Massagrande, Elio

(traduction)

Le G.I. souligne qu'il est ressorti de l'enquête sur la procédure dans laquelle il a été accusé comme indiqué ci-dessus qu'il était lié à l'organisation néo-fasciste ORDINE NUOVO et était intéressé par la gestion du gymnase véronais de karaté, lieu de rencontre habituel des sympathisants de ce mouvement ; qu'il était également l'un des organisateurs du cd. "Centre Traditionnel CARLO MAGNO" de Vérone d'Ordine Nuovo ; qu'au cours de la période précédant 1973 et cette année-là, il entretenait des relations étroites avec les dirigeants d'Ordine Nuovo de Vérone, MASSAGRANDE et GRAZIANI, ainsi qu'avec un groupe de personnes apparentées à lui qui se formaient à l'utilisation des armes; que dans les premiers mois de 1973, il a accueilli l'initiative de ZAGOLIN et RIZZATO, soutenus par des éléments ordinovistes de coaguler les groupes subversifs en une seule organisation, y compris celle de ROSA DEI VENTI (lors de l'interrogatoire SPIAZZI du 6.02.1975) référence au contact en mars 1973 avec ZAGOLIN et RIZZATO qui avaient derrière eux un bailleur de fonds et étaient intéressés par des activités qu'il qualifiait de "patriotiques et nationalistes")

grand merci HERVE pour tous ces noms. il n y en avait pas assez dans le dossier. vous etes bien payer pour tout ce travail j'espere ??

Bien sûr que non.

Cela peut vous intéresser de savoir que les familles des victimes des attentats italiens ont réalisé un disque dur avec les comptes-rendus des dossiers et au moins une vidéo. Cela représente une quantité énorme de documents (et chaque document fait souvent 1000 pages !). Il s'agit de "pdf" avec reconnaissance des caractères. Il est possible de lancer une recherche sur la totalité du disque dur mais une recherche de ce genre prend parfois 48 heures et même plus (environ 250 Go au total).

des outils existe pour cela. les meme que wikileaks

Cela représente une quantité énorme de documents (et chaque document fait souvent 1000 pages !).

Bref, il y a de la matière à exploiter jusqu'à votre dernier souffle. Sur votre lit de mort, votre dernier clic sera pour ce bon Elio Massagrande, devenu par votre action une figure mythique de ce forum.

Un lien entre Jean Bultot et Elio Massagrande me semble très probable. Cela confirmerait ce que Hilde Geens a écrit dans son dernier livre.

Par ailleurs, le fait que Jean Bultot ait pu en toute urgence s'enfuir au Paraguay et y être accueilli par Clemente Graziani (ce qu'il dit lui-même) montre que les liens entre les extrémistes de droite italiens et l'extrême-droite belge étaient déjà bien établis. Il est par ailleurs question de trafics d'armes.

Clemente Graziani et Elio Massagrande conduisent directement à Amos Spiazzi et donc à sa "légion" qui ressemble à s'y méprendre à un réseau stay-behind (dans un reportage, Amos Spiazzi fait même un lapsus en mélangeant "légionnaires" et "gladiateurs").

Ils conduisent également à Pietro et Aristide Gunnella... et là, on arrive dans Cosa Nostra à Palerme.

Cela permet de comprendre un peu mieux ce qui s'est passé au Paraguay, même s'il reste des questions ouvertes. C'est ainsi que Jean Bultot écrit qu'il a reçu un coup de fil de Martial Lekeu (installé aux Etats-Unis) lui annonçant la venue au Paraguay de Robert Beijer... on voudrait en savoir plus sur ces liens.

Un élément très intéressant est l'article de Hilde Geens (encore elle) dans "Mao" sur Paul Vanden Boeynants et Erich Bunte. Paul Vanden Boeynants a sans doute été impliqué dans bien autre chose que de la fraude fiscale, même si cela n'a pas pu être prouvé. En fait, il y a de nombreuses analogies entre le parcours de Paul Vanden Boeynants et celui de Giulio Andreotti (dont on connaît maintenant les liens mafieux).

Il est aussi utile de garder en mémoire que Aristide Gunnella est venu à Liège pour l' "Ecole internationale des cadres anticommunistes" de Pierre Joly (qui a été très actif dans le Katanga de Moïse Tshombé).

