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 Commission bis tueries : audition de Deprêtre

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billbalantines




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MessageSujet: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyVen 25 Mai 2007 - 22:03

Comme annoncé, je suggère de lire et de réagir à cet excellent compte-rendu de feu René Haquin. Certains passages sont à mettre en relation avec les auditions précédentes (fil précédent) de Schlicker et de Prelle.

Jeudi 6 février 1997 N° 31
Page 1/17

Des pistes menant à l'extrême droite ou aux ballets roses ont-elles été écartées ?
Tueries : tout a été exploité, jure le procureur

Par HAQUIN,RENE
Photo de MARTON,RUDOLF

Illustration

L'assurance du procureur du Roi de Nivelles, longuement entendu hier par la commission parlementaire d'enquête « bis » sur les tueries du Brabant, n'a pas convaincu. Catégorique, Jean Deprêtre jure qu'aucune pression n'a été exercée sur quiconque et que toutes les pistes ont été exploitées. Mais les experts de la commission ont retrouvé dans le dossier de Charleroi plusieurs traces venues de Nivelles, qui indiquent l'inverse.

Le juge Schlicker n'a-t-il pas aussi rapporté, en 1988 comme mardi, la phrase blessante prononcée à l'époque par le procureur Deprêtre devant deux magistrats nivellois : Schlicker s'acharne sur l'extrême droite parce qu'il est d'origine juive !

Jean Deprêtre jure n'avoir jamais dit cela. Et ajoute, contre l'évidence, que Schlicker ne l'a jamais dit. Je m'insurge. C'est une rumeur qui a couru, explique le procureur. Vous savez, un palais de justice c'est un peu comme un parlement : des ragots courent dans les couloirs.

Sèche réplique du président Tony Van Parijs : Peut-être. Mais on y fait aussi des déclarations sous serment !

Quand on lui demande d'expliquer pourquoi, dans le cadre du dossier Latinus, 22 apostilles du juge Schlicker dirigeant les enquêteurs vers le WNP, la Sûreté de l'Etat ou les parties fines de l'affaire Pinon n'ont jamais été exécutées, le procureur, qui suivait pas à pas la progression des enquêtes, répond que ce n'était pas à lui à tenir l'agenda du juge d'instruction...

Il affirme avoir cru, en toute bonne foi, que le rapport balistique de Wiesbaden était au dossier, mais on sait que ce rapport resta en 1986 pendant des mois dans un tiroir alors qu'il mettait à néant la principale charge retenue contre les Borains, à l'époque réarrêtés.

Ce qui laisse à la commission l'impression qu'on a voulu axer l'enquête sur la filière boraine à l'exclusion des autres pistes, a relevé le président.

Le dossier Pinon n'a jamais été considéré comme sérieux par le procureur Deprêtre, qui l'a gardé dans son bureau pour protéger la vie privée des personnes citées et le qualifie de farfelu, sans aucun lien avec les tueries du Brabant.

Les commissaires ont encore appris, pantois, que le procureur avait depuis quelques années un troisième dossier du juge bruxellois Bulthé dans lequel... M. Deprêtre est lui-même cité. Un dossier volumineux que je n'ai pas encore eu le temps de consulter. J'ai autre chose à faire, dit-il.

Dans un autre dossier impliquant un mineur d'âge, un important devoir d'enquête n'a pas été exécuté. Le député Olivier Deleuze rappelle au procureur Deprêtre que depuis août 1996, la société belge se pose des questions sur la manière dont sont menées les enquêtes sur les faits de moeurs...

RENÉ HAQUIN

Article page 17

L'enquête sur les tueries du Brabant : longue journée d'audition à la commission parlementaire « bis »

Le procureur de Nivelles et l'extrême droite

L'extrême droite en Belgique ? « Cinquante zozos plus folkloriques que dangereux. »

En avril 1990, la première commission parlementaire sur l'échec des enquêtes sur les tueries du Brabant s'interrogeait sur les raisons qui avaient décidé le procureur du Roi de Nivelles Jean Deprêtre à jouer les juges d'instruction et à ne suivre obstinément qu'une seule direction, en donnant l'impression d'empêcher les recherches sur d'autres pistes. La commission parlementaire « bis » est revenue hier sur cette question, après avoir entendu mardi d'abord l'ancien juge Schlicker affirmer qu'il avait instruit en toute indépendance mais que, physiquement détruit, il avait depuis tout fait pour oublier, puis le substitut de Prelle rappeler avec moult détails que la piste politico-criminelle n'avait jamais été exploitée et que, comme d'autres, il avait été dominé par le procureur Deprêtre.

