les tueries du Brabant

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MessageSujet: GLADIO   GLADIO EmptyJeu 20 Juil 2006 - 9:08

Le chef du gouvernement italien a dû reconnaître son existence

Le chef

du gouvernement italien

a dû reconnaître

son existence

PARMI les incriminations multiples dont ont fait l’objet Lucio Gelli (grand maître de la loge « P2 »), son homme de confiance, le très américanophile Francesco Pazienza et son principal homme de main Stephano Delle Chiaie (ancien associé de Klaus Barbie en Bolivie), la plus grave fut assurément leur commune inculpation pour le massacre de la gare de Bologne, attentat aveugle qui fit, le 2 août 1980, 85 morts et quelque 200 blessés.

Le 18 juillet dernier, tombe l’arrêt d’ultime instance : acquittement général, pour insuffisance de preuves ! Même en plein été, même en Italie blessée, c’en était trop ! Une nausée d’indignation secoua la péninsule. La colère générale fit même grincer le Quirinal et le président de la République intervint, se scandalisant du verdict bolognais et s’inquiétant de savoir quel crédit il convenait d’accorder à l’interview d’un ancien fonctionnaire de la CIA, Richard Brenneke, diffusée les 28 juin et 2 juillet au journal de 20 heures par la principale chaîne de TV italienne, la RAI-UNO.

Même s’ils n’ont été réunis que par le calendrier et le Quirinal, l’acquittement de Bologne et les révélations de Brenneke vont très vite faire boule de neige...

C’est le 24 octobre qu’éclate le bouquet du feu d’artifice allumé fin juin par la « Rai-Uno », lorsque, devant la « Camera dei deputati », le chef du gouvernement tient les propos qu’il précisera, quinze jours plus tard, devant les sénateurs : oui ! sous le nom de code « Operazione Gladio » a été secrètement organisée, dans la plupart des pays du Pacte atlantique une « structure de renseignement, de riposte et de sauvegarde » avec recrues clandestines, caches d’armes etc. Il va sans dire que le discours ainsi tenu par Giulio Andreotti devant les députés et sénateurs romains inciterait allègrement à la glose, et d’ailleurs les commentaires ne sont pas près d’en finir sur ce point. Quant à nous, nous nous en tiendrons à deux questions. Primo : quelles époques, quels pays et sous quelles formes ? Secundo : une affaire obsolète ou un problème actuel ?

L’OTAN

et la CIA

seraient impliquées

IL est surprenant de voir si peu évoquée ces temps ci une figure-clef de la « guerre froide », celle de Frank Gardner Wisner, qui, d’abord comme fondateur et chef de l’OPC (Office of Policy Coordination, sous « couverture » du département d’Etat), de 1948 à 1952, puis comme DDP (le directeur des « plans » et vrai N° 2) de la CIA, durant la demi-douzaine d’années suivantes, a organisé, dirigé et en grande partie conçu l’action clandestine anticommuniste des Etats-Unis. Le « Gladio » italien ou la « Rose des Vents » française n’étaient que des rouages de cet immense appareil de guerre secrète dont l’axe européen était l’ « organisation Gehlen » (puis BND de la RFA). Encore à titre d’exemple, on notera que, de 1968 à 1979, de sa retraite à sa mort, c’est Gehlen qui implante et anime dans toute l’Europe une « Private Intelligence Unit » dont la tête politique est le « Cercle Violet » (ou « Cercle Pinay ») si souvent cité dans l’affaire dite « des renifleurs »... Toute l’Europe, disions-nous, Suède, et Suisse comprises.

Ainsi lorsque, dans l’« International Herald Tribune » du 13 novembre Joseph Fitchett consacre un article à ce qu’il appelle la « Nato Résistance », est-il amené à écrire que « ces mouvements potentiels de résistance structurés par l’OTAN et financés dans certains cas par la CIA » ont fonctionné « même dans des pays neutres tels que la Suède et la Suisse, si l’on en croit les nombreuses et parfois contradictoires divulgations faites ces derniers jours à travers l’Europe ».

Les affaires

de terrorisme

sont éclairées

d’un jour nouveau

ADOPTANT des formes toujours clandestines mais tantôt étatiques et tantôt privées, dépassant fort notablement le cadre de l’OTAN, couvrant des périodes politiquement bien différentes, on peut enfin évidemment se demander si l’« operazione Gladio », au sens le plus large, relève encore de l’actualité... Les remous politiques italiens, belges et espagnols répondent d’eux-mêmes. L’effet « Gladio » aurait il joué à ce point dans la péninsule si, de 1969 à 1980, plus de 600 attentats n’y avaient fait 362 morts et 172 blessés ; et si les terroristes « noirs » n’avaient pas pratiquement échappé à toutes condamnation ? L’effet « Gladio » aurait-il atteint la Belgique si les sanglants épisodes des « tueurs fous du Brabant » et quelques autres scandales de l’appareil répressif n’y avaient ému l’opinion ? Certes non. Mais le dossier de l’éventuelle et probable manipulation étatique du terrorisme reste une des plus brûlantes énigmes. Par exemple, « Gladio » permettrait-il d’expliquer enfin pourquoi et comment une arme faussement « volée », à la gendarmerie belge lors d’un « exercice antiterroriste » secret de l’OTAN, a pu être retrouvée aux mains des gens d’Action directe, le 21 février 1987, lors de leur arrestation à Vitry-aux-Loges ?

