Belliraj et les tueurs du brabant

pierre a écrit:

Ce n'est pas pire que de soupçonner des Gendarmes, la S.E. ou les stay-behind.
Au GDL cella ne pose pas de problème.

Au Luxembourg "l'autorité" est légitime et reconnue par la population.
De plus, il n'y a pas (ou très peu) de querelles politico-communautaires.

http://www.noemiegrynberg.com/pages/articles-les-mieux-notes/terrorisme-palestinien-quand-la-surete-belge-flirte-avec-les-terroristes-d-abu-nidal.html

Ce n'est pas n'importe quel Pape mais Jean-Paul II.
La Pologne est en pleine ébullition avec Solidarność (le syndicat "solidarité") qui va provoquer les grèves de 1988
A ses début Solidarność est un mouvement clandestin soutenu par le Vatican et la CIA
(wikipédia)

Mais pourquoi donc Belliraj, sunnite comme la grosse majorité des Marocains, s'est-il converti au Chiisme?

Parce qu'il avait visité l'Iran au frais de l'ambassade d'Iran Bruxelles?

Parce qu'il considérait le renversement du régime du Shah comme un exemple pour la révolution contre la monarchie au Maroc?

Ci-dessus,

michel a écrit:

Mais pourquoi donc Belliraj, sunnite comme la grosse majorité des Marocains, s'est-il converti au Chiisme?

michel, j'aurais dit comme vous, jusqu'à ce que je tombe sur cet article   :

Le 16 mars 2012, Betty CLEEREN, journaliste rtbf, a écrit:

QUI SONT LES CHIITES BRUXELLOIS ?

Les chiites sont majoritaires en Iran. Mais à Bruxelles, les musulmans qui se réclament de cette obédience particulière sont pour la plupart d'origine marocaine. C'est ce que souligne Imane Lechkar, chercheuse à l'université flamande de Bruxelles, qui a récemment consacré une étude académique aux chiites bruxellois
...
le chiisme dans nos contrées a connu une recrudescence au moment de la révolution iranienne en 1979 et au début des années 80.
...

https://www.rtbf.be/info/regions/detail_qui-sont-les-chiites-bruxellois?id=7731287

A lire cette interview de l'ancien administrateur de la Sûreté à propos des liens entre services de renseignements belges et journalistes suite à une nouvelle loi.

http://www.ajp.be/telechargements/dossier_surete_Journalistes108_10_09.pdf

Il cite deux fois le dossier Belliraj.

A noter aussi qu'il refuse de répondre à la question "Rénumérez-vous des journalistes en Belgique?"

Réponse logique. Chacun en tire ses propres conclusions.

En 2008 :

L'administrateur-délégué de la Sûreté de l'Etat, Alain Winants, va porter plainte contre X pour la révélation de l'information selon laquelle Abdelkader Belliraj était un informateur des services de renseignements, annonce le quotidien flamand De Tijd. L'information aurait été confirmée par le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen.

Vendredi passé, plusieurs médias révélaient que le belgo-marocain Abdelkader Belliraj était depuis des années un informateur à la Sûreté de l'Etat. Les autorités marocaines ont arrêté Abdelkader Belliraj le 18 février, le soupçonnant d'être le chef d'un réseau terroriste, ainsi que l'auteur de six assassinats en Belgique à la fin des années '80. L'administrateur-délégué de la Sûreté de l'Etat, Alain Winants, n'a jusqu'à présent pas encore commenté l'affaire.

Il semblerait qu'Alain Winants ait obtenu hier le feu vert du ministre de la Justice, Jo Vandeurzen (CD&V), pour entamer les poursuites judiciaires à l'encontre de la personne ayant révélé le nom de l'informateur. Il introduira dans un premier temps une plainte contre X, confirme Liselot Bleyenberg, la porte-parole du ministre Vandeurzen.

La démarche est étonnante, selon le quotidien, étant donné que Jo Vandeurzen a refusé mardi de confirmer en Commission de la Chambre l'information selon laquelle le présumé terroriste Abdelkader Belliraj a été un agent de la Sûreté de l'Etat. M. Vandeurzen a précisé que la loi de 1998 sur les services de renseignements, article 43§3, lui interdisait de révéler le nom d'un informateur désirant conserver l'anonymat. La classification de ce genre de renseignements est libellée "très secret". Mais la plainte d'Alain Winants confirme implicitement le statut d'informateur de Belliraj, selon De Tijd.

La démarche intervient également suite aux révélations des médias du statut d'informateur des certains compagnons de Belliraj. L'origine de la fuite de ces renseignements classifiés n'a pas encore été identifiée. Selon le parlementaire Renaat Landuyt, ces fuites interviennent dans le cadre d'une guerre au sein des services de sécurité belges, in casu entre la police et la Sûreté de l'Etat.

Selon les déclarations de Belliraj à la Justice marocaine, il aurait créé une première cellule terroriste au début des années 80 en Belgique comprenant plusieurs membres dont A.A. et A.J.

En effet, la traduction de ses interrogatoires a été publié par le journaliste Georges Timmerman (site 'Apache').

https://www.lesoir.be/258829/article/2019-11-06/tueries-du-brabant-les-avocats-des-parties-civiles-perdent-confiance-dans

michel a écrit:

https://www.lesoir.be/258829/article/2019-11-06/tueries-du-brabant-les-avocats-des-parties-civiles-perdent-confiance-dans

Des "repentis" ne parleront jamais. S'ils sont coupables, ils ne vont pas se dénoncer quelques mois avant la prescription et s'ils sont témoins ou complices, ils se feront flinguer.

