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 Alost, 9 novembre 1985

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SiscoF




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 18:23

Effectivement dans ce cas c'est assez gros ... J'imagine qu'on n'a jamais pu identifier la personne qui a passé cet appel à la radio ?

Méthode très organisée pour donner le feu vert en tout cas (du moins si on l'interprète ainsi).
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michel
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 18:29

SiscoF a écrit:
Effectivement dans ce cas c'est assez gros ... J'imagine qu'on n'a jamais pu identifier la personne qui a passé cet appel à la radio ?

Méthode très organisée pour donner le feu vert en tout cas (du moins si on l'interprète ainsi).

Non car c'était un appel reçu par un animateur mais pas en direct.

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SiscoF




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 18:34

OK. Cela reste intriguant même si parmi toutes les coïncidences des TBW, il y a de réelles coïncidences ...
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billbalantines




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:12

SiscoF a écrit:
Effectivement dans ce cas c'est assez gros ... J'imagine qu'on n'a jamais pu identifier la personne qui a passé cet appel à la radio ?

Méthode très organisée pour donner le feu vert en tout cas (du moins si on l'interprète ainsi).

C'est un procédé utilisé pour joindre 'la résistance' en territoire occupé.
Mais assez aléatoire. Si la demande de dédicace ne passe pas... ou alors pas d'autre moyen de joindre la bande sur le terrain sans risquer d'attirer l'attention ou laisser une trace? Procédé très professionnel alors!
Cela pourrait supposer que l'attaque aurait alors été 'facultative' c'est-à-dire éventuellement conditionnée par une éventuelle tractation de dernière minute. Possibilité par ce moyen d'annuler l'opération sans devoir se rendre sur place, à distance en quelque sorte. Supposons le cas d'une négociation. Elle échoue, on donne le signal d'un autre coin de la Belgique... Les 'executants' passent à l'action.
Je sais je lis sans doute trop de romans mais c'est plausible non?
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michel-j




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:17

Une telle méthode, traçable, serait assez stupide de la part des auteurs... à mon avis.

Maintenant, si l'on admet que des malfrats du "tout venant" ont été expédiés sur place en tant que boucs émissaires, la "dédicace" prend une toute autre signification... un genre de "provocation"... la "deuxième couche" en quelque sorte.

1) A-t-on affaire à une volonté délibérée d'impliquer la bande de Nivelles ?
2) Qui pouvait bien se trouver en conflit ou en rivalité avec cette bande précise ?
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michel
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:24

billbalantines a écrit:

C'est un procédé utilisé pour joindre 'la résistance' en territoire occupé.
Mais assez aléatoire. Si la demande de dédicace ne passe pas... ou alors pas d'autre moyen de joindre la bande sur le terrain sans risquer d'attirer l'attention ou laisser une trace? Procédé très professionnel alors!
Cela pourrait supposer que l'attaque aurait alors été 'facultative' c'est-à-dire éventuellement conditionnée par une éventuelle tractation de dernière minute. Possibilité par ce moyen d'annuler l'opération sans devoir se rendre sur place, à distance en quelque sorte. Supposons le cas d'une négociation. Elle échoue, on donne le signal d'un autre coin de la Belgique... Les 'executants' passent à l'action.
Je sais je lis sans doute trop de romans mais c'est plausible non?

Plausible et efficace.

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Kranz




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:33

Imitation d'un précédent célèbre: "gravir le mont Niitaka" qui signifiait le déclenchement de l'attaque de Pearl Harbor ?
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michel
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:52

Kranz a écrit:
Imitation d'un précédent célèbre: "gravir le mont Niitaka" qui signifiait le déclenchement de l'attaque de Pearl Harbor ?

C'est l'idée en effet.

On pourrait rétorquer qu'il existait un risque que la demande ne passe pas sur antenne. Mais il suffisait de faire des essais dans les jours précédents dans le style : "une chanson de Kim Wilde pour mon amour de toujours de la part de son chéri".

Si les demandes passaient systématiquement, cela pouvait se faire.