Je ne serai pas exhaustif mais voici une dernière question (pour l'instant) : Aginter Presse a manifestement joué un rôle important dans la stratégie de la tension en Italie (il suffit de voir combien de fois Aginter Presse est cité dans le disque dur). Aginter Presse est aussi cité dans le dossier belge. Giulio Andreotti connaissait bien Franz Josef Strauss et ce dernier finançait Aginter Presse... D'où venait l'argent de Franz Josef Strauss et est-ce que Giulio Andreotti ignorait ce financement ?

Bonjour Hervé,
pourriez-vous SVP nous rafraîchir la mémoire, de façon synthétique, sur le lien Bultot-Massagrande tel qu'analysé dans son dernier livre par Mme Geens ?

votre dernier clic sera pour ce bon Elio Massagrande, devenu par votre action une figure mythique de ce forum.


Et accessoirement, probablement un des responsables des attentas de 85

Pour le livre de Hilde Geens :

https://books.google.be/books?id=Efk9DwAAQBAJ&pg=PT148&dq=hilde+geens,+massagrande&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwit16btrZTtAhVSNOwKHU_bAzAQ6AEwAHoECAIQAg#v=onepage&q=massagrande&f=false

Je ne connais pas ses sources mais Elio Massagrande était déjà cité par les enquêteurs en 1989.

Je ne crois pas que Elio Massagrande ait pu être un des tueurs. Ce n'était pas un homme d'action. Mais s'il connaissait Jean Bultot, il a pu être renseigné sur la famille de Staerke par exemple.

Si je comprends bien, vous examinez l'hypothèse selon laquelle les auteurs de la 1 ère vague auraient été employés dans le cadre de la 2nde pour commettre de sanglants braquages dans le cadre d'une stratégie de la tension supervisée par des personnes d'extrême droite ?

Je pense que Jean Bultot était idéalement placé pour recruter de potentiels tueurs. Sa fuite au Paraguay le rend très suspect.

Au niveau des commanditaires, il ne faut pas oublier certaines autorités aux USA et au sein de l'OTAN. En Italie, on a constaté que des extrémistes entraient sans problèmes dans les bases américaines.

pierre a écrit:

votre dernier clic sera pour ce bon Elio Massagrande, devenu par votre action une figure mythique de ce forum.


Et accessoirement, probablement un des responsables des attentas de 85

Ces individus sont motivés par une idéologie et aussi et surtout par un égo surdimensionné.
Raconter leur parcours avec force de détails comme le fait Hervé revient à mon sens à les mettre en valeur, et va dans le sens souhaité par ces individus.

Maintenant, nous sommes en démocratie, et chacun demeure son libre-arbitre, dans une certaine mesure.

Quand J.B a été interpellé quelques jours après Alost, il avait déjà un billet pour le Paraguay .
Mme la juge Michel voulait d'ailleurs le réentendre au printemps dernier.
Pour ce qui est de votre thèse, y a t il d'autres éléments que les écrits de Léopold Van Esbroek ou s'agit-il d'une construction intellectuelle ?

Frédéric a écrit:

pierre a écrit:

votre dernier clic sera pour ce bon Elio Massagrande, devenu par votre action une figure mythique de ce forum.


Et accessoirement, probablement un des responsables des attentas de 85

Ces individus sont motivés par une idéologie et aussi et surtout par un égo surdimensionné.
Raconter leur parcours avec force de détails comme le fait Hervé revient à mon sens à les mettre en valeur, et va dans le sens souhaité par ces individus.

Maintenant, nous sommes en démocratie, et chacun demeure son libre-arbitre, dans une certaine mesure.

Je pense qu' Hervé gagnerait , pour la portée de ses explications, à être moins descriptif et davantage synthétique, en effet.

Dans le cadre de la stratégie de la tension, c'est une piste que l'on aurait tord de négliger Pour rappel, la cellule de Termonde n'a malheureusement pas été autorisée à poursuivre.
Au vu de ce qui s'est passé en Italie et des liens entre politiques, ED, P2 etc, la référence aux documents italiens est aussi très importante.
Personnellement, je trouve remarquable qu'un membre de ce forum se donne autant de peine pour nous permettre de comprendre ce qui s'est passé dans ces années de plomb et je l'en remercie vivement.

Il est certain qu'il y a des éléments pour la 2nde vague qui sont difficilement explicables.

Pour en revenir à Clemente Graziani, qui a accueilli Jean Bultot au Paraguay :



(traduction)

GRAZIANI Clemente né à Rome le 17.3.1925 (...)

En janvier 1957, il fonde le Centro Studi Ordine Nuovo.

En juillet 1964, il est le directeur du "Centre d'études et de documentation sur la guerre psychologique", lié au mouvement Ordre nouveau.

