations de Filippello, a été impliqué dans les campagnes électorales du député, qui - selon la femme - quand il est allé à Campobello di Mazara rencontré le patron "comme un signe de respect. Le renégat aurait fourni des détails sur les relations entre Pizzo et la famille mafieuse de Marsala Curatolo et D'Amico, affirmant qu'il a été présenté au sénateur socialiste (qui a répondu hier aux révélations de l'EPOCA en les qualifiant de "folie" et en menaçant d'intenter une action en justice) par Rocco Curatolo.
Spatola a ensuite assuré que ce sont les familles Curatolo et Spezia qui ont soutenu la campagne électorale de Reina.
Hier, les relations entre la mafia et la politique ont été au centre du témoignage de Giacoma Filippello lors du procès à Marsala contre le clan de Nunzio Spezia. La femme a rappelé que L'Ala était un membre de la loge maçonnique "Scontrino", et que dans son temps favorisé la campagne électorale du député régional Francesco Canino DC en votant pour Gunnella.
Selon le témoin, L'Ala se serait limité "très poliment" à inviter ses connaissances à voter pour les deux hommes politiques, tandis que le clan Spezia aurait menacé de représailles les électeurs contactés s'ils n'avaient pas voté pour Pizzo.
Aux premières indiscrétions concernant l'inscription de l'honorable Canino au "Scontrino", l'exposant DC a démissionné de son poste de conseiller régional pour les collectivités locales, mais par la suite, la délégation a été confirmée.
Son nom revient également parmi les hommes politiques de Trapani mis en cause par Spatola, qui mentionne également le social-démocrate Peppe Armata et le socialiste Felice Bocina.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 10:35 | |
| Ci-dessous, un document important de l'ambassade américaine à Asuncion, classé "confidentiel". L'acronyme GOP signifie "gouvernement du Paraguay". GAA = Grupos de Acción Anticomunista. Le ministre paraguayen Jacquet a créé une école de formation politique, appelée Academia de Formación Politica, en concurrence avec la section locale de la WACL, considérée comme trop traditionaliste et peu militante. Au sein de cette école, Jacquet a recruté de nouveaux adeptes pour s'entraîner au GAA, qui s'est rapidement développé grâce au soutien logistique de Taïwan et de la Corée du Sud. https://www.jstor.org/stable/3338752?seq=1 Le département d'Etat américain a d'autres documents sur Massagrande, Eurlin, Baresic et leurs opérations dans le Chaco. _ _ _ (...) (...) (...) (...) (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 12:37 | |
| Je crois qu'il y a une petite faute de frappe dans le document ci-dessus.
Il est question d'un certain "Dominique Eurlin" mais il s'agit sans doute de "Dominique Erulin"
https://www.liberation.fr/societe/2003/02/03/une-petite-peine-apres-une-longue-cavale_429700/
Cinq ans avec sursis pour Erulin, barbouze notoire des années Mitterrand.
publié le 3 février 2003 à 22h06
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https://www.youtube.com/watch?v=b7QGDrVIlqI&ab_channel=MarcChabotYT
Dominique Erulin - l'algérie française l'OAS l'afrique : Rendez-vous avec Mr X du 17 mai 2008
http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/detail_emission.php?cle_emission=472
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https://www.lalibre.be/international/comment-la-dgse-a-protege-ante-gotovina-51b8cf3fe4b0de6db9c04abb
Comment la DGSE a protégé Ante Gotovina
Publié le 09-03-11 à 05h16
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 13:13 | |
| Dominique Erulin a été membre du service d'ordre de Valéry Giscard d'Estaing...
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 13:20 | |
| Sur Miro Barešić
https://en.wikipedia.org/wiki/Miro_Bare%C5%A1i%C4%87
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 13:27 | |
| https://soldatducontingent8308.wordpress.com/2012/07/26/la-caserne-brune-du-126e-regiment-dinfanterie-sous-la-neige-6/ (...) http://www.erulin.com/ |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 15:50 | |
| Dominique Erulin et Olivier Danet se sont probablement rencontrés, par exemple dans un service d'ordre pour Valéry Giscard d'Estaing...
