Massagrande, Elio

https://wikileaks.org/plusd/cables/1976PALERM00030_b.html

Date: 1976 January 15, 17:00 (Thursday)

(...)

1.  FOLLOWING ARE HIGHLIGHTS OF CONVERSATION WITH ON. ARISTIDE
GUNNELLA (PRI), NATIONAL DEPUTY UNDERSECRETARY FOR THE PARTECIPAZIONI
STATALI IN THE OUTGOING MORO GOVERNMENT, AND PALERMO PROVINCIAL
SECRETARY OF THE PRI; DAVID C. LITT, AMERICAN VICE CONSUL, AND
MICHELE CALDERONE, POLITICAL SPECIALIST, AMCONGEN, PALERMO.

2.  SUMMARY:  COMMUNIST PRESENCE IN THE POLITICAL ATMOSPHERE IS A
FACT THAT MUST BE RECKONED WITH.  THE UNITED STATES SHOULD MOUNT A
CULTURAL OFFENSIVE IN ITALY TO REESTABLISH ITS IMAGE AS A DEMOCRATIC
MODEL.  THE REGIONAL POLITICAL SITUATION IS IN FLUX, WITH THE
PROSPECT OF FURTHER GAINS FOR THE PCI.  END SUMMARY.

(...)

https://wikileaks.org/plusd/cables/1974ROME00566_b.html

Date: 1974 January 15, 08:40 (Tuesday)

1. LT COLONEL AMOS SPIAZZI, OFFICER OF ARTILLERY UNIT STATIONED
IN VERONA, ARRESTED JANUARY 13 FOR SUBVERSIVE ASSOCIATION DIRECTED
AGAINST THE STATE. SPIAZZA'S ARREST IS TIED IN WITH JUDICIAL
INVESTIGATION PROCEEDING AGAINST EXTRA-PARLIAMENTARY NEO-FASCIST
ORGANIZATION "ROSA DEI VENTI". THE EXISTENCE AND EXTRAVAGANT
PLOTS OF THIS FRINGE GROUP FOR A FASCIST COUP INVOLVING THE
ELIMINATION OF A LONG LIST OF PROMINENT PUBLIC FIGURES (EVEN
INCLUDING FAR RIGHT MSI PARTY CHIEF ALMIRANTE) WERE DISCOVERED IN
LATE OCTOBER AND LED TO THE ARREST OF SEVERAL PERSONS IN GENOA,
PADUA AND VIAREGGIO, INCLUDING A GENOA MSI PROVINCIAL COUNCILLOR.

2. INVESTIGATIONS OF EXTRA-PARLIAMENTARY RIGHT PLOTS, THE MUCH
TOUTED "TRAME NERE" (BLACK PLOTS), ARE PROCEEDING IN MANY PLACES
AND AGAINST VARIOUS GROUPS. THESE INVESTIGATIONS LED TO THE OUT-
LAWING OF THE EXTRA-PARLIAMENTARY RIGHT WING ORDINE NUOVO
MOVEMENT (ROME 13003) ON NOVEMBER 22 AND MAY LEAD TO A LIKE
ACTION AGAINST THE SIMILAR GROUPING, AVANGUARDIA NAZIONALE.

3. COMMENT: THE SIGNIFICANCE OF COLONEL SPIAZZI'S ARREST
(REPORTEDLY THE FIRST SUCH ARREST FOR SUBVERSION SINCE WW II
INVOLVING A HIGH RANKING MILITARY OFFICER) IS THAT IT FUELS
THE CAMPAIGN OF THE LEFT WING PRESS WARNING OF THE EXISTENCE
OF NEO-FASCIST INFLUENCE AND SYMPATHIZERS IN THE POLICE, ARMED
FORCES AND FOREIGN MINISTRY AND ARGUING THE NEED TO ROOT THEM
OUT. EXTRA-PARLIAMENTARY LEFT GROUPINGS LIKE LOTTA CONTINUA
ARE ALREADY CARRYING THIS ARGUMENT ONE STEP FURTHER AND, LIKE
THE ITT BOMBERS IN ROME NOVEMBER 11 (ROME 0467), CONTENDING
THAT RIGHT WING PLOTTING DIRECTLY INVOLVES THE US (IN THIS CASE,
THROUGH ITALY'S NATO LINK). THE EMBASSY IS PREPARING AN
AIRGRAM REPORT ON THE ACTIVITIES OF THE EXTRA-PARLIAMENTARY
RIGHT AND ON THE GOVERNMENT'S INCREASED WILLINGNESS IN
RECENT MONTHS TO CRACK DOWN ON THEM. VOLPE

https://www.cia.gov/library/readingroom/docs/CIA-RDP84-00893R000100170001-2.pdf

(traduction)

