Beersel, 23 décembre 1982

bernarddeboussu a écrit:

Le butin de ce meurtre du concierge de l'Auberge des Chevaliers, à BEERSEL, se limite à une quarantaine de bouteilles de vin, à la caisse enregistreuse, à un imperméable beige court, un gilet en laine bleue, une mallette contenant on ne sait trop quoi et ... un bonnet de marin!      

Faisait froid le 23 Décembre...fallait sortir couvert..

Cette "exécution" laisse songeur... Pourquoi avoir torturé un homme âgé pour si peu?

A quelques centaines de mètres de chez moi habite un vétérinaire. En 1985 (si mes souvenirs sont bons!) , alors que le vétérinaire était en vacances avec son épouse et sa fille, c'est son beau-père qui venait relever le courrier et nourrir une petite chatte.
On a retrouvé le pauvre homme mort après avoir été horriblement torturé... et depuis lors, l'enquête semble n'avoir pas progressé.
Encore un crime impuni! Un de plus!

Triste pays! Triste époque!   

Une info en recoupant les dates, comme toujours...
Vandenheinde est assassiné dans la nuit du mecredi au jeudi.
J'ai lu que le jeudi était le jour de fermeture de Het Kasteel.
J'ai lu également que le braquage de Dekaise avait eu lieu un jeudi, alors que la plupart des faits auront lieu sit un vendredi soi, soit un samedi soir...
Je pense donc qu'il est probable que:

1°)Vandenheinde ait participé de près ou de loin aux affaires suivantes (éventuellement en compagnie d'Angelou); Maubeuge, Dinant et Dekaise.(ce qui colle pas mal au niveau des descriptions des auteurs, même si j'ai du mal à croire que quelqu’un de 72 ans ait pu prendre part directement aux faits.)

2°)Plus probable, Vandenheinde était au courant des affaires précitées, car quelqu'un travaillant à l'auberge, et donc en congé également le jeudi y était impliqué.

3°) on peut s'interroger sur la chose que l'on a vraisemblablement fait "avouer" au concierge, éventuellement, l'endroit où se trouvaient les armes volées à Dekaise.

Ce qui est sûr, c'est que le fait de braquer Dekaise un jeudi, jour de fermeture de l'auberge ne me semble pas être un détail.

En fait,
j'ai 2 questions:

Qui travaillait à l'auberge het kasteel durant les faits? (cuisiniers, plonge, salle...)

pourquoi a-t-on relancé les fouilles à Ronquieres?

Avec la réponse à ces 2 questions, je crois que l'on est pas loin de répondre aux énigmes que nous posent les 2 époques des tueries du brabant.

Moi j'ai une autre question sur les dates...

- Le jour de fermeture de l'auberge était le jeudi. Est-ce à dire qu'on ne servait pas à dîner le mercredi soir non plus? C'est parfois le cas dans certains restaurants, qui sont déjà fermés le soir avant le jour de fermeture, mais ce n'est dit nulle part ici. Je suppose donc que l'auberge était ouverte le mercredi soir.

- On estime que la victime est morte vers minuit (et on a vu partir une voiture blanche vers 23 h 45). Ce qui suppose que les assassins sont entrés au plus tôt vers 23 h 30 - et même vers 23 h si on se base sur l'heure de départ de la voiture. Cf. le temps nécessaire pour pénétrer dans l'auberge, torturer, tuer, voler, se restaurer...

- Est-il normal qu'un restaurant haut de gamme soit vide après 23 h? Donc non seulement que les derniers clients soient partis, mais aussi que tous les rangements et les nettoyages aient été terminés? Ça me semble bien tôt...

- A la limite, ça pourrait renforcer l'hypothèse du fils qui était visé (même si je n'y crois pas trop): ce soir-là, il y a eu exceptionnellement peu de monde, ce qui est parfois le cas juste avant Noël, et à 23 h tout était déjà fermé et le fils parti, alors que d'habitude il restait plus tard. Les tueurs se sont donc acharnés sur le père.

@ Cyrano.

Bonjour,

A votre question de savoir si le mercredi soir l'auberge était fermée, la réponse est oui elle était fermée.

Bien à vous.

@ Cyrano.

