Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)

Hervé; il est logique que Calzi-Chairoff connaisse bien le SAC... puisqu'il en fut membre... et qu'il détourna une partie de leurs archives acheminées en urgence vers le Luxembourg lors du premier intérim d'Alain Poher... dont le rêve était de mettre la main sur les dossiers de Foccard...

Avait-il inflitré le SAC au profit du parti politique néo-nazi dont-il finit par se faire virer ? Difficile à dire tant tout devient confus et embrouillé avec cette "terreur" d'un mètre soixante cinq, cinquante kilos tout mouillé, (a)moralement assez pourri pour ouvrir la bouche de sa mère défunte afin de lui prélever ses dents en or !

Son exil en Belgique répondait à l'impératif majeur de fuir ceux qui, outrageusement mis en cause dans ses bouquins-délires, avaient juré d'avoir sa peau... Une petite cinquantaine de mecs pas rigolos du tout !... De Suisse, il s'était fait foutre à la porte... et comme les pays francophones touchant à la France sont quand même limités...

C'est de lui que les flics américains ont obtenu "l'info du siècle" selon laquelle 2 marseillais "prêtés par Antoine Guérini" auraient fait partie de l'équipe de nettoyeurs ayant flingué JFK.... Ce zèbre avait tout simplement interprété à sa manière une discussion entre 2 voyous, sans savoir de qui ils parlaient ni dans quel cadre. Ce qu'il ne sait pas, il l'invente... carrément ! Ou alors, il fait comme pas mal de flics réputés grands; il collecte, sélectionne et fait en sorte que se corroborerent les indices soutenant l'idée qu'il se fait d'une affaire... pour en créer LA "réalité".

Maintenant, il faut savoir que certains voyous assez puissants lui assuraient leur protection... car il était leur vache à lait. Le pognon qu'il soutirait aux gogos, il devait le refiler ailleurs pour assurer sa survie.

Comme coursier entre tous les foyers d'extrême droite de la planête, là, pas de souci; on peut envisager sa candidature... car il jouissait de véritables "protections" haut placées... chez les flics notamment. Une casquette d'indic lui sierrait probablement comme un gant.

Très intéressant ...

En fait, je connais(sais) mal le SAC.

S'il s'avère que Elio Ciolini en faisait bien partie (ce que j'ai lu mais je voudrais encore des confirmations car c'est important), il faut combler cette lacune ... en étudiant en outre le cas de Adriano Vittorio ...

Voir par exemple l'extrait suivant de "Article 31" de juin 1985 :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/105680495/Article-31-n%C2%B09-juin-1985

Si je comprends bien (merci à A. !), le SAC était le bras armé des gaullistes de droite, à la charnière entre la droite et l'extrême-droite; leurs adversaires les comparaient à une sorte de police secrète (surtout sous De Gaulle).

Ils ont été utilisés contre l'OAS pendant la guerre d'Algérie; puis ils auraient récupéré des anciens de l'OAS à partir de Mai 68, pour des opérations anticommunistes.

Officiellement ils ont été démantelés après un règlement de comptes /massacre (la "tuerie d'Auriol"), vers 1982.

Leur chef, Pierre Debizet (surnommé "Gros Sourcils"), s'est lancé dans la politique à la fin des années 80 ("Mouvement Initiatives et Libertés").

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuerie_d%27Auriol

http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d%27action_civique

http://en.wikipedia.org/wiki/Service_d%27Action_Civique

Parmi les hommes politiques considérés comme proches du SAC, on peut citer Charles Pasqua (dont l'accent provençal marqué accentue l'image de "ripoux").

Il a participé à la fondation du SAC, mais officiellement il l'aurait quitté dès 1969.

http://en.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua#Engagement_au_SAC

Il y a aussi eu un syndicat étudiant fondé par des membres du SAC dans les années 70 : l'Union Nationale Interuniversitaire ou UNI (aujourd'hui ancrée de façon ostensible à l'extrême-droite).

Le SAC pourrait très bien avoir eu des liens avec les réseaux Stay Behind/Gladio mais ce n'est encore qu'une hypothèse plausible ...

Il y avait déjà plusieurs chapitres du livre "Enquête sur la droite extrême" (Robert Monzat)sur :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

mais je crois que le chapitre 9 n'était pas repris. Le voici :

http://www.scribd.com/doc/105682430/Enquete-sur-la-droite-extreme-CHP-9

Toujours selon A., un vieux barbouze-escroc d'origine vietnamienne était réputé proche du SAC : Robert Deviorne alias Robert Nguyen Van Dom, ou "Robert le Viet".

Dans les années 80, il était en contact avec les frères Tran Long , deux jeunes eurasiens qui faisaient partie de la direction d'une organisation néonazie (la FANE, interdite vers 1980).

Cette organisation a été suspectée d'implication dans divers attentats en France. Pour certaines raisons (manoeuvre de diversion ?) les services de renseignements italiens ont essayé de lui imputer le massacre de Bologne en 1980 (la FANE était en contact avec les néofascistes italiens, d'après les rapports des Renseignements Généraux et les travaux de Robert Monzat.

