loge P2/terrorisme/Berlusconi/mafia/...

La primera presidente: Isabel Perón. Una mujer en la tormenta
María Sáenz Quesada



(traduction)

Comment cette aide s'est-elle concrétisée ? Le docteur César de la Vega, ambassadeur du gouvernement péroniste auprès de l'UNESCO, a raconté son histoire. Il y a des années, en tant que chirurgien à l'hôpital militaire, il a opéré le caporal José López Rega. Frère Daniel" était membre de l'école Basilio, une école spiritualiste fréquentée par des personnes de condition modeste. De la Vega ne cachait pas son appartenance à la franc-maçonnerie argentine, qui a d'importantes relations dans le monde de la politique, de la diplomatie et des affaires. Une certaine forme de relation s'établit alors entre les deux. Lorsque Isabel et López ont commencé à préparer le retour de Perón, ils se sont adressés à De la Vega pour obtenir des conseils et des contacts. 28

En même temps, Perón était fermement décidé à exploiter la panique des militaires et des grands hommes d'affaires multinationaux face à l'assaut de la guérilla. C'est pourquoi il refuse de la condamner. Il maintint son refus même à l'un des moments les plus forts de l'escalade terroriste, lorsque, à quelques heures d'intervalle, le représentant de l'entreprise Fiat en Argentine, Oberdan Sallustro, fut assassiné par l'ERP, et que le général Sánchez, chef du deuxième corps d'armée, fut victime d'un attentat dans la ville de Rosario.

Les événements connus sous le nom de "massacre de Trelew", au cours duquel dix-neuf terroristes ont été tués après une tentative d'évasion partiellement réussie, ont également joué en faveur de Perón. Cet événement, attribué au gouvernement, a contribué à répandre la sympathie d'une partie de la population pour les "formations spéciales", l'euphémisme par lequel Perón lui-même avait baptisé les cadres de la guérilla péroniste.

https://repositorio.udesa.edu.ar/jspui/bitstream/10908/18653/1/%5BP%5D%5BW%5D%20T.M.%20Per%20Basconi%2C%20Andrea.pdf

El crimen de Elena Holmberg: entre el Centro Piloto de París y la inteligencia inorgánica



(traduction)

Une liste saisie par les enquêteurs dans les bureaux de Gelli contenait les noms de certains membres de la loge, parmi lesquels : José López Rega et son gendre Raúl Lastiri ; Emilio Eduardo Massera ; César de la Vega (premier patron d'Elena à Paris) et Federico Barttfeld, qui, en 1977 et grâce à une procédure exceptionnelle, avait quitté son poste à l'ambassade de Roumanie pour remplacer temporairement Héctor Hidalgo Solá au Venezuela, après que ce dernier eut disparu à Buenos Aires.



(traduction)

Elena est arrivée à Paris en 1972. C'est son premier poste à l'étranger. Pendant le dernier gouvernement Perón, elle travaille sous les ordres de l'ambassadeur César de la Vega, avec lequel elle a un affrontement qui lui vaut une sanction du ministère des Affaires étrangères [27]. Elle a d'importantes amitiés en France et, malgré son caractère franc et son humour acide mais raffiné, elle est une excellente chargée de relations publiques. Tous ces éléments sont suffisamment importants pour qu'Anchorena la convoque pour collaborer avec lui à la mise en place du Centre de pilotage (Centro Piloto).



(traduction)

[27] Le conflit est déclenché lorsque le ministère des Affaires étrangères demande à l'ambassadeur De la Vega un rapport sur le canal Beagle. Elena, qui avait travaillé à la Commission des frontières à Buenos Aires, savait que les documents demandés se trouvaient à l'ambassade de Paris. Elle les a donc recherchés et les a envoyés à Buenos Aires, démentant l'ambassadeur qui avait nié l'existence d'un tel rapport. Après plusieurs violentes disputes, De la Vega demande qu'Elena soit sanctionnée.

https://es.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar_Augusto_de_la_Vega

César Augusto de la Vega

(traduction)

César Augusto de la Vega était un chirurgien argentin qui a exercé des fonctions publiques sous le "troisième péronisme" en tant que secrétaire aux mineurs et à la famille au sein du ministère national de la protection sociale (1973-1974), puis en tant qu'ambassadeur auprès de l'UNESCO (1974), de la France (1974-1975) et du Danemark (1975-1976). [1]

Biographie

Médecin de profession, il était chef du service de chirurgie à l'hôpital général des Agudos Bernardino Rivadavia dans la ville de Buenos Aires. Il a également travaillé à l'hôpital central de l'armée de l'air argentine [2] [3].

Ami de José López Rega, celui-ci le nomme secrétaire d'État aux mineurs et à la famille lorsqu'il devient ministre du Bien-être social en mai 1973 (après l'entrée en fonction d'Héctor José Cámpora) [1] [4]. En mars 1974, Juan Domingo Perón le nomme délégué permanent de l'Argentine auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dont le siège se trouve à Paris. [5]

Le 21 novembre, il présente ses lettres de créance au président français Valéry Giscard d'Estaing [7]. Pendant cette période, Elena Holmberg est affectée à l'ambassade d'Argentine [8]. Il quitte Paris en juin 1975 [9] , lorsqu'il est nommé ambassadeur au Danemark, poste qu'il occupe jusqu'au coup d'État du 24 mars 1976. [10] [1]

Il est Grand Maître de la Grande Loge argentine des francs-maçons entre juin 1972 et juin 1975 [1] et est lié à Licio Gelli et à la loge maçonnique Propaganda Due. [8]

Il était également membre de la Société scientifique argentine. [11]

Références

(...)

