Massagrande, Elio

Oui c'est bien dans le livre de Dupont et Ponsaers: " il achète un ranch de 300 hectares et de plusieurs centaines de bêtes ".
Il disait que des amis belges lui auraient prêté de l'argent.

https://www.ilgazzettino.it/italia/cronaca_nera/strage_bologna_gilberto_cavallini_indagato-2299751.html

Strage di Bologna, l'ex Nar Gilberto Cavallini di nuovo indagato
Italia > Cronaca Nera
Domenica 5 Marzo 2017

(...)

Tra le novità del dossier, il ritrovamento, tra gli atti del processo bis strage Italicus, «di una corrispondenza che prova l'ospitalità data nel 1984 in Paraguay dal leader ordinovista Elio Massagrande a Licio Gelli (già condannato per il depistaggio delle indagini sulla strage di Bologna) e l'interesse a un incontro con Gelli mostrato, in questa occasione, da Paolo Marchetti e Rita Stimamiglio, le stesse persone che ospitarono, nel gennaio-febbraio 1981 a Padova, Fioravanti, Mambro e Cavallini».

(...)

(traduction)

Parmi les nouveautés du dossier, la découverte, parmi les actes du procès Italicus bis, "d'une correspondance qui prouve l'hospitalité donnée en 1984 au Paraguay par le dirigeant d'ON Elio Massagrande à Licio Gelli (déjà condamné pour la manipulation des enquêtes sur le massacre de Bologne) et l'intérêt pour une rencontre avec Gelli manifesté, à cette occasion, par Paolo Marchetti et Rita Stimamiglio, les mêmes personnes qui ont accueilli Fioravanti, Mambro et Cavallini à Padoue en janvier-février 1981".

Un article de 1984 :

https://covertactionmagazine.com/wp-content/uploads/2020/01/CAIB22-1984-3.pdf

( pour accéder à toutes les archives : https://covertactionmagazine.com/index.php/archives/ )

(...)

Pour les références à Elio Massagrande :

http://www.namebase.net:82/names/nn01.cgi?MASSAGRANDE_ELIO_

notamment

Anderson,S.& J. Inside the League. 1986 (101)
Christie,S. Stefano Delle Chiaie. 1984 (81-2, 97)
Lernoux,P. In Banks We Trust. 1984 (208)
Marshall,J... The Iran-Contra Connection. 1987 (49)
Parapolitics/USA 1982-03-31 (24)
Sklar,H. Washington's War on Nicaragua. 1988 (79)

En italien :

https://www.researchgate.net/profile/Vito_Ruggiero2

ITALIAN NEO-FASCISM IN STROESSNER'S PARAGUAY*

Dec 2019

IL NEOFASCISMO ITALIANO NEL PARAGUAY DI STROESSNER: L'ASILO, L'"INTERNAZIONALE NERA ECONOMICA" E LA RIMOZIONE DEL PASSATO CRIMINALE

Jan 2020

(traduction)

Les inspecteurs de Delta ont un suspect. Qu'est-ce qu'ils ont d'autre ? Eric Sack et ses anciens collègues de l'équipe de détectives de Termonde l'ont affirmé il y a quelques années lors d'un solide témoignage devant la deuxième commission parlementaire sur les tueries. Philippe "Johnny" de Staerke était en reconnaissance dans le Delhaize van Aalst l'après-midi précédant le raid sanglant, il n'y a pas le moindre doute à ce sujet. Une heure et demie après le vol, il est allé déposer une valise Samsonite chez le frère de son meilleur ami, qu'il a récupérée le lendemain et enterrée dans une forêt : c'est ce que corrobore l'enquête. De plus, plusieurs témoins de l'attaque l'ont identifié sur des photographies, sur des vidéos et à travers un miroir transparent : les auteurs étaient masqués, mais les témoins ont reconnu le gangster par ses yeux, sa stature ou sa façon typique de se déplacer.

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(traduction)

Les deux plus connus sont le mercenaire allemand Luciano Bender et le fasciste italien en fuite Elio Massagrande. Selon le tribunal, ils avaient tous deux des liens avec le clan De Staerke.

Il est remarquable que Bender et Massagrande aient été en contact avec l'homme le plus qualifié comme "officier recruteur" des tueurs du Brabant : Jean Bultot, l'ancien directeur adjoint de la prison de Saint-Gilles. Si quelqu'un pouvait "choisir les gens en fonction de leur dossier", c'était bien lui : il était à la source. Johnny de Staerke - un fidèle client de la prison - par exemple, il ne le connaissait que trop bien.

