Guillaume Vogeleer (Jimmy le Belge)

La DIA était aussi impliquée dans le coup d'Etat chilien ... Cela permet de penser que Guillaume Vogeleer travaillait déjà pour cette agence avant d'aller en Asie (fin 1973 - 1974 ?) ...

Chili, le dossier noir
Sun Axelsson




http://en.wikipedia.org/wiki/Defense_Intelligence_Agency

Lawrence A. Corcoran - a DIA officer stationed in Santiago, Chile since 1972, who allegedly paid $50,000 dollars per piece for the 17 missiles used to bombard the La Moneda Palace as part of the U.S.-supported 1973 Chilean coup d'état.[19]

On le retrouve à la page 40 de

http://suart.syr.edu/wp-content/uploads/2013/02/Misc-1966-Alumni-News.pdf

ainsi que dans

http://jfk.hood.edu/Collection/Weisberg%20Subject%20Index%20Files/B%20Disk/Berkley%20People%20and%20The%20Pursuit%20of%20Truth/Item%2034.pdf





Remarque : à peu près à la même époque ... voir

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_ITT


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Le nom de Corcoran se retrouve par exemple à la dernière ligne de la page 1 de

https://docs.google.com/file/d/0B3JPoWir2pgAallDY1MyLTUteFU/edit?usp=drive_web&pli=1





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La DIA et la CIA semblent avoir coopéré dans cette affaire ...

Il y avait certainement des ponts entre les deux agences, comme en témoigne le CV du général Graham (membre de l'IEPS !)

http://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_O._Graham


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On retrouve le Chili dans le schéma de Libert :





C'est bien entendu lié à Paul Latinus, qui entretenait de bons contacts avec Marie-Thérèse Cuevas Herman, comtesse de Liedekerke, mariée avec Philibert de Liedekerke de Pailhe Merillon et mère de Paul, Delphine et Ariane. Sur cette dernière, voir le fil de discussion "Victor Portenart"

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2319-portenart-victor

et notamment les articles du Nouvel Europe Magazine (interview de Victor Portenart, "l'homme qui a vaincu la cellulite et la chute de cheveux", par Emile Lecerf !).

Voir aussi les liens entre la famille de Liedekerke et Argenteuil, ainsi qu'avec Armand De Decker ...

Paul Latinus a affirmé qu'il avait été recruté par la DIA ... ce qui lui ferait un point commun avec Guillaume Vogeleer.

En janvier 1981, lorsque l’hebdomadaire de gauche « Pour » révéla au grand public les activités politiques de Paul Latinus, celui-ci prit directement la fuite pour le Chili. Jean-Francis-Ferrari Calmette (un instructeur du FJ et du WNP, mais aussi de l’Escadron spécial d’intervention de la gendarmerie) serait intervenu dans la fuite de Latinus, tout comme le bureau bruxellois de liaison de la DINA, la police politique chilienne.

De retour en Belgique, après un mois et demi passé au Chili, Paul Latinus (dont le nom de code était « Orf ») reprit en main l’équipe du WNP. C’est lui qui supervisa personnellement les missions d’infiltration au cœur du dispositif de l’armée belge et au siège bruxellois de l’OTAN.

A noter aussi que Lyman Lemnitzer a été à la base de la DIA :

http://www.dia.mil/history/pdf/atthecreation.pdf

et qu'il entretenait de bons contacts avec Léopold III (longues conversations et parties de golf) lorsqu'il était SACEUR en Belgique ... après en avoir entretenu de bons également avec la loge maçonnique GLNF (affairiste !) lorsqu'il était SACEUR en France.

Cinq minutes environ après le début du reportage, Guillaume Vogeleer mentionne (très probablement) l'Afrique du Nord.

Il semblerait en effet qu'il ait été au Soudan entre le Congo et le Chili.

Cela devrait donc être vers 1968-1969.

Voir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ismail_al-Azhari

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaafar_el-Nimeiry

Ismail al-Azhari est renversé par un coup d'État en mai 1969 et meurt quelques mois plus tard.

Selon la BBC, « [a]près avoir saisi le pouvoir en 1969, Gaafar Nimeiri abandonna peu à peu son admiration d’homme de gauche pour l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser, et devint un allié des États-Unis »1.

Il était un allié des Américains et des Israéliens. Il a laissé les premiers utiliser son pays comme une plaque tournante du renseignement, et a aidé les seconds à organiser le départ des Falashas. Il a rencontré, avec son chef du renseignement, Ariel Sharon, au Kenya en mai 1982, en présence d’Adnan Khashoggi

Question : la rencontre a-t-elle eu lieu au "Safari Club" ?

Voir :

http://www.deepjournal.com/p/2/a/en/327.html

(...) with the then Minister of Defense Ariel Sharon in 1982 in his spectacular Mount Kenia Safari Club, Khashoggi discussed the plan for an enormous arms depot in Sudan for the benefit of 'special projects' (...)

Un extrait du livre de Guy Bouten "Tueries du Brabant" sur sa rencontre avec le commandant François, ami (?) de Guillaume Vogeleer ...

