Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)

Suggestions (code IATA) :

Lufthansa. LIM = Lima  (Pérou)

L'aéroport international El Alto (code IATA : LPB • code OACI : SLLP) est un aéroport domestique et international desservant la ville de La Paz, capitale du département de La Paz, celui-ci étant situé à l'ouest de la Bolivie.

Lloyd : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lloyd_A%C3%A9reo_Boliviano

Carte d'identité bolivienne de Elio Ciolini :  

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(traduction)

Ici aussi, au quatrième étage, se trouvait la rédaction d'un magazine 'avangardiste', « Confidentiel », dirigé par Adriano Tilgher, dont le père, Mario, s'est avéré plus tard membre de P2. Parmi les premiers abonnés du trimestriel, un nom est apparu, Elio Ciolini, qui, des années plus tard, fut le protagoniste d'une direction sensationnelle de l'enquête sur le massacre de Bologne et qui, au début de mars 1992, depuis la prison de Sollicciano, "prédit" la reprise de la stratégie de la tension. C'était la veille de l'assassinat de Salvo Lima, lieutenant d'Andreotti dans la démocratie chrétienne sicilienne, et des massacres qui, entre 1992 et 1993, ébranlèrent à nouveau l'Italie.

(...)

Le 26 août 1980, le parquet de Bologne a émis 28 mandats d'arrêt contre des personnes appartenant à des groupes subversifs d'extrême droite, depuis Ordine Nuovo jusqu'au NAR. Les enquêteurs ont suivi de nombreuses pistes, l'enquête a été difficile et « les structures, les moyens et le personnel étaient largement insuffisants » ont souligné les magistrats, et le 13 janvier 1981 a eu lieu ce qui est le plus connu et le plus structuré des 'déroutements' (depistaggi), ce qu'on appelle opération « terreur dans les trains » : en effet, une valise contenant des explosifs de même composition chimique que celle qui a explosé dans la gare et avec des documents, des journaux, des billets d'avion adressés à un Français et à un Allemand qui suggéraient une piste internationale, des informations et des pistes totalement fausses et astucieusement créées, comme cela a été découvert au tribunal. Les erreurs d'orientation mises en place au cours de l'enquête furent telles qu'en septembre 1981, le parquet discuta également de la possibilité de clôturer l'enquête. En décembre de la même année, Elio Ciolini, détenu en Suisse, demanda à être entendu car, selon lui, il était en possession d'informations relatives au massacre : il affirmait que le massacre avait été décidé par la loge de Monte-Carlo, un une sorte de super-P2 internationale au sommet de laquelle il y avait toujours Gelli et qui rassemblait l'élite de la politique et de la finance italienne et dont la mise en œuvre du plan serait alors confiée à l'Organisation Terroriste, un groupe fantôme d'extrême droite. Ciolini était très habile à juxtaposer de fausses organisations et plans avec les noms de suspects et a causé d'énormes dégâts aux enquêtes, comme s'en souvient Libero Mancuso :

lorsque j'ai commencé à aborder le massacre, en 1983, une pollution comme celle résultant des "révélations" d'Elio Colini avait causé des dégâts si profonds qu'un climat de méfiance à l'égard de tout et de tous s'était créé. Une terrible « impasse », une sorte de « syndrome Ciolini ». Le processus semblait voué à l’impasse.

Des représentants des services d'information et de sécurité, comme on l'a dit, sont intervenus à plusieurs reprises pour détourner l'enquête sur le massacre de Bologne et au sein des services secrets militaires, selon ce que l'on peut lire dans le « premier rapport sur le système d'information et de sécurité", "des comportements contraires au devoir de loyauté envers la République se sont produits à plusieurs reprises. Cela dépend d’interprétations aberrantes de l’intérêt national, de choix politiques subversifs (ou tendant vers une stabilisation obtenue par des moyens non juridiques) ; enfin, par l'intention d'acquérir le pouvoir". Selon les magistrats qui ont eu affaire à Bologne, on peut affirmer que la technique utilisée pour manipuler l'enquête s'est divisée en trois points : le premier était de fournir des informations complexes, remplies de nouvelles vraies et vérifiables et de fausses informations visant à contaminer les enquêtes, de sorte que les magistrats étaient impliqués dans de longs contrôles ; la seconde consistait à fournir des informations à différents moments pour contrôler les réactions et décider des prochaines actions et, enfin, la presse était utilisée pour discréditer les indices des enquêteurs et en proposer d'autres, déviants mais plausibles. En 1985, les juges de la Cour d'Assises de Rome écrivaient à ce sujet qu'il était consternant de voir que «les forces de l'appareil d'État, même déviantes, ont pu agir de cette manière, non seulement en violation de la loi, mais avec le mépris de la mémoire de tant de victimes innocentes, de la douleur de leurs familles et de la trahison de l'attente de tous les citoyens que justice soit rendue". Au cours des deux premières années qui ont suivi le massacre, certains des premiers arrêtés ont été progressivement libérés de prison et, en 1982, de nouveaux mandats d'arrêt ont été émis et certains juges ont été transférés dans d'autres bureaux.

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