Le procureur de Nivelles reste conforme à son portrait de 1988. Même tempérament, même assurance, même mémoire sélective, tantôt défaillante, tantôt étonnamment précise.

- Des pressions, moi ? C'est absolument faux. Face à l'ampleur des tueries, j'avais le devoir de m'investir le plus possible. Mais je n'ai jamais été ni mentor ni contrôleur, rien que conseiller du juge. Nous avions un dialogue franc et loyal. Je n'ai jamais rien conditionné. Je n'ai jamais empêché de suivre une direction déterminée. J'ai toujours dit qu'il fallait exploiter toutes les pistes, y compris celle de l'extrême droite.

Mais, pour la première fois, les experts ont fouillé l'énorme dossier. De l'époque où il était instruit à Nivelles, ils ne trouvent nulle trace d'investigations vers l'extrême droite, sur des gendarmes ou des hommes de la Sûreté. Dans le dossier repris par Charleroi, ils retrouvent des indices révélant que ces pistes étaient connues de Nivelles. Dans trois rapports de la BSR de Wavre de 1983 et 1985...

- On les a examinés. Ils liaient les tueries à la tentative d'assassinat sur le Pape. Vous pensez si on allait envoyer une commission rogatoire au Vatican !

Le président Tony Van Parijs lit les rapports. Hypothèses d'enquête : un trafic d'armes, les services secrets bulgares, des manipulations par des mouvements d'extrême droite dans le but de déstabiliser des États d'Europe occidentale, un trafic de stupéfiants, les Borains...

- On a tout examiné.

Les auteurs (Dussart, Bihay, Balfroid) disent que le procureur a fait obstruction et a pris l'initiative de déclencher une procédure disciplinaire contre eux.

- Inexact. Un officier m'avait parlé de gendarmes improductifs et m'avait demandé une appréciation. Je l'ai faite. Ce n'est pas moi qui les ai sanctionnés.

Le président revient aux 22 apostilles signées par le juge Schlicker en 1985 et en 1986, non exécutées par la BSR de Wavre. Dans l'une d'elles (du 18 octobre 1985, déposée plus tard à Charleroi par l'adjudant Dussart), le juge notait officieusement, dans la mouvance du WNP, une correspondance entre certains auteurs du vol d'une Peugeot en janvier 1983 et des auteurs de l'attaque au Delhaize de Genval en février 1983.

Pas de trace à Nivelles des quatre pistes énumérées dans un rapport du 28 janvier 1986 relatif à une réunion à laquelle participait le procureur Deprêtre : des enquêtes à faire sur les gendarmes ayant quitté le groupe antiterrioriste Diane, sur les vols d'armes dans les casernes, sur le rassemblement de tous les dossiers concernant les gendarmes du groupe Diane et sur le passé militaire de Cocu.

- Je ne sais pas répondre. Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas enquêter sur l'extrême droite.

Rien à Nivelles sur l'intention du juge Schlicker d'interroger des membres de la Sûreté sur le Front de la jeunesse, le WNP, le rôle du commissaire Smets. Documents qu'on retrouve dans le dossier de Charleroi.

- Mais restons sérieux : nimporte qui peut dire...

Le procureur Deprêtre en avait parlé au procureur général Van Honste. Que lui avait-il répondu ?

- Il a dû me répondre : Restons sérieux !

Dans le dossier de Charleroi, on retrouve des éléments jamais versés par Nivelles qui avaient trait à quatre pistes en rapport avec les tueurs : les Borains, De Staercke, un groupe yougoslave, un groupe d'extrême droite avec des membres du WNP, d'anciens gendarmes et Bultot.