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césar




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 20:59

Faire une telle dédicace 1h avant l'attaque était très dangereux, imaginez que le mec de la radio alerte la police. N'oublions pas que Overijse et Braine venait d'avoir lieu! Dans le contexte des deux flingues + cagoule trouvés derrière le delhaize une semaine avant, si le mec de la radio prévient la police, ça pouvait être chaud! En plus c'était un vendredi soir, or les TBW n'attaquent que quand les caisses sont pleines : vendredi ou samedi soir.

Conclusion : cette dédicace reste un mystère, je pense qu'il l'ont fait par jeu!

Merci pour les infos sur la chanson, mais qqn voit-il un lien entre les TBW et la ville Scherpenheuvel : selon Bouten, la poule de Johnny y travaillait.
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 22:11

Le titre ou le texte ?

Tout d'abord, je NE suis PAS certain du titre exact:
" Op voet naar Scherpenheuvel "

Ensuite, la réponse à nos interrogations NE se trouve PAS nécessairement dans le titre de la chanson. Peut-être faudrait-il le texte exact de cette chanson populaire ?
Le texte plutôt que le titre ?
J'essaie de trouver le texte complet.

Cordialement.
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dim




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 29 Aoû 2010 - 22:26

http://www.muzikum.eu/nl/123-1327-19818/de_marlets/te_voet_naar_scherpenheuvel-songtekst.html
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 8:17

dim,

Merci pour cette réponse rapide.
Le titre était bien légèrement modifié. Il s'agit donc de la chanson:
" Te Voet naar Scherpenheuvel " ' et NON Op voet...

Quant au texte, à première vue, rien de particulier.
Je me renseigne à Montaigu même pour connaître l'historique et le folklore particulier qui entoure cette chanson.

Cordialement
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 9:12

dim,

Voici des Infos venant d'un habitant de Scherpenheuvel.

La chanson, comme vous l'avez deviné, est à la fois une " chanson à boire " et " une chanson de marche ".
Il y a pas mal d'années, des pèlerinages menaient du Limbourg ( Zichen-Zussen et Bolder ) à Scherpenheuvel. Cette chanson devait accompagner les marcheurs. Explication très plausible.

Autre chose: la demande de dédicace de cette chanson

" ...Le demandeur s'exprime en flamand sans accent et demande la chanson Op voet naar Scherpenheuvel pour 19h15..."
Mon interlocuteur est formel:
Le demandeur connaissait peut-être le néerlandais, mais ne le maîtrisait PAS. Un Flamand n'aurait JAMAIS confondu l'expression OP VOET... avec l'expression TE VOET...
Op voet naar... n'existe PAS dans la langue.

Conclusion possible:
Le demandeur s'exprimait en N mais était un francophone.

Cordialement
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SiscoF




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 9:50

Je pense que l'utilisation de cet appel comme feu vert reste plausible, c'est un procédé qui a déjà été utilisé (plus récemment qu'à Pearl Harbor).
De plus à l'époque il n'y avait pas le GSM, alors à part de 2 cabines de téléphone ... L'utilisation de radios entre les auteurs étant vraiment très risquées car repérable sur les ondes par les gendarmes ou les policiers. Le contenu de leur communication serait certainement passé pour suspect.

D'ailleurs il y avait sûrement très peu de chances qu'un appel de dédicace ne passe pas dans une radio locale, ils ne devaient pas être assiégés d'appels et puis si le type était intrigué comme c'était sûrement le cas, il privilégierait celui-là.

Le mec de la radio aurait pu appeler les flics mais quels infos aurait-il pu fournir ?

La chanson ne s'est sans doute pas choisie au hasard, son contenu pourrait donner des informations supplémentaires sur les auteurs, autre que le détail donné par Bouten j'entends.
J'y vois également une sorte de nargue, d'arrogance ... Comme s'ils prenaient un malsain plaisir à prévenir la population de leurs action sachant celle-ci trop bête pour se rendre compte de ce qui allait lui arriver malgré qu'ils leur mette ça sous le nez entre guillemets.
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Marlair Jean-Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 10:41

Siscof,

Si message il y eut dans la dédicace de cette chanson, à mon avis, ce Ne serait QU' à un usage limité.
En effet, la chanson est TRES peu connue à Scherpenheuvel même. On peut difficilement la qualifier de " populaire ".