En 1965 : il devient l'un des principaux dirigeants du mouvement, il rédige une étude sur la "guerre contre-révolutionnaire" contenant des propositions pour l'organisation de la "Légion de la droite internationale".

Dans une position extrême, il était coresponsable, avec Mario Tedeschi, du mouvement "Ordine Nuovo" et propriétaire du journal "Ordine Nuova Azione" dont la direction et la rédaction se trouvaient à Rome.

(...)

_ _ _

On retrouve Mario Tedeschi à multiples endroits et notamment dans :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=17&v=qqCFYC6nF7I

Kennzeichen D Report: False Flag Terrorism in Italy (ZDF 16.2.2000)

La traduction en anglais est sur

https://www.scribd.com/doc/212742949/Kennzeichen-D-Report-False-Flag-Terrorism-in-Italy-English-Subs

(...)

[04:53.00] He was among the financiers oft he ultra-right wing in Europe.
[04:57.00] Franz-Josef Strauss. He supported his political friends in Spain and Italy
[05:01.00] repeatedly with cash in thick envelopes.
[05:05.00] His close employee, Dieter Huber, was serving as money courier,  here shown on the left.
[05:11.00] Sometimes Strauss hands over the money personally.
[05:14.00] For Payments, up to 100.000 Mark, the chairman of the CSU obtains
[05:18.00] donation receipts. The money possibly came from the   
[05:22.00] budget of the BND.
[05:26.00] Madrid: With the death of dictator Franco, the fascist
[05:30.00] terror group Aginter-Press has lost its Spanish supporter.
[05:34.00] During a raid in February 1977, weapons cache of
[05:39.00] Stefano delle Chiaie was busted. Seven of his comrades were taken in custody,
[05:43.00] among them Italian neo-fascist Mario Tedeschi.
[05:48.00] Tedeschi, shown on the left visiting an art show together with Marc Chagall,
[05:52.00] was promptly released and returned back to Rome.
[05:55.00] He wants to found a new right-wing party and is seeking
[06:00.00] support from Germany. Via the deputy of the CSU-linked foundation
[06:03.00] "Hans-Seidel-Stiftung" Joachim Schilling.
[06:09.00] Schilling, a friend of Italian right-wingers, establishes the contact between
[06:13.00] Tedeschi and Franz-Josef Strauss. In the Roman luxury hotel Hassler
[06:18.00] the first meeting was held.
[06:20.00] Strauss promises support for the Italian neo-fascist, too.
[06:25.00] "I brought Tedeschi and Strauss together, that’s right."
[06:30.00] "But Mario Tedeschi was also a fascist
[06:35.00] (corrects himself) was no fascist."
[06:40.00] "He was a national conservative."
[06:49.00] Hardly. Tedeschi was not only political friend of Aginter
[06:52.00] agent Stefano delle Chiaie, but he was also one of his financiers.

(...)

Pour information, un article où il est question de Klaus Barbie (que Stefano Delle Chiaie a bien connu et qu'il admirait)







(traduction)

STERN 84/20
(Page 40)

C'était un matin frais et ensoleillé de juin - comme tous les matins de juin à La Paz. Les messieurs sont venus vers 11 heures, comme toujours. Le serveur, comme toujours, mettait des chaises dans le coin arrière, à droite, au Café La Paz. Un vieil homme, de petite taille, indiquait les sièges aux autres, avec des gestes très déterminés. Il s'asseyait pour pouvoir contrôler l'entrée. Son visage était rond et ridé, il ressemblait à celui d'un grand-père. De profil, c'était extrêmement brutal. Les yeux verdâtres ne cessaient de fixer une tache.

Le vieil homme était Klaus Barbie, qui en Bolivie s'appelait Klaus-Altmann Hansen. À côté de lui - aussi petit que lui, avec une bosse, un visage métis, une élégante chemise rayée - se trouvait Alvaro de Castro, secrétaire et garde du corps de Barbie pendant de nombreuses années.

Puis à la table, le Dr Emilio Carbone, gestes tranchés et voix nasale, toujours à la recherche des blagues - l'idéologue des terroristes néo-fascistes italiens et boliviens.

Et comme invité à la table, un visiteur d'Allemagne, probablement un marchand d'armes.

