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| Alliata di Montereale Gianfranco | |
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HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Sam 11 Juin 2022 - 15:16 | |
| A la page 145 de son livre, Giovanni Tamburino insiste sur le lien : Alliata - Degli Occhi - Fumagalli - Nardella - Spiazzi et Fumagalli - Buonocore On pourrait ajouter Fumagalli - Gaetano Orlando - Mario Spandre (avocat et ami de Benoît de Bonvoisin), voir http://antonella.beccaria.org/tag/mario-spandre/ Luciano Buonocore a dirigé la revue "Lotta Europea" à laquelle contribuait Augusto Ruffo di Calabria, neveu de la reine Paola (note 54 de la page 145) _ _ _ Il partito del golpe: le strategie della tensione e del terrore dal primo centrosinistra organico al sequestro MoroVolume 3,Numéro 2 Gianni Flamini (1981) (traduction) Adamo Degli Occhi : J'ai revu le général Nardella en septembre 1973, lorsqu'il est venu à mon bureau pour me demander une collaboration pour des articles et, si possible, de l'argent, et il m'a présenté le major Spiazzi, comme un excellent écrivain ainsi qu'un expert en matière militaire et un philosophe. Il a insisté sur une réunion à Vérone pour convenir d'échanges continus pour le journal et entre les mouvements. C'est ce qui s'est passé quelques jours plus tard à la Casa del mutilato , où je me suis rendu avec le directeur de "Lotta Europea" Luciano Buonocore. Pour mettre fin à une discussion animée entre Spiazzi et Buonocore sur les collaborations et les échanges, le général Nardella nous a invités à déjeuner avec l'avocat Gaetano Avanzini de Vérone au club des officiers. Spiazzi, avant de reprendre son service, propose à Buonocore de retourner à Vérone. _ _ _ Political Violence and Terror: Motifs and MotivationsPeter H. Merkl |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Sam 11 Juin 2022 - 19:22 | |
| https://www.yumpu.com/it/document/read/15818110/la-maggioranza-silenziosa-e-il-destra-libertaria (traduction) Dans les jours, et surtout dans les nuits qui ont suivi, on a vu des jeunes de la haute bourgeoisie milanaise, souvent porteurs de patronymes historiques, de personnes qui avaient "fait" les Cinq Jours, se promener dans la ville, avec de la colle et un pinceau, pour coller des affiches invitant les citoyens à l'événement. Il y avait Franco et Maria Elena Nodali, Marco Dubini, descendant d'une célèbre famille de banquiers, le jeune Federico Falck, Riccardo Cairati Crivelli, Cristiano Fiore, Andrea Didier, Angelo Ruffo di Calabria et bien sûr beaucoup d'autres, des dizaines d'entre eux. Quant à Luciano Buonocore et Gabriele Pagliuzzi, ils ont demandé un rendez-vous à Nino Nutrizio, directeur du journal La Notte, et lui ont expliqué leur programme : Nutrizio a chaleureusement garanti son soutien. La veille de la manifestation, les tracts dont le texte avait été approuvé le 22 février ont été distribués parmi la population. Des milliers d'affiches ont été placardées sur les murs de la ville. Voici le texte. "Citoyens, nous rejetons le communisme pour notre liberté. Le désordre et la violence alimentés par l'extrême gauche ont envahi nos écoles et nos lieux de travail, détruisant la paix sociale et la liberté de notre vie civile. Cette situation s'accompagne de la faiblesse des partis gouvernementaux et de l'inertie des pouvoirs publics, trop souvent incapables de garantir les droits constitutionnels des citoyens. Nous appelons à manifester les personnes qui n'acceptent pas le climat actuel de résignation et de vie politique. Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire de s'opposer au "danger communiste". Note : il y a probablement une erreur et il doit s'agir d'Augusto et pas d'Angelo... |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Dim 12 Juin 2022 - 18:31 | |
| Augusto Ruffo di Calabria est membre de "Ordine Costantiniano" "Ordine Costantiniano" : head of the Royal House of Borbone, the Italian branch of the Spanish Royal House who ruled on the Southern Italy https://constantinianorder.net/udienza-del-santo-padre-benedetto-xvi/ https://constantinianorder.net/wp-content/uploads/2015/02/Cronache-2007-2010.pdf Il y a un lien avec Sixte-Henri de Bourbon-Parme (Montejura et revue "Confidentiel" où on retrouvait Stefano Delle Chiaie). As you can see in the book by Michele Basile Crispo "L'Ordine Costantiniano di San Giorgio - Storia, Stemmi e Cavalieri", published by the order in 2002, thanks to the financement by Calisto Tanzi, well known for the "Parmalat bankruptcy". In the pag. 594 (below) you can see that the branch of Sixto de Bourbon family is included in the list of "Bourbon"'s family. Sixto is indicated as a Grand Cross Knight of Devotion of the SMOM. Sisto Enrico Ugo Francesco Saverio di Borbone-Parmahttps://it.wikipedia.org/wiki/Sisto_Enrico_di_Borbone-Parma |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Dim 12 Juin 2022 - 20:14 | |
| https://www.dhnet.be/actu/faits/les-liens-avec-la-mafia-du-frere-de-la-reine-paola-57fbc578cd70cd5761c89bfa
Les liens avec la mafia du frère de la reine Paola
Publié le 11-10-16 à 07h13 - Mis à jour le 11-10-16 à 07h16
(...)
Une biographie étonnante est parue en Italie. Il principe che spostava le colline (Le prince qui déplaçait des montagnes, NdlR) est l’histoire d’Antonello Ruffo di Calabria, le frère de la reine Paola.
L’histoire est née de la rencontre de Giusy Colmo, responsable de communication de l’Auser, une association de défense des personnes âgées et d’Antonello.
"Je l’ai rencontré en 2012. Cet homme âgé à la santé défaillante a décidé de remettre à un étranger son histoire de vie incroyable et irrésistible. Cela a abouti à ce livre, fruit d’un long travail d’écoute et de reconstitution de ses histoires et de souvenirs", explique l’auteure.
Et cet aristocrate italien a bien des choses surprenantes à révéler.
Dans la biographie, on y apprend notamment que l’aristocrate, curieux et débordant d’énergie, a entretenu des liens avec Michele Greco, parrain de la mafia de Palerme. Le Pape comme il était surnommé parce qu’il était un lecteur assidu de la Bible décèdera en 2008 en prison, à Rome. Il avait été jugé coupable au Maxiprocesso de Sicile, au cours duquel de nombreuses personnes ont été condamnées pour des crimes liés aux activités mafieuses.
(...)