Un groupe de membres de la FANE, dont les frères Tran Long, s'est rendu en Italie dans la période qui précédait la "strage").

Intéressant de voir ces contacts entre un ex-barbouze du SAC et cette organisation dont le nom fut mentionné après Bologne.

Les individus en question sont toujours dans la nature (l'un des frères Tran Long serait en relation avec les services de renseignements français et l'autre est devenu un homme d'affaire "respectable").

Au sujet de Pierre Marion, dont on parle plus haut, il y a quelques informations dans Lobster 16 :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/105683484/Lobster-16

Il y a aussi un bref passage dans Lobster 18

(celui sur Delle Chiaie, aussi sur http://www.scribd.com/BEGHINSELEN )

Une brève mention aussi dans :

http://www.scribd.com/doc/63837552/Parapolitics-USA-no-3-4

Il est aussi question de Pierre Marion dans :

http://www.scribd.com/doc/11830651/Pinay-Cercle

(il doit y avoir une copie de meilleure qualité ailleurs ...)

Pinay Cercle (J. Van Der Reijden 2006), page 5-6

(...) The original "Safari Club" was set up by the French ultra right-winger, Count Alexander de Maranches, who was the Director of the French Service for External Documentation and Espionage (SDECE) during the seventies. A group which the socialist Francois Mitterand described when he took power in France in 1981, as "a haven of fascist hysterics and military retainers inimical in their right to govern." A year later he abolished the SDECE and replaced it with the Direction Generale de la Securite Exterieure (DGSE). Under the Director, Pierre Marion, the entire French security system was re-directed towards Industrial Espionage which wholly supported the Group Bull, a "state-owned company which sits at the very heart of France's formidable military-industrial complex" (Mark Shernik). Bull, went into a curious alliance with Honeywell, the US computer firm, with full DGSE backing. Honeywell was the largest manufacturer of landmines. It was this group who was to supply landmines to both sides in Bosnia.

In the seventies, when all this was being formulated under the auspices of the Safari Club, Marwan and co. were most active. The club had originated as a consortium formed between the secret police forces of the Shah of Iran (SAVAK), Saddam Hussein of Iraq, Anwar Sadat of Egypt (The Marwan connection), and the Saudi Intelligence Service headed by Kamal Adham (later of BCCI fame). It was expressly formed to support regimes that were actively anti-Communist and to try and put down regimes that were not. In this second category it arranged coup d'etats in Central Africa, Congo,[[Nigeria] and Mali. Because of its nature, the group was heavily into the supply of arms. When billion dollar contracts for arms are floating about, the Establishment is amazingly tolerant and it was during this time that Marwan became a very rich young man (...)

_ _ _


En 1982, l'entreprise Bull est nationalisée : le Groupe Bull est alors créé par le regroupement de CII-Honeywell Bull, SEMS et Transac. L’État français devient majoritaire dans le capital.

Sur Honeywell :

http://en.wikipedia.org/wiki/Honeywell

Lors de la guerre au Vietnam, Honeywell était en effet très impliquée dans l'armement (napalm, mines, etc).

Quant à Ashraf Marwan, je ne sais pas trop ce qu'il faut en penser :

http://www.al-monitor.com/pulse/security/01/07/quadruple-agent.html

(...) Was Ashraf Marwan — former Egyptian president Gamal Abdel Nasser’s son-in-law and a close associate of his successor, Anwar Sadat — the greatest Mossad agent of all time, or was he part of the devious Egyptian plan that led Israel into the surprise of the Yom Kippur War? (...)

http://www.guardian.co.uk/world/2010/jul/11/ashraf-marwan-mona-nasser-mossad

(...) He was accused of being both an Israeli spy and an Egyptian double agent. Three years after his death, Ashraf Marwan's career and mysterious death in London remain among the most intriguing unsolved riddles of modern espionage.

The billionaire arms dealer, who was the son-in-law of Egypt's second president, fell to his death from a fifth-floor West End balcony on a summer's day in 2007. His death in the heart of wealthy London made world headlines. (...)

http://en.wikipedia.org/wiki/Ashraf_Marwan

(on va revoir le fantôme de Lady Di ...)

A noter que c'est dans les années 1980 qu'il y a eu un procès entre la société Bull et sa compagnie d'assurance (FM) suite à l'incendie (probablement criminel) d'un entrepôt d'ordiateurs (vendables ?). Tentative de fraude à l'assurance ou pas ? Je ne sais pas comment cette affaire s'est terminée.

L'article du "Point" sur Elio Ciolini est sur

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/105694643/Elio-Ciolini-Le-Point-18-octobre-1982

"Le juge candide et le témoin farceur"

Cela date de 30 ans.

Je me demande si on écrirait encore la même chose aujourd'hui ...

_ _


Il m'arrive de lire "Le Point" mais il faut savoir que c'est un hebdomadaire de droite et qu'il était très anticommuniste dans les années 1970 à 1990, avec beaucoup de propagande antisoviétique et antivietnamienne.

