Jean Bultot

Note : sur Matteo Salvini, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Matteo_Salvini

https://www.fanpage.it/politica/fascisti-speculatori-e-affaristi-chi-ce-dietro-il-mondo-pro-vita-che-guarda-a-matteo-salvini/

17 MAGGIO 2019

Fascisti, speculatori e affaristi: chi c’è dietro il mondo “pro vita” che guarda a Matteo Salvini

(traduction)

Fascistes, spéculateurs et hommes d'affaires : qui se cache derrière le monde "pro-vie" qui se tourne vers Matteo Salvini ?

(...)

Le congrès de Vérone en a été la démonstration, puisque sur la scène se trouvaient en même temps des personnalités comme Ignacio Arsuaga, fondateur de l'association espagnole Hazte Oir qui gravite dans le monde de l'extrême droite ibérique, Alexey Komov, ambassadeur du Congrès mondial de la famille à l'ONU, Toni Brandi et Matteo Salvini. Animateur et organisateur de l'événement véronais, Brandi a toujours été lié par 'une amitié historique', comme il l'a dit au Corriere, avec Roberto Fiore, leader de Forza Nuova. Le fils de ce dernier, Alessandro, est le porte-parole de l'organisation à but non lucratif "Pro-Vita". Brandi est habile à nouer des relations entre les différentes âmes "pro-vie" d'Europe occidentale et orientale : résidant depuis des décennies en République tchèque, où il possède plusieurs sociétés, il gagne sa vie en faisant voyager des étudiants à travers le monde, une activité qui unit l'entrepreneur à l'extrême droite, qui a fait de ce secteur son moteur économique depuis les années 1980. Paradoxal pour ceux qui veulent ériger des frontières de plus en plus infranchissables.

Brandi semble être lié à une dizaine de sociétés, toutes liées au secteur du voyage et du logement des étudiants. Le plus important est le groupe Gts Alive : la société est gérée par une holding en Suisse, avec un capital social de 105 000 euros et une base opérationnelle à Prague. L'entreprise fournit aux étudiants des cartes d'identification internationales pour étudiants (ISIC), une carte de réduction valable dans 125 pays. Les voyagistes pour étudiants dans lesquels Brandi figure au conseil d'administration sont présents en Bulgarie, en Inde, en Roumanie et en Belgique : un empire qui le met en contact avec les écoles et les jeunes - deux de ses points forts - dans le monde entier.

Les fascistes de Terza Posizione ont commencé cette activité il y a 30 ans, avec Easy London, une agence de placement pour les migrants économiques cherchant fortune à Londres. Elle existe toujours depuis l'époque de Roberto Fiore, a ajouté un "Easy London" en italique à son nom et est enregistrée en Italie en tant qu'association culturelle. Au Royaume-Uni, une à une, d'autres Easy London "collatérales" ont suivi, jusqu'à présent toujours liées à l'univers noir. Tous ont été plutôt éphémères. Il y avait par exemple Easy London (Uk) Ltd, ouvert en 2013 par le fils du directeur historique d'Easy London, Maurizio Catena, Fulvio, qui l'a ensuite fermé en trois ans. Le dernier en date, Easy London Stay, a ouvert ses portes en 2018. Au fil des ans, les sociétés similaires se sont multipliées : la dernière est Daz London Uk, de Davide Olla, à l'intérieur d'Euro Agency Uk de Roberto Fiore lui-même jusqu'à sa dissolution en 2008.

Une autre entreprise similaire, ouverte et fermée en l'espace de quelques années, était Uk Privilege. En 2014, comme l'a révélé le blog Play the gender card, la société a conclu un accord pour fournir la carte d'étudiant produite par la société de Toni Brandi en Grande-Bretagne. Les partenaires de l'époque étaient deux Italiens : l'un était Matteo Stella et était candidat à la mairie d'Albano Laziale en 2015 pour Forza Nuova ; l'autre, Stefano Pistilli, était né à Albano, mais c'est à Londres qu'il a déplacé ses intérêts commerciaux jusqu'à ce jour.

Stella ne semble pas avoir vécu à Londres. Son rôle dans la société répond à la demande du secrétaire national : "Fiore me met au milieu des entreprises sans me dire un mot... Je voudrais savoir quelque chose, il veut ouvrir un compte à mon nom en Angleterre, regardez s'il vous plaît (...) je ne sais pas quoi faire". Inquiet, Stella se tourne vers son "camarade" Roberto Benignetti, dans un appel téléphonique intercepté par le Ros à Rome en 2014. Ils font partie de l'escouade qui a été impliquée dans plusieurs attaques racistes, notamment dans la capitale entre 2012 et 2013, visant les Bengalis. Faisait également partie du groupe Gabriele Mascia, un autre militant de Forza Nuova qui, selon l'enquête, est un homme de paille pour Roberto Fiore. Toujours selon les interceptions, il était le factotum d'Antonio Brandi, le porte-parole du mouvement pro-vie que Matteo Salvini et le ministre de la Famille Lorenzo Fontana aiment tant. Dans cette même enquête, on trouve en effet la trace d'une connexion entre la Ligue et l'univers pro-vie congloméré autour de Forza Nuova : dans une interception, un militant suggère au leader Roberto Fiore d'" aller voir Salvini et de lui proposer un accord avec nous, parce que ça fait quinze ans qu'on dit ces choses, ce n'est pas normal qu'ils s'approprient ce qu'on dit... ".

