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michel-j




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 11 Nov 2009 - 20:19

Le gros problême que soulève aussi ce "dédoublement de structures officielles" reste l'attirance qu'elle exerce sur tous les rapaces de la finance, fut-elle légale ou non.

Un exemple typique entre tous reste le pillage du Gabon, par exemple... l'incroyable complicité d'un gouvernement ayant l'arrogance de s'imposer en inspirateur des Droits de l'Homme envers divers tyrans... puis la "foccardisation" du pays (du nom de son patron et inspirateur Jacques Foccard, aidé en cette tâche par ses différents réseaux fonctionnant de paire avec les structures d'Etat tels que SDECE ou manipulation des mercenaires "institutionnels".

Dès lors que des individus avide d'argent se retrouvent au commande de structures dévastatrices, il est mauvais... très mauvais de les contrarier.

Ainsi l'assassinat de Germain M'ba par Bob Denard, en violation des ordres de "Paris", ne connaitra pas vraiment de conséquences... et lorsque les tout puissants hommes d'affaires du Gabon fausseront complêtement le jeu politique du pays, l'Etat au plus haut niveau fermera les yeux... ou se compromettra carrément, comme l'homme de l'appel du 18 juin oeuvrant main dans la main avec les deux présidents pro-nazi du Portugal et de l'Espagne... pour l'avalisation de l'une des plus grandes catastrophes humanitaires de tous les temps ; le Biafra !

Quand on voit ces mercenaires, barbouzes et affairistes dépourvus du mondre scrupule défier jusqu'à l'ONU dans le contournement de l'embargo décrété contre la Rhodésie... et commercer -y compris et surtout pour le trafic d'armes- avec la quasi totalité des pays ralliés à cette organisation; on est tout à fait en droit de s'interroger, non seulement sur la cohérence de nos systêmes pseudo démocratiques (n'est-ce pas en notre nom que les principes élémentaires d'humanité sont bafoués ?) mais aussi sur le degré d'honnêteté de nos dirigeants... car, au décorticage, il est clair que les "raison d'Etat" contribuent surtout à fabriquer de colossales fortunes... jamais saisies, même en cas de procès !
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 11 Nov 2009 - 21:08

La "raison d'Etat" a ses déraisons que la raison ignore?

Pas pour ceux qui s'en servent...

Tous les régimes politiques, même notre sacro-sainte démocratie, utilisent à l'excès la manipulation de la vérité, l'instrumentalisation du citoyen et la bonne foi de ses meilleurs serviteurs.
Poutant, la démocratie a tout intérêt à la vérité si elle veut réellement inspirer confiance. La crise "identitaire" belge N'a PAS pour origines profondes les problèmes dits communautaires, qui NE sont Que la pointe émergente de l'iceberg. Le désenchantement belge de ses vingt dernières années a été nourri par "la grande peur" qui s'est emparée du pays dans les années de plomb. Tous le mal part de là.
Et, pour rendre enfin confiance, il faudra que le Pouvoir - oui j'écris le Pouvoir avec un grand P - envoie derrière les barreaux ceux qui ont commis les infamies de 84 et 85. Et qu'il stigmatise l'action - ou le manque d'actions - de TOUS ceux qui se sont rendus complices par lâcheté, par légèreté ou par intérêt.

Une Nation Ne peut survivre sur pareil malentendu!
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michel-j




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 11 Nov 2009 - 21:29

Si les "aveugles et les sourds" sont considérés de droit comme des complices, le pays connaitrait une déferlante de grands chantiers d'Etat digne de l'immédiat après-guerre... sous forme de prisons ! C'est qu'il y en aurait du monde à "héberger" !
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 11 Nov 2009 - 22:09

Ici au moins, il NE s'agirait PAS de grands "Travaux inutiles"!
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billbalantines




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 11 Nov 2009 - 22:21

Jacques B. a écrit:
m verdeyen a écrit:

Point 4 : si Gladio n' avait pas existé il n' y aurait sans doute pas pu y avoir cet horrible marasme ni autant de confusions par la suite, mais Gladio n' est pas à l' origine du problème. Le réseau fut un instrument.

Je vous cite car la répétition de quelque chose de sensé sur le Stay-Behind ne fait de mal à personne. Sauf aux tenants du grand complot mondial ourdit par la CIA, le Mossad et la Maçonnerie , bien sûr. Mais ceux-là cherchent autre chose que la vérité.
J'aurais peut-être ajouté "... un instrument détourné de ses buts originaux, par d'autres que ses créateurs". Les très nombreux dérapages (euphémisme) provoqués par ce détournement sont des affaires européennes. C'est même notre spécialité.


J'ai des raisons de penser que m.v en sait plus sur l'utilisation du 'réseau' à des fins personnelles. Peut-il en dire plus sans se mettre lui même en danger?
Il pourrait s'agir de choses très 'mesquines' finalement. Des histoires de jalousie, de femmes, ou d'affaires entre amis qu'on veut exploiter ou détourner à son profit.
Si l'adversaire en face à des cartes dans son jeu insoupçonnable, qu'il peut jouer, cela peut faire très mal...
Vous rappelez-vous un agent de la sûreté disant à sa maîtresse qu'il connaît des 'tueurs' en France qu'il pourrait faire monter si besoin pour régler son problème de divorce...
Ce n'est qu'un exemple pour illustrer bien sûr...
Un autre me vient à l'esprit. Un certain BSR de La Louvière qui a des ennuis avec un journaliste, amant de sa compagne... Qui trouve-t-il tout prêt à lui rendre service...? Un de ses indics, négriers de la construction qui aimerait pouvoir mener son business en paix en échange de ce petit service...
Nous sommes peu de choses face à la crapule.
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michel-j




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyJeu 12 Nov 2009 - 8:50

Je puis ajouter à votre liste l'histoire d'un gradé de la police bruxelloise proposant à un truand français -pour cent millions fbe. pas une paille ! Mais payable après coup- d'arranger en deux fois le "suicide" d'un couple pour une histoire énorme de captation d'héritage et de titre de noblesse... Le couple visé ayant eu la vie sauve grâce à un accident complêtement imprévisible pour le flic; le malfrat -authentique- était totalement allergique à l'idée de tuer pour de l'argent ! Et une fois le plan éventé dans ses moindres détails.... la fortune colossale est revenue à l'Etat, et le titre de noblesse tombé en désuétude faute d'héritier.

Mais le plus beau morceau d'anthologie criminelle du royaume en la matière restera incontestablement le BIC... frère loqueteux du SAC... dont les réels succès ne parviendraient même pas à border le monceau de turpitudes !
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyJeu 12 Nov 2009 - 13:06

L'AFFAIRE GLADIO SECOUE L'EUROPE ENTIERE TEMPETE DE RUMEURS ET D'HYPOTHESES COMMENT PRATIQUER LA DEMAGOGIE DU SECRET



GUILLAUME,ALAIN; LUKSIC,VANJA

Lundi 12 novembre 1990
L'affaire «Gladio» secoue l'Europe entière
Tempête de rumeurs et d'hypothèses
Surgi d'Italie, l'ouragan «Gladio» a dévasté la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et même la Suisse. Il ne reste après son passage que des monceaux de rumeurs, d'insinuations et de doutes. On suggère le pire, l'épouvantable: dans les années 50, la CIA aurait organisé en Europe, avec la complicité de nombreux services secrets militaires, des réseaux souterrains qui auraient finalement servi au terrorisme noir italien et, chez nous, aux tueurs du Brabant, aux CCC, au WNP. C'est la révélation: le mal est incarné, le diable a enfin un visage. Et les hypothèses sont d'autant plus crédibles que c'est notre ministre de la Défense lui-même qui les formule.
Si l'on garde la tête froide, on constate qu'en l'état actuel de l'affaire, il n'y a là qu'amalgames, rumeurs et hypothèses... fondées sur un secret, un vrai secret.
En Italie, comme le remarque notre correspondante à Rome, ceux qui savent ou devraient savoir se répartissent en deux clans égaux: les uns - le président du Conseil Andreotti en tête - assurent qu'on fait une tempête dans un verre d'eau, les autres - dont un juge vénitien - espèrent enfin avoir découvert le Graal.
En Belgique, des socialistes flamands réclament l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire et certains médias se déchaînent. Dans ce tumulte, le général Van Calster, patron du Service général de renseignement de l'armée (SGR), sort timidement de sa tanière. A nos confrères de la BRT et de l'agence Belga, il a fait quelques confidences. Les voici «en substance» (il n'a pas accepté d'être enregistré): Je ne suis pas le chef de l'organisation militaire clandestine «Gladio». Cette organisation m'est totalement inconnue et n'existe pas en Belgique. Il est cependant exact que, pendant la période de la guerre froide, il y eut des préparatifs face à une éventuelle occupation du territoire. Mais, en ce qui nous concerne, cela s'est limité à des échanges d'information. Il n'y a donc pas eu de caches d'armes en Belgique.
«Gladio» est une affaire purement italienne et elle n'a rien à voir avec les échanges de renseignements organisés entre les différents pays alliés. Une réunion s'est bien déroulée le mois dernier à Bruxelles. Elle n'avait pas le moindre rapport avec «Gladio». Des échanges de renseignements entre différents pays y eurent lieu, mais sans lien direct avec l'Otan.
Nous n'avons rien à cacher. Toutes nos informations, tous nos secrets ne sont pas transmis au gouvernement. Nous assistons à tant de réunions et recueillons tant d'informations qu'il est impossible de mettre le ministre au courant de tout. Je ne dépends d'ailleurs pas directement du ministre, mais bien du chef d'état-major à qui je transmets mes informations.
Renseignements pris à bonnes sources, et comme nous l'écrivions déjà dans nos éditions de samedi, il est juste de dire que «Gladio» n'existe pas en Belgique. En réalité, au début des années 50, l'idée a surgi, dans «le monde libre» apeuré par le communisme, de créer des «réseaux dormants» de résistants qui furent, semble-t-il, dénommés «réseaux stay behind» (restés à l'arrière). L'Otan n'y était pour rien, aurait affirmé le général Van Calster. Il semble en tout cas que les services secrets américains (la CIA plus précisément) n'y furent pas étrangers et subventionnèrent même à cette fin certains services secrets «amis».
En tout état de cause, et par un évident souci de sécurité, les réseaux installés à l'époque ne furent jamais mis en contact. Au contraire même, on les cloisonna. En théorie, «Gladio» (le réseau italien) n'eut donc jamais de contact avec les autres «stay behind» et, en tout cas, il n'y en eut jamais avec la structure belge.
ALAIN GUILLAUME