J'ai accompagné le Major SPIAZZI à deux reprises au club CARLO MAGNO, mais je ne suis pas en mesure de dire de quoi ils parlaient car j'allais et venais tout le temps car les sujets abordés ne m'intéressaient pas. Comme les sujets étaient d'actualité, politiques, plusieurs d'entre eux ne m'intéressaient pas. Même si le manque de cohérence de ces déclarations m’est signalé, je tiens à souligner que j’ai accompagné le major avec ma voiture par simple courtoisie et que par politesse, je me suis amusé dans le cercle à parler avec certaines de mes connaissances à l’intérieur et à l’extérieur de ce cercle. J'exclus catégoriquement qu'on ait jamais parlé de la nécessité de changements institutionnels par des moyens non démocratiques.
En fait, je ne peux indiquer aucune des connaissances qui étaient présentes aux deux réunions, non pas parce que je ne veux pas le dire mais parce que je ne m'en souviens pas vraiment. Il ajoute qu'il y avait le manager du club, Marco MARCHI. Puisque vous me le demandez, j'exprime la possibilité que le BILLY soit présent aux deux réunions.
Je ne me souviens pas que dans les deux réunions des pseudonymes aient été utilisés, ni que le major SPIAZZI se faisait appeler CONDOR.

(traduction)

Des concepts, égaux même dans certains mots, déjà exprimés publiquement (au cimetière allemand de Costermano) par le major d'artillerie Amos Spiazzi. Ce sera une coïncidence si, à cette époque, le Centre traditionnel Charlemagne est né à Vérone. Parmi ses visiteurs fréquents figurent Flavio Fossato et le Missino de Florence Alessandro Lenuzza, les déjà célèbres Sandro Rampazzo, Eugenio Rizzato et Roberto Cavallaro, des soldats tels que le capitaine Giorgelè, le maréchal Zorzi et le sergent-major Antonio Graziano.

Spiazzi expliquera :

Le siège est resté ouvert grâce à ma contribution financière, à celle du Dr Marco Marchi, bien sûr, de Barbarani et d'autres. En ce qui concerne le contenu idéologique du Centre, je peux dire qu'il se réfère à des idées traditionnelles, c'est-à-dire à un ensemble d'idées historiques et philosophiques développées jusqu'au siècle des Lumières. L'idéal politique est représenté par la construction d'un individu dans un état organique et d'une société organique. Un Etat idéal, selon cette conception, était en son temps celui de Charlemagne. Le seul espace ouvert au Centre est donc celui de l'idéologie et c'est en cela que réside la différence avec tout mouvement politique. Les relations avec Ordine Nuovo et les autres mouvements que j'appelle les nations révolutionnaires sont purement personnelles. Les différents mouvements traditionnels n'ont ni idéologie fasciste ni nazie et n'acceptent pas pleinement les idées exprimées par le philosophe Julius Evola, mais la considèrent comme un pilier de leur idéologie au regard de certains principes. Nous avons acquis, via Degli Scipioni à Rome, aux Edizioni Europa, de nombreux livres.

https://nazionalpopolare70.wordpress.com/tag/elio-massagrande/



(traduction)

Pour Elio Massagrande, il y a d'abord la famille, puis la politique. D'origine paysanne, il est né à Isola Rizza, près de Vérone : né en 1941, il a obtenu en 1959 sa licence de pilote d'avion civil à Padoue. C'est sa passion pour le parachutisme et les arts martiaux qui a rapproché Massagrande de l'Ordre Nouveau : avec Leone Mazzeo, qui a ensuite épousé la soeur de sa femme, il est devenu l'un des responsables de la région de la Vénétie.

Sur les traces de ses amis Roberto Besutti, un Ordovista de Mantoue, un élève officier sergent des parachutistes de Vicence, et Marco Morin qui, des années plus tard, sera le protagoniste d'une expertise de l'explosif utilisé dans l'attentat de Peteano, Massagrande commence en 1966 le cours pour les élèves officiers à Foligno pour devenir sous-lieutenant dans l'artillerie des parachutistes stationnés à Livourne.

Plus ou moins en même temps, pour les trois soldats, cette année 1966 marque les premiers troubles avec la justice : une grande quantité d'armes, de munitions et d'explosifs plastiques sont saisis au sein du trio d'amis. C'était une imposture injustifiable pour les officiers complémentaires, mais tous les trois ont réussi à trouver les explications en jurant sur l'authenticité de leur passion pour les armes et leur collection.