En 2016, Stefano Pistilli était l'un des fondateurs de Coalition pour la Vie et la Famille, une association belge qui " promeut les valeurs familiales " en parfaite harmonie avec le style et les slogans de Brandi et de la WCF. Même à cette époque, Pistilli était chez lui à Londres où il était manager dans plusieurs entreprises, une activité qu'il poursuit aujourd'hui. Les entreprises de sa galaxie sont souvent liées à l'ultra-droite. D'abord en 2016, puis en 2018, Pistilli est devenu administrateur de deux sociétés anciennement détenues par Sir Jack Silva Veltri, alias Giacomo Lorenzo Silva Veltri. On ne sait pas grand-chose de ce dernier, si ce n'est qu'il a appelé une de ses sociétés Gladio Consulting (Pistilli l'a fermée en 2018) et une autre Decima Limited (fermée en 2017). Deux noms évocateurs. Un autre passage de la société impliquant des entrepreneurs fascistes est celui de Lions Marketing Ltd : jusqu'en juin 2016, dirigée par Pistilli, elle est ensuite passée à Mario Zurlo, ancien Nar et dans les années 1980 parmi les chefs militaires de Terza Posizione.

(...)

_ _ _

https://cz.linkedin.com/in/toni-brandi-b7935067

Toni Brandi
Amministratore Societa' presso GTS Alive sro

Alessandro Fiore, fils de Roberto Fiore :





Roberto Fiore et Alain Escada (bien connu du général Robert Close)

https://www.youtube.com/watch?v=Ib7pn9ctuY8

Sur Roberto Fiore, voir aussi (en italien)

https://www.youtube.com/watch?v=HgBkTLVZPCw

Voir :

https://www.facebook.com/tonibrandiprovita

ainsi que

https://www.corriere.it/extra-per-voi/2017/07/06/risposte-antonio-brandi-presidente-pro-vita-corriere-cfa88f56-6256-11e7-84bc-daac3beed6c1.shtml

6 luglio 2017



(traduction)

Voici le texte intégral de l'entretien avec Antonio Brandi, président de Pro Vita Onlus.

Qui est techniquement le rédacteur en chef de "Notizie Pro Vita" et où est-il basé ? Comment Notizie Pro Vita est-elle financée ?

L'éditeur de "Notizie Pro Vita" est Pro Vita Onlus depuis avril 2014. Moi, Antonio Brandi, je suis le rédacteur en chef du magazine et Pro Vita Onlus est basé à Rovereto, dans le Trentin. Le magazine est financé par l'association Pro Vita qui, à son tour, est soutenue par les dons de nos sympathisants, qui sont environ 3 000.

(...)

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https://www.repubblica.it/cronaca/2017/11/04/news/forza_nuova_holding_fiore_e_i_camerati-prestanome_dietro_agli_affari_dei_patrioti_-180189091/

4 NOVEMBRE 2017

(...)   "Anche Alessio Costantini - raccontano le carte - confermava come fosse noto che la figura di Masci non equivalesse a quella di un amministratore di società bensì a quella di factotum per estemporanee esigenze". Infatti, nella conversazione intercettata nel novembre 2014 Costantini "riferiva a Masci che doveva fare da autista a Toni Brandi dell'associazione pro-vita, pro-life, aggiungendo: quello con cui siamo andati a Mosca, che ci finanzia". (...)

(traduction)

" Alessio Costantini a également confirmé que le rôle de Masci n'était pas celui d'un chef d'entreprise, mais plutôt celui d'un factotum pour des besoins impromptus. En effet, dans la conversation interceptée en novembre 2014, Costantini " a dit à Masci qu'il devait être le chauffeur de Toni Brandi de l'association pro-vita, ajoutant : " celui avec qui on est allé à Moscou, qui nous finance ".

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Note : sur Alain Escada...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_pour_la_vie_et_la_famille

(...)   Les membres fondateurs de la CPVF sont le Belge Alain Escada, l'écrivain français François-Xavier Peron, et l'Italien Stefano Pistilli. (...)

http://www.ejustice.just.fgov.be/tsv_pdf/2016/09/23/16131903.pdf




Près de là, dans les années 1980, il y avait le lieu de rendez-vous du Mouvement Social Nationaliste ("MSN"), le café "Le contact" (64, avenue Wielemans-Ceuppens).

Dans un numéro de "L'éveil nationaliste", bulletin du MSN



à côté d'une autre publicité :





Note : "Le Mouvement Social Nationaliste (MSN) est le successeur du mouvement rexiste à la fin des années 70. Ces enfants de Léon Degrelle étaient dirigés par José Ravet, l'homme qui organise les contacts avec Jean-Marie Le Pen et son Front National." ( https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1992-5-page-1.htm )


Toujours sur Alain Escada :

https://www.youtube.com/watch?v=t1eSgzisKfE







Note : le père dominicain qui prenait la parole avant Léon Degrelle était le R.P. Materne Laffineur (né à Walcourt et qui s'est beaucoup intéressé aux "apparitions" de Beauraing).

Par ailleurs, il est instructif de lire l'éloge de REX par Henri Davignon, le père de Etienne Davignon, un des partenaires privilégiés de Albert Frère.





Il en va de même pour Pierre Nothomb, père de Charles-Ferdinand Nothomb.

Antonio Brandi :

https://b2bhint.com/en/company/cz/gts-alive-sro--26193272

02 Aug 2021

GTS ALIVE s.r.o.

