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 Alliata di Montereale Gianfranco

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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyVen 14 Oct 2022 - 17:13


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Star26

(traduction)

Nardella était une pièce de l'organigramme de l'OTAN, dont il avait dirigé le Bureau de la guerre psychologique.

(...)

Les contacts d'Alliata avec Nardella se situaient le long de la ligne de crête qui, partant du sommet maçonnique, promoteur et élaborateur de la stratégie anticommuniste, passait par le bureau de l'OTAN qui s'occupait de la "guerre psychologique" (et donc de la propagande réalisée aussi par des "opérations secrètes") pour arriver aux exécutants de ces actions, réalisées avec des bombes et des explosifs, au point que les financements allaient à des militaires comme Spiazzi, à des nazi-fascistes comme Rizzato et aux hommes de main.

Un autre élément qui clarifie le rôle joué par Alliata est la preuve qu'il a donné une position importante à Eugenio Rizzato, chef de la Rosa dei Venti de Padoue, comme inspecteur d'une Confédération mondiale du commerce et du tourisme, avec son centre à Bruxelles et son siège italien Via (ou Piazza) Lagrange 2 à Turin, dont Alliata était le "dominus", présidé par Mario Campolmi, ancien républicain de Trévise et membre de l'Accademia del Mediterraneo, une des principales créatures d'Alliata.

Il a également été établi qu'Alliata était le promoteur de la Majorité silencieuse à Milan, une organisation sœur du Mouvement national d'opinion publique à Vérone. De même que Nardella, à Vérone, était la doublure d'Alliata au sein du Mnop, de même à Milan, l'avocat Adamo Degli Occhi avait été placé par Alliata à la tête de la Majorité silencieuse. Et tout comme Nardella était lié, par l'intermédiaire de Spiazzi, aux agents de la Rosa dei Venti, Degli Occhi était lié à Carlo Fumagalli, chef du Mouvement d'action révolutionnaire (Mar) et responsable de diverses activités criminelles.

Le 7 février 1975, au cours de l'enquête sur les Mar, le juge de Brescia Giovanni Arcai a entendu comme témoin l'avocat de Vérone, Avanzini, membre du Mnop, qui a rapporté une réunion tenue à Verona le 13 janvier 1974, le lendemain de l'arrestation de Spiazzi, entre Degli Occhi, le général Nardella et quelques autres personnes choisies. Arcai a vérifié qu'il y avait eu une réunion précédente au Circolo Uffici di Verona pendant l'été 1973 à laquelle assistait Buonocore, un proche collaborateur de Fumagalli. Toutes les circonstances ont confirmé la chaîne Alliata-Degli Occhi-Fumagalli-Nardella-Spiazzi.

Aucune des activités du prince ne constituait un crime, car elles se situaient toutes sur ce terrain que j'ai appelé la "zone grise". Mais l'ensemble de ces actions a conduit à une reconsidération du rôle d'Alliata dans le projet Rose des vents. Je n'avais pas encore la connaissance ultérieure de sa haute fonction maçonnique, mais il était déjà le promoteur d'initiatives, comme l'Accademia del Mediterraneo, qui apparaissait comme l'antichambre de la franc-maçonnerie. D'après les enquêtes que j'ai demandées à la Guardia di finanza, il s'est avéré que l'Académie avait son siège dans une église déconsacrée de Tarquinia et qu'elle était autorisée par le ministère de l'instruction publique à délivrer à nouveau un titre correspondant à un diplôme d'État, fait rare au début des années 70. Une fouille des locaux a permis de constater que l'académie était tout sauf une véritable université, puisqu'elle n'avait même pas d'endroit où s'asseoir pour d'hypothétiques étudiants. On comprend qu'un "filet de protection" entoure le personnage et explique l'inquiétude avec laquelle Spiazzi l'a évoqué. Spiazzi, dans son habituelle manière allusive, se proclamant opposé à la massonerie, avait laissé entendre qu'Alliata était franc-maçon. Mais l'insaisissable colonel n'avait fait aucune mention du général Giovanni Ghinazzi, titulaire d'une haute fonction maçonnique à Bologne et, depuis de nombreuses années, proche collaborateur d'Alliata.

(...)

Alliata a été défini comme "un protagoniste du lien historique entre les mafias et la franc-maçonnerie", "toujours considéré comme un sujet proche des cercles de la haute mafia" (...) Alliata, à l'instar du franc-maçon Vittorio Emanuele Orlando, avec qui il entretenait des relations étroites, possède les caractéristiques - très éloignées des corléonais brutaux - typiques des représentants de la noblesse panormite qui dirigeaient d'en haut l'honorable société, la considérant essentielle au maintien de «l'ordre social, à l'idée éternelle de la sicilianité» et, enfin ou au début, à la préservation de sa situation privilégiée. Par la suite, les liens entre l'organisation mafieuse et les néo-fascistes vont émerger, entre la franc-maçonnerie "déviante" et les événements cruciaux de la stratégie de la tension et de l'histoire criminelle italienne. Parmi ceux-ci figure probablement l'événement qui a conduit à la mort d'Enrico Mattei sur lequel après plus de quarante ans "l'enquête du procureur de Pavie Vincenzo Calia est arrivée à la conclusion que l'avion de Mattei avait certainement été saboté.

(...)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 15 Oct 2022 - 10:58


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Star27

Un autre élément qui clarifie le rôle joué par Alliata est la preuve qu'il a donné une position importante à Eugenio Rizzato, chef de la Rosa dei Venti de Padoue, comme inspecteur d'une Confédération mondiale du commerce et du tourisme, avec son centre à Bruxelles et son siège italien Via (ou Piazza) Lagrange 2 à Turin, dont Alliata était le "dominus", présidé par Mario Campolmi, ancien républicain de Trévise et membre de l'Accademia del Mediterraneo, une des principales créatures d'Alliata.

(...)

Cronologia e biografia di Gianfranco Alliata

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 197110

(traduction)

1971, août : nommé président international du Conseil européen du commerce et du tourisme et éditeur de "L'Azione Commerciale", un organe de la Confédération libre du commerce et du tourisme (Lcnct) apparemment fondée par Mario Campolmi de Trévise. Fasciste nostalgique, membre du Fncrsi, l'association des anciens combattants républicains, il est passionné par les titres de noblesse (il avait accolé le prédicat "de Varennes" à son nom de famille). Dans la Lcnct on trouve avec le poste important d'inspecteur pour l'Italie Eugenio Rizzato, chef du groupe de Padoue de la Rosa dei Venti, ancien républicain comme Campolmi. En août 1971, Campolmi avertit le "président international", c'est-à-dire Alliata, de l'élection de Renzo Molena comme vice-président de la Lcnct. Molena avait également été chef du secrétariat politique du parti fasciste républicain à Crespano del Grappa (Vicence).

_ _

http://fncrsi.altervista.org/

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Rsi10

RSI = République de Salo

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_sociale_italienne

_ _ _ _ _ _

https://books.google.be/books?id=kIEdAgAAQBAJ&pg=PT160&lpg=PT160&dq=%22+Eugenio+Rizzato%22&source=bl&ots=29aU3FfZ04&sig=ACfU3U0TFIn78mvGV_3ol2VQ7YSBecMazg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiXvILE7uH6AhXEhf0HHbLEBg04ChDoAXoECBkQAw#v=onepage&q=%22%20Eugenio%20Rizzato%22&f=false

https://archive.org/stream/LorchestreNoir/L-orchestre-noir_djvu.txt

L'orchestre noir

(...)

Interrogé par les enquêteurs. Porta Casucci révèle,
sans réticence, être en contact avec le prince Borghèse et
un nommé Eugenio Rizzato, de Padoue; ce dernier
étant, selon les propres termes de Porta Casucci, « un
être assoiffé de sang ».

(...)

De surcroît, l’enquête va établir que la Rose est à
l’origine de nombreux attentats sanglants, et plus parti¬
culièrement de l’attentat du 17 mai 1973 à Milan, où
l’explosion d’une grenade, lancée devant le commissariat
central par un « anarchiste », GianFranco Bertoli, a fait
quatre morts et une vingtaine de blessés graves.
L’attentat avait été préparé par Eugenio Rizzato.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 15 Oct 2022 - 16:57


http://www.cavalleriacristiana.it/presentazione/

PREMIO CAVALIERI DELL’UMANITA’ ; istituito dalla U.C.C.I. e dalla Accademia del Mediterraneo, il 15 Maggio 1975, a Malta in occasione della su ricordata solenne Incoronazione della Immagine della Madonna Assunta; Premio che, successivamente, si è svolto autorevolmente in numerose Edizioni, a Roma, Milano, Catania, nonché all’estero, in Atene, Malta Londra, Svizzera e Stati Uniti e tra i suoi premiati, oltre ad annoverare personalità del mondo politico, sociale e culturale, prima fra tutti annovera tra l’altro l’oggi Beata Madre Teresa di Calcutta.

(traduction)

PRIX DES CHEVALIERS DE L’HUMANITÉ; institué par l’U.C.C.I. et l’Accademia del Mediterraneo, le 15 mai 1975, à Malte à l’occasion du couronnement solennel de l’image de Notre-Dame de l’Assomption; Prix qui, par la suite, a été tenu avec autorité dans de nombreuses éditions, à Rome, Milan, Catane, ainsi qu’à l’étranger, à Athènes, Malte, Londres, Suisse et aux États-Unis et parmi ses lauréats, en plus de compter des personnalités du monde politique, social et culturel, compte tout d’abord entre autres la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta.

_ _ _

https://wikileaks.org/plusd/cables/P760039-1389_b.html

AWARD FOR HAK "CAVALIERI DELL'UMANITA"

Date:1976 March 16, 00:00 (Tuesday)

From: PENSAVALLE, L A MONTEREALE, ALLIATA DI

HAK = Henry A. Kissinger

_ _ _

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Star28

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Prim10

(traduction)

1976, printemps-été : il noue des relations avec des alliés précieux dans la lutte anticommuniste. Il s'agit des francs-maçons italo-américains Philip Guarino et Paul Rao, liés au piduiste Michele Sindona. Tous deux sont à la tête de l'association anticommuniste Americans for a Democratic Italy et arrivent en Italie à deux reprises entre la fin du mois de mai et la première moitié du mois de juin. À cette dernière occasion, coïncidant avec les élections au cours desquelles le PCI a atteint son sommet historique, ils ont tenu une conférence à l'hôtel Parco dei Principi avec 102 participants, dont Alliata. Parmi les invités figurait Licio Gelli, qui n'était pas présent car il était "occupé en Amérique du Sud". Le contact qui a permis à Alliata de se mettre en relation avec Rao et Guarino était les sénateurs américains John Pastore et John Connally. Le Prince a invité les deux francs-maçons à une fête au Hunting Club de Rome le 12 juin, date du bicentenaire des États-Unis. À la mi-juin, Guarino écrit à Alliata pour le remercier de la réception qui lui a été offerte au Palazzo Borghese pour célébrer sa nomination en tant qu'Académicien de la Méditerranée, en présence de "la crème de l'aristocratie et de la noblesse de Rome". Guarino rassura le prince en lui disant qu'il avait fait remettre au secrétaire d'État Henry Kissinger la distinction qu'Alliata lui avait décernée ("Chevalier de l'humanité") et qu'il lui rendrait l'hospitalité à Washington. Le deuxième membre du duo, Paul Rao, ...

(...)

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 197810
alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Mm2210

(...)

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Cava110

(traduction)

(...)