Massagrande affirme avoir acheté sa quantité pour 40 000 lires à un inconnu rencontré place XX Settembre à Leghorn, une déclaration acceptée par les juges non sans superficialité même si, au milieu des années soixante, il aurait été impensable d'imaginer que peu après commencerait la longue saison de terreur politique.

De retour à Vérone, Elio s'est associé à la femme du capitaine d'artillerie Amos Spiazzi pour la gestion d'un gymnase.

1969 arrive : ON est dissous et Pino Rauti retourne au MSI, poussant de nombreux dissidents à fonder le Movimento Politico Ordine Nuovo qui, l'année suivante, élit son leader Clemente Graziani et une direction nationale formée par Massagrande, Besutti et Mazzeo. Les adhérents du MPON se définissaient comme des Ordinoviens, terme qui devait indiquer une race appartenant à une autre époque, utile aussi pour se distinguer des anciens Ordinoviens. Les quatre ont décidé de "juger" Rauti pour trahison, puis de condamner leur ancien maître à "rester en vie" de manière à être à jamais désigné comme un renégat.

(...)

https://www.storiaveneta.it/inchieste/96-documenti-e-analisi-dello-scontro-politico-nel-territorio-vicentino/714-coinvolgimento-strutture-di-intelligence-straniere.html

(traduction)

(...)

Le nom du général de corps d'armée MAGI BRASCHI Adriano Giulio Cesare est apparu pour la première fois dans les déclarations du célèbre MALCANGI Ettore. Il a indiqué qu'il avait des relations étroites avec DIGILIO qui lui a confié qu'il avait des connaissances dans le domaine de la C.I.A. Parmi les différents épisodes, il lui a parlé de sa connaissance d'un général des Carabiniers du nom de FRASCA, responsable de la sécurité de la base de l'O.T.A.N. à Vérone ainsi que du chef de la C.I.A. pour la Méditerranée. DIGILIO a également déclaré à MALCANGI qu'il le connaissait personnellement et qu'il avait participé avec lui à une réunion tenue à Vérone en 1973, à laquelle ont également participé les MAGGI, les SPIAZZI, les BOVOLATO, les frères FERRARI et FUMAGALLI Carlo. MALCANGI, a rapporté plus tard que le nom du général pouvait être FRASCA ou BRASCA ou FRASCHI ou BRASCHI et que la la réunion se tenait au club CARLO MAGNO à Vérone, dirigé par le célèbre Amos SPIAZZI DI CORTE REGIA.

(...)

_ _ _ _ _










(traduction)

J'ai vu le colonel SPIAZZI plusieurs fois depuis la première fois, c'est parce que je me rendais souvent chez lui à la fois pour l'intérêt commun des armes et pour des conversations amicales de toute sorte.

Je me souviens parmi les visiteurs du maréchal GRAZIANO qui était l'armurier de la caserne avait servi les SPIAZZI, ZIVIANI Sandro dit VIS, Giampaolo STlMAMIGLIO, tel FOSSATO également artisan capable de réparer et de restaurer les armes de la collection des SPIAZZI, dit BILLY, tel Marco MARCHI directeur du club CARLO MAGNO, tel ZAMPINI Ezio.

Il est intéressant de noter que MAGI BRASCHI Adriano Giulio Cesare fréquentait le "circolo CARLO MAGNO" (Amos Spiazzi, Marco Marchi) parce qu'il connaissait bien le général Robert Close (ne serait-ce que via la WACL).

Voir notamment

http://www.fascinazione.info/2020/05/22-maggio-19995-muore-il-generale-magi.html

Stefano Delle Chiaie a été accusé de liens avec Cosa Nostra et avec le projet de coup d'État de 1992-1993.

Cela apparaît notamment dans

Proc. pen. n. 2566/98 R.G.N.R.

(151 pages)

Note : en Italie, lorsque les procureurs ne sont pas sûrs de gagner un procès devant le tribunal, ils préfèrent déposer une plainte car un procès avec acquittement donnerait à l'accusé l'impunité et il ne pourrait plus être jugé pour les mêmes faits.