Denis a écrit:

michel a écrit:

https://www.lesoir.be/258829/article/2019-11-06/tueries-du-brabant-les-avocats-des-parties-civiles-perdent-confiance-dans

Des "repentis" ne parleront jamais. S'ils sont coupables, ils ne vont pas se dénoncer quelques mois avant la prescription et s'ils sont témoins ou complices, ils se feront flinguer.

Il suffit de sortir le "joker"

le dictionnaire de politique a écrit:

La raison d'Etat est un principe d'action politique selon lequel l'intérêt ou la sauvegarde de l'Etat prime toutes les autres considérations, notamment les normes de l'organisation sociale, y compris celles de la morale et du droit. Ainsi, la raison d'Etat est invoquée par les gouvernants pour justifier une action illégale ou inconstitutionnelle au nom de l'intérêt public.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Raison_etat.htm

Ce qui veut dire qu'on peut prolonger les délais indéfiniment "au nom de l'intérêt public"

https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20201223_96356708?&articlehash=158ED019B9B2E5F1908567D2B77E09F1A39AB71659CEF0F674E5A7FE0F2A9574BEF8F68ED5425E2A9A607F2642F104616445B1E6F987C2D111681F54A7366472

Levenslang in Marokko wegens 6 moorden in België, maar vermeende terrorist wordt straks bij ons wellicht buiten vervolging gesteld

Gisteren om 18:39

(traduction)

Emprisonnement à vie au Maroc pour 6 meurtres en Belgique, mais le terroriste présumé ne sera probablement pas poursuivi dans notre pays.

(...)

Affaire Belliraj : prescription établie pour six assassinats politiques dont celui du docteur Wybran en 1989
Publié le jeudi 24 décembre 2020 - Mis à jour le jeudi 24 décembre 2020 à 17h50

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a déclaré, jeudi, l’action publique prescrite dans un ancien dossier criminel qui concerne six assassinats politiques commis en Belgique à la fin des années 1980, dont celui du docteur Joseph Wybran.

Le parquet fédéral avait requis le non-lieu, faute de preuves suffisantes, ainsi que la prescription. La chambre des mises en accusation l’a suivi sur un point seulement : les faits sont bel et bien prescrits, après 30 ans d’enquête.
Aveux

La chambre des mises en accusation avait procédé à de nouveaux devoirs d’enquête en 2016, mais plus rien ne s’était produit ensuite dans ce dossier ces quatre dernières années. Elle avait notamment ordonné la production de pièces issues de la Sûreté de l’État concernant Abdelkader Belliraj, le principal suspect des assassinats, qui avait été un informateur de la Sûreté.

Abdelkader Belliraj avait avoué avoir commandité ces six assassinats politiques commis en Belgique en 1988 et 1989, notamment celui du recteur de la Grande mosquée de Bruxelles, Abdullah Al-Ahdal, et celui du docteur Joseph Wybran, professeur en médecine à l’ULB et président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB). Mais selon son avocat, Me Vincent Lurquin, ces aveux ont été formulés sous la torture et n’ont pas valeur.

Abdelkader Belliraj est toujours détenu au Maroc.

Cela fait 30 ans que la veuve du Docteur Wybran demande vérité et justice

"Cela fait 30 ans que Madame Wybran, la veuve du Docteur Wybran, assassiné en octobre 1989 sur le parking de l'Hôpital Erasme à Anderlecht, demande vérité et justice à la Belgique. L'assassinat de son mari avait été revendiqué par une organisation terroriste (Abou Nibal)", a réagi jeudi Me Michèle Hirsch, avocate de l'épouse de Joseph Wybran, qui s'était constituée partie civile dans ce dossier.

"Finalement, ma cliente n'aura qu'une partie de la vérité et jamais la justice. Abdelkader Belliraj a assassiné le Docteur Wybran avec des membres de l'équipe qu'il avait constituée pour tuer des Juifs et des Arabes opposés à la Fatwa contre l'écrivain Salman Rushdie. Il a été condamné au Maroc pour cet assassinat. Ses complices en Belgique ne seront, eux, jamais poursuivis", a-t-elle déploré.

"Belliraj était informateur de la Sûreté de l'État belge. Il y avait été engagé alors qu'il avait commis ces assassinats pour infiltrer des milieux terroristes", a soutenu l'avocate.

"La chambre des mises en accusation de Bruxelles avait demandé à la Sûreté de l'État de communiquer les documents classifiés et secrets concernant Belliraj. Elle a refusé. Et aujourd'hui le temps a passé et la chambre des mises en accusation a constaté la prescription. La raison d'État a triomphé. Madame Wybran, le CCOJB, l'Université Libre de Bruxelles et les familles des autres victimes ne connaîtront jamais toute la vérité dans cette affaire", a commenté la pénaliste.

Il est sûr que s'il y avait eu quelque charge à l'encontre de mon client on n'aurait pas attendu la prescription", a commenté jeudi soir Me Vincent Lurquin, rappelant que le procureur avait relevé l'insuffisance d'indices de culpabilité à l'encontre d'Abdelkader Belliraj. "Mon client a été kidnappé, séquestré et torturé. Le procureur a également souligné ce risque que les aveux ont été faits sous la torture", a-t-il ajouté.


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