1977 et 1978 : relations étroites avec Sindona. Lors du 10e congrès de l'Académie de la Méditerranée, il rencontre un homologue autoproclamé, le "prince" de Vigo Paleologo. Le personnage se présente comme Enrico de Vigo Aleramico Lascaris Paleologo, prétendant au trône de Byzance et aux titres d'empereur byzantin et de prince de Thessalie. Il s'agit d'un Génois, comptable, ancien coiffeur et vendeur de parfums, un certain Enrico Luigi Vigo, franc-maçon, affilié à la Reale loggia Amici della Libertà et qui, plus tard, fondera lui-même la loge Mozart. De Vigo fréquente les salons américains malgré ses nombreux casiers judiciaires. Son succès est dû à sa rencontre avec le juif américain Isaac Wolfe, né dans une famille pauvre de Brooklyn, qui, après s'être transformé avec imagination en "Son Altesse Royale le Prince Robert Bassaraba von Brancovan Khimchachvili", nomme de Vigo "protecteur impérial et royal" de son ordre de chevalerie, l'introduisant ainsi auprès de la jet-set hollywoodienne et du monde de la finance, dont les représentants sont heureux de dépenser leur argent durement gagné en titres et honneurs nobles. En peu de temps, de Vigo obtient le capital nécessaire pour acheter une luxueuse villa à Cannes et des résidences à Munich et à New York. Alliata a tout de suite compris le potentiel du personnage, le transformant en un accadémicien de la Méditerranée. En décembre 1977, l'autoproclamé Paleologo écrit à Alliata qu'il a contacté Paul Rao, expliquant que "ceux qui, en Italie, ont reçu de grosses sommes avant les élections" (de la part des Américains) l'ont oublié peu après. La missive adressée à Rao, dont de Vigo Paleologo envoie une copie à Alliata, commence par faire savoir qu'il (Paleologo) est en contact avec Michele Sindona et souligne la nécessité d'empêcher les communistes de conclure un pacte de gouvernement avec les démocrates-chrétiens car la politique d'eurocommunisme énoncée par Berlinguer est "un masque". Le 27 mars 1978, de Vigo informe Alliata qu'il se trouve aux Etats-Unis où il a "contacté tous ses amis" pour préparer le terrain pour sa visite (d'Alliata) "considérée comme urgente et indispensable", visite pour laquelle il fournira "tout le soutien" et les "contacts nécessaires avec les deux parties, le soutien de la presse" tant aux Etats-Unis qu'en Italie ainsi qu'"un bureau local pour maintenir ces relations sans interruption". De Vigo souligne qu'il n'a pas pu ajouter autre chose par lettre et donne à Alliata les numéros de téléphone de "Michele S.". (Sindona) avec les moments où il le trouverait disponible. Le Genevois souligne la nécessité de la présence d'Alliata à New York "pendant que le fer est encore chaud", sinon il ne fait que "perdre du temps et de l'argent en venant en Amérique" et lui recommande vivement de ne pas faire de déclarations à la presse et de garder le secret sur son voyage jusqu'à son arrivée. Quelques jours plus tard, le secrétariat du Parti social-démocrate européen (PSDE) confirme à son ami "S." l'arrivée imminente d'Alliata à New York. De Vigo avait déjà discuté avec le banquier franc-maçon de questions confidentielles sur lesquelles il estimait que le prince devait être informé avant son arrivée en Amérique. Le 12 avril, de Vigo accueille Alliata dans la Grosse Pomme (New York) et lui assure que tout a été organisé pour qu'il rencontre le "Souverain" (Grand Commandeur du Rite écossais ancien et accepté, une figure de proue de la franc-maçonnerie américaine) et le "Grand Secrétaire" (une autre fonction maçonnique primaire) au Masonic Hall (le principal temple maçonnique). Une autre réunion est prévue avec une personne non identifiée, avec laquelle M. de Vigo cherchera à entrer en contact une fois arrivé à Washington.

(...)

Sur le front du Psde, Alliata déplore "une grande offensive" contre le parti, mais prétend attendre que les événements se produisent (en fait, peu après, le parti se dissout). Entre-temps, le prince s'est occupé des affaires, a attribué à M. de Vigo le prix "Chevalier de l'humanité" pour l'édition 1978 et lui a demandé de fournir "un soutien pour équilibrer les comptes" en trouvant des candidats pour le prix avec un "coût" minimum de 300 000 lires, et pour celui de "Chevalier de la Méditerranée", avec un "coût" minimum d'un demi-million. À cette époque, de Vigo était en contact permanent avec Sindona : "Michele" l'avait informé des affaires en cours et s'était dit "attristé" par le sort du PSD, plombé par les arrestations de ses représentants.

(...)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 15 Oct 2022 - 19:01


https://www.culturelite.com/categorie/scritture/profili-da-medaglia-4-gianfranco-alliata-di-montereale-di-tommaso-romano.html

Profili da Medaglia/4 - "Gianfranco Alliata di Montereale" di Tommaso Romano

Creato: 31 Marzo 2018
Scritto da Tommaso Romano

(traduction à améliorer)

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 G12


Prince du Saint-Empire romain germanique, Grand officier de l’Ordre militaire du Christ (Portugal), Commandeur d’Isabelle la Catholique (Espagne), de Cruzeiro do Sul (Brésil), de la Couronne d’Italie, Chevalier des Ordres du Saint-Sépulcre et de Saint-Maurice-et-Lazare, Croix d’or du Latran, Giovanni Francesco Alliata est né à Rio de Janeiro le 26 août 1921, de S.A.S. le Prince Jean, Ministre plénipotentiaire de1ère classe de S.M. le Roi d’Italie Vittorio Emanuele III, et Olga née comtesse Matarazzo.

Après avoir terminé le lycée scientifique à l’âge de seize ans, il remporte le concours et rejoint l’Académie royale de Turin en 1939 (121e cours « Audacieux »). Blessé dans la défense de la Sicile pendant la Seconde Guerre mondiale, décoré d’une médaille de bronze pour bravoure militaire et d’une croix de guerre pour le mérite, prisonnier de guerre en Égypte de juillet 1943 à janvier 1946, capitaine d’artillerie avec ancienneté en mai 1945, Alliata quitte définitivement le service le 1er janvier 1947.

Il a été vice-président honoraire de l’Association des parachutistes et membre de la Cour d’honneur des volontaires de guerre. Nommé lieutenant-colonel de l’État de Géorgie (États-Unis) en 1975, il a également été commandant général de la légion garibaldienne et souverain grand commandeur du rite écossais ancien et accepté, ainsi que grand maître de diverses obédiences maçonniques. il faisait également partie du P2 de Gelli.

diplômé en droit de l’Université de Palerme en 1946, docteur H.C. de l’Université ukrainienne de Munich et de l’Académie internationale de Washington, académicien de Coimbra, il a été professeur honoraire de l’Escuela de Idiomas de Madrid (par décret du ministre de l’Éducation d’Espagne), professeur adjoint de l’Université Andra (Inde) et de l’Institut universitaire de Paris. En 1985, il a été appelé à la présidence de la « législation de la presse » par l’Istituto Superiore di Giornalismo à Palerme. Il a été l’un des promoteurs, à Rovereto, du Musée Fortunato Depero et accueilli parmi les académiciens de l’Université vénitienne des lettres, des sciences et des arts et par la Fondation Giorgio Cini. Il a également été président du Latin Action Center, vice-président de l’Institut italien pour l’Afrique, président et fondateur de l’Association italo-américaine de Sicile et vice-président de l’Association parlementaire Italie-États-Unis, ainsi que citoyen émérite de l’État du Maine (États-Unis).

Sur le plan de l’action politique, il a été président du Front d’unité monarchique, vice-président du Parti monarchiste national, du Parti monarchiste populaire et de l’Union monarchique italienne, étant membre, depuis 1963, de la Consulta des sénateurs du Royaume. En outre, il a été président honoraire de l’Association des nobles de l’épée et de l’aigle et président du Parti populaire monarchique sicilien. Conseiller municipal de Palerme (1946-1956) et de Bologne (1956-1960), il a été le plus jeune député du Parlement sicilien (1947-1948) et député national de la première, puis des deuxième et troisième législatures. Pendant plus de dix ans, membre de la commission des affaires étrangères et, par conséquent, de la commission de l’industrie et du commerce, Alliata a présidé des missions parlementaires, culturelles et économiques dans des pays de quatre continents.

Journaliste depuis 1948, il dirige les journaux : « Revue méditerranéenne », « Monde arabe », « Chemise bleue », « Sicile monarchique », « Presse diplomatique », « Le peuple de Rome », « Civilisation méditerranéenne », « Opinion publique » de Vérone, l’agence d’information de la presse « Méditerranée ».

Fondateur et président de l’Accademia del Mediterraneo, de l’Académie des sciences ésotériques des sciences philosophiques orientales, il a également été président du registre international de la chevalerie (Malte), conseiller international des clubs Empire et représentant de l’UCCI. Il a reçu la Croix d’or du mérite pour la reconquête par le RCTM.

En 1966, Alliata a publié son document idéologique, Il Manifesto del Socialismo moderno, et en 1990, l’éditeur Adriano Gallina, de Naples, a publié son volume de mémoires: Esperienze di un Italiano. Aventures et controverses.

Défenseur du fédéralisme européen et mondial, il fut l’un des fondateurs, en 1950, à Londres, de la « Word Parliament Association » et l’un des promoteurs du 1er Congrès mondial des scientifiques et des hommes d’État.

Membre du Circolo della Caccia (Rome) et du Circolo Bellini (Palerme), Alliata a participé jeune homme à des courses aériennes, automobiles et de bobsleight. Il a également écrit une monographie sur la pêche sous-marine dans les îles Éoliennes.

Il est mort à Rome en 1994, isolé et presque oublié, malgré la riche biographie, mentionnée ci-dessus, pour lui donner l’honneur qu’il mérite.

Peu de gens comme Gianfranco Alliata di Montereale peuvent être comptés parmi ceux qui ont bénéficié de privilèges et de richesses autant que l’exil et la persécution politique.

Le prince du Saint-Empire romain germanique était évidemment chez lui à Palerme, bien qu’il ait longtemps vécu entre Rome et Malte (où il s’est exilé pour de prétendus coups d’État, frappé de mandats d’arrêt) et étant né dans une famille noble et riche également du côté de sa mère, le Matarazzo, qui se vantait de fortunes authentiques au Brésil. Néanmoins, Gianfranco, consciemment – je crois – a dilapidé ses biens sans relâche, avec la politique (il a toujours été un représentant des mouvements monarchiques), les femmes, le jeu, la vie sociale, la franc-maçonnerie. Dans tous ces « métiers de la vie », comme un dandy moderne (suivant l’exégèse de l’excellent Marraphia), il ne faisait pas attention aux limites et aux excès.

Il a vécu jusqu’à la fin, avec sa dernière épouse Rosanna, avec les pensions de député régional sicilien et de député national. Il remplit d’ailleurs ses fonctions avec une noble chevalerie, soutenue par une alcool précieuse et par des actes de légitimisme courageux, comme avoir déchiré, lors de la première élection d’un Président de la République, le bulletin de vote criant « Vive le Roi ».

Alliata était un homme de bonne culture, de grandes amitiés internationales (Franco, Eisenhower), mais aussi d’un réseau d’amitiés très intéressées, annulées, comme dans un souffle, à cause de ses vicissitudes, à la suite du massacre de Portella delle Ginestre, puis du coup d’État Borghèse – dont il a été acquitté – et, enfin, avec l’histoire complexe des espions d’État, de la « Rose des vents ». Quelques amis lui ont toujours été fidèles, tels que le professeur Leo Magnino, le prince Ottavio Trigona, Ernesto Pivetti, Tommaso Leone Marchesano, Ernesto Di Fresco et Luciano Pelliccioni di Poli, un héraldiste qui a également écrit des monographies sur l’Alliata et le Matarazzo.

À Palerme, il comptait une poignée d’amis proches: l’Hon. Paolino Di Stefano, Franco Sausa, Prince Hardouin, Baron Giulio Tramontana, Nino Schifaudo, Italo Arnone Montana, Orazio Siino, Paolo Camassa, Eugenio Barresi, Piero Cardia, l’Hon. Nino Muccioli, l’éditeur Renzo Mazzone (qui a publié le journal de l’Académie), Cosma Acampora, G. B. Oddo Ancona, Gaetano Falzone, ainsi que son ami et camarade de toujours Domenico Bignardelli, dont l’épouse, le regretté écrivain Adalpina Fabra, a rassemblé des documents importants, commandés par lui, dans un livre sur l’histoire du monarchisme sicilien, que j’ai publié avec mon essai introductif. Mais Gianfranco Alliata a maintenu, même ailleurs, des connaissances « téméraires » dans divers domaines, pas toujours à son niveau.

Pourtant, depuis le début des années soixante-dix, quand je l’ai rencontré devenir son ami et le rester jusqu’à la fin, Gianfranco a montré une philosophie d’existence supérieure et, d’une certaine manière, détachée, qui l’a toujours rendu agréablement admirable pour moi.

« Vénérable », de divers rites et obédiences également créés par lui ex novo, Gianfranco était un grand franc-maçon; Je ne; Cependant, tant d’autres choses nous ont unis, tous deux respectant les croyances et les croyances de chacun.

Il avait, avec Vittorio Emanuele Orlando (comme le rappelle une plaque « dictée » par Sausa placée à l’Hôtel Villa Igiea), créé l’Académie Internationale de la Méditerranée, à Palerme, qui a eu une vie glorieuse pendant des décennies avec des conférences, des banquets, des événements dans toute l’Europe, en particulier en Grèce et à Malte.

Il a également écrit plusieurs livres. Son autobiographie est très agréable, évidemment nuancée dans certains paragraphes et parenthèses brûlantes de sa vie.

Il venait souvent me rendre visite à la maison d’édition (même dans le premier emplacement de la via Ximenes puis de la via Ammiraglio Gravina) et je faisais de même en me rendant à ses domiciles temporaires de Palerme (le Palme, casa Schifaudo) ou à Rome, dans sa maison.

Je suis entré très tôt à l’Accademia del Mediterraneo, en tant que membre académique correspondant; il voulait aussi m’honorer de son estime en voulant m’introduire dans l’Ordre de l’Épée et de l’Aigle, qu’il a fondé, en vertu de ses nobles privilèges de prince du Saint Empire romain germanique, comme documenté dans son livre de 1994 Ottavio Trigona, récemment réédité et édité par Antonino Sala.

Il s’intéressait à Thulé et à mon travail et s’exprimait très favorablement dans la lignée de mon manifeste Monarchiste traditionnel.