Klaus Barbie avait amené "SPIEGEL" avec lui. La sexagénaire recevait chaque semaine des "SPIEGEL" et des "NATfONALZEITUNG" de la République fédérale. Dans le "Spiegel", il y avait un article sur l'herpès. Il a fait de l'esprit au sujet d'une ampoule sur la lèvre de Carbone. Selon Barbie, ces maladies proviennent des filles hippies. "Si je vois cette jeunesse délabrée en Allemagne, je me sens mal. En Allemagne, ils sont plein de merde et ils pensent qu'ils doivent donner des conseils aux autres pays. Des milliards de déficits. Les Allemands sont stupides de tolérer de telles choses.

Strauss, oui, il est bon. C'est notre homme. 80% de la population est en ordre et veut travailler. Mais ils appellent de plus en plus de Turcs..."

Le serveur a apporté une infusion de coca. Un monsieur d'un certain âge entrait dans le café et les saluait en allemand.

Barbie a attendu que l'homme ne puisse plus entendre et a dit :
"Un juif, un bon juif. Il m'a dit un jour que s'il n'était pas juif, il irait chez les SS."

L'homme était un ami d'affaires. Barbie avait quelques contacts d'affaires avec des Juifs. Il a dit : "Il y a de bons juifs. D'un point de vue racial, ce ne sont probablement pas de vrais juifs. Plus d'un aurait été bon dans notre groupe".

Le Dr Carbone, que Barbie tenait à table comme une sorte de bouffon de la cour, chantait : "Il était une fois une jolie petite fille juive..."

Sur Franz Josef Strauss



(traduction)

Et le matin du 29, quelqu'un en uniforme kaki normal de soldats américains est venu me chercher. (Trente ans après le pic du scandale Lockheed, je le reconnaîtrai comme M. Ernst Hauser, alors membre de l'OSS et, selon les publications de ces années, celui qui a rencontré F.J. Strauss à la fin de la guerre, l'a exhorté à rejoindre la politique, il est devenu un ami très proche, au point de faire de lui le parrain de son fils avec son nom, puis il lui aurait remis ces dix millions de dollars, ainsi qu'à lui comme au prince Bernard de Hollande, à Tanassi et à d'autres, pour acheter des Hercules, des chasseurs à réaction tombés par centaines lors des essais, etc.)

Hauser a pris mon bras droit et me fait traverser la rue en direction de l'hôtel Augusta et lève les yeux à ce moment-là, et libère immédiatement mon bras (...)

_ _ _

Note : un "Hercules" est un C130, avion de transport de Lockheed qui n'est pas à réaction... le chasseur à réaction est le F104, également de Lockheed. Le scandale "Lockheed" est bien documenté ; il a conduit Bernhard de Lippe-Biesterfeld, prince des Pays-Bas, à quitter la direction du Bilderberg.

Voir :

https://de.wikipedia.org/wiki/Ernest_F._Hauser

(...)

(traduction)

Les Allemands espionnaient les communistes italiens

Les services secrets du général Gehlen ont joué un rôle dans la stratégie de la tension.

L'histoire a commencé en 1967. Voici le contexte


(...) le Bayern Kurier, le journal du Bavarois Franz Josef Strauss, un ami de Gehlen, tire à boulets rouges sur ces négociations secrètes qui préparent "la honte de l'Allemagne"

(traduction)

À cet égard, nous aimerions également mentionner l'histoire controversée du voyage effectué à Trieste par le commissaire Calabresi afin d'enquêter sur le financement de Litopress. Sur ce point, nous sommes également informés par un document confidentiel déjà mentionné dans le rapport à la question du 30 avril 1998 (All. 518)" :

"Calabresi avait découvert un trafic d'armes provenant du cercle néo-nazi de Munich (Strauss) et destiné à l'Ustaša yougoslave, avec un centre à Trieste, qui avait également été réglé au profit des fascistes italiens.  (...) À la mi-mai, il a été pris en charge le matin à son domicile et emmené à Trieste avec lui par le Questore Guida et Caron de la DC. A Trieste, ils se sont entretenus avec le comte Loredan, un fasciste bien connu, qui a été tué deux jours plus tard".

D'après les déclarations de Belloni, il semble donc que le commissaire cherchait un lien entre Feltrinelli et Loredan et que, dans la pratique, en suivant les traces d'un trafic d'armes, il soit tombé sur l'affaire Litopress. Cette dernière histoire, qui a impliqué des figures de proue de la subversion néo-fasciste et dont on a beaucoup écrit et parlé, sans toutefois en préciser le but.

_ _ _

https://ia600901.us.archive.org/16/items/LorchestreNoir/L-orchestre-noir.pdf

(traduction)

Le fantôme nazi revient en Bavière

Turbulente manifestation paramilitaire dans les rues de Würzburg au cri "Willy Brandt au mur" - Levée du drapeau avec la croix gammée sans que la police n'intervienne - Lourdes attaques du "Spiegel" contre Strauss accusé d'avoir cherché de l'aide en Amérique pour renverser le gouvernement.