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http://www.estudiossocialesdelestado.org/index.php/ese/article/download/123/95

(traduction)

De même, le Secrétariat aux mineurs et à la famille, dans le discours biologiste de López Rega, était présenté comme l'unification du "passé et du présent, conduisant à la continuité génétique de la race et assurant son développement harmonieux dans une enfance protégée dans tous ses aspects, augmentant à cette fin l'unité familiale, cellule de base de l'organisme social". 38 Ce secteur était présidé par le médecin César de la Vega, qui était lié à l'Italien Licio Gelli de la loge fasciste Propaganda Due, et avait eu une longue carrière maçonnique qui l'avait amené à occuper, entre 1972 et 1975, la plus haute fonction (Grand Maître) de la Grande Loge des Maçons Libres et Acceptés d'Argentine. Avec Perón au pouvoir et, plus tard, avec María Estela Martínez, il a été ambassadeur de l'Argentine auprès de l'UNESCO, en France et au Danemark.

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https://atom.archives.unesco.org/nomination-de-cesar-augusto-de-la-vega

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Montoneros. Soldados de Massera: La verdad sobre la contraofensiva montonera ...
Carlos Manfroni

(traduction)

Elena travaillait à l'ambassade d'Argentine en France avant même l'arrivée d'Anchorena en tant qu'ambassadeur. Lorsqu'elle fut affectée à Paris sous le gouvernement péroniste, l'ambassadeur était César de la Vega, celui-là même qui, des années plus tard, apparut sur la liste de Propaganda Due comme l'un des membres de la secte. Sans le savoir, Holmberg eut son premier contact avec un membre de la loge.

-Une querelle typique d'Elena -, remarqua Eugène et répéta l'expression, comme pour souligner le genre de chose qui mettait en colère sa sœur, qui, il le précisa bientôt, détestait les fonctionnaires qui se contentaient de s'asseoir sur une chaise. À l'époque, le ministère des affaires étrangères avait demandé à l'ambassade des informations sur les Malouines et De la Vega avait rapidement répondu qu'il n'y avait pas de dossier sur le sujet. Elena le sait immédiatement et indique à l'ambassadeur que des documents existent, mais De la Vega insiste sur son refus et répète qu'il n'y a pas de dossiers. Holmberg fait elle-même des recherches dans les archives, trouve les documents demandés par le ministère des Affaires étrangères et les envoie au Palais San Martin.

De la Vega entre alors dans une colère noire contre sa subordonnée qui l'a laissé en plan devant le ministère des Affaires étrangères. La situation s'aggrave : "Vous êtes un fainéant qui perçoit un salaire et ne veut pas travailler", répond la diplomate Elena Holmberg à la colère de l'ambassadeur. De la Vega demande au ministre des Affaires étrangères Alberto Vignes - un autre membre de Propaganda Due - une sanction contre Holmberg, que Vignes applique, après un échange de notes.

Avec le coup d'Etat de 1976. César de la Vega a dû quitter son poste et la représentation est restée vacante pendant quelques mois, de sorte qu'Elena s'est retrouvée pratiquement à la tête de l'ambassade. Lorsqu'on annonça que l'ambassadeur serait Anchorena, elle demanda un changement d'affectation, car sa famille n'avait pas les meilleures relations avec lui ; mais Anchorena lui-même et les frères d'Elena lui demandèrent de rester, de collaborer. Elena, qui était par ailleurs une amie proche de la belle-sœur de l'ambassadeur et de sa femme, a accepté et s'est mise au travail. Sa mission consistait à recueillir des informations sur les activités des guérilleros exilés en Europe. Videla aurait été impressionné par les données obtenues par Holmberg, ce qui aurait contribué, avec la proposition d'Anchorena, à la décision de concentrer l'information et la diffusion à Paris. Tout allait bien pour elle, jusqu'à ce qu'il soit décidé de créer le Centre de pilotage, composé exclusivement de marins, comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, et contrôlé par des marins du ministère des Affaires étrangères.

Pour information :

https://www.les-docus.com/tag/mafia/

https://www.antimafiaduemila.com/home/primo-piano/97426-scarpinato-le-domande-scomode-al-potere-su-mafia-e-alleanze-con-la-destra-eversiva.html

(traduction)

Scarpinato : les questions inconfortables au pouvoir sur la mafia et les alliances avec la droite subversive

28 septembre 2023

Le mémorial de l’ancien procureur général de Palerme envoyé à la Commission anti-mafia

(...)

Ce plan s’appuyait sur la recommandation de sujets extérieurs appartenant à la franc-maçonnerie, au monde politique, à la droite subversive et prévoyait que les meurtres et les massacres perpétrés par Cosa Nostra visaient à faire prévaloir l’intérêt d’un système criminel beaucoup plus large et à « créer les conditions de la descente sur le terrain d’un nouveau sujet politique dans la phase de formation ».

Initialement ce nouveau sujet politique était les ligues du sud - indépendantistes et séparatistes - puis a changé et est devenu Forza Italia.

Indépendamment des déclarations des collaborateurs de justice, la participation aux massacres d’excellents complices intégrés dans un agrégat complexe de forces criminelles a été détectée de manière autonome par la Direction des enquêtes antimafia déjà dans un rapport de 1993 dans lequel il a été souligné que derrière les massacres il y avait une « agrégation horizontale, dans laquelle chacune des composantes est porteuse d’intérêts particuliers qui peuvent être poursuivis dans le contexte d’un complexe dans lequel convergent différents objectifs » et que derrière les exécuteurs de la mafia il y avait des esprits qui étaient « familiers avec la dynamique du terrorisme et avec les mécanismes de communication de masse ainsi que la capacité de sonder les environnements de la politique et d’interpréter leurs signaux ».
Le premier collaborateur de la justice à révéler le contenu des réunions au sommet d’Enna en 1991 fut Leonardo Messina, entendu par la Commission parlementaire anti-mafia le 4 décembre 1992.