CEO
ANTONIO BRANDI
Appointed on - 26 Jun 2020

https://b2bhint.com/en/officer/26147917

69 years

https://www.dnb.com/business-directory/company-profiles.gts_alive_sro.6524909fc910d936bf6a2376b74a13a5.html

https://www.isic.cz/

GTS ALIVE s.r.o. is located in Praha 7 - Holešovice, Czech Republic and is part of the Advertising, Public Relations, and Related Services Industry.

https://portal.expanzo.com/cs/osoba/284704-antonio-brandi

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After Transalpino, Brandi stayed in the travel business, but also promoted the far-right activities. He founded the "Laogai Foundation Italia" an association that attacks China, accusing the CPC for the labour camps ("Laogai"), and comparing Chinese jail to the gulag.

https://www.rai.it/dl/RaiTV/programmi/media/ContentItem-496aba9a-44dd-4d54-aa3b-c957686f20c3-radio1.html

But also promoted and financed anticommunist, anti-LGBT, anti-abortion group and started to print the magazine "Notizie Pro-Vita" (Pro-Life news).

Recently, his magazine published news against the use of vaccines, promoting a far-right group created by a man near freemasonry "Federazione Rinascimento Italia".

For his activities Brandi was praised by Matteo Salvini, leader of the far-right (and kinda neofascist) party Lega Salvini, allied with Le Pen in France and "Vlaams Belang" in Belgium.

Brandi's core business is in Praha, where he operates through "GTS Alive S.r.o." a society that sells cards for students going abroad and travelling.

His businesses in London were comparable and collateral to Roberto Fiore's one. Fiore was fugitive by Italy after the Bologna massacre as at the time he led "Terza Posizione" a far-right group close with the "NAR" of Bellini, Carminati and Fioravanti. Fioravanti and his fiancee Mambro participated in the murder of Francesco "Ciccio" Mangiameli, leader of Terza Posizione for Sicily (and tied with Gaspare Cannizzo, member of "martinist order") after the Bologna massacre, probably because he knew too much.

While a fugitive in London, Fiore participated in the foundation of "Meeting Point", an indoor travel agency that organized travel for studies in the UK. While in Britain, Fiore allegedly collaborated with MI6, but he still denies it today. With the money gained with the "Meeting Point", Fiore tried to acquire a village in Spain, "Los Pedriches" to train far-right militants. Then, he came back in Italy, where he founded the neofascist party "Forza Nuova" (that should be illegal under Italian Constitution, but never outlawed by the Italian right parties and by the soi-disant left). Fiore today embraced with his party an anti-vaccines position, threatening to expel by his party whoever will vaccinate.

Brandi admitted to being a friend of Fiore but denied other connection with him, however the distribution of his magazine was made through the society of two daughters of Fiore and with an office at the site of Forza Nuova.

Fiore also participated in the antiabortion group events in Madrid by the CVF (Coalition pour la vie et la Famille, based in Belgium), that count as leaders Alain Escada, Francois Peron and the Italian Stefano Pistilli.

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(traduction)

La préfecture de police de Rome a déclaré que Antonello Brandi s'identifie comme BRANDI Antonio né à Rome le 10.5.52, résidant à ROME à Largo Tenente Bellini n.9/13.

Il est le directeur des bureaux irlandais et anglais de la célèbre agence de voyage "Transalpino" et soutient des groupes d'extrême droite.

Dans ces actes et au bureau local du casier judiciaire, il n'y a pas de condamnations antérieures ou de charges criminelles contre lui.

Enfin, la société en question, ainsi que "ENIESA", sont mentionnées dans l'article "Apuntamiento a Madrid", paru dans le Panorama n° 538, dont une photocopie est jointe à titre d'information (annexe 6)

Aldo Bevacqua (Transalpino) était membre du comité de rédaction du magazine "Adunata", sous la direction de Giovanni Alliata.

Giovanni Alliata prince de Montereale était aussi proche de l'ambassadeur des Etats-Unis en Espagne (sous Franco, de 1955 à 1961) John David Lodge.

https://oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/ft9c6007r1/entire_text/



Richard Courtenaye (très probablement agent de la CIA) connaissait Stefano Delle Chiaie (selon Patrice Chairoff).

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1994/05/12/la-vita-di-un-bohemien-con-la.html

LA VITA DI UN BOHEMIEN CON LA NOSTALGIA DELLA CORONA

12 maggio 1994

(traduction)

LA VIE D'UN BOHÉMIEN AVEC LA NOSTALGIE DE LA COURONNE

PALERMO - Cagoules, femmes et tables de jeu.

Un nom issu de la noblesse sicilienne avec une nostalgie jamais assouvie de la couronne et un passé de militant de droite, impliqué dans les épisodes les plus sombres de la vie politique sicilienne, du massacre de Portella delle Ginestre à la tentative de coup d'État de Borghese. Une fortune dilapidée dans une vie de bohème dans les grandes capitales européennes, une affaire ambiguë avec des hommes puissants et riches d'Amérique du Sud.

Dans la turbulente roulette de sa vie, Giovanni Alliata, prince de Montereale, plus connu sous le nom de Gianfranco, avait réussi à atteindre le bel âge de 73 ans sans jamais connaître la honte des menottes. Mais hier, son militantisme maçonnique "actif" l'a conduit en prison sur ordre du parquet de Palmi. Cette fois, le prince Alliata n'a pas eu le bon tuyau. Comme celui qui, en 1970, lui a permis d'échapper à la capture ordonnée par le parquet de Rome dans le cadre de l'enquête sur le coup d'État manqué de Borghese.