On y mentionne le substitut Deprêtre (dont la juge d'instruction Francine Lyna dit, à la page 133, qu'il est un protégé de Paul Vanden Boeynants)

Albert Gillet est particulièrement intéressant : " ... membre de la bande d'Havelange, ancien ami de Vanden Boeynants ...", "Cosa Nostra et DEA".

A Bruxelles, Guillaume Vogeleer a tenu un bar ("Pan-Pan") avec un certain Romain, bras droit de Havelange. Il est donc probable que Guillaume Vogeleer et Albert Gillet se connaissaient. Cela donne un éclairage neuf sur le fait que le chauffeur de Paul Vanden Boeynants se rendait dans le bar de Guillaume Vogeleer en Thaïlande.




















(...)


On se retrouve ici dans la mafia "pure et dure" :

http://gangstersinc.ning.com/profiles/blogs/puparos-cosa-nostra-palermo-in-1

(...)  Zampa works with the sicilian mafia as well with the Camorra : he delivers heroin to the brothers Bono and too Michele Zaza. Also he delivers chemists for the heroinlabs at Sicily. In may 1980 was Albert Gillet arrested in Rome with 8 kgs of heroin and police arrested 2 more couriers under whom Eric Charlier. Gillet told Falcone that there were at Sicily 5 big heroinlabs mainly owned by Gerlando Alberti because he had laid the contacts with the Corsican chemists. Alberti had also taken over the chemist Andre Bousquet from the Corsican boss Gaetan Zampa and the chemist would soon arrive at Sicily heared Falcone. The couriers had contact with Francesco Mafara the boss of Brancaccio and Spatola. The case even had led to a belgium policeofficer. Falcone then starts to cooperate with the french judge Pierre Michel who would tell him when Bousquet would leave for Sicily.
(...)

Je me demande qui était le "belgium policeofficer".

En tout cas, Andre Bousquet, c'est la "French Connection" ...

http://www.reuters.com/article/2008/01/17/us-france-cocaine-idUSL1717407420080117

Voir aussi :

http://archive.thetablet.co.uk/article/2nd-october-1982/6/fighting-the-mafia

(2nd October 1982)

(...)  The income of the Sicilian Mafia is estimated at five times that of the regional government of this island of 6 million inhabitants. Its wealth has rocketed since the US Bureau of Narcotics, in the mid 1970s, broke the French Connection with Marseilles drug laboratories. Marseilles chemists transferred to Palermo adding heroin production to drug transportation. The Mafia, which invests its earnings in respectable business, particularly real estate, and which has politicians and lawyers as collaborators, seems not only implacable but invincible.

But as Salvatore Inzerillo's bungling of the Sindona kidnapping shows, the Mafia makes mistakes. And the expansion of drug traffic at the end of the 1970s forced the Mafia to go outside its own ranks, to use non-Sicilian couriers. It employed three Belgians, Albert Gillet, Paul Eric Charlier and Edgar Bari* who doublecrossed it. The testimony of Gillet, in particular, enabled police to locate several refineries in Palermo where the best Marsigliese heroin chemist Andre Bourquet was at work. Gillet's testimony was also the basis for the incrimination of several Mafia bosses who are due for trial later this year.
(...)


Dans le dernier livre de Guy Bouten :







Cela fait quand même penser à Sergio Ferrari (rapport Panda) et à quelques pizzerias mentionnées dans les dossiers ...

Pour information, Albert Gillet est aussi cité dans :

http://www.maltatoday.com.mt/en/newsdetails/news/national/Italian-court-documents-reveal-1981-plan-by-mafia-to-transfer-heroin-refineries-to-Malta-20121224

Monday 24 December 2012 - 10:30

Italian court documents reveal 1981 plan by mafia to transfer heroin refineries to Malta

(...)  Charlier's revelations were also corroborated by another FBI and Drugs Enforcement Agency (DEA) informer, Belgian national Albert Gillet, who happened to be infiltrated into the Inserillo-Bontade crime families in Sicily. (...)

Dans cet article, il est davantage question de la seconde personne du trio "Albert Gillet, Paul Eric Charlier et Edgar Bari".

Il est beaucoup question de Paul Eric Charlier dans :

http://users.skynet.be/bk232706/ii-mel/interception/ducfr.html

notamment une déclaration de Gillet :

(...) Il est exact que Charlier a payé la caution pour me libérer en Italie; la somme lui avait été avancée par la DEA. Lorsque nous avons été entendus tous deux le procès de Cafalu à New-York, il n'a été question que de 56 kilos d'héroïne. Nous n'avons réussi à établir que 55 kilos d'héroïne effectivement, il y avait beaucoup plus, si on tient compte des dollars que j'ai ramenés.

Il est exact que Charlier allait au Liban pour vendre des armes; il se rendait même chez le président du Liban, Monsieur Chamoun; je ne me suis pas mêlé de cela. (...)

Un autre extrait de la version française du premier livre de Guy Bouten :

Extrait du premier livre de Guy Bouten :

Guillaume Vogeleer aurait eu des contacts avec le "French Kiss - connection", les Lyonnais qui se rencontraient tout le temps au bar "Le French Kiss" à Patpong II.