« Ils avaient élaboré la nouvelle stratégie et avaient décidé des nouvelles connexions politiques, parce qu’ils se dépouillent également des anciennes », a déclaré Messina, ajoutant que « Cosa Nostra renouvelle le rêve de devenir indépendant, de devenir propriétaire d’une aile de l’Italie, leur propre État, le nôtre ». « Dans tout cela, Cosa Nostra n’est pas seule, mais est aidée par la franc-maçonnerie », il y a des « forces nouvelles » qui ne sont pas « traditionnelles » et qui « ne viennent pas de Sicile ». « Beaucoup d’hommes d’honneur, c’est-à-dire ceux qui parviennent à devenir des leaders, appartiennent à la franc-maçonnerie - a-t-il dit - Cela ne doit pas échapper à la Commission, car c’est dans la franc-maçonnerie que l’on peut avoir des contacts totaux avec des entrepreneurs, avec des institutions, avec des hommes qui administrent un pouvoir différent du pouvoir punitif que Cosa Nostra a ».

(...)

À partir de ce moment, il faut considérer que Paolo Borsellino « s’apprêtait à formaliser devant le parquet de Caltanissetta ce qu’il avait constaté concernant les causes et les auteurs du massacre de Capaci à la suite des confidences reçues par Giovanni Falcone et des révélations qui lui étaient attendues, mais pas encore enregistrées, par certains collaborateurs et d’autres sources encore non identifiées ».

Le résultat a été une accélération « soudaine » du massacre et la demande à Riina de procéder au massacre avec une extrême urgence.

Accélération qui, comme l’ont montré les interceptions des entretiens de Riina en prison, lui ont été demandées par des tiers qui ont souligné que des raisons d’extrême urgence s’étaient présentées ». « Il est clair, cependant, que la suppression physique de Borsellino n’était pas suffisante. Si l’agenda rouge dans lequel il avait noté toutes les informations qu’il s’apprêtait à rapporter au parquet de Caltanissetta et à verbaliser lui-même pour ce qui relevait de sa compétence, s’était retrouvé entre les mains des magistrats, l’objectif d’accélérer le massacre aurait été frustré. Les mafiosi après avoir fait exploser la voiture piégée ne pouvaient pas s’attarder pour chercher et prendre l’agenda rouge, car ils pouvaient être vus par quelqu’un depuis les nombreuses fenêtres des appartements des bâtiments environnants. Cette tâche devait être effectuée par des personnes qui, grâce à leurs références publiques, pouvaient prendre le contrôle de la scène du massacre sans éveiller les soupçons.

D’où le parfait synchronisme opérationnel entre les mafieux exécuteurs du massacre et la descente sur le terrain d’hommes des services secrets totalement indifférents aux victimes et aux blessés, et intéressés exclusivement par le sac de Paolo Borsellino d’où seul l’agenda rouge a été pris, laissant à sa place un autre agenda non considéré comme intéressant ».

Il semble que Borsellino pour reconstituer les causes du massacre de Capaci « a utilisé les confidences et les informations précédemment reçues de Falcone ». Entre ces deux massacres, on peut le voir, il y a un lien: cela « ressort du fait que des membres inconnus du circuit institutionnel, après avoir procédé à la suppression des fichiers des agendas électroniques de Giovanni Falcone, ont également fait disparaître les enregistrements téléphoniques des appels entrants sur les utilisateurs mobiles de Paolo Borsellino ».

(...)

"Mille Volti di Massoni" by Giordano Gamberini (Grand Master of the "Grande Oriente d'Italia" masonic obedience from 1961 to 1970), published in 1975 by the Società Erasmo (the publishing house of the masonic obedience), a very rare book which was published in only 2.000 copies.

This is what the Grand Master wrote on Lemnitzer, on p.246 of the book.








https://it.wikipedia.org/wiki/Giordano_Gamberini

https://it.wikisource.org/w/index.php?title=Pagina:Relazione_della_Commissione_parlamentare_di_inchiesta_sulla_Loggia_P2.pdf/37

(traduction)

Car il est certain que Licio Gelli n'a pas inventé la Loge P2, qu'il n'a pas été le premier à marquer l'organisation de la caractéristique du secret, et il est tout aussi certain que ce n'est pas Gelli qui a conçu la technique de la dissimulation, mais l'une et l'autre qu'il a trouvées fonctionnelles et vitales dans la sphère maçonnique : qu'il s'en soit ensuite emparé et en ait fait son instrument dans un sens péjoratif, c'est ce qui nous intéresse pour mieux comprendre Licio Gelli et non la franc-maçonnerie.

Une série de 3 documentaires sur ARTE :  " Mafias et banques "

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024485/mafias-et-banques/

https://www.radiofrance.fr/franceculture/evenements/france-culture-arte-et-l-obs-s-associent-pour-une-sequence-speciale-consacree-aux-mafias-5888378?at_medium=newsletter&at_campaign=culture_quoti_edito&at_chaine=france_culture&at_date=2023-12-07&at_position=4

France Culture, ARTE et L'Obs s'associent autour d'une programmation spéciale consacrée aux mafias

Un personnage intéressant qui a appartenu à la loge P2 et au "Cercle".

Il a très bien connu l'Argentine, à tel point qu'il était considéré comme le promoteur de l'irrésistible ascension de Licio Gelli dans ce pays.