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 13 Juin 2022 - 9:25 | |
| Il principe che spostava le colline Antonello Ruffo di CalabriaGiusy Colmo (traduction) Les mandarines du "Pape""J'étais curieux de le rencontrer, je voulais voir son visage et je voulais goûter ses mandarines, alors un jour je me suis laissé emmener chez lui". C'est du patron Michele Greco que parle Antonello. Un des patrons historiques de Cosa Nostra, surnommé "le Pape" en raison de son rôle de médiateur entre les familles de la mafia sicilienne. Un jour, au cours d'un de ses voyages en Sicile, Antonello a été accompagné chez lui, au numéro 276, fondo Favarella in contrada Ciaculli, un hameau rural plein d'agrumes à la périphérie de Palerme, où Greco a son siège : une grande ferme entourée de cinquante-cinq hectares de vergers de mandarines "tardives", une qualité particulièrement prisée. Je ne l'ai rencontré qu'une fois. Tout le monde m'avait dit que la plus incroyable des mandarines était cultivée par Greco sur son domaine, une sorte très spéciale de mandarine. Je savais très bien que c'était un mafioso, je savais depuis longtemps qu'il recevait beaucoup de monde chez lui, mais j'étais curieux de le voir. Je voulais absolument le rencontrer. J'étais accompagné de deux personnes, dont l'une était l'un de ses administrateurs, ce n'est pas comme si vous pouviez le rejoindre à vélo comme si de rien n'était ! Ils m'ont dit "ne pose pas de questions", des trucs dingues, et j'ai dit "mais si je veux lui demander, quelle heure est-il ? Puis j'ai voulu que tout le monde sorte et soit seul avec lui, c'était une chose trop délicate pour avoir des gens autour, et j'ai dit "tais-toi et va-t'en et ne me fais pas perdre mon temps". Je savais que le Greco n'était pas une blague et je lui ai dit : "J'étais très curieux de vous rencontrer, vous êtes un peu un artiste". J'avais l'impression d'être une marionnette avec lui qui me fixait. Il était assis tranquillement dans le salon, où se trouvait également sa femme, et elle m'a dit : "Tu crois que c'est la maison d'un mafioso ? Il a été très gentil avec moi et m'a même laissé dans la voiture une énorme quantité de ses mandarines parfumées qu'il cultivait dans son jardin. La rencontre s'est déroulée à la fin des années 1950 et au début des années 1960, à l'époque où Greco, qui se définit comme un homme "tout à la maison et à l'église", était un châtelain de campagne cultivant des mandarines et aimant s'entourer de nobles, (traduction) des membres de la haute bourgeoisie de Palerme et des prélats. Il a déjà pris une position de premier plan dans le comité Cosa Nostra et la guerre des mafias. Dans son fief de Palerme, il rencontre les puissants et tient des sommets politico-mafieux avec les "hommes d'honneur". En 1974, il devient commandant en chef de la zone Ciaculli Croceverde Brancaccio. Il a été arrêté en février 1986 après environ quatre ans de fuite, lors d'une vaste opération de police. Il affrontera le procès de la maxi-mafia et lors de l'audience, il dira : "Ils m'appellent le "Pape" mais je ne peux pas me comparer à eux, pas même à l'actuel, même si pour ma foi et ma conscience claire je peux être égal sinon supérieur à eux". Le Greco a finalement été condamné à plusieurs peines de prison à vie pour avoir été l'instigateur d'une série interminable de meurtres. La principale accusation portée contre lui est d'avoir commandité le meurtre, avec son frère Salvatore, du procureur général de Palerme, Rocco Chinnici. L'attentat à la voiture piégée a également tué les deux gardes du corps du magistrat et un civil. Crimes pour lesquels il sera soumis au régime du 41 bis. Il est mort à Rome en 2008, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, à l'hôpital Sandro Pertini, où il avait été hospitalisé pour un cancer du poumon. La mandarine "tardive" de Ciaculli, à la peau fine et à la saveur douce et aromatique, est aujourd'hui l'un des produits Slow Food de la terre sicilienne et le domaine historique de Favarella, ancien fief du "pape" de la mafia, est un bien agricole de grande valeur symbolique, rendu à l'agriculture productive. _ _ _ https://www.lemonde.fr/archives/article/1986/02/22/italie-l-arrestation-du-pape-michele-greco-un-succes-majeur-dans-la-lutte-anti-mafia_3116206_1819218.html L'ARRESTATION DU " PAPE " MICHÈLE GRECO Un succès majeur dans la lutte anti-MafiaMichele Greco, considéré comme le chef de la Mafia palermitaine, a été arrêté jeudi 20 février lors d'une vaste opération de police dans une ferme située à une quarantaine de kilomètres de Palerme, où il vivait sous une fausse identité. C'est l'un des principaux accusés du grand procès contre la Mafia qui s'est ouvert le 10 février. Publié le 22 février 1986 à 00h00 (...) Entre-temps il avait été désigné par le général Dalla Chiesa d'abord, puis par le repenti Tomaso Buscetta, comme le boss des boss, le " pape ", le chef de la " Coupole ", organe suprême de la Mafia palermitaine. Car les propriétés de Michele Greco abritaient le siège de l'organisation du négoce international de l'héroïne et les réunions d'état major de la Cosa Nostra. Le clan des Greco est, avec celui des Corleonesi, leurs alliés, le vainqueur de la guerre sanglante que se sont livrée pendant quatre ans les " familles " siciliennes et dont le bilan dépasse trois cents morts. (...) _ _ _ https://www.rtl.be/info/monde/international/mort-du-mafieux-michele-greco-le-pape-de-cosa-nostra-35793.aspx Mort du mafieux Michele Greco, 'le pape' de Cosa NostraPublié le 13 février 2008 à 17h27 Le chef mafieux Michele Greco surnommé "le pape" de Cosa Nostra, en prison depuis 1986, est décédé mercredi dans une clinique de Rome. Michele Greco, 83 ans, purgeait plusieurs peines de réclusion à perpétuité pour divers assassinats à la prison Rebibbia de Rome. Il avait été hospitalisé il y a quelques semaines en raison de l'aggravation de son état de santé. Il était une figure historique de Cosa Nostra, l'un des accusés du "maxi-procès" contre la mafia ouvert à Palerme en 1986, l'année de son arrestation. Il a notamment été condamné à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat du général Carlo Alberto Dalla Chiesa à Palerme le 3 septembre 1982. Plusieurs enquêtes judiciaires l'avaient identifié comme l'interlocuteur de personnalités politiques et de notables compromis avec la mafia sicilienne. Michele Greco avait été élu chef de la "cupola", la commission collégiale à la tête de Cosa Nostra, en 1978. _ _ _ https://www.youtube.com/watch?v=iyC0m8mUaL0&ab_channel=GliInattuali https://www.youtube.com/watch?v=jYsHuMzvSSU&list=TLPQMTMwNjIwMjIBiPUNLpmmLg&index=2&ab_channel=GliInattuali |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 13 Juin 2022 - 13:05 | |
| Dans le même livre, au sujet du prince Valerio Borghese : Il principe che spostava le colline Antonello Ruffo di CalabriaGiusy Colmo (traduction) Après l'échec de la tentative de coup d'État, il s'installe à Cadix, en Espagne, où il meurt le 26 août 1974. On peut commencer à raconter l'histoire d'une amitié en commençant par les funérailles qui se déroulent sans honneurs militaires par crainte de troubles. Il y a tous les représentants de l'aristocratie proche des milieux de droite, les dirigeants du parti MSI auquel Borghese avait adhéré après la guerre, de nombreux "camarades" nostalgiques qui, les bras tendus dans le salut romain, se rassemblent autour du cercueil. Pour Antonello, ce sont les funérailles d'un ami, mais il décide de ne pas y participer : Je n'ai pas assisté aux funérailles pour la simple raison que tout le monde y allait. Je savais que je trouverais certains personnages, qu'il y aurait des gens ennuyeux qui m'énerveraient énormément. Je ne pouvais pas supporter l'idée de rester immobile pendant des heures dans une foule. Je m'en accuse, j'aurais peut-être dû être là parce que Valerio Borghese était un ami, j'étais très proche de lui, mais pour moi il n'était que Valerio. Je ne parlais pas de politique avec lui, je connaissais ses sympathies de droite, mais j'aimais l'interroger sur les exploits qu'il avait réalisés en temps de guerre, ce qui m'intéressait c'était les détails techniques, ce qui s'était passé à bord du Scirè. Il avait de nombreux talents et était une personne dotée d'un charisme extraordinaire, ce qui a toujours été son point fort. Pendant les années de guerre, Valerio Borghese était officier de marine et commandant de sous-marins. Il a obtenu une médaille d'or de la valeur militaire pour ses actions en Méditerranée en tant que commandant de la dixième flottille Mas, l'unité spéciale de la marine italienne. Le nom de Valerlo Borghese est lié à celui du Scirè, le plus célèbre sous-marin du Tenth Mas, qu'il dirigea dans l'attaque de la base navale d'Alexandrie le 19 décembre 1941 et qui coula deux cuirassés britanniques grâce à l'utilisation des "cochons" dont il était équipé, ou plutôt des torpilles à course lente, moyens guidés par deux raiders équipés d'appareils respiratoires. Immédiatement après l'armistice du 8 septembre 1943, de nombreux marines du X Mas rentrent chez eux ou se réfugient sur les collines de La Spezia où le commandement est basé. _ _ _ Funérailles de Valerio Borghese : https://auctions.bertolamifinearts.com/it/lot/61204/funerali-di-junio-valerio-borghese-1974-/ |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 13 Juin 2022 - 14:03 | |
| https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1994/05/12/la-vita-di-un-bohemien-con-la.html
1994 > 05 > 12
LA VITA DI UN BOHEMIEN CON LA NOSTALGIA DELLA CORONA
(traduction)
LA VIE D’UN BOHÈME AVEC LA NOSTALGIE DE LA COURONNE
PALERME - Hottes, femmes et tables de jeux. Un nom de la noblesse sicilienne avec une nostalgie jamais éteinte pour la couronne et un passé de militant de droite, impliqué dans les épisodes les plus sombres de la vie politique sicilienne, du massacre de Portella delle Ginestre à la tentative de coup d’État Borghèse. Un héritage gaspillé dans une vie bohème dans les grandes capitales européennes, un chiffre d’affaires ambigu avec des Sud-américains puissants et riches. Dans la roulette mouvementée de sa vie, Giovanni Alliata, prince de Montereale, plus connu sous le nom de Gianfranco, avait réussi à atteindre le bel âge de 73 ans sans jamais connaître la honte des menottes.