https://www.liberation.fr/societe/2003/02/03/une-petite-peine-apres-une-longue-cavale_429700/
(...) Erulin. On lui prête le vol, en novembre 1981, d'une centaine de pistolets-mitrailleurs à la caserne de Foix (Ariège), un trafic d'armes en Belgique et, logique imparable, un projet d'attentat contre le président de la République (...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 18:37 | |
| https://www.facebook.com/1853848714930438/posts/2192943604354279/ Dominique ERULIN : une vie d'aventure.(Du combat en algérie, l'algérie française, l'OAS, l'afrique et cette cavale de 14 ans en amérique du sud) "A soixante huit ans (en 2006), le para Dominique Erulin saute encore chaque jour. Colonel honoraire dans l’armée paraguayenne, il assure l’instruction des forces spéciales qui idolâtrent et redoutent ce colosse taillé dans le granit de sa Lorraine natale et toujours vice champion du monde de Taekwondo (boxe coréenne). Pendant des années il fut un des personnages mythiques de la droite nationale française. Au point que ce petit gang que l’on appela "la cellule élyséenne" allait bâtir autour de lui un autre mythe : celui de l’homme qui voulait tuer Mitterrand. C’est de cette fable et de la peur qu’elle avait ancrée au cour du vieux satrape de l’Elysée que des gendarmes-voyous, des policiers pourris et des blattes de cabinet tirèrent la puissance de méfaire qui, finalement, allait les conduire devant les Tribunaux pour l’affaire des écoutes clandestines de l’Elysée. Dans "Gibier d’Etat", Erulin a raconté précédemment (et avec quelle verve !) ce que cette forgerie grotesque lui avait coûté : l’exil, la ruine, la dislocation de sa famille, la solitude, la misère. Il ne pouvait pas en rester là. Il devait dire à quel prix il a recouvré son honneur, sa liberté d’action et même le grade qui est comme un apanage familial. Chez les Erulin, on est colonel de génération en génération. Son père fut avec Vanuxem, Edon, Castries et d’autres un des "maréchaux" de Lattre, et trouva la mort en Indochine à la tête de ses groupes mobiles. Son frère, le fameux Colonel Erulin, "Soleil" de l’opération Kolwezi, fut sans doute assassiné par "raison d’Etat" quelque temps plus tard ; son autre frère François, pilote d’élite broyé dans le crash de son appareil, survécut contre tout attente grâce à sa vitalité surhumaine. C’est pour ceux-là, sans doute, et pour moucher les larbins en uniforme que Dominique Erulin a entrepris de jeter sur le papier l’histoire d’une vie digne en tous points d’un nom illustré par le courage, le dévouement et la passion de la patrie. Sa "grande piste", selon le nom que donne à son chemin de vie, celui que nous appelions Brutus l’a tracée au milieu de la brousse des hommes et des jungles inextricables de l’histoire. Elle débouche toujours, quels qu’en soient les détours, sur un événement historique ou politique capital de la seconde moitié du vingtième siècle. Le premier volume, explosif par sa franchise brutale et par les révélations qu’il apporte, couvre les années 1938 à 1968. Enfant de la guerre, ce cadet d’une fratrie de cinq enfants est le témoin muet et admiratif des aventures de ses parents dans la Résistance. Pour autant, il n’a pas oublié l’émotion qui l’étreignit le jour où, à cinq ans à peine, il serra la main du Maréchal Pétain : "Il ne m’avait guère paru plus grand que moi..." Très tôt, le cuir déjà tanné par les raclées paternelles, le cœur bronzé par le désamour maternel, et les poings affermis par les bagarres entre sales gosses, "Marcassin noir", (le surnom que lui donnaient les siens) va se frotter aux bandes communistes. A dix-huit ans à peine, il est de ceux qui investissent le siège du Parti stalinien, Place Kossuth, en passant par des toits et en défonçant une cloison. Puis c’est la guerre d’Algérie pour laquelle il laisse mourir son rêve de casoar et gants blancs ; les combats contre