(traduction d'extraits)

Lire les actes de procédure pénale n° 2566/98 Reg. N.R. contre





a) en ce qui concerne l'infraction visée à l'article 270 bis, paragraphes 1 et 2, du code pénal italien, en particulier pour avoir, avec des conduites causales différentes mais convergeant vers le même but, promu, constitué, organisé, dirigé et/ou participé à une association, promue et constituée à Palerme également par des hauts représentants de Cosa Nostra, et ayant pour objet de commettre des actes de violence dans le but de renverser l'ordre constitutionnel, afin - entre autres - de déterminer, à travers les activités susmentionnées, les conditions de la sécession politique de la Sicile et d'autres régions du sud du reste de l'Italie, également afin de faciliter l'activité de l'association mafieuse Cosa Nostra et d'autres associations de type mafieux qui lui sont liées sur les territoires des régions du sud du pays.

Faits commis à Palerme (lieu d'établissement et centre opérationnel de l'association de malfaiteurs appelée Cosa Nostra) et dans d'autres lieux, dans la période précédant et approchant 1991 et après.





b) en ce qui concerne le crime visé aux articles 110 et 416 bis, paragraphes 1, 4 et 6 du code pénal italien, pour avoir contribué au renforcement de l'association de type mafieux appelée "Cosa Nostra", ainsi qu'à la poursuite de ses objectifs, notamment en participant à la planification et à l'exécution d'un programme de subversion de l'ordre constituant

(...)

Il y a eu aussi la concomitance d'un ferment politique singulier manifesté ces derniers temps par Licio Gelli - en contact constant avec des éléments de connexion entre entreprise commerciale et bandes mafieuses reconductibles à Cosa Nostra - et par des représentants bien connus de la droite subversive (en particulier, Stefano Delle Chiaie), autour de projets de type légaliste, surtout dans le centre et le sud de l'Italie : des projets qui semblaient "pouvoir conjuguer parfaitement les multiples aspirations provenant de cette partie du monde où les groupes criminels à visées politiques et subversives sont flanqués de lobbies d'entreprises et de mafieux". Et les résultats des essais, qui ont émergé dans le passé, concernant la présence de Licio Gelli aux côtés des forces subversives de l'extrême droite et, en même temps, des groupes de la matrice mafieuse, ont été examinés.

(...)

Les déclarations de Massimo Pizza concernant le projet de la franc-maçonnerie italienne et internationale, dans la même période, de mener, en accord avec le crime organisé non seulement en Sicile, une action de "déstabilisation" visant à créer les conditions favorables à la division de l'Italie en plusieurs États, projet dans lequel Cosa Nostra, Licio Gelli, Stefano Delle Chiaie et d'autres personnalités des milieux de la franc-maçonnerie, du crime organisé et de la subversion noire auraient joué un rôle de premier plan (voir Partie II, Chapitre II § 2) ;

(...)

Un phénomène de diffusion dans lequel le rôle principal des personnages de la franc-maçonnerie déviante et de la droite subversive s'est fait remarquer : en particulier les suspects d'aujourd'hui, Licio Gelli et Stefano Delle Chiaie.

Il s'est avéré, en particulier, que Menicacci Stefano, l'avocat de Stefano Delle Chiaie et son partenaire dans la "Société d'exportation intercontinentale I.E.C. S.r.l. ", et Romeo Domenico, condamnés pour des délits de droit commun, ont fondé la Lega Pugliese le 8 mai 1990, la Lega Marchigiana le 11 mai, la Lega Molisana le 13 mai, (...) et, à la même époque, la Lega Sarda. Et la plupart de ces mouvements nouvellement formés avaient élu leur siège au bureau de l'avocat Menicacci, ancien siège de la "Société d'exportation intercontinentale I.E.C. S.r.l.".

(...)

Cependant, les preuves obtenues quant au lien de causalité entre ces circonstances ne sont pas suffisantes pour soutenir l'accusation. En bref, il n'est pas suffisamment prouvé que l'organisation mafieuse ait décidé de mettre en œuvre la "stratégie de tension" pour faciliter la réalisation du projet politique du groupe Gelli - Delle Chiaie, ni que l'organisation mafieuse ait approuvé la mise en œuvre d'un plan subversif-sécessionniste à la suite de contacts avec le groupe Gelli - Delle Chiaie. Et il est, en effet, concevable - en l'état actuel des faits - également une explication alternative : c'est-à-dire que le "plan subversif", conçu dans des environnements "extérieurs" à Cosa Nostra, a été "prospecté" par Cosa Nostra afin d'orienter ses actions criminelles, en exploitant la "crise" des relations avec la politique et que l'organisation mafieuse a également subi - même temporairement - son influence, sans toutefois s'y engager pleinement.

(...)

(sur Amos Spiazzi)





(traduction)

(Amos Spiazzi) a également été l'un des organisateurs du "Centre traditionnel Charlemagne" de Vérone, avec une approche ordinovista (3).