Son rédacteur en chef de l'époque était Jean-François Revel, un philosophe/idéologue déçu par la gauche et passé à droite. Il a participé à des conférences organisées par la secte Moon au début des années 1980, où il s'était rendu en compagnie de son épouse.

Vers 1986-1987, quand cela a été révélé par J.F.Boyer (dans un reportage sur TF1 puis dans le livre "L'Empire Moon"), Revel a essayé de discréditer Boyer et l'a accusé de calomnie.

Cependant, Pierre Ceyrac (FN et chef de Moon France) a bien confirmé que Revel ne pouvait pas ignorer qui l'avait invité.

Outre des conférences moonistes dans les médias, Revel a participé à diverses initiatives anticommunistes, comme la Fondation Liberté / Liberté Sans Frontières , l'Internationale de la Résistance, ou l'appel international au Congrès Américain pour renouveler l'aide aux Contras nicaraguayens. Il a aussi participé à un colloque international sur le Vietnam à Paris fin 1987, organisé par des thinks-tanks et lobbies anticommunistes (essentiellement américains) ; l'objectif du colloque était de démontrer que "l'instauration du communisme n'est pas irréversible" et d'obtenir une aide internationale pour les guerrillas anticommunistes en Indochine. Des barbouzes impliqués dans l'Irangate comme Michael Ledeen étaient présents à ce colloque (Ledeen = pseudo avocat, pseudo journaliste lié à Francisco Pazienza et très actif en Italie).

De son vivant, Revel niait être d'extrême-droite; en tout cas, son anticommunisme était si virulent qu'il aurait pu en faire partie.

Il est cité dans le livre de Ciara O'Maolain (The Radical Right: a world directory, 1987).

Voici un extrait d'Article 31 (n°4, Janvier 1985) où l'on mentionne Revel (extrait qui reprend un article du journal "Le Monde").

Voir aussi "L'Empire Moon" (chp 19, 21, 24).


MOON

(...)

En France l'association Causa jouit du patronage de la droite anticommuniste et de l'appui d'intellectuels comme Jacques Soustelle, Jean-François Revel, Jean Marcilly (auteur d'un ouvrage à la gloire de Le Pen « Le Pen sans bandeau »), Philippe Malaud du CNIP. Elle va lancer un magazine bimestriel sous le nom de « Politique et Culture ».


Le Monde du 1/11/84

---------


Note : tous les articles de l'hebdomadaire ne relèvent pas forcément de la propagande et certains collaborateurs avaient peut-être une marge de manoeuvre par rapport aux positions du rédacteur en chef.

Une autre source d'information ...

Le site internet du quotidien la Stampa : archivio storico dal 1867 où vous pourrez retrouver 75 articles (en italien) sur Elio Ciolini :

http://www.archiviolastampa.it/

HERVE a écrit:

L'article du "Point" sur Elio Ciolini est sur

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/105694643/Elio-Ciolini-Le-Point-18-octobre-1982

"Le juge candide et le témoin farceur"

Cela date de 30 ans.

Je me demande si on écrirait encore la même chose aujourd'hui ...

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Il m'arrive de lire "Le Point" mais il faut savoir que c'est un hebdomadaire de droite et qu'il était très anticommuniste dans les années 1970 à 1990, avec beaucoup de propagande antisoviétique et antivietnamienne.

Son rédacteur en chef de l'époque était Jean-François Revel, un philosophe/idéologue déçu par la gauche et passé à droite. Il a participé à des conférences organisées par la secte Moon au début des années 1980, où il s'était rendu en compagnie de son épouse.

Vers 1986-1987, quand cela a été révélé par J.F.Boyer (dans un reportage sur TF1 puis dans le livre "L'Empire Moon"), Revel a essayé de discréditer Boyer et l'a accusé de calomnie.

Cependant, Pierre Ceyrac (FN et chef de Moon France) a bien confirmé que Revel ne pouvait pas ignorer qui l'avait invité.

Outre des conférences moonistes dans les médias, Revel a participé à diverses initiatives anticommunistes, comme la Fondation Liberté / Liberté Sans Frontières , l'Internationale de la Résistance, ou l'appel international au Congrès Américain pour renouveler l'aide aux Contras nicaraguayens. Il a aussi participé à un colloque international sur le Vietnam à Paris fin 1987, organisé par des thinks-tanks et lobbies anticommunistes (essentiellement américains) ; l'objectif du colloque était de démontrer que "l'instauration du communisme n'est pas irréversible" et d'obtenir une aide internationale pour les guerrillas anticommunistes en Indochine. Des barbouzes impliqués dans l'Irangate comme Michael Ledeen étaient présents à ce colloque (Ledeen = pseudo avocat, pseudo journaliste lié à Francisco Pazienza et très actif en Italie).

De son vivant, Revel niait être d'extrême-droite; en tout cas, son anticommunisme était si virulent qu'il aurait pu en faire partie.

Il est cité dans le livre de Ciara O'Maolain (The Radical Right: a world directory, 1987).