une hiérarchie bornée ; la rencontre avec Château-Jobert ; la navrante issue du Putsch d’Alger ; les mensonges gaulliens et la candeur des officiers trompés ; les grimaces du « traître Messmer » et la venette de Debré le « nabot hystérique » ; la blessure inguérissable d’avoir vu des Français en uniforme mitrailler, sur ordre d’un général félon, une foule dont le crime était de vouloir rester française et de prétendre garder intact le territoire national ; tout naturellement, la lutte pour l’Algérie française ; l’attentat du Petit Clamart dont il analyse l’échec tragique avec une clairvoyance et une sûreté de jugement stupéfiante, et de nouveau le combat politique au coté d’un homme qui ne lui mesurera jamais son amitié et sa fidélité : Jean-Marie Le Pen. Il faut ici donner la parole à l’éditeur, qui résume à la perfection la façon dont on doit lire ce livre : « Nous demandons au lecteur de faire un effort d’imagination et d’adaptation. Oui, imaginez que ce texte nous vienne de l’antiquité, qu’il émane d’un valeureux centurion qui contemple derrière lui sa vie, et nous la raconte simplement et sincèrement, avec le langage de son temps ; ce texte mérite de prendre cette distance pour en retirer toutes les leçons. » On ne saurait mieux exprimer la force d’un livre qui est à la fois l’histoire, la confession, la profession de foi et le testament spirituel d’un homme comme on n’en fait plus. En dépit des épreuves, des trahisons, des déceptions, des écœurements, Erulin reste le même baroudeur enthousiaste, enragé, rieur, taillant sa piste à grands coups de machette et allant de l’avant. Sans céder au découragement ni a la fatigue. Toujours lucide, déterminé, actif, il irradie ce calme étrange qui annonce les ouragans. Je n’ai jamais pu regarder Dominique Erulin sans penser au Grand Ferré ou au fameux capitaine du Combat des Trente ("Bois ton sang, Beaumanoir !") Quant au style, l’éditeur, visiblement fier d’avoir rencontré cet écrivain, le définit en peu de mots : « L’auteur n’use jamais de circonvolutions, il appelle un chat un chat, un trouillard un trouillard, un fell un fell, un salopard un salopard. Et ses phrases sont comme des actions commandos : on bouge, on voit, on attaque, on conquiert. » Pourtant, l’humour n’est pas absent de ces pages. Le récit épique de la campagne Tixier tire littéralement des larmes de rire et les aventures rocambolesques d’Erulin cascadeur sur le tournage de la "Grande Vadrouille" puis aux Etats-Unis apportent dans ces pages pleines de panache, de fidélité, et d’Histoire, une note vraiment inattendue. Le livre se termine en 1968. On attend avec impatience le récit des quarante années suivantes." Serge de Beketch dans Le Libre Journal n°369 daté du 2 février 2006 Bibliographie : "La grande piste" tome1 "La grande piste" tome 2 "Gibier d'état" "Justice est faite" Conférence de Dominique Erulin : https://www.medias-presse.info/notre-temps-a.../98737/ (plus disponible) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 18:45 | |
| https://www.gettyimages.ch/detail/nachrichtenfoto/dominique-erulin-inventor-of-a-safety-parachute-for-nachrichtenfoto/162753627?language=fr Dominique Erulin Inventor Of A Safety Parachute For Delta Plane |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mar 18 Mai 2021 - 21:14 | |
| Elio Massagrande et Dominique Erulin ont partagé la même passion pour le parachutisme.
Il est probable que Dominiqu
Dominique Erulin était un ami de Ante Gotovina :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ante_Gotovina
Il avait une grande admiration pour Jean-Marie Le Pen.
_ _ _
Sur Dominique Erulin :
https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-baroudeur-crie-a-la-machination-d-etat-29-01-2003-2003772673.php
_
Interview réalisée fin décembre 2005 par Serge de Beketch et diffusée lors du Libre Journal du 15 février 2006 sur Radio Courtoisie.