Il m’a appelé plusieurs fois comme orateur désigné dans les cours itinérants de l’Académie et, ensemble, à Athènes, nous avons fondé le Prix Michele Ghitakos, en mémoire du grand érudit grec et fondateur de la Société d’études byzantines, avec son fils Harry et de nombreux érudits qui ont participé à la conférence annuelle organisée par la même Société, parmi lesquels je me souviens au moins du nom de mon précieux ami, le professeur Thomas Molnar. Le Prix supposait que les organes fondateurs, la Société, l’Académie et l’Empire donneraient vie, en Grèce, à l’Ordre du Mérite Méditerranéen. Cela s’est produit et se perpétue encore dans la patrie de la pensée philosophique.

À l’hôtel Osborn de La Valette, Malte, le 6 septembre 1980, nous avons décerné à Alliata le prix international Salvator Gotta (dédié au premier président international d’Empire International), lors de la première édition. Après trente-six ans, le prix est toujours attribué.

Alliata, dont les papiers sont déposés et consultables aux Archives-Bibliothèque de la Chambre des députés (où figurent aussi des traces de nos rapports dans des lettres, des documents, etc.), était un homme riche d’humanité, doué d’un sens de l’humour et peut-être un peu trop idéaliste et garant de la bonne foi des autres, pas toujours réciproque avec loyauté et vérité, comme cet excentrique et, À sa manière, un caractère brillant le méritait certainement.

Paradoxalement, c’était précisément un journal de stricte observance républicaine et démocratique, « la Repubblica » d’Eugenio Scalfari, pour le nommer, un mois après sa mort, un article journalistique signé par Alessandra Ziniti, qui le dépeint bien, du moins dans le titre: « bohème avec nostalgie de la couronne ».


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 16 Oct 2022 - 11:04


https://ia801307.us.archive.org/32/items/ContraGatePeterDaleScott/Contra-Gate_Peter-Dale-Scott.pdf

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Fora10

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https://ilmanifesto.it/tutte-le-prodezze-di-washington-per-influenzare-le-elezioni-di-altri-paesi

(traduction)

En 1976, de l’aveu de l’ancien chef de la CIA William Colby, la perspective que le PCI obtienne une majorité relative au Parlement a incité l’administration Ford à verser six millions de dollars dans les coffres du DC. Une fois de plus, une campagne de lettres a été menée aux États-Unis pour détourner le vote du PCI.

Pour le promouvoir, cette fois, il y avait des organisations telles que Americans for a Democratic Italy, une association qui avait derrière le banquier italo-américain Michele Sindona et des personnages probablement liés à la loge maçonnique subversive P2.

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The Darkest Sides of Politics, I: Postwar Fascism, Covert Operations, and ...
Jeffrey M. Bale


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Adi10

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https://books.google.be/books?id=5uQCAAAAMBAJ&pg=PA34&lpg=PA34&dq=%22Americans+for+a+democratic+Italy%22&source=bl&ots=FSTHjwWrzF&sig=ACfU3U0NIGUVxdQpEwOzjr_Gp-hrPijKmw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi3p83dsOT6AhX7gf0HHV5LCOkQ6AF6BAgcEAM#v=onepage&q=%22Americans%20for%20a%20democratic%20Italy%22&f=false

New York Magazine 12 juil. 1976


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Iat10

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Old Nazis, the New Right, and the Republican Party
Russ Bellant

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Pete10

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St. Peter's Banker
Luigi DiFonzo
(1983)

In the meantime , Michele Sindona was financing Americans for a Democratic Italy. Co - chairmen of the organization were Phil Guarino and Paul Rao Jr., a prominent member of the Italian - American community and attorney for the head of the Gambino family. The purpose of the organization was to influence their Italian cousins to vote against the Communist party and to promote the right of Italians living abroad to vote in Italian elections.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 16 Oct 2022 - 14:18


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Star29

https://books.google.be/books?id=sDAczwEACAAJ&dq=Gianfranco+Alliata,+Tamburino&hl=fr&sa=X&redir_esc=y


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Febb10

(traduction)

1978, février : l'activité maçonnique reprend. Il se rend en Allemagne au premier séminaire de la Ludwig Frank Stiftung (la fondation de la Sdu allemande) accompagné de la délégation nationale ayant le plus grand nombre de participants. Parmi eux, le journaliste Lando Dell'Amico, ancien légionnaire du x Mas, puis de Pace e Libertà et source des services secrets impliquée dans l'enquête sur le massacre de la Piazza Fontana pour avoir remis des chèques à Pino Rauti pour le compte du pétrolier Attilio Monti. Le Sdu allemand est lié à l'association Paneuropa et à son président, l'archiduc Otto de Habsbourg, membre de l'Opus Dei et du think tank Société du Mont-Pèlerin.

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Ludwig Frank Stiftung

https://search.wikileaks.org/plusd/cables/1978ROME04268_d.html

https://www.apabiz.de/archiv/material/Profile/LFS.htm

Franz Josef Strauss soutient personnellement la fondation.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 16 Oct 2022 - 16:19


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(traduction)

1983 : Dernier contact documenté d'Alliata avec le monde pro-américain par l'intermédiaire de Daniele Brunella, un détective privé, ancien factotum du gangster Franco Ginocchi et bras droit de l'agent de la CIA Carlo Rocchi, mis en examen en 1995 dans l'affaire du massacre de Piazza Fontana et lié au trafiquant d'héroïne néo-fasciste Magio Pitarresi. Depuis lors, les relations avec le monde anticommuniste sont passées entre les mains de Leo Magnino, qui continue à fréquenter l'Abn ainsi que l'association anticommuniste européenne Efc (dont Otto d'Asburgo est l'un des principaux représentants et qui fait partie du Wacl) et le Wacl lui-même, organisant de nombreux événements avec l'Abn pendant le peu de temps laissé à ces organisations. Alliata crée le Ppms, le Parti populaire monarchiste de Sicile, pour le retour de la monarchie et la mise en œuvre de l'autonomie sicilienne, et est dans la liste pour Trieste du franc-maçon Manlio Cecovini.

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Note : Robert Close connaissait bien Leo Magnino.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyMer 19 Oct 2022 - 9:27


https://www.attualita.it/notizie/tematiche-etico-sociali/dietro-tutte-le-trame-56668/

(traduction)

Derrière la trame
Giovanni Tamburino

'Derrière la trame', un livre récent de Giovanni Tamburino (2022), magistrat de 1970 à 2015, membre de la C.S.M. présidée par Sandro Pertini, co-fondateur du Mouvement pour la justice dont Giovanni Falcone était membre, chef de l'administration pénitentiaire de 2012 à 2014, il a mené l'enquête qui en 1974 a mis en évidence la complicité entre des groupes d'extrémistes néo-fascistes, les services secrets de l'époque et des milieux militaires.
Il est membre du conseil d'administration des archives Flamigni.

_

Une historiographie abondante a montré qu'en Occident, particulièrement dans les régions frontalières avec le bloc soviétique comme l'Italie, une guerre souterraine s'est déroulée jusque dans les années 1990, définie par des expressions telles que « guerre non orthodoxe », « guerre de basse intensité », « par procuration », guerre « (contre) révolutionaire » et formules similaires. Une définition moins hypocrite utilise l'expression « guerre préventive », dont le sens est clair en se référant à l'un des textes canoniques du radicalisme de la droite internationale, qui se lit comme suit : « La montée de la Chine au rang de superpuissance en Asie ne peut plus être arrêtée que par une guerre préventive contre Pékin ». La déclaration n'est en aucun cas récente, comme le suggère l'appel à une guerre préventive implicite dans la récente agression de la Russie de Poutine contre l'Ukraine. Elle a plus d'un demi-siècle, datant du début des années 1960... Une guerre diversement définie, mais une vraie guerre, a donc été menée de diverses manières. On sait aujourd'hui que l'une d'entre elles était confiée à des formations de combat clandestines constituées de corps paramilitaires ou mixtes composés de militaires et de civils, protégés au plus haut niveau du secret : pas tous illégaux, pas toujours anti ou extra-institutionnels, mais toujours focalisés sur l'objectif commun et essentiel à la lutte mondiale contre le communisme. L'objectif de destruction du communisme n'existe plus depuis des décennies, compte tenu de la disparition de son objet. Conséquence, la « guerre préventive » ou « révolutionnaire » a évolué, sans renier sa racine théorique, se transformant en « guerre permanente », justifiée par un terrorisme manipulé et servant en règle générale. Ecrits, documents, jugements de la Magistrature, aveux, témoignages des protagonistes directs, ouvrages d'auteurs tant militaires que civils montrent qu'une théorisation conforme aux besoins de la guerre préventive longtemps partagée par l'état-major italien, s'est imposée à nos services secrets et a même été rendue publique, bien que partiellement, entre les années soixante et le début des années soixante-dix, lorsque le risque d'un glissement de la politique italienne vers la gauche apparaissait sérieux aux structures internationales et internes.

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Trente ans plus tard. En menant le procès en 1974 au tribunal de Padoue, connu sous le nom de "Rose des vents", j'ai rencontré, entre autres, le palermitain Giovanni Francesco, dit Gianfranco, Alliata di Montereale qui se vantait de titres de noblesse princiers. Le nom ne me disait rien, j'ignorais qu'il était un grand représentant de la franc-maçonnerie mondiale, fondateur de groupes maçonniques et paramaçonniques, dont une franc-maçonnerie universelle européenne, ainsi que le chef d'une obédience - l'Alam - qui avait été influente dans l'immédiat après-guerre et au moins jusque dans les années 1960. J'ignorais que ce nom était apparu plusieurs fois au tribunal depuis qu'il avait résonné dans la salle d'audience de la Cour d'assises de Viterbo où, en 1951, la bande de Salvatore Giuliano fut jugée pour le premier massacre politique de l'après-guerre, le massacre d'ouvriers siciliens qui, le 1er mai 1947, ensanglanta Portella della Ginestra, une ville située à quelques kilomètres de Monreale. Au cours de l'enquête de 1974, les preuves contre le prince de Montereale ont été consolidées et ont conduit, au début du mois de novembre de la même année, à l'émission d'un mandat d'arrêt. Alliata se réfugie à Malte où il dispose de résidences et d'un soutien, écrit à la presse en se présentant comme une personne politiquement persécutée et attend que le procès soit retiré de Padoue et envoyé ailleurs, conformément à ses désirs. Le souhait s'est réalisé : en moins de deux mois, la cassation a décrété que le procès de la "Rose des Vents" serait envoyé à Rome. Alliata écrit dans son autobiographie qu'il s'est profondément réjoui. Il ne détestait pas le juge padouan, dit-il, mais il avait l'intolérable défaut d'être envahi par une soif insensée de justice.

(...)


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyMer 19 Oct 2022 - 10:05


(suite)

Alliata attendait plus de Rome que des juges de Robespierre. Et il l'a trouvé. Malgré les preuves contre lui, il n'a même pas été traduit en justice. Le prince franc-maçon n'a pas subi le procès public qui était réservé à ses coaccusés. Y compris les illustres généraux Vito Miceli et Ugo Ricci. Cette singulière fortune judiciaire ne fut pas non plus la seule qui arriva à Alliata au cours de sa vie. Le matin du 30 décembre 1974, je suis entré dans mon bureau et j'ai trouvé un très long télégramme. Il émane de la Cour suprême et contient le dispositif de la sentence qui confirme la thèse des magistrats romains - Claudio Vitalone et Filippo Fiore, rejoints par Achille Gallucci, chef du Bureau des juges d'instruction de la capitale - qui avaient soulevé un conflit en affirmant la nécessité de traiter le projet padouan comme une unité avec celui du "coup Borghèse" de la nuit du 7 au 8 décembre 1970. Tout ce que j'avais à faire était de sceller les papiers dans des boîtes et de les envoyer à Rome, ce que j'ai fait immédiatement sans même en garder une copie car cela ne me semblait pas correct. L'affaire du procès du prince de Palerme du nom d'Alliata est sortie de la sphère de mes intérêts professionnels en ce 30 décembre et est restée parmi des souvenirs de plus en plus lointains. Bien des années plus tard, une heureuse rencontre a permis de les réactualiser. J'ai rencontré Piera Amendola, une grande spécialiste italienne de la franc-maçonnerie, cultivée depuis ma collaboration avec la présidente Tina Anselmi de la commission parlementaire d'enquête sur la P2, puis au sein de la commission antimafia présidée par Luciano Violante, et encore grâce aux précieux conseils donnés aux magistrats de différents parquets, notamment dans le cadre du procès concernant certains des liens les plus compliqués et les plus cachés entre des hommes politiques corrompus et soumis au chantage, la franc-maçonnerie dévoyée, la finance sale et les hauts responsables de la mafia, de la Camorra et de la 'ndrangheta : phénomènes qui, en raison de cet enchevêtrement toxique, ont formé un véritable système criminel, qui a donné son nom à l'enquête menée par la Dda de Palerme entre 1998 et 2001.