Articles en page 16

GLADIO, BOMBE OU PÉTARD?
Gladio belge et Gladio italien: il y a des nuances et des différences...

Selon nos sources, la structure belge mise en place dans le cadre des réseaux «stay behind» aurait été plus développée que ce qu'en dit le général Van Calster. Quelques dizaines de civils auraient été recrutés en Belgique. Ils auraient été formés, équipés et entraînés à espionner l'ennemi, communiquer entre eux et avec leur commandement, harceler l'adversaire. Jamais cependant on ne mit à leur disposition des caches d'armes ou des stocks d'explosifs. On leur fournit, par exemple, des moyens pour s'approvisionner en carburant si l'occupant devait rationner l'essence. Mais comme d'autres, la structure belge se serait lentement démobilisée, au point d'être aujourd'hui moribonde.
Rien n'exclut cependant que d'autres nations soient allées plus loin dans leurs préparatifs. En Suisse, par exemple, des responsables politiques furent «associés» au plan. Ils auraient constitué l'ossature d'un gouvernement en exil. Leur retraite serait même déjà prête en Irlande, où des maisons ont jadis été achetées à leur intention.
Ces réseaux du plan «stay behind» ont-ils pu servir à d'autres fins? En théorie, bien sûr, ce n'est pas exclu. Si l'on veut en faire l'hypothèse, on doit reconnaître qu'elle paraît moins vraisemblable dans certains pays que dans d'autres.
En Belgique, on compte sur les doigts d'une main les incidents qui peuvent être théoriquement rapprochés des activités militaires secrètes. Un vol d'armes (retrouvées plus tard aux mains des CCC) à la caserne de Vielsalm, pendant un exercice de l'Otan. L'inefficacité du SGR sous le nez duquel des télex Otan sont volés par des militants du WNP... Assez pour qu'on n'oublie pas. Peu pour qu'on fasse un rapprochement sérieux avec «stay behind».
En Italie par contre, on sait depuis longtemps l'explosif mélange que quelque furieux alchimiste parvint à réaliser entre les milieux mafieux, les services secrets, des cercles militaires, et quelques nostalgiques de la dictature.
C'est dans ce contexte que le président de la République italienne, Francesco Cossiga, a été convoqué en tant que témoin par le juge Felice Casson, dans le cadre de son enquête sur le massacre de Peteano, à l'origine des récentes révélations sur l'affaire Gladio. Jamais, dans toute l'histoire de la République italienne, un magistrat n'avait convoqué le chef de l'Etat.
Cependant, si l'on en croit le chef du gouvernement, Julio Andreotti, toute cette affaire Gladio devrait se dégonfler. En tout cas, le chef du gouvernement a mis en oeuvre tout son art de politique raffinée pour désamorcer la bombe Gladio, en prenant la parole, jeudi soir, devant le Sénat.
Les services secrets italiens et américains avaient passé un accord, en 1951, en pleine guerre froide, pour défendre l'Italie en cas d'occupation de l'ennemi, a expliqué M. Andreotti. Et c'est surtout à l'est de l'Italie, c'est-à-dire à la frontière yougoslave, que le réseau s'est développé (ce qui explique en partie pourquoi les enquêtes judiciaires, qui ont mené à la découverte de Gladio, partent de Venise). Mais les «Gladiateurs» sont désormais de petits vieux et les dépôts d'armes ont tous été (à l'exception de douze caches introuvables) démantelés entre 1972 et 1974.
Ce discours dans lequel il n'est nullement question de terrorisme d'extrême droite se voulait rassurant mais n'a pas convaincu tout le monde. Les socialistes accusent Andreotti d'avoir prononcé un discours archéologique et les communistes exigent la démission du chef du gouvernement.
Al. G. et VANJA LUKSIC

Comment pratiquer la démagogie du secret
Normalement, les généraux durent plus longtemps que les ministres. En temps de paix du moins. Malgré les apparences, c'est une bonne chose, car elle est de nature à faire les guerres plus courtes et à rendre les mauvais ministres plus éphémères.
L'histoire des «Gladio» en fournira peut-être une nouvelle preuve.
Le «Gladio» italien et ses frères européens sont nés dans les années cinquante, en pleine guerre froide, sous l'impulsion du Shape peut-être (le général Van Calster a démenti que ce fut une idée de l'Otan) et de la CIA, quand le communisme était encore le communisme, quand il faisait peur au «monde libre». On peut gloser à l'infini sur l'intérêt de l'idée à l'époque, sur l'opportunité de maintenir la structure en vie jusqu'à aujourd'hui. Il y a cependant quelques évidences qu'il convient de rappeller...
La première est que si, par civisme, les responsables politiques et militaires de l'époque ont décidé de créer de tels réseaux de résistance «dormants», ces réseaux devaient évidemment être secrets et les services...secrets étaient naturellement les mieux placés pour les porter sur les fonts baptismaux.
La seconde vérité est qu'avec le temps, le «Gladio» belge, comme plusieurs autres, s'est doucement éteint. Les candidats résistants qui le composaient ont atteint la soixantaine et depuis belle lurette on n'avait plus fait le plein de leurs stylos à encre sympathique, tout juste bons à entrer au musée de «l'Orchestre rouge».
La troisième certitude est qu'en apprenant l'obsolète survivance du réseau belge, l'actuel ministre de la Défense nationale n'a absolument rien découvert qui lui permette de soupçonner que ce réseau fût mêlé, de quelque manière que ce soit, aux tueries du Brabant, aux attentats des CCC, au WNP ou à la terreur noire italienne.
Dans un grand battage médiatique, M. Coëme n'a pourtant pas hésité à dire publiquement, dès jeudi soir, ses... craintes toutes théoriques; à mêler sa surprise (et son service secret) aux pires supputations. C'est lui qui a cité «les tueurs, les CCC, le WNP».
D'un seul élan, des journaux, les radios, les télés, se sont emparés du nouveau «scandale», jusqu'à en oublier le scandale de la veille (les fausses factures, le financement des partis politiques). Les thèmes du secret, du complot, de la terreur, de l'espionnage, ont une exceptionnelle valeur mythique (et marchande) que certains médias et certains hommes politiques n'ignorent pas.
Le secret n'est, cependant, pas toujours mauvais. Il ne sert pas uniquement à cacher l'infamie. Le chef du gouvernement italien Giulio Andreotti a tenté de l'expliquer jeudi soir aux sénateurs de son pays : «Gladio» existe, c'est une organisation légitime et respectable formée de patriotes triés sur le volet. Si d'autres anciens chefs de gouvernement n'ont pas été mis au courant de son existence, c'est qu'à leur époque, «Gladio» n'avait déjà plus l'importance d'autrefois. Les «gladiateurs» belges apprécieront la différence de style avec les déclarations précipitées et tonitruantes d'un Guy Coëme, avec la complaisance peu surprenante de certains médias pour ses «interrogations craintives».
Qu'on se console: notre ministre annonce qu'il exige de son chef d'état-major, dans les quinze jours, le résultat d'une enquête administrative sur... «l'affaire». C'est drôle. Le général Charlier, chef d'état-major, est le patron direct du patron du SGR. A ce titre, il est donc responsable des activités du SGR et entre autres de l'équivalent belge du «Gladio». M. Coëme a donc choisi comme juge d'instruction l'une des parties à l'«affaire». Encore une extravagance...
Reste qu'on aurait pu éviter tout ce tapage, ce parfum de «scandale» avec un rien de bon sens. En faisant preuve, chez nos espions, d'un soupçon de confiance supplémentaire pour les responsables politiques. En leur expliquant simplement que ce «machin» existait et qu'il serait peut-être temps de le faire passer de (sur)vie à trépas. En faisant preuve, aussi, chez nos responsables politiques, d'un soupçon de compétence et d'intérêt supplémentaire à l'égard de nos «services spéciaux».
Le seul mérite de cette histoire, finalement, aura été de démontrer à nouveau qu'il faut donner aux démocraties les moyens de contrôler leurs services spéciaux. Mais depuis des siècles on connaît ce problème et l'on sait à quel point les (services) secrets et les pratiques démocratiques sont des concepts antinomiques. Depuis Fouché, on n'a cessé de rencontrer des représentants du peuple clamant qu'il fallait mieux contrôler les services spéciaux... alors que, simultanément, ils faisaient le minimum pour exercer ce contrôle. Comme si ces «ponce Pilate» ne pouvaient se passer du mal nécessaire que sont leurs barbouzes, comme si ces barbouzes leur inspiraient une sourde crainte mêlée de fascination.
ALAIN GUILLAUME