https://www.dailymotion.com/video/x8l5rd_itw-dominique-erulin-par-de-beketch_news
https://www.dailymotion.com/video/x8l5nm_itw-dominique-erulin-par-de-beketch_news
https://www.dailymotion.com/video/x8l5gn_itw-dominique-erulin-par-de-beketch_news
https://www.dailymotion.com/video/x8l5dx_itw-dominique-erulin-par-de-beketch_news
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 8:29 | |
| Predatory StatesJ. Patrice McSherry (2005 - page 45) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 9:17 | |
| Sur Duane Ramsdell Clarridge
https://fr.wikipedia.org/wiki/Duane_Clarridge
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 9:23 | |
| Predatory StatesJ. Patrice McSherry (2005 - page 46) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 12:13 | |
| https://jacobinmag.com/2020/11/operation-condor-cia-latin-america-repression-torture
The CIA’s Secret Global War Against the Left
11.30.2020
(...) Zooming out, Condor was hardly some uniquely shocking case of anticommunist paranoia spiraling out of control. As its connections to anticommunist terror in Europe have become clearer, it looks more like a particularly successful example of the covert war the US national security state had set into motion all over the world against democracy and the Left, a war that saw it get into bed with fascists and that, in some cases, arguably constituted genocide. It was the system working exactly as intended, in other words, and a stark reminder of the lengths the global centers of power will go to keep things the way they are. (...)
(...) This connection to European fascists links Condor to another secret, continent-wide anti-communist initiative: the NATO-led stay-behind program in Europe, the most famous of which was Operation Gladio in Italy. Like Condor, the stay-behind armies were a US-devised and US-backed network of local right-wing paramilitaries, meant to activate in case of communist invasion or simply electoral victory, and who, in the meantime, carried out a campaign of assassinations, destabilization, and general political violence in their home countries. And like Condor, they employed current and “former” fascists, usually in direct alliance with the countries’ high-ranking security forces.
The connections between the two programs were numerous. Before helping Barbie escape to South America, the US government used him as a stay-behind recruiter in Europe. CIA officials like Vernon Walters and Duane Clarridge cut their teeth on Eurasian stay-behind operations before overseeing right-wing repression south of the border.
It was the Gladio-linked neofascist organization Avanguardia Nazionale, contracted by DINA, that carried out the failed attempt on Bernardo Leighton’s life. DINA agents and even Pinochet himself met in advance of the assassination with its leader, Stefano Delle Chiaie, who later worked for DINA and, he claimed, helped create it, before going to serve alongside Barbie in Bolivia’s coup government. Delle Chiaie also happened to meet personally with Pinochet just days before the Chilean dictator formalized the creation of Condor, and he arrived in Chile to get to work shortly thereafter. (...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 13:04 | |
| Un autre passage de Predatory StatesJ. Patrice McSherry (2005 - page 244) A review of early Cold War history in Europe demonstrated that parallel organizations created there, under the auspices of NATO and the U.S. government, bore striking similarities to Operation Condor – and in several cases were directly linked to Condor. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Mer 19 Mai 2021 - 14:35 | |
| Sur Ante Gotovina, un proche de Dominique Erulin
https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2005-03-01-gotovina
TPI : le général croate fugitif Ante Gotovina est un citoyen français
par Jean-Arnault Dérens, 1er mars 2005
Les négociations d’adhésion européenne de la Croatie doivent s’ouvrir le 17 mars, mais l’Union a indiqué que ce calendrier ne sera pas respecté si la Croatie ne parvient pas, avant cette date, à arrêter M. Ante Gotovina et à le transférer devant le TPI. Le dossier Gotovina détermine désormais tout l’avenir de la Croatie.
La vie de M. Gotovina ressemble beaucoup à un roman d’aventure et d’espionnage. Rien ne manque : ni l’argent, ni les combats, ni le sexe, ni l’amour, ni la drogue. À croire que le scénariste a mélangé tous les poncifs du genre, sans avoir peur d’en faire trop.
Ante Gotovina est né en 1955 dans l’île de Pasman, sur la côte dalmate. À 18 ans, le bouillant jeune homme s’enfuit de Yougoslavie, en s’engageant comme matelot. Il gagne Marseille où il s’engage dans la Légion étrangère, sous le nom d’Ivan Grabovac. Affecté au 2ème Régiment étranger de parachutistes, basé à Calvi, en Corse, il fait alors une rencontre déterminante : celle de son « frère d’armes », M Dominique Erulin. Le frère de ce dernier n’est autre que le colonel Philippe Erulin, au lourd passé en Algérie.
En 1978, le 2e REP saute sur Kolwezi, au Zaïre. Ante Gotovina est le chauffeur du colonel Erulin. Le jeune Croate achève cependant son engagement de cinq ans et quitte la Légion. En 1979, il obtient la naturalisation française.