Il est tentant de faire un lien avec l'extrait suivant du "Rapport de la commission d'enquête sur les activités du service d'action civique SAC" (Alain Moreau, tome 1, page 235) :

La collusion, à une certaine époque, entre le milieu lyonnais, la police et certaines personnalités politiques proches du gaullisme, a conduit à des procès retentissants où, parfois, le nom du SAC a été évoqué : il en a été ainsi, notamment, lors de l'affaire du Gang des Lyonnais, jugée par la Cour d'Assises du Rhône, en 1977.

Cette association de malfaiteurs, démantelée en 1974 était dirigée par Edmond Vidal.

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A noter cependant que Guillaume Vogeleer était au Chili en 1973 et n'aurait pu être en Asie qu'en fin 1973 ou en 1974 ... aux ordres de la DIA.

Il est intéressant quand même de se souvenir que d'après certains auteurs, comme Jacques Baud :

"Bien que les preuves manquent, certains spécialistes ont suggéré que les activités des réseaux stay-behind français aient été menées sous le couvert du Service d'Action Civique 'SAC), créé en 1958."

Un lien entre la DIA et les éléments militaires des réseaux stay-behind semble très probable.

Des documents récemment déclassifiés sur le coup d'Etat au Chili ...

http://www2.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB437/

KISSINGER AND CHILE: THE DECLASSIFIED RECORD

(...)

Extrait de "Les tueries du Brabant" de Jean Mottard et René Haquin (1990) :

La gendarmerie et le trafic de drogues

http://fr.scribd.com/doc/172403233/La-Gendarmerie-Et-Le-Trafic-de-Drogues

à comparer au livre de François Raes "Un gendarme Don Quichotte"

http://fr.scribd.com/doc/146277150/Un-gendarme-Don-Quichotte-Francois-Raes

(les deux livres étant à relire à la lumière de ce que nous savons à présent)

Voir aussi

http://fr.scribd.com/doc/89984656/Celsius-Les-6-derniers-mois-du-ministre-VdB-1991

notamment







et la suite (sur la drogue) ...

HERVE a écrit:

Voir aussi

http://fr.scribd.com/doc/89984656/Celsius-Les-6-derniers-mois-du-ministre-VdB-1991

notamment







et la suite (sur la drogue) ...

Est-il concevable ou probable que Vogeleer et Jean-Claude Darville se soient croisés en mission?

En mission p-ê, ou via les magazines ("Soldiers of Fortune/AMI"), ou dans une boite ou autre lieu de rencontre. Les mercennaires, et surtout ceux d'Uccle, se rencontraient souvent, ensemble avec des ex du Congo. Avec des soirées "en famille" au Dolo (et oui!!), Renaissance (Mazy), Mok-Ma-Zwet, Oie Unique (Michel "beux yeaux"), Amandier (A Van den hove), Le contact (voir affaire avec mercennaires pour Afrique du Sud), les boites de Marcel Hofmans (Le Stanley (Rue de l’Eveque nr. 15) + La piscine + "l'Orchidee" + ...), La Laiterie ("petits cheveux"), ... ou des chouette rencontres mensuels avec Schramme, Denard, J.P. de Broqueville, ...

Bcp doit partir de là. Et des liens avec le WNP et la bande Haemers

Voir aussi le livre de Marc Toussaint et son dossier d'investigation. Marc, si tu nous lis?

http://fr.scribd.com/doc/89984656/Celsius-Les-6-derniers-mois-du-ministre-VdB-1991

(...)

A voir :

http://paramicalebelge.e-monsite.com/pages/1para-diest-58-kamina-3-paracodo.html

(...)  Des milliers de Para-commandos qui ont eu la chance d'effectuer le fameux exercice ''Survie'' le doivent au capitaine Jean Militis ''.Parachutés dans la savanne à peine au sol après un drill d'évacuation rapide d'un avion simulé en difficulté  (...)

http://www.congo-1960.be/JPS-ObjectifPaulis-004.html

T-28D Trojan à Stanleyville en février 1965 - Charles Masy et Armand Traweels posent devant l'appareil (collection Sonck)

http://albertville.stools.net/text_kasongo_nyembo.htm

(...)  Certains mercenaires avaient un casier judiciaire bien fourni, notamment Marcel Poelman, alias Bob Marco, alias « L’ange noir » (son surnom de catcheur), ou Charles Masy qui avait été « forcé » à s’engager avec la promesse d’un abandon des poursuites pour coups et blessures sur la personne d’un inspecteur de police.  (...)

Equipé d’un fusil à lunette, Georges Béro s’était installé sur le mirador et ne ratait aucune cible. Il sauva la vie de Charles Masy qui avait failli être débordé au cours d’un combat. Vivre jour après jour dans l’isolement demandait un bon moral et lors d’une absence de l’adjudant Béro, Marcel Poelman usa de sa mauvaise influence pour pousser les hommes à déserter vers Kamina. Charles Masy refusa de les suivre et il fut abandonné sur place, mais il parvint à réparer une camionnette abandonnée et rejoignit Kamina avec deux Katangais. (...)

http://www.members.optushome.com.au/tnorth/lexpressarticle.htm

http://www.members.optushome.com.au/tnorth/cover.jpg

Selon l'écrivain Steve Rivele, le président aurait été assassiné par des Marseillais commandités par la Mafia américaine.