Mais hier, son militantisme maçonnique « actif » l’a conduit en prison sur ordre du parquet de Palmi. Cette fois, le prince Alliata n’avait pas la bonne fortune. Comme celle qui, en 1970, lui a permis d’échapper à la capture ordonnée par le parquet de Rome dans le cadre de l’enquête sur le coup d’État manqué de Borghèse.
Selon les juges romains, Gianfranco Alliata di Montereale aurait joué un rôle dans le projet politico-militaire pour lequel la droite avait également demandé la collaboration de Cosa Nostra. Au prince Junio Valerio Borghese, Luciano Liggio a dit non, le coup d’État a échoué et peu de temps avant que la justice romaine n’émette une série d’ordres d’arrestation, Gianfranco Alliata di Montereale s’est enfui à l’étranger. Pendant quelque temps, il s’est caché à Malte puis, après acquittement, il est retourné en Italie.
Les chroniques ne font jamais état d’un lien direct du prince avec la mafia, mais un bandit, Gaspare Pisciotta, le lieutenant de Salvatore Giuliano assassiné à l’Ucciardone avec un café à la strychnine, s’est fait un nom comme l’un des instigateurs du massacre de Portella delle Ginestre.
Depuis l’immédiat après-guerre, le prince finance des cercles monarchistes et des mouvements séparatistes.
En 1946, il payait la belle somme de 2 millions par mois pour nourrir toutes sortes d’activités séparatistes. Et rien de mieux que des loges maçonniques pour comploter dans l’ombre contre le « régime démocratique ».
Grand Maître de la Piazza del Gesù, il était « pape » d’une loggia couverte dans laquelle il a réussi à tisser ses complots politiques mais aussi ses relations ambiguës avec les hommes d’affaires d’Amérique du Sud. Un lien jamais rompu avec son pays d’origine, le Brésil.
C’est à Rio de Janeiro que, en 1921, Mme Olga Matarasso donne naissance à Gianfranco Alliata de Montereale qui, d’une manière jamais clarifiée, héritera alors d’une véritable fortune de propriétaires terriens et industriels brésiliens. Une fortune de milliardaire gaspillée sur les tables de jeu de la moitié de l’Europe dans une vie de grande bohème.
A Palerme, le Prince Alliata vit au Grand Hôtel des Palmes, dans les années 50 il épouse la belle autrichienne Hannalore, mais c’est un mariage qui ne dure pas longtemps.
Malgré le passage des années, le prince ne s’est jamais résigné à la démocratie. Pour raviver les gloires de la monarchie ou pour porter le droit au pouvoir, il aurait tout fait. Et ce n’est pas un hasard si son nom figure parmi les destinataires d’un avis de garantie envoyé par la magistrature de Padoue qui enquêtait sur l’activité du groupe néo-fasciste de la Rose des vents.
Il a prêté main-forte au Front monarchiste national en s’accrochant à un journal, « Il popolo di Roma ». Pas même un emphysème pulmonaire, ces dernières années, n’avait réussi à le tenir à l’écart des complots. Dans les temps changeants qu’il avait appris à adapter, il avait compris qu’aujourd’hui pour « financer » la politique, il est nécessaire de contrôler et de gérer des paquets de votes et avec sa loge maçonnique, il avait « rétabli » cet héritage gaspillé en 73 ans de vie, avant de finir menotté.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 13 Juin 2022 - 17:49 | |
| Interview du général Robert Close dans le numéro 6 de la revue " Confidentiel ". Propos recueillis par Paulo de Castro, assistant du rédacteur en chef Sixte-Henri de Bourbon-Parme, proche de Stefano Delle Chiaie. (une copie de meilleure qualité suivra...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Sam 18 Juin 2022 - 19:55 | |
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Sam 18 Juin 2022 - 20:18 | |
| Luciano Buonocore a dirigé la revue " Lotta Europea" à laquelle contribuait Augusto Ruffo di Calabria, neveu de la reine Paola. (...) (traduction) Les informations que nous avons recueillies sont délibérément limitées à l'aspect inconnu des relations politico-financières de Buonocore. Nous n'avons pas jugé opportun d'enquêter sur les aspects judiciaires de Buonocore, car la magistrature italienne s'avère faire du bon travail. Nous avons pu développer son activité politique depuis sa sortie du M.S.I. 1) LUTTE EUROPÉENNE : en février 1971 Luciano Buonore avec son bras droit Nuccio Barbieri et avec des jeunes de Milan biens et nobles, comme Gian Paolo Landi di Chiavenna, Riccardo Cairati Crivelli, Anna Gastel (neveu de Luchino Visconti), Margherita Meli Lupi di Soragna), Ruffo di Calabria, etc. ... fonde LOTTA EUROPEA qui est financée à cette époque par le pétrolier Arnaldo Chierici qui met à la disposition de la rédaction du Comitato Cittadino Anticomunista ses bureaux de Via Cornalia. (traduction) ACTIVITÉS DU COMITÉ DES CITOYENS ANTICOMMUNISTES Depuis le numéro 4/5, comme les abonnés et lecteurs auront certainement remarqué, LOTTA EUROPEA est officiellement devenu le magazine du Comité des citoyens anticommunistes de la majorité silencieuse. Par conséquent, nous informerons en permanence les abonnés et les lecteurs de toutes les initiatives politiques promues par le Comité des citoyens anticommunistes et le Comité des étudiants anticommunistes. Nous faisons appel à la sensibilité de nos abonnés, lecteurs et sympathisants, pour une contribution financière qu'ils vont bien vouloir nous accorder. Tous les paiements, en ce qui concerne Lotta Europea et en ce qui concerne le C.C.A., doivent être effectués exclusivement par le biais de notre compte courant n° 3/25559 ou à notre siège social à Corso Venezia, 2 - 20121 Ml (tél. 796162). Si vous avez besoin d'informations et de précisions, veuillez noter que nos bureaux sont à la disposition des citoyens et qu'une personne responsable, tous les jours de 10h00 à 12 h et de 16 h à 18 h est prête à les recevoir. |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Dim 19 Juin 2022 - 15:44 | |
| Cesare Battisti : les coulisses obscures: Les coulisses obscuresCarlos A. Lungarzo |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Dim 19 Juin 2022 - 16:02 | |
| Piazza LoggiaPino Casamassima (traduction) 26. Le premier épisode que Ferorelli raconte date de janvier 1970 : "Gianluigi Radice nous a convoqués au siège de Missina, Corso Monforte 13. Le soir, il devait y avoir un défilé de l'Avanguardia Operaia. Radice nous fournit des pétards et des bombes en papier, puis nous fait monter au dernier étage d'un immeuble d'angle entre Largo Augusto et Porta Vittoria. Au passage du cortège, on lance les bombes et les pétards : de graves incidents éclatent entre la police et les maoïstes. L'objectif est atteint". L'autre date du mois de juin suivant : " Luciano Buonocore, qui dirige aujourd'hui le groupe des jeunes du parti, l'un des plus grands salauds de l'histoire du MSI, nous appelle sur le Corso Monforte pour venger un camarade qui avait eu le bras cassé par les maoïstes : nous arrivons au siège d'Italia-Cina, nous y mettons le feu et nous dévastons tout. Et puis [nous préparons] les attaques contre le Statale en février 1971, le raid à Cinisello Balsamo sur l'imprimerie Lotta Continua, l'assaut contre le siège de l'Uil". |
| | | HERVE
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| | | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 20 Juin 2022 - 15:00 | |
| La delegittimazione politica nell’età contemporanea 1: Nemici e avversari ... Autori Vari
(traduction)
"Lotta europea" est l'expression de la scission qui s'est produite au sein de la Majorité silencieuse à l'automne 1971. En réaction à la distance prise par les composantes antifascistes du Comité sous la pression des partis de gauche et d'une grande partie des médias, les militants du MSI ou gravitant autour de celui-ci tentent de revendiquer leur primauté et leur hégémonie sur le mouvement anticommuniste, en commençant à produire des documents de propagande sous le sigle "Lotta Europea" et en fondant finalement un journal du même nom, dont le premier numéro est publié en février 1972.
Au-delà de l'existence du bulletin, Lotta Europea aspirait toutefois à se présenter comme un groupe politique à toutes fins utiles, conçu dans le cadre d'un projet plus large visant à construire autour de la nouvelle identité du Mouvement social italien-Droite nationale un front de centre-droit avec des composantes modérées et radicales, capable de s'opposer efficacement à ce qui était décrit comme la prise de pouvoir officielle désormais imminente de la gauche.