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"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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michel-j




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyJeu 12 Nov 2009 - 14:00

Echaffauder des tas d'hypothèses et leur contraire nourrit évidemment... leurs partisants comme leurs contradicteurs... ceux qui ont intérêt soit à la périnité d'une réalité de terrain... soit à l'entretien d'un mythe.

Sur l'épopée des réseaux... qu'ils se soient nommés "gladio" ou autre, entre d'autres frontières que celles de la péninsule Italienne... il convient de retenir (à mon sens) le "squelette de l'Histoire pour ne pas sombrer dans la parano "boule de neige".

1° Lors de l'invasion de l'Allemagne, le bulldozer Patton voulait repousser les "rouges" jusqu'à la mer de Chine ; rien moins !... Non seulement son idée fut jugée périlleuse, mais il disparut en même temps qu'elle dans des circonstances jamais vraiment élucidées.

2° Pour permettre le bon déroulement du plan Marshall, l'Amérique et l'Europe se trouvèrent contraints de "libérer" le seul port en eaux profondes encore immédiatement disponible de l'Europe; Marseille.... Mais voilà ! Les "Rouges" imposaient pratiquement leur loi sur la ville par syndicat interposé; la CGT... En 1947 -certain placent comme intermédiaire Robert Blémant, ex-commissaire de la DST passé au banditisme, d'autres des politiciens locaux- des émissaires de la CIA agissant sous couvert de syndicats sympathisants proposent aux Guérini, devenus rois de Marseille depuis la mort de Carbone et la fuite de Spirito... (aux USA !)... de leur préter main forte contre le paralysant syndicalisme.... Ben oui ! A l'époque où les institutions un peu trop mouillées dans la collaboration faisaient pâle figure, les seules bases solides étaient représentées par le Milieu... résistant !
Résistant, Mémé Guérini l'avait été de fait... pendant la guerre avec l'Allemagne.... La famille le resta ensuite, lors de la manifestation monstre commanditée par le P.C, qui dévasta tous les établissements du Vieux Port... jusqu'à proximité d'une boite des Guérini... Là; Pan ! Pan ! Pan !... Vincent Voulant devient martyr des Coco et de la CGT en faisant une allergie au balles de 45 !

Non seulement le Milieu Marseillais venait de tirer le Jackpot pour l'approvisonnement en armes, en victuailles et tous autres avantages du plan Marshall, mais comme la Mafia au sud de la Botte, il voyait ses hommes de paille placés sur l'échiquier politique par le grand vaincoeur de la guerre ; Les USA... mais de surcroit, il récupéra un blanc sein pour le futur trafic de drogue qui allait avantageusement remplacer celui des blondes par l'association de la Mafia et du milieu Corse, par Lucky Luciano et Jo Renucci interposés.

Les Américains n'étant quand même pas stupides, ils comprirent rapidement qu'on ne rebâtit pas un pays sur les forces brutales les plus critiquables... Ils oeuvrèrent donc de concert avec les militaires... pas toujours très clairs lors de la guerre... voire carrément les Guestapistes qui avaient démontré, si besoin était nécessaire, leur haine des bolchéviques... et tout ce qui pouvait nuire au culte de capitalisme sauvage. Ils n'hésitèrent d'ailleurs pas à peser de tout leur poids pour faire gracier des condamnés à mort de la Carlingue... tel Léandri, qui devint le bras droit de Charles Pasqua... ami et supérieur hiérarchique chez Ricard de Jo Venturi... garde du corps de Gaston Deferre, désigné plus tard comme un pape de la French Connection... cultivant pourtant de sérieuses accointances avec le... SAC gaulliste !

Toujours dans le cadre des accords du plan Marshall, les USA imposèrent des conditions draconiennes aux bénéfices de leur aide... et tous les pays adhérents y souscrirent, sans exception !

Le plan Stay Behind était bel et bien rédigé sur base d'une éventuelle invasion bolchévique... mais tout aussi dirigé par les futurs faucons des présidents américains, certes à l'abri du besoin financier, mais peu regardant sur les "facécies" de leurs conseillers mercantiles... dont bon nombre d'anciens militaires versant dans le lobbie des armes, histoire d'entretenir de bonnes relations avec les pays anciennement alliés... ou futurs clients, si possible détenteurs de champs pétrolifères.

L'idée de base n'était pas critiquable en soi... celà se nomme de la "prevoyance"... ce qui le devint, fut de laisser d'âpres mercantiles au commandes, avec la bride sur le cou... quitte a recevoir quelques ristournes... comme la mise à sac organisée du fameux plan Marshall par Vito Génovèse dans la baie de Naples... Alors que ce N°2 de la Mafia n'était autre que le secrétaire interprète d'un N°1 militaire en Italie !

Les mêmes dérives se sont poursuivies ensuite... au sein de "petits comités" avides de fortune, abrités derrière des paravents de "loges", lorsqu'il ne s'agissait pas de "commanderies templières" plus que fumeuses.

A savoir que le seul Dieu commun à tout ce beau monde portait le nom de ; dollar !
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m verdeyen




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyJeu 12 Nov 2009 - 23:08

Bon, là, pour ceux qui lisent mes petits mots, avouez qu' on a quand même progressé depuis que je suis là !
Ceci dit, imaginons des mecs formés ( entre autres ESR ... PAS SUPERMEN POUR FAIRE PLAISIR A PETER ) mais dans le genre solide quand même. Le commandement pas 100 % sûr par l' armée, des civils, des gd, etc ...
Y a donc :... ceux qui ne savent pas mais peuvent appeler le boss du réseau =
- Sire
- chef etat major
- boss des sgr
- premier ministre ?
- min def nat ?
- min affaires étrangères !!! Ouawww intéressant !!! son chef cab ( Congo, CIA, on ne sait jamais ! ) et puis c' est lui qui décide des exportations de boules de billard.
- Zut ça foire ...
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m verdeyen




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyJeu 12 Nov 2009 - 23:16

Le copain du voyageur de commerce bosse dans l' immobilier.
Le voyageur de commerce connaît (trop bien ) la femme du mec qui ... signe les licences, etc ... qui baise la pute de l' autre qui supervise l' usine d' armement de son village, etc ... avec tout ces gens dont les comptes bancaires enflent et dont les amitiés se mélangent aussi avec ce qu' on ne découvre jamais en Belgique.
Le voyageur en parle à son pote dans l' immobilier ..., il s décident de demander leur part ... car le coup du siècle arrive avec des missiles valisfric( liser balistiques ).
Le général et le général et l' autre ministre vont dans le resto, chez un cops qui enregistrent tout quand ils en parlent.
Le secret est trop partagé.
Kahens' k' on fait ?
On tire dans le tas et ça merde.
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Henry

Henry


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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyVen 13 Nov 2009 - 8:03

Ce récit que vous faites est je suppose à placer dans la 1° vague ?
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michel-j




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyVen 13 Nov 2009 - 8:23

C'est certain qu'avec un coup de projecteur sur les principaux personnages, on a toutes les chances de progresser beaucoup plus vite... en se trouvant devant des vérifications limitées, bien mieux ciblées.

Le détail que je retiens avant tout dans votre récit, c'est la mention faite des missiles... éléments que je possédais depuis très longtemps d'un gradé bossant sur la base de Florenne, mais sans "mode d'emploi" vraiment satisfaisant.

Quant au restau... forcément... suivez la flèche !