Giancarlo Elia Valori

https://wikispooks.com/wiki/Giancarlo_Elia_Valori

https://isgp-studies.com/2009-06-01-giancarlo-elia-valori-P2-lodge-new-head-Licio-Gelli-CIA#article

Le document ci-dessus montre que Frank B. Gigliotti a commencé son activisme pro-maçons italiens dès 1947, après le massacre de Portella della Ginestra.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Portella_della_Ginestra

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Journals of the Legislature of the State of California, Volume 2,Partie 1



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Dans un autre document qui devrait se trouver dans les archives du Département d'Etat, selon Fini et Faenza dans le livre "Gli Americani in Italia", Frank Gigliotti dit à Giuseppe Saragat (futur Président de la République italienne) qu'il était d'accord avec le bandit Giuliano (responsable du massacre de Portella della Ginestra) sur l'utilisation de la violence contre les communistes.




(traduction)

Mais ils ne sont pas ses seuls protecteurs : toujours en 1947, Giuliano reçoit l'aide et le soutien d'anciens membres de l'OSS (qui dans le passé lui avaient fourni des armes de la division Anders) et, semble-t-il, personnellement du chef de l'OSS, William Donovan (17).

Le 7 juillet 1947, le révérend Frank Gigliotti, qui, selon le Département d'Etat, tente de rétablir l'ancien groupe mafieux italo-américain de l'OSS, assomme Giuseppe Saragat, en visite à Washington, en lui disant qu'il a récemment rencontré le bandit Giuliano en Italie et qu'il est d'accord "avec l'utilisation de l'illégalité et de la violence employée par Giuliano contre les communistes" (18).




(traduction)

(17)  En Sicile, comme nous l'avons vu dans les chapitres précédents, le groupe de l'OSS envoyé par Earl Brennan et dirigé par Max Corvo avait établi des relations et des connexions avec les "autorités" locales dès avant le débarquement des Alliés. Les premières rencontres entre les Américains et Giuliano ont eu lieu précisément par l'intermédiaire de ces hommes. Les armes fournies à Giuliano par l'OSS provenaient de la division Anders formée par des officiers polonais et dirigée par le capitaine Mike Stern de l'OSS (conversation avec Earl Brennan, cit. Voir aussi KERMOAL (58), p. 98).

https://www.senato.it/service/PDF/PDFServer/DF/283892.pdf

(page 858-859)

Le "Palazzo Giustiniani" a été rendu à la franc-maçonnerie et utilisé par la loge P2.

https://www.senato.it/service/PDF/PDFServer/DF/283890.pdf

(page 205)





Il fut ensuite occupé uniquement par le sénat italien (à partir de 1988) :

https://www.senato.it/Leg16/3051?voce_sommario=14&documento=13

https://www.cia.gov/readingroom/docs/1950-01-03.pdf

https://www.cia.gov/readingroom/docs/1946-06-07a.pdf

https://www.fondazionecipriani.it/home/index.php/scritti/12-stay-behind/9-appunti-sull-anticomunismo

(traduction)

Frank Gigliotti a été nommé président du Comité des Francs-maçons américains chargé de la réunification de la Franc-maçonnerie italienne sous le contrôle de la Franc-maçonnerie américaine. Le Comité national des citoyens américains pour rendre justice à la franc-maçonnerie italienne fut rejoint par les principaux représentants de la franc-maçonnerie américaine, dont Goodwyn Knight, ancien gouverneur de Californie, William Standley, ancien ambassadeur et contre-amiral, Christian Herter, secrétaire d'État, etc.

À Rome, Gigliotti peut compter sur le soutien de l'ambassadeur américain d'origine juive et franc-maçon James Zellerbach.

Le compromis entre le Grand Orient et l'État italien est conclu le 7 juillet 1960 par un acte de règlement signé par le ministre des Finances Trabucchi, Publio Cortini représentant les francs-maçons italiens et James Zellerbach, ambassadeur des États-Unis. Frank Gigliotti a été nommé grand maître honoraire à vie, membre émérite du Conseil suprême italien du Rite écossais et représentant de l'Italie à la Conférence de Washington. Le premier prix que les francs-maçons italiens durent payer aux États-Unis fut en 1961 : la reconnaissance des loges de l'OTAN présentes dans les bases américaines, comme la B.Franklin à Livourne, l'Aviano dans le Frioul, la Truman au poste de commandement de Bagnoli, la Verona American lodge à Vérone, la G.Washington à Vicence et d'autres encore.

Les archives du magazine argentin "Humor" sont sur Archive.org

Il est donc possible de lire les articles relatifs à la loge P2, Lopez Rega et Licio Gelli :

https://ia903000.us.archive.org/18/items/humorn173mayo1986/Humor%20N%C2%B0%20173%20-%20Mayo%201986_text.pdf
pp.25-27

https://dn790007.ca.archive.org/0/items/humorn174mayo1986/Humor%20N%C2%B0%20174%20-%20Mayo%201986_text.pdf
pp.17-19

https://ia601003.us.archive.org/22/items/humorn175junio1986/Humor%20N%C2%B0%20175%20-%20Junio%201986_text.pdf
pp.13-15

https://ia601004.us.archive.org/32/items/humorn176junio1986/Humor%20N%C2%B0%20176%20-%20Junio%201986_text.pdf
pp.15-17

https://ia801007.us.archive.org/14/items/humorn177julio1986/Humor%20N%C2%B0%20177%20-%20Julio%201986_text.pdf
pp.12-15

https://ia903106.us.archive.org/5/items/humorn178julio1986/Humor%20N%C2%B0%20178%20-%20Julio%201986_text.pdf
(liens entre l'Ordre de malte et la loge P2, pp.10-16)




(traduction)

Le Lichtenstein, Andorre, Saint-Marin, Monaco, le Vatican sont quelques-uns des minuscules États dont la présence sur la carte du monde découle de divisions ou de traités vieux de plusieurs siècles. Pour la plupart, ils sont devenus des paradis fiscaux, des domiciles légaux pour des sociétés écrans et des refuges pour les capitaux criminels internationaux. Bien que peu nombreux - le plus petit étant le Vatican - ils disposent tous d'un espace territorial où s'exerce leur souveraineté. Cependant, il existe un "État" inhabituel avec lequel l'Argentine entretient des relations diplomatiques, dont l'extension géographique commence et se termine au périmètre d'une maison de maître à Rome.