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(traduction)

Guy Goffinon avait reçu un tuyau début 86 sur le raid meurtrier à l'usine textile de Temse, où les tueurs avaient volé sept gilets pare-balles trois ans plus tôt. Selon l'informateur, Elio Massagrande, le fasciste italien, est entré en possession des gilets par l'intermédiaire du clan De Staerke. Si cette information est correcte, il y avait un lien entre les tueurs du Brabant et l'extrême-droite. En tout cas, le tribunal a fait rechercher Massagrande.

L'enquête sur le vol à Temse relève de la compétence des enquêteurs de Termonde. Ils ont même un informateur qui a rencontré Massagrande avec Jean Bultot au Paraguay. Selon cet informateur, Massagrande vient souvent en Belgique : il a un appartement sur l'avenue Louise et voyage dans une Mercedes 500 blanche. Les enquêteurs veulent exploiter le tuyau immédiatement, mais sans compter sur les "collègues" de Jumet. "Attendez une minute", disent-ils : "L'extrême droite est notre terrain."

Psyops
Solange Manfredi
(2019)





Sur ce voyage en Grèce (1968) :

https://stragedistato.wordpress.com/2011/04/17/elenco-dei-fascisti-che-fecero-il-viaggio-in-grecia-il-16-aprile-1968-quello-che-segue-e-l%e2%80%99elenco-ufficiale-acquisito-dalla-magistratura/

(...)  39 Elio Massagrande; nato a Isola Rizza (Verona) 1942  (...)

Note : Antonio Fiore était également du voyage.

Un informateur de Guy Goffinon lui aurait dit que Elio Massagrande avait eu les gilets pare-balles de Tamise (Temse) via le clan de Staerke.

Il est intéressant de noter que Martial Lekeu a lui aussi été soupçonné du vol chez Wittock-Van Landeghem.

Martial Lekeu admirait Léon Degrelle, qu'il a d'ailleurs rencontré. Il a aussi rencontré Edmont Bajart et "Bob" Denard.

Denard et Degrelle connaissaient bien les extrémistes italiens réfugiés en Espagne.

En outre, Martial Lekeu et Elio Massagrande étaient parachutistes. Ce dernier a d'ailleurs fondé l'association paraguayenne de parachutisme sportif.

Martial Lekeu était membre du club de parachutisme "Golden Eagle" à Bertrix, où il a pu rencontrer Marcel Barbier et Luciano Bender... et sans doute aussi Jean Militis.


Terrorisme in België: Polarisering en politiek geweld
Paul Ponsaers
(2020)

https://aeronauticapy.com/2019/04/06/paracaidismo-paraguayo-cumple-40-anos-desde-aquel-primer-gran-salto/




por Emmanuel Amarilla
abril 6, 2019


Todo comenzó en la década de los 70´s, cuando Elio Massagrande, aficionado al paracaidismo y piloto civil, dejó su Italia natal para fijar residencia en Paraguay. Ya en nuestro suelo empezó a realizar los primeros cursos de paracaidismo deportivo. Un 6 de abril de 1979 fundó, junto a otros entusiastas del deporte y militares activos la Asociación Paraguaya de Paracaidismo Deportivo. Al principio, las bases de sus actividades radicaron en la ciudad de Villeta, posteriormente se trasladarían a la ciudad capital y radicarían en el Aero Club Asunción, ubicado en la calle Eusebio Ayala, en el Km 5, Donde hoy se encuentra un conocido Shopping.

(...)

(traduction)

Tout a commencé dans les années 70, lorsque Elio Massagrande, passionné de parachutisme et pilote civil, a quitté son Italie natale pour s'installer au Paraguay. Déjà dans notre pays, il a commencé à suivre les premiers cours de parachutisme. Le 6 avril 1979, il fonde, avec d'autres sportifs et militaires actifs, l'Association paraguayenne de parachutisme. Au début, les bases de leurs activités se trouvaient dans la ville de Villeta, plus tard ils se sont déplacés vers la capitale et se sont installés dans l'Aero Club Asunción, situé dans la rue Eusebio Ayala, au Km 5, où se trouve aujourd'hui un centre commercial bien connu.

https://www.csm.it/documents/21768/4909758/Corte+di+cassazione+-+9+febbraio+1987/dcc9e6ef-97f0-0ab1-b27d-2ee1e5f0dbb3





(traduction)

LA COUR SUPRÊME DE CASSATION - Rejette l'appel du P.G. contre Graziani, Massagrande, Delle Chiaie, Papa, Mascetti (...)