On retrouve M. Gotovina dans plusieurs officines de sécurité, notamment la compagnie KO International, filiale de VHP Security. Cette entreprise est connue comme un paravent du Service d’action civique (SAC), les spécialistes des coups tordus du mouvement gaulliste. KO International assure également à cette époque la sécurité de M. Jean-Marie Le Pen.
M. Gotovina sait se rendre indispensable : dans la région d’Aix-en-Provence, les barons du gaullisme, de l’extrême droite et de la pègre le connaissent toujours très bien. En 1981, avec son compagnon Dominique Erulin, il rend un service important à l’éditeur Jean-Pierre Mouchard, un ami proche de Jean-Marie Le Pen. Les deux hommes montent un commando pour libérer l’imprimerie de ce dernier à La Seyne sur Mer, occupée par des grévistes de la CGT.
Le parcours de M. Ante Gotovina devient de plus en plus trouble. MM. Gotovina et Erulin séjournent en Amérique Latine, où ils assurent des formations paramilitaires, notamment en Argentine et au Guatemala. Les deux hommes sont en effet devenus des fugitifs. En septembre 2001, ils ont cambriolé un riche fabriquant de coffre forts, M. Henri Salomon. Le montant du casse est estimé à deux millions de francs.
M. Gotovina rencontre en Colombie sa future compagne, Ximena, qui va lui donner une fille. Le fugitif se présente désormais sous le nom de Toni Moremante. Arrêté à l’occasion d’un retour en France, condamné en 1986 par la Cour d’assise de Paris à cinq ans de réclusion, il est libéré dès l’année suivante, dans des circonstances qui demeurent obscures.
Alternant les séjours en France et en Amérique Latine, M. Gotovina organise le 30 octobre 1990 une prise d’otage dans la vallée de Chevreuse, en compagnie de deux complices. La victime, M. Gérard Tourmetz, fut séquestré plusieurs jours à Paris, et dut remettre 350 000 francs à ses geôliers.
Pourtant, en 1990, M.Gotovina a déjà commencé à revenir dans son pays natal, la Croatie qui se dirige vers l’indépendance. M.Gotovina gravit les échelons de la hiérarchie militaire à toute vitesse. En octobre 1992, il est nommé commandant du district militaire de Split. Le ministre de la défense du gouvernement nationaliste croate, Gojko Susak, connaissait très certainement le passé criminel de M. Ante Gotovina, mais il n’a pas voulu se priver des évidentes qualités militaires de l’ancien légionnaire.
Dans le même temps, celui-ci figure toujours sur les listes du personnel de la société parisienne Assistance Sécurité Protection, et se serait encore rendu au Paraguay et en Argentine en 1990 et 1991.
M. Gotovina va jouer un rôle central dans l’opération « Tempête », la guerre éclair déclenchée par la Croatie le 4 août 1995 pour reprendre la Krajina occupée par les sécessionnistes serbes. L’acte d’accusation du TPI contre Ante Gotovina, en date du 21 mai 2001, évoque « les meurtres illicites de Serbes », « le pillage de villages ou de biens serbes, notamment de maisons, dépendances, granges et du bétail ». L’accusation conclut : « L’accumulation de ces actes par les forces croates a abouti au déplacement à grande échelle d’environ 150 000 à 200 000 Serbes de Krajina vers la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. »
Malgré cette accusation, M. Ante Gotovina a été vu de nombreuses reprises ces dernières années en Croatie, où de nombreuses associations militent en sa faveur. Le gouvernement social-démocrate de M. Ivica Racan, au pouvoir de janvier 2000 à octobre 2003, semble avoir eu peur d’arrêter M. Gotovina, en raison des risques de réaction de l’opinion et des milieux nationalistes. Revenu au pouvoir, le HDZ du premier ministre Ivo Sanader a bien compris que l’arrestation de M. Gotovina était le prix à payer si la Croatie veut rejoindre le club européen, mais il n’est pas certain que les services secrets croates gardent toujours le fil leur permettant de localiser M. Gotovina.