Selon les juges romains, Gianfranco Alliata di Montereale avait joué un rôle dans le projet politico-militaire pour lequel la droite avait également demandé la collaboration de Cosa Nostra. Luciano Liggio dit non au prince Junio Valerio Borghese, le coup d'État échoue et peu avant que la justice romaine n'émette une série de mandats d'arrêt, Gianfranco Alliata di Montereale s'enfuit à l'étranger. Il se cache pendant quelque temps à Malte puis, après son acquittement, retourne en Italie.

Les chroniques ne rapportent jamais de lien direct entre le prince et la mafia, mais un bandit, Gaspare Pisciotta, lieutenant de Salvatore Giuliano assassiné à la prison d'Ucciardone avec un café de strychnine, le désigne comme l'un des instigateurs du massacre de Portella delle Ginestre.

Immédiatement après la guerre, le prince finance les cercles monarchistes et les mouvements séparatistes. En 1946, il a versé la somme énorme de 2 millions par mois pour soutenir toutes sortes d'activités séparatistes. Et il n'y avait rien de tel que les loges maçonniques pour comploter dans l'ombre contre le "régime démocratique".

Le Grand Maître de la Piazza del Gesù était le "pape" d'une loge couverte dans laquelle il parvenait à tisser ses intrigues politiques mais aussi ses relations ambiguës avec des hommes d'affaires sud-américains. Il n'a jamais coupé les liens avec son pays d'origine, le Brésil. C'est à Rio de Janeiro, en 1921, que Mme Olga Matarasso donne naissance à Gianfranco Alliata di Montereale qui, d'une manière qui n'a jamais été élucidée, héritera plus tard d'une véritable fortune de propriétaires terriens et d'industriels brésiliens. Une fortune d'un milliard de dollars dilapidée sur les tables de jeu de la moitié de l'Europe dans une vie de grande bohème.

À Palerme, le prince Alliata vit au Grand Hôtel des Palmes et, en 1950, il épouse la belle Autrichienne Hannalore, mais le mariage ne dure pas longtemps.

Malgré les années qui passent, le prince ne s'est jamais résigné à la démocratie. Pour faire revivre la splendeur de la monarchie ou pour amener la droite au pouvoir, il aurait fait n'importe quoi.

Ce n'est pas un hasard si son nom figure parmi les destinataires d'un avis d'enquête envoyé par le pouvoir judiciaire de Padoue, qui a enquêté sur les activités du groupe néo-fasciste Rosa dei Venti. Au Front national monarchiste, il donne un coup de main en tenant un journal, "Le peuple de Rome".

Même un emphysème pulmonaire, ces dernières années, n'avait pas réussi à l'éloigner des complots. Il avait appris à s'adapter aux temps qui changent, il avait compris qu'aujourd'hui pour "financer" la politique il faut contrôler et gérer des paquets de voix et avec sa loge maçonnique il avait "réintégré" ce patrimoine dilapidé en 73 ans de vie, avant de finir par les menottes.

https://it.wikipedia.org/wiki/Giovanni_Alliata_Di_Montereale

https://archivio.camera.it/patrimonio/archivi-privati

(traduction)

Fonds Giovanni Alliata di Montereale

Les archives, données aux Archives historiques de la Chambre des députés en 1995, reflètent la complexité de la vie et des activités du prince Giovanni Alliata di Montereale, une figure importante de la scène politique italienne de l'après-Seconde Guerre mondiale jusqu'à sa mort en 1994.

Les documents conservés dans le fonds témoignent surtout de l'expérience d'Alliata en tant que membre de la Chambre des députés au cours des trois premières législatures républicaines, de son rôle dans les sphères monarchique et maçonnique, de son rôle de fondateur ou de soutien d'associations culturelles (en particulier l'Accademia del Mediterraneo), d'associations nobles et chevaleresques et, encore, de son activité de publiciste, notamment en tant que directeur de périodiques et d'agences de presse, ainsi que de son travail d'écrivain.

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https://it.wikipedia.org/wiki/Mario_Scelba

Après les élections régionales de 1947 en Sicile, le Blocco del Popolo célèbre son grand succès (plus de 30% des voix) à Portella della Ginestra, le 1er mai 1947, où le bandit Salvatore Giuliano, surnommé "le roi de Montelepre", se déchaîne avec ses hommes, tuant des manifestants désarmés, dont des enfants. Le nom de Scelba, ainsi que d'autres députés comme Giovanni Alliata Di Montereale, a été mentionné par Gaspare Pisciotta, le lieutenant de Giuliano, et d'autres bandits en relation avec les très graves événements de Sicile.

https://www.youtube.com/watch?v=9-b6JxrR1Wg

En 1948-1949, le ministre De Vleeschauwer a envoyé André Moyen rencontrer Mario Scelba pour discuter des moyens d'empêcher les communistes d'arriver au pouvoir. Albert De Vleeschauwer, bien qu'ayant été ministre à Londres, est resté loyal à Léopold III.

https://www.kaowarsom.be/documents/BIOGRAPHIE%20COLONIALE%20BELGE%20-%20BELGISCHE%20KOLONIALE%20BIOGRAFIE/TOME_IX/de%20Vleeschauwer.pdf

https://ojs.ugent.be/wt/article/view/12223/11653


Note : Jean Militis était un ami d'André Moyen et de Robert Close... Ils étaient tous les trois des royalistes convaincus.

Selon un lecteur attentif ...

After "Transalpino", Bevacqua continued his career in travel agencies.

Exploiting his Sicilian origins, he organized a very expensive trip to Japan for a delegation of the Sicilian Region (as you can see in "L'Unità - newspaper of the Italian Communist Party - "Due avvisi per il viaggio in Giappone" - Deux avis pour le voyage au Japon - p.10) that was investigated by the judges.