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Les meurtres politiques ne répondent jamais à une logique de vengeance. Ils regardent vers l'avenir. C'était vrai pour Occorsio (tué en 1976) et c'est vrai pour les meurtres qui ont marqué l'Italie depuis des décennies, inexplicables si l'on s'arrête aux versions des auteurs identifiés ou si l'on embrasse la thèse de la vengeance. C'est le cas d'Emilio Alessandrini, assassiné à Milan le matin du 29 janvier 1979 par un groupe de gauche dirigé par Marco Donat-Cattin, qui a revendiqué le crime pour des motifs peu convaincants : absurde du point de vue de la "gauche", étant donné que grâce aux excellentes capacités d'investigation d'Alessandrini, qui travaillait avec un autre enquêteur extraordinaire, Gerardo D'Ambrosio, l'enquête sur le massacre de Piazza Fontana clouait les néofascistes et les services secrets à leurs responsabilités respectives. C'est le cas de Giangiacomo Ciaccio Montalto, tué à Trapani le 25 janvier 1983 parce qu'il avait cartographié avec précision la structure du pouvoir économique de la mafia à partir de la Sicile occidentale et qu'il s'apprêtait à la frapper en poursuivant des enquêtes déjà victorieusement menées. C'est le cas du piège mortel tendu le 2 avril 1985 au magistrat Carlo Palermo, sauvé par miracle d'une voiture piégée qui a explosé en provoquant un massacre à Pizzolungo près de Trapani. Carlo Palermo a été condamné à mort pour l'enquête qu'il menait sur les liens entre la mafia et la maçonnerie, à laquelle il consacre depuis lors des recherches riches en enseignements. C'était vrai lorsque Fioravanti et des complices de la NAR ont tué le juge Mario Amato à Rome le 23 juin 1980 : non pas pour se venger d'enquêtes déjà menées, mais pour empêcher le magistrat, qui avait compris la complicité et la protection dont jouissait le vaste monde des néo-fascistes romains, de développer les enquêtes en cours. Il en va de même pour Antonio Saetta, tué dans la nuit du 25 septembre 1988 pour l'empêcher de présider le procès en appel qui devait se tenir à Palerme contre 450 membres de Cosa Nostra, et pour Rosario Livatino, criblé de balles deux ans plus tard, le 21 septembre 1990, sur la même route nationale 640 Agrigente-Caltanissetta que celle empruntée par son ami Saetta. En dehors de la sphère des magistrats, l'assassinat de Piersanti Mattarella, qui a eu lieu à Palerme le 6 janvier 1980, répond à la même nécessité "politique" qui avait conduit à l'assassinat d'Aldo Moro deux ans plus tôt : il fallait arrêter la politique similaire que Mattarella entendait développer. Il est très important de rappeler à cet égard que Giovanni Falcone, lorsqu'il a mené une partie de l'enquête sur ce meurtre, a vu, avec une extrême clarté, les éléments reliant les extrémistes néofascistes, les putschistes de Borghese, la mafia et son référent politique. Falcone se rendait compte de l'importance de ces connexions qui menaient loin, au point de le faire remarquer avec des expressions tout à fait inhabituelles pour lui. Lors de son audition par la Commission parlementaire antimafia le 3 novembre 1988, il a déclaré qu'en ce qui concerne le meurtre de Mattarella, il était nécessaire de comprendre si la participation des néofascistes était "alternative" à la piste mafieuse ou si elle "s'interpénétrait avec la piste mafieuse". D'où la "nécessité de refaire l'histoire de certains événements survenus dans notre pays, même à des époques très lointaines", des mots qui, dans la bouche de Giovanni Falcone, personnage au langage toujours calme et parfois délibérément réducteur, ont une signification explosive. Il fallait le tuer pour empêcher que sa lucide perspective de réécriture judiciaire de l'histoire italienne, même du passé lointain, ne se réalise.

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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyMer 19 Oct 2022 - 10:41


(suite et fin)

Maintenant, ajouts et commentaires. Examinons "La tentative de coup d'État Borghèse et la loge maçonnique P2 (7-8 décembre 1970)" écrit par Pietro Calogero. Le grand Magistrat Pietro Calogero, un Magistrat droit et super partes (que j'ai eu le plaisir de rencontrer en tant que Procureur en chef de Padoue et ensuite Procureur général à la Cour d'appel de Venise pendant mes trois années de Commandant de la Région CC de Vénétie, à Padoue, 2006/09, avec des conversations intéressantes ...). "L'année 1970 est une année importante dans l'histoire de la subversion dans notre pays, non seulement parce qu'elle confirme sans ambiguïté les lignes de la stratégie anticommuniste préparée à l'étranger avec la rédaction du Field Manual, mais aussi parce qu'elle voit surgir une nouvelle force subversive, la P2 Masonic Lodge de Licio Gelli, qui va flanquer, dans le but de la renforcer, l'organisation existante au sein de nos services secrets militaires et contrôlée, à travers la CIA, par le gouvernement des États-Unis.

Entre-temps, les élections politiques de 1968 ont marqué une progression alarmante des partis de gauche (PCI et PSIUP), qui ont obtenu près de 32 % des voix. Les inquiétudes concernant la stabilité du gouvernement centriste ont augmenté. Dans cette optique, l'année suivante, Gamberini confie à Gelli le mandat de travailler à l'unification des différentes communautés maçonniques. Le mandat est confirmé par Lino Salvini, élu Grand Maître du Grand Orient en mars 1970, qui réserve à son prédécesseur Gamberini la délicate tâche de continuer à entretenir des relations avec la CIA et, au mois de juin suivant, délègue à Gelli les pleins pouvoirs pour le gouvernement de la Loge P2, y compris celui de l'initiation des nouveaux membres, qui avait toujours été la prérogative du Grand Maître et des Vénérables Maîtres. Il est presque certain que pendant cette période, Gelli lui-même a reçu du Pentagone le manuel fondamental top secret sur les règles de la guerre non orthodoxe que le général Westmoreland avait signé le 18 mars 1970. Un pouvoir extraordinaire s'est ainsi concentré sur lui, qui a dépassé la sphère de la franc-maçonnerie et qui s'est manifesté dans toute son ampleur à la fin de cette année.

Dans la nuit du 7 au 8 décembre 1970 (nuit de l'Immaculée Conception), le prince Julio Valerio Borghese, ancien commandant du 10e Mas de la République sociale italienne et chef de l'organisation néofasciste Fronte Nazionale, a dirigé une opération visant à réaliser un coup d'État et à instaurer dans notre pays un régime de droite soutenu par les forces armées. L'opération, dont le nom de code était "Tora Tora" (du nom des soldats japonais qui avaient mené l'attaque aérienne contre la base navale américaine de Pearl Harbor le 7 décembre 1941), prévoyait l'occupation par les conspirateurs de centres névralgiques tels que les sièges des ministères de l'intérieur et de la défense, la Chambre des députés et le Sénat, le quartier général des carabiniers, le siège de la police de Rome, la RAI (télévision publique italienne) ; l'élimination physique du chef de la police Angelo Vicari et la capture du président de la République Giuseppe Saragat. Et l'arrestation et la déportation vers deux îles éoliennes d'opposants politiques et de syndicalistes. Les opérations devaient être suivies de l'intervention décisive des forces armées et de l'annonce, par une proclamation à la radio et à la télévision, lue par Borghese, du succès du coup d'État et de l'avènement d'un nouvel ordre soutenu par les militaires. En effet, cette nuit-là, plusieurs centaines de conspirateurs, pour la plupart armés et venant de diverses régions d'Italie, se sont rassemblés en plusieurs points prédéterminés de la capitale. Un groupe se réunit dans le gymnase de l'association des parachutistes de la Via Eleniana, sous les ordres de Sandro Saccucci, ancien lieutenant des parachutistes et proche collaborateur de Borghese, dont l'armement devait être fourni par le général d'armée Ugo Ricci. Un autre était logé dans la cour du quartier de Montesacro appartenant à l'entrepreneur Remo Orlandini, qui, avec d'autres collaborateurs de confiance de Borghese (Salvatore Drago, Giacomo Micalizio, Giovanni De Rosa, Adriano Monti, Enrico Bonvicini), formait le "commandement opérationnel", chargé de coordonner les actions des conspirateurs sur la base de directives émanant du quartier général. Au même moment, une colonne d'environ 200 officiers, sous-officiers et stagiaires du Corps des forestiers de Cittàducale (Rieti), sous le commandement du lieutenant-colonel Luciano Berti, entièrement armée et équipée de menottes (achetées sans autorisation ministérielle quelques jours auparavant), se dirigeait vers le siège de la RAI à Via Teulada et une autre, composée d'une batterie d'artillerie de Vérone, sous le commandement du colonel Amos Spiazzi, se dirigeait vers un siège de la défense dans le Nord (Sesto San Giovanni). Le premier à passer à l'action, dans l'après-midi du 7 décembre, fut un groupe de militants de Avanguardia Nazionale, commandé - selon des sources autorisées - par Stefano delle Chiaie. Après avoir pénétré dans le bâtiment Viminale, le commando s'est emparé d'environ 180 mitraillettes stockées dans l'armurerie, qu'il a chargées dans un camion pour les emmener sur le chantier d'Orlandini, en exploitant la complicité du commandant PS Enzo Capanna et du Dr Salvatore Drago, le médecin du ministère, qui, quelques jours auparavant, avaient rendu possible une inspection et fourni aux conspirateurs un plan avec une description précise des bureaux. Mais peu après minuit, le plan déjà en cours est bloqué par un "contre-ordre", dont l'origine n'a jamais été révélée, pas même par Borghese, et l'action des conspirateurs est reportée. Les mitraillettes volées ont été remises en place, à l'exception d'une, qui a été remplacée par une autre portant un faux numéro de série. En dépit de ce tableau circonstanciel alarmant, l'opération "Tora Tora" a été rejetée par les juges romains comme un complot de retraités (verbatim : un "conciliabule de quatre ou cinq sexagénaires") et tous les accusés, y compris ceux qui avaient avoué la tentative de coup d'État, ont été acquittés du crime de conspiration politique "parce que le fait n'existe pas"... Non seulement cela, mais tout le complot subversif avait été soutenu par le gouvernement américain pour garantir la place de l'Italie dans l'alliance atlantique et concrètement facilité par la connexion de la CIA avec les responsables de l'opération. A la lumière de cette réflexion, il ne peut plus y avoir de mystère sur l'origine et la raison du contre-ordre de la fin de l'opération. Même s'il a été matériellement donné par Gelli, le contre-ordre a été décidé et provient d'un haut commandement militaire américain, probablement de l'armée, avec lequel il était en contact et auquel il ne pouvait qu'obéir en sa qualité d'agent de l'état-major de la CIA, tenu, comme tous les autres agents, au secret absolu concernant l'implication, dans l'opération de couverture des 7 et 8 décembre, de l'armée américaine et des services de renseignement....".

Jusqu'au magistrat Pietro Calogero... dont les arguments nous font encore trembler aujourd'hui... Rappelons en outre que cette tentative de coup d'État a fait l'objet, il y a des années, d'une enquête approfondie dans l'émission de RaiTre, "La storia siamo noi", animée par Giovanni Minoli, avec les déclarations d'Adriano Monti, un ancien médecin de Rieti âgé de soixante-dix ans, en position de force dans le plan du coup d'État, qui a rapporté le consentement des États-Unis au projet, mais aussi les conditions qu'ils exigeaient concernant la nomination de Giulio Andreotti à la tête de la junte militaire. À cet égard, il convient de noter que c'est Giulio Andreotti lui-même, en 1974, en tant que ministre de la Défense, selon certaines sources, qui a fait en sorte que les noms des officiers supérieurs piduistes impliqués dans le coup d'État de cette nuit soient retirés des rapports rédigés par Sid pour la magistrature, parmi lesquels figurait également l'amiral Giovanni Torrisi, nommé ensuite chef d'état-major de la marine (du 1er août 1977 au 31 janvier 1980) puis chef d'état-major de la défense (jusqu'au 29 septembre 1981), mais aussi de Licio Gelli lui-même, chargé d'organiser l'enlèvement du président de la République, Giuseppe Saragat. Il s'avère, toujours à partir d'autres sources, que les mouvements extraparlementaires "Ordine Nuovo" et "Avanguardia Nazionale" étaient également impliqués dans le coup d'État, de même que les relations intenses avec la mafia sicilienne et la "Ndrangheta" calabraise, à tel point que le journaliste Mauro De Mauro a été tué précisément parce qu'il avait découvert ces liens entre le "Prince noir" et Cosa Nostra. Le financement, selon certaines conclusions du tribunal, provenait d'importants secteurs entrepreneuriaux de la Ligurie.

Donc, en conclusion, nous ajoutons, pour nos 25 lecteurs, un coup d'Etat d'opérette ? Seul le bon Dieu le sait ; mais, la vraie vérité, probablement, est également connue par certaines personnes, encore en vie... des politiciens et des non-politiciens.

Revenons, même ici, aux vérités indicibles, à la gloire peu glorieuse de notre étrange République.

Une chose est certaine : la vérité, même dans cet événement très grave (comme dans les massacres), n'a pas été atteinte. Ce qui est encore plus grave, c'est que, toujours en circulation, il pourrait y avoir des "sujets" qui - échappant aux mailles de l'enquête, par chance ou pour d'autres raisons obscures - ont attaqué notre ordre constitutionnel et démocratique, avec la circonstance aggravante que, probablement, ces traîtres au serment de loyauté envers la République ont pu servir, avec des postes de responsabilité, au sein même de l'État qu'ils voulaient renverser...