(...)

David et Nicoli. Ce sont eux qui vont fournir à Rivele le nom des assassins de Kennedy: leurs deux copains de Buenos Aires, Roger Bocognani et Lucien Sarti. Et même, en prime, celui d'un troisième: Sauveur Pironti. Trois hommes liés, depuis leur jeunesse, par une solide amitié.

Le nom de Sarti n'apparaît dans les fichiers du grand banditisme qu'en 1966. Accusé du meurtre d'un policier belge, il s'enfuit alors en Amérique latine. La << chance >> du petit braqueur. Bientôt, le voici qui dirige la branche mexicaine de la Latin Connection, le réseau monté par l'ancien collabo Auguste Ricord, dit << il Commandante >>, ou encore << M. Héroine >>. Jusqu'au 30 avril 1972. Ce jour-là, Sarti attend, à l'aéroport de Mexico, un colis de 100 kilos d'héroïne en provenance d'Europe. Mais il a vraisemblablement été trahi, et c'est la police qui vient au rendezvous. Abattu sous les yeux de sa femme.

Bocognani, lui, est toujours vivant. Son palmarès est moins fourni que celui du défunt Sarti. Fiché en son temps au banditisme, mais si discret depuis plus de vingt ans que son dossier a quitté la PJ pour les archives poussiéreuses du Chesnay, où s'entassent les affaires oubliées. Il s'est, semble-t-il, installé quelque part en Amérique latine.

Reste Pironti, dit << Loule >>. Au début des années 60, petit voyou, il fréquente, à Paris, les dangereux racketteurs du bar des Trois Canards, avant d'intégrer, lui aussi, le réseau Ricord. Après la mort de Sarti, il se reconvertit dans des activités moins dangereuses. On le voit beaucoup dans les salles de jeux de la region marseillaise, notamment au Skating, établissement proche du parc Borély et de son hippodrome (une autre de ses passions). Pas toujours chanceux: un soir, il perd 2 millions de francs au chemin de fer. Et, en 1975, il tombe pour une vieille affaire de drogue.

(...)

Alors, aussi farfelu que le prétend Pironti, le scénario de Rivele? Il colle, en tout cas, au contexte politico-barbouzo-mafieux du début des années 60, aux Etats-Unis comme en France.

John Kennedy est alors engagé dans une partie de bras de fer avec la CIA depuis la piteuse expédition de la baie des Cochons, deux ans et demi plus tôt. Son frère Robert, ministre de la Justice, s'est mis en tête, de son côté, de purger le pays de sa Mafia. L'un et l'autre ont bousculé l'ordre établi au point de s'attirer des haines solides. Quant aux rapports plus qu'ambigus des services secrets avec la pègre, ils relèvent d'une vieille pratique. L'OSS, ancêtre de la CIA, a eu besoin du << grand >> Lucky Luciano, en 1943, pour aider au débarquement en Sicile. Cinq ans plus tard, la centrale américaine a utilisé la famille Guérini pour écarter, par la force, les communistes des docks du port de Marseille, où accostaient les navires militaires américains et ceux du plan Marshall. Et, sous tous les cieux du monde, bien des << missions ponctuelles >> échoient aux hommes du milieu. Ou à quelques paumés. Gu genre Lee Harvey Oswald, qui demeure jusqu'ici, pour l'Histoire, l'unique meurtrier de John Kennedy.

Rivele en est convaincu: pendant que Sarti, Bocognani et Pironti exécutent leur contrat, Oswald, lui, posté au cinquième étage de la bibliothèque municipale de Dallas, joue le rôle de la chèvre avec sa carabine à 13 dollars. Ancien marine dans une base secrète au Japon, il a passé, par la suite, deux ans en Union soviétique avant de rentrer au pays - avec un billet d'avion payé par le Département d'Etat! - et de devenir un ardent propagandiste du castrisme. Un coupable idéal.

Oswald innocent, c'est une thèse qui a déjà été largement défendue par d'autres que Rivele. Mais l'écrivain américain a le mérite d'apporter un élément supplémentaire, sûrement la révélation la plus troublante de son livre. Un jour, du fond de sa cellule de la Santé, à Paris, Christian David indique à Rivele, sur une photo, l'endroit où, dit-il, se dissimule l'un des tueurs. Aucune enquête officielle n'en avait jusque-là fait état. Grâce à un traitement informatique du cliché, les spécialistes d'ITV parviennent à prouver la présence d'un tireur, positionné une vingtaine de mètres en avant de la voiture présidentielle, dissimulé derrière une clôture, sur une légère éminence. L'homme, vêtu d'un uniforme, est saisi en pleine action. Est-ce Sarti, ainsi que l'affirme Rivele? L'imprécision du document interdit d'identifier le personnage.

Document flou. Comme le livre. Comme les recherches inabouties que Rivele entreprend pour établir des liens entre les tueurs de Kennedy et ceux de Patrice Lumumba (premier chef du gouvernement du Congo-Kinshasa indépendant, assassiné en janvier 1961). Comme son errance en Belgique, à la poursuite d'anciens mercenaires pour d'improbables explications.

(...)