The Sicily region is the home of Cosa Nostra and his institution was often colluding with the mafia.




(...)



(traduction)

La cuisine est entre les mains du chef et des trois cuisiniers du "Charleston" de Palerme, l'un des principaux restaurants de Sicile, qui a coûté onze millions. Et puis le contrat a été attribué à une société anglaise de relations publiques qui, pourtant, appartient à un natif de Palerme, Aldo Bevacqua.

La nouvelle du voyage sicilien au Japon a également suscité des protestations de la part de l'association des gondoliers vénitiens et des porte-drapeaux siciliens de Motta Sant Anasta, qui affirment tous deux ne pas être inclus dans la liste

(suite)

The "Unione Cavalleria Cristiana Internazionale" (UCCI) was founded by the Sicilian lawyer Giuseppe Antonio Pensavalle (soi-disant)  de Cristofaro dell'Ingegno. He was a good friend of the freemason (see the irony being close with a freemason while proclaiming to be a good Christian) prince Alliata di Montereale (that had masonic ties with Pietro Calacione, a Palermitan man that directed the "Armando Diaz" lodge, that counted in several mafiosi affiliation and with Giuseppe "Pino" Mandalari, accountant of the top Cosa Nostra bosses Totò Riina, Bernardo Provenzano, Giuseppe di Cristina, Michele Greco...). The "UCCI" was openly tied with the "white collar" mafia, as they organized (at least in the '80's) ceremony with the Order of Saint Sepulchre (in Italian: Ordine del Santo Sepolcro).

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1988/01/21/irresistibile-fascino-del-santo-sepolcro.html

L' IRRESISTIBILE FASCINO DEL SANTO SEPOLCRO

21 gennaio 1988

(traduction)

LE CHARME IRRÉSISTIBLE DU SAINT SÉPULCRE

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This Vatican-recognized order counted on the most influential entrepreneurs and aristocrats of the Sicily, with affiliations like Bruno Contrada (number 3 of the Italian Civil service, "SISDE", later arrested with mafia charges, including advise the bosses of the police raids).

In the '80's the order in Palermo was guided by the count Arturo Cassina (who is cited in the Repubblica's article). He controlled influential societies: the "ICEM" and the "Lesca". The societies had the contracts for the maintenance of the Palermo town drain network maintenance in exclusive, as Cassina was the only one to own a copy of the map of the Palermo's drain, as not even the town administration had it.

But at the end of the '80's things were going to change when the mayor in charge was Giuseppe Insalaco. Insalaco was killed on 12 January 1988 and the investigators found that he conserved a list with the "goods" and the "bads", where in the "bads" he had indicated several members of the Ordine del Santo Sepolcro.

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1988/03/19/invece-di-cercare-gli-assassini-di-insalaco.html

'INVECE DI CERCARE GLI ASSASSINI DI INSALACO DAVANO LA CACCIA ALLA TAL

19 marzo 1988

(traduction)

AU LIEU DE CHERCHER LES MEURTRIERS D'INSALACO, ILS CHERCHAIENT CETTE PERSONNE

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After the murder, Cassina was forced to resign and was replaced by the Bishop Cassisa. In 1993, Cassisa's assistant was investigated because suspected to be in telephonic contacts with the top mafia bosses.

As you know, the UCCI publishes a magazine called "L'Adunata": Cassina's societies "ICEM" and "Lesca" bought pages of "Adunata" for their advertisement. Pensavalle de Cristofaro dell'Ingegno promoted traditionalist Catholicism and tried to the ultra-freemason (!) Alliata to the "TFP" (Tradition, Family Property) network, a group founded by Plinio Correa de Oliveira in Brazil and used by the CIA to support the overthrow of Joao Goulart's government in 1964. The "AESP" member Guy de Ridder was a member of the "TFP" and the association had direct contact with Reagan through his assistant Morton C. Blackwell in the '80's.

Links between Alliata and Ruffo di Calabria

No direct links between Giovanni Alliata and Ruffo di Calabria appear.

However, Alliata, as the top aristocratic Italian families, was a member of the "Circolo della Caccia", an exclusive and expensive circle that only admits the most important families, so he could have met some members of the family in secret there.

A young member of Ruffo's family, Augusto Ruffo (son of Fabrizio Ruffo di Calabria, brother of the former Belgian queen), participated in a far-right neofascist group called "Lotta Europea" (European fight).

The group was close with Massimo de Carolis, a P2 neofascist member, whose father, Ugo de Carolis, was a monarchist elected in Parliament with Alliata di Montereale.

Alliata knew both, de Carolis sr and jr.

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https://it.wikipedia.org/wiki/Circolo_della_caccia_(Roma)

... en contact avec le Cercle Royal du Parc à Bruxelles ...

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Il est très brièvement question de "Lotta Europea" dans l'ouvrage suivant :

Transnational Neofascism in France and Italy
Andrea Mammone

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Il en a aussi été question il y a un an dans le fil de discussion relatif à Elio Massagrande.

LUTTE EUROPÉENNE : en février 1971 Luciano Buonore avec son bras droit Nuccio Barbieri et avec des jeunes de Milan biens et nobles, comme Gian Paolo Landi di Chiavenna, Riccardo Cairati Crivelli, Anna Gastel (neveu de Luchino Visconti), Margherita Meli Lupi di Soragna), Ruffo di Calabria, etc. ... fonde LOTTA EUROPEA qui est financée à cette époque par le pétrolier Arnaldo Chierici qui met à la disposition de la rédaction du Comitato Cittadino Anticomunista ses bureaux de Via Cornalia.