La biographie de M. Ante Gotovina rappelle beaucoup celle du commandant Arkan, le chef des milices serbes de redoutable réputation. Avant de devenir, dans le camp opposé, « héros » de la guerre des années 1990, ce dernier avait, lui aussi, multiplié les « coups » criminels en Europe, mais il était en contact probablement pour les services secrets serbes, et non pas pour les services français. Si M.Gotovina finit par être arrêté, il rejoindra d’ailleurs à la prison internationale de Scheveningen un véritable club d’anciens de la Légion étrangère française.
Le 19 février 2005, le quotidien croate Jutarnji List a publié tous les détails de la biographie du général Gotovina, suscitant un véritable choc politique en Croatie (1). En effet, l’ancien premier ministre social-démocrate Ivica Racan, les anciens ministres de la défense et de l’intérieur, l’ancien chef des services secrets croates affirment que les informations sur le passé criminel du général ne leur ont jamais été transmises par les autorités françaises. L’ancien ministre de la police, M. Zime Lucin, affirme ainsi qu’il n’était pas au courant des condamnations pénales de M.Gotovina. « Il y a eu quelques articles publiés dans les journaux sur le vol commis en 1981, et c’est par ce biais que j’en ai pris connaissance, mais jamais nous n’avons reçu de confirmations officielles de cette information du côté français », a-t-il déclaré à Jutarnji List.
Il y a plus grave encore. M. Ante Gotovina a obtenu un passeport français auprès de l’ambassade de France à Zagreb le 11 avril 2001, six semaines avant son inculpation officielle par le TPI, alors que cette inculpation était attendue par tous les milieux informés.
Qui donc protège Ante Gotovina ? Quels réseaux d’influence français ont-ils intérêt à ce que l’ancien barbouze continue librement sa cavale ? Selon certaines sources, le fugitif aurait même séjourné ces dernières années dans le Sud-Est de la France.
La France officielle ne manque jamais une occasion de chapitrer les pays des Balkans, et de leur rappeler, à juste titre, la nécessité d’une pleine coopération avec le TPI. Mais aujourd’hui, il apparaît bien que l’un des principaux fugitifs est citoyen français. Le silence des autorités françaises sur ce dossier est donc particulièrement surprenant.
Jean-Arnault Dérens Rédacteur en chef du site Le Courrier des Balkans. Dernier ouvrage paru (avec Laurent Geslin) : Voyage au pays des Gorani (Balkans, début du XXIe siècle), Cartouche, Paris, 2010.
(1) L’enquête de Jutarnji List est publiée en français par Le Courrier des Balkans : « TPI : Ante Gotovina, gangster et chef de guerre », et « TPI : Ante Gotovina, barbouze français, “ héros ” croate ».
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Jeu 20 Mai 2021 - 8:47 | |
| Certaines affirmations reprises dans le document du département d'Etat reproduit ci-dessus suscitent la perplexité.
1) Elio Massagrande ne fait pas partie des membres connus de la loge P2. La liste dont nous disposons n'est peut-être pas complète.
2) Il n'est pas certain que Gelli ait été au Paraguay. Les journaux ont beaucoup écrit à ce sujet.
3) La Loggia P2 n'avait pas d'articulations géographiques.
4) Dire que la loge P2 ait rejoint le GAA au Paraguay est très étonnant. La première est une loge maçonnique, le second est un groupe paramilitaire. Ce sont deux domaines d'opération distincts (mais des responsables du GAA ont pu être franc-maçons).
5) Il n'est pas certain que Massagrande ait été un collaborateur de Gelli.
Ce document a toutefois le mérite de parler de Dominique Erulin qui semble bien avoir été un proche de Elio Massagrande et qui pourrait avoir des liens avec la Belgique (trafic d'armes).
Par ailleurs, sur J. Eugenio Jacquet et le GAA (une organisation parapolicière qui harcelait, attaquait et dénonçait à la police du régime les personnes ayant un profil de gauche) :
https://www.ultimahora.com/que-son-los-paramilitares-o-grupos-autodefensa-n268104.html
(traduction)
Que sont les paramilitaires ou les groupes d'autodéfense ?
25 OCTOBRE 2009
(...)
Dans la région, l'une des expériences les plus proches a été celle de l'Argentine, avec la Triple A, un groupe paramilitaire d'ultra-droite qui a perpétré des centaines d'assassinats contre des guérilleros et des politiciens de gauche dans les années 1970.
Elle était placée sous la direction de José López Rega, secrétaire personnel et ministre du président Juan Domingo Perón.