Action directe et « Nato Resistance », même combat ? J’exagère à peine puisque selon « le Monde » du 7 novembre, un ancien affidé de « Gladio » a tout simplement déclaré : « Selon les cas, on excitait ou en empêchait le terrorisme d’extrême gauche ou d’extrême droite... » D’ailleurs, n’est-ce pas un général qui en fut responsable pour l’Italie, alors colonel Gerardo Seravalle, qui, entendu le mardi 20 par la commission d’enquête parlementaire sur les « massacres », a déclaré qu’en 1972-1973, la moitié des membres de « Gladio » avait failli déclencher la guerre civile contre les communistes ? Ne sont-ce pas deux juges romains qui ont relancé, en fin de semaine dernière l’enquête sur de possibles contacts entre les Brigades rouges et « un service secret pas nécessairement de l’Est » (dixit « La Republica » du 24) lors de l’enlèvement et de l’assassinat d’Aldo Moro ? Et la rumeur espagnole sur l’aide apportée par le « Gladio » ibérique à des terrorristes néo-fascistes en fuite ? Pour ne pas développer sur la rumeur belge selon laquelle le « Gladio » local ne serait pas étranger à l’assassinat du dirigeant communiste Julien Lahaut en 1950 ?

L’effet « Gladio » est à l’oeuvre.

Par delà les aveux bureaucratiques et atermoiements subalternes des réservistes de la DGSE, le vrai problème est de savoir s’il apportera ou non des éléments sur une éventuelle manipulation politique du terrorisme par la CIA, l’OTAN ou, plus extensivement, par la « Western Intelligence Comunity », la communauté occidentale des « services ».

Pierre Gardais
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyLun 4 Déc 2006 - 22:20

Le rapport d'enquête du parlement belge sur le réseau gladio :

http://www.senate.be/lexdocs/S0523/S05231297.pdf

_________________
"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMar 5 Déc 2006 - 2:09

Qu'est il advenu de l'unité militaire, dont certains membres, formaient les membres de gladio?


Dernière édition par le Jeu 18 Jan 2007 - 2:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Gladio, une structure terroriste en Europe   GLADIO EmptyJeu 18 Jan 2007 - 2:51

Gladio, une structure terroriste en Europe

26 juin 2006

par Thomas Deflo

(JPEG) O r i g i n e

Après la deuxième guerre mondiale, la CIA (Central Intelligence Agency) activait des groupes soi-nommé ’stay behind’, qui, sous l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord), devaient sauvegarder l’influence américaine en Europe, et contrer des groupes communistes/de gauches au cas où ceux-ci gagneraient trop de popularité. Ainsi, la domination américaine sur le podium mondial — après la victoire sur les Allemands, et surtout contre l’influence de la Russie — devait rester intact. Ces groupes ’stay behind’ furent construits au nord dans les pays scandinaves ; au midi en Italie ; et, considérant son rôle pivotant, la Belgique ne pouvait pas manquer à l’appel. Ils était baptisés sous le mot italien ’Gladio’ ou ’épée’, un symbole fasciste classique. [1]

Peu dans le gouvernement belge étaient au courant de l’existence des réseaux Gladio. Et le secret était absolu. Premier Ministre Wilfried Martens à une conférence de presse le 9/10/1990 : « Je suis premier ministre depuis onze ans, mais je ne savais absolument rien de l’existence dans notre pays d’un tel réseau secret. » Le Ministre de Défense Guy Coëme y ajoute : « Bien sur, il est anormal que je n’ai pas été informé sur ce réseau durant ma mise en fonction. La Guerre Froide est depuis longtemps derrière nous, et les événements récents dans les pays de l’Est indiquent clairement qu’un tel réseau est totalement dépassé. C’est un anachronisme qu’il vaudrait mieux abolir. » Le membre du parlement Hugo Van Dienderen a des suspicions : « Ce réseau secret faisait plus que se préparer pour une guerre contre une menace communiste. (...) Des agents essayaient d’infiltrer les mouvement de la paix. Certains groupes américains cherchaient à les contacter. (...) Un ancien directeur de la CIA ne laissait pas de doute que leurs services de renseignements étaient à la base de ces réseaux. » En effet, ceci fut admis par William Colby, ancien directeur de la CIA, dans son autobiographie. Durant la même période, l’existence d’un groupe-Gladio était reconnu par le chef d’état italien Giulio Andreotti. Celui-ci admet que de tels opérations étaient maintenu par des services militaires de l’OTAN, et que ces groupes se faisaient financer par la CIA. [2]

A travers les résultats pratiques des réseaux Gladio coule une longue trace de sang inutile, qui ne possède une légitimité que dans le regard aliéné et cruel des services secrets américains. Dans un rapport des services secrets italiens on lisait : « La réaction se base sur deux méthodes parallèles : l’action psychologique et le terrorisme. Une telle réaction se définie comme la guerre contre-révolutionnaire. » En d’autres mots : gardez la population divisée, dans la peur et l’incertitude, pour qu’ensuite elle puisse apprécier la nécessité d’une domination par les services de renseignements, et que l’appareil d’Etat abandonnerait volontairement sa souveraineté sur ces services.