Mais qu'est-ce qu'il vient fiche la-dedans le veilleur de nuit nazillo-maniaque quand même un rien défraichi pour monter en première ligne ? Simple dommage collatéral ?... Mauvais lieu, mauvais moment à cause d'un cambriolage destiné à retrouver les bandes sonores ?
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Henry

Henry


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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyVen 13 Nov 2009 - 10:28

Pensez tout simplement que le veilleur connaissait peut-être un ou des agresseurs ou alors que le meurtre était effectué dans le but de camoufler autre chose, l'inverse d'un cadavre exquis, on tue quelqu'un et personne ne pense à un cambriolage ciblé.
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 16 Nov 2009 - 12:22

GLADIO:LES MYSTERES SE DISSIPENT,RESTENT LES HYPOTHESES LE GENERAL VAN CALSTER:UN VIEUX SECRET QUI VOLENT EN ECLATS UNE INT..



GUILLAUME,ALAIN

Mardi 13 novembre 1990
Gladio: les mystères se dissipent,
restent les hypothèses
Le voile se lève sur les réseaux «stay behind». Mais furent-ils mêlés au «terrorisme noir» européen? On en est toujours réduit aux hypothèses.

Le général Van Calster: «Un vieux secret qui vole en éclats»
Commandant du Service général du renseignement et de la sécurité, le général Raymond Van Calster (55 ans) est serein face à la crise à laquelle son service est mêlé depuis jeudi dernier à propos de «l'affaire du réseau Gladio». Hier après-midi, le chef de notre service secret militaire a accepté de répondre - dans une certaine mesure - à nos questions. Des propos importants (reproduits aussi fidèlement que possible) qui peuvent paraître choquants, mais bien intéressants...
- Général, depuis vendredi, tout le pays se demande s'il existe un «Gladio» belge, si vous en êtes le chef?
- Les médias se sont emparés de cette affaire, tout le monde se pose la question. Je ne puis que vous répondre ceci: il n'existe pas de «Gladio» en Belgique et il n'existe pas d'organisation similaire. Je suis encore plus affirmatif à ce propos depuis qu'on m'a rapporté ce que seraient les missions de l'organisation italienne «Gladio» (essentiellement, semble-t-il, la lutte contre le communisme). Une telle chose est absolument inexistante en Belgique.
- Samedi et lundi, avec le quotidien «Le Peuple», notre journal a pourtant révélé qu'il existait chez nous, depuis 1952, et avec l'accord du gouvernement de l'époque, une organisation de quelques dizaines d'hommes devant constituer un noyau de résistants en cas d'invasion ennemie.
- Je ne peux pas répondre à cette question. C'est le ministre de la Défense ou le gouvernement qui pourraient éventuellement le faire.
- Posons la question autrement, alors... Avons-nous, dans les années cinquante, préparé une éventuelle occupation du territoire?
- Ecoutez... J'ai dans mes missions l'obligation de fournir des renseignements aux autorités militaires et gouvernementales. En temps de paix comme en temps de guerre. Il est donc normal qu'en temps de paix, je me soucie des moyens de transmettre des informations de toute nature au gouvernement; des moyens de transmettre ces informations en temps de paix, comme en cas de guerre.
- Jeudi, on a annoncé à la télévision que vous aviez présidé, quelques semaines plus tôt, une réunion de coordination des «Gladio» européens...
- J'ai une réponse claire à vous donner. Je ne suis pas le chef des «Gladio»; je n'ai pas présidé une réunion de coordination des «Gladio». Mais vous devez savoir que nos missions nous obligent à assurer un certain nombre de contacts internationaux. Nous sommes ainsi obligés, au travers de divers et nombreux comités, de mettre au point des procédures d'échange entre services de renseignement, et parfois d'échanger des renseignements. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'un service de renseignement quelconque travaille d'abord et avant tout pour son propre pays. Un service de renseignement, c'est une affaire purement nationale. C'est le général de Gaulle qui a dit: Une nation n'a pas de sentiment; elle a seulement des intérêts. Donc, il n'y a «d'organisation» internationale, par exemple, que s'il y a des intérêts communs. La défense de l'Europe, par exemple. Et puis, il y a une autre notion importante: on n'échange pas n'importe comment, pas n'importe quoi. Même entre «alliés», par exemple, il n'y a pas d'échanges qui pourraient nuire à l'économie nationale. Les échanges, la coordination, ce sont chaque fois des cas d'espèce. Il existe donc une multitude d'organismes de ce type. Tout le monde songe à l'Otan, mais il y a aussi une multitude d'organisations ou d'accords bilatéraux, multilatéraux, internationaux. Il y a aussi de nombreux organismes dont nous ne sommes pas membres.
- Il est trop tôt pour tirer une leçon de cette «affaire», mais quels sont vos sentiments pour l'instant?
- Je trouve qu'il est dommage qu'on ne s'intéresse à nous que lorsqu'il y a un problème. En France, il y a peu de temps, le préfet Silberzahn (chef de la DGSE, un service de renseignement français) a fait quelques déclarations. Intéressantes. Mais personne n'en a parlé, ou si peu. Je remarque encore qu'on mélange beaucoup de choses, que bien des journaux partent dans toutes les directions. Dans cette affaire, c'est un peu comme si on reprochait à un joueur de ping-pong de ne pas être au courant du scandale qu'il y aurait dans une équipe de foot. Souvenez-vous de ce que je vous ai dit: un service ne communique une de ses informations à un autre service que s'il y a lui-même intérêt.
- Mais, dans cette «crise», vous êtes confronté à un sérieux problème de confiance par rapport à une partie de l'opinion publique et des responsables politiques.
- Pas vraiment. C'est en quelque sorte un incident, j'espère que cela va s'arranger très vite. En fait, on a découvert l'existence d'un vieux secret très bien gardé jusqu'ici. Et puis, soudain, je constate qu'il y a de nombreuses fuites. On fait voler en éclats un morceau du secret et il en reste des doutes, des questions. Je comprends que le gouvernement s'inquiète s'il a cru que je faisais partie d'une organisation dont il ignorait l'existence.
Propos recueillis
par ALAIN GUILLAUME

Suite page 18

Une interview du général
Raymond Van Calster
Suite de la page 17

Et la général Van Calster poursuit: Quand il existe une organisation secrète, il est facile que celle-ci déraille. C'est d'ailleurs un souci permanent, pour moi aussi.
- Vous avez déclaré à la BRT que vous ne disiez pas tout au gouvernement. C'est une déclaration choquante.
- J'ai déclaré cela. En expliquant qu'il y a tant de choses à dire qu'il est impossible de dire tout. En précisant que mon supérieur hiérarchique est le Chef d'état-major général. Vraiment, je n'ai rien à cacher; je veux bien expliquer tout ce que je fais, tout ce que je sais. Faire confiance à tout le monde à condition qu'on promette de se taire et de garder le secret avec moi. Vous savez que ce n'est pas possible. Le meilleur moyen de garder un secret, c'est d'en parler au moins de gens possible. Le gouvernement est au courant de tout ce que je fais... mais pas tout le monde. Il existe chez nous une notion qui s'appelle «le besoin d'en connaître». Pourquoi vous dirais-je un secret dont vous n'avez rien à faire?
- Oui, mais qui détermine ceux qui ont ou n'ont pas «le besoin d'en connaître»? Vous.
- En l'occurrence, oui. C'est inévitable. Nous sommes tous, à des degrés divers, dans cette situation de juge. C'est en fait l'autorité responsable détenant le secret qui détermine le «besoin d'en connaître» d'un tiers. Mais il y a autre chose. Parfois on peut révéler seulement une partie d'un secret. Qu'est-ce qui est le plus important: le renseignement qu'on a recueilli ou la manière dont on l'a recueilli?
Al. G.

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMar 17 Nov 2009 - 18:48

GLADIO ETAIT UN RESEAU DORMANT,MAIS CATENA? POUR MOI GLADIO EXISTAIT DEJA EN 1948 DE LA RESISTANCE A DES DERIVES?

HAQUIN,RENE; GUILLAUME,ALAIN; METDEPENNINGEN,MARC
Mercredi 14 novembre 1990
Gladio était un réseau

«dormant»... mais Catena?

Les langues se délient, en Belgique et ailleurs, mais des questions restent posées à propos du «Glaive».

L'affaire «Gladio» continue de faire couler beaucoup d'encre et, progressivement, les langues de tous ceux qui furent mêlés depuis des dizaines d'années à son secret se délient. Depuis combien de temps existe le «Glaive»? Au moins depuis 1948 en Italie et en France, a expliqué au quotidien «Le Drapeau rouge» André Moyen, un ancien agent des services secrets militaires, qui a également répondu à nos questions. Selon lui, le «Gladio» italien a sans doute vu naître des «frères» et reçu une structure internationale officielle en 1952. Mais, en Belgique comme dans d'autres pays, il est sans doute toujours resté «dormant». Cette «passivité» serait d'ailleurs, toujours selon Moyen, à l'origine de l'émergence d'une dissidence, au début des années cinquante, le réseau «Catena» qui, lui, ne serait pas resté inactif dans sa lutte anticommuniste.