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http://spot.acorn.net/jfkplace../09/fp.back_issues/08th_Issue/misc.html

What follows are some notes on Rivele's published account of the alleged Corsican connection to the Kennedy assassination. Rivele's book was published in French; what we now publish are a university professor's notes on what he had read.

(...)   I said I was sent by Charles Masy from Brussels. He was out; he arrived back. While we shook hands, the thought came to me, It is the false Oswald...I have met him." He looked exactly like the photos. The only difference was the hairline. While Big Hands had [una caballera rala y muy corta], he still had more hair than Vic had had twenty three years before. All the rest fit perfectly. But Big Hands looked at the Vic photos and said, Who is that? I don't know, I said; Masy thought it was you; Well, it looks like me, but I have more hair than that. But the rest of the face is me. He asked when the photo was taken; I said 1964. He went to look at some of his albums. Pictures of Masy and him in 1962 in the Congo.  (...)

_ _ _


Je ne vais pas me prononcer sur l'hypothèse de Rivele mais il est intéressant de voir la main du SAC derrière cet assassinat, surtout si l'on adopte la position selon laquelle le SAC menait des actions pour le Stay-behind français. Lyman Lemnitzer, SACEUR, avait l'autorité sur les réseaux stay-behind (le coup d'Etat des colonels en Grèce a eu lieu quand Lemnitzer et Weber étaient à la tête du Shape). Lemnitzer avait aussi été à l'origine de la DIA et il était proche de la GLNF ...

A noter aussi : ZRRIFLE














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1) Dirty work T.1 - The CIA in Western Europe ( Ph. Agee & L.Wolf, 1978)

Philip Agee est le vétéran de la CIA qui a décidé de lutter contre ses anciens employeurs, dans les années 1970.

p.272 du livre :

(...) Aside from these five specific cases studied by the Senate committee, evidence was also discovered that during the early
1960s the CIA established an assassination capability (termed "Executive Action" in the Agency) for general purpose targeting.
The Agency cryptonym was ZRRIFLE. "In general, Project ZRRIFLE involved assessing the problems and requirements
of assassination and developing a stand-by assassination capability; more specifically, it involved 'spotting' potential
agents and 'researching' assassination techniques that might be used. " 91  The committee found no new plots that might have
come under authority of this project, but the project was eventually merged with other efforts under way to assassinate Fidel
Castro (...)

Note 91:

Alleged Assassination Plots Involving Foreign Leaders, an Interim Report of the Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities, United States Senate, U.S. Government Printing Office, Washington, D.C., November 20, 1975. , p. 182.

2) Government of the shadows. Parapolitics and criminal sovereignty (E.Wilson & autres auteurs, 2009)

p.70 du livre :

34. ‘Sometime in early 1961 [Allan Dulles’s Deputy Director for Plans, Richard] Bissell instructed
[William] Harvey, who was then Chief of the CIA foreign intelligence staff (and soon afterwards
CIA station chief in Rome), to establish an “Executive Action Capability”, which would include
research into a capability to assassinate foreign leaders.’ The Senate Intelligence Committee stated
that an agent, QJ/WIN [probably an OAS activist], was recruited in Europe and put under Harvey’s
supervision to hire killers and to identify individuals with criminal and underworld connections
in order to create ‘an available pool of assassins’.

See Senate Intelligence Committee Report on
Foreign Assassinations, Alleged Assassination Plots Involving Foreign Leaders: An Interim Report
of the Select Committee to Study Governmental Operations with respect to Intelligence Activities
(New York: Norton, 1976), pp. 181–2.


p.177 du livre :

(...) THE MEXICAN TRAFFIC, US ORGANISED CRIME AND THE CIA

(...) The CIA regarded Meltzer, like Luciano earlier, as a potential off-the-books asset.

Around 1960, CIA officer William Harvey, assembling a file of potential assets for
a CIA assassination capacity (ZR/RIFLE), included Meltzer as a candidate. 40  At
the time Meltzer was ‘a longtime collaborator and sometime shooter for [John]
Rosselli’, the central fi gure in the CIA’s mafia assassination plots against Fidel
Castro. 41  (...)

40. CIA ‘Review of ZRRIFLE File’, October 1976, NARA #104-10308-10287.
41. Richard D. Mahoney, Sons and Brothers: The Days of Jack and Bobby Kennedy (New York: Arcade Publishing, 1999), p. 269; citing Mason Cargill Memorandum to the File, Subject: Project ZR/RIFLE and QJ/WIN, 30 April 1975, HSCA.

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Deux autres références ...

La première mentionne le Congo et la French Connection corse. L'auteur cite un document déclassifié de la CIA et un rapport du Sénat.

1) Drug wars. Corruption, counterinsurgency and covert operations in the Third World (J.Marshall, 1991)

Chapter IV Narcotics Enforcement and the CIA

(...)

p.60: (...)The  CIA  recruited  potential  assassins  though  a  reliable  intermediary, known  by  his  code-name  QJ/WIN.  A  European  criminal  hired  first  to help  kill  Patrice  Lumumba  in  the  Congo,  QJ/WIN  had  first  been contacted  "in  connection  with  an  illegal  narcotics  operation  into  the United States" and "in behalf of the Bureau of Narcotics." That QJ/WIN was  in  fact  an  important  cog  in  the  Corsican  "French  connection"  is suggested by the notes of a CIA conspirator who specified "No American citizens or American residents for direct action. Corsicans recommended. Sicilians could leak to Mafia."[NOTE 240] (...)