Elio Massagrande est brièvement cité dans

https://www.nicematin.com/vie-locale/une-fuite-entre-euphorie-pieds-de-nez-et-desarroi-pour-albert-spaggiari-66936?t=NWE0ODgxN2NhNzE1NzZmMGExZDQ1MTAwNjljMjg4NjhfMTU5MzE2OTQ1MDcwNl82NjkzNg%3D%3D&tp=viewpay

Une fuite entre euphorie, pieds de nez, et désarroi pour Albert Spaggiari

Mis à jour le 25/07/2016 à 05:04

(...) Ce qui a fait capoter l'opération : les policiers ont dû accélérer les étapes, et procéder tout de suite à l'arrestation du groupuscule. Dont certains membres étaient dangereux : ils ont capturé Bruno Stefano, recherché en Italie pour l'assassinat du chef de la brigade antiterroriste, mais aussi Elio Massagrande, recherché pour des attentats à Milan. Mais aucune trace de Spaggiari, et l'espoir de le voir rappliquer s'est évanoui avec ces arrestations anticipées. Serait-il venu un jour ? Nul ne le saura jamais. (...)

(traduction de documents judiciaires italiens)

(...)  Le juge instructeur a retracé l'histoire de Ordine Nuovo, se souvenant que même après l'automne 1969 - lorsque ledit mouvement a décidé de retourner au sein du Mouvement social italien (MSI) - de nombreux "ordinovistes" sont restés, dirigés par Clemente Graziani et Elio Massagrande, qui n'avaient pas accepté l'intégration dans le système et prévoyaient des actes de violence pour la subversion. (...)

_ _ _

(...)   Dans cet interrogatoire, Digilio montre sans équivoque qu'il n'a jamais rencontré Teddy Richard ("dont vous me dites qu'il est un officier américain") mais rapporte qu'il n'a entendu parler de lui que par Soffiati, en tant que collectionneur d'armes, fournisseur de Besutti et de Massagrande (la référence est l'histoire des armes saisies en avril 1966).  (...)  Digilio révèle enfin, comme une nouvelle extrêmement sensible, que son supérieur dans le réseau d'information était le capitaine David Carret de l'U.S. Navy.

_ _ _

Sur Carlo Digilio :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Digilio

http://isole.ecn.org/ponte/mediateca/calvilaurent3.pdf

Calvi Laurent - Piazza Fontana

(traduction)

Épilogue

Les premières contre-enquêtes sur les grands massacres italiens ont révélé depuis le début des années soixante-dix le rôle central joué par les services secrets américains, un rôle de conseil, de formation, de fourniture de matériel, mais, en l'absence des noms des agents sur lesquels se basaient les services américains s'ils étaient impliqués dans les massacres, il fallait se contenter de conjectures. Il ne pouvait s'agir que de la plus célèbre : la CIA.

Les choses sont sans doute un peu plus compliquées. Rien dans la nouvelle enquête du juge Salvini pour conclure que seule la CIA était impliquée dans la stratégie de la tension. Les terroristes d'extrême droite avaient été manœuvrés par les Américains mais la piste menait directement aux bases de l'OTAN du Triveneto, des lieux insolites non fréquentés par les agents de la CIA. L'Agence, il est vrai, est en partie militarisée, elle a des agents de liaison stationnés dans les institutions militaires américaines, mais elle n'a pas l'habitude d'installer ses stations à l'intérieur des bases de l'OTAN.

Pour des raisons compréhensibles, les bureaux de la CIA à l'étranger sont situés dans des sièges diplomatiques ou consulaires, ce qui n'empêche pas les agents d'utiliser des appartements encore plus discrets ou des suites dans les grands hôtels. Les enquêteurs de Salvini, suivant la plupart des hommes qui ont manoeuvré les terroristes, ont mis en évidence la présence d'autres services secrets américains, connus seulement des initiés. Dans son témoignage, Carlo Digilio, lorsqu'il raconte avoir été recruté par le capitaine David Carrett de la marine américaine, stationné à la base OTAN de Verone (FTASE), souligne la présence d'agents des services spéciaux de la marine américaine (ONI, Office of Naval Intelligence) aux côtés de plusieurs néo-fascistes, dont Marcello Soffiati.