La démocratie, nous le savons, et nous le disons en tant que libéraux, citoyens libres, libres penseurs et non francs-maçons, est un bien incommensurable qu'il faut défendre jusqu'au bout ; avec courage il faut l'affirmer, encore aujourd'hui !

Combien de magistrats (jusqu'à 27 !) sont morts tués par le terrorisme et les mafias ; combien de représentants de la Police (des centaines), encore une fois, sont tombés sur le Front du Devoir pour honorer ce principe de légalité qu'ils avaient choisi comme ligne directrice par le serment ?

Pour eux, mais surtout pour les citoyens (nombre d'entre eux décédés, victimes inconscientes, à la suite d'actes criminels de toutes sortes, comme des massacres et des attentats), nous devons tout faire pour parvenir à la vérité, mais à une vérité vraie, jamais à une vérité farce, comme dans le cas du coup d'Etat de la "Nuit de la Madone", menée, selon la "vulgate" officielle, par cinq ou six retraités de plus de soixante ans et irréalistes... ainsi que par des officiers "tronçonnés"... avec des aspirations pour une autre carrière ..., presque une comédie du grand, grand Eduardo De Filippo !!

Je conclus en affirmant, compte tenu de ce qui s'est passé, que la Démocratie doit être défendue, surtout aujourd'hui, une période extrêmement nébuleuse… !!


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyVen 21 Oct 2022 - 10:38


https://mowmag.com/attualita/-le-stragi-dietro-la-strategia-della-tensione-c-erano-anche-militari-con-ruoli-nella-nato-lo-dice-il-giudice-tamburino

“Le stragi? dietro la strategia della tensione c’erano anche militari con ruoli nella Nato”: lo rivela il giudice Tamburino

31 maggio 2022

(traduction)

« Les massacres ? derrière la stratégie de la tension, il y avait aussi des soldats ayant des rôles dans l’OTAN »  révèle le juge Tamburino.

Dans le livre "Dietro tutte le trame" (Derrière toutes les intrigues), le magistrat Giovanni Tamburino retrace un demi-siècle d'histoire italienne en partant d'un homme mystérieux, lié à la franc-maçonnerie, à la mafia et au néo-fascisme, symbole de la "zone grise" de la violence, de la manipulation et des massacres. Avec d'excellentes connexions. A Rome, et à l'étranger.

Nous l'avons interviewé et il nous a raconté ce qu'il a découvert au fil des ans.

Derrière les événements subversifs qui ont embrouillé l'Italie pendant un demi-siècle se cache un homme dont le nom ne dit pas grand-chose à grand monde : Gianfranco Alliata di Montereale. On le retrouve aux côtés d'un président américain, à la table de poker avec Tommasino Buscetta, dans la franc-maçonnerie et proche du fasciste Junio Valerio Borghese. Sorti intact, à la suite d'un empoisonnement providentiel de son accusateur en prison, des procès qui l'impliquèrent comme l'un des instigateurs présumés du premier massacre de la République, le tristement célèbre massacre de Portella della Ginestra en 1947, c'est de lui que Giovanni Tamburino, le magistrat qui, en 1974, enquêta sur la structure criminelle néofasciste "Rose dei Venti" à Padoue, éclaire un pan de l'histoire italienne dans son livre "Dietro tutte le trame". Gianfranco Alliata e le origini della strategia della tensione" (Donzelli). Grâce à une abondante documentation, parfois inédite, l'ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature dans les années 1980, à l'époque où Sandro Pertini le présidait, tire les fils qui relient les appareils d'État, la subversion de diverses couleurs, les groupes maçonniques et les tentacules mafieux de la "zone grise", qui n'hésitaient pas à recourir à la violence systématique pour orienter le cours des événements. Sans que cela implique, comme il le souligne dans l'interview ci-dessous, de faire un amas, de ne pas distinguer les cancers déviants des parties saines de l'Italie républicaine.


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Si vous deviez identifier un fil rouge (ou noir...) derrière tous les complots occultes qui ont eu lieu au cours de l'histoire de la République, comment le décririez-vous ?

La position internationale de l'Italie a longtemps été essentielle dans le cadre d'un équilibre stratégique. En correspondance avec cela, le dispositif national devait empêcher une évolution politique incompatible avec les besoins stratégiques. Jusqu'à la fin des années 1980, une "conventio ad excludendum" empêchait le parti communiste d'accéder aux fonctions gouvernementales. Il était nécessaire de contrôler et de conditionner la concurrence politique de l'extérieur, ce qui est physiologique dans toute démocratie et, de plus, souhaité par la Constitution. Nous avons vu des opérations de coup d'État qui, dans un cas au moins, en 1970, ont failli réussir. Le point commun n'est pas le coup d'État, mais réside dans les organisations utilisées pour des opérations incluant le recours à la violence et aux massacres. Sans penser à une planification centralisée capable de tout contrôler, on ne peut douter que ces organisations, autorisées, protégées, entretenues parce qu'elles étaient fonctionnelles à l'objectif stratégique, représentent le tissu conjonctif de terrorismes de différentes couleurs actifs depuis des décennies.

Selon vous, peut-on parler de services dévoyés, voire de magistrature dévoyée, ou bien ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas ou peu de déviance, parce que les ordres de déployer la tromperie ou de mettre en œuvre la stratégie de la tension seraient venus des plus hauts niveaux de l'État lui-même, ont-ils réellement raison ?

J'ai essayé d'expliquer pourquoi il n'est pas correct de parler de massacres d'État ou de "stratégie d'État". Si une maladie est répandue et dure longtemps, la tentation est grande de ne plus voir ce qui est sain. C'est une erreur, une simplification. L'État a réagi, y compris une partie de la politique, même de la majorité de l'époque, qui ne s'identifiait pas du tout au terrorisme ou à la subversion. Les distinctions doivent être maintenues afin de ne pas tomber dans le jeu de ceux qui exploitent la confusion. Il y a eu des déviations. Au sein de l'État, et pas seulement dans les services secrets de l'époque, certains connaissaient le plan stratégique et le soutenaient. Mais il est plus correct de parler d'un double état, d'une double loyauté ou d'un état profond. C'est une dimension à laquelle il faut réfléchir à nouveau car elle est insaisissable. Dans cette dimension, que l'on peut qualifier de "zone grise", apparaissent Alliata et d'autres personnages qui lui sont liés et qui étaient au sommet des organismes maçonniques actifs avant même Gelli et P2. Face à des personnages comme ceux-là, on ne peut pas parler d'"État", mais d'"anti-État", même s'ils ont réussi (et je crains que l'on ne puisse pas parler uniquement au passé) à pénétrer les fonctions publiques jusqu'à des niveaux très élevés, y compris le pouvoir judiciaire. Pour n'en citer qu'un, pensez à Carmelo Spagnolo, qui figurait sur les listes P2 et était procureur général à Rome.

Pourquoi tout cela commence-t-il, en expliquant la séquence de plus de dix ans d'attaques et de "cadavres exquis", à partir du massacre de Portella della Ginestra en 1947 ? La peur du communisme et des réformes sociales peut-elle tout expliquer ?

La peur du communisme n'explique pas tout, mais elle explique un point fondamental : l'espace et le soutien accordés à ceux qui ne croyaient ni en la démocratie ni en la Constitution et qui voulaient même les renverser. Cet espace a été utilisé par des militants allant parfois au-delà des objectifs mêmes de leurs mandants et protecteurs. Ceci est fondamental pour comprendre les événements subversifs italiens. Essayons d'inverser votre question en demandant comment expliquer autrement une histoire sanglante qui dure depuis des décennies. Que répondre ? Une hostilité secrète envers le Luxembourg ou la Suède ?

Pour les années de plomb, il est question d'un bureau de guerre psychologique de l'OTAN à Vérone. Quel rôle l'OTAN et les États-Unis ont-ils joué dans les événements que vous reconstituez dans le livre ?

Ce que nous appelons les organisations subversives (Ordre nouveau, Rose des vents, etc., mais, je le répète, le discours est également valable pour l'autre camp, le camp rouge) répondaient, à des degrés divers, aux Services et fournissaient un bras exécutif aux opérations secrètes. Le lien avec les environnements militaires est démontré par divers essais. Ces cercles ont participé à la planification politico-militaire de l'OTAN. C'étaient ceux qui, en fait (et, dans une certaine mesure, en droit, étant donné les accords souscrits par notre pays après la guerre) formulaient la stratégie, laissant aux Services locaux le soin de prévoir la modalité opérationnelle : ainsi, comme le reconnaissait le général Gian Adelio Maletti, numéro deux du Sid dans les années 70, l'objectif premier du Service n'était pas la défense de la Constitution, mais la réalisation de la stratégie dictée par le niveau supérieur.

Le système judiciaire italien est dans l'œil du cyclone depuis des années : les scandales liés aux courants internes avec l'expulsion de l'ancien président de l'ANM Luca Palamara, les critiques devenues habituelles depuis le déclin du soutien populaire à Mani Pulite, la récente réforme Cartabia contestée par les juges, les référendums sur la justice. Selon vous, la délégitimation est-elle à l'œuvre, et si oui, par qui ? Quelles sont les responsabilités des magistrats dans cette crise de crédibilité ?

A la fin des années 80, j'ai fait partie des fondateurs d'un Mouvement visant à combattre le "correntismo" et les phénomènes clientélistes qui en sont la conséquence et l'alimentent. Parmi les magistrats qui ont immédiatement adhéré, il y a Giovanni Falcone. Je mentionne son nom car son adhésion et celle de nombreux collègues comme lui signifie que l'objectif était considéré comme d'une importance vitale. L'identification d'un des maux de la magistrature a donc déjà été faite il y a quarante ans, en termes durs et précis. Cependant, depuis un certain temps, l'élan pour lutter contre la détérioration des pratiques s'est épuisé. Nous pouvons en voir les conséquences. Peu de magistrats rêvent d'un Csm tiré au sort au lieu d'être élu par eux-mêmes. Un rêve auto-castrant, cependant, qui indique le désespoir de ceux qui ne peuvent pas voir les remèdes. C'est pourquoi je ne sous-estime pas les responsabilités du pouvoir judiciaire et il est évident que d'autres pouvoirs, qui ne sont pas tant les politiques que les pouvoirs criminels et ceux de l'État profond dont nous avons parlé, profitent d'une condition de faiblesse qui est le résultat, comme cela arrive toujours, d'une chute sur le plan éthique. Un espace de récupération existe. Il suffit que le pouvoir judiciaire mette la déontologie au premier plan. Il faut comprendre que tout le reste vient après.

Selon vous, faut-il prévoir une forme de responsabilité civile des magistrats, qui a été écartée par la Cour de cassation pour les questions du référendum du 12 juin ?

La Cour constitutionnelle a expliqué pourquoi un règlement qui expose la partie qui a eu tort (et il y en a toujours au moins une) rendrait le juge ni serein ni impartial. Je suis favorable à la responsabilisation, mais, comme pour d'autres professions, il faut éviter que les règles de responsabilisation sans discernement ne soient dysfonctionnelles par rapport à l'objectif de bon service. Nous pensons non seulement à la juridiction, mais aussi à la médecine, à la scolarité et à l'activité administrative.

Lors du dernier concours d'entrée dans la magistrature, seuls 5,7% des copies ont été jugées correctes, révélant une ignorance presque totale de l'italien écrit le plus élémentaire. En dehors des défauts évidents du système scolaire et universitaire en termes de préparation technique et de rigueur professionnelle, comment avez-vous vu évoluer, de votre point de vue, la catégorie à laquelle vous appartenez ?

Les magistrats sont recrutés parmi les diplômés universitaires italiens. Les changements dans la société se reflètent tôt ou tard sur la composition du pouvoir judiciaire. À de nombreux égards - arts, culture, économie, système scolaire, système judiciaire - l'Italie était l'un des meilleurs pays du monde, au moins jusque dans les années 1970. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il y a beaucoup d'excellences extraordinaires, probablement plus que par le passé, mais - outre la perte de certains d'entre eux attirés par d'autres pays - le problème est celui de la moyenne, qui a définitivement chuté. Le cas du concours de nos jours n'en est qu'une confirmation.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 22 Oct 2022 - 12:59


Un autre livre (octobre 2022) sur Gianfranco Alliata di Montereale :


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Padri11


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Padrin10

(traduction)

Qu'est-ce que la franc-maçonnerie italienne ? Dans aucun autre pays du monde, il n'existe autant de loges et d'"obédiences" différentes et irrégulières. Vers le milieu des années 1970, un "pacte" a été signé entre la franc-maçonnerie couverte, les organisations mafieuses et la droite subversive, et un holding aux objectifs criminels et politiques est né. Pendant longtemps, ce monde infecté est resté inconnu, à tel point que l'existence d'une seconde liste de membres de la loge P2 n'a été prouvée que récemment. Piera Amendola décrit un nombre anormal de loges occultes, d'associations paramaçonniques et d'ordres de chevalerie illégitimes, en reconstituant les vicissitudes de certains personnages - parmi lesquels se distingue Giovanni Alliata di Montereale - et en expliquant comment ce monde fonctionne, comment une alliance est née et s'est consolidée, et comment elle représente un danger pour notre démocratie.