L'Argentine et l'Ordre de Malte

UN AMBASSADEUR SANS PAYS

Note : Carlos Guillermo Suárez Mason était un officier militaire argentin condamné pour des crimes pendant la dictature militaire de 1976-1983.

https://ia903106.us.archive.org/5/items/humorn178julio1986/Humor%20N%C2%B0%20178%20-%20Julio%201986_text.pdf

(n°178 - juillet 1986)



(traduction)

Le Paraguay est devenu une véritable "île de la Tortue", où se réfugient toutes sortes de pirates modernes européens et sud-américains. Des individus qui font l'objet de dizaines de mandats d'arrêt d'Interpol. L'immoralité de la dictature en place fournit le cadre approprié. Carlos Suárez Masón et Licio Gelli se sont réfugiés dans un ranch, à 601 km d'Asunción, sur la route Transchaco, et dans un autre, à 70 km, sur la route Presidente Stroessner. Les informations précises sur la localisation actuelle de ces personnages de l'ombre, obtenues par Humor grâce à ses propres investigations et auprès d'une source proche du gouvernement brésilien - publiées en exclusivité dans le numéro précédent - ont été complétées ces derniers jours par d'autres détails. L'intention est d'utiliser ces informations précieuses pour promouvoir la capture et la poursuite des deux criminels en fuite.


https://ia801007.us.archive.org/14/items/humorn177julio1986/Humor%20N%C2%B0%20177%20-%20Julio%201986_text.pdf

(n°177 - juillet 1986)





(traduction)

Le 15 octobre 1985, Humor dénonce les activités subversives du groupe Omega à Miami, commandé par le fugitif Carlos Suárez Masón. Le 22 du même mois, le gouvernement national confirme l'information, avorte le complot et ordonne l'arrestation de douze personnes.

Un mois plus tard, la revue rapporte que l'ancien général s'est réfugié au Paraguay, information confirmée quelques jours plus tard par divers médias européens. La déclaration ambiguë des autorités guaranies s'apparente plus à une reconnaissance qu'à un démenti.

A cette occasion - un nouveau scoop international - les informations sur les errances et les cachettes de Carlos Suárez Masón et de Licio Gelli ne pouvaient pas être plus précises.

Il reste à soulever publiquement une question que beaucoup se posent : les gouvernements argentin et italien sont-ils réellement intéressés par la capture et la poursuite de Suárez Masón et de Gelli ?

(...)

Alors que l'État italien formait une commission interparlementaire pour enquêter sur le cas de P 2 et que la demande internationale pour sa capture était démontrée, Licio Gelli se réfugiait en Uruguay, où son partenaire Ortolani jouissait de l'immunité diplomatique. Probablement parce que l'institution suspecte rend plus d'honneur à l'aristocratie généalogique qu'aux antécédents éthiques, l'Ordre souverain de Malte avait nommé le 21 le comte Umberto Ortolani ambassadeur en Uruguay, sans se soucier qu'il ait été reconnu coupable de fraude.

(...)

https://dn790007.ca.archive.org/0/items/humorn174mayo1986/Humor%20N%C2%B0%20174%20-%20Mayo%201986_text.pdf

(n°174 - mai 1986)





Note : César de la Vega, diplomate, était l'un des membres les plus anciens de P2 et un ami proche de Gelli. C'est probablement lui qui est cité dans le schéma de Paul Latinus.

Pour information, César de la Vega est également cité dans

https://archive.org/details/State-Dept-cable-1974-110187/mode/2up

https://archivio.unita.news/assets/main/1984/06/03/page_003.pdf

Quando Gelli sosteneva Reagan

(...)

ITALIE : Umberto Ortolani s'est constitué prisonnier.

Le Monde

Publié le 22 juin 1989 à 00h00

Le bras droit de Licio Gelli au sommet de la loge maçonnique P2 est rentré en Italie, mardi 20 juin, pour se rendre à la police italienne.

Le financier, dernier maillon de la chaine de responsables de la loge P2, était recherché depuis six ans pour la faillite du Banco Ambrosiano. _ (AFP.)

_ _ _

Note : Umberto Ortolani était un membre important de la loge P2 ainsi que de l'Ordre de Malte.

https://www.youtube.com/watch?v=Z_IBE8Be4wQ



Licio Gelli était membre de l'ordre de Malte soumis au pape tout comme l'étaient Allen Dulles et Reinhard Ghelen...
Le 17 mars 1981, des unités de la police judiciaire italienne perquisitionnent à Arezzo chez un riche industriel, Licio Gelli. Elles mettent la main sur un fichier de centaines de noms qui composent la loge maçonnique P-2 (Propaganda Due). Y sont affiliés tous les chefs des services secrets, des ministres, des parlementaires, des banquiers, des chefs de groupe de presse. Bref, c'est un véritable Etat dans l'Etat qui vient d'être mis à jour. Le gouvernement italien est immédiatement démis de ses fonctions et une commission d'enquête parlementaire est instaurée. Lors de l'élaboration de ce reportage, en 1983, tous les éléments sur la P-2 ne sont pas encore connus. Néanmoins, cette enquête éclaire déjà les liens entre plusieurs affaires d'Etat en Italie et la P-2, comme l'assassinat d'Aldo Moro, le réseau Gladio et la stratégie de la tension prônée par l'OTAN. Cette stratégie reposait sur la manipulation de groupes extrémistes de gauche et de droite dans le but de radicaliser le climat politique en Europe et d'empêcher l'avènement démocratique des partis socialistes et communistes.