GAA. Au Paraguay, J. Eugenio Jacquet, ministre de la Justice et du Travail d'Alfredo Stroessner, a organisé dans les années 1980 le Groupe d'action anticommuniste (GAA), imitant le Triple A. Ce groupe a principalement fonctionné comme un système d'assassinats de guérilleros et de politiciens de gauche au cours des années 1970. Ce groupe fonctionnait principalement comme un système d'espionnage (pyragüe) de l'opposition, qui transmettait des données à la police répressive de la dictature.
Les autres groupes paramilitaires présents dans la région sont ceux de Colombie, où opèrent des groupes armés illégaux d'extrême droite. Autodefensas Unidas de Colombia est une confédération qui regroupait plusieurs groupes paramilitaires du pays sous le commandement du chef paramilitaire Carlos Castaño, aujourd'hui décédé. Le domaine de travail était la vente de "protection" aux civils et aux entreprises.
(...)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Jeu 20 Mai 2021 - 9:52 | |
| Sur Licio Gelli et le Paraguay (au conditionnel) : (traduction) La situation économique de Gelli serait très prospère en Uruguay et la ville de Montevideo ne représenterait que la base opérationnelle sud-américaine des différentes activités économiques et financières que Gelli mène au Brésil, en Argentine et au Paraguay. Il convient de noter qu'actuellement, en Uruguay, pays dépourvu de ressources naturelles et d'industrie, il y a un afflux important de capitaux étrangers, tant en raison de l'orientation particulière du gouvernement que de la position géographique, et parce que les pays voisins souffrent de taux d'inflation élevés et d'une grave instabilité économique. Gelli posséderait une vingtaine d'appartements et une ferme en Uruguay dans la région de Canelones (50 km de Montevideo). Il a récemment acquis au Paraguay un domaine agricole de 40 000 hectares dans la région de Giaco, en co-investissement avec le célèbre avocat Umberto Ortolani. Il serait également actionnaire de la Banque financière sud-américaine. (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Jeu 20 Mai 2021 - 11:24 | |
| https://www.jstor.org/stable/4383096?read-now=1&seq=2#page_scan_tab_contents |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Massagrande, Elio Jeu 20 Mai 2021 - 20:59 | |
| https://www.politiquemania.com/forum/histoire-elections-f33/les-elections-paris-t1183-10.html
(...)
Mais, si j’ose dire, j’ai gardé pour la fin le meilleur des candidats, présenté par le Front National.
Un certain Dominique Erulin, baroudeur et ancien légionnaire ( ancien du 6e RPIMA ), dont on retrouve la trace, tout au long des années 70 à 90, dans les affaires les plus sombres de l’histoire de notre pays comme d’autres pays européens.
Dominique Erulin a fait l’Algérie, a participé aux activités de l’OAS ( on le soupçonne d’avoir été dans l’affaire du Petit Clamart ) et il a quitté l’armée en 1974 pour fonder une société de sécurité privée.
Missions de cette entreprise : assurer le service d’ordre des campagnes électorales de la droite et de l’extrême droite, au besoin faire le coup de poing avec grévistes ou syndicalistes ouvriers.
Pour faire bonne mesure, Dominique Erulin a un frère, assez connu lui aussi, prénommé Philippe et qui était le colonel du 2e REP ( Régiment étranger parachutiste ), la troupe de Légionnaires que la France a fait « sauter « sur Kolwezi au Congo en 1976 pendant ce que l’on a appelé la guerre du Shaba mais qui était en fait une guerre menée, localement, contre le régime de Mobutu et qui avait d’autant plus d’importance que le Shaba ( ex Katanga ) est l’une des régions du pays les plus riches en minerais précieux et notamment en cuivre.
Dominique Erulin sera « poursuivi « par les services français pendant plusieurs années, mais son parcours, soulignons le, comprendra aussi un long stage dans le Paraguay de la dictature sanglante et grotesque d’Alfred Stroessner ou un soutien appuyé aux généraux croates de la guerre de Yougoslavie et notamment Ante Gotovina, déféré devant le Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie pour crimes contre l’humanité.
Un drôle de zigue, si l’on peut dire, qui obtient 462 voix (2,6 %) dans le 8e !
(...)
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