On trouve un courrier « confidentiel » au président du tribunal : Jean Deprêtre écrit n'avoir jamais accepté de réorienter le dossier vers l'extrême droite bien qu'il n'ignore pas les commentaires lamentables et erronnés d'une certaine presse...

Le procureur du Roi ne se souvient pas. Mais il ajoute :

- J'ai rencontré personnellement et secrètement l'administrateur de la Sûreté, M. Raes, huit ou dix fois. Il m'a toujours dit que l'extrême droite, en Belgique, c'était cinquante zozos plus folkloriques que dangereux. Si quelqu'un devait savoir, c'était bien lui.

A-t-il dressé P.-V ? de ces entretiens ? Non. S'informait-il ou était-ce plutôt M. Raes qui s'informait de l'avancement d'enquêtes qui touchaient à la Sûreté ? Peut-on croire que les pressions dont parlent certains enquêteurs désireux d'avancer sur ces pistes venaient de là ?

- On va me reprocher d'avoir vu M. Raes ? N'était-il pas normal qu'un procureur, petit homme d'État, s'adresse à M. Raes, grand serviteur de l'État ? Je trouve que c'est de la démocratie à haut niveau.

RENÉ HAQUIN
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Quinet Marc




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MessageSujet: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyMer 20 Fév 2008 - 14:29

Tjrs été étonné des positions "incohérentes" de Depretre justement en parlant de pressions.
A la lecture de la comission bis, une seule explication cohérente, les pressions seraient justement à ce niveau : sa fille hosplitalisée à Bordet (confirmé par x2 ds une toute autre affaire)
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michel
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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyMer 20 Fév 2008 - 14:45

X2 est-elle plus crédible que X1?

Et puis si Deprêtre a subi des pressions, il ne fut pas le seul à s'occuper de l'enquête. Les éventuelles pressions sur Deprêtre ne peuvent pas expliquer à elles seules l'échec des investigations.

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Quinet Marc




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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyMer 20 Fév 2008 - 15:28

1. Vu leurs antécédents et identités, aucune comparaison entre x1 et x2. () me demande tjrs pour quelles raisons on ramène tjrs les dires des x aux exagérations d'x1 qu'on aime à monter en bourriche devant les médias !

2. loin de moi de vouloir faire porter le chapeau de l'échec à Depretre mais tout simplement de trouver une explication "cohérente" à ses "incohérence". Si pression était démontrée à ce niveau; cela pourrait démonter le scénario d'une bonne partie de l'affaire.
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undercover

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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyMer 20 Fév 2008 - 16:20

1. Effectivement

2. Effectivement

Very Happy Very Happy Very Happy

Il y a X et X, me semble t il ?

Pour le proc, c'est la base de l'enquête qui semble avoir mené vers l'échec. J'ai lu ça quelque part, mais où ?
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billbalantines




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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyMer 20 Fév 2008 - 20:46

undercover a écrit:
1. Effectivement

2. Effectivement

Very Happy Very Happy Very Happy

Il y a X et X, me semble t il ?

Pour le proc, c'est la base de l'enquête qui semble avoir mené vers l'échec. J'ai lu ça quelque part, mais où ?

Donc hypothèse : X1 viserait à dissimuler X2...
Intéressant : que sont devenus les policiers qui gravitaient autour de X2? Un au moins a eu quelques ennuis..., non? Quel rôle a-t-il joué antérieurement dans les dossiers TBW et annexe...?
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undercover

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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyJeu 21 Fév 2008 - 14:18

Je n'ai pas dit cela bill...

Mais je n'accorde pas trop de crédit à X1. Par contre les autres X,VM, etc...à voir study study study
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Quinet Marc




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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyJeu 21 Fév 2008 - 16:15

+1

Très intéressant de reprendre de manière systématique et sans a priori les auditions de x2 sans tenir compte du contexte émotionnel "Dutroux".
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michel
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MessageSujet: Re: Commission bis tueries : audition de Deprêtre   Commission bis tueries : audition de Deprêtre EmptyJeu 21 Fév 2008 - 16:18


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