Voici un extrait d'Article 31 (n°4, Janvier 1985) où l'on mentionne Revel (extrait qui reprend un article du journal "Le Monde").

Voir aussi "L'Empire Moon" (chp 19, 21, 24).


MOON

(...)

En France l'association Causa jouit du patronage de la droite anticommuniste et de l'appui d'intellectuels comme Jacques Soustelle, Jean-François Revel, Jean Marcilly (auteur d'un ouvrage à la gloire de Le Pen « Le Pen sans bandeau »), Philippe Malaud du CNIP. Elle va lancer un magazine bimestriel sous le nom de « Politique et Culture ».


Le Monde du 1/11/84

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Note : tous les articles de l'hebdomadaire ne relèvent pas forcément de la propagande et certains collaborateurs avaient peut-être une marge de manoeuvre par rapport aux positions du rédacteur en chef.

Ciolini est visiblement un mythomane qui a abusé la bande Haemers et Smars en particulier?
Hormis ce qu'il peut savoir sur cette bande......

manipulateur sans doute, mais "mythomane" non, je ne crois pas.

Je ne suis pas si certain que cela qu'Elio Ciolini soit un mythomane. Je crois que c'est un spécialiste du "depistaggio" qui a sciemment mené les enquêteurs sur de fausses pistes.

L'hebdomadaire "Le Point" le présentait (il y a 30 ans !) comme un mythomane ... un peu fantaisiste ( "témoin farceur" !) ... Son parcours n'est cependant pas celui d'un farceur ...

Ses contacts (Delle Chiaie, etc) ne sont pas des enfants de choeur.

Il a été introduit dans les milieux d'extrême-droite belges par Robert Wellens

Voir :

http://archives.lesoir.be/revision-de-boesinghe_t-19890930-Z020P7.html

On sait que des casses de ce genre (et des attaques de fourgons) ont servi à financer l'extrême-droite (comme le SAC en France) ... difficile de parler de "farceurs" ...

Il faut aussi relire ce qui suit :

(...) Certaines photos pornos prises au Jonathan ont été publiées dans la revue "Paris - Las Vegas", par les Editions des Archers. L'unique administrateur-délégué des Editions des Archers est un certain Charles Dortant, qui a été en relation étroite avec de nombreux membres du SAC, le Service d'Action Civique auquel appartint Adriano Vittorio, l'homme clé de la filière boraine. La couverture du SAC en Belgique, la firme de cosmétiques Produits Parachimiques, était alors dirigée par un certain Condemine, un français qui se disait de nationalité paraguayenne. L'enquête a établi que Condemine était en contact avec certaines personnes qui allaient être mêlées quelque temps plus tard au "casse du siècle". Il habitait à trois cent mètres seulement de Dortant, au domicile duquel arrivait souvent sa correspondance. Victime d'un sombre règlement de comptes, Condemine a été retrouvé, en 1973, flottant dans la Seine à Pais. Quant à Charles Dortant, on sait qu'il s'est toujours senti chez lui en Amérique latine et qu'il était très actif en Espagne où il fait partie des intimes de Léon Degrelle.

Le passage ci-dessus vient de

http://www.scribd.com/doc/100299525/Mendez-Bultot-Soldier-of-Fortune

Rapport Godbille :

http://www.scribd.com/doc/44592199/Godbille

Page 3

(...) (nos constatations) aboutissent à une interrogaton : existe-t-il en Belgique, une organisation occulte pareille au service d'action civique (police parallèle gaulliste en France) faisant appel à des membres de la pègre bruxelloise, à la mafia et à la loge P2 ou ce qu'il en subsiste ? (...)

HERVE a écrit:

Je ne suis pas si certain que cela qu'Elio Ciolini soit un mythomane. Je crois que c'est un spécialiste du "depistaggio" qui a sciemment mené les enquêteurs sur de fausses pistes.

L'hebdomadaire "Le Point" le présentait (il y a 30 ans !) comme un mythomane ... un peu fantaisiste ( "témoin farceur" !) ... Son parcours n'est cependant pas celui d'un farceur ...

Ses contacts (Delle Chiaie, etc) ne sont pas des enfants de choeur.

Il a été introduit dans les milieux d'extrême-droite belges par Robert Wellens

Voir :

http://archives.lesoir.be/revision-de-boesinghe_t-19890930-Z020P7.html

On sait que des casses de ce genre (et des attaques de fourgons) ont servi à financer l'extrême-droite (comme le SAC en France) ... difficile de parler de "farceurs" ...

Il faut aussi relire ce qui suit :

(...) Certaines photos pornos prises au Jonathan ont été publiées dans la revue "Paris - Las Vegas", par les Editions des Archers. L'unique administrateur-délégué des Editions des Archers est un certain Charles Dortant, qui a été en relation étroite avec de nombreux membres du SAC, le Service d'Action Civique auquel appartint Adriano Vittorio, l'homme clé de la filière boraine. La couverture du SAC en Belgique, la firme de cosmétiques Produits Parachimiques, était alors dirigée par un certain Condemine, un français qui se disait de nationalité paraguayenne. L'enquête a établi que Condemine était en contact avec certaines personnes qui allaient être mêlées quelque temps plus tard au "casse du siècle". Il habitait à trois cent mètres seulement de Dortant, au domicile duquel arrivait souvent sa correspondance. Victime d'un sombre règlement de comptes, Condemine a été retrouvé, en 1973, flottant dans la Seine à Pais. Quant à Charles Dortant, on sait qu'il s'est toujours senti chez lui en Amérique latine et qu'il était très actif en Espagne où il fait partie des intimes de Léon Degrelle.