En Italie, deux sénateurs communistes, Francesco Macis et Mario Pinna, ont pu visiter récemment une base militaire sarde (à Poglina, près d'Alghero) servant de camp d'entraînement aux paras, aux hommes-grenouilles, aux agents des services de renseignement italiens et à d'autres militaires de l'Otan. Une base faisant également partie du réseau «Glaive» et servant de lieu d'entraînement à ses hommes. Les deux parlementaires ont visité les lieux en compagnie de l'officier de marine commandant actuellement le «Gladio» dont l'emblème apparaît dans plusieurs locaux, soutenu par la devise du groupe «Silendo libertatem servo» - «Je sers la liberté dans le silence».

Aux Pays-Bas, plusieurs sources ont confirmé que les chefs de gouvernement successifs ont été mis au courant de l'existence d'un dispositif secret militaire prêt à être activé et que cette organisation disposait de stocks d'armes cachés (et démantelés en 1983).

En Allemagne comme aux Pays-Bas, l'affaire des réseaux n'a pas jusqu'ici déchaîné l'opinion... mais elle prend progressivement de l'ampleur. Une source officieuse «bien informée» a affirmé hier qu'un tel réseau avait bien été constitué en RFA pour répondre à une éventuelle invasion. Elle ajoutait qu'il était «probable» que les autorités nieraient. L'ancien chancelier Willy Brandt a déclaré qu'il n'avait jamais eu connaissance de l'existence d'un tel réseau; le gouvernement de Bonn n'a rien confirmé ni exclu.

En Belgique, le Service général de renseignement est en pleine effervescence. On y prépare - en fouillant les textes législatifs et réglementaires, les archives et la mémoire des hommes - un rapport au général Charlier, chef d'état-major, et au ministre de la Défense. Le député Ecolo Xavier Winkel adresse de son côté treize (pertinentes) questions à Guy Coëme et Wilfried Martens. Entre autres: comment se fait-il qu'en douze ans (pour Martens), ils n'aient pas connu l'existence de «Gladio»? Le ministre est-il sérieux quand il demande aux enquêteurs (l'armée et le SGR) d'enquêter sur eux-mêmes? Sur quels critères budgétaires et à quelle hauteur ont été fixés les crédits à cette organisation? Quels étaient ses liens avec la Sûreté de l'Etat?

Al. G.

«Pour moi, Gladio existait déjà en 1948»

André Moyen a aujourd'hui 76 ans... et une carrière de trente ans dans l'espionnage, au service de la Belgique. Parcours classique pour ce James Bond belge à la retraite: un service militaire où il se distingue (par accident, dit-il); prise en charge par l'armée; missions en Allemagne; la guerre; la paix et «l'entrée en religion» avec, au service de «la 2e section» (le futur SGR), le Congo, le Maroc, l'Egypte, Taiwan, Saigon et la Corée.

«Pétant de santé», André Moyen a l'esprit vif, le souvenir précis. Son récit de l'affaire «Gladio» comme il l'a vécue s'arrête, hélas, au début des années 50 quand cet Ardennais est envoyé à l'autre bout du monde...

J'ai entendu parler de «Gladio» à la fin de l'année 1947. Le ministre De Vleeschauwer (Intérieur) m'avait fait appeller avec l'accord de mon patron, le colonel Mampuys. Le ministre m'avait demandé de contacter à Paris quelqu'un que me désignerait Jules Moch, le ministre français de l'Intérieur. Il s'agissait de créer en Belgique quelque chose qui existait ailleurs. Moch m'avait fait recevoir par son chef de cabinet - Boursicot? - qui lui-même m'avait conduit chez Ribières, le patron du SDECE. Ribières et son directeur de cabinet me suggérèrent d'entrer dans une organisation «qui avait besoin de gens comme moi». Je ne dis ni oui ni non, pour garder le contact, et on me donna un numéro de téléphone - qui serait modifié tous les mois - où je pourrais contacter l'organisation.

Mon patron me dit qu'on avait également tenté de le recruter, et qu'il avait refusé. Il me conseilla cependant de garder le contact. Quelques mois plus tard, en 1948-1949, le ministre De Vleeschauwer me suggéra de contacter Mario Scelba, le ministre de l'Intérieur italien, l'un de ses amis. Je fus reçu à Rome comme un prince par Scelba et le général Galli. Ils me présentèrent «Gladio». Une formidable organisation de plusieurs milliers d'hommes répartis dans toute l'Italie, chargée, disaient-ils, de la «lutte antisubversion». Dans le Sud extrêmement pauvre, le chef de «Gladio» était un professeur d'université, Gaetano Napolitano. Je me souviens également d'un journaliste free-lance, Franco Fedelli, qui exerçait une grande influence, jusqu'au Vatican.

A la fin de l'Affaire royale, De Vleeschauwer, dont j'étais devenu un confident, m'a appelé. Cet homme, extrêmement fort, était décomposé. Je crois que la BSR lui avait appris qu'«on» cherchait à recruter des tueurs pour l'éliminer. Il se disait lâché, même par son parti. Il me demandait, grâce aux gens que j'avais contactés, d'organiser sa fuite.

J'ai «remonté» la filière de «Gladio». «OK, on va vous téléphoner». Deux ou trois jours plus tard on me recontacta. Suivant le plan qui m'avait été soumis, j'ai alors pris l'ancien ministre De Vleeschauwer, muni de faux papiers, en charge et, avec mon adjoint, je l'ai conduit jusqu'à la frontière française (via Beauraing...). Là, il a été pris en charge par un commissaire des Renseignements généraux (Richard?), puis transféré dans une cache, une maison située en Bretagne.

Pour moi, 1952 est sans doute le moment officiel de l'«institutionnalisation» des «Gladii». Il y en avait en Espagne - pourquoi n'en parle-t-on pas? -, aux Pays-Bas, en Allemagne (le «Schwert»), en Suisse, dans tellement de pays! Je ne crois pas que les Américains y furent mêlés. En tout cas pas la CIA; c'était l'OSS à l'époque! Je crois qu'ils sont «montés dans le train». Mais selon mes sources, «Gladio» n'est jamais passé à l'action; c'est toujours resté un réseau dormant. Il a cependant disposé jusqu'à il y a deux mois de six caches d'armes dans le pays (par exemple emmurées dans des casernes). Elles on été démantelées quand on a dissous l'équipe action du SDRA... en même temps que «Gladio» était dissous en France d'ailleurs. «Catena» en revanche a participé à de nombreuses actions anticommunistes en Europe. C'est une organisation «dissidente» née au sein de «Gladio» au début des années cinquante, à l'initiative de ses membres avides d'action. Des gens que j'ai connus soupçonnaient l'Opus Dei, le Vatican, Otto De Habsbourg, les Coudenhove-Kalergi d'y être mêlés.

Propos recueillis

par Al. G. et M. M.

De la résistance à des dérives?

Organiser la résistance en Belgique en vue d'une réoccupation éventuelle du territoire: l'idée habitait les esprits, à la fin des années quarante, d'autant plus qu'il apparaissait clairement aux militaires comme aux civils que la «défaite» de mai 1940 face à l'armée allemande avait été favorisée par l'imprévoyance et un manque flagrant de coordination. Rien d'étonnant dès lors de retrouver au début des années cinquante l'idée d'être prévoyant et d'organiser un réseau national de résistance: on ne faisait que tirer les leçons de la guerre.

Les accords ou conventions atlantistes secrètement passées sous la houlette américaine pour structurer à l'échelle européenne une «résistance dormante» se sont donc naturellement inscrits, en 1952, dans un terreau propice.

Les services secrets belges, militaires et civils, ont participé à la structuration de ces réseaux. A la Sûreté de l'État, une «section spéciale» (SS), indépendante de la «section spéciale de protection» (SSP) dont il fut fait état dans les enquêtes judiciaires relatives au WNP, en était chargée. Il en était de même dans les services civils et militaires du SDRA.

A source informée, on nous précise que des caches d'armes avaient été aménagées, que du matériel de télécommunication avait été acheté, que des dépôts d'essence étaient constitués et périodiquement renouvelés, et que des habitations étaient louées dans diverses régions du pays.

Que sont aujourd'hui devenus ces réseaux? Il resterait en Belgique des caches d'armes, dont certaines seraient devenues inaccessibles. Ainsi on parle d'une cache bétonnée, enterrée à un endroit où passe aujourd'hui une autoroute. Il y a quelques années, la Sûreté de l'État louait encore et faisait occuper de temps à autre par des gens de la «maison» une villa au Littoral et une maison dans la région de Marche-en-Famenne. Une habitation aurait également été louée en Bretagne.

RENÉ HAQUIN

Suite page 16

L'idée «Gladio» dans

l'histoire de la Belgique

Suite de la page 15

Des ministres étaient au courant de l'existence du réseau. Il y a cinq ans, l'ancien ministre de la Justice, Jean Gol, avait d'ailleurs inscrit au poste «fonds spéciaux» de son budget les sommes nécessaires à l'acquisition de matériel miniaturisé de transmissions équipant le «réseau» et sans doute destiné à remplacer un matériel dépassé. A la même époque, le ministre Gol et le Premier ministre Wilfried Martens ont personnellement assisté à une démonstration secrète et d'ailleurs ratée au siège de la Sûreté, square de Meeus: l'émission ne fut pas réceptionnée.