Un proche de Jean Bultot : Géza Mezösy

https://www.dailymotion.com/video/x281tk3

La N-VA a mis fin à sa collaboration avec Géza Mezösy, président faisant fonction de la N-VA à Forest, Saint-Gilles et Uccle.

[quote="x"]Pour moi, comme pour sans doute bien d'autres, les 'tonnes' qui ont été dites à propos de J.B., y compris par lui-même, ne forment finalement qu'un amas de spéculations. Un bon sujet de 'discussion' comme en raffolent les adeptes de la chose, tandis que cela se finit à chaque fois par un "match nul" où chacun s'en retourne camper sur sa position personnelle au sujet du bonhomme.

Il faut se rappeler que ces discussions ne sont alimentées que par des informations issues d'une série de sources ; difficile dans ce cas de faire mieux que relayer, confronter, comparer, analyser ce qui se raconte à droite et à gauche...

Cependant pour ma part, j'ai pu observer un 'couac' bien particulier, et sans équivoque, à propos de J. B., que l'on ne retrouvera dans aucun média, livre ou quotidien, et pour cause car c'est dans le cadre de mon cheminement de recherches personnel que ce couac très interpellant est intervenu. Je peux vous dire que s'il n'y avait pour moi qu'une chose à retenir, au-delà de tout le 'foin' fait autour de J-B, bien au-delà de certains papiers retrouvés ou d'affirmations de Popo-lino ou ... c'est bien celle-ci :

> Un jour, questionné à ce sujet, J-B a nié explicitement connaître l'homme que je désigne, avec une certitude qui n'engage que moi,  comme étant le 'Vieux'.




> Plus tard une personne, absolument digne de foi, rapportera que J.B. lui avait dit connaître cet homme.

Pourquoi avoir menti ?!?


Peut-être l'a t'il tout simplement rencontré après sa 1 ere déclaration puisque la seconde est intervenue " plus tard " ?

https://library.fes.de/libalt/journals/swetsfulltext/6654766.pdf



(...)



(...)



(...)

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https://ipisresearch.be/wp-content/uploads/2015/06/1999_Ilegale_trafiek_van_wapens_naar_conflicten.pdf





http://www.armsdeal-vpo.co.za/special_items/summary/the_deal.html

Billy Rautenbach's Wheels For Africa Group which held the franchises for Volvo and Saab in Africa south of the equator. Rautenbach has since gone bankrupt, is wanted for murder, and is alleged to be the financial brains behind Robert Mugabe's misadventures in the Democratic Republic of Congo.

https://taz.de/Soeldner-fuer-Zaire/!1678893/

taz. die tageszeitung
vom 9. 3. 1992

Söldner für Zaire

(traduction)

Mercenaires pour le Zaïre

En Belgique, des intermédiaires recrutent des troupes de combat pour le dictateur Mobutu
De Bruxelles François Misser

Avec un recrutement international à grande échelle de mercenaires étrangers, le dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko se prépare à continuer à défendre son pouvoir par la force. L’ambassadeur zaïrois en Belgique, Kimbulu wa Moyanso, a admis dans une interview au quotidien La Libre Belgique des contacts entre les autorités zaïroises et les recruteurs.

"Société de surveillance" de Mobutu ("Mobutus Wach- und Schließgesellschaft")

L’attaché militaire de l’ambassade, le colonel Maduangele, aurait rendu visite à un ancien directeur de prison bruxellois nommé Jean Bultot et au chef mercenaire belge Paul-Louis Balbeur à la fin de l’année dernière. Selon Kimbulu, Balbeur avait proposé à Mobutu par lettre le 6 février de fonder une société de surveillance. Cela devrait être contrôlé par le gouvernement zaïrois. Il devrait accorder aux entreprises étrangères du pays le droit de mettre en place leurs propres forces de sécurité pour empêcher le pillage.

Balbeur dirige une société appelée " Candel Consulting » à Liège, en Belgique. Il était un partenaire du Français Bob Denard, qui a dirigé des mercenaires européens dans ce qui est aujourd’hui le Zaïre dans la crise du Congo des années 60, a depuis dirigé des opérations militaires et des coups d’État dans les anciennes colonies Français, du Bénin aux Seychelles, et a récemment publié ses mémoires sous le titre « Le Roi de Fortune ». Balbeur affirme que ses services sont utilisés par 700 entreprises belges, françaises, néerlandaises et allemandes dans divers pays africains - Zaïre, Rwanda, Burundi, Congo, Gabon et Côte d'Ivoire.

Le chef mercenaire affirme avoir reçu 3 200 demandes de La Belgique et 400 de la France pour son nouveau projet au Zaïre. Les soldats professionnels à la retraite seraient préférés. Selon Balbeur, les autorités belges en sont conscientes ; le Premier ministre zaïrois Nguza a donné son consentement oral en décembre.

L’autre contact zaïrois à Bruxelles, Jean Bultot, n’est pas non plus étranger aux méfaits mercenaires internationaux. En 1984, il a été reconnu coupable par un tribunal belge d’avoir dirigé des armes vers les néofascistes italiens du parti MSI par l’intermédiaire de l’attaché militaire zaïrois de l’époque à Bruxelles. En 1990, Bultot est resté en Afrique du Sud, où il a formé des membres de l’extrême droite « Afrikaner Weerstandsbewegung » (AWB) et des gardes de la société « Springboks Patrol » au tir.