Pour info, le légiste le Docteur Raphael Rillaert qui a été requis par le Juge d'Instruction KESTELOOT du Parquet de Bruxelles, estime la mort entre 2 et 4 heures du matin.

Bien à vous.

.

@K et @Cyrano:

L"auberge était fermée le mercredi soir car le jour de fermeture était le jeudi.

Il est utile de savoir aussi que l'auberge avait déjà été cambriolée auparavant, avec vol de denrées alimentaires et de bouteilles de vin, mais qu'il n'y avait personne dans l'établissement lors des précédents cambriolages.

Le 23 décembre 1982, il y avait -malheureusement pour lui!- quelqu'un dans l'auberge...

@ bernarddeboussu.

Bonsoir,

Juste une petite rectification.

L'auberge a été cambriolée à trois reprises.

La première fois, il n'y avait personne lors des faits.

La seconde fois, Monsieur Vanden Eynde était présent, il dormait dans sa chambre et n'a rien entendu du fait qu'il était sous somnifères suite à ses douleurs dues à ses rhumatismes.

La troisième fois, vous connaissez la suite.

Bien à vous.

@lesommetdumonde:

Exact! Merci d'avoir rectifié le tir!

.

@ K.

Bonsoir,

Elle a été retrouvée sur les berges des étangs de 7 fontaines à Braine-l'Alleud.

Bien à Vous.

Finalement as-t-on des raisons de croire (même sans certitudes absolues) ou des raisons de ne pas croire (sans certitudes absolues)  que au moins un des deux vols précédents a été commis par les auteurs du troisième vol / assasinat ?
Ou bien  en sait on rien du tout ?

c'est bien de corriger car plein de fausses infos sont recopiés depuis des années entre autre aussi que VDE serait un copain de degrelle ou qu'il avait été ds la guerre civil espagne mais coté FRANCO


d'apres un bouquin de H.G. en realité il serait même résistant (leopoldiste)ayant eu deux medailles pour avoir fait circuler la presse clandestines ;
il aurait refuse de travailler avec sa firme de construction pour les allemands avec toutes les problemes qui s'en suivait pour son personnel tombé au chomage.etc

@ R4.

Bonsoir,

A vos questions il est difficile de répondre vu que les auteurs n'ont jamais été identifiés.

Mais des constatations peuvent permettre de donner une orientation vers une réponse.

Lors des deux premiers vols le butin est en gros identique au troisième.

Le modus operandi pour pénétrer dans l'auberge est le même.

Le moment choisi par les auteurs est le même. (Nuit de mercredi à jeudi).

Voilà ce que l'on peut dire, pour essayer de donner une réponse à vos questions.

Bien à vous.

@LeSommetDuMonde

Merci !
Donc en résumé ce n'est déjà pas à exclure et cela tient du probable (que ce soit les mêmes auteurs pour les 3 vols).

Et d'après vous et évidemment toute autre personne ayant une certaine expertise et avis dans le domaine.
Début 80 est-ce que le vole de denrée était quelque chose de courant (à cette échelle là évidemment (donc avec
effraction, la nuit, une certaine quantité .. etc.)) ?

@ R4.

Encore une fois votre question ne vous apportera pas une réponse du style oui ou non.

Mais suivez mon analyse dans le cadre des tueries et vous aurez peut-être un début de réponse à votre question.

Le 10.05.1982 a lieu le vol de la VW Santana à Lembeek.
Le vol de ce type de véhicule peut paraître étrange. Mais cette voiture à l'époque était une des voitures ayant un grand coffre. Le type break ayant le contenu du coffre à la vue de tous est donc a exclure. Donc la Santana permet de voler un butin relativement important qui pourra être placé dans le coffre et donc dissimulé à la vue de tous.

Avec cette voiture le 13.08.1982, les voleurs se rendent à Maubeuge, vous connaissez le butin.

Entre le 10.05.1982 et le 13.08.1982, il y a un délais de 3 mois et trois jours.

La date du 13.08.1982 est une date butoir, vu que sans l'intervention des policiers français, le vol de Maubeuge serait passé comme un simple vol dans une épicerie.