Le groupe qui animait la revue était composé presque entièrement de jeunes militants du MSI, à commencer par le directeur Luciano Buonocore (à noter, entre autres, Luciano Schifone, Antonio Imperatore et Giovanni Monastra) : à l'exception notable d'Adamo Degli Occhi, un monarchiste d'ascendance libérale-antifasciste qui, du fait qu'il restait comme dernier membre d'importance "non-missino" du "comité citoyen anticommuniste", a été promu président de ce dernier, avec l'intention, précisément, de démontrer que ce qui restait du mouvement né au printemps 1971 n'était pas quelque chose d'interne à la droite néofasciste, mais était l'avant-première d'un nouveau rassemblement dans lequel les forces libérales-démocratiques étaient également représentées de manière adéquate. (330)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Mar 21 Juin 2022 - 7:47 | |
| (traduction) A partir de ce moment-là, plus aucune manifestation similaire ne fut autorisée et ceux qui avaient rejoint le Comité furent expulsés de leurs partis respectifs. C'est ainsi que naquit " Lotta Europea" et, dans d'autres endroits, des manifestations similaires à la "Maggioranza Silenziosa", le "Mouvement d'opinion publique" fondé à Vérone par le prince Alliata di Montereale et le général Nardella. Ce dernier est en effet rencontré par Degli Occhi en mai 1971 à Milan : au cours de l'année suivante, il lui envoie le journal qu'il édite, en septembre 1973, il se rend à son bureau de Milan " pour demander une collaboration pour des articles et - si possible - de l'argent " et le présente " comme un excellent écrivain ainsi qu'un expert en matière militaire et un philosophe " au lieutenant-colonel Spiazzi. Il a insisté sur une réunion à Vérone pour convenir d'échanges continus pour le journal et entre les mouvements. Cela s'est produit quelques jours plus tard à la Casa del Mutilato où "je me suis rendu avec le directeur de ' Lotta Europea' Luciano Buonocore..... Le général Nardella nous a invités à déjeuner avec l'avocat Avanzini de Verona au Circolo Ufficiali. Spiazzi était également présent.... En décembre, le général m'a invité à une réunion du Movimento di Opinione Pubblica... Je me suis rendu à la réunion continue le 13 janvier 1974, accompagné de Picone Chiodo, qui voulait surtout voir le lieutenant-colonel Spiazzi". C'est toutefois lors de cette réunion que Degli Occhi a rencontré Ruggeri Adelino (" un Brescien qui se disait avec les nationalistes de Lessona ") et c'est ce même jour que Spiazzi a été interrogé puis arrêté par le G. I. de Padoue. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Mar 21 Juin 2022 - 11:05 | |
| https://books.google.be/books?id=tq-bDwAAQBAJ&pg=PA95&dq=general+Francesco+Nardella,+FTASE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiokJGPj774AhUGn6QKHeGSBkUQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=general%20Francesco%20Nardella%2C%20FTASE&f=false Droit et intérêt - vol. 3: Droit postitif, droit comparé et histoire du droitFrançois Ost, Philippe Gérard, Michel Van de Kerchove (...) (...) |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Mar 21 Juin 2022 - 14:53 | |
| Dietro tutte le trameGianfranco Alliata e le origini della strategia della tensione Giovanni Tamburino (traduction) L'évolution de la situation a montré que Nardella n'était pas l'inoffensif "général Canasta" que l'on voulait nous faire croire, mais plutôt une pièce de l'organigramme de l'OTAN, dont il avait dirigé le bureau de guerre psychologique. Dans le même bureau, le colonel Dominioni est alors installé et l'ancien et le nouveau directeur se rendent à Piadena au printemps 1973, accompagnés des dirigeants de la Rosa dei Venti pour garantir la " couverture militaire " dont De Marchi et Lercari (50), les représentants de Piaggio de la " firme génoise ", voulaient être certains avant d'ouvrir les cordons de la bourse. Les contacts d' Alliata avec Nardella se situaient le long de la ligne de crête qui, partant du sommet maçonnique, promoteur et élaborateur de la stratégie anticommuniste, traversait le Bureau de l'OTAN qui s'occupait de la "guerre psychologique" (et donc de la propagande menée également à travers les "opérations secrètes") pour arriver aux exécutants de ces actions, menées avec des bombes et des explosifs, au point que les financements allaient à des militaires comme Spiazzi, à des nazi-fascistes comme Rizzato et aux hommes de main. Un autre élément qui clarifie le rôle joué par Alliata est la preuve qu'il a donné une position importante à Eugenio Rizzato, chef de la Rosa dei Venti de Padoue, en le nommant inspecteur pour (50) Comme mentionné, ils ont été éblouis par le rêve du coup d'État. Voir la section sur l'hétérogénéité des extrémismes dans le chapitre précédent. 144 _ _ _ _ _ _ (traduction) l'Italie d'une Confédération mondiale du commerce et du tourisme, avec son centre à Bruxelles et son siège italien à Turin, via (ou piazza) Lagrange 2, dont Alliata était le dominus, présidé par Mario Campolmi, ancien républicain de Trévise et membre de l'Accademia del Mediterraneo, une des principales créatures d' Alliata. Il a également été établi qu' Alliata était le promoteur de la Majorité silencieuse milanaise, une organisation sœur du Mouvement national d'opinion publique basé à Vérone (51). De même que Nardella, à Vérone, est la doublure d' Alliata au sein du Mnop, de même, à Milan, l'avocat Adamo Degli Occhi est placé par Alliata à la tête de la Majorité silencieuse. Et tout comme Nardella était lié, par l'intermédiaire de Spiazzi, aux agents de la Rosa dei Venti, Degli Occhi était lié à Carlo Fumagalli, chef du Mouvement d'action révolutionnaire (Mar) et responsable de diverses activités criminelles (52) . Le 7 février 1975, au cours de l'enquête préliminaire sur les Mar, le juge Giovanni Arcai de Brescia (53) entendit comme témoin l'avocat véronais Avanzini, membre du Mnop, qui rapporta une réunion tenue à Vérone le 13 janvier 1974, le jour suivant l'arrestation de Spiazzi, entre Degli Occhi, le général Nardella et quelques autres personnes choisies. Arcai a vérifié qu'il y avait eu une réunion précédente au Circolo ufficiale di Verona pendant l'été 1973 à laquelle participait Buonocore, un proche collaborateur de Fumagalli (54). Toutes les circonstances ont confirmé la chaîne Alliata-Degli Occhi-Fumagalli-Nardella-Spiazzi. Aucune des activités du prince ne constituait un crime, car elles se situaient toutes dans cette zone que j'ai définie comme la "zone grise". Mais l'ensemble de ces actions a conduit à reconsidérer le rôle d' Alliata dans le projet Rosa dei Venti. (51) Nous lisons dans les brouillons du livre, publié sous le titre Esperienze di un italiano. Aventures et controverses, qu' Alliata s'était rendu à Milan avec Nardella en 1971 où il avait rencontré Degli Occhi à l'hôtel Principe di Savoia et avait demandé de relier la Majorité silencieuse au Mouvement national d'opinion publique. (52) Crimes commis dans la Valtellina, à Milan et à Bresciano, notamment enlèvement et recel de tableaux. (53) Arcai, magistrat aux idées résolument conservatrices et à l'esprit indépendant, a été incité à abandonner l'enquête lorsque, comme nous l'avons rappelé, son très jeune fils, lié aux extrémistes de droite brescians, a été impliqué dans l'enquête sur le massacre de Piazza della Loggia, un délit dont il a finalement été reconnu innocent. (54) Buonocore était secrétaire de la Majorité silencieuse et dirigeait le journal du mouvement "Lotta europea", auquel collaborait Augusto Ruffo di Calabria, descendant de la famille noble et neveu de la reine de Belgique, Paola Ruffo di Calabria (note n° 3741/R/V/1^/134111 du Noyau régional de police fiscale du Gdf, Milan, Groupe des sections spéciales, 26 juin 1975). 145 |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Mar 21 Juin 2022 - 19:11 | |
| (traduction) Les éléments suffisants pour le renvoi en jugement sont également réunis en ce qui concerne Luciano Buonocore, dont le "curriculum" apparaît en détail dans le rapport du 31 août 1974 de la préfecture de police de Milan (dans le dossier "C" volume VII, f. 8 et s.) et se caractérise par une sorte de transition d'une activité ouvertement et clairement "opérationnelle" (cf. les diverses dénonciations pour rassemblements séditieux, jets de bouteilles incendiaires, blessures, dégâts, rixes) à une activité beaucoup plus qualifiée qui le conduit à diriger le journal " Lotta Europea", qui compte Adamo Degli Occhi parmi ses signatures les plus prestigieuses. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Mer 22 Juin 2022 - 11:24 | |