J'ai demandé qu'on gratte encore un peu là-bas.

Cordialement.
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 10:45

Détail important, la station radio régionale avait quelle portée ? Dans l'optique de l'hypothèse d'un message aux tueurs, ceux-ci devaient se trouver dans le rayon de la radio.
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Cusmenne Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 10:49

si mes souvenirs sont exacts, Radio Mi Amigo..couvrait périphérie Bruxelloise aussi...et donc pareil géographiquement vers le Nord du pays........
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Kranz




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 16:24

michel a écrit:


C'est l'idée en effet.

On pourrait rétorquer qu'il existait un risque que la demande ne passe pas sur antenne.

Ils avaient probablement un signal de secours, qu'ils préféraient n'utiliser qu'en dernier recours, si la dédicace ne passait pas.
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Kranz




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyLun 30 Aoû 2010 - 16:28

SiscoF a écrit:
J
J'y vois également une sorte de nargue, d'arrogance ... Comme s'ils prenaient un malsain plaisir à prévenir la population de leurs action

Et aussi de se moquer des forces de l'ordre avec cette annonce comme un défi.
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michel
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyMer 22 Sep 2010 - 13:37

Le récit d'Albert Van Den Abiel
2001 – Réunion d'information des familles des victimes des tueurs du Brabant wallon - Albert Van Den Abiel parle. A l'époque des faits, il habitait en face du Delhaize d'Alost. Pendant l'attaque, il a couru, muni d'une arme, vers le magasin. Il y a rencontré deux agents en civil.
- "Ce que je ne comprends toujours pas dans votre théorie, c'est pourquoi ils ont exécuté ma fille de si près avec un 9 millimètres. Ainsi que mon gendre, et ma petite fille."
- "Monsieur Van Den Abiel, je vais vous l'expliquer encore une fois."
- "Merci."
- "Ces hommes ne prenaient pas de risques. David, votre petit-fils, avait vu que le foulard était tombé du visage du géant. Il avait donc vu ce visage, votre famille constituait ainsi un risque."
- "Que racontez-vous ?"
- "Monsieur Van Den Abiel, vous ne voulez pas comprendre ?"
- "Tout est faux."
- "Quelqu'un peut-il tenter d'expliquer ? Cela fait 15 ans que nous essayons…"
- "En effet. Et depuis 15 ans je vous dis : ils ont d'abord abattu Thérèse, Gilbert et Rebecca. Ce n'est qu'après que le foulard est tombé. C'est mentionné comme cela dans vos propres pro justitia !"
Après qu'un magistrat lui ait signifié de s'en aller, Albert Van Den Abiel est parti. Pour de bon. Furieux. "Il a crié qu'il s'en fichait éperdument" déclare quelqu'un qui a assisté à la scène. "Il a également dit quelque chose à propos de la R4 de la gendarmerie, et à propos de protections venues d'en haut. C'est triste. Albert connaissait très bien le dossier, posait toujours des questions très pertinentes. Ils l'ont broyé.
Quelques jours après la réunion, nous échangeons un bref coup de téléphone avec Van Den Abiel. Il habite toujours le même petit appartement en face du Delhaize. Un seul coup d'œil par la fenêtre et il revit toute la scène. "Non monsieur, ce mercredi-là j'ai décidé que je n'en parlerais plus jamais. Pendant toutes ces années j'ai encore eu une lueur d'espoir. Maintenant c'est fini. Je me résigne. Quand l'état belge envoie un commando qui, malheureusement, anéantit votre famille, vous êtes impuissant."
Albert Van Den Abiel n'est pas le seul à avoir perdu tout espoir. "Cette semaine encore, un avocat a abandonné," soupire Marie-Jeanne Callebaut, veuve d'une des victimes d'Alost, Jan Palsterman. "Maintenant ils veulent orienter les recherches vers l'étranger, auprès de l'un ou l'autre service secret militaire. La Belgique a besoin d'une loi sur les repentis. Cela permettra de poursuivre les recherches. Le message sous-jacent de la semaine dernière était clair : 'Il s'agit d'affaires à un haut niveau de l'état, très haut. Tellement haut qu'en Belgique nous ne trouverons jamais'. Que pouvez-vous dire ? Ca a tout l'air du faux-fuyant idéal pour ne plus devoir répondre à nos questions." Albert Van Den Abiel ne parle plus. Seuls demeurent ses écrits.