L'organisation de «réseaux dormants» a évidemment nécessité depuis quarante ans l'appui de collaborateurs extérieurs. On peut aujourd'hui se poser la question: n'y a-t-il jamais eu dérive?

En 1983, les jeunes néo-nazis du «Westland New Post» de Paul Latinus, dont on venait de découvrir l'existence, parlaient de l'organisation d'un réseau de résistance face une occupation soviétique avec la collaboration de militaires, de gendarmes et de membres de la Sûreté, de dépôts de carburant, de caches d'armes, de cours de filatures et d'exercices. On les traitait de mythomanes.

La question resurgit au cours de l'hiver 1987-1988 dans le cadre des enquêtes sur les tueries du Brabant, sur l'affaire Mendez et peu après dans le dossier Haemers, quand on découvrit l'existence non seulement d'un réseau de garages loués dans l'agglomération bruxelloise, mais aussi d'armes et de munitions enterrées (dans un square d'Uccle, sous le viaduc de Vilvorde...) ou entreposées (notamment dans des garages). Banditisme? Terrorisme? La question n'a pas pu être vidée par la commission parlementaire d'enquête...

Hier précisément, on a appris que le projet de loi sur le contrôle des activités des services de police et de renseignements sera discuté à partir du 21 novembre à la Chambre, par les commissions réunies de la Justice et de l'Intérieur.

R. Hq

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMer 18 Nov 2009 - 14:32

LE GLADIO BELGE:COEME BAT EN RETRAITE

GUILLAUME,ALAIN
Jeudi 15 novembre 1990
Le Gladio belge: Coëme

bat en retraite

Le Gladio belge? «De vrais patriotes». Rien à voir avec les dossiers de nos «années de plomb»...

En langage militaire, cela s'appelle «battre en retraite». Hier, sur le front des médias, à propos de l'affaire Gladio, le ministre de la Défense Guy Coëme a quasiment fait volte-face par rapport à ses déclarations «inquiètes». Les servants du Gladio belge (en fait la section SDRA-8 de nos services de renseignement, intégrée à la structure internationale «Stay behind») sont, selon lui, aujourd'hui, de vrais patriotes qui ont souhaité se mettre au service du pays. Et, pour ce qu'il en sait, rien ne permet de rapprocher leurs activités des cauchemars des «années de plomb», en Italie ou en Belgique.

Il n'empêche; ce qu'il reste de la structure du SDRA-8 paraît obsolète au ministre qui va proposer sa dissolution au gouvernement.

En Belgique, le service correspondant au réseau Gladio trouve donc son origine, explique Guy Coëme, dans des «accords Menzies-Spaak» (Menzies était le patron de l'Intelligence Service pendant la Seconde Guerre mondiale) prévoyant sur le papier l'organisation de réseaux d'espionnage et d'action en cas de guerre. En 1951, le Comité national de défense (le Premier ministre Van Houtte, le ministre de la Justice Moyersoen et le ministre de la Défense De Greef) fixe les missions de cette organisation confiée aux renseignements militaires et à la Sûreté de l'Etat. Des notes ministérielles de 1952 concernent encore la coordination nécessaire qui doit s'instaurer entre services occidentaux similaires.

Au début des années 1950, plusieurs pays avaient, en effet, décidé de mettre sur pied de tels réseaux de renseignement et de résistance, des filières d'évasion et d'infiltration d'agents amis. En 1952 donc, plusieurs pays occidentaux (Coëme refuse de dire lesquels ou combien) se rassemblèrent dans un Comité de coordination allié (CCA) pour gérer les réseaux «Stay behind». Jamais ce Comité ne dépendit de l'Otan ou du Shape. Il se réunit cependant régulièrement et, depuis peu, c'est le général Van Calster (patron du SGR belge dont dépend le SDRA-Cool, qui le préside.

En Belgique, poursuit le ministre de la Défense, deux «réseaux» furent mis sur pied: de résistance et d'évasion. Tout au début du «Stay behind» belge, on commença des entraînements au sabotage; ils furent stoppés en 1972. Jusqu'à mai dernier, les missions de ces groupes étaient de mettre en oeuvre des réseaux radio permettant aux agents de communiquer avec leurs bases et des filières d'infiltration ou d'exfiltration. Depuis lors subsiste uniquement la mission concernant les radiocommunications.

Le SDRA-8 était composé de militaires d'active chargés d'entraîner les agents et de gérer le matériel. Depuis mai dernier, huit militaires sont affectés à cette tâche; ils disposent d'un armement léger. En dehors des exercices, leurs armes sont stockées à l'armurerie du SGR. Certains agents ont eu un pistolet à domicile, déposé dans un conteneur scellé. En mai dernier, ces conteneurs ont été récupérés, tous inviolés. On trouvait encore dans le SDRA-8 une dizaine de militaires en retraite provenant généralement du SGR (sans matériel spécifique) et une quarantaine d'agents en civil (équipés d'un poste de radio).

Dans les années 1950, précise Guy Coëme, on a envisagé de constituer des caches d'armes. Ce projet n'a jamais été réalisé par la branche militaire de «Stay behind». A cette époque cependant, les services secrets britanniques ont fourni à la Sûreté de l'Etat des armes emballées pour résister aux outrages du temps et de la nature qui ont été détenues par le SGR, et au SGR, dans leur état original, sans être distribuées. Elles ont été livrées à la fin des années 60 dans les centres logistiques de l'armée.

Coëme explique encore qu'on dispose de la liste des militaires et ex-militaires ayant travaillé pour le SDRA-8 depuis 1962. Compléter cette liste (pour les années antérieures et les civils) est extrêmement compliqué compte tenu de l'organisation de ce réseau en petites cellules compartimentées.

Comme on pouvait donc le supposer, «l'affaire Gladio» se «dégonfle», en Belgique du moins. Elle est cependant passionnante. D'un point de vue historique car on ne sait toujours pas précisément quels mouvements ultra-catholiques et ultra-royalistes, férocement anticommunistes, ont servi de terreau à la fin des années 40 au «Stay behind» belge.

Passionnante aussi pour tenter de mieux comprendre les jeux politiques secrets du «monde libre» dans l'immédiat après-guerre. Passionnante, enfin, car on se demande toujours comment Guy Coëme pouvait ne pas être au courant (il y a des archives au gouvernement!), comment il a pu faire ses premières déclarations tonitruantes.

Ce n'est pas si simple, vous savez, répond-il. En remarquant qu'en mai dernier il a quasiment mis fin (sans le savoir) aux activités du SDRA-8 parce que ses membres faisaient, sans raison, de la plongée et de l'escalade, aux frais de l'armée! Mais le ministre constate encore - et c'est plus grave - que certains de ses prédécesseurs semblaient mieux au courant que lui; il sous-entend qu'on l'a laissé mentir par omission devant la Commission d'enquête parlementaire sur le terrorisme parce que, dans un «briefing» par le SGR précédant son témoignage, on lui a parlé de toutes les missions du service, mais pas du SDRA-8. Les têtes ne tomberont pas. Je ne veux ni victime, ni martyr, dit-il, en constatant seulement que les notions de «secret» et de «besoin d'en connaître» sont interprétées de manière diverses et qu'il faudra redéfinir tout cela. Voilà, pour la Belgique, le fond, l'essentiel, de «l'affaire Gladio». Bien au-delà des amalgames et des supputations.

ALAIN GUILLAUME

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptySam 21 Nov 2009 - 19:50

LICIO GELLI:GLADIO EST UNE CREATION DE LA CIA

LUKSIC,VANJA
Jeudi 15 novembre 1990
Licio Gelli: «Gladio

est une création de la CIA»

Le maître de la loge P 2 en sait long. Selon lui, les Américains ont collaboré avec des fascistes pour contrer Staline.

UN ENTRETIEN

De Vanja Luksic, à Rome

Licio Gelli, «vénérable maître» de la célèbre loge P 2, était-il aussi un membre de «Gladio», le réseau secret de résistance anticommuniste? Gelli nie. Mais, manifestement, il connaît bien le «Glaive» et ses origines. Et la description qu'il donne du réseau ne correspond d'ailleurs pas tout à fait avec celle du chef du gouvernement italien, Giulio Andreotti.

Faites attention à ce que vous dira Gelli, avaient prévenu des magistrats, il vous racontera ce qu'il voudra et pas nécessairement la vérité.

Cependant, même si les réponses de Gelli sont à prendre avec des pincettes, il donne en tout cas l'impression d'être parfaitement au courant et très sûr de lui. Et il ne lâche que quelques bribes d'une histoire inquiétante qu'il a lui-même contribué à écrire.