PIERA AMENDOLA

(Rome, 1953)

Elle a été documentaliste pour la Chambre des députés et, de 1981 à 1988, elle a été chargée des archives de la Commission parlementaire d'enquête sur la loge maçonnique P2, devenant ainsi l'une des plus proches collaboratrices de l'honorable Tina Anselmi. Elle a dirigé les archives des actes judiciaires du Haut Commissariat pour la coordination de la lutte contre la délinquance mafieuse et a collaboré avec la Commission d'enquête parlementaire sur le terrorisme en Italie et les causes de la non-identification des responsables des massacres. Au cours de la 11e législature, elle a dirigé les archives de la Commission parlementaire anti-mafia présidée par l'honorable Luciano Violante. Elle a été consultante auprès des parquets de Palerme, Naples, Brescia, Aoste et Pérouse. Elle est actuellement consultante auprès du bureau du procureur général de Bologne et est membre du conseil d'administration des archives Flamigni.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 22 Oct 2022 - 13:36


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Padrin11

(traduction)

Avant-propos


Le prince Giovanni Francesco Alliata di Montereale, dit Gianfranco, est mort subitement le 20 juin 1994 dans sa belle maison de Via Re Tancredi, près de la Piazza Bologna, à Rome, alors qu'il était assigné à résidence par le parquet de Palmi dans le cadre d'une enquête sur les déviations des loges maçonniques. Âgé de 73 ans, il n'a jamais cessé d'être un "franc-maçon" et reste l'un des hommes symboliques de la franc-maçonnerie italienne sur la Piazza del Gesù. Il a également joué un rôle important dans la franc-maçonnerie internationale. Toute sa vie maçonnique s'est déroulée dans les loges de la Piazza del Gesù, à l'exception des années passées dans la loge P2 du Grand Orient d'Italie. Il avait été initié dans un atelier de Palerme en 1946 et à partir de ce moment, son ascension dans la franc-maçonnerie nationale et internationale et la franc-maçonnerie internationale était inarrêtable.

Au cours de sa vie aventureuse, qui semble tout droit sortie d'un roman de Francis Scott Fitzgerald, il a eu trois épouses, un nombre indéterminé d'amantes et a dilapidé une immense fortune à travers le monde. Il avait été reçu par le général Dwight David Eisenhower à la Maison Blanche, par Pie XII au Vatican, mais il avait aussi joué au poker, et perdu, avec Tommaso Buscetta, le mafieux qui racontait ses rencontres avec le prince. Alliata avait été impliquée dans les enquêtes sur le coup d'État manqué des Borghese et sur l'organisation subversive "Rosa dei Venti". Gaspare Pisciotta, le lieutenant de Salvatore Giuliano, assassiné avec un café de strychnine dans la prison d'Ucciardone, l'avait mis en cause pour le massacre de Portella della Ginestra le 1er mai 1947, où onze paysans sont morts sous la mitraille, et trois autres, blessés, quelques jours plus tard. D'une manière ou d'une autre, les charges contre le prince s'étaient évaporées. Au fil des ans, il était presque tombé dans l'oubli, et pourtant Giovanni Alliata reste l'une des figures clés pour comprendre le rôle et la fonction du réseau de loges, d'associations paramaçonniques et d'ordres de chevalerie fallacieux qui ont vu le jour en Italie dans l'immédiat après-guerre et qui sont devenus aujourd'hui les centres d'un pouvoir criminel ancré dans le territoire, en particulier dans le Mezzogiorno.

Dans aucun pays, la franc-maçonnerie n'offre une vue d'ensemble aussi compliquée, controversée et parfois obscure qu'en Italie. Depuis près d'un demi-siècle, certaines loges maçonniques se retrouvent dans les archives des parquets de différentes villes italiennes. Dès 1974, après le massacre du train d'Italicus qui a entraîné la mort de douze personnes, les enquêteurs ont découvert des liens entre des groupes subversifs d'extrême droite et les loges toscanes. Depuis lors, en rassemblant les pièces de différentes enquêtes menées par le ministère public dans diverses régions d'Italie et notamment dans le sud du pays, une sorte de nébuleuse s'est formée, dans laquelle on peut clairement voir coexister des fragments de franc-maçonnerie et d'organisations criminelles. Il est désormais bien connu que certains des grands noms de l'ancienne mafia, du parrain de Palerme Stefano Bontate au patron de Catane Giuseppe Calderone, avaient une double affiliation, maçonnique et mafieuse.

C'est le juge Giovanni Falcone qui a constaté que l'un des patrons historiques de Cosa Nostra, Salvatore Greco, dit "le sénateur", était affilié à une loge de Palerme, dont il avait saisi les listes en 1986 au 391 de la Via Roma. Mais c'est surtout en Calabre que les liens entre certaines familles de la 'ndrangheta et diverses loges maçonniques sont apparus et ont été documentés depuis plus de trente ans, à commencer par l'enquête menée par le procureur de Palmi, Agostino Cordova, au début des années 1990, et les investigations ultérieures des procureurs de Reggio Calabria et de Catanzaro. Dans la préface d'un livre de Claudio Cordova (Gotha, 2019, publié par " Il Fatto quotidiano "), le procureur national anti-mafia Federico Cafiero de Raho avait expliqué : " C'est la 'ndrangheta qui a compris avant Cosa Nostra l'importance des relations avec la franc-maçonnerie". Et d'une sorte de comité d'affaires entre la franc-maçonnerie, la 'ndrangheta et la politique. La 'ndrangheta avait également compris que les relations avec les groupes subversifs pouvaient bénéficier à l'expansion de la 'ndrangheta.

(...)


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 23 Oct 2022 - 11:25


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Padrin12

(traduction)

1 600 piduistes ont disparu.

Conclusions - Les noms d'au moins 1 600 membres de P2 dissimulés

La figure complexe du prince Giovanni Alliata di Montereale nous a fourni le point de départ d'un voyage dans le système criminel occulte, peuplé de loges maçonniques, de mafias et d'organisations subversives.

Une affaire surtout reste d'actualité aujourd'hui. Les membres de la loge maçonnique P2 dirigée par le marionnettiste Licio Gelli n'étaient pas, et ne sont pas, 962. La liste saisie par les juges Colombo et Turone dans les bureaux de l'usine Giovane Lebole à Castiglion Fibocchi était incomplète. Et on le sait depuis longtemps. La véritable nouveauté réside dans le fait qu'aujourd'hui, grâce à une relecture attentive des documents et des rapports, il est possible d'établir qu'il existe une seconde liste de membres P2, de 1599 noms, tous des Piduistes qui, pendant une certaine période, ont été, pour ainsi dire, en service actif, et ont continué au fil des ans à être à la disposition du Vénérable Maître ou de celui qui, dans l'échelle hiérarchique, avait ou a encore un rôle de commandement supérieur à celui que Gelli avait, avant sa mort.

L'histoire d'une deuxième liste de membres de la P2, restée secrète, semblait être une rumeur entre initiés. Mais l'existence de cette liste a été amplement prouvée lors de l'une des dernières audiences de la Cour d'Assises de Bologne, présidée par le Dr Francesco Caruso, engagée dans le procès des instigateurs et des exécutants de l'atroce massacre perpétré le 2 août 1980.

Déterminer si les piduistes étaient au nombre de 962 - selon la liste saisie par les magistrats milanais - ou de 2 500 ne sert pas seulement à satisfaire la curiosité de chacun : cela jette une nouvelle lumière sur toute l'organisation. Les raisons sont nombreuses. On ne peut certainement pas exclure qu'un noyau actif puisse encore agir à des fins inconnues mais illégales. Parmi les membres de la véritable P2, une usine de chantage et de poison a peut-être vu le jour, capable de brouiller la République.

Le premier à parler d'une deuxième liste a été, étonnamment, le vénérable maître lui-même. Il en avait parlé, dans son langage typique, ironique et allusif. En effet, le premier numéro de membre attribué aux piduistes connus était de 1.600 et des années auparavant, dans une interview donnée à "L'Espresso" le 10 juillet 1976, Gelli avait déclaré que sa loge comptait 2.400 membres, un nombre qui correspondait approximativement à la somme de la première et de la deuxième liste, celle qui n'a jamais été retrouvée (962 plus 1.600). Quelques années plus tard, au cours de son audition devant la Commission P2, le général Ennio Battelli, Grand Maître du Grand Orient d'Italie, a fait inscrire au procès-verbal qu'il avait appris du Grand Secrétaire Spartaco Mennini que les noms de 1 600 Piduistes se trouvaient dans des coffres-forts en Suisse. La même année, le général Battelli a fait une autre déclaration aux magistrats milanais, affirmant qu'il avait appris directement de Gelli qu'il y avait environ 2 600 membres de la P2, chiffre qui est ensuite passé à environ 3 000. Le professeur Giuliano Di Bernardo, Grand Maître de 1990 à 1993, a également parlé au magistrat (et confirmé récemment dans son livre La mia vita in massoneria - Ma vie dans la franc-maçonnerie) de ces 3 000 membres, que Gelli, par l'intermédiaire de son ami florentin Marco Urbini, lui a demandé de ramener dans le Grand Orient. En échange, Gelli a offert au Grand Maître des listes et des fichiers de tous les membres. Complète. Di Bernardo n'a pas accepté.

De nombreux autres documents, actes, témoignages pourraient être cités, simplement en feuilletant le rapport Anselmi et les volumes de documents publiés. Par exemple, les cas du criminologue Aldo Semerari ou du commandant général des carabiniers Enrico Mino, certainement affiliés à la P2, dont les noms n'ont pas été retrouvés dans Castiglion Fibocchi. Ou les déclarations du dignitaire maçonnique Vincenzo Valenza, "assistant" de Gelli à l'Hôtel Excelsior, qui, avec stupéfaction, n'a pas trouvé dans les listes les noms des affiliés de la loge qu'il connaissait personnellement ; ou la lettre que Gelli a envoyée au Grand Maître Battelli le 29 mars 1979, dans laquelle il indiquait les noms de huit membres du Conseil Suprême du Rite qui avaient rejoint sa loge, dont les noms ne figuraient cependant dans aucune liste. Ou encore les déclarations faites aux juges palermitains Gioacchino Natoli et Roberto Scarpinato par Lia Bronzi Donati, membre de la Loge Monte Carlo : "Je me souviens que Giunchiglia, un soir, m'a téléphoné, effrayé, pour me dire qu'il avait lu les noms des membres des listes P2 qui n'avaient pas été retrouvés par la justice, et qu'il était impressionné par le nombre et l'importance des membres, qu'il ne pouvait même pas imaginer [...] s'il avait donné les noms de tous les membres P2, un grave vide du pouvoir aurait pu être créé en Italie".

Et donc encore une fois, en s'appuyant sur les déclarations du vénérable maître lui-même, qui, dans une interview donnée en 2011 (partiellement diffusée sur La7 en décembre 2015), laisse entendre que l'amiral Fulvio Martini, directeur du SISMI de 1984 à 1991, qui, selon lui, avait été nommé à la direction du Service par la P2, en faisait également partie.

La Commission d'enquête parlementaire a examiné en détail tous les documents relatifs aux membres réels ou présumés de la P2, concluant que les listes trouvées étaient à la fois fiables et incomplètes.

La Commission s'est trouvée confrontée à une attaque très grave contre son activité, menée par l'impossibilité de faire venir en Italie les archives que Licio Gelli conservait en Uruguay, archives dont la CIA a pris possession, comme nous l'avons vu. Le président Anselmi, d'après ce que j'ai compris personnellement, avait obtenu l'intervention du président de la République Sandro Pertini, qui, par voie diplomatique, a tenté de récupérer les archives. Il est curieux que la petite partie des archives qui est arrivée d'Uruguay ne contenait aucun élément utile pour clarifier définitivement la nature de la P2 et sa cohérence numérique.

Récemment, une lueur d'espoir semble apparaître aux États-Unis, où le président Biden a ordonné que tous les actes commis en Italie à l'époque de la stratégie dite de la tension soient rendus publics. Il pourrait y avoir quelques surprises.

À l'occasion du quarante et unième anniversaire du massacre de Bologne, le 2 août 2021, le président Mario Draghi a également signé une directive ordonnant la déclassification des documents en possession des organes de renseignement et des administrations centrales de l'État et leur versement anticipé aux Archives centrales de l'État. Le Comité consultatif pour la déclassification de ces actes sera en outre, contrairement à ce qui s'est passé dans le passé pour la déclassification des actes concernant les massacres, directement coordonné par la présidence du Conseil des ministres.

En tout cas, la lecture croisée des documents détenus par la Commission Anselmi et les acquisitions ultérieures confirme notre affirmation initiale : les soi-disant piduistes étaient bien plus nombreux que ceux découverts par Colombo et Turone le 17 mars 1981. Certains, encore vivants, sont des personnes âgées, mais d'autres peuvent être en pleine force.