"Samedi 9 novembre 2010. Je viens de déposer ma femme chez le coiffeur. Je fais la vaisselle. Nous avons deux jours de repos. Demain c'est dimanche et lundi c'est le 11 novembre, fête de la St Martin. A Alost, la St Martin est aussi important que la St Nicolas. Je regarde le trafic dans la rue. C'est évidemment un gros jour pour le Delhaize. Notre vie n'a pas été facile. Dans les années 50, nous sommes partis au Congo. Rentrés en 60, nous avons dû recommencer à zéro. Je ne peux pas me plaindre. Nous avons un commerce de pièces de voiture. Ma fille Marie-Thérèse et mon gendre Gilbert, qui s'occupent du commerce avec notre fils Guy, travaillent dur, puisque je me retire petit-à-petit. Ce soir, nos petits enfants David et Rebecca viennent dîner. Je vais chercher ma femme. De retour à la maison, nous dressons le couvert. Vers 19 heures nous regardons si nous voyons les enfants. Ils sont venus faire des emplettes.
"Brusquement, vers 19h30, des coups retentissent. Nous allons voir sur notre petite terrasse. Les portes du Delhaize s'ouvrent à toute volée. Ma femme s'accroche à moi. Je me détache et j'appelle les secours. Je prends le révolver que j'ai ramené du Congo et je me rends au Delhaize. Un homme m'empêche de passer. "Arrêtez-vous, BSR" crie-t-il. Un autre monsieur sort du Delhaize, accompagné de deux gamins. La terreur se lit dans leurs yeux. "Je suis aussi de la BSR", déclare-t-il, et il me demande si j'habite ici. "Leur tante a été abattue". J'amène les enfants à ma femme et retourne sur le parking, pour y chercher nos enfants. Les sirènes hurlent. La police a barré l'entrée du parking. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de gens que je connais. Quelqu'un dit : "Ils ont tué Gilbert. Rebecca s'est interposée. Elle criait :"Ne le touchez pas, c'est mon papa, il n'a rien fait !"
Alost est le dernier arrêt pour les Tueurs. Les 8 morts s'ajoutent aux 20 précédents. Le butin : 200.000 F. Cela n'n'empêchera malgré tout pas les parquets de Nivelles, Termonde et Charleroi de prétendre qu'il "s'agissait d'argent, rien que d'argent". Un détail : le butin d'Alost était constitué de pièces de monnaie. Albert Van Den Abiel n'a jamais eu beaucoup de contacts avec la presse. Il a témoigné devant la commission Tueurs en 1997. Son récit tenait en quelques pages, mais il a toujours gardé pour lui les données principales. C'est ainsi qu'un détail macabre, pour autant que nous ayons pu le vérifier, n'a été décrit que dans quelques-unes des millions de pages du dossier. Après que Thérèse Van Den Abiel(39), son mari Gilbert Van de Steen (43) et leur fille Rebecca Van de Steen (14) aient été tués avec les riot guns, le géant leur a donné le coup fatal avec un 9mm visiblement destiné à cet usage "plus fin".
Après cela il poursuit David. Celui-ci est rentré dans le Delhaize et essaye de se cacher avec un camarade de classe derrière un rayon de magazines féminins. Il entend le géant crier "Ne pas regarder !" avant de tirer. La survie de David est un miracle médical. Il est l'un des rares à avoir vu le géant de près. Il aidera les enquêteurs à établir un portrait robot et, à un moment donné, il désignera feu Patrick Haemers. Il ne récoltera que du scepticisme. "C'est difficile pour ce garçon", soupirent les enquêteurs. En effet, après tous ces mois d'hospitalisation, David n'ira plus jamais à l'école. Tout ce qui lui reste comme énergie mentale lui sert à dominer ses angoisses, déclarera un psychologue.