Balbeur et Bultot ne sont pas les seuls acheteurs de mercenaires au service de Mobutu. Comme l’a découvert La Libre Belgique en octobre 1991, après les graves émeutes de la faim en septembre, cinq entreprises belges ont recruté un total de 20 mercenaires à Anvers, entraînés par des militaires belges à la retraite pour mettre en place des milices privées afin de protéger les locaux de l’entreprise au Zaïre.

Et des témoins oculaires du Zaïre rapportent que le portugais est maintenant également parlé dans la Garde présidentielle de Mobutu (« Division Speciale Presidentielle », DSP). Un conseiller financier du dictateur nommé Bosekota aurait utilisé un prêt bancaire belge de 97 millions de dollars pour recruter 440 « techniciens » en Angola, probablement dans les rangs de l’ancien mouvement rebelle « Unita ». Les techniciens sont arrivés à Kinshasa, la capitale du Zaïre, au cours du mois de février. Le 16 février, le premier de plusieurs massacres commis par le DSP dans le cadre de « manifestations dominicales » chrétiennes a eu lieu à Kinshasa ; à cette époque, au moins 30 personnes sont mortes, le 1er mars, trois ont été tuées et cinq prêtres ont été arrêtés.

Soldats à la retraite préférés

Le mouvement rebelle angolais « Unita » de Jonas Savimbi, qui a toujours été proche de Mobutu, a déjà déclaré qu’il n’avait « ni l’intention ni les moyens d’un tel projet » – ce qui ne peut pas exactement être considéré comme un déni sévère.

Selon la Ligue zaïroise des droits de l’homme, il y a aussi des soldats anglophones dans le DSP. Ils pourraient être d’anciens partisans du dictateur ougandais Idi Amin, renversé en 1981 – mais, croit-on, aussi des militants du mouvement noir sud-africain Inkatha.

La nouvelle aide mercenaire internationale est liée à une possible réduction de l’assistance technique qu’Israël et l’Égypte fournissent actuellement à l’armée zaïroise. L’opposition zaïroise a appelé les donateurs occidentaux à persuader les deux États de mettre fin à leur aide actuelle : Israël forme le DSP, l’Égypte forme la Garde civile.

Mobutu, qui a rencontré le secrétaire d’État américain pour l’Afrique Herman Cohen cette semaine et a été appelé par lui à reprendre la Conférence nationale sur la réforme démocratique, qui a été avortée en janvier, se prépare apparemment à survivre même sans le soutien de l’État de l’étranger.

Une note SISMI de 1993 sur Paul-Louis Balbeur et Jean Bultot.

Selon les informations, Balbeur et Bultot ont recruté des mercenaires par l'intermédiaire de l'ambassade d'Angola à Rome pour l'UNITA. Ces mercenaires seraient envoyés à Bob Denard pour une formation militaire.

Ce site est devenu le site d'HERVE qui l'inonde sans arrêt de posts sans intérêt, plus kilométriques les uns que les autres.

Comme pour noyer les posts qui pourraient présenter un réel intérêt ...

C'est vrai que ça pose une sacrée différence avec les fantômes du site, mais ça permet au moins à ceux qui n'ont rien d'intéressant à proposer de pouvoir épancher leur acrimonie naturelle.

Ne vous en déplaise ; même mort, Bultot reste un repère incontournable de cette saga... que personne n'est obligé de suivre.

(...)

Cabe destacar que la organización autodenominada World Apartheid Movement reclutó, financió y utilizó los servicios del mercenario belga Jean Bultot como instructor en el uso de armas de guerra.

(traduction)

Il convient de noter que l'autoproclamé World Apartheid Movement a recruté, financé et utilisé les services du mercenaire belge Jean Bultot comme instructeur dans l'utilisation des armes de guerre.

https://www.lesoir.be/art/liege-deja-plus-de-3-000-candidats-de-choc-au-departpou_t-19920222-Z050P1.html

LIEGE: DEJA PLUS DE 3.000 CANDIDATS DE CHOC AU DEPART POUR LE ZAIRE

Publié le 22/02/1992

«Département Afrique centrale, recherchons hommes, garanties de solidité, tous métiers...»

Liège: déjà plus de trois mille candidats au départ

Même si l'Afrique n'est plus ce qu'elle était, on se bouscule dans le petit ascenseur de la rue Pont d'Avroy, pour être sur la liste.

Coin gauche du «carré» liégeois, rue Pont d'Avroy. Sur une plaque en façace, le sigle de «Candel Consulting», société de marketing et de publicité créée il y a deux ans par Paul-Louis Balbeur et son épouse Sylvana Candeloro. Les bureaux sont au deuxième. Une secrétaire. Une grande salle d'attente. Une table de marbre autour de laquelle six candidats attendent d'être «interviewés». On reçoit du café. On écrase les cigarettes dans un cendrier de cuivre katangais coulé en forme de carte du Zaïre.

P-L Balbeur, la cinquantaine, est originaire d'Ardenne. J'étais en Afrique en 1960-61 avec Bob Denard, affirme-t-il. En 1965, j'ai été blessé sur un pont entre Stan et Paulis puis rapatrié sur Bavière. Depuis, il a fait beaucoup de choses. Entre autres l'importation de véhicules amphibies canadiens, de portes en chêne massif des États-Unis et du Canada quand le dollar était au plus bas, l'exportation de bières belges, notamment la cuvée Ciney sur la Côte d'Azur et en Corse. Puis de la publicité et du conseil en organisation de vente. Il a essuyé quelques revers, dont l'un, l'affaire des primes à la réhabilitation de la Région wallonne, traîne en justice depuis sept ans.