S t r a t é g i e

En 1968, dans le capo Marrargiu en Sardaigne, une base de l’OTAN servira à l’entraînement des premiers groupes anti-communistes. Ils sont instruits pour la propagande, la désinformation, les techniques de guérilla et les actes de sabotage. La signature de la CIA est claire. Les murs des salles d’entraînement affichaient le slogan ’Je sers la liberté en silence’. On estime qu’en six ans, pas moins de 4000 agents européens compléteront leur stage dans ce camp. Plus tard, la commission rogatoire italienne sur le terrorisme reconnaîtra l’existence de la base. Un document de 1970 resurgit du ministère de défense américain, signé par le général William Westmoreland, chef de l’armée américaine, qui décrit précisément la stratégie de l’OTAN en Europe. Par le moyen des services secrets, elle tenait à mettre en place des activités par l’extrême-gauche ainsi que par l’extrême-droite, afin de faire croire à l’opinion publique que l’idéologie communiste ne pouvait être freinée que par des moyens militaires américains. Le document contient les recommandations suivantes : « Dans nombreux pays les supérieurs ont la mentalité conservatrice, par leur descendance familiale ou par leur éducation. Ceci les rends sensible à la doctrine anti-révolutionnaire. Les services secrets de l’armée américaine doivent posséder les moyens de mettre en place des opérations spéciales qui convainquent le gouvernement et l’opinion publique de la nécessité de réagir. Ils doivent essayer d’infiltrer des milieux révolutionnaires et ensemble mettre en place des actions spectaculaires. » La paranoïa des américains est tangible ; au cas où les gouvernements européens ne reconnaissent pas le danger communiste, « les groupes doivent passer à l’action, violente ou pas, dépendant du cas spécifique. » A la fin on peut lire : « Si l’infiltration des cercles révolutionnaires ne réussit pas, la manipulation d’organisations d’extrême-gauche peut tout-de-même aider à réaliser le but. » [3]

L’année 1969 donnera l’exemple parfait de la terreur qui allait envelopper la Belgique. Au cours de l’année, l’Italie fut terrorisée par 145 attentats. Des innocents perdirent la vie en masse. Pendant ces années, la SID (Servizio Informazione Difesa), en essayant de résoudre les crimes, poursuit en vain la piste de rebelles de gauches ou anarchistes. Finalement, les chercheurs poursuivent la piste de l’extrême droite, ce qui en 1974 mène à des inculpations à l’adresse du directeur de la Sûreté même, le général Vito Miceli.

En suite — suivant ce même scénario américain — commencera l’épisode sanglante de terreur d’extrême gauche sous le nom des Brigades Rouges (un terme tout aussi stéréotype que les ’Cellules Communistes Combattantes’). Leur assassinat politique d’Aldo Moro, un homme de conviction progressiste, est étonnant. Certains juges suspectent ouvertement l’implication de la sécurité d’état italienne dans les attaques. En suite, lors des attentats à la bombe, on constate que les explosifs utilisés n’existent que dans les cercles militaires. Ceci est confirmé par des ’insiders’ avec des remords. Dans une interview de mars 2001 dans le journal britannique The Guardian, le général Gianadelio Maletti, chef du contre-espionnage italien de 1971 à 1975, ne laissera aucun doute.

(ma traduction, ndla) "Un ancien général des services secrets italiens a prétendu que les services de renseignement américains ont instigué et assisté au terrorisme de l’extrême-droite en Italie durant les années 1970. L’assertion a été faite par le général Gianadelio Maletti, l’ancien chef du service de contre-espionnage militaire, au procès la semaine passée contre les extrémistes de droite accusés du meurtre de 16 personnes dans l’attentat sur la banque de Milan en 1969 - la première fois qu’une telle accusation dans une court de justice est faite par un vétéran italien des renseignements. Le général Maletti, qui fut commandeur de la section de contre-espionnage du service de renseignement militaire entre 1971 et 1975, affirmait que ses hommes avaient découvert un approvisionnement d’explosifs militaires venant d’Allemagne vers une cellule terroriste de droite situé dans la région de Venise.

« Ces explosifs ont pu être obtenu avec l’aide des membres de la communauté de renseignements des Etats-Unis, une indication que les américains allaient au-delà de l’infiltration et l’observation de groupes extrémistes afin d’instiguer des actes violents. » il a dit. « La CIA, obéissant aux directives de son gouvernement, voulait créer un nationalisme italien capable d’arrêter ce qu’elle considérait comme une virée vers la gauche, et pour atteindre ce but elle a pu utiliser le terrorisme de l’extrême-droite, » le général Maletti disait à la cour milanaise. « Je crois que c’est ce qui est arrivé dans d’autres pays aussi. » Au sein de ces intrigues compliquées, le rôle du général Maletti fait de lui un témoin éclairant. Il a dit : « L’Italie doit tirer au clair les mystères de cette époque, si elle veut restaurer sa dignité nationale et sa souveraineté. » « Entre les grands pays de l’Europe occidentale, l’Italie fut traité comme une sorte de protectorat. Il est honteux de penser qu’on pourrait toujours être le sujet d’une telle supervision spéciale. »" [4]

Bref, la vague de terreur qui enveloppe l’Italie suit parfaitement le scénario-Gladio. Qu’il existe un lien entre la terreur italienne et la CIA, comme le général Marcelli indique, et déjà connu auparavant. En 1976 a eu lieu aux Etats-Unis une commission rogatoire dirigé par le sénateur Otis Pike. On peut lire dans ses récits que l’ambassade américaine à Rome avait payé un haut fonctionnaire des services secrets italiens, pour qu’un groupe d’extrême droite puisse détrôner le gouvernement et le remplacer par un régime plus favorable. En 1983, les services de renseignements italiens publient une étude sur le trafic d’armes international. On peut y lire qu’en 1969, avec l’accord d’Alexander Haig et Henri Kissinger (à ce moment chef-adjoint et président du Conseil de Sécurité Nationale), la Sûreté d’Etat italienne avait recruté quatre cents officiers militaires au sein de l’ainsi-nommé loge-P2.