De nombreux indices convergent vers le rôle du prince Alliata, qui apparaît comme un personnage trop " lourd " pour être réduit à la fonction de " gentilhomme " de Gelli. Alliata est en effet un gentilhomme de la maison royale, de Savoie bien sûr. Par-dessus tout, il fait preuve d'une ruse peu commune et d'un réseau de relations personnelles de premier ordre. Il conçoit l'Accademia del Mediterraneo et nomme son président Vittorio Emanuele Orlando, le leader libéral qui a dirigé l'Italie pendant la "grande guerre". Mais c'est surtout sa capacité à s'informer qui fait imaginer pour Alliata un rôle bien plus important que celui réservé par les Américains à Gelli. En 1950, il écrit que ce sera Henry Kissinger "l'as de l'administration Nixon", l'architecte de la solution au problème du Moyen-Orient, c'est-à-dire des accords entre la Chine et les États-Unis. Alliata suscite également l'admiration des alliés pour le réseau de loges maçonniques couvertes, en relation étroite avec le crime organisé, toujours utile dans les projets subversifs anciens et nouveaux, qui a favorisé de diverses manières l'ascension de la 'ndrangheta au sommet du crime international.

J'ai été frappé par les mots prononcés par le Dr Scarpinato, lorsqu'il était procureur général de Palerme, devant la Commission anti-mafia le 8 mars 2017. La Commission, présidée par Rosy Bindi, enquêtait, comme je l'ai déjà mentionné, sur les relations entre les mafias et les francs-maçons.

"Je crois que pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui, nous devons savoir ce qui s'est passé auparavant, les clés de l'interprétation se trouvent dans le passé".

Ce livre ne peut que lui donner raison.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyLun 24 Oct 2022 - 15:51


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(traduction, page 138)

Alliata a également rejoint un ordre martiniste, celui des Chevaliers du Christ, dont le siège était à Bruxelles, en Belgique. Cela s'est produit plusieurs années après l'affiliation de Mangiameli. Le 11 avril 1993, il reçoit le titre de Grand Maître honoraire ; la veille, il avait reçu celui de Supérieur Incognito et d'Initiateur libre, ainsi que celui de représentant du Grand Maître Panagion à l'étranger. Les deux décrets sont signés par "Sar Franciscus R+C", un nom ésotérique correspondant au nom profane du professeur Francis Dussart (sic Dessart), résidant à Namur, en Belgique. Alliata a envoyé une lettre à ce dernier le 24 mai 1993, le remerciant d'avoir reçu le diplôme martiniste. Dans celle-ci, il l'informe qu'il lui a envoyé le brevet et le diplôme de l'Ordre maçonnique de l'Épée et de l'Aigle et le décret de nomination comme représentant au Benelux du Rite philosophique européen. Un échange de reconnaissance qui a renforcé la relation entre eux deux et entre les organisations mutuelles auxquelles ils appartiennent.

Quant au rôle que le prince aurait pu jouer en Italie, dans l'ordre martiniste, les Supérieurs Incognito, qui ont atteint le sommet de la pyramide martiniste (qui comprend trois grades : associé, initié et supérieur incognito) se voient attribuer une large autonomie et peuvent agir selon leur conscience, en assumant la responsabilité de leurs actes, sous peine d'être expulsés de la chaîne martiniste s'ils n'ont pas agi dans le sens des objectifs de l'Ordre. Alliata pouvait donc transmettre les trois degrés, notamment celui d'associé, en initiant de nouveaux martinistes. Ces derniers devaient normalement être francs-maçons, donc déjà affiliés à une loge. En outre, les supérieurs inconnus ont reçu le pouvoir de créer de nouvelles loges martinistes.

_ _ _

https://nl.wikipedia.org/wiki/Ordre_Martiniste_des_Chevaliers_du_Christ

https://sites.google.com/site/gnostickos/bishopsjirousek

http://www.fascinazione.info/2010/08/speciale-2-agosto-quellestate-tre.html

(traduction)

(...)

« Mangiameli appartenait à l’Ordre Martiniste. Stefano Alberto Volo avait en effet parlé de cette adhésion, bien qu’imprécise, au Dr [Giovanni] Falcone, rapportant que Mangiameli, à l’été 1980, lui avait proposé de rejoindre une association secrète inspirée des principes des Templiers et du Saint Graal, dont il n’a jamais dit le nom. Dans l’association, il aurait pu être introduit par Gaspare Cannizzo, de Volo connu dans la maison de 'Tre Fontane', à l’époque où Valerio Fioravanti et Mambro y étaient hébergés. Cannizzo est le rédacteur en chef du périodique de Palerme 'Le vie della tradizione', un magazine ésotérique dans lequel de nombreux francs-maçons écrivent, et le célèbre Claudio Mutti.

À la suite de l’acquisition, par la Commission antimafia au cours de la XIe législature, des dossiers personnels des membres des loges de la Via Roma 391 (« Grande Loge d’Italie » de la Piazza del Gesù, alias « Centre sociologique italien »), saisis par la justice en 1986 à Palerme, il a été possible de vérifier qu’un certain Gaspare Cannizzo était enregistré. L’Ordre Martiniste auquel Mangiameli et Cannizzo étaient affiliés est étroitement lié [...] aux loges Trapani de Giovanni Grimaudo, adhérant à l’Obédience de Mandalari née avec l’aide et la reconnaissance de [Giovanni] Alliata di Montereale) ».


(...)

Les loges maçonniques qui se référaient à l'obédience Piazza del Gesù étaient particulièrement présentes en Sicile, notamment celles appartenant au C.A.M.E.A.. Parmi les membres des loges du C.A.M.E.A. en Sicile dans les années 1980, on trouve de nombreux individus considérés comme des représentants de Cosa Nostra.

(...)

_

http://www.glm-camea.org/

_

https://groups.google.com/g/fr.soc.sectes/c/5voYU6WqamM

(...)

1988 : Dessart se lie avec le sénateur honoraire Roland Gillet, président du Rassemblement pour une Nouvelle Société (RNS),
mouvement écologiste droitier ; il devient le directeur d'une filiale de sa maison d'édition : EDIPAX et s'inscrit au RNS.

L' Institut Européen des Sciences Humaines Alternatives (IESHA), fondé le 1er juillet 1988, devient institut de formation du RNS.
Organisateur d'un colloque international à Nice en avril 1988 , l'institut oublie de payer ses factures ! et se trouve mêlé à une
escroquerie où sont impliqués des personnels de la police locale d'un syndicat proche du PS, mais faisant partie d'une association
(La France avec sa police) recrutant au FN et PNFE !

Ce qui caractérise le personnage c"est tout d'abord sa flexibilité idéologique - qui le fait passer de la gauche à la droite ou même
le rend soupçonné d'être agent double - , son manque de moralité et d'honnêteté - il sait jouer de ses relations et de la vanité
humaine pour extorquer des fonds. De plus il ne ménage pas sa peine pour répandre son nom à travers de multiples associations
aux noms et aux objectifs ronflants, mais qui résistent mal à une analyse minutieuse.

https://www.societe.com/societe/association-la-france-avec-sa-police-388347445.html

_


Selon un lecteur attentif...

Roland Gillet ne quittait pas Edmont Bajart...

Il est intervenu pour faire interdire l'émission de Dominique Demoulin sur Bajart et Potel.

Il avait obligé Jacques Simonet à quitter le conseil d'administration de Veeweyde.

Voir Jacques Médecin et la "secte mafieuse" ( "Cube" ) à la Côte D'Azur

Plus Donato Ballasina.

Trafics d'œuvres d'art détournés dans les héritages de Veeweyde (et une partie vendue à l'auberge des 3 canards).


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HERVE




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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 29 Oct 2022 - 18:02


https://patrimonio.archivioluce.com/luce-web/search/result.html?persone=%22Alliata%20di%20Montereale,%20Giovanni%22&activeFilter=persone

(Extraits)

https://www.youtube.com/watch?v=d7UkFNzlzo0&t=23s

Semaine 00768 du 02/05/1952

Description des séquences : à la basilique de Maxence, le prince Alliata présente le candidat Giannini (...)


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https://www.youtube.com/watch?v=z3LKO3OXLDI&t=25s

Semaine 01055 du 11/02/1954

Le 4e centenaire de S. Paolo du Brésil

Description des séquences : Rebecchini s'adresse au public réuni au Campidoglio pour les célébrations du 4ème centenaire de la fondation de São Paulo ; suivi de l'intervention du président Alliata (...)


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https://www.youtube.com/watch?v=lpwWdjm5bDs&t=1s

Initiatives touristiques

Date : 25/02/1954


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptySam 29 Oct 2022 - 19:01


http://legislature.camera.it/_dati/leg01/lavori/stampati/pdf/002_003002.pdf


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(traduction)

HONORABLES COLLÈGUES - le 3 avril 1948, M. Cenni Fernando a signalé au Procureur de la République près le Tribunal de Florence que la veille, alors qu'un meeting électoral se tenait sur la Piazza Signoria, convoqué par le parti monarchiste, l'orateur Gianfranco Alliata a prononcé les mots "Cette République de boue et de honte", faisant allusion à la forme constitutionnelle de l'État italien.

Les investigations menées par le Comité de sécurité publique, à la demande de l'autorité judiciaire, ont établi, par l'interrogatoire de quelques personnes désignées comme témoins par le plaignant, que Alliata a bien prononcé, lors de son discours, la phrase incriminée.

Il est vrai que Alliata l'a prononcée à l'occasion d'un rassemblement, pendant la campagne électorale, lorsque la passion des partis a atteint les limites maximales de l'intensité, affectée par l'environnement surchauffé de cette période particulière, mais on ne peut nier que le contenu de l'expression utilisée par l'orateur pour définir la nouvelle forme institutionnelle de l'État italien dépasse les limites d'une critique, même extrêmement sévère, et revêt le caractère d'une véritable insulte à l'institution librement choisie par le volonté de la majorité des citoyens. Il est impossible de ne pas convenir que personne ne devrait être autorisé à utiliser des phrases au contenu aussi offensant qui porte atteinte à la dignité des citoyens italiens.

Pour ces raisons, la Commission émet à la majorité un avis favorable, afin que l'autorisation de poursuivre le député Gianfranco Alliata di Montereale soit accordée.


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyJeu 2 Mar 2023 - 10:15


Giuseppe De Lutiis, consultant auprès de la Commission parlementaire sur les attentats et le terrorisme.


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(traduction)

La franc-maçonnerie et les ordres de chevalerie :
les figures de Luciano Pelliccioni di Poli
et de Gianfranco Alliata di Montereale

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Le 3 janvier 1976, suite à la démission d'Antoniotto lnvrea, Luciano Pelliccioni est élu Grand Maître Vicaire, un personnage controversé à qui l'on attribue le patronyme "di Poli" et le titre de "Comte de Montecocullo", dont on ne trouve cependant aucune trace ni dans le Bureau héraldique de la Présidence du Conseil ni dans celui des Archives centrales de l'État. Deux ans auparavant, en 1974, alors qu'il était Grand Chancelier de l'Ordre, le nom de Luciano Pelliccioni était apparu dans certains actes de l'enquête - sur la soi-disant "Rose des Vents" - ouverte à Padoue par le Procureur Luigi Nunziante et menée par le Procureur Giovanni Tamburino.

Les documents de cette enquête ont montré un lien entre Pelliccioni et le prince Gianfranco Alliata di Montereale, qui a fait l'objet de la même enquête. Les pièces du dossier montrent que Luciano Pelliccioni di Poli a été l'un des orateurs de plusieurs débats organisés au sein de l'Accademia del Mediterraneo présidée par le prince Alliata, académie qui, selon les informations tirées des brochures de l'association, a été fondée à Palerme le 13 juin 1951. Dans la brochure accompagnant l'assemblée générale de l'Accademia qui s'est tenue à Rome au Palazzo Barberini le 26 octobre 1968, annexée aux actes de l'enquête susmentionnée sur la Rosa dei Venti, on trouve une "note historique" énumérant les "éminents savants et hommes d'État qui ont été et sont membres de l'Accademia" : parmi eux figurent Enrico De Nicola, Alcide De Gasperi, Franco Restivo, Paolo Emilio Taviani, Giulio Andreotti, Gaetano Martino, Antonio Oliveira Salazar et d'autres.

Dans son discours de clôture, Alliata, après avoir rappelé les sept congrès internationaux tenus par l'Académie, également sous le patronage du Président de la République, conclut en disant : "Six cents académiciens méditerranéens appartenant à 50 nations sont aujourd'hui prêts à reprendre leurs activités au sein de l'Académie pour apporter une nouvelle contribution à la grande cause du progrès humain et de la paix entre les peuples" (Atti istruttoria G.I. Padova dr. Giovanni Tamburino, in criminal proceedings against Orlandini Remo più altri, faldone n. 25, volume n. 14, fascicolo n. 24).

En ce qui concerne les intervenants aux différents congrès organisés par l'Académie, la brochure mentionne, entre autres, outre Pelliccioni di Poli, Ekren Telhay ("ancien préfet de Scutari et membre du gouvernement albanais"), Nino D'Aroma (adhérent du groupe d'extrême droite "Combattentismo Attivo" dans les années 1960-1970), Fernando Gori, Fernando Berardini (dirigeant de la Federazione Nazionale Arditi d'Italia).

Il ressort également de la documentation susmentionnée qu'en 1958, une "Académie de la Méditerranée américaine" avait été créée à Mexico. à l'initiative du prince Alliata lui-même et d'un certain Gutierrez Tibon.