| https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Portella_della_Ginestra (...) Le Massacre de Portella della Ginestra est un des actes les plus violents de l'histoire criminelle et politique de la République italienne, ayant eu lieu en Sicile le 1er mai 1947 (...) https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvatore_Giuliano (...) Lors du procès du massacre de Portella della Ginestra au cours duquel il avait été condamné, Gaspare Pisciotta avait dit : « Ceux qui nous ont fait des promesses s’appellent Bernardo Mattarella, le prince Alliata, le député monarchiste Marchesano et aussi Monsieur Scelba, ministre de l’Intérieur... C’était Marchesano, le prince Alliata et Bernardo Mattarella qui ont ordonné le massacre de Portella della Ginestra. Avant le massacre, ils avaient rencontré Giuliano... » Toutefois, les députés Mattarella, Alliata et Marchesano ont été déclarés innocents par la cour d’appel de Palerme, lors d’un procès à propos de leur supposé rôle dans cet événement. (...) (traduction) L'ensemble des circonstances logiques, historiques et procédurales que nous avons examinées est-il suffisant pour nous donner la certitude qu' Alliata était l'un des instigateurs du massacre du 1er mai 1947 ? Il ne nous appartient pas de dire si cette déduction a la force que requiert une affirmation judiciaire. Ce que l'on peut affirmer, c'est que la documentation du Fonds Alliata et l'histoire du Prince après le massacre de 1947 et les événements de 1974 ajoutent des éléments compatibles avec cette déduction. Une donnée semble fondamentale. Dès la fin des années 40, Alliata était, et est resté jusqu'à sa mort, à la tête d'organismes maçonniques impliqués dans les événements obscurs du dernier demi-siècle et toujours d'actualité. Ces organismes sont à l'arrière-plan de phénomènes criminels qui, partant principalement de la Calabre, se sont répandus comme une métastase dans tout le pays. Il est difficile de considérer une telle continuité comme accidentelle et on aurait tort de négliger le fait qu' Alliata, admirateur de Gelli dont il a rejoint la loge, a créé un réseau maçonnique et paramaçonnique qui représente le modèle de la P2. Les enquêtes de la justice, souvent entravées par des interventions anormales, les recherches des historiens, les témoignages des protagonistes montrent qu'il est nécessaire de prendre en compte le tissu maçonnique "dévié" pour comprendre les principaux événements de l'histoire criminelle italienne. La recherche a trouvé de nombreuses données pour étayer l'affirmation ci-dessus. Nous avons placé le fait de Portella à la fin de la recherche qui a placé la figure d' Alliata au sommet d'une franc-maçonnerie connotée par une discrimination politique marquée. Les développements de l'histoire d' Alliata offrent une clé de compréhension qui, inexistante au début des années 1950, permet de comprendre pourquoi il a été indiqué avec insistance comme l'un des instigateurs du massacre. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (traduction) 10. Conclusions. Tirons les ficelles. a) Le massacre était politique parce qu'il était "nécessaire" pour sceller l'incompatibilité de la politique italienne avec le communisme : une incompatibilité qui, reflétée dans l'acte constitutif de la République, devait rester "pour toujours". b) Les auteurs appartenaient à la bande de Giuliano, et n'étaient probablement pas seuls. c) Giuliano était lié à des formations néofascistes, en particulier de Vénétie, au X Mas de Borghese et à des membres des forces américaines qui, depuis la fin de la guerre, utilisaient ces formations dans une fonction anticommuniste. d) Les membres de la famille de Giuliano, en particulier son frère aîné, étaient membres de la franc-maçonnerie. e) Giuliano avait été à la tête de l'Evis (Armée volontaire pour l'indépendance de la Sicile). f) Après la bannière du séparatisme, Giuliano embrasse celle du monarchisme et ensuite celle de l'anticommunisme. g) L'anticommunisme était considéré comme essentiel par la doctrine Truman. h) Le massacre coïncide avec la "doctrine Truman". i) Alliata partageait l'objectif stratégique d'un anticommunisme radical. j) L'évolution opérationnelle et politique de Giuliano a suivi servilement Alliata. k) Alliata était lié à des cercles néo-fascistes, en particulier dans la région de la Vénétie, et à Junio Valerio Borghese. l) Alliata était au sommet de cette franc-maçonnerie qui, en liaison avec la franc-maçonnerie américaine, a posé parmi ses principes essentiels l'incompatibilité radicale avec le communisme. m) Peu après le massacre, Giuliano a demandé à Alliata une grosse somme d'argent. 194 (traduction) n) Selon le bras droit de Giuliano, Alliata avait garanti au bandit l'hospitalité dans des propriétés familiales au Brésil. o) Pisciotta a indiqué de manière répétée et spécifique qu' Alliata était l'un des instigateurs. D'autres sources indépendantes et bien connues du procès, à commencer par Antonio Terranova et, indirectement mais unanimement, Frank Marinino, soutiennent l'"appel in correità" de Pisciotta. p) En mai 1951, lorsque son nom a été mentionné dans le procès de Viterbo, Alliata n'a pas joué un rôle politique tel, contrairement à Scelba, Mattarella et Marchesano lui-même, qu'une fausse accusation contre lui ait été utile à l'initiative de Pisciotta et des autres. q) Après avoir été condamné à la prison à vie, Pisciotta a fait appel et a voulu fournir des éléments supplémentaires concernant les accusations portées contre les mandants. Il a demandé un magistrat. Le magistrat qui s'est rendu à l'Ucciardone était Pietro Scaglione. On ne sait pas si Scaglione a enregistré les déclarations de Pisciotta, ni dans quelle mesure. Pisciotta a été empoisonné peu après. Scaglione a été tué des années plus tard dans une embuscade de la mafia. r) L'identification des instigateurs a été empêchée par les meurtres de Salvatore Giuliano, Gaspare Pisciorta, Salvatore Ferreri, proches collaborateurs de Giuliano, et d'autres membres de la bande. s) Les indications immédiates du questeur de Palerme et d'un officier des carabiniers, selon lesquelles le massacre avait une origine politique et devait être imputé aux forces réactionnaires, ont été ignorées. Le ministre de l'Intérieur, Mario Scelba, a nié que le massacre soit un crime politique. t) Aucune enquête spécifique ne semble avoir été menée contre Alliata, qui a été désigné comme l'un des instigateurs suite aux accusations de Pisciotta et aux autres conclusions du procès. u) Une plainte contre les complices de Giuliano a été déposée en 1947 par Montalbano, mais elle a disparu. Montalbano a déposé une autre plainte en 1951, alors que le procès de Viterbo était en cours, en (...) 195 |
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Jeu 23 Juin 2022 - 11:25 | |
| Dans le livre, il y a une chronologie exhaustive de la vie du prince Gianfranco Alliata di Montereale. Dietro tutte le trameGianfranco Alliata e le origini della strategia della tensione Giovanni Tamburino (traduction) 1977, fin - 1978, début : Alliata présente à Giuseppe (Pino) Mandalari - le comptable des patrons de la mafia (arrêté une première fois en 1983, puis en 1994 et en 1996 condamné pour appartenance à une association mafieuse) - Giovanni Grimaudo, un fonctionnaire trapanais franc-maçon de la préfecture, appartenant à la loge couverte de Palerme "A. Diaz" de la Grande Loge d'Italie du général Ghinazzi. Mandatari, également bien connu à Savone, a autorisé l'établissement de la première loge de Grimaudo à Trapani, l'"Isis". Plus tard, les loges "Isis 2", "Ciullo d'Alcamo", "Hiram", "Cafiero", "Osiride" et la mystérieuse "loge C", dont Grimaudo était le "vénérable maître" et dont les listes de membres n'ont jamais été retrouvées, ont été créées. Le patrimoine de Mandalari comprenait également les quatre loges de Catane d'Antonino Pappalardo et les quatre loges de Trieste de Ciro Manganaro. Grimaudo devient rapidement le Grand Maître adjoint de Mandalari. 