Ceci sera confirmé plus tard par Richard Brenneke, un ex-agent de la CIA, dans une interview télévisée. L’ex-agent sait de quoi il parle, puisqu’il opérait au sein du réseau Gladio même, comme transporteur d’armes. Brennecke déclare que le gouvernement américain dépensait mensuellement pas moins que $10 million à cette opération. « On a utilisé la loge durant les années ’70 (...) afin de faire éclater le terrorisme en Italie, et dans d’autres pays. Cette loge est toujours active. » dit Brenneke à la RAI. [5]

En 1980, un attentat dans la gare de Bologne fait 85 morts. L’équipe d’investigation sur l’attentat ne formule sa conclusion qu’en 1986, après des années de sabotage par la Sûreté d’Etat italienne : qu’une structure privée existe en Italie composé de militaires et de citoyens collaborant, avec comme but d’influencer la démocratie par des moyens non-démocratiques. Pour atteindre ce but, le groupe se sert des attentats organisés par des mouvements néo-fascistes. « Il constitue une forme de gouvernement invisible, dans lequel la loge-P2, certains niveaux des services secrets, le crime organisé et le terrorisme sont intimement connecté, » concluent les juges. Les investigations suivantes arrivent à une conclusion similaire : « Pendant des années, un groupe clandestin, avec des connections extra-institutionnelles, a opéré dans notre pays avec comme but le conditionnement politique de la démocratie, et l’acquisition du pouvoir personnel. Afin de réaliser ses buts, ce groupe utilisait le terrorisme. » [6]

B e l g i q u e

Le 16 août 1983, la police de la commune de Forêt intervient dans une querelle entre un certain Marcel Barbier et son frère : Barbier menace des citoyens avec un fusil - un fait peu commun dans la capitale belge. Pendant l’investigation, les agents de police, après avoir arrêté Barbier, entrent et font une découverte étonnante à son domicile rue de Parme : les agents tombent sur un sac contenant des dizaines de messages-télex ’OTAN’ et ’confidentiel’, venant du centre de commande de l’OTAN à Evère. Ce qui aurait du être une visite routine mènera à la découverte d’un des indicateurs les plus remarquables, que les Tueurs du Brabant recevaient leurs ordres des cercles des services de renseignements américains. Le lendemain, sous pression policière, Barbier admettait être membre du Front de la Jeunesse, une milice notoire avec des convictions profondément néo-nazi et des activités paramilitaires. Barbier admettait faire parti d’un réseau de pouvoir international, duquel il refusait de divulguer le nom. Il parait probable qu’il fait allusion à l’OTAN ou la CIA, les deux géants organisateurs impliqués dans la stratégie-Gladio. Marcel Barbier faisait parti du groupe Westland New Post, une organisation de conviction fasciste créé par Paul Latinus et Christian Smets - deux agents importants de la Sûreté d’Etat. Latinus (qui en 1981 s’était couronné maréchal de la WNP) avait, sous les ordres de la Sûreté d’Etat, souvent infiltré des mouvements de gauche pacifistes, et Christian Smets (qui tenait le rang de colonel du WNP) était commissaire à la Sûreté d’Etat. Tous les deux sont largement impliqué dans le dossier des Tueurs de Brabant et de la CCC. A Forêt, Barbier admettait tout-cela pendant son arrestation, et au matin suivant, l’épisode gênant avec son frère. [7]

Que la Sûreté d’Etat soit impliqué dans l’organisation des attentats meurtriers des Tueurs de Brabant laisse peu de doute. Quand Jean Bultot, soupçonné membre des tueurs, fut questionné dans son refuge au Paraguay, il précisa que certains des Tueurs faisaient parti de la Sûreté d’Etat. Il ajoute, tandis que personne ne lui l’avait demandé, que les activités de la CCC avaient suivi une même formule. Après son retour en Belgique il était moins bavard et révoquait rapidement ses déclarations antérieures. Robert Beijer — un membre possible des Tueurs — sous pression des investigateurs, fera des déclarations similaires. Il disait littéralement : « Il doit exister une sorte d’organisation entre des membres de la Sûreté d’Etat, la gendarmerie et les parquets. A mon avis, les attentats de la CCC font parti d’un même plan. Une des cache de la CCC était loué par le frère d’un membre de la Sûreté d’Etat. » [8]

Que la CIA essaye traditionnellement d’incorporer des services de renseignements étrangers sous son aile, est un secret bien gardé. Qu’elle sème la terreur ensuite, devient de plus en plus évident. Partout dans le monde, ceci menait à une vague incroyable d’opérations sanglantes en Amérique Latine, Asie, Afrique mais aussi en Europe. La Sûreté d’Etat belge accusait systématiquement l’extrême gauche des actes de terreur en Belgique, tandis qu’il est clairement établi, qu’elle-même était impliquée. En 1985, malgré des protestations jamais vus dans l’opinion publique, des missiles nucléaires de l’OTAN s’intalle sur le territoire belge. La terreur politique avait finalement atteint son but.



Dédié aux journalistes Sergio Carozzo (1959-2004) et Hugo Gijsels (1950-2004). Ils enquêtaient le thème ci-dessus, ainsi que d’autres dossiers liés aux services de renseignement. Tous les deux meurent en 2004 suite à une soudaine crise cardiaque. Tous les deux étaient seul à la maison.

Thomas Deflo

P.S.

* Hugo Gijsels, Netwerk Gladio, Kritak, 1991.

* Daniele Ganser, Terrorism in Western Europe : An Approach to NATO’s Secret Stay-Behind Armies, Frank Cass, London, 2004 (PDF) (synopsis).