Il entretient des relations étroites avec les chefs de Ordine Nuovo de Vérone, Massagrande et Grazlani (4), et dirige un groupe de personnes formées par lui à l'utilisation des armes (5). Il s'est avéré que c'était encore le cas :
- qu'il avait accepté l'initiative, proposée par Zagolin et Rizzato (6) et soutenu par les deux ci-


(3) - Le Centre traditionnel Charlemagne était comme l'écran de l'O.V. de Vérone : voir interr. Cavallaro 19.2.1974 ; Spiazzi était l'un des organisateurs : voir f.15 et 17, fasc. 65. - L'approche ordinavista donnée au Centre Charlemagne ressort clairement du "bulletin d'information" écrit par Spiazzi, qui parle d'"élite des Hommes", d'"élitisme spirituel et physique", d'"Empire d'Europe" et de la nécessité de "détruire, démolir, éradiquer"... voir fg. 26 phase". 72/AP.

Sur Marco Marchi :








"Centro Studi Ghibellini Carlo Magno" was known as a far right aggregator founded by Amos Spiazzi that also was used as a publishing house for neofascist propaganda books (Spiazzi published one of his books with the Centro Studi Carlo Magno).

Dans une centaine de pages on y verra sans doute plus clair..

Ce n'est pas si difficile : prenez comme point de départ l'accueil de Jean Bultot au Paraguay par Clemente Graziani.

Clemente Graziani avait pris la fuite au Paraguay avec Elio Massagrande.

Elio Massagrande correspondait avec Amos Spiazzi via Pietro Gunnella. Le frère de Pietro était Aristide Gunnella (homme politique et mafieux en Sicile).

Amos Spiazzi avait créé le "circolo Carlo Magno".

Deux points intéressants à garder en mémoire :

- Amos Spiazzi, monarchiste convaincu, faisait partie des "Vétérans du roi Albert 1er" (et donc en contact avec la Belgique)

- Aristide Gunnella (homme politique et mafieux, toujours en vie) était membre de l' "Ecole internationale des cadres anticommunistes" et était notamment venu à Liège où il a dû rencontrer le créateur de cette "Ecole" : Pierre Joly.

Pierre Joly a été très actif au Katanga de Tshombé. Pour lui, Algérie et Congo : même combat !

Cela donne une idée du milieu qui a accueilli Jean Bultot.

Je ne voudrais pas oublier un proche de Amos Spiazzi : Marco Marchi (aussi actif au "circolo Carlo Magno").

Le point de départ pourrait aussi être le livre de Hilde Geens dans lequel elle parle de confidences de l'adjudant Goffinon à Willy Acke.

Il semblerait que Elio Massagrande venait parfois en Belgique et qu'il avait eu en main les gilets pare-balles volés à Tamise.

Un lien entre des réseaux mafieux et l'extrême-droite ne sont en fait pas très étonnants. D'autres liens entre la mafia et l'armée américaine ne le sont pas non plus depuis l'aide apportée par Cosa Nostra (Lucky Luciano) au débarquement en Sicile.

Il y a une autre motivation à la recherche de ce qui s'est passé au Paraguay...

https://plus.lesoir.be/art/record-belge-273kg-de-cocaine-saisis-a-zaventem-poisson_t-19910305-Z03PKR.html

(...)

Selon les statistiques de la PJ, pareil coup de filet constitue la saisie de cocaïne la plus importante jamais réalisée en Belgique, le précédent record ayant été enregistré le 14 août 1987 par la PJ de Bruxelles: 115 kg de cocaïne (pure à 99,8%) dissimulés dans trois tonnes de savon paraguayen. Il s'agissait alors d'un trafic entre Asuncion et le Danemark, opéré également via Zaventem, et l'opération s'était soldée par l'arrestation d'un ressortissant allemand et d'un Paraguayen.

(...)

_ _ _ _ _


C'est intéressant  parce que dans les années 1980, un ministre belge (Paul Vanden Boeynants) a été impliqué dans un trafic international de drogue via le Paraguay. C'est en tout cas ce qu'indique un rapport du service de police central allemand, le célèbre Bundeskriminalamt (BKA). Je n'ai malheureusement pas ce rapport.

Le journaliste d'investigation allemand Jurgen Roth en parle dans son livre Schmutzige Hande (éditeur C. Bertelsmann) dans lequel il évoque l'implication mondiale des hommes politiques, des gouvernements et des organismes officiels dans la contrebande de drogues et d'armes.