1980 : Après la crise du Psde, les contacts d' Alliata avec les francs-maçons italo-américains s'amenuisent. En 1980, Alliata écrit à Guarino pour se réjouir de l'élection de Reagan, rappelant l'amertume dont il a souffert sous l'administration démocrate lorsque les "dépêches frénétiques" qu'il a envoyées à l'ambassadeur Richard Gardner sont restées sans réponse : Gardner, "probablement inspiré par sa femme italienne et libérale", avait rejeté le souhait de l'Accademia del Mediterraneo d'"exprimer publiquement sa solidarité avec les États-Unis dans un moment particulièrement délicat" (l'ambassadeur avait été invité à assister à une soirée à l'Académie). Alliata souhaite que Guarino nomme un ambassadeur capable "d'éviter les erreurs de son prédécesseur". On ne sait pas si Guarino a répondu. En fait, Gardner n'avait pas semblé particulièrement amical envers les Americans for a democratic Italy : en février 1977, le maçon piduiste Massimo De Carolis avait rencontré un fonctionnaire de l'ambassade à qui il avait annoncé une visite aux États-Unis et demandé des informations sur les références de Philip Guarino, recevant une réponse inquiète en raison des liens de ce dernier avec les milieux néo-fascistes. En mars 1978, une "plainte" avait été déposée au Secrétariat d'Etat 221 (traduction) concernant l'affaire du visa que le consulat a dû préparer pour Vito Miceli (l'ex-chef du Sid sur les listes P2) qui, devenu député du MSI, entendait participer le 7 avril 1978 à Washington à la conférence d'un groupe italo-américain affilié au Parti républicain. Gardner informe le Département d'État que Miceli fait l'objet d'une enquête concernant la somme de 800 000 dollars reçue pour des " motifs politiques " de l'un de ses prédécesseurs (Graham Martin) et qu'il aurait participé à la même période à l'organisation d'un coup d'État néo-fasciste. M. Gardner a demandé aux fonctionnaires et aux diplomates américains d'éviter de recevoir Miceli en public, mais comme les rencontres avec les membres du Congrès ne peuvent être empêchées, il leur a demandé d'informer sur Miceli en cas de contact avec lui. Miceli s'était présenté au consulat avec des télégrammes d'invitation de Philip Guarino et de Marcello V. Nisi, homme d'affaires italo-américain lié au Parti républicain et président d'un institut d'extrême droite, l'American Foreign Policy Institute, dont le conseil consultatif comprend le raciste Roger Pearson, expulsé après 1978 de la Wacl, la puissante Ligue mondiale anticommuniste. Dans les mêmes jours du tragique printemps 1978, Washington accueille donc Vito Miceli, Almirante (présent au congrès Wacl organisé par Pearson) et Alliata, qui, par la même occasion, rencontre Sindona. 1981, 8 janvier : L'acte de constitution du Centre d'études "Antonio Scontrino", siège des loges de Trapani du duo Grimaudo-Mandalari, est signé chez le notaire Giovanni Barresi. L'original de l'acte est conservé par Alliata : il se trouve dans les papiers de ses archives avec un échange de lettres avec Grimaudo et le président du Centre. Dans une lettre de novembre 1981, adressée à Grimaudo, Alliata écrit : "Cher Gianni, j'ai envoyé les diplômes destinés à Natale Torregrossa et Elio Rinaldi, ainsi que le "Manifeste du socialisme moderne" destiné à son frère De Caro. La nomination de Natale et Rinaldi comme Académiciens de la Méditerranée est "sans frais" en considération de l'hospitalité courtoise dont le Président de l'Académie a bénéficié ces derniers jours dans la province de Trapani [...]. Je suis particulièrement satisfait des accords conclus avec le Centre d'études "Antonio Scontrino", qui, je pense, donneront, en juin prochain, une grande satisfaction morale et matérielle à tous les intéressés. J'étudie la possibilité de reporter d'une semaine nos réunions romaines : dans ce cas, nous nous réunirions les 19-20-21 et 22 décembre et la Comitiva Trapanese pourrait participer pleinement à la Conférence juridique". 1983 : Le dernier contact documenté d' Alliata avec le monde pro-américain passe par Daniele Brunella, un détective privé, ancien factotum du gangster Franco Ginocchi et bras droit de l'agent de la CIA Carlo Rocchi, mis en examen en 1995 dans le cadre du procès sur le massacre de Piazza Fontana et lié au trafiquant d'héroïne néo-fasciste Biagio Pitarresi. Depuis lors, 222 (traduction) les relations avec le monde anticommuniste passent entre les mains de Leo Magnino qui continue à fréquenter l'Abn ainsi que l'association anticommuniste européenne Efc (dont Otto de Habsbourg est l'un des principaux représentants et qui est "fa pane" de la Wacl) et la Wacl elle-même, organisant de nombreux événements avec l'Abn pendant le peu de temps laissé à ces organisations. Alliata crée le Ppms, le Parti populaire monarchiste de Sicile, pour le retour de la monarchie et la mise en œuvre de l'autonomie sicilienne, et l'inclut dans la liste pour Trieste du franc-maçon Manlio Cecovini. Alliata a obtenu 460 voix dans la circonscription de confiance de Palerme. En Calabre, il a recueilli 282 préférences (arrivant en tête) grâce au soutien de Cesare d'Altavilla qui a envoyé une recommandation pro- Alliata aux affiliés de son ordre maçonnique. Des résultats décevants pour Alliata, qui prévoyait déjà la création de nouveaux partis monarchistes régionaux ("Sardo, Romano, Campano, Pugliese et Calabrese"), envisageant également une alliance avec le Parti populaire du Tyrol du Sud, au point d'affirmer qu'il n'était "pas téméraire d'espérer atteindre le nombre de 12 députés élus et de 6 sénateurs". Il cherche des bailleurs de fonds prêts à lui donner quelques millions (en marks), expliquant qu'il vise à intercepter les votes du quart des Italiens qui se sont abstenus pour les unir sous les "drapeaux chrétiens-sociaux-monarchistes et régionalistes" et ainsi "devenir sans trop de difficultés le troisième parti d'Italie et contribuer valablement à résoudre les problèmes de notre pays, déchiré par la partitocratie catholique-communiste et par les luttes de pouvoir des groupes économiques qui suivent une seule logique : celle de l'argent". 1984, printemps : Crée le Parti national monarchiste. 1985, été : lettre au directeur de "Il Giornale d'Italia" Luigi d'Amato pour réfuter les monarchistes qui, après la mort d'Umberto (1983), se tournent vers Amedeo d'Aoste plutôt que vers son cousin Vittorio Emanuele (accusé de mariage avec une "biscuitière" contre les "règles dynastiques", d'appartenance à la P2, de dissipation des biens et d'implication dans le meurtre de l'étudiant Dirk Hamer, qui mourut après quatre mois d'agonie parce qu'il avait été touché par une balle alors qu'il dormait dans un bateau près du yacht d'où Victor Emmanuel l'avait abattu) et d'expliquer que le mariage de Victor Emmanuel était conforme aux lois dynastiques car il pouvait conférer des "titres de noblesse et des blasons", et donc "Altesse Royale", "Princesse de Savoie", "Altesse Sérénissime" et "Princesse du Saint Empire Romain Germanique". 1990, octobre : Selon une note des Carabiniers, un oncologue fait ses visites à l'intérieur du bureau du comptable Mandatari. Parmi les patients se trouve la femme de Totò Riina, Antonina "Ninetta" Bagatella. L'oncologue est Mariano Bizzarri, un franc-maçon lié à Alliata, qui l'a nommé académicien de la Méditerranée. Une autre personne arrêtée pour des relations avec des mafiosi est Germano Oseglia, accusé d'avoir mis en place des 223 _ _ _ Pour information sur la mort de Dirk Hamer : https://www.liberation.fr/france-archive/1996/08/08/son-altesse-ne-saurait-etre-meurtriere-victor-emmanuel-de-savoie-definitivement-blanchi-de-la-mort-d_180103/ |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Dim 3 Juil 2022 - 14:29 | |
| https://ilmanifesto.it/bandito-giuliano-cosi-inizia-la-stagione-delle-stragi (traduction) Edition du 5 juin 2022 Dans « Dietro tutte le trame », pour Donzelli, le magistrat Giovanni Tamburino « fait chanter » les archives du prince Alliata, impliqué dans le massacre de Portella della Ginestra, allant au-delà de Petrolio.Le livre du magistrat Giovanni Tamburino Dietro tutte le trame Gianfranco Alliata e le origini della strategia della tensione (Donzelli Editore « Saggi », pp. 272, euro 27,00) n’est pas seulement fascinant. Il est riche en indications historiographiques, reconstitutions, à travers des procès, des événements militaires et politiques, internes et internationaux, de toute la période italienne d’après-guerre; plein d’histoires de politiciens, de fonctionnaires, de putschistes, d’idéologues et de dirigeants de l’extrême droite italienne (et parfois pas du tout extrême) mais aussi de l’extrême gauche. Même des notes curieuses et drôles. Mais aussi avec des relations directes avec aujourd’hui, à partir d’une introduction qui fait allusion à la « guerre préventive », préparée en Ukraine, mais qui a de forts précédents : aussi en Italie. Pourtant, il est prudent, très prudent comme peut l’être un livre d’un magistrat sérieux et compétent et sur un sujet qui n’est pas du tout simple. Tamburino était le juge d’instruction de Padoue qui, en 1974, a préparé la documentation sur l’enquête sur la « Rose des vents »: même aujourd’hui, on ne sait pas très bien