* David Hoffman, A Strategy of Tension, The Oklahoma City Bombing and the Politics of Terror, Feral House, 1998.

* Sergio Carrozzo, L’énigme des Tueurs Fous du Brabant, Le Monde Diplomatique, août 2001.

* Chris Floyd, Sword Play, The Moscow Times, 18 février 2005.

* Mark Zepezauer, The CIA’s Greatest Hits, Operation Gladio, Odonian Press, 1994.

* Dossier Tueurs de Brabant, Résistances.be

[1] Ressources ’Gladio’ sur Wikipedia , Parallel History Project et Statewatch.

[2] Jan Willems (ed.), Gladio, EPO, 1991.

[3] Het Spiegelpaleis van de Gladiatoren, Georges Timmerman, De Morgen, 14 mai 2005 (PDF).

[4] Terrorists ’helped by CIA’ to stop rise of left in Italy, The Guardian, 26 mars 2001.

[5] Operation Gladio, Statewatch, juillet 1991.

[6] Jan Willems, Op.c.

[7] Jan Willems, Op.c.

[8] Jos Van der Velpen, De CCC : de staat en het terrorisme, EPO, 1988.

repris de :
http://www.confidentiel.net/imprimer.php3?id_article=321
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyJeu 18 Jan 2007 - 7:48

Le problème avec M.Deflo c'est que sa thèse est idéologique. Et rien n'est plus malsain que l'idéologie...

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( Dr. Robert RENDU)
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Tom

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyVen 4 Mai 2007 - 22:21

sait on combien de cellules gladio abritait la belgique?
on peut imaginer, en tout cas moi je le fais , mais ce n'est que de la réflexion, que l'une d'entre elle ou plusieurs ait été en activité dans le cadre des tbw, ces gens sont entrainés, recrutés dans les services de sécurité, bénéficie d'une protection, les membres d'un meme groupe étant recrutés dans une meme zone géographique,...enfin voila , si quelqu'un pense également cela qu'il vienne etailler cette pensée, si quelqu'un n'est pas d'accord qu'il étaille sa pensée...
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Henry

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyVen 4 Mai 2007 - 22:39

On ne saura rien de plus que ce qui a été dit sur Gladio vu que les noms des membres sont restés secrets.
Mais savez-vous qu'actuellement des amicales d'anciens militaires sont groupées en réseau avec des zones biens délimitées et même une certaine hierarchie.
Cela m'interpelle car ces anciens militaires se croient toujours en instance d'être rappelés et n'hésiteraient pas actuellement à faire du renseignement en pensant bien faire sans se rendre compte qu'ils sont peut-être manipulés.
C'est peut être cela le nouveau Gladio.
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyVen 4 Mai 2007 - 22:42

Est ce aussi simple que cela? Il y a peu de chance.
A en croire certains les membres étaient recrutés selon leur connaissance.

Par exemple un chef de gare, un responsable de centrale nucléaire, un responsable de la poste, etc...
La fonction devait etre liée à l'objectif de Gladio.
Il existait des experts également dans le "top militaire" qui donnaient des cours,...mais c'est une autre histoire.
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Tom

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyVen 4 Mai 2007 - 22:43

oui mais bon si c'est l'amicale des anciens de corée on a plus trop à s'en faire...on fait sait-on avec quoi les tbw écoutait les conversations, parce que dans le cadre de gladio , j'ai lu que les cellules recevait un poste de communication...
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyVen 4 Mai 2007 - 22:48

Henry a écrit:
On ne saura rien de plus que ce qui a été dit sur Gladio vu que les noms des membres sont restés secrets.
Mais savez-vous qu'actuellement des amicales d'anciens militaires sont groupées en réseau avec des zones biens délimitées et même une certaine hierarchie.
Cela m'interpelle car ces anciens militaires se croient toujours en instance d'être rappelés et n'hésiteraient pas actuellement à faire du renseignement en pensant bien faire sans se rendre compte qu'ils sont peut-être manipulés.
C'est peut être cela le nouveau Gladio.

Pas bete notre Henri...
Il n'y a pas que ca...
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptySam 12 Mai 2007 - 13:45

lu ailleurs !
-------------------------------------------------------------------------------------