Le «maître» porte très bien ses 71 ans et offre une apparence qui contraste avec les propos qu'il tient. Il a reçu «Le Soir» dans sa somptueuse villa, sur les collines toscanes d'Arezzo. Il attaque d'entrée de jeu:

- «Gladio»? Pourquoi tout ce tintamarre? Tout le monde connaissait son existence!

- Comment «tout le monde»?

- Je veux dire, à un certain niveau bien sûr. Moi-même j'en avais entendu parler, à l'époque.

- Ne s'agissait-il pas d'une structure secrète de l'Otan?

- J'ai bien connu Alexander Haig et bon nombre de personnes haut placées à l'Otan. Mais l'Otan n'a rien à voir avec «Gladio». C'est la CIA qui, au lendemain de la guerre, a mis ce réseau sur pied, avec les Italiens. On a choisi les meilleurs hommes, les vrais patriotes, les anticommunistes qui étaient prêts à sacrifier leur vie. Des gens qui savaient combattre aussi. A l'époque, l'armée italienne était d'une faiblesse telle que pour pouvoir s'opposer à Staline, il fallait, d'une façon ou d'une autre, la renforcer. Et ces hommes étaient non seulement des patriotes mais ils savaient se battre, on les a trouvés parmi les anciens de la République de Salo, c'est-à-dire le dernier retranchement de Mussolini, après 1943.

- Les Américains ont donc accepté de collaborer avec d'anciens fascistes?

- A l'époque, ce n'était pas les fascistes mais Staline qui faisait peur aux Américains.

- Le «Glaive» était le symbole de la République de Salo. Ne serait-ce pas des anciens de cette République, comme vous-même, qui auraient choisi ce nom?

(Sourire et silence de Gelli.)

- Les Américains connaissaient l'histoire, vous savez. Il leur fallait de vrais «gladiateurs», c'est-à-dire des combattants qui, comme dans la Rome antique, en sortiraient ou morts ou vainqueurs! Les membres de «Gladio» étaient d'ailleurs aussi recrutés parmi les monarchistes. Toujours pour avoir cette garantie d'anticommunisme. Ils étaient entraînés par les Américains qui leur apprenaient diverses façons de survivre. Ils étaient très bien payés et, en cas de décès, l'éducation de leurs enfants était assurée aux Etats-Unis.

- Quel était exactement le but de «Gladio»?

- Il était double. D'une part, aider l'armée à combattre en cas d'invasion soviétique, par des actions de guérilla. D'autre part, prévenir un tel danger en empêchant l'arrivée au pouvoir du parti communiste italien.

- M. Andreotti n'a parlé, lui, que d'objectifs extérieurs.

(Nouveau sourire, silence de Gelli.)

- De toute façon, je ne comprends pas pourquoi on s'excite tellement sur cette affaire: ce sont des événements qui datent de près d'un demi-siècle. Les «Gladiateurs» qui, à l'époque, avaient entre 35 et 45 ans, sont tous des vieillards. Et beaucoup sont morts.

- Mais ceux qui mouraient n'étaient-ils pas remplacés?

- Si, bien sûr, mais c'était il y a longtemps. En 1972, tout était terminé. On n'a pas seulement démantelé les dépôts d'armes, on a aussi renvoyé tout le monde.

- Et les caches d'armes qu'on ne retrouve plus?

- Je ne sais rien de tout cela.

- Que pensez-vous du juge Felipe Casson qui, en enquêtant sur l'explosion de la bombe en Vénétie, a découvert «Gladio»?

- Je pense que si le président de la République Cossiga (NDLR: que Casson a convoqué comme témoin) avait été Robespierre, la tête de Casson aurait déjà roulé dans le panier. Avec l'autre juge vénitien, Carlo Mastelloni, ils font la paire! D'ailleurs la moitié des magistrats italiens utilisent des méthodes inacceptables: pour inculper les gens, ils se basent sur les révélations de repentis! Des gens qui trahissent leurs amis et que je ne considère même pas comme des êtres humains. D'ailleurs, je ne me contenterais pas de leur mort, je voudrais aussi leurs cendres.

- Vous même avez été accusé par des repentis, au procès de Bologne, notamment.

- Effectivement, j'ai été condamné pour association subversive en première instance. Et puis, on s'est rendu compte que ces témoignages ne tenaient pas. Et, en fin de compte, j'ai été acquitté. Lorsque je serai formellement blanchi et acquitté de tout crime, je demanderai à l'Etat italien des dommages et intérêts.

Vous avez vu ce qui s'est passé avec la P 2? Dix ans d'instruction et ils ne sont arrivés à rien. J'ai même été récemment admis dans la maçonnerie parce que le grand maître s'est rendu compte que j'étais innocent. Quant à l'affaire du krach de Banco Ambrosiano, pour lequel j'ai été arrêté en Suisse, je me sens non seulement totalement innocent mais totalement étranger.

- Pourquoi la P 2 était-elle secrète?

- Elle n'était pas secrète mais réservée. Pour une raison très simple: ma loge comptait beaucoup de ministres et autres hommes importants qui n'avaient pas le temps de se rendre aux réunions de façon régulière. Or, vous savez que les loges se réunissent toujours le même jour de la semaine, à la même heure.

- C'était donc une question pratique...

- Absolument, et aussi sociale. Ces gens n'avaient peut-être pas envie de rencontrer certaines personnes.

- On annonce votre candidature aux prochaines élections, vous allez vous présenter au Sénat sur la liste de la Ligue méridionale. Qu'est-ce que ce parti?

- Le monde actuel a perdu les valeurs d'autrefois: Dieu, la patrie, la famille. On voudrait réunir toutes les personnes qui, en Italie, défendent encore ces valeurs. Le monde d'aujourd'hui est terrible, aride, perfide. Il n'y a plus de sentiments. Il n'y a plus que l'argent qui compte. Et bientôt, dans les villes, on verra des zèbres. Les gens auront un oeil rond et un oeil oblique... avec tous les Noirs et les Nord-Africains qui viennent chez nous. Et que, par-dessus le marché, nous devons entretenir parce qu'ils n'ont pas envie de travailler. Moi, je suis pour la méritocratie, pour la hiérarchie. Au temps de Mussolini, les Italiens avaient le sens de la hiérarchie.

- En définitive, pourquoi a-t-on révélé l'existence de «Gladio» après un silence de 40 ans?

(Sourire ironique, silence.)

- «Gladio», de toute façon, a accompli sa mission. La preuve: on n'en a plus besoin...

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptySam 21 Nov 2009 - 19:57

Oui mais d'une part, est-on sûrs que Gelli était maçon? D'autre part le Stay-Behind était une structure militaire donc avant la CIA il a a les services de renseignement militaires et ça complique l'analyse. Il a beau jeu de dire que c'est un truc pour initiés qiuand il veut cacher sa réelle appartenance.
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2009 - 13:02

UN DEMI-SIECLE DE DEVOTION FASCISTE



LALLEMAND,ALAIN

Jeudi 15 novembre 1990
Un demi-siècle de dévotion fasciste
Si Gelli n'est souvent, aux yeux de l'opinion, «que» le maître de la loge maçonnique P 2, son parcours politique explique à suffisance les circonstances qui ont favorisé son introduction dans les sphères les plus secrètes de l'Italie moderne.
Ancien de la guerre d'Espagne, il s'inscrit en 1940 au Parti fasciste, devient en 1942 le secrétaire des fascistes à l'étranger et le gardien du trésor de la Banque nationale yougoslave.
En 1943, menacé au sud par la percée des Alliés, Mussolini est déposé par les partisans du roi Victor-Emmanuel III et emprisonné. Il doit son salut aux forces allemandes qui le propulsent à la tête d'un gouvernement fantoche dont le siège se fixe au nord de l'Italie. C'est l'intermède de la République de Salo, qui durera jusqu'en avril 1945. Voilà le premier mystère Gelli: il est au premier rang lorsque les services secrets de cette République organisent le hold-up de la Banque nationale yougoslave: 80 tonnes d'or, dont la moitié seulement sera restituée aux autorités yougoslaves...
En 1944, Gelli retourne sa veste: il forme un groupe de partisans et obtient la libération de détenus politiques. A ce moment, il entre pour la première fois en contact avec la CIA, à l'époque où la centrale épaule la cinquième armée américaine en Italie. Il est d'ailleurs cité au titre d'agent du contre-espionnage américain. Mais cela ne l'empêche pas d'être condamné en 1945 pour activités profascistes.
Les années cinquante et soixante sont plus troubles: on sait qu'il ouvre une entreprise de filature, travaillant principalement pour les pays du Pacte de Varsovie. Gelli voyage souvent en Argentine, fait la connaissance de Juan Peron (il sera d'ailleurs consul honoraire d'Argentine à Florence). C'est à cette même époque qu'il travaillera pour le Sifar, un service secret italien dont l'activité - illégale - la plus connue sera le fichage et la constitution de 157.000 dossiers à charge de politiciens italiens. Suite à une tentative de coup d'Etat, le Sifar est démantelé mais une copie de ces informations circule et assurera, selon des sources italiennes, le pouvoir à venir du «vénérable maître».
En 1965, débute sa carrière maçonnique, au sein du Grand Orient d'Italie: Gelli est initié régulièrement mais selon une procédure secrète - au sein de loges réservées appelées «propaganda» - et, dès 1970, son parcours fulgurant lui permet d'accéder au poste de secrétaire des «propaganda». Chargé de l'unification des communautés maçonniques (par le biais de la loge «Regroupement Gelli P 2» ou «Propaganda Due»), il dispose de bulletins d'adhésion en blanc qui lui permettent de ratisser large et dans le plus grand secret au plus haut échelon de la vie italienne. «Vénérable maître» depuis 1975, il recrute, contre menus services de renseignements, 52 officiers des forces armées, 32 officiers de la «Guardia di Finanza»..., en tout plusieurs centaines de responsables - dont un Belge Hans De Belder - qui forgeront, à la fin des années septante, le formidable pouvoir occulte de la P 2. Aujourd'hui s'il est, comme il le dit, réintégré dans la maçonnerie, c'est toutefois à un niveau inférieur, dans une loge de rite écossais.
Son nom est aussi apparu dans nombre de dossiers «noirs»: Giscard l'a sollicité pour le financement de sa campagne électorale; son nom fut cité en 1981 dans une contrebande d'or sud-africain blanchi; Sindona et Calvi, les grands noms du scandale Ambrosiano, ont été des membres de la P 2; la piste Gelli sera suivie lors de l'affaire Aldo Moro, de l'attentat meurtrier à la gare de Bologne...
Un seul fait illustre à lui seul l'ampleur du personnage: en 1982, il est arrêté dans le bureau genevois d'une banque alors qu'il s'apprête à y retirer 120 millions de dollars (3,7 milliards de FB)...
ALAIN LALLEMAND