240: "Project ZR/RIFLE," CIA document released to the Center for National Security Studies under the Freedom of Information Act; cf. U.S. Congress, Senate, Select Committee to Study Governmental Operations With Respect to Intelligence Activities, report, Alleged Assassination Plots Involving Foreign Leaders, pp. 43-48,181-190.

Voir

http://fr.scribd.com/doc/54414473/Jonathan-Marshall-drug-Wars-corruption-Counterinsurgency-and-Covert-Operations-in-the-Third-World-1991


2) Predatory states. Operation Condor and covert war in Latin America (J.P.McSherry, 2005)

http://fr.scribd.com/doc/157344593/J-Patrice-McSherry-Operation-Condor-and-Covert-War-in-Latin-America-2005

CHP5: Phase III: Condor’s Assassination Capability

p.159

(...) [ Luis] Posada Carriles, also known as “Basilio” or “Bambi,” had long been affilated with the CIA. He and Bosch had been trained by the CIA for the Bay of Pigs operation, and Posada reportedly had functioned in a top-secret CIA assassination unit, code named ZR/RIFLE, in the early 1960s. 108 (...)

108.  Leslie Cockburn, Out of Control: The Story of the Reagan Administration’s Secret War in Nicaragua, the Illegal Arms Pipeline, and the Contra Drug Connection (New York: Atlantic Monthly Press, 1987), 98–99.

http://spot.acorn.net/jfkplace../09/fp.back_issues/08th_Issue/misc.html
(...)
p. 75 "...Trafficante maintained close ties with Antoine Guerini via a Corsican criminal based in Havana named Paul Mondoloni....Educated, multilingual, courteous and dignified in appearance, he seemed to belong more to the diplomatic corps than to the bloody Marseilles hampa." He [then moved to Montreal after leaving Cuba].

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Mondoloni a-t-il pu rencontrer à l'époque Raymond Daoust, que ce soit à Montréal ou à Cuba ?

"Me Raymond Daoust, celui que l’on surnommait l’avocat de la Mafia."...

http://historiquementlogique.com/2012/08/05/me-raymond-daoust/

(...) D’abord, il faut savoir qu’à cette époque Lucien Rivard, l’un des clients de Me Daoust, était devenu un important caïd de la drogue sur le marché international, entre autres avec ses contacts dans la French Connection.  En fait, il était à la fois un important trafiquant de drogue et d’armes.  Au début de l’année 1959, Rivard se trouvait à La Havane à Cuba pour s’occuper de plusieurs boîtes de nuit mafieuses.  Sur les faramineux profits qu’il empochait, il versait une partie au dictateur Fulgencio Batista.  Toutefois, l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir changea tout.  On laissa sous entendre que les propriétaires de cabaret furent emprisonnés, mais à la lecture de certains documents on comprend qu’il s’agissait plutôt d’un camp temporaire où les hommes jouissaient de bonnes conditions en attendant leur déportation ou leur départ de Cuba[4].

Le mystérieux mafieux Jack Ruby, dont le nom deviendrait mondialement connu quatre ans plus tard[5], se rendit à Cuba pour négocier la libération de certains mafieux, dont Lucien Rivard lui-même.  Il semble que cette tentative ait été un échec, mais c’est Raymond Daoust qui parvint à faire libérer son dangereux client grâce à ses contacts au sein du gouvernement fédéral canadien.

(...) Il est très hasardeux de seulement penser à la question, mais je la tenterai tout de même : Raymond Daoust aurait-il croisé ou même côtoyé Jack Ruby?

Quand on sait que parmi ces mafieux détenus à La Havane se trouvait également Santo Trafficante Jr, le parrain de la mafia de Tampa, en Floride, et que Daoust fut plus tard considéré comme un conseiller très influent de la Cosa Nostra, la question devient presque légitime.

(...) En mars 1970, le journaliste de La Presse Michel Auger écrivait que Me Raymond Daoust avait été aperçu à Acapulco avec des dirigeants de la Mafia.  La nouvelle eut l’effet d’une bombe et le jour même Daoust utilisa son pouvoir d’orateur pour se défendre à la télévision.  Il menaça de poursuivre le quotidien montréalais, qui, malheureusement, se rétractera.  Plus tard, des photos prouvèrent cependant que Daoust se trouvait bien à Acapulco en 1970 avec des hommes dangereux tels que Frank Cotroni et Claude Faber.

(...)