Après la deuxième guerre mondiale, la CIA active des groupes, qui, avec l’OTAN, doivent sauvegarder l’influence américaine en Europe.
Ces groupes « stay behind » sont créés au nord dans les pays scandinaves ; dans le midi en Italie ; et en Belgique.
Dans un rapport des services secrets italiens on peut lire : « La réaction se base sur deux méthodes parallèles : l’action psychologique et le terrorisme. Elle se défini comme la guerre contre-révolutionnaire. »
En d’autres mots : garder la population divisée, dans la peur et l’incertitude, pour qu’ensuite elle puisse apprécier la nécessité d’une domination absolue de tous les services de renseignements et que l’appareil d’état abandonne apparemment volontairement sa souveraineté à ces services pour préserver la démocratie.
A partir de 1968, dans le capo Marrargiu en Sardaigne, une base de l’OTAN sert à l’entraînement des premiers groupes anti-communistes.
Ils sont instruits pour la propagande, la désinformation, les techniques de guérilla et les actes de sabotage.
Les murs des salles d’entraînement affichent le slogan : Je sers la liberté en silence.
On estime qu’en six ans, pas moins de 4000 agents européens effectuent leur stage dans ce camp.
Plus tard, la commission italienne sur le terrorisme reconnaîtra l’existence de la base.
Un document du ministère de la défense américain, signé par le général Westmoreland, chef de l’état major, décrit précisément la stratégie de l’OTAN en Europe: des services secrets mettent en place des activités terroristes en manipulant l’extrême gauche ainsi que l’extrême droite, afin de faire croire à l’opinion publique que l’idéologie communiste ne peut être freinée que par les moyens militaires américains.
Le document contient les recommandations suivantes : « Les services secrets de l’armée américaine doivent posséder les moyens de réaliser des opérations spéciales qui convainquent le gouvernement et l’opinion publique de la nécessité de réagir. Ils doivent infiltrer tous les milieux révolutionnaires et mettre en place des actions spectaculaires. »
La paranoïa des américains est tangible : au cas où les gouvernements européens ne reconnaissent pas le danger révolutionnaire, « les groupes se doivent de passer à l’action, sans se préoccuper de l’aspect éthique et humaniste de ces actes militaires. »
L’année 1969 donne l’exemple parfait de la terreur qui va envelopper l’Europe.
Au cours de l’année, l’Italie fut terrorisée par 145 attentats.
Des innocents perdirent la vie en masse.
Pendant ces années, la SID (Servizio Informazione Difesa), en essayant de résoudre les crimes, poursuit en vain la piste de rebelles de gauche, de droite ou anarchistes.
Finalement, les chercheurs poursuivent la piste de l’extrême droite, ce qui en 1974 mène à des inculpations à l’adresse du directeur de la Sûreté même, le général Vito Miceli.
Ensuite - suivant ce même scénario américain - commence l’épisode sanglant de terreur d’extrême gauche sous le nom des Brigades Rouges (un terme tout aussi stéréotype que les ‘Cellules Communistes Combattantes’).
L’assassinat politique d’Aldo Moro est étonnant.
Certains juges suspectent ouvertement l’implication de la sécurité d’état italienne dans les attaques.
Lors des attentats à la bombe, on constate que les explosifs utilisés n’existent que dans les cercles militaires.
L’interview de mars 2001 dans le journal britannique The Guardian, du général Gianadelio Maletti, chef du contre-espionnage italien de 1971 à 1975, ne laisse aucun doute : «Un ancien général des services secrets italiens affirme que les services de renseignement américains ont manipulé le terrorisme d’extrême droite en Italie durant les années 1970.
L’assertion a été faite par le général Gianadelio Maletti, l’ancien chef du service de contre-espionnage militaire »
Le général Maletti, qui fut chef de la section de contre-espionnage du service de renseignement militaire entre 1971 et 1975, indique que ses hommes avaient découvert un approvisionnement d’explosifs militaires venant d’Allemagne pour une cellule terroriste de droite situé dans la région de Venise : « Ces explosifs ont été obtenu grâce à l’aide des membres de la CIA : une indication que les américains allaient au-delà de l’infiltration et l’observation de groupes extrémistes afin d’instiguer des actes violents. La CIA, obéissant aux directives de son gouvernement, voulait créer un nationalisme italien capable d’arrêter ce qu’elle considérait comme un tournant vers la gauche, et pour atteindre ce but elle utilisa le terrorisme. »
Bref, la vague de terreur qui enveloppe l’Italie suit parfaitement le scénario Gladio.
Qu’il existât un lien entre la terreur italienne et la CIA, comme le général Marcelli l’indique, était déjà connu auparavant.
En 1976 a eu lieu aux USA une commission d’enquête dirigée par le sénateur Pike.
On peut lire dans ses récits que l’ambassade américaine à Rome a payé un haut fonctionnaire des services secrets italiens, pour qu’un groupe d’extrême droite puisse renverser le gouvernement et le remplacer par un régime plus favorable.
En 1983, les services de renseignements italiens publient une étude sur le trafic d’armes international.
On peut y lire qu’ avec l’accord d’Alexander Haig et d’ Henri Kissinger (à ce moment chef adjoint et président du Conseil de Sécurité Nationale), la Sûreté d’état italienne avait recruté quatre cents officiers militaires au sein de la loge-P2.
Ceci sera confirmé plus tard par Richard Brenneke, un ex-agent de la CIA, dans une interview télévisée.
L’ex-agent sait de quoi il parle, puisqu’il opérait au sein du réseau Gladio même, comme transporteur d’armes.
Brenneke déclare que le gouvernement américain dépensait mensuellement pas moins que $10 million pour cette opération : « On a utilisé la loge durant les années ‘70 et 80 (…) afin de développer le terrorisme en Italie, et dans d’autres pays. Cette loge est toujours active car elle disparaît, se transforme au gré des circonstances; mais sa structure de commandement, directement issue de la CIA demeure »
En 1980, un attentat dans la gare de Bologne fait 85 morts.
L’équipe d’investigation sur l’attentat ne formule sa conclusion qu’en 1986, après des années de sabotage par la Sûreté d’état italienne : une structure privée existe, en Italie, composée de militaires et de citoyens, avec comme but d’influencer la démocratie par des moyens non démocratiques.
Pour atteindre ce but, le groupe se sert des attentats organisés par des mouvements néo-fascistes : « Il constitue une forme de gouvernement invisible, dans lequel la loge-P2, certains services secrets, le crime organisé et le terrorisme sont intimement liés » concluent les juges.