Des stars du Porno (de bas etage ,sic d 1 journaliste :Brewaeys) sont passées des pages du LAS-VEGAS au lit de 2/3 patrons de l EXT DROITE ......et bizarrement ,ces filles apres avoir ete éjectée des soirees agitées (voir DElperdange ),par vengeance ,elles ont voulu se confier a des SR ..........et tres rapidement sont sorties du circuit libre pour être colloquées

Truands et politiciens ont toujours nourri une attirance réciproque... les uns pour se faire protéger, les autres pour avoir à ne pas se salir les mains dans certains cas.

Peu avant le résultat des élections de 1981, de façon certaine, une fraction non négligeable d'hommes du SAC ayant le parcours (difficile de leur admettre une "conscience") bien chargé ont traversé la frontière... disons qu'il s'agissait des moins doués en langues étrangères... mais autant que j'en sache il s'agissait surtout des équipes de proxos ou de spécialistes du "bas du dos"... style organisation de partouzes et prises de photos... de préférence à "l'insu du plein gré" de la cible visée... une méthode largement peaufinée par Reinard Heydricht dans ses "salons Kitty" et goulument reprise par les divers S.R -dont la France, dans le très haut de gamme- ensuite. Ces chers fuyards tenaient à placer leurs miches à l'abri d'une revanche de leurs successeurs, fantomes des cabinets noirs.

A savoir si la Belgique bénéficia des bienfaits d'une telle officine ?... Pas à ma connaissance. Pour ma part, j'y verrais plutôt une implantation satellitaire de l'extrême droite internationale... style Dela Chiea... sous filiale de la CIA-K.K.K (ou seulement 2 K, au choix... y'a pas faute) prodigue en conseils, armes, et instruments favorisant les intrusions discrête de type Key Universal Opener... un petit bijou capable de faire sourire des coffres-forts tout à fait sérieux en quelques minutes.

En interne, je vois mal un élu Belge (à part VDB... peut-être Golstein avec l'appui -voire la pression "affectueuse"- du Mossad ?) assez couillu pour entériner l'existence de ce type de milice (appelons les choses par leur nom).

La France, au travers de son SAC sans malice, a eu à supporter les frasques d'un électron libre nommé Charly Larscorz... je ne vous en dresserai pas le portrait, son neveu flic drague sur internet tout ce qui peut l'éclaircir sur la trajectoire de son tonton Macoute; mais les recherches sont aisées... Partant de ce portrait type, de ce que s'est permis le lascard une fois neutralisés les "ennemis potentiels" qu'il aurait pu avoir à croiser sur son chemin, et à l'aune du "matériel" qui apparait dans les TBW... vous vous apercevez que tout est facile à recadrer. Tiens !... Cherchez même un dénommé "Tacky" (ou un nom approchant) organisateur de soirées fines, et vous vous retrouverez... au Jonathan.

Des ramifications de la P2 en Belgique ???... Ah !... et pourquoi pas carrément une succursale ?... Un "chapitre"?... Une "loge" ?...

Quelqu'un aurait-il l'audace de croire les élites Belges plus naïves en matière d'exploitation de la crédulité humaine que leurs consoeurs mondiales ?

Poser le doigt sur eux est une toute autre paire de manche. Tiens ! Même les correspondants nationaux de l'opération "Andréas", durant la dernière guerre, n'ont jamais été ennuyés... Pourtant, elle en a généré des fortunes subites cette planche à billets industrielle !!

Alain... T'en dis quoi ?

Un salon KITTY ,tres bien frequente ,a fonctionne durant les annees 80-90 a BXL
Et,qui tirait les ficelles ........les yankees boys ,de l ambassade USA

Voir :

http://en.wikipedia.org/wiki/Salon_Kitty

Quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale, le Troisième Reich reprend en mains le plus luxueux des bordels berlinois, le Salon Kitty, dont la vocation n'est plus uniquement de pourvoir aux fantasmes de sa clientèle, mais de l'espionner, de lui soutirer des confidences. Surtout lorsqu'il s'agit de dignitaires étrangers, d'hommes d'affaires et d'officiers allemands. Il y a même eu un film sur ce sujet ...

Le SAC ne "pourrait" pas avoir des réseaux avec le Stay Behind... IL EST le principal porteur du réseau Stay Behind en France.

Expliquer serait vraiment fastidieux car tous les détails ne figurent pas dans les livres sur le sujet (de loin s'en faut), mais il faut savoir que le "noyau" du SAC existait bien avant sa création officielle, ou plus exactement sa déclaration en préfecture sous la loi des associations de 1901.