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Umberto Ortolani



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https://elmuertoquehabla.blogspot.com/2015/12/licio-gelli-murio-un-mal-bicho.html

(traduction)

(...)

[Licio Gelli] avait trouvé à Montevideo son bras droit, Umberto Ortolani, une véritable puissance financière, avec la très accréditée et très dynamique South American Financial Bank (BAFISUD) : cinq succursales dans la capitale et cinq succursales à l’intérieur du pays, une succursale de l’avenue Paulista, à São Paulo, au Brésil, et deux bureaux de représentation, l’un à Rome et l’autre à Genève.

Depuis le début des années 1970, BAFISUD n’a fait qu’augmenter ses mouvements d’argent jusqu’à atteindre le chiffre record de 150 millions de dollars, avec des capitaux spéculatifs provenant principalement d’Italie, comme Ortolani lui-même l’avait admis devant une commission du gouvernement uruguayen.

Les partenaires de la Banque ont également joué un rôle important : Lavorobank, une société financière luxembourgeoise directement contrôlée par la Banca Nazionale del Lavoro, la Banque de Sicile ; la Cisalpine Overseas Bank de Nassau, aux Bahamas, détenue par la Banco Ambrosiano de Roberto Calvi, et la Banco Occidental de Madrid, dépendante de Banco Ambrosiano.

Le régime politique uruguayen était sans aucun doute le meilleur que Gelli pouvait souhaiter. Au pouvoir, après le coup d’État du 27 juin 1973, il y avait les militaires, qui avaient transformé ce qui était jusque-là un îlot de civilité en une dictature très dure.

(...)

https://www.youtube.com/watch?v=Z_IBE8Be4wQ

Quelqu'un qui a rencontré plusieurs fois Licio Gelli : Victor-Emmanuel de Savoie (récemment décédé)







https://www.orderofmalta.int/fr/actualites/dirigeants-ordre-de-malte-funerailles-victor-emmanuel-de-savoie/

Les dirigeants de l’Ordre de Malte aux funérailles de Victor-Emmanuel de Savoie dans la cathédrale de Turin

06/02/2024

Invités par la famille royale, le Grand Maître de l’Ordre Souverain Militaire de Malte, Fra’ John Dunlap, et le Grand Chancelier, Riccardo Paternò di Montecupo, participeront aux funérailles de Victor-Emmanuel de Savoie qui seront célébrées dans la cathédrale de Turin, à 15 heures, le samedi 10 février.

Le Grand Maître a reçu le collier de l’Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade, la plus haute distinction de la Maison de Savoie. Le Grand Chancelier est Chevalier Grand-croix de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, un ordre de chevalerie de la Maison de Savoie.

Les dernières funérailles d’un chef de la Maison de Savoie à avoir eu lieu dans la cathédrale de Turin, ville berceau de la maison royale italienne, ont eu lieu en 1849, à l’occasion des obsèques de Charles-Albert.

Victor-Emmanuel de Savoie, fils du dernier roi d’Italie Humbert II, est décédé le samedi 3 février à Genève, au seuil de ses 87 ans. Admis au sein de l’Ordre de Malte en 1950, il s’est vu conférer les insignes de Bailli grand-croix d’honneur et de dévotion en 1976.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor-Emmanuel_de_Savoie

Victor-Emmanuel de Savoie (en italien : Vittorio Emanuele di Savoia), dernier prince héritier d'Italie, est né le 12 février 1937 à Naples (Italie) et mort le 3 février 2024 à Genève (Suisse). Il est le fils du dernier roi d'Italie, Humbert II, et de Marie-José de Belgique, fille du roi Albert Ier de Belgique.

Note : et donc soeur de Léopold III...

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https://www.lefigaro.fr/international/2006/06/19/01003-20060619ARTFIG90062-les_mauvaises_frequentations_du_prince_vittorio_emanuele.php

Les mauvaises fréquentations du prince Vittorio Emanuele

Publié le 19/06/2006 à 06:00, mis à jour le 15/10/2007 à 17:36

HÉRITIER de la Maison de Savoie et seul fils du dernier roi d'Italie Umberto II, le prince Vittorio Emanuele de Savoie a souvent défrayé la chronique, dans les pages mondaines comme dans les rubriques judiciaires. Souvent décrié par sa propre famille, il a depuis quelques années alimenté les articles de journaux. Tant par ses maladresses politiques – comme son refus de faire repentance pour les lois raciales imposées par Mussolini et avalisées par son grand-père, le roi Victor-Emmanuel III – que par ses liaisons dangereuses dans les affaires.

Né le 12 février 1937, le fils du futur roi Umberto II d'Italie et de la princesse Marie-José de Belgique n'a que neuf ans lorsqu'il est contraint à l'exil en 1946. Après un règne court, le temps du mois de mai, le jeune roi Umberto succédant à son père Victor-Emmanuel III soumet à référendum l'avenir de la monarchie italienne. Le résultat reste controversé, mais la famille royale prend le chemin de l'exil. Dans un premier temps, le roi Umberto et la reine Marie-José s'installent avec leurs enfants au Portugal. Puis la reine, pour des raisons de santé, trouve refuge près de Lausanne en Suisse avec son fils.