Comme pour beaucoup de survivants, il faudra des années à Albert Van Den Abiel avant qu'il s'intéresse activement à l'enquête. Il faut du temps pour "digérer". Ce qui intrigue le plus le vieux colonial, c'est la petite R4 beige dans laquelle se trouvaient deux gendarmes. Il l'a remarquée par hasard, depuis sa terrasse, peu avant le hold-up. Elle se trouvait dans la Parklaan. Elle est repartie quelques minutes avant l'arrivée des tueurs, alors qu'elle était supposée attendre l'arrivée d'un convoi de fonds qui devait aller chercher la recette de la journée (le payement électronique n'existait pas encore à' l'époque). Comme si les occupants savaient que quelques minutes plus tard ce serait l'enfer. Et puis, il y a ces deux gendarmes de la BSR. Que l'un d'entre eux fasse du shopping ce soir-là au Delhaize, d'accord, pense Albert Van Den Abiel. Mais deux ?
Pense-t-il que la gendarmerie soutenait les Tueurs en retirant ses troupes tout juste au bon moment ? Il le pense, en effet, et il n'est pas le seul. Plusieurs personnes qui ont vu la R4 ce soir-là et qui veulent en témoigner se font renvoyer par la gendarmerie. La version officielle des deux gendarmes dans leur R4 est consignée dans leur procès verbal 5337 du 9 novembre 1985. Ils ne soufflent mot de la raison de leur départ. Ils disent qu'ils ont été prévenus par radio de l'attaque et qu'ils sont rentrés au poste. Leur explication donne un tour héroïque à l'affaire. Ils décrivent comment ils sont descendus de leur véhicule et ont cherché à se protéger en compagnie de la police communale quand la GTI a pris la fuite coffre ouvert. Ils décrivent le géant qui fait feu de son riot gun sur des agents. Le pv poursuit : "Un véhicule de police entame la poursuite, suivi de peu par une équipe de la gendarmerie. Nous courons vers un véhicule et nous entamons également une poursuite par une autre route d'Etat."
Devant la commission Tueurs, Albert Van Den Abiel a démontré qu'on reconnait les mensonges à des petits détails qui ne collent pas. En 1985, il n'existait qu'une seule route d'Etat carrossable entre Alost et Ninove. Malgré cela, d'après divers documents de la gendarmerie, la R4 a bien entamé également une poursuite. Les quelques témoins dont qui ont donné leur explication par après relatent autre chose. V.W., qui tenait un café, a tout vu depuis sa fenêtre. Dans le pv de son audition – 2072 du 19 novembre 1985, on trouve : "Je veux encore ajouter que, avant que les gangsters soient partis, la gendarmerie est arrivée avec une R4, mais elle roulait du rond point vers la Parklaan." Si c'est vrai, les occupants roulaient en sens inverse de ce qu'ils prétendent. "Albert Van Den Abiel a recommencé avec ça mercredi" dit l'un des participants. "Après toutes ces années il n'a toujours pas reçu de réponse satisfaisante à ses questions au sujet de cette R4 et de la fausse déclaration."
Van Den Abiel avait encore d'autres questions. "C'était toujours la même chose lors de ces réunions d'information" déclare Callebaut. " Van den Abiel est persuadé que ce sont des gendarmes qui se trouvaient derrière les attaques. Jusqu'à ce jour, c'est le grand tabou à Jumet. On peut poser toutes les questions qu'on veut, on peut apporter des pistes. Pour autant qu'elles ne mènent pas à la gendarmerie ou à des figures connues de l'extrême droite liées à la gendarmerie, comme Robert Beijer, Madani Bouhouche, Martial Lekeu ou Christian Amory. "Nous les avons soumis au détecteur de mensonges et ils ont réussi" dit-on. Donc, trouvent-ils, il n'y a aucune raison de poursuivre cette piste."
Début des années 80, Bouhouche et Beijer travaillent à la BSR. Ce sont des gangsters, passionnés d'armes et sympathisants déclarés de l'extrême-droite. Des armes volées en mai 1985 à l'ingénieur de la FN Juan Mendez seront retrouvées dans un box appartenant à Bouhouche. On pense que certaines de ces armes auraient été utilisées par les Tueurs. Des experts balistiques en doutent. Peu avant son assassinat, Mendez déclare qu'il pense que Bouhouche et Beijer se trouvent derrière les attaques des Tueurs. C'est gênant, puisqu'il s'avère qu'ils ont toujours été très liés tous les trois.