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Il y a peut-être un lien entre ce Claude Faber et le Norman Faber lié à l'affaire des Contras:

http://www.elcorreo.eu.org/Le-Condor-a-l-export-Trafic-de-drogues-Terrorisme-d-Etat-et-Democratie-militarisee

(...)  Sánchez Reisse a révélé, que dès 1987, le général Suárez Masón et le secteur de l’armée sous son commandement a reçu de l’argent du trafic de drogues pour financer la lutte contra-insurgé en Amérique Centrale. Il a expliqué que deux entreprises montées à Miami, une appelée « Argenshow  », consacrée à l’embauche de chanteurs pour des tournées latinoaméricaines, et une autre appelée « Silver Dollar », en réalité une maison prets sur gages dirigée par Raúl Guglielminetti, ont été les deux sociétés écrans pour la manipulation de l’argent. Il a admis que « Silver Dollar » et « Argenshow » avaient canalisé 30 millions de dollars du trafic de drogues qui ont été dirigés par l’intermédiaire du Panama vers la Suisse, le Lichtenstein, les Bahamas et les Iles Cayman. L’argent, a t-il dit, a terminé entre les mains des contras nicaraguayens.

Il a aussi révélé que la CIA était au courant des activités des deux entreprises de Floride depuis le milieu de 1980 et a donné son approbation pour les opérations de blanchiment. Le comptable du Batallón 601 a révélé à la sous commission du Sénat, la participation argentine au préambule de l’Iran-Gate. Il a admis qu’un argentin, impliqué dans l’enlèvement, en 1977, de Luchino Revelli Beaumont, directeur de Fiat France, a proposé à la CIA, par a intervenu d’Anthony Mac Donald, président du First Ville Fédérale Bank de New York, d’engager cinquante mercenaires argentins pour s’infiltrer en Iran et essayer le sauvetage des 52 otages étasuniens aux mains de Komeini. Le plan n’a pas abouti compte tenu des exigences des argentins sur les assurances vie, selon Sánchez Reisse.

L’entreprise Silver Dollar a servi d’écran pour les premiers approvisionnements d’armes aux contras. Les transactions initiales ont été menées alors par l’intermédiaire de Norman Faber, un partenaire du directeur de la CIA, William Casey, dans une autre entreprise fantôme « Hold-Dicker » qui a servi à aiguiller l’argent vers la contra

(...)

Autre passage intéressant dans l'article sur Raymond Daoust:

(...) Après que Jacques Mesrine et Jean-Paul Mercier se soient évadés du pénitencier St-Vincent-de-Paul en août 1972 et qu’ils assassinèrent deux gardes-chasse le mois suivant à St-Louis-de-Blandford, les deux évadés rendirent visite à leur avocat favori, Me Raymond Daoust, à sa résidence de l’île Bizarre.  Peu après, les deux tueurs passaient la frontière pour se réfugier au Venezuela.  Soulignons seulement que le passage clandestin de la frontière a toujours été une spécialité de la Mafia. (...)

Note: il s'agit en réalité de l'île Bizard, près de Montréal.

A ce stade on repense au bouquin de François Besse où il est question de ses contacts (via Mesrine, ex-OAS) à Montréal avec des gens de la CIA et de la Mafia.

Daoust est donc devenu l'avocat de Jacques Mesrine, un ancien de l'OAS dont on a peut-être tendance en Europe à oublier parfois son parcours aux Amériques, où il fut rejoint à l'occasion par François Besse.

Deux noms qui défrayèrent la chronique, aussi en Belgique...

Besse, qui écrit avoir été actif dans divers trafics, a été en contact* en Belgique avec un certain Hassan Hejli, lui-même mêlé au trafic d'héroïne de la 'Belgian Connection' avec entre autres Elias Shiber, Albert (Bruno) Farcy, Eric D'Hont, Donald Maenhout et André Condemine, lequel renvoie à la French Connection et Mondoloni...

Dans la phalange 'Belgian Connection', on retrouve Joseph Vienne, lié aussi à Hejli, Lippens, Farcy...et Vogeleer...

* (...) Hassan Hejli, un ancien lieutenant de Bruno Farcy (dont un acolyte, Joseph Vienne, fut extradé du Pakistan en 1981 à l'époque de l'attentat contre le major de gendarmerie Vernaillen) avait aussi partagé en juillet 1979 la cellule de François Besse, le «bandit d'honneur» dont la cavale valut à l'époque bien des ennuis mais aussi l'acquittement à Me Michel Graindorge. On le voit, l'extradition de ces «chevaux de retour» touche à de gros mais vieux dossiers dont aujourd'hui les prolongements intéressent sans doute encore les spécialistes de la lutte contre les trafics internationaux. (René Haquin- Le Soir du Mardi 9 avril 1991)

(merci à CS1958 qui avait remonté l'article ici: https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t1856p15-des-maghrebins-parmi-les-tbw#65375 )

Sur la création de la DIA :

Voir aussi :

Selon une source bien informée, Jean Militis et Guillaume Vogeleer se sont rencontrés ...

Qu'ont-ils bien pu se dire ?

Autre élément à approfondir ...

Dans la vidéo suivante :

https://www.dailymotion.com/video/xgv6v3_debat-sur-le-reseau-gladio-brabant-wallon-1-6_news#rel-page-under-6

16'05" : il est question des couvertures des agents "Stay-behind" (plongeurs, parachutistes, etc)

On note qu'ils ont été actifs au Congo / Zaïre ...

Cela rejoint

http://www.voltairenet.org/article170210.html

Note : on cite Kisangani, Kitona et le Rwanda ...