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 13:07

GLADIO:L'ETAT DES SECRETS S'INQUITE DU SECRET D'ETAT



GUILLAUME,ALAIN

Vendredi 16 novembre 1990
Gladio: l'Etat des secrets
s'inquiète du secret d'Etat
Les généraux ont des secrets pour Coëme. C'est légitime. Problème de philosophie pour le gouvernement.

Coëme remet le glaive au fourreau, titraient hier nos confrères du quotidien communiste «Le Drapeau rouge». C'était sans doute vrai mercredi... Ce l'était déjà moins jeudi, avec de nouvelles déclarations du ministre de la Défense à la RTBF. A nos collègues de la radio, Guy Coëme a d'abord expliqué qu'une enquête est menée au niveau du ministère de la Justice, sur la participation de la Sûreté de l'Etat au réseau belge «Stay behind». En fait, Melchior Wathelet a posé une série de questions aux responsables de la Sûreté, demandé des renseignements très approfondis. Des réponses lui sont déjà parvenues.
Guy Coëme a encore évoqué la nécessité de voir si certains membres du réseau n'ont pas participé à des activités particulières. Devant la surprise du journaliste qui l'interrogeait, le ministre a «répondu»: Il faut éclaircir tout cela. Vous savez, on dit tant de choses. Le patron de la Défense a donc évoqué la possibilité de confier une mission aux trois «sages» de la Commission parlementaire d'enquête sur le terrorisme: C'est peut-être un moyen d'aller plus facilement en besogne.
Hier, le gouvernement a entendu le rapport de Guy Coëme sur ces questions, et celui de Melchior Wathelet. Il n'a pris aucune décision et rediscutera de «Stay behind» vendredi prochain.
Mais Guy Coëme a encore évoqué hier la question fondamentale de la pratique du secret d'Etat en Belgique. Il a expliqué sa surprise et sa colère en découvrant l'existence d'une note ministérielle datant des années 70 et émanant de Paul Vanden Boeynants, alors ministre de la Défense nationale. Cette note, a expliqué M. Coëme, donne instruction de ne confier de secrets qu'à ceux «qui ont le besoin d'en connaître». Eh bien moi, je dis que c'est inacceptable et qu'en tant que ministre de la Défense, j'ai le besoin d'en connaître! Nous verrons cela plus loin...
Guy Coëme n'a pas réellement été mis dans le secret du réseau «Stay behind». On a seulement évoqué les missions de cette organisation, sans attirer clairement son attention. Pourquoi? Peut-être parce que des militaires ont estimé que le ministre n'avait pas manifesté son «souhait d'en connaître» et que - puisqu'en Belgique le SDRA-8 était en voie d'extinction - il n'avait plus, de surcroît, «le besoin d'en connaître».
Il semble que les militaires, pour s'en tenir aux traditions de «la grande muette», se soient fondés (entre autres arrêtés et règlements) sur la note ministérielle signée par VDB. Nous avons partiellement pris connaissance du contenu de cette note... secrète. Elle précise que, par sa fonction, le commandant du Service général de renseignement de l'armée est l'autorité supérieure dépositaire et responsable de nos secrets militaires. Elle précise encore que nul ne peut se prévaloir de son autorisation de principe à accéder à des documents classés (les «clearances», dit-on en langage militaire), pour prendre connaissance de tels documents. Il faut encore que celui qui y prétend ait le besoin d'en connaître (de connaître le contenu de ces documents) et qu'il justifie, qu'il précise clairement, par écrit, ce besoin. Ces deux exigences remplies (disposer de la «clearance» requise et avoir une raison d'apprendre un secret), c'est «l'autorité responsable» dépositaire du secret (en l'occurrence, pour le réseau «Stay behind», le général Van Calster), qui décide de communiquer le secret.
Le cri du ministre Coëme paraît bien entendu totalement justifié d'un point de vue démocratique. Comment ne pas se scandaliser qu'un général cache des informations sans doute importantes (puisque secrètes) à un ministre, à une haute autorité civile du pays!
On peut cependant y opposer un point de vue... pragmatique (auquel toutes les armées du monde sont sensibles). Un secret n'est un vrai secret que s'il est peu partagé. Tout le monde est cependant curieux de connaître les secrets. Il faut donc choisir qui peut les connaître; qui choisit ceux qui peuvent accéder à un secret; quels sont les critères utilisés pour sélectionner les confidents.
La note ministérielle de VDB précise tout cela et correspond largement aux règles en vigueur... dans toutes les démocraties (et au sein de l'Otan). Elle donne de fait une réelle légitimité à la décision prise par certains militaires de protéger le vieux secret de «Stay behind», même du regard de M. Coëme. Et c'est bien ce qui déclenche la tout aussi légitime colère du ministre.
Mais c'est surtout ce qui montre l'une des faiblesses de notre système qui, pour sa survie d'ailleurs, prétend accommoder deux concepts largement contradictoires. Peut-il y avoir dans la société à la fois un régime démocratique et des secrets d'Etat? Peut-être, mais la balance ne sera jamais égale. Au plus la démocratie (et la transparence qu'elle implique) sera forte, au moins les secrets seront protégés. Au mieux les secrets seront protégés, au moins il y aura de démocratie. Le pouvoir exécutif en est bien conscient... comme en témoigne le projet de loi du ministre de la Justice sur le contrôle des polices. Ce projet prévoit (sous l'autorité d'une commission parlementaire mixte) deux «polices des polices», deux procédures de travail différentes, selon qu'on enquête sur les activités d'un service de police «classique» ou sur un service de renseignement. Il y aura, inévitablement, des enquêtes protégées et des enquêtes mieux protégées. Hors un choix impossible - supprimer la démocratie ou supprimer les services secrets -, il n'y a point de clarté. Voilà sans doute pourquoi Guy Coëme, tout à la fois ministre et homme politique, clame sa colère dans l'affaire Gladio, mais assure qu'après elle, pourtant, aucune tête ne tombera.
ALAIN GUILLAUME

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 15:26

michel a écrit:
GLADIO:L'ETAT DES SECRETS S'INQUITE DU SECRET D'ETAT
.............
ALAIN GUILLAUME
"La désinformation est un état d'esprit et c'est l'esprit de l'Etat..." dixit un grand du renseignement.
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 16:56

Là, j' interviens et j' assume !
Coëme : ils étaient tous d' accord de Mathot à Spit en passant par Claes et Cools pour dire qu' il fallait envoyer le trou du cul pour sauver les meubles quand on pouvait plus rien y faire. Il avait été dressé et était payé pour ça !
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m verdeyen




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 16:58

Wathelet avait les couilles tellement liées pour lui - même et pour son fils qu' il pouvait même pas crier quand ça lui faisait mal ! C' est Reynders qui pleurait quand le fils Wathelet avait la diarrhée !!!
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 17:18

Vous vous (re)lâchez, Monsieur Verdeyen ?
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m verdeyen




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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO - Page 3 EmptyLun 30 Nov 2009 - 17:20

Yeps, de temps en temps, ça me fait rire !!! Vous êtes qui JC ?
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