Les éléments fondateurs du SAC sont issus de la résistance. Ils ont pour nom Dominique Ponchardier, Roger Frey, Alexandre Sanguinetti et Charles Pasqua (pour la première ligne, et de mémoire) mais le père inspirateur en fut un ancien pourvoyeur de l'organisation TODT en Normandie; Jacques Koch... qui rejoindra l'Angleterre et le BCRA après avoir voulu escroquer l'Allemagne en trafiquant sur les stères de bois vendus pour la construction du mur de l'Atlantique... là où il prendra le nom de Foccard.

Il faut savoir que le parcours réel du SAC est un quasi "secret d'état" et que son histoire est aussi "vraie" que l'Histoire officielle.... celle écrite par les vaincoeurs, comme le disaient avec bon sens Hugo et Bonaparte. Elle est enfumée plus que des harengs saurs. D'ailleurs, 2 ans avant mai 68 un ministre s'insurgeait à la tribune de l'assemblée nationale, la main sur le coeur et la voie grondante ; " J'assure solenellement qu'il n'existe pas en France de groupe paramilitaire et que les barbouzes sont une invention... (de mémoire encore... mais c'est l'idée qu'il faut suivre).

Ce brillant homme d'état touché dans son honneur de ministre de l'intérieur (il me semble bien) se nommait Roger Frey... et le terme Barbouze avait été inventé par son co fondateur du SAC Dominique Ponchardier, ancien des services secrets et romancier papa du "Gorille".

Comme quoi on peut se fier à nos dirigeants... pour nous rouler dans la farine.

Donc le marionnettiste en chef du SAC est Jacques Foccard... car c'est autour de lui que se regroupera l'équipe de grognards issus du MRP d'après guerre dont la principale des fonctions sera de couler la IV° république afin de ramener le général au pouvoir... car son retour s'effectua bel et bien sous l'influence d'un putch dissimulé de l'extrême droite.

Le MRP sitôt après guerre sera DEJA associé aux américains pour faciliter le débarquement à Marseille du Plan Marchall... sur tous les plans... celui de l'aide effective à la reconstruction de la France, celui des trafics (notamment de drogue, dont l'émissaire de Lucky Luciano, Vito Génovèse, avait déjà jeté les fondements via Tanger durant la guerre) et surtout pour le soulagement de la haine pathologique des américains envers le com-munisme... Un jeune syndicaliste y laissera d'ailleurs la vie au cours d'une violente manifestation marseillaise, en mars 1950, abattu par la garde prétorienne des Guérini, sinon par Antoine lui même.

C'est sur la base de ces accords de "non agressivité" que furent jetées les assises de la future Franch Connection (en fait, Corsican Connection... au vu des différentes filières "résistantes"), via un tout petit homme par la taille (à peine 1m60) mais aussi redoutable avec ses calibre que son compatriote Bonaparte; Jo Renucci... ami de L. Luciano et déjà associé avec lui dans le trafic des cigarettes blondes (affaire du Combinati).

Un autre associé de Jo Renucci, ayant servi dans les services secrets français en Afrique du Nord se nommait Marcel Francisi... futur patron de cercles de jeux à Paris (guerre des jeux), longtemps considéré comme parrain des Corses de Paris... et par la DEA comme tout puissant capo di tutti capi de "la French".

Ce Mr Francisi avait lui-même bossé pour les services secrets en tant que snippeur avec un autre redoutable "nettoyeur"; Robert Blémant... qui deviendra commissaire de la DST pour la région sud-est sous les ordres de Roger Wibot... et parallèlement associé avec les Guérini pour une extraordinaire rasia des boites azuréennes ayant appartenu (en vrai ou pas, peu importe; une dénonciation aux résistants de la dernière heure ou aux anciens FTP équivalant à une condamnation à mort, la "cible" se barrait vite fait, heureuse de survivre); Blémant amenant les dossiers soustraits à la DST, Guérini assurant la "démarche commerciale"... Blémant qui deviendra ensuite l'alter ego du gang Guérini (il possédait en plus des couilles nécessaires dans le métier un niveau de QI plutôt rare sous ces cieux) jusqu'à lasser Antoine... qui s'était associé pour son grand malheur dans les jeux parisiens avec lui.

Autre repère flamboyant de l'époque; Léandri... le fameux et indéfectible poisson pilote de l'inénarable Charles Pasqua... condamné à mort par contumace pour faits de collaboration il se trouvera miraculeusement gracié... sous la lourde, très lourde insistance de l'OSS-CIA toujours en quête de "connaisseurs" en matière de "lutte contre le rouge".

A y'est ?... Vous avez une meilleure vue d'ensemble des doigts de la main sous laquelle a vêcu la France d'après guerre... et l'Europe à l'esprit américanisé, ou plus exactement Mac-cartérisé ?