Cette éducation chaotique n'a guère structuré le prince, livré à lui-même. Très tôt, il se lance dans les affaires pour subvenir à ses besoins, devient un intermédiaire pour la signature de contrats avec l'Iran où le Shah le prend sous sa protection. C'est d'ailleurs à Téhéran qu'il épousera le 7 octobre 1971 une ancienne championne de ski nautique, Marina Doria, contre l'avis du roi Umberto.

Suspicion de trafic d'armes

Dès les années 1970, les fréquentations douteuses du prince Vittorio Emanuele lui attirent des ennuis. On le soupçonne déjà de trafic d'armes. En 1978, d'avoir tiré un coup de fusil blessant mortellement un jeune Allemand de dix-neuf ans, Dirk Hammer, sur un yacht voisin du sien en Corse, à Cavallo. Incarcéré pendant cinquante-cinq jours, il sera finalement blanchi de l'accusation de meurtre au terme d'une longue bataille juridique. Le 18 novembre 1991, il écope de six mois de prison avec sursis pour port illégal de carabine de guerre !

Le prince Vittorio Emanuele de Savoie, qui vit avec sa famille au bord du lac de Genève, tente alors d'obtenir le droit de rentrer en Italie. Sa réputation de play-boy, passionné d'armes et de bolides, ne plaide guère en sa faveur et la presse italienne ne lui est pas favorable. Il alimente régulièrement la chronique des faits divers et même de nombreux monarchistes italiens se détournent de lui au profit de son cousin, Amédée, duc d'Aoste.

Grâce à ses liens avec Silvio Berlusconi, favorable à l'abrogation de la loi d'exil inscrite dans la Constitution, Vittorio Emanuele obtient la levée de cet obstacle en juillet 2002 au Parlement de Rome. De retour d'exil en 2003, il réserve ses premières visites au président du Conseil et au pape Jean-Paul II. Mais le prince, qui a accumulé les maladresses, ne jouira jamais en Italie de la popularité de son fils Emanuele Filiberto.

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https://www.lemonde.fr/europe/article/2006/06/17/le-fils-du-dernier-roi-d-italie-arrete-pour-association-de-malfaiteurs_784696_3214.html

Le fils du dernier roi d'Italie arrêté pour association de malfaiteurs

ROME, 16 juin 2006 (AFP) - Trois ans après la fin de l'exil de la famille royale italienne, le prince Victor Emmanuel de Savoie, 69 ans, a été arrêté vendredi dans le nord de la Péninsule, soupçonné d'avoir fait partie d'une association de malfaiteurs liée aux jeux de hasard et à la prostitution.

Fils du dernier roi d'Italie Umberto II, qui régna de mai à juin 1946 avant que l'Italie ne devienne une République, Victor Emmanuel de Savoie a été arrêté vendredi après-midi dans la localité de Varenna, sur le lac de Côme (nord), tout près de la frontière avec la Suisse.

"Ils l'ont pris, ils lui ont enlevé son téléphone portable (...) ils l'ont traité comme un bandit", a raconté son fils, le prince Emmanuel Philibert, interrogé par la télévision italienne vendredi soir.

Selon les éléments fournis par l'agence de presse italienne Ansa, Victor Emmanuel a été arrêté sur ordre du parquet de Potenza (sud), dans le cadre d'une enquête sur un trafic de machines à sous électroniques et le recrutement de prostituées pour le casino de Campione d'Italia, une enclave italienne située au sud de la Suisse.

Douze autres personnes ont été arrêtées ou placées aux arrêts domiciliaires, dont le porte-parole de l'ancien chef de la diplomatie italienne Gianfranco Fini (droite conservatrice), Salvatore Sottile, trois gérants de salles de jeux de Messine, en Sicile, et le maire de Campione d'Italia, Roberto Salmoiraghi.

Le procureur chargé de l'enquête à Potenza, Henry John Woodcock, n'a voulu faire aucun commentaire sur ces arrestations, mais le magistrat chargé de valider les mandats d'arrêt, Alberto Iannuzzi, a affirmé qu'il s'agissait d'une "enquête très délicate, qui dure depuis plus de deux ans".

"Les quelque 2.000 pages d'ordonnance d'arrestation que j'ai signées après avoir évalué de manière prudente les faits que le procureur a relatés parlent pour moi", a ajouté le magistrat pour se défendre des accusations de "coup de pub" portées par le prince Emmanuel Philibert.

"J'espère (que le procureur) est sûr de ses accusations, sinon ce sera la dernière fois qu'il fait quelque chose", a ajouté le prince, époux de l'actrice française Clotilde Courau.

"Nous sommes surpris et atterrés devant ce qui vient de se passer. Nous n'avons aucun élément pour agir dans une situation aussi imprévue et inattendue", a réagi le secrétaire national du Mouvement monarchique italien, Alberto Claut, interrogé au téléphone par l'AFP.

"Je crains qu'on ne se trouve devant un excès, fruit d'une enquête judiciaire incomplète et pilotée", a ajouté M. Claut.

Né à Naples le 12 février 1937, Victor Emmanuel est le seul fils du dernier roi d'Italie Umberto II et le petit-fils de Victor Emmanuel III, qui régna de 1900 à 1946.