pourquoi ce nom, mais c’était un groupe de droite subversif, ou extrémisme fasciste et néo-fasciste, qui avait maintenant démontré des relations avec les services secrets italiens et avec la franc-maçonnerie. Après des mois, le 30 décembre 74, l’enquête lui a été retirée par une sentence de la Cour de cassation, et a été portée à un nouveau procès, qui a uni la « Rose des vents » au coup d’État Borghèse qui a eu lieu en décembre 1970. L’enquête a complètement changé, devenant, si l’on peut la résumer ainsi, beaucoup plus « édulcorée » et incertaine. Et enfin, en 75, le juge Andreottian Claudio Vitalone à la Cour suprême a invoqué le « secret d’État ». Et tout s’est terminé. Aujourd’hui, après de nombreuses années, et de nombreux livres qui ont retracé (parfois avec des erreurs) ces événements, Tamburino reconstruit la substance de ses enquêtes, les croisant avec le résultat de nombreux autres procès ultérieurs qui ont fait ressortir de nombreux documents secrets et inconnus. Il devient ainsi un livre sur toute la « stratégie de la tension » des années soixante-dix et quatre-vingt puis plus tard. Mais Tamburino procède toujours très prudemment pour ne pas dépasser les limites de l’enquête. Les relations entre les services secrets (chefs et sous-chefs) et l’extrême droite (qui se croisait cependant – maintenant c’est aussi clair, mais pas tous – avec l’extrême gauche) émergent dans la pratique. C’est la droite qui a causé les massacres de la Piazza Fontana à la gare de Bologne et ainsi de suite; et puis même les relations, encore en partie à clarifier, entre la droite de Franco Freda et Giovanni Ventura et les Brigades rouges. Et il y a la franc-maçonnerie (italienne et américaine) qui se voit maintenant assez bien derrière cette tension. Enfin, des relations avec les services américains et avec ceux de l’OTAN émergent : il s’agissait de maintenir le pays, et la politique, liés à l’Alliance atlantique. Et maintenant, nous voyons avec cohérence une vaste « stratégie de tension », où l’on peut bien comprendre, en particulier, la tactique du très contesté « rapport Westmoreland » (voir pp. 30, 109-110), publié publiquement en 1981, de manière ambiguë, par Licio Gelli : et qui aurait été la démonstration concrète de la façon dont les Américains ont utilisé cette stratégie pour atteindre des objectifs politiques. Dans la deuxième partie du livre, Tamburino reconstruit (toujours avec une extrême prudence) une histoire encore pratiquement inconnue : celle d’un sommet de la franc-maçonnerie sicilienne, le prince Gianfranco Alliata de Montereale, qui semble avoir eu un rapport fondamental avec cette stratégie (à cet égard, nous soulignons l’encart remarquable d’un autre auteur, Maurizio Massignan aux pages 203-225). Animé dans la période d’après-guerre, il était un député monarchiste très riche, qui a construit une structure « culturelle », l'"Académie de la Méditerranée », d’un grand effet parce qu’il a établi des relations solides avec la politique italienne, d’Andreotti à De Gasperi à Paolo Emilio Taviani, mais aussi avec les services secrets: par exemple, le général de Lorenzo du « Piano Solo », est entré dans cette « Académie ». Démontrer la force d’ Alliata, notamment à travers la franc-maçonnerie américaine, reste notamment sa réception formelle par le président américain, Eisenhower, en octobre 1957. Tamburino a étudié le « fonds Alliata », des milliers de documents de l’ancien député, conservés dans les archives historiques de la Chambre et pratiquement tous nouveaux. Il s’était déjà occupé de lui et l’avait interrogé lors du procès de Padoue comme le véritable inspirateur et financier de l’extrême droite vénitienne, y compris la préparation des massacres. Maintenant, grâce à ce fonds, il a reconstruit beaucoup mieux la figure de ce puissant monarchiste d’extrême droite, à travers ses documents: et en particulier à travers la correspondance d’ Alliata avec ceux qui ont commencé les véritables massacres en Italie. C’est-à-dire, à Portella della Ginestra, le premier mai 1947, Salvatore Giuliano et son adjoint Gaspare Pisciotta. Les chapitres qui les concernent sont nouveaux et, comme toujours avec ce juge, très prudents. Pourtant, les objectifs politiques et même le financement du massacre de Portella apparaissent maintenant beaucoup plus clairement. C’était un massacre (11 morts et 27 blessés) provoqué par la volonté des agrariens et des monarchistes siciliens (mais peut-être pas seulement) de frapper la gauche, qui avait eu un succès politique récent. Puis Giuliano a été tué à son tour pour l’empêcher de parler au tribunal et de décrire ses relations avec l’extrême droite. Et Pisciotta aussi. Aujourd’hui, Tamburino peut également mettre l’accent sur les relations de Giuliano, un homme formé pendant le RSI, même avec le prince (aussi lui) du X Mas, Junio Valerio Borghese; mais surtout, grâce à la documentation de la Chambre, en grande relation avec Alliata : en effet, Salvatore Giuliano a même « vénéré » Alliata. Et du massacre de Portella nous arrivons trente ans plus tard, aux massacres dans les trains, et nous dirions toujours avec le même motif : mettre en crise un système politique qui s’est déplacé vers la gauche. Un seul problème reste ouvert : Alliata avait-il des relations avec la mafia ? Tout en tout cas se terminerait alors (mais ce n’est pas dit) avec la fin de l’URSS et le changement total de la politique italienne dans les années quatre-vingt-dix. Et maintenant, il y a aussi le fonds Alliata. Tout ce qui manque, c’est la documentation complète à la fois sur les services italiens (non seulement militaires, mais aussi du ministère de l’Intérieur), et surtout sur les services américains et de l’OTAN. Mais les relations émergent avec des morceaux de notre histoire que nous connaissions un peu et que nous ne connaissions pas. En particulier, nous pouvons maintenant mieux comprendre – et Tamburino le prouve – ce que Pasolini écrivait avec le Petrolio alors inédit: après quoi il a été tué (voir pp. 134-137) et c’était un meurtre encore mystérieux aujourd’hui. À cet égard, si vous pouvez suggérer à Tamburino, le livre d’une journaliste, Simona Zecchi, L’indagine spezzata de Pier Paolo Pasolini (Ponte alle Grazie, pp. 433, euro 18,00) vient d’être publié. Il met en lumière d’autres journaux pasoliniens : en particulier, les lettres que Pasolini a écrites et reçues, sur la « tension » et les massacres qui enveloppaient l’Italie depuis des années. La relation était surtout avec Giovanni Ventura, éditeur, homme de service, peut-être surtout de l’Intérieur: et voici un autre livre important, Giacomo Pacini, La spia intouchable (Einaudi, pp. 265, euro 28.00); et Ventura connaissait très bien la « stratégie de la tension », à laquelle il avait solidement collaboré en personne. Pasolini a pensé à la responsabilité d’Eugenio Cefis, président d’Eni et de Montedison. Et il l’a écrit dans Petrolio, un super-détail qui a ensuite été annulé et qui n’est apparu que dans la dernière édition. Mais Ventura n’était pas d’accord, il pensait plus grand; et à ce stade, on peut imaginer qu’il l’a écrit à Pasolini à juste titre. Enfin, un détail du livre de Tamburino (voir pp. 39 et 102) : qui rappelle comment l’extrême droite, y compris les services secrets, avait comme point de référence idéal le racisme de Julius Evola et en particulier son livre Le Mystère du Graal, pure exaltation de la « race blanche » et du « chef guerrier ». Il convient alors de rappeler qu’Evola a publié ce livre en 1937 aux éditions Laterza, celle de Benedetto Croce. Ce n’est pas Croce qui l’a décidé, mais il n’a jamais dit du mal d’Evola. Au cours des dernières années, il y a eu une vive controverse au sujet de Croce-Evola. Mais sur Le Mystère du Graal jusqu’à présent, rien de grave n’a émergé sur les réactions du philosophe napolitain au théoricien du racisme « blanc ». Une histoire vraiment compliquée, celle du XXe siècle, encore à comprendre : et pas seulement sur l’extrême droite italienne. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 11 Juil 2022 - 15:24 | |