Le 28 décembre 1985, un mois et demi après l'attaque d'Alost, la police d'Ixelles fait évacuer une BMW 520 immatriculée FHV 715 mal garée à la place Flagey. Quelques jours plus tard, son propriétaire reçoit le pv, la facture des Dépanneuses Orange (8.403 F) et une invitation aller rechercher son véhicule. Il s'agit en l'occurrence de la voiture d'Albert Van Den Abiel. Il répond par courrier : je ne possède pas de BMW 520 et j'ai d'autres choses en tête que d'aller faire une excursion à Bruxelles. Erreur administrative ? Pas vraiment. La BMW est munie de la copie d'une plaque d'immatriculation de la Mercedes 230E de Van Den Abiel. Les gangsters sont habitués à visser des fausses plaques sur les véhicules qu'ils utilisent. Il semble que c'est le pur effet du hasard que ce soit justement la sienne qui ait été choisie.
Le 19 janvier 1995, la police d'Anvers inflige une contravention à une Peugeot 309 dans la rue Euterpe à Berchem. L'invitation à payer atterrit dans la boîte aux lettres de Van Den Abiel. Le numéro d'immatriculation est à nouveau FHV 715. "Je ne peux rien faire et je suis très seul", conclut Van Den Abiel dans un courrier qu'il adresse au parquet d'Anvers pour faire remarquer que c'est la deuxième fois que cela se produit. Il informe également les magistrats qui instruisent le dossier Tueurs, mais ne peut que déclarer devant la Commission-bis qu'il n'a jamais obtenu aucune réponse.
Le 6 septembre 1989, un témoin anonyme se présente au bureau du substitut de Dendermonde, monsieur Acke (qui se suicidera six ans plus tard dans des circonstances des plus intrigantes). Raymond Acke est chargé, à ce moment-là, de l'attaque d'Alost. Ce témoin explique que tous les véhicules utilisés par les Tueurs étaient munis de "reproductions de plaques existantes." Rien de neuf pour le substitut. Les rares fois où un témoin s'est souvenu d'une plaque d'immatriculation, la combinaison menait chaque fois à des plaques existantes. Mais, affirme le témoin, les tueurs ne prenaient pas n'importe quel numéro "Ces numéros appartenaient à des véhicules qui se garaient régulièrement dans l'avenue des Coccinelles à Watermael-Boitsfort. Juan Mendez y habitait d'avril 1969 à février 1981. Par après il s'y rendait encore souvent, sa mère habitait toujours les environs.
Mendez n'habitait pas Alost. Mais il connaissait très bien la ville. De 1971 à 1983, il travaillait chez P., qui tenait un commerce de moteurs à la Gustaaf Paepestraat à Alost. Certains disent qu'il y travaillait un peu à des moteurs, d'autres qu'il s'y occupait également d'armes. Il y rencontre le marchand d'armes B., qui exploite un stand de tir juste à côté. Jusque dans le courant des années 80, Mendez fréquentera tant P. que B. Au stand, il fait la connaissance de Bouhouche. Quand les amis bruxellois arrivent, ils garent souvent leurs voitures chez P., dans la Gustaaf Paepestraat. Albert Van Den Abiel exploite aussi un commerce en relation avec les moteurs. Il est établi à ce moment-là à la rue St Job et s'est agrandi à l'arrière au fil du temps. Van Den Abiel a pu acheter un immeuble dans la rue qui donne accès à la rue parallèle. La Gustaaf Paepestraat. En d'autres termes, Albert Van Den Abiel et P. sont voisins.
Lors de son audition devant la Commission-bis, Albert Van Den Abiel a donné une explication détaillée à propos du 9 mm qui a tiré sur les corps agonisants de sa fille, son gendre et sa petite-fille. Il était évident qu'il s'agissait de tuer. En dehors des 8 morts, l'attaque d'Alost a encore fait 7 blessés graves. Ils ont pu continuer à vivre. "Mais visiblement pas ma famille", déclare Van Den Abiel. "J'ai toujours été intimement persuadé que ma fille connaissait les meurtriers. Cette conclusion me vient de la manière dont les témoins ont décrit l'attaque. Avant même le premier coup de feu, ma fille doit avoir crié quelque chose qui laissait à penser qu'ils étaient venus pour elle, son mari et ses enfants." Thérèse et son mari Gilbert travaillaient également dans le commerce d'accessoires de la rue St Job. Dans le dossier tueurs, le lien n'a jamais été établi entre les amendes de stationnement, les frais de dépannage et Albert Van Den Abiel. "Plus besoin. Ils peuvent tous aller au diable", dit la voix au téléphone.