(...) Des manœuvres internationales de ce type furent organisées durant toute la durée de la guerre froide. Elles comportaient également des opérations sous-marines en Corse que le SDRA 8 effectuait conjointement avec le réseau stay-behind français. De tels exercices eurent lieu jusqu’en 1990. En avril de cette année, le général Charlier, chef de l’état-major, informa le ministre de la Défense Guy Coëme qu’il venait d’ordonner de mettre un terme à une série de missions effectuées par le SDRA 8, « principalement les opérations sous-marines et les exercices effectués en Corse ». [53] Mais les opérations du SDRA 8 à l’étranger ne se limitaient pas à la Méditerranée, comme les sénateurs furent étonnés de l’apprendre. À l’instar de leurs collègues portugais, les membres de l’armée secrète belge furent également actifs dans les colonies belges d’Afrique. « Il a été confirmé par un dirigeant du SDRA 8 que les instructeurs paramilitaires ont pris part à des opérations de l’armée belge au Zaïre dans les années 1970 (à Kisangani et Kitona) et au Rwanda », précise le rapport des parlementaires. « Ces interventions constituent une infraction flagrante aux règles établies, selon lesquelles, pour des raisons de confidentialité, les instructeurs et les agents ne devaient prendre part à aucune activité militaire ou sociale en temps de paix. » [54]

Au cours de leurs missions internationales d’évasion et d’évacuation en Europe, les agents du SDRA 8 et leurs collègues du réseau Gladio faisaient passer des individus d’abri en abri selon des itinéraires secrets et parvenaient ainsi à leur faire franchir des frontières. « Souvent, ces exercices étaient organisés à l’échelle internationale et simulaient la récupération et l’exfiltration en un endroit précis d’un pilote abattu ou d’agents étrangers entrés dans le pays avec une mission spécifique (renseignement, sabotage). » Le système européen Gladio fonctionnait à merveille, comme le découvrirent avec étonnement les sénateurs belges : « Il convient d’apporter deux précisions au sujet de ces exercices. Premièrement, nous avons ici affaire à un réseau international capable de faire passer un individu de Norvège en Italie en toute clandestinité. Cela implique une très étroite collaboration et une stricte coordination au niveau international entre plusieurs services secrets », soulignèrent les sénateurs dans leur rapport. « Le deuxième fait marquant est la parfaite infrastructure technique dont disposait le réseau stay-behind : les personnes et les équipements étaient convoyés ou récupérés par voie terrestre, maritime ou parachutés. Leurs destinations étaient désignées à l’avance et contrôlées. Les personnes étaient abritées dans des bâtiments sécurisés. » [55] (...)

Les officiers du SDRA 8 étaient formés au Royaume-Uni, mais suivaient également un entraînement commun avec des commandos états-uniens aux USA, comme permit de le découvrir l’enquête belge : « La Commission a pu établir que plusieurs membres du SDRA 8 ont bénéficié de l’entraînement des forces spéciales aux États-Unis », il est également avéré qu’ils ont pris part à des manœuvres de l’OTAN effectuées en Europe aux côtés des forces spéciales américaines. « Les États-Unis ont ainsi disposé », commentèrent les sénateurs, « d’un puissant instrument qui leur offrait la possibilité d’influer sur la situation intérieure d’un pays placé dans leur sphère d’influence ». [58] La principale question qui subsiste aujourd’hui en Belgique et en Europe est donc : Les USA ont-ils tiré parti de cet instrument malgré l’absence d’invasion soviétique ? Le Gladio belge a-t-il fait usage de ses armes et explosifs en Belgique en temps de paix ou, sinon, a-t-il assisté des groupes clandestins d’extrême droite engagés dans des opérations militaires ? (...)

_ _ _


On suppose que la DIA était bien au courant de tout cela ...

Cette connaissance était-elle partagée par des membres de l'IEPS (Graham, Haig, Close, etc) ?

Jusqu'où ont été les liens avec le stay-behind français ?

Sur François de Grossouvre (Elysée, Coca-Cola,...), voir :

http://www.voltairenet.org/article169477.html

https://www.youtube.com/watch?v=aHnpYAFi1F0

et

http://blog.francetvinfo.fr/livres-actualite/2013/10/11/french-corruption-les-confessions-de-didier-schuller-monte-cristo-des-hauts-de-seine.html

S'il est surtout question du financement de la droite, la gauche n'est pas épargnée. En 1983 à Beyrouth, le conseiller de François Mitterrand, François de Grossouvre aurait ainsi parlé à Didier Schuller d'une commission sur des tanks vendus aux Phalanges libanaises, qui va être "filée à Jean-Marie Le Pen".

Anecdote invérifiable : interrogé, l'ex-chef du FN "n'a pas répondu aux sollicitations des auteurs". Quant à François de Grossouvre, sulfureux héros d'un livre de Raphaëlle Bacqué (Le dernier mort de Mitterrand), il s'est suicidé en 1994 dans son bureau de l'Elysée.

HERVE a écrit:

   Selon une source bien informée, Jean Militis et Guillaume Vogeleer se sont rencontrés ...

   Qu'ont-ils bien pu se dire ?

...ils évoquaient peut-être ensemble les anciennes traditions du pays de Limes...à moins que la conversation n'ait tourné autour des nids de poules dans la E411 du côté de Sterpenich ?