Il n'est donc pas insensé de penser que durant les 3 mois et 3 jours, des vols ont été commis par ces auteurs sans que l'attention n'aie été attirée.

Comme exemple, les deux premières vols à l'Auberge de Beersel dont le butin est le même qu'a Maubeuge.

Vous savez aussi que des morceaux de papier ont été retrouvés dans le cadre de cette affaire, ou il y avait des cibles repérées ou déjà visitées. Cela à l'époque n'a pas été vérifié par les enquêteurs.

N'oublions pas que le liens entre toutes les affaires et la naissance de la bande des tueurs du Brabant ne sera faites, qu'après les faits de Nivelles ou la aussi vous connaissez le butin.

A vous de vous faire une idée et peut-être de répondre vous-même à votre question.

Bien à vous.

@LeSommetDuMonde

Oui, on ne peut pas dire que votre analyse ne tienne pas et c'est dommage que rien n'ait été vérifié par les enquêteurs quant aux morceaux de papiers (d'autant que j'imagine que c'est ceux trouvés après l'attaque de Wavre et que donc à partir de ce moment là on pouvrait se douter que ces individus étaient extrèmement dangereux).

Mais comme ça, vu de loin, ils ont quand même un profile (je trouve) un peu atypique parce que la plupart des délinquants de ce genre à force de répéter les petits larcins finissent  (enfin j'imagine par je que suis pas expert) par se faire prendre de temps en temps et donc laissent des traces (= ils auraient au moins du être interrogés et être connu des services policiers).

Outre le fait que je trouve qu'ils avaient quand même une maîtrise des armes peu ordinaire, quand même une bonne connaissances des routes (il ont du faire du repérage et donc aurait pu se faire repérer) ...

Ce qui m'intrigue le plus c'est que soudain en novembre 1985, ils ont tout arrêté alors qu'ils étaient tellement impulsifs avec les armes, alors qu'ils faisaient preuve d'autant d'audace et violence (sans jamais hésiter).
Fini les vols, ou en tout cas, fini les vols avec violence.
J'ai dû mal à croire que des gens comme ça aient pu s'arrêter.
Alors bien entendu il y peu être eut un mort .. mais les autres après soudain ils ont suivit le droit chemin ?
D'autant plus qu'apparemment ils sont restés calmes et auraient évacué le gros des armes seulement en novembre 1986 ... et tout ça pour un butin moyennement élevé ..


Je crois qu'on avait aucune information sur le kilométrage effectué par la Santana. Ou me trompe-je ?

lesommetdumonde a écrit:

La date du 13.08.1982 est une date butoir, vu que sans l'intervention des policiers français, le vol de Maubeuge serait passé comme un simple vol dans une épicerie.

Il n'est donc pas insensé de penser que durant les 3 mois et 3 jours, des vols ont été commis par ces auteurs sans que l'attention n'aie été attirée.

Comme exemple, les deux premières vols à l'Auberge de Beersel dont le butin est le même qu'a Maubeuge.

Le premier de ces deux vols remonte à décembre 1981, il me semble difficile de l'attribuer aux TBW. Mais pour le deuxième, votre hypothèse se tient.

Merci pour la précision sur la fermeture de l'auberge, dès le mercredi soir. Je n'avais trouvé cette précision nulle part.

Quant à l'heure du crime, si le Dr. Rillaert la situe entre 2 et 4 h du matin, cela veut dire qu'il faut arrêter de parler de cette voiture blanche qui, selon des voisins, aurait quitté le parking vers 23 h 45. C'était de toute façon un élément extrêmement mince, d'autant plus que l'auberge n'a pas vraiment de voisins proches.

Cyrano a écrit:

(...) Le premier de ces deux vols remonte à décembre 1981, il me semble difficile de l'attribuer aux TBW. Mais pour le deuxième, votre hypothèse se tient (....)

Je vois pas trop pourquoi en faite, parce qu'avant le vol de l'Allegro à Ixelles en 1982. Les membres des TBW existaient déjà non ? Alors il y'a pas de raison de penser que le car jacking de l'Allegro était leur premier délit (en plus un car jacking c'est déjà un truc violent)

Concernant:

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t1145-un-fait-nouveau

Quelqu'un sait si il y a eu des investigations et ce qu'elles ont éventuellement donné concernant le suspect mentionné pour les premiers vols à l'auberge ?