(...)

L'hebdomadaire rapporte que les co-fondateurs du mouvement Strauss (dont fait partie le parti social chrétien bavarois lui-même et dont on soupçonne les contacts avec ceux de Kleist) sont les grands industriels Quandt, Flick, Kuenheim et Pohle et que Strauss a cherché aide et assistance en Amérique.

Lors d'une réunion secrète au restaurant Wienerwald à New York, un envoyé du Spiegel a appris des choses :

Strauss - qui était avec une femme blonde et cinq individus - aurait dit, d'ailleurs :

"Je tuerais quiconque m'empêcherait d'aller au pouvoir" , "Je veux la liberté, la justice et la prospérité pour le peuple allemand, même si cela implique l'utilisation d'une mitrailleuse" , "Les Allemands s'intoxiquent avec la drogue". Furieux, Strauss a télégraphié le soir au directeur du Spiegel : le message, qui contient les mots "infamie" et "falsification", conclut : "Je regrette que vous soyez retombés dans les vieilles habitudes, peut-être parce que vous croyez, ce faisant, aider les sociaux-démocrates et les libéraux de Hesse et de Bavière.

(...)

Sur la guerre psychologique ...







(...)   pour les spécialistes du sujet ; les élaborations des Allemands reçoivent également une attention particulière de la part des autres commandements militaires occidentaux comme le démontre la petite brochure intitulée "Psychologie Als Waffe" (R. 50) dont les idées sont reprises à plusieurs reprises également par le service militaire italien. En outre, dans la note destinée au chef de la Sme le major Magi Braschi (R. 76 a, p. 3), on lit que la création du Centre pour l'activité psychologique dans l'armée aurait dû être faite sur le modèle de l'école "Innere Furhng" de Coblence et du Centre d'entraînement à la guerre psychologique de Fort Nogent-Paris. Preuve du leadership franco-allemand dans ce domaine.

Cela n'est pas du tout surprenant, si l'on considère que, dans ces mêmes années, les Français étaient engagés dans la guerre d'Algérie alors que récent et brûlant était le souvenir de Diem Bien phu. Quant aux Allemands, il est difficile de se rappeler que la fin des années cinquante, et le début des années soixante, ont représenté la période de succès maximal - en tant que ministre de la Défense - de François-Joseph Strauss, le plus grand et le plus passionné partisan de l'atlantisme en Europe. D'autre part, la question allemande a touché son point le plus aigu précisément à cette époque, constituant l'une des raisons les plus probables du déclenchement d'une confrontation armée entre l'URSS et les États-Unis (la construction du mur de Berlin - symbole dramatique et extrême de la division du monde en deux blocs). Il suffit de lire le rapport manuscrit de Magi Braschi lui-même "Résumé de la conception, de l'organisation et de la conduite des opérations de guerre psychologique, tiré des polycopiés des cours dispensés à l'école allemande de guerre psychologique" (R. 52 r) pour confirmer l'attention portée par l'armée allemande au thème de la guerre psychologique, dans un contexte fortement influencé par l'hypothèse d'un conflit plus ou moins limité à l'Europe centrale.

(...)

"Je pense qu' Hervé gagnerait, pour la portée de ses explications, à être moins descriptif et davantage synthétique, en effet[/i]".

Dans ces affaires, il est impossible d'etre synthétique. La synthèse sert à démontrer le contexte.
Cela me semble fait à suffisance. Remerciement à Herve pour son colossal travail de recherche.

Pour identifier auteurs et commanditaires, il faut par ailleurs attester des faits précis et leurs circonstances précises (dont certains d'ailleurs peuvent etre extérieur au contexte synthétisé). A cet effet, une synthèse ne démontre rien.

Par ailleurs, dans une toile d'araignée, comme c'est le cas en l'espèce, il faut d'abord examiner toute la toile, qui seule pourra mettre au jour le fil pertinent, et servira ensuite pour le vérifier ... S'il manque un seul fil à la toile, le fil suivi (à suivre) est rompu et ne peut etre mis au jour.
Dans la présente affaire, ce n'est pas sans motif qu'on a rompu plusieurs fils...

Il faut alors identifier et "filer" ceux qui ont rompu ces fils ... pour arriver à les reconstituer et à les remettre à leur place sur la toile.

... Vous comprenez pourquoi cette recherche dure depuis bientot trente ans ...