Lors de l'assemblée d'octobre 1968, il a été décidé, entre autres, de créer une "Université internationale de la Méditerranée" dont le siège légal serait à Tarquinia. Le président de l'université serait le prince Alliata, le recteur Menotti De Francesco et le pro-recteur Monseigneur Antonio De Angelis, ancien pro-recteur de l'Université internationale d'études sociales "Pro Deo", fondée en 1948 par le dominicain belge Andrew Felix Morlion, collaborateur de l'OSS et - selon une interpellation parlementaire du sénateur Luigi Anderlini - du SIFAR.

Deux ans plus tard, en octobre 1970, toujours à l'initiative du prince Alliata, est présentée à Milan la Confédération mondiale des correspondants diplomatiques, créée le 17 septembre par le notaire Paolo Frassi. L'un des objectifs déclarés de la Confédération est de "servir de lien entre les diplomates du monde entier". (Enquêtes du Procureur de Padoue Dr. Giovanni Tamburino, in proc. pen. cit., fald. cit., you. cit., phase. cit.).

Le 25 février 1971, l'assemblée générale du nouvel organisme a lieu à Milan. Parmi les invités présents, outre le notaire Paolo Frassi, qui avait donc un intérêt personnel dans l'organisation, se trouvent Luciano Pelliccioni et Raphael Vallarino, qui, dans un rapport ultérieur de la préfecture de police de Turin, sera décrit comme " ambassadeur du Panama auprès du Quirinal et du Saint-Siège, doyen du corps diplomatique ". Parmi les adhérents se trouvait également Fernando Berardini, déjà mentionné parmi les membres de l'Académie de la Méditerranée et animateur de la Federazione Nazionale Arditi d'Italia.

Le prince Gianfranco Alliata di Montereale, accusé par Gaspare Pisciotta d'être l'un des instigateurs du massacre de Portella della Ginestra, toujours selon les actes de l'enquête de Padoue sur la Rosa dei Venti, semble avoir créé à Palerme, le 23 juillet 1947, avec une douzaine d'autres personnes, 14 sociétés par actions, toutes basées Via Guccia 31.

Parmi celles-ci figurent ISA (Immobiliare Siculo-Americana), ISA V (Industria Siculo-Americana Vini), IRSA (Industrie riunite siculoamericane) et CISA (Consorzio Industriale siculoamericano). L'objet social déclaré de CISA est la "renaissance de la Sicile pour qu'elle prenne en Italie et dans le monde la place qu'elle mérite".

(...)


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 23 Avr 2023 - 17:22


https://timesofmalta.com/articles/view/The-prince-and-we.418683

The prince and we

Prince Giovanni Fran­cesco Alliata of Montereale and Villa­franca (Rio de Janeiro 1921 - Rome 1994), Gianfranco to friends, began his political career in 1943. Immediately after the first Allied landings, he joined the Sicilian separatist movement,...

7 mai 2012

(...)


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyDim 3 Sep 2023 - 9:45


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyMar 30 Jan 2024 - 14:52


https://www.youtube.com/watch?v=khZB5ucZ7P0


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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyJeu 29 Fév 2024 - 15:31

.
« Derrière toutes les intrigues », le juge Tamburino retrace ses investigations sur la rose des vents - Il Fatto Quotidiano

(traduction)

2 JUIN 2022

« Derrière tous les complots », le juge Tamburino retrace ses investigations sur la Rose des vents

(...)

Gianfranco Alliata, financier du massacre de Portella delle Ginestre, un homme clé de la seconde moitié du XXe siècle. Déjà à la fin des années 1940 et jusqu’à sa mort à la tête des organisations maçonniques impliquées dans les complots du siècle dernier, Alliata, admirateur de Gelli dans la loge de laquelle il s’est fondu, a créé un réseau maçonnique et para-maçonnique destiné à être l’objet futur d’études et peut-être de nouvelles révélations.

(...)
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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyJeu 29 Fév 2024 - 15:48

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https://www.academia.edu/16468979/La_M%C3%A9diterran%C3%A9e_des_%C3%A9lites_italiennes_aux_lendemains_de_la_Seconde_Guerre_mondiale_Autour_de_l_Accademia_del_Mediterraneo

LA MEDITERRANEE DES ELITES ITALIENNES AUX LENDEMAINS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE : AUTOUR DE L’ACCADEMIA DEL MEDITERRANEO

(...)
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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyLun 4 Mar 2024 - 9:13

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On retrouve Alliata di Montereale dans le comité de rédaction de l' "Istituto del sacro romano impero" :

alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Alliat11

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MessageSujet: Re: Alliata di Montereale Gianfranco   alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 EmptyMer 23 Oct 2024 - 11:22


Un livre qui vient de sortir :  

https://www.settecitta.eu/catalogo/libro/9791255241164-sangue-blu-zona-grigia-e-trame-nere-7axW9e


alliata - Alliata di Montereale Gianfranco - Page 6 Mama11

Maurizio Massignan
Sangue blu, zona grigia e trame nere
Storia di Gianfranco Alliata di Montereale, il rivale di Licio Gelli nel mondo del potere occulto

(traduction)

Prince aux noms multiples et aux titres ronflants, Gianfranco Alliata di Montereale incarne le monde du pouvoir occulte. Passé inaperçu aux yeux de l'opinion publique, l'aristocrate évolue entre la politique, les affaires, les ordres consociatifs, devient Souverain Grand Commandeur du Rite écossais de la franc-maçonnerie, est reçu à la Maison Blanche, tisse des relations avec les Américains et construit des réseaux internationaux pour la lutte contre le communisme. Ce travail de recherche vise à restituer le portrait d'un protagoniste du monde du pouvoir occulte, le « concurrent » de Licio Gelli, qui, avec son réseau de relations extrêmement dense, touche à la plupart des « mystères italiens », de la P2 aux tentatives de coup d'État, de la subversion de droite à Sindona, et qui, par son intervention, a détourné l'histoire démocratique de notre pays. En même temps, le livre illustre le modus operandi du pouvoir, en renvoyant une image très actuelle, ironique et, parfois, tragicomique et grotesque.

_ _ _

Préface

Giovanni Tamburino
Roma, 27giugno 2024

Il y a encore peu d'années, le nom et la figure de Gianfranco Alliata di Montereale ne disaient rien à la plupart des Italiens. Et lorsque les spécialistes de l'histoire tourmentée de la seconde moitié du siècle dernier le mentionnaient, ils lui réservaient le plus souvent quelques lignes. Mais la présence d'Alliata dans les événements de cette période a été importante tant pour le rôle directement politique qu'il a joué en tant que conseiller régional à l'Assemblée sicilienne et député national du Parti monarchien pendant plus d'une législature que, en termes plus complexes et plus lourds, pour sa capacité à créer un vaste réseau d'organismes dont il a tiré les ficelles.

Au moins jusqu'aux années 70, sa présence fut plus importante que celle de Licio Gelli dans le domaine maçonnique, où Alliata atteignit des sommets inégalés parmi les représentants de la franc-maçonnerie italienne grâce aux liens qui l'unissaient au cercle maçonnique le plus puissant des États-Unis. Non content des positions qu'il avait atteintes dans son pays, il créa lui-même de nouvelles et vastes agrégations non seulement dans le domaine européen, mais aussi un corps paramaçonnique comparable à la P2 en termes de capacité de diffusion et de pénétration.

Sa supériorité sur Gelli doit également être considérée d'un point de vue différent : Gelli, sans le soutien de la loge secrète et criminelle qui lui a été confiée par la direction du GOl (Grand Orient d'Italie), serait resté l'un des nombreux agents doubles à la périphérie de l'Empire, alors qu'Alliata traitait d'égal à égal avec les plus hauts échelons de la franc-maçonnerie mondiale, rencontrait des chefs d'État, le pape régnant et de hauts représentants de la noblesse noire, pas seulement en Italie.

Pour percevoir la différence de profondeur par rapport à Gelli, il suffirait de voir les preuves photographiques, datant des années 50 et présentes dans le Fonds d'archives des Archives historiques de la Chambre, qui montrent Alliata, le premier des plus grands francs-maçons du monde reçu à la Maison Blanche, côte à côte avec l'homme le plus puissant de la planète, le Président des États-Unis.

Et pourtant, un fil conducteur relie les deux francs-maçons : un fil essentiel parce qu'il touche à la raison ultime du pouvoir de l'un et de l'autre. Il s'agit de l'anticommunisme commun, radical et viscéral et, de manière spécifique, de l'opposition et de la peur de l'hypothèse d'une possible convergence entre le Parti communiste italien et la Démocratie chrétienne. Ils étaient tous deux d'accord sur ce point, considérant une telle perspective - le « cat-communisme » détesté et redouté - comme le pire déshonneur qui puisse arriver à l'Italie. Et tous deux ont tout fait, légalement et illégalement, pour l'empêcher. Cette communion d'intentions explique aussi pourquoi le prince, d'une autre envergure que l'Arétin, s'est néanmoins résolu à rejoindre la P2 de Gelli, même si ce n'était que pour une courte période.

Avec l'intention de couvrir, au moins en partie, ce qui à mon avis était une lacune dans la reconstruction des décennies de 1940 à 1990, j'ai écrit le livre « Dietro tuttele trame » (Derrière tous les complots) publié en avril 2022 avec le sous-titre « Gianfranco Alliata e le origini della strategia della tensione » (Gianfranco Alliata et les origines de la stratégie de la tension) où une partie biographique importante de Maurizio Massignan a été hébergée. Dans ce livre, j'ai essayé de mettre en évidence les éléments de continuité, d'intégration et de compétitivité, indispensables, et désormais acquis par l'historiographie la plus médiatisée, pour comprendre les années de terreur et la subversion noire/rouge qui s'en est suivie.

Sans la reconnaissance de ces caractéristiques de continuité, d'intégration et de compétitivité, l'histoire d'une période qui a conditionné la scène politique italienne, en perturbant ses rythmes physiologiques, ses développements démocratiques et ses résultats institutionnels, resterait incompréhensible. La présence d'Alliata, semblable à un fleuve karstique dans cette partie de l'histoire, représente un fil, dont le déroulement croise des noyaux cruciaux d'une stratégie subversive avec des éléments communs, à commencer par le massacre de Portella della Ginestra le 1er mai 1947, dont Alliata, avec d'autres et plus que d'autres, a été désigné comme l'un des instigateurs.

(...)

Le livre propose une reconstruction complète de la vie publique du Sicilien - dans les limites de la documentation accessible jusqu'à présent - en suivant pas à pas ses développements et ses initiatives. Il en ressort un tableau d'une ampleur extraordinaire qui donne un aperçu du poids que le prince de Montereale a eu sur la scène mondiale grâce à la puissance de son rôle maçonnique, au prestige de sa famille, à la richesse de l'héritage maternel et aux centaines de relations, y compris internationales, qu'il a cultivées et nouées au fil des ans.

Le récit se déroule avec une extrême rigueur, au point qu'il n'est pas une seule affirmation qui ne trouve sa propre référence documentaire, comme l'attestent les milliers de notes qui l'étayent. Ce sont des dizaines d'épisodes passés inaperçus que nous retraçons dans ces pages. L'un d'entre eux est frappant : c'est Alliata qui a été le premier à organiser une conférence internationale anticommuniste dans les années 50, anticipant les deux conférences organisées dans le même but par la célèbre Suzanne Labin, qui ont à leur tour inspiré la conférence « Guerre révolutionnaire » de mai 1965 à l'hôtel Parco dei Principi à Rome. Cette dernière conférence, organisée par des extrémistes de droite, des néo-nazis, des miliciens et financée par les services secrets par l'intermédiaire du général Aloia, est continuellement citée dans l'opinion publique comme le début de l'élaboration idéologique et opérationnelle de la stratégie de la tension en Italie.

Aujourd'hui, grâce aux recherches minutieuses de Massignan, cette vulgate doit être corrigée en antidatant d'au moins dix ans à la fois l'élaboration théorique de la guerre non orthodoxe de l'Occident contre le communisme et la construction des réseaux militaires/civils destinés à transférer cette élaboration dans le travail. Dans ce cas également, Alliata se trouve au point de départ de l'histoire.

(...)

Pourquoi le prince de Palerme fréquente-t-il Vérone et s'associe-t-il au général Nardella et au colonel Spiazzi ? Pourquoi construit-il la Majorité silencieuse en la confiant à l'avocat Degli Occhi et en lui ordonnant de rejoindre le Mouvement national d'opinion publique ou le paravent Padoue-Vérone de la Rose des Vents et de Ordinenuovo ? Que prévoyaient-ils, dans les mois cruciaux de 1973-1974, en pouvant compter sur les groupes de Carlo Fumagalli, chef du Mouvement d'action révolutionnaire, de La Fenice, des néofascistes de Vénétie, de Lombardie, de Ligurie et de Toscane, des financiers génois, des soldats de la guerre psychologique et des liens avec les services secrets ?

(...)

Comment cela a-t-il pu se produire ? L'ouvrage de Maurizio Massignan nous aide à comprendre. À travers l'histoire d'un personnage exemplaire à bien des égards, il nous fait découvrir cette « zone grise » qui a rendu possibles les moments les plus tragiques de notre passé récent. Et il nous invite à comprendre et à approfondir. Et surtout à ne pas oublier.


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