Voici quelques réflexions à propos de ce fait :

1. Les auteurs sont-ils bien les tueurs du Brabant ?

La première question à se poser est naturellement de s’assurer que ce fait sordide a bien effectivement été l’œuvre de la bande des tueurs du Brabant.

Comme bien souvent, c’est la balistique qui a permis aux enquêteurs d’attribuer ce cambriolage et ce meurtre aux ‘tueurs’. Plus précisément, l’arme utilisée pour tuer le concierge de l’auberge, un calibre 22LR, probablement le pistolet FN Concours 150 volé chez Dekaise, est similaire à celle employée lors des faits de Nivelles, de Temse ou encore le meurtre d’Angelou ou le vol de la Saab à Braine l’Alleud.

Mais d’autres éléments sont là pour confirmer que ce fait est bien à mettre à l’actif des tueurs du Brabant : les fils de téléphone arrachés comme à Maubeuge, à Wavre ou lors des hold-up de grandes surfaces, un butin similaire à celui de Maubeuge ou de Nivelles (des denrées alimentaires), une violence disproportionnée par rapport au butin, un acharnement dans l’exécution de la victime comme pour Angelou, le couple Fourez, le gendarme Morue, les époux Szymusik ou encore le berger allemand de Jadot.

2. Les auteurs sont-ils venus pour cambrioler l’auberge ou pour s’en prendre à José Vanden Eynde ?

Pour répondre à cette question, nous devons nous poser trois autres questions :

Première question : l’hypothèse du cambriolage est-elle incongrue ?

Le vol est manifeste puisque des denrées et des bouteilles de vin de grands crus furent volées. Et puisque nous savons que les truands avaient déjà cambriolé une épicerie quelques mois plus tôt pour voler précisément du vin et des denrées alimentaires, sans parler du cambriolage du Colruyt de Nivelles, la réponse est de toute évidence non. Elle aurait été différente si nous avions eu affaire par exemple à une bande spécialisée dans les attaques de fourgon blindé.

Deuxième question : dans l’hypothèse du cambriolage, l’usage d’une violence disproportionnée par rapport au butin pourrait-il être inhabituel dans le chef des auteurs ?

Si le meurtre de J. Vanden Eynde avait été commis par une bande de truands ne faisant jamais preuve de violence disproportionnée lors d’attaques à main armée ou de cambriolages, nous aurions pu légitimement nous poser des questions sur le mobile. Mais comme les auteurs lors de quasiment tous les faits à mettre à leur actif ont fait justement preuve d’une violence extrême et très souvent inutile, même pour simplement voler des denrées, il aurait plutôt été surprenant qu’ils laissent la vie sauve au malheureux concierge.

Troisième question : quel mobile aurait pu amener des individus à s’en prendre de manière prémédité à M. Vanden Eynde ?

José Vanden Eynde était un homme de condition modeste âgé de plus de 70 ans. Il disposait d’un studio à l’étage de l’auberge depuis juillet 1982, en contre partie, il récurait le restaurant le matin et s’occupait de la fermeture du commerce le soir. Il n’était membre d’aucune organisation politique et menait une vie simple et paisible. Qui aurait donc eu dès lors intérêt à le supprimer ? Pour quel mobile ? Et de surcroît, pourquoi se serait-on donner la peine de maquiller ce meurtre en cambriolage ayant mal tourné, une manière de procéder qui ne se justifie que si la connaissance du véritable mobile amène rapidement la suspicion sur le meurtrier. Des questions qui restent toutes sans réponses.

En définitive, absolument rien ne permet de penser que M. Vanden Eynde puisse avoir été personnellement visé et absolument rien ne permet de mettre en doute que les auteurs des faits ont pénétré dans l’auberge pour voler des alcools et des denrées. La piste du cambriolage ayant mal tourné semble dès lors la seule piste vraiment crédible.