Roth consacre un chapitre entier à l'homme d'affaires/criminel allemand Erich Bunte de Düsseldorf, qui, après une série de condamnations en Allemagne et quelques voyages au Biafra (où il a été condamné à mort pour trafic d'armes) s'est retrouvé au Paraguay du dictateur militaire d'extrême droite Alfredo Stroessner dans la seconde moitié des années 1970.

Dans des articles de "Mao", la journaliste Hilde Geens met directement en cause Paul Vanden Boeynants dans des trafics de drogue avec le Paraguay. Cela se trouve à la page 7 du fil de discussion sur Paul Vanden Boeynants.

Déposition de Amos Spiazzi

(traduction)

(...)

J'ai dit que ce n'était pas vrai du tout, que je ne me souciais de rien, etc., au contraire, je me suis tellement énervé que lorsque le professeur Fabbri est parti en tant que rédacteur en chef du journal et qu'un lieutenant-colonel que je ne connais pas a pris la relève.... Je ne sais pas qui il est... en tant que rédacteur en chef du journal après deux numéros que j'avais écrits. Personnellement, de cette façon et avec des résultats pas très brillants, il a glissé sur le communiqué de la Franc-maçonnerie qui m'a fait perdre la tête et à partir de quel moment j'ai fondé le "CARLO MAGNO". C'est la goutte qui a fait déborder le vase, "CARLO MAGNO" qui était pratiquement et exclusivement un cercle traditionnel, culturel et philosophique. Cela n'enlève rien au fait que certains de mes amis qui avaient en commun avec moi la passion des armes ou la passion du sport pouvaient participer simultanément à l'une ou l'autre activité mais ceux qui venaient pour la "CARLO MAGNO" venaient pour discuter de philosophie, ceux qui allaient à la salle de gym allaient pour faire du karatè et... même au karatè malheureusement le sommeil ne restait qu'à la fin parce que tous les peu qui y venaient au début avec enthousiasme parce que le professeur était vraiment dur, ils m'ont abandonné et je suis resté avec mes deux enfants pour faire le karatè, là-dedans et c'est tout, plus naturellement beaucoup d'autres personnes, la majorité de Ordre Nouveau en plus il y avait deux agents de la Sécurité publique et trois Carabiniers. Je peux le dire parce que les inscriptions étaient soit moi, soit Mme Sandra, la femme de MASSAGRANDE.

(...)

(traduction)

(...)

(Spiazzi)  Non ... alors qu'au contraire nous du "CARLO MAGNO" cherchions un lien qui n'existait pas avec ... et c'est-à-dire qu'il se développerait plus tard avec "Lotta Europea" car c'était un grand journal, en plus de tout c'était traditionnel et il a répondu qu'il était dans la même situation que nous, après avoir lu le bulletin.

(...)

mais quant à Vérone... Je l'exclue de la manière la plus absolue, à moins qu'il ne me considère comme un noyau... le centre traditionnel "CARLO MAGNO" comme un élément si capable demain de devenir opérationnel... mais c'est de la folie eeee... cela n'a aucun sens. Je ne pense pas qu'il pensait quelque chose comme ça parce que même s'il s'est vraiment mis en colère quand j'avais fait le "CARLO MAGNO" et j'étais parti juste parce que je m'écartais de ses idées et ainsi de suite, mais en ce qui concerne Vérone, il n'avait certainement pas de jeune homme ... personne.

(traduction - il est question de Amos Spiazzi)

(...)

En ce qui concerne l'"OPÉRATION PATRIA", il a expliqué qu'elle faisait partie de l'objectif d'O.N. de faire des prosélytes dans toutes les catégories sociales, ce qui implique également un travail de pénétration. dans la FF.AA., mais MASSAGRANDE et GRAZIANI ont déjà eu une bonne série de contacts dans les forces armées.

Il prétend connaître très bien MASSAGRANDE et BESUTTI, mais plutôt superficiellement GRAZIANI.

Du point de vue des Evoliens, il fallait libérer le "soldat" de la domination du "marchand" et le faire agir selon une conception de la Patrie qui devait passer du sens géographique au sens idéologique.

MASSAGRANDE avait fourni le décalogue du soldat ordoviste, qui était également signalé par des cartons jaunes intitulés "OPERAZIONE PATRIA", et qu'il avait, par peur, détruit.

MASSAGRANDE lui avait également dit que le Général PALUMBO et le Capitaine DELFINO avaient apporté un soutien enthousiaste à l'"OPERAZIONE PATRIA".

Dans sa caserne, il n'avait parlé de cette opération qu'avec le capitaine PATRUNO.