(...)

Contrairement à son prédécesseur, Teddy Richard a laissé une trace judiciaire de son passage en Italie, où il a été impliqué dans un trafic d'armes. Le premier à l'avoir mentionné est le colonel Amos Spiazzi.  "Le célèbre Spiazzi Amos", lit-on dans un rapport de ROS6, "a rapporté qu'un certain Teddy Richard vendait et échangeait des armes avec les célèbres Besutti et Massagrande et que Digilio a confirmé qu'il était la personne impliquée dans ce trafic d'armes. L'histoire de la vente d'armes, qui était connue parce qu'elle s'est terminée par la dénonciation de Richard, Besutti, Massagrande et Soffiati Marcello, n'a jamais été clarifiée avec précision.

(...)

(suite)

L'enquête du juge Salvini sur les massacres de 1969 a également sorti de l'ombre un service secret dont on retrouve des traces tout au long de l'enquête, que les policiers italiens ont cru dissous après la fin de la Seconde Guerre mondiale: le Corps du contre-espionnage (CIC). Présent dans plus d'une soixantaine de pays, le CIC a été un organe choisi lié à l'état-major de l'armée américaine en charge des opérations de sabotage et de "subversion" en cas de conflit (froid ou chaud).

Surnommés "Gmen", habillés en kaki, ses agents, parmi lesquels se trouvaient pendant la guerre Henry Kissinger et le futur romancier J.D. Salinger, étaient des militaires.  Il y a eu différents débarquements en Europe, pour s'opposer aux hommes d'Otto Skorzeny dans la bataille des Ardennes, pour garantir la sécurité des premières bombes atomiques américaines (projet Manhattan), pour trouver des agents envoyés par les nazis derrière les lignes après le débarquement d'Anzio (en 1945, le CIC a arrêté et repoussé une vingtaine d'infiltrés par semaine), ou pour affronter les commandos de saboteurs japonais en Asie du Sud-Est. La guerre n'est pas encore terminée, et le Corps de contre-espionnage est déjà à la recherche des criminels nazis : c'est à lui que nous devons la fameuse opération Paperclip ("récupération" des scientifiques nazis, parmi lesquels se trouve le père du programme Apollo, Wernher von Braun, responsable de la fabrication des V1 et V2 dans les camps de concentration).  L'opération Bloodstone (194750) a vu l'arrivée aux États-Unis de criminels de guerre nazis pour organiser le sabotage et les assassinats de personnalités d'Europe de l'Est.  Lorsque le CIC infiltre les commandos en Union soviétique, l'opération se termine par un massacre.

(...)

La piste WACL mène directement à l'OTAN et à la myriade d'organisations paramilitaires clandestines qui ont vu le jour autour de l'alliance dans le cadre de la guerre froide. Tout indique désormais que les massacres des années 70 ont été conçus dans ce domaine de référence.

(...)

Pour l'instant, l'enquête s'arrête aux portes du Pentagone, dont les archives contiennent les éléments nécessaires pour reconstituer en détail l'implication des services secrets de l'armée américaine dans les grands massacres des années 1960 et 1970. Et cette fois, les procureurs savent dans quels dossiers aller fouiller.

(...)

Dans un autre document italien :








(traduction)

Je peux cependant retracer deux épisodes liés aux événements italiens. J'ai proposé à STEVENSON (ndlr : le référent d'AFFATIGATO à la CIA), qui est resté mon contact urgent sur place, le don d'une somme en faveur de GRAZIANI et MASSAGRANDE qui étaient en Amérique du Sud et précisément à Asunción. Cette initiative de ma part est née d'une conversation avec SOFFIATI. Ma demande a été acceptée et STEVENSON m'a donné un chèque, je ne me souviens plus dans quelle devise, mais il équivalait à 2 000 000 de lires que j'ai transféré directement à MASSAGRANDE et qui, je crois, a été accepté. Toujours dans le cadre de mes relations avec STEVENSON, cette fois à la demande verbale de SOFFIATI, j'ai proposé à STEVENSON de collaborer au paiement de la caution pour Giovanni VENTURA alors détenu en Argentine.

https://www.valdichianaoggi.it/blogs/ferru-deffe/appunti-di-viaggio-dal-paraguay/