Il est d’ailleurs relativement aisé de deviner le déroulement des événements : les truands ont pénétré dans l’auberge en forçant la porte arrière donnant sur les cuisines du restaurant et ont directement arraché les fils de téléphone. Logeant au 1er étage et entendant du bruit, M. Vanden Eynde s’est emparé du pistolet d’alarme que le gérant de l’auberge, M. Jurion, lui avait fourni et s’est aventuré dans l’escalier menant vers les cuisines pour aller voir ce qui se passait, tombant nez à nez avec les voleurs. Pris de panique, il est remonté se réfugier dans sa chambre. Les truands l’ont poursuivi, maîtrisé, ligoté pour un peu plus tard finalement se décider à liquider ce témoin gênant.

3. Les cambriolages antérieurs de l’auberge peuvent-ils également avoir été commis par les tueurs du Brabant ?

Avant les tragiques événements qui eurent lieu dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 décembre 1982, l’auberge fut cambriolée auparavant à deux reprises : une première fois dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 décembre 1981, une deuxième fois dans la nuit du mardi 30 novembre au mercredi 1er décembre 1982. Lors du cambriolage de 1981, la caisse enregistreuse du restaurant  avait été emportée et avait été retrouvée un peu après à proximité des étangs des Sept Fontaines à Rhode-Saint-Genèse.

Pour le premier cambriolage, il est peu probable qu’il soit à mettre à l’actif des ‘tueurs’. D’une part, le vol de la canardière à Dinant et de la VW Santana à Lembeek début 1982 laisse plutôt penser que la bande n’était pas encore active en 1981. D’autre part, le fait que la caisse enregistreuse ait été emportée et non pas forcée sur place montre que les auteurs de ce cambriolage ne désiraient pas s’éterniser plus qu’il n’en fallait dans le restaurant. Tout le contraire des tueurs du brabant qui, loin de se hâter, prirent carrément le temps de se rassasier. Par ailleurs, l’endroit où la caisse fut abandonnée tend à  indiquer que les voleurs se sont dirigés vers le sud après le vol, et non pas vers Ixelles, endroit où se situait probablement la cache des tueurs du brabant.

Concernant le second cambriolage, il est difficile de pouvoir se prononcer mais il est intéressant de noter que celui-ci eut lieu seulement 22 jours avant ces faits. Or les bandes spécialisées dans le cambriolage de commerce ont souvent tendance à revenir sur les lieux de leurs méfaits dans les semaines qui suivent si le premier cambriolage s’avère fructueux et se déroule sans incident. Ce qui est de toute évidence le cas ici puisque ce vol s’est déroulé sans heurt et que le butin fut estimé à l’époque par le propriétaire de l’auberge à plus de 140.000 francs belges.

Un élément aurait pu être très utile pour pouvoir se prononcer sur le fait que l’un ou l’autre de ces cambriolages ait pu être perpétré par les tueurs du brabant : l’état des fils téléphoniques. La bande avait en effet le réflexe premier de systématiquement les couper, même lorsqu’elle commettait les attaques de supermarché. Malheureusement, à priori, aucun enquêteur chargé de ce dossier n’a jamais eu l’idée de poser la question au gestionnaire du restaurant et au personnel. L’information, facile à obtenir, aurait pourtant pu lever en grande partie les éventuels doutes sur le mobile du meurtre de M. Vanden Eynde.

4. Pourquoi José Vanden Eynde aurait-il été torturé avant d’être exécuté ?

Le corps du concierge avait été retrouvé gisant sur son lit avec ses chevilles et ses poignets entravés par un fil de téléphone. Sa tête était recouverte d’un drap éponge. Il avait été tué de 6 ou 8 balles tirées à hauteur de l’oreille gauche. Des coups violents avaient été portés à la tête et il semblerait, selon son fils qui l’a découvert, que son corps portait des traces de brûlures de cigarettes. Vanden Eynde aurait donc été torturé avant d’être exécuté. Si tel est bien le cas, pour quelle raison ?

Puisque tout indique que les truands se soient rendus à l’auberge Het Kasteel dans le but de cambrioler les lieux et qu’il semblerait que les économies de M. Vanden Eynde aient été également volées, la raison paraît relativement évidente : le vieil homme aurait été torturé pour qu’il dise où il cachait ses économies. Une manière d’agir qui n’a rien d’exceptionnel, certaines bandes s’étant même fait une spécialité en s’introduisant la nuit au domicile de personnes âgées, les ligotant et les torturant afin qu’elles révèlent l’endroit où elles cachent leurs économies.