Tout à fait "par hasard", tous ces noms (à de rares exceptions près) se retrouvèrent dans le fulminant rapport Kusac... en pure perte durant quelques années encore, le temps de modifier certaines filières... et en sacrifier d'autres pour appaiser Nixon, lui même harcelé par les équipiers de Santo Trafficante Junior, rendu fou furieux par cette "concurence déloyale".

Comme il fallait bien répondre aux impératifs d'une opération "seringues propres" promise par le très honorable Nixon (14 000 jeunes américains passés de vie à trépas par over dose... habitués aux produits frelatés, ils supportaient mal la top-qualité de la "Horse" raffinée par Henri Malvezzi, ou sa concurente sortie des labos de Jo Césari) "on" frappa... la concurence qui crachait le moins au bassinet des services de renseignements, ou leur rendait le moins de "services discrêts"... Et le BNDD alla puiser ses meilleurs cadres au sein de la CIA... de préférence auprès de ceux qui connaissaient le mieux le circuit asiatique... ayant subplanté les filières turques.

Des esprits chagrins mais lucides parlèrent de "lutte pour le monopole"... Il faut reconnaître que, déjà du temps du règne de la France sur le secteur asiatique du sud-est, les gars de lka CIA furieux de ne pas percevoir une part du gâteau qui leur paraissait légitime n'hésitèrent pas à bombarder entrepots et labos des associés Viets des militaires français... 300 morts... une paille. Mais enfin, une paille quand même assez importante puisque, pour pouvoir y remédier, on s'achemina vers une conclusion inscrite à jamais dans l'histroire (la vraie, pas forcément celle qui est écrite et à porté du grand public) sous le nom de Dien Bien Phu.

Ambiance passée ?... Ma foi !... Mais en réfléchissant bien, au calme, les yeux en face des trous...

http://www.de-gaulle.info/p-chairoff.shtml

EXTRAITS RELEVÉS DANS LE LIVRE “DOSSIER B… COMME BARBOUZES”
de Patrice CHAIROFF - AM éditions.

(...) La collaboration directe entre le S.A.C. et des forces éparses de l'extrême droite, que l'on tente de fédérer au nom de la "lutte contre le gauchisme", se traduit notamment, le 23 janvier 1970, par l'appel d'Olivier Guichard en faveur de la création de "groupes d'auto-défense" dans les facultés, le 7 février, par la première apparition des "appariteurs musclés" dont la brutalité deviendra rapidement légendaire ; le 28 avril, par l'adoption de la "loi anti-casseurs".

Dès son entrée en vigueur on comprend immédiatement la raison de l'intérêt porté aux groupuscules d'extrême droite. Ces derniers deviennent le détonateur nécessaire à l'explosion de ce que les services du ministère de l'Intérieur appellent benoîtement des "affrontements entre extrémistes des deux bords", ces opérations étant immédiatement suivies d'une répression qui, grâce aux renseignement recueillis, frappe les militants révolutionnaires.

On retrouve là le système classique : infiltration/répression, tactique rodée tour a tour contre le F.L.N., I'O.A.S. et maintenant l'ultra gauche.

L'infiltration est planifiée par Charly Lascorz au sein d'une "section anti-gauchiste" de l'E.T.E.C. animée par Gilbert Le Cavelier.

Omniprésent, celui-ci gardera des contacts avec les divers groupuscules nationalistes ainsi qu'avec des sections du S.A.C. ayant choisi la dissidence, et même avec le syndicat fascisant C.F.T.

(...)

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http://division.canalblog.com/

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Note : en italien ... en notant que cela date de 1987 ...

http://saba.fateback.com/articoli/memorialefederici.htm

@michel-j

Nos messages se sont croisés.

Ce que vous dites du SAC est très important :

Le Service d'Action Civique EST le principal porteur du réseau Stay Behind en France.

J'ai déjà lu au moins une autre fois cette affirmation.

Cela jette un éclairage essentiel sur Adriano Vittorio et sur Elio Ciolini. Je commence même à comprendre comment ce dernier a pu être en contact avec Robert Wellens ... puis avec l'extrême-droite belge.

Cela fait aussi réfléchir à " l'organisation " et à " la bande de fous furieux " dont a parlé Patrick Haemers ... et cela explique que Lacroix ait affirmé que Ciolini était un "agent français".

Quand à Revel, l'ancien rédacteur en chef du magazine "Le Point", être un conférencier de la secte Moon le met au niveau de Alexander Haig et de Douglas McArthur 2 ... avec le WNP dans les parages ...

HERVE a écrit:

@michel-j

Nos messages se sont croisés.

Ce que vous dites du SAC est très important :

Le Service d'Action Civique EST le principal porteur du réseau Stay Behind en France.

J'ai déjà lu au moins une autre fois cette affirmation.

Cela jette un éclairage essentiel sur Adriano Vittorio et sur Elio Ciolini. Je commence même à comprendre comment ce dernier a pu être en contact avec Robert Wellens ... puis avec l'extrême-droite belge.

Cela fait aussi réfléchir à " l'organisation " et à " la bande de fous furieux " dont a parlé Patrick Haemers ... et cela explique que Lacroix ait affirmé que Ciolini était un "agent français".