Il a déclaré qu'il n'avait jamais reçu de militants de Ordino Nuovo dans la caserne DUCA et que cela aurait pu se produire au "Club CARLO MAGNO". Cependant, il n'avait jamais discuté de l'"OPÉRATION PATRIA"... avec d'autres personnes que MASSAGE et en présence de plus officiers.

(...)

(traduction)

(...)

Lors de la réunion à laquelle nous nous référons, il a été rapporté que vous, SPIAZZI, BRASCHI, MAGGI, Carlo DIGILIO, Giuliano BOVOLATO et les frères FERRRARl étaient présents.

Elle a eu lieu au Circolo Carlo Magno de Vérone, en 1973. Là, les changements institutionnels nécessaires pour l'Italie ont été discutés. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

(...)

_ _ _


Note :  Magi Braschi était un homme très important dans le cadre des stratégies clandestines de l’OTAN ; il est intéressant car il a dû connaître Robert Close via la WACL et/ou l'ABN. Il est très probable que Magi Braschi et Massagrande ont été en contact. Massagrande était aussi actif à la WACL.

https://it.wikipedia.org/wiki/Adriano_Magi-Braschi

(...)

Eh bien avec les autres, par contre, j'avais d'excellentes relations culturelles alors quand j'ai fondé "Carlo Magno" ... ils m'ont donné des contributions à caractère provisoire de ... caractère culturel, etc. Alors toujours excellent avec Besutti et Massagrande ... toujours.

(...)

(traduction)

GÉNÉRAL MAGI BRASCHI

Le général dont j'ai déjà parlé lors de l'interrogatoire du 5.5.1995 a participé sans interruption aux rencontres qui ont eu lieu en Vénétie entre civils et militaires en 1973/1974 dans la perspective d'un coup d'État.

Cela m'a été confirmé par Marcello SOFFIATI qui s'est également rendu à ces réunions en tant que représentant de Sergio MINETTO lorsqu'il ne le pouvait pas.

Il y a eu des réunions avec la présence de MAGI BRASCHI au Centre Carlo Magno de Vérone et à Rovigo dans une période précédant la réunion de Vérone dans le lieu public que j'ai mentionné.

Sauf erreur de ma part, le centre "Carlo Magno" était au numéro 4 de la via Betteloni à Vérone.

C'est le bâtiment en rouge :

(traduction)

G.I. - J'ai compris. Ainsi, Maggi Braschi a participé à une série de réunions, à Vérone, Rovigo et ailleurs.
I. - À une série ... oui, exactement.
G.I. - Tu ne sais pas où à Vérone, à part la pizzeria? (Dans à quel moment et à quoi ...).
(Note de l'éditeur: il n'y a pas de réponse verbale du I.).
G.I. - Dans les centres politiques, à ...
I. - Je crois que les meilleurs clubs étaient, sans aucun doute, ceux qui étaient à Via Roma, où se trouvait le siège (?)
G.I. - Oui, mais comme le Centre "Carlo Magno" ou autres ...
I. - Au Club "Carlo Magno", oui.
G.I. - Avez-vous rencontré ces personnes, Maggi Braschi ?
1. - Oui, oui oui oui ... le club "Carlo Magno" était bien connu, bien connu.
G.I. - Et fréquenté par Spiazzi, non?
I. - Fréquenté par Spiazzi et d'autres officiers, et, en particulier, les officiers de corps courageux, tels que les parachutistes, attaquants et autres personnes similaires.
G.I. - Alors, tu as entendu qu'il sortait dans ces cercles, Maggi Braschi ?
I. - Oui, j'en ai entendu parler, surtout dans les années 70 ...
G.I. - Au milieu des années 70, oui.

(traduction)