A propos de Hergé, souvent cité sur le forum (je crois qu'il a aussi été question de Jacques Martin):

France Ferrari était la coloriste d'Hergé :

• Décès de France Ferrari, l’une des coloristes d’Hergé
  lundi, 22 août 2005
  
  La Radio Télévision Belge Francophone vient d’annoncer le décès de France Ferrari, l’une des coloristes d’Hergé. Celle-ci avait commencé à travailler en novembre 1955 pour le studio Hergé, créé au lendemain de la Libération, quelques mois après l’arrivée de Fanny Vlamynck qui avait été recrutée également comme coloriste. On sait que cette dernière devint l’épouse et la légataire universelle du créateur de Tintin.
  
  Le travail de Fanny et de France était supervisé les premières années par Josette Baujot [1]. France et son mari, Roger Ferrari, deviendront, si l’on en croit Benoît Peeters, des intimes du maître bruxellois, en particulier au moment de sa séparation avec sa première épouse Germaine : « Si la séparation d’avec sa femme est effective, écrit-il dans la biographie qu’il consacra à Hergé, il n’est pas question de divorce […] Hergé n’imagine pas de s’afficher avec sa compagne, moins encore de recevoir, mis à part des amis de Fanny, comme la coloriste France Ferrari et son mari Roger ou quelques personnes très proches […] » [2].
  
  Cette collaboration s’interrompit au moment de la dissolution du studio, peu après le décès d’Hergé en mars 1983.
  
  NA.
  
  [1] L’épouse de Joël Azara.
  
  [2] « Hergé Fils de Tintin », Flammarion, 2002.
  Comentarios:
  
  
     > Décès de France Ferrari, l’une des coloristes d’Hergé, , 23 août 2005
  
     Ajoutons que France Ferrari fut aussi une des coloristes de Jacques Martin, spécialement sur sa série phare Alix.
  
         > Décès de France Ferrari, l’une des coloristes d’Hergé, , 24 août 2005
  
         France Ferrari était aussi, avec Nicole Thenen, la coloriste de "Cité Lumière", deuxième volume des aventures de Ray Banana, de Ted Benoit.
  
  (...)
  http://www.actuabd.com/+Deces-de-France-Ferrari-l-une-des-coloristes-d-Herge+
  

• France Ferrari passed away
  
  France Ferrari - 1956 - dettaglio da una foto di Paul Nemerlin - montaggio originale di G.GoriaIl 22 agosto 2005 è stata data notizia, dalla radiotelevisione belga, della morte di France Ferrari, che fu colorista nello studio Hergé dal 1955 fino alla morte dell'autore, avventura nel 1983. Qui accanto è ritratta nel 1956 da Paul Nemerlin (SOFAM Belgique - dettaglio da una foto pubblicata su Hergé fils de Tintin di Peeters, 2002); sullo sfondo una tavola colore da Volo 714 per Sidney. Maggiori informazioni: ActuaBD.
  
  http://www.afnews.info/public/afnews/arc7-2005.html
  

Une connaissance commune à Hergé et France Ferrari était donc Paul Némerlin.

Némerlin fut nommé membre de la Commission administrative des Cours de Photographie par le conseil communal de Bruxelles-Ville (à l'époque de Michel Demaret, Fernand Lefère et d'un certain Vander Elst):

Bulletins communaux

Némerlin a aussi collaboré au REX et au VNV:

Paul Némerlin est quant à lui arrêté le 16 novembre 1944 pour faits de collaboration. Il est accusé d’avoir travaillé pour le compte du VNV et du Parti rexiste pendant l’Occupation en photographiant des manifestations et des meetings politiques des deux partis. Il est également poursuivi pour avoir été le photographe privé de Léon Degrelle.
La justice lui reproche d’avoir exercé ces activités volontairement sans avoir été réquisitionné. Il est finalement condamné à un an d’emprisonnement.

*Bulletin du Ceges (Centre d’étude et de documentation Guerres et sociétés contemporaines), n°43, octobre 2009, 60 p.