Quand à Revel, l'ancien rédacteur en chef du magazine "Le Point", être un conférencier de la secte Moon le met au niveau de Alexander Haig et de Douglas McArthur 2 ... avec le WNP dans les parages ...

Je ne suis pas du tout d'accord avec cette analyse.....
Certes, le SAC a beaucoup déraillé après 68 avec la collaboration d'individus d'ED, ex OAS etc
Mais les "godillots", la garde prétorienne était foncièrement anti-atlantiste.
De Gaulle a viré l'OTAN en 66 et vous l'avez récupéré.
Les stay behind, ils étaient surtout du coté des Grossouvre et de toute une série d'anciens Rad Soc qui ont plus ou moins fricotté avec les Allemands.

Les derniers mois de sa vie, François de Grossouvre invitait régulièrement des journalistes pour leur faire des confidences sur les dérives du pouvoir mitterrandien, et il rédigeait des mémoires. Selon Frédéric Laurent, Dominique Venner et François d'Orcival, après avoir quitté ses fonctions officielles en 1985, il continuait à être chargé par le président de la République française de missions de diplomatie parallèle dans des pays sensibles (Golfe, Maroc, Liban, deux Corée, Pakistan) et continuait aussi à être un personnage clé du système Stay behind, et cela jusqu'à la fin de sa vie.

A voir, avant d'entamer une discussion importante sur le SAC et Stay-Behind ...

http://www.alterinfo.net/La-guerre-secrete-en-France_a57738.html

http://ledormeur.forumgratuit.org/t412-quand-le-stay-behind-portait-de-gaulle-au-pouvoir

Par exemple :

(...) L’auteur belge spécialiste du Gladio Jan Willems souligna que, quand de Gaulle retira l’armée française du commandement militaire intégré de l’OTAN, cela entraîna l’annulation de certains accords secrets passés entre la France et les États-Unis. « C’est à cette occasion que fut révélée l’existence de protocoles secrets portant sur la lutte contre la subversion communiste, signés bilatéralement par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN. » [64] De Gaulle dénonça ces protocoles comme une violation de la souveraineté nationale. On découvrit des clauses secrètes similaires dans d’autres pays membres de l’Alliance. Giuseppe de Lutiis découvrit qu’au moment d’intégrer l’OTAN en 1949, l’Italie avait signé, outre le Pacte Atlantique, toute une série de protocoles secrets prévoyant la création d’une organisation non officielle « chargée de garantir l’alignement de la politique intérieure italienne sur celle du bloc de l’Ouest par tous les moyens nécessaires, même si la population devait manifester une inclination divergente ». [65] Dans un article consacré à Gladio, le journaliste américain Arthur Rowse écrivit qu’une « clause secrète du traité initial de l’OTAN de 1949 stipulait que tout pays candidat à l’adhésion devait avoir établi au préalable une autorité de Sécurité nationale de lutte contre le communisme basée sur des groupes clandestins de citoyens ». [66]

Cela a de quoi surprendre, mais même après les épisodes douloureux de la crise algérienne, les unités secrètes stay-behind ne furent pas définitivement dissoutes en France, elles firent l’objet d’une simple restructuration. En 1998, le spécialiste des services secrets Jacques Baud observa à juste titre que « bien que les preuves manquent, certains experts ont laissé entendre que les activités du réseau stay-behind français ont été menées sous couvert du Service d’Action Civique ». [67]

(...)

Daniele Ganser
Historien suisse, spécialiste des relations internationales contemporaines. Il est enseignant à l’Université de Bâle.

[62] Commission d’enquête parlementaire belge sur Gladio, résumé dans le périodique britanique Statewatch, janvier/février 1992.
[63] Jan de Willems, Gladio (Editions EPO, Bruxelles, 1991), p.24.
[64] Willems, Gladio, p.81.
[65] Extrait de Willan, op. cit., p.27.
[66] Arthur Rowse, Gladio. « The Secret US War to subvert Italian Democracy » dans Covert Action Quarterly, N°49, été 1994, p.3.
[67] Baud, Encyclopedie, p.546.
[68] Porch, Secret Services, p.439.

Note : j'ai une grande confiance dans le travail de Daniele Ganser ...

"Cela a de quoi surprendre, mais même après les épisodes douloureux de la crise algérienne, les unités secrètes stay-behind ne furent pas définitivement dissoutes en France, elles firent l’objet d’une simple restructuration. En 1998, le spécialiste des services secrets Jacques Baud observa à juste titre que « bien que les preuves manquent, certains experts ont laissé entendre que les activités du réseau stay-behind français ont été menées sous couvert du Service d’Action Civique ». [67] "

Non, ou alors ce n'est plus le SAC mais des ersatz, plus tardifs avec des branches jeunes qui n'avaient plus rien à voir avec l'esprit d'origine comme l'UNI en milieu unversitaire.
Ce qui peut relier au SAC est beaucoup plus anciens, avant 68 et peut-être jusuq'à VGE en 74, et surtout marseillais. C'est alors du banditisme pur et simple.