UNE PETITE IDÉE...

Les troubles et les pillages de l'automne dernier au Zaïre lui ont donné une nouvelle «petite idée»: offrir aux sociétés installées au Zaïre et dans d'autres pays d'Afrique centrale une réserve de main-d'oeuvre qualifiée (cela va du maçon ou du coffreur au polytechnicien en passant par le pilote d'hélicoptère ou le directeur des ventes), motivée et prête au départ, sélectionnée aussi en fonction de la sécurité, des aptitudes au commandement, aux sports de combat, au maniement des armes, à la lecture des cartes d'état-major, à la chaleur, l'aventure, le travail en brousse...

J'ai offert mes services à plus de sept cent sociétés belges, allemandes, françaises, hollandaises basées principalement au Zaïre, mais aussi au Rwanda, au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Congo Brazza, au Gabon..., dit-il. J'ai lancé des annonces d'offres d'emploi dans plus de cent journaux et toutes boîtes. «Recherchons hommes, garanties absolues de solidité tant physique que morale, volonté affirmée, tous métiers». Les demandes ont afflué. Le téléphone n'arrêtait pas de sonner. On remplaçait chaque jour le rouleau de papier du telefax. On a eu dès le début environ deux mille réponses. On a reçu dans nos bureaux un millier de candidats. On a écarté ce qui n'était pas sérieux, ou qui n'avait pas de spécialisation ou de diplôme. Dans un souci d'efficacité, on demandait aux candidats incertains une caution remboursable de 5.000 F.

Il y a eu les irréductibles candidats au départ, comme le «célèbre» Jean Bultot, qui déjà rêvait d'organiser au Zaïre des camps d'entraînement comme ceux d'Afrique du Sud. Il y a eu des comiques, des hésitants, des candidats sans qualification. C'est pour ça qu'on a demandé des cautions, dit P-L Balbeur. Je sais que le recrutement payant est interdit, mais les cautions sont remboursables, et si on me dit que c'est illégal, je n'en demanderai plus, ajoute-t-il, en montrant deux ou trois dossiers personnels avec photocopie des chèques de versement de la caution et des chèques de remboursement.

«Candel Consulting» exige un dossier personnel complet (état-civil, certificat médical, études, diplômes, certificats, langues, autres professions exercées, situation militaire, brevets, médailles, motivation, références...) et offre trois types de contrats: emplois selon les compétences (la préférence est donnée aux candidats qui ont des références militaires), emplois avec quelques heures consacrées au gardiennage et à la sécurité des sociétés (préférence aux anciens paras, aux officiers ou sous-officiers de réserve), emplois spécifiques de gardiennage et de sécurité, avec des exigences plus sévères. Les appointements mensuels? Pour un technicien A 3 ou A 4, pour un sous-officier, 100.000 F. Pour un colonel qui prend la responsabilité du service de sécurité d'une entreprise, 180.000 F. Pour un ingénieur des mines avec 20 ans de carrière, 250.000 F.

P-L Balbeur présente un listing de 3.200 candidats belges (quasi tous francophones): ingénieurs, directeurs, ouvriers qualifiés, officiers d'active (colonels, majors, commandants) officiers de gendarmerie, policiers en service et des petites gens. Plus trois ou quatre cents Français venus via le Minitel. Ce n'est pas moi, c'est une société française qui a pris l'initiative de me mettre sur Minitel, dit-il.

Parmi les Français, le colonel parachutiste Jackie Neau, bardé de brevets et de médailles, appelé fin 1991 comme conseiller au Zaïre par le général Mahele.

BRUXELLES ET KIN AU PARFUM

P-L Balbeur est fûté. Je n'engage pas de mercenaires. Je dis que l'activité économique ne peut reprendre au Zaïre qu'en garantissant la sécurité des biens et des personnes. Je propose d'organiser un gardiennage armé. Soit directement par les entreprises, soit via une société placée sous le contrôle du Zaïre. Je l'ai dit le 12 décembre au Premier ministre Karl I Bond que j'ai vu à l'ambassade du Zaïre à Bruxelles. Il m'a donné verbalement son agrément. Je connais la loi. Je suis peut-être «limite», mais je suis clair avec tout le monde. Avec les sociétés auxquelles j'offre ma réserve de recrutement, je travaille au pourcentage sur les montants annuels bruts des salaires. J'ai informé de mon projet toutes les autorités en Belgique et au Zaïre: le Roi, le Président, les ministres, les partis politiques...

Il me montre quelques accusés de réception qui font foi. Mais on le sait aussi surveillé par la Sûreté de l'État et le ministère de l'Emploi. Trois mille candidats au départ? Combien sont partis? Aucun. Parce que la Belgique ne garantit pas la sécurité de ses ressortissants, ou parce que l'«affaire» n'est pas claire?

RENÉ HAQUIN

https://www.hrw.org/reports/pdfs/z/zaire/zaire927.pdf



45 For years, observers have reported the presence of Central African and Gabonese soldiers in the Special
Presidential Division. The claim regarding Central Africans was particularly credible because of the fluid border in the north of the country which is home to the President's Ngbandi ethnic group.

46 François Misser, "Belgian Mercenaries for Zaire", New African, April 1992 at 40.

Je trouve que vos remarques sont très pertinentes... Je pourrais ajouter arrêt complet des faits en 1986... Sans explications
Van esbroeck leo