Le 16 août 1983, la police de la commune de Forêt en Belgique intervient dans une querelle entre un certain Marcel Barbier et son frère : Barbier menace des citoyens avec un fusil.
Pendant l’investigation, les agents de police font une prise étonnante à son domicile rue de Parme : les agents tombent sur un sac contenant des dizaines de messages télex ‘OTAN’ et ‘confidentiel’, venant du centre de commande de l’OTAN à Evere.
Ce qui aurait dû être une visite de routine mène à une découverte stupéfiante : les Tueurs du Brabant recevaient leurs ordres des cercles des services de renseignements américains.
Barbier admet être membre du Front de la Jeunesse, une milice notoire aux activités paramilitaires.
Barbier admet aussi faire partie de la branche spéciale « terrorisme européen » de la CIA.
Que la Sûreté d’état soit impliqué dans l’organisation des attentats meurtriers des Tueurs de Brabant laisse peu de doute.
Quand Jean Bultot, membre des tueurs, est questionné dans son refuge au Paraguay, il précise que certains des Tueurs faisaient partie de la Sûreté d’état.
Robert Beijer - membre des Tueurs - fera des déclarations similaires.
Il dira littéralement : « Il existe une organisation, liée à la CIA, (membres de la Sûreté d’état, gendarmerie et parquets) dont l’objectif est d’entretenir la stratégie de la Tension »
Que la CIA essaye traditionnellement d’incorporer des services de renseignements étrangers sous son aile, est un secret bien gardé.
Mais qu’elle sème la terreur ensuite partout dans le monde, ceci mène à une vague incroyable d’opérations sanglantes en Amérique Latine, Asie, Afrique mais aussi en Europe.
La Sûreté d’état belge accusait systématiquement l’extrême gauche des actes de terreur en Belgique, tandis qu’il est clairement établi, qu’elle-même était impliquée.
En 1985, malgré des protestations jamais vues dans l’opinion publique, des missiles nucléaires de l’OTAN s’installent sur le territoire belge.
La terreur politique avait finalement atteint son but.
Plus près de nous, on a tout dit sur l’Ordre du Temple Solaire.
Tout et n’importe quoi.
Après les premiers massacres de Cheiry et Salvan que sait-on de cette mystérieuse organisation ?
Les enquêtes françaises et suisses ont désigné les responsables de ces tueries : Jo Di Mambro et Luc Jouret, les deux gourous de la secte.
L’un et l’autre ont flirté avec le monde du renseignement.
Di Mambro a fréquenté le SAC, Jouret a été officier des services secrets belges.
Curieux pour des gourous.
On a beaucoup spéculé sur le passé des deux fondateurs de l’Ordre du Temple Solaire et leurs liens supposés avec d’autres organisations.
Des anciens adeptes se sont souvenus avoir entendu Jo Di Mambro se réjouir de l’évasion de Licio Gelli, grand maître de la loge P2, de la prison suisse de Champ-Dollon en 1982 ; « Ce sont les nôtres qui ont fait le coup! », s’est exclamé Di Mambro.
Ces propos ne sont pas ceux d’un gourou.
Et pour cause.
Au départ, l’Ordre du Temple Solaire n’est pas une secte mais une société secrète.
L’une de ces nombreuses structures néo-templières que les «pays libres» ont laissé prospérer durant la guerre froide.
Indépendantes les unes des autres, elles n’en demeuraient pas moins inféodées à une autorité commune mais secrète -GLADIO- directement rattachée à l’OTAN ,mis en place avec le concours de la CIA, pour organiser la résistance en cas d’invasion soviétique ou de victoire électorale de partis voulant s’autonomiser par rapport à la politique des USA (cf. la capitulation de la « gauche française » en 1981).
Le SAC, la loge P2, la plupart des organisations néo-templières et certaines obédiences maçonniques ont été parties intégrantes de ce dispositif «dormant».
Reste que l’influence de ces réseaux parallèles interpelle nos démocraties.
Les organisations qui ont engendré l’OTS ont survécu.
En investiguant un peu, on découvre que les multiples «officines» qui distillent régulièrement de fausses informations sur l’Ordre du Temple Solaire sont liées à ­l’extrême droite néonazie manipulée et fréquentée autrefois par Luc Jouret.
Avant de devenir un gourou, le médecin homéopathe a été l’un des animateurs, avec le Belge Jean Thiriart, du PCN parti «nazi-maoïste».
L’OTS a disparu mais d’autres structures lui ont succédé…
Jean-Marc Desanti
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptySam 12 Mai 2007 - 21:01

Citation :
Pendant l’investigation, les agents de police font une prise étonnante à son domicile rue de Parme : les agents tombent sur un sac contenant des dizaines de messages télex ‘OTAN’ et ‘confidentiel’, venant du centre de commande de l’OTAN à Evere.

A moins que cela n'était prévu?
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 6:22

Bonjour à tous. Je suis étudiant en droit et je tiens à vous faire part d'une conversation intéressante que j'ai eu avec un de mes professeurs. Nous discutions des groupes gladio puis avons évoqué les tueries. Il me confia alors qu'au début de la semaine, une femme était venue le voir à son bureau. Celle-ci prétendait connaitre un des hommes des portraits robots et n'osait en parler à la police. Je crois qu'il s'agissait du géant mais je n'en suis pas sûr. Mon prof a essayé de la convaincre d'aller témoigner à la cbw sous le couvert de l'anonymat, mais celle-ci n'a pas accepté, par crainte des représailles si elle venait à être identifiée. Elle n'a pas dit son nom ni celui de l'homme qu'elle croit connaitre. Elle a cependant dit que celui-ci était un colonel de gendarmerie dans les années 80, et qu'il était toujours vivant. Mon prof m'a dit que si elle parlait aux enquêteurs ca leur prendrait 10 minutes pour l'identifier, mais que lui ne pouvait déduire le nom du tueur présumé. Je sais que c'est mince mais bon voilà Wink

C'est quand même ralant de se dire qu'il y a des gens qui savent mais qui ne parlent pas!
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Henry

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 8:55

Les gens qui savent ou qui croient savoir mais qui ne parlent pas sont des gens qui n'ont plus à tort ou à raison confiance dans nos institutions.
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 9:01

Henry a écrit:
Les gens qui savent ou qui croient savoir mais qui ne parlent pas sont des gens qui n'ont plus à tort ou à raison confiance dans nos institutions.