traduction : lagloupette02

Source : http://www.bendevannijvel.com/feiten/aalst_nasleep.html#verhaal_vandenabiel
De Morgen | Douglas De Coninck | 9 Juni 2001

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( Dr. Robert RENDU)
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 3 Oct 2010 - 12:23

Ik vermoed dat in het artikel substituut Willy Acke van de Delta-groep bedoeld wordt, en niet Raymond Acke.
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyDim 3 Oct 2010 - 13:08

floflo97 a écrit:
floflo97 a écrit:
suivant le reportage de rtl, ils sont 3 à attaquer le delhaize d'alost :

1Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 Pr_232 Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 19 3Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 4 et 4 Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 Portra11

mais il y en a 1 de trops car ils sont 3

questions : le 3 a-t-il pris la place du 4 ?
la même persone ?
on sait que le vieux (1) etait dans le bois après l'attaque,que le 4 conduisait la golf pour l'aller pourquoi pas pour le retour?
lequel dans le coffre ?
le 2 ?
le 3 et ou 4 ?
suivant le reportage il disent le geant donc le 2 ?
si il est bien mort,
dans ce cas quid de toutes personnes ayant été vue en vie après l' attaque...? (delp,hamers etc...)

Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 Icon_scratch

malheureusement vos postes ne repond pas à mes questions mais en pauses d'autres
pourquoi il n'ont pas bloqué entierement l'acces ?
pourquoi ils (la police) n'ont pas tiré avant ?
l'ideal serait de posser la question aux policiers present à cet endroit ce jour là....la peur sans doute!!!!

In de Golf die wegreed werden drie overvallers gezien.
Bij het begin van de Hold-up (op de parking), in de nabijheid van de Golf GTI, waren ze met 4.
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Cusmenne Claude




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MessageSujet: Un dispositif....?   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyVen 15 Oct 2010 - 12:03

https://i.servimg.com/u/f26/15/16/40/86/avda13.png

source BVN...
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Cusmenne Claude




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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyVen 15 Oct 2010 - 13:39

les hélicos GD, dépendaient de la force ..terrestre, lors des faits d' Alost, ils étaient en " Stand By "...., sous quelle autorité ? Les ordres sont venus, mais pas dans le bon sens...sachant que ces hélicos étaient Full IFR, la tombée de la nuit n'était pas un obstacle, et donc l'alerte GD, autorisait l'envol....sauf, s'ils ont reçu l'ordre de ne pas décoller......! A creuser........
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Cusmenne Claude




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MessageSujet: LE livre de David....   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 EmptyVen 15 Oct 2010 - 13:57

https://www.youtube.com/watch?v=DS7wXUfdl_Q

Il semblerait que le livre de David Van de Steen, récemment présenté, commence à faire des vagues.... Laughing
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MessageSujet: Re: Alost, 9 novembre 1985   Alost, 9 novembre 1985 - Page 20 Empty

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