Même s'il continue de résider à Genève, le prince avait pu rentrer officiellement en Italie en mars 2003, après 56 ans d'exil imposé à la famille royale pour sanctionner la collaboration du roi Victor Emmanuel III avec le régime fasciste du dictateur Benito Mussolini. L'obstacle constitutionnel à un retour des héritiers mâles de la famille de Savoie avait été levé en juillet 2002 par le Parlement italien.

Victor Emmanuel avait déjà connu de graves ennuis judiciaires dans le passé. Il avait été arrêté en 1978, en Corse, pour avoir tiré un coup de fusil lors d'une altercation sur un jeune Allemand, qui succomba plusieurs mois plus tard à ses blessures.

En novembre 1991, il fut acquitté de l'accusation de "coups mortels" mais condamné à six mois de prison avec sursis pour détention et port d'armes.

Personnage controversé, soupçonné d'avoir fait partie de la loge maçonnique P2, qui fut mise en cause dans des attentats de l'extrême droite des "années de plomb", le prince avait également fait l'objet d'une enquête en Italie pour trafic d'armes international au début des années 70, mais cette procédure n'avait donné aucune suite judiciaire.

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https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/loge-p2-francs-macons-mafia-et-cia-6769904

Loge P2 : francs-maçons, mafia et CIA

Lundi 11 mars 2019

Ressources documentaires

biblio :
Intelligences secrètes: Annales de l'espionnage, Fabrizo Calvi et Olivier Schmidt, éditions Hachette, 1988
L'Orchestre noir: Enquête sur les réseaux néo-fascistes, Frédéric Laurent, Nouveau Monde, 2013

Documentaire :
Licio Gelli : le grand marionnettiste, Emission Temps Présent, RTS

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Quelques extraits :

Nixon était activement impliqué dans l'anticommunisme en Italie. Il doit démissionner après le Watergate.

A la moitié des années 1970, Licio Gelli considère que le "train" des coups d'Etat militaires est passé. Gelli comprend qu'il faut passer à un "soft power" : il faut prendre le contrôle des médias et des consciences. Selon lui, le service public sert trop à éduquer les masses. Il faut sortir les citoyens italiens de leur implication trop active dans la démocratie.

Dans la guerre froide, l'Italie est un maillon essentiel du dispositif de l'OTAN. Elle héberge la plus grande base navale américaine en Méditerranée, à Naples. Le port de Naples est totalement extra-territorial. C'est la VIème flotte qui gère directement le port de Naples. L'Italie héberge la plus grande base aérienne de l'Europe du sud pour l'OTAN et le plus grand polygone de tir de l'OTAN en Sardaigne. Un dixième de la Sardaigne est géré directement par l'OTAN.

Tina Anselmi qui a présidé la commission d'enquête parlementaire sur la P2 a émis des doutes sur le véritable donneur d'ordre de la loge. Gelli a eu un grand rôle mais "nous sommes nombreux à penser qu'il n'était pas le véritable chef de la P2".

Selon Francesco Cossiga (qui a été président de la république) : "Ces gens-là de la P2, les colonels, les ministres, les banquiers... avaient les mêmes intérêts et la P2 était un lieu de rencontre où coordonner ces intérêts. La P2 était le croisement d'intérêts bien plus structurés, anciens et forts que la P2 en tant que telle ; de toute la famille politique de droite, réactionnaire, voire fasciste et néo-fasciste.

Posons les pions. Tous ceux qui sont anti-communistes : l'Eglise, la mafia, la CIA, la partie la plus droitière de l'administration américaine, les forces réactionnaires italiennes, les anciens fascistes, etc. Ce groupe a comme instrument commun la P2 de Licio Gelli.

"Gelli" veut dire les liens avec la mafia, "Gelli" veut dire l'achat des médias, "Gelli" veut dire l'emprise dans l'industrie de plusieurs pays,...  

Gelli a eu des relations au plus haut niveau avec des dictatures sud-américaines, avec l'administration de Nixon et avec celle de Reagan.

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Le roi Umberto II (époux depuis 1930 de la princesse Marie-José de Belgique) a conféré le titre de comte à Licio Gelli en 1980.

Son fils Victor-Emmanuel de Savoie, récemment décédé, connaissait lui aussi Licio Gelli.

Le lien avec les familles régnantes de Belgique et du Luxembourg est assez direct.

Ceci pourrait expliquer que le monarchiste Amos Spiazzi était "Vétéran du roi Albert 1er".

Il ne faut pas oublier que Licio Gelli a été le commanditaire de l'attentat de Bologne en 1980 !

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Corriere della Sera







(traduction)

L'ancien chef de la P2 dans le Livre d'Or de la Noblesse, Amedeo d'Aosta confirme et parle de lui

Le duc : Je défends le comte Gelli

"Je ne l'aime pas, mais je ne pense pas qu'il soit un Barbe Bleue international".


" Comte Licio Gelli ? Oui. Umberto II lui a conféré ce titre en 1980, depuis Cascais, trois ans avant sa mort. Et s'il a signé les lettres patentes royales, c'est qu'il estimait qu'il le méritait. Mais je ne sais pas dans quelle mesure le souverain était personnellement convaincu de cela. Il se peut qu'il ait fait confiance, comme c'est souvent le cas, à ses collaborateurs. Quoi qu'il en soit. Gelli figure dans le "Libro d'Oro della nobilta italiana" (Livre d'or de la noblesse italienne) et ses documents sont donc en règle."

Le duc Amadeo d'Aoste, président du Collegio Araldico depuis un peu plus d'un an, courtois et serviable, répond au téléphone depuis sa résidence de Borro en Toscane. Je ne me sens pas en mauvaise compagnie", ajoute-t-il, "pourquoi le serais-je ? Je connais le Vénérable depuis plus de vingt ans  (...)