Ou qui tiennent à la vie.
Je connais assez bien un "certain" milieu que pour vous dire que lorsque l'on parle sur de gros sujet, on termine dans les fondations d'un immeuble.
Pour les petites affaires, une balafre suffit, si l'intéressé a de la chance.

Donc la solution ne s e trouve pas par la, selon moi bien sur.
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 19:21

french a écrit:
Bonjour à tous. Je suis étudiant en droit et je tiens à vous faire part d'une conversation intéressante que j'ai eu avec un de mes professeurs. Nous discutions des groupes gladio puis avons évoqué les tueries. Il me confia alors qu'au début de la semaine, une femme était venue le voir à son bureau. Celle-ci prétendait connaitre un des hommes des portraits robots et n'osait en parler à la police. Je crois qu'il s'agissait du géant mais je n'en suis pas sûr. Mon prof a essayé de la convaincre d'aller témoigner à la cbw sous le couvert de l'anonymat, mais celle-ci n'a pas accepté, par crainte des représailles si elle venait à être identifiée. Elle n'a pas dit son nom ni celui de l'homme qu'elle croit connaitre. Elle a cependant dit que celui-ci était un colonel de gendarmerie dans les années 80, et qu'il était toujours vivant. Mon prof m'a dit que si elle parlait aux enquêteurs ca leur prendrait 10 minutes pour l'identifier, mais que lui ne pouvait déduire le nom du tueur présumé. Je sais que c'est mince mais bon voilà Wink

C'est quand même ralant de se dire qu'il y a des gens qui savent mais qui ne parlent pas!

Petite question french. Pourquoi cette femme a été voir votre professeur et pas un autre?

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:08

J'avoue que je n'en sais trop rien. Le prof en question (qui est prof de droit pénal) est une "sommité" dans le milieu juridique et il est clair qu'il s'intéresse également aux tueries. Peut-être qu'elle ne savait pas vers qui d'autre se tourner ou bien qu'elle habite tout près de louvain-la-neuve...

D'après mon prof (et même si ça n'engage que lui), il semble certain que les tueurs de 82-83 n'étaient pas les mêmes que ceux de 85. Il m'a aussi expliqué qu'il était possible que les tueurs aient fait partie des goupes secrets gladio et que par conséquent leur identité ne serait jamais révélée... Cela me parait également être l'hypothèse la plus plausible.
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:18

Qui étaient les instructeurs de gladio ?
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:19

undercover a écrit:
Qui étaient les instructeurs de gladio ?

Des militaires, non? Belges et étrangers.

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:20

michel a écrit:
undercover a écrit:
Qui étaient les instructeurs de gladio ?

Des militaires, non? Belges et étrangers.

Et que sont ils devenus ?
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:27

Morts, pensionnés, encore dans l'armée peut-être. Mais comme c'était un sujet sensible, les noms sont difficiles à connaître. N'y avait-il pas un agent belge de Gladio qui avait écrit un livre à ce sujet?

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:30

michel a écrit:
Morts, pensionnés, encore dans l'armée peut-être. Mais comme c'était un sujet sensible, les noms sont difficiles à connaître. N'y avait-il pas un agent belge de Gladio qui avait écrit un livre à ce sujet?

Ils meurent tous ? Ils n'ont pas une bonne santé ces gens la.

Pensionnés ? Certains, surement, le temps passe, ...mais le souvenir reste.
Leur unité n'a t elle pas été dissoute (dix sous? pas cher). Je sais facile...Mais c'est les médicaments, desolé pale
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michel
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyMer 3 Oct 2007 - 23:32

Le souvenir reste. Encore faut-il les faire parler. Chez ces gens-là n'existe-t-il pas un devoir de réserve?

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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyJeu 4 Oct 2007 - 1:16

Citation :
Leur unité n'a t elle pas été dissoute

Dissoute, peut-être en 1984 ? Après la mort d'un jeune soldat ?
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MessageSujet: Re: GLADIO   GLADIO EmptyJeu 4 Oct 2007 - 4:30

Trisch a écrit:
Gérard,

On peut être manipulé de partout, avec des gens manipulateurs ou moins. Le problème et la facilité du Net est, que nous sommes tous virtuels, donc chacun peut attaquer l'autre sans souci et lancer des attaques à tors et à travers "gratuitement", pour moi se sont les faibles qui le font, raison pour laquelle je propose aux gens une rencontre entre quatre yeux. Les choses deviennent tellement différentes pendant et après.

Nous ne sommes pas dans un jeu virtuel, mais bien dans la réalité de la vie le tout est de faire la différence. Et je remercie ceux et celles qui m'y aident.

Non, non, je ne suis pas à la remise des Oscars, je suis sinère. Lol bounce king Laughing


Bonjour Patricia,

merci pour votre réponse, j'aimerais bcp rencontrer les membres du forum , mais vu que je suis à 900 km de la plupart d'entre vous, cela serait difficile. J'aimerai bien un jour avec un guide, pouvoir voir de mes yeus les lieux liés aux tueries.
Je ne voulais surtout pas lancer d'attaques gratuites. j'ai du plaisir à venir ici bien entendu.Mais penser que certainement "ceux qui savent" nous lisent ici est frustrant. Bonne soirée. Gérard
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