A.D.R. Je ne sais pas si SPIAZZI avait un nom de code, je l'ai appelé Amos.-------------
A.D.R. Il était en effet obligatoire pour rejoindre la "Légion" d'avoir une certaine orientation politique. Je ne dis pas qu'il était nécessaire d'être des extrémistes de droite, comme je ne le pense pas, mais il est vrai que beaucoup de légionnaires étaient des sympathisants de Ordine Nuovo. Je n'ai jamais connu ni MASSAGRANDE ni BIZZARRI ni BESUTTI ; ayant même entendu parler d'eux à plusieurs reprises, je sais qu'ils étaient liés à SPIAZZI ; quand j'ai rejoint un gymnase d'arts martiaux dans la région de Pindemonte et que j'ai réalisé qu'il était fréquenté par ces gens. C'est alors que, pour éviter tout problème, j'ai cessé d'y aller. ---------
A.D.R. Non, je ne me souviens pas du terme "OPERAZIONE PATRIA", cependant, au club CARLO MAGNO ainsi que dans la maison de SPIAZZI oui on a parlé de l'utilisation de la structure des "Légions" également à des fins de sécurité intérieure et ce parce que non seulement les communistes soviétiques représentaient un danger pour notre nation mais aussi les Italiens, à tel point que je me souviens qu'on nous avait parlé de l'existence d'une structure similaire appartenant au parti communiste et que ce dernier était très fort en Émilie-Romagne.
A.D.R. Il est précisé que si le parti communiste ou d'autres organisations d'extrême gauche avaient tenté de prendre le pouvoir avec violence, nous aurions dû nous rendre sur place. ---------------
A.D.R. Non, il n'a jamais été question de la nécessité de faire de nous, en tant que "Légion", un premier pas pour renforcer les institutions.
A.D.R. Oui, je me souviens d'avoir effectué des exercices appelés "activations", avec des munitions non de guerre, visant à tester la réactivité des départements de notre armée.
A.D.R. Oui, j'ai entendu ZAMPINI parler d'un exercice qui a eu lieu en Allemagne et les structures de plusieurs pays européens étaient présentes. Je ne savais pas qu'il y avait aussi des représentants des pays de l'Est ou qu'ils opéraient sous l'égide de l'OTAN. ----------

(traduction)

A.D.R: Oui, c'était un officier supérieur de l'armée italienne qui était connu dans notre environnement sous le surnom de FORTE BRASCHI et FORTE BRACCIO. Le surnom de FORTE BRASCHI vient des liens que cet officier entretenait avec le siège bien connu du S.I.D. On m'a dit qu'il était très attaché aux Allemands. La nouvelle que j'ai apprise à son sujet vient des adhérents de la Rosa dei Venti, généralement comprise comme un environnement et avec certitude j'ai entendu parler de lui d'Amos SPIAZZI et du colonel Tenete DOMINIONI, chef du département de la guerre psychologique de la caserne de Passalacqua, et du général NARDELLA. Je me souviens que BRASCHI a également été évoqué lors du déjeuner que j'ai eu avec les émissaires liguriens de l'ingénieur PIAGGIO, DE MARCHI et autres, dans le cadre d'un discours sur le coup d'État de BORGHESE. De plus, BRASCHI était présent à la réunion bien connue dont j'ai déjà parlé au Dr. TAMBURINO qui a eu lieu à Vicence en présence d'un officier américain. C'est un détail précis que je n'avais jamais révélé que BRASCHI a violemment attaqué la disponibilité économique offerte par SINDONA. Je précise qu'il s'agissait d'une réunion institutionnelle, en ce sens qu'aucun mouvement subversif n'y participait et qu'elle était opérationnelle aux fins du coup d'État de 1973.

A.D.R: Je ne sais rien d'une réunion à Carlo Magno, mais je peux vous dire qu'après mon arrestation à mon retour d'Allemagne, des réunions extrêmement importantes ont eu lieu au club Carlo Magno en raison des changements institutionnels qui étaient prévus, notamment dans le cadre.
Je n'étais plus invité car la méfiance à mon égard avait déjà commencé, je sais que MASSAGRANDE était présent à la plupart des réunions.

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Le G.I. souligne qu'il est ressorti de l'enquête sur la procédure dans laquelle il a été accusé comme indiqué ci-dessus qu'il était lié à l'organisation néo-fasciste ORDINE NUOVO et était intéressé par la gestion du gymnase véronais de karaté, lieu de rencontre habituel des sympathisants de ce mouvement ; qu'il était également l'un des organisateurs du cd. "Centre Traditionnel CARLO MAGNO" de Vérone d'Ordine Nuovo ; qu'au cours de la période précédant 1973 et cette année-là, il entretenait des relations étroites avec les dirigeants d'Ordine Nuovo de Vérone, MASSAGRANDE et GRAZIANI, ainsi qu'avec un groupe de personnes apparentées à lui qui se formaient à l'utilisation des armes; que dans les premiers mois de 1973, il a accueilli l'initiative de ZAGOLIN et RIZZATO, soutenus par des éléments ordinovistes de coaguler les groupes subversifs en une seule organisation, y compris celle de ROSA DEI VENTI (lors de l'interrogatoire SPIAZZI du 6.02.1975) référence au contact en mars 1973 avec ZAGOLIN et RIZZATO qui avaient derrière eux un bailleur de fonds et étaient intéressés par des activités qu'il qualifiait de "patriotiques et nationalistes")