| https://elpais.com/diario/1983/02/20/espana/414543602_850215.html Uno de los 'ultras' detenidos recientemente tenía prevista una cita con el neofascista italiano Stefano delle Chiaie Madrid - 20 FEB 1983 - 00:00 CET (traduction) L’un des « ultras » récemment arrêtés devait rencontrer le néofasciste italien Stefano delle ChiaieL’un des ultras récemment arrêtés à Barcelone et à Valence, apparemment Ernesto Milá Rodríguez, avait prévu pour ces jours un rendez-vous avec le néofasciste italien Stefano delle Chiaie, l’un des dirigeants les plus célèbres des complots noirs internationaux, selon des sources du ministère de l’Intérieur. Pour sa part, le chef du département, José Barrionuevo, a rapporté lors d’une conférence de presse que les détenus sont, outre Ernesto Milá, Rafael Tormo Acosta, Jorge Cesáreo Juárez, José Montoro Cárdenas, Marco Fatjo Sureda et Mario Blanco Rodríguez, tous de nationalité espagnole. Ernesto Milá et Rafel Tormo, ce dernier arrêté à Valence et transféré à Barcelone, ont maintenu des contacts étroits à Paris avec Stefano delle Chiaie et Salvatore Francia, avec qui ils ont collaboré à l’édition du magazine Confidentiel, considéré comme un organe d’expression des néofascistes européens. Ces deux leaders des complots noirs, et en particulier Stefano delle Chiaie, ont été cités à de nombreuses reprises par la police française et italienne comme promoteurs de mouvements néo-fascistes tels que Ordine Nero, NAR (Revolutionary Armed Nuclei), etc. Jeudi dernier, des experts de la police dans les complots ultra ont déjà informé EL PAIS qu'"ils ont suivi différents indices qui pourraient conduire à l’emplacement de Stefano delle Chiaie. Le nom de Delle Chiaie a été mentionné par la police française et italienne susmentionnée comme impliqué dans la plupart des attaques menées par des groupes néo-fascistes en Europe, et en particulier dans celles enregistrées contre la gare italienne de Bologne (84 morts) et la synagogue juive du Rue Copernic à Paris (quatre morts). Dans les informations après les deux attaques, il était assuré qu’il y avait des nazis espagnols impliqués. Dans le cas de la synagogue parisienne, Milá et Tormo ont été convoqués, mais tous deux ont ensuite été arrêtés en France et n’ont jamais été jugés dans le cadre de l’attaque. Delle Chiaie a été localisé de nombreuses fois en Espagne. Selon des documents graphiques, il était présent aux événements sanglants de Montejurra en mai 1976. Un an plus tard, il a affirmé être à Madrid, où il avait subi une chirurgie esthétique et s’était fait passer pour un avocat nommé José Riesco Pérez. D’autre part, dans les médias policiers bien informés sur le sujet, il a été commenté que Rafael Tormo était soupçonné depuis longtemps d’accueillir des néofascistes italiens et français dans sa maison valencienne qui, fuyant leur pays, sont passés par l’Espagne pour se rendre en Amérique du Sud. Certains des détenus », a déclaré Barrionuevo, « ont eu des liens avec des hommes d’extrême droite de France et d’Italie qui, selon la police de ces pays, avaient participé à ces deux attaques. » Il a ajouté que les membres de la police française collaborent directement à l’opération de police, tandis que la police italienne ne collabore qu’au niveau de l’information. Tous les détenus, a-t-il ajouté, ont été soumis à la loi antiterroriste, et il est possible que de nouvelles arrestations aient lieu dans les prochains jours. Certains responsables de la police ont fait remarquer que l’opération de police contre les ultras a été hâtive, ce qui, avec les fuites faites aux médias, a rendu impossible, du moins au début, que les résultats soient aussi positifs que prévu. La police en poste à Barcelone a insisté sur le fait que les informations initiales sur les arrestations « ont été délibérément gonflées ». Relations avec les groupes violents Dans le briefing susmentionné, le directeur de la Sûreté de l’État, Rafael Vera, a commenté que l’un des détenus avait développé il y a quelques années en Bolivie diverses activités d’information en faveur de « certains services de police ». Selon ce journal, Ernesto Milá vivait dans ce pays, où il collaborait avec des mouvements anticommunistes. Précisément la Bolivie a été le pays où, en octobre dernier, Stefano delle Chiaie a été localisé pour la dernière fois, impliqué dans une tentative d’assassinat contre le président de la nation, Siles Zuazo. De même, Rafael Vera a déclaré que d’autres détenus sont impliqués dans un incident récent qui s’est produit à l’université de Barcelone, où des jeunes ultra s ont blessé un jeune homme au front, qui a été marqué une croix gammée avec un objet pointu. Les experts des complots d’extrême droite espagnols ont commenté que Juárez, Montoro et Fatjo sont liés à la création d’un groupe violent appelé l’Armée révolutionnaire espagnole. Ceci, ont-ils dit, est l’un des nombreux petits groupes qui ont été formés à partir de 1977, l’année où de nombreux jeunes qui étaient considérés comme « excessivement violents » ont été expulsés de Fuerza Nueva, comme Milá lui-même, promoteur du Front national de la jeunesse, de la jeunesse espagnole et d’autres groupes violents d’extrême droite. Cependant, depuis le milieu de la décennie précédente, il était déjà en relation directe avec les complots noirs italiens et, selon les experts de la police dans ce domaine, « il est l’ultra espagnol le mieux lié aux complots noirs internationaux ». Dans les médias et dans les milieux policiers eux-mêmes, il y a des réserves quant à l’issue réelle de l’opération. Dès que les arrestations ont eu lieu, il y avait un fort optimisme parmi les canaux d’information officiels habituels. Pour le moment, selon Vera, les interrogatoires des détenus se poursuivent, principalement axés sur Milá et Tormo. _ _ _ https://en.wikipedia.org/wiki/Ernesto_Mil%C3%A1 _ _ _ Liaisons dangereuses: Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984)Pauline Picco |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco Lun 11 Juil 2022 - 16:16 | |
| Guerras no ortodoxas: La ‘estrategia de la tensión’ y las redes del ...Eduardo González Calleja (traduction) Delle Chiaie avait quitté l'Espagne dix jours après le massacre d'Atocha. Condamné par contumace le 5 juin 1976 à deux ans pour le procès AN, le 7 mai 1977 à trois ans pour l'attentat à la bombe contre une école de Rome et le 14 juillet 1978 à cinq ans pour le coup d'État Borghèse, Delle Chiaie part pour l'Argentine à la fin de 1977, mais continue à fréquenter discrètement l'Espagne jusqu'en 1981. Selon un rapport du SISDE italien du 28 juillet 1980, Delle Chiaie a continué à travailler indifféremment pour les services secrets d'Espagne, d'Argentine, du Chili et du Portugal, et a également coordonné les quatre groupes NAR basés à Rome, mais il a toujours nié tout lien avec les organisations impliquées dans le terrorisme d'État espagnol. En août 1980, plusieurs individus d'extrême droite sont arrêtés en Espagne, parmi lesquels le néonazi Ernesto Milá Rodríguez, qui, dans la seconde moitié de septembre 1978, aurait eu des entretiens à Paris avec Delle Chiaie, dans lesquels ce dernier proposait la création d'un groupe d'action révolutionnaire, opérant au niveau international "afin de parvenir à la victoire du national-socialisme par la lutte armée ". La justice italienne soupçonne qu'en juillet 1980, Milá a donné des cours en Espagne sur le maniement des armes, en particulier l'Ingram M 10, la mitrailleuse utilisée pour assassiner le juge Occorsio. Delle Chiaie s'enfuit définitivement à Paris après les tentatives de la police espagnole de le capturer après le coup d'État manqué de 23F. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour son implication présumée dans les attentats à la bombe de la Piazza Fontana du 12 décembre 1969 et de la gare de Bologne du 2 août 1980, ainsi que dans l'assassinat du juge Occorsio le 10 juillet 1976. En mai 1986, le journal El País relance les accusations contre les réfugiés italiens pour leur participation à la "sale guerre" menée contre l'ETA par le BVE, l'AAA et le GAL. Le nom de Stefano delle Chiaie réapparaît dans l'enquête ouverte sur le meurtre du leader nationaliste basque Santiago Brouard, le 20 novembre 1984. Le Commissariat général à l'information a indiqué au tribunal chargé de l'affaire que les néofascistes Delle Chiaie, Alexandra Crocco - la femme d'Elio Massagrande -, Carlo Cicuttini, Cauchi, Concutelli, Calzona, Graziani, Meli, Papa et l'ancien membre de l'OAS Jean-Pierre Cherid, chef de l'un des plus importants commandos du GAL, faisaient l'objet d'une enquête. Cherid était un collaborateur régulier de la police espagnole, selon sa famille, qui, après sa mort, est allée jusqu'à demander une indemnisation au ministère espagnol de l'intérieur. _ _ _ https://lepetitjournal.com/madrid/actualites/23-f-il-y-40-ans-le-coup-detat-qui-fait-trembler-lespagne-299240 23-F : il y a 40 ans, le coup d’Etat qui a fait trembler l’Espagne
Par Quentin Gallet | Publié le 22/02/2021 à 16:35 | Mis à jour le 22/02/2021 à 16:43 |
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