(traduction)

(...) la renommée d'un régime autoritaire qui a emprisonné (sinon pire) les opposants, et accueilli les fugitifs nazis-fascistes européens après la Seconde Guerre mondiale, et les épigones néo-fascistes Clemente Graziani et Elio Massagrande (ce dernier, employé à l'ambassade d'Italie). (...)

https://www.valdichianaoggi.it/blogs/ferru-deffe/appunti-di-viaggio-dal-paraguay/

(traduction)

(...)   la renommée d'un régime autoritaire qui a emprisonné (sinon pire) les opposants, et accueilli les fugitifs nazis-fascistes européens après la Seconde Guerre mondiale, et les épigones néo-fascistes Clemente Graziani et Elio Massagrande (ce dernier, employé à l'ambassade d'Italie).  (...)

(traduction)

En avril 1966 - suite aux déclarations de Besutti Roberto, Massagrande Elio et Soffiati Marcello, chez lesquels des perquisitions avaient été effectuées et avaient conduit à la saisie de nombreuses armes et munitions - une grande quantité d'armes et de munitions a été trouvée dans un appartement à Rovere Veronese (loué par Besutti sous un faux nom), dont quinze mitrailleuses, quatre mitraillettes, quinze mille cartouches et quatorze kilos de TNT.

Il est aussi question de Elio Massagrande dans le document suivant :

http://www.misteriditalia.it/lestragi/piazza%20fontana/secondaordinanza/22-ILCAPTEDDYRICHARDS.pdf

(traduction)

LES RÉSULTATS À PROPOS DU CAPITAINE TEDDY RICHARDS ET LA DÉCOUVERTE D'ARMES ET D'EXPLOSIFS À VÉRONE EN 1966

Avec Teddy RICHARDS, officier américain en service longtemps à la base SETAF de Vicence, nous abordons le cœur du réseau d'information décrit par Carlo DIGILIO.

Lui qui était présent en Italie depuis la fin des années 60, avait pris la direction de la structure à partir de 1974 en remplacement du capitaine David CARRET, certainement à un moment où les événements les plus graves qui faisaient l'objet de cette enquête et des investigations connexes avaient déjà eu lieu.

(...)

L'épisode, qui a permis l'identification de l'officier et qui est plus significatif et qualifiant pour les événements qui font l'objet de cette enquête, remonte cependant à 1966 et c'est la première phase de la présence du capitaine RICHARDS en Italie.

En mai 1966, à l'issue d'une enquête de l'escouade mobile de Vérone qui a débuté presque par hasard à la suite d'un vol, Roberto BESUTTI et Elio MASSAGRANDE ont été arrêtés pour possession d'armes et d'explosifs et Marcello SOFFIATI et Marco MORIN ont été dénoncés, les trois premiers étant fréquemment présents dans les actes de cette enquête et le quatrième condamné en tant qu'expert infidèle dans le cadre du procès pour l'attentat de Peteano.

En effet, un véritable arsenal d'armes et d'explosifs, dont des dizaines de fusils, avait été trouvé dans certaines maisons à leur disposition (un appartement loué à Roverè Veronese, la maison de BESUTTI à Mantoue et un appartement à Livourne à la disposition de MASSAGRANDE) : fusils de divers types, détonateurs au mercure et T4, détonateurs électriques, jusqu'à 173 cordes de TNT, fusible détonant, 8 mines antipersonnel, 3 grenades à main MK 2 et 5 canettes d'explosif israélien gélifiant MC 13 (voir rapport du Équipe mobile de Vérone le 31.5.1966, vol.8, fasc.1, ff.72 et ss.).

Au cours des premières enquêtes, Roberto BESUTTI (inexplicablement libéré, ainsi que les autres personnes arrêtées, après très peu de jours) avait indiqué aux membres de l'Escouade mobile de Vérone, lors d'un interrogatoire formel, les noms de ceux qui lui avaient fourni le matériel,  principalement des Italiens vivant dans le Trentin, à l'exception d'un ressortissant américain, indiqué comme Teddy RICHARDS, alors en service à la caserne Passalacqua de Vérone, qui lui avait remis pas moins que ce qu'il avait saisi, à savoir une vingtaine de fusils, des grenades à main, des mines, des engins divers et du TNT.

Le citoyen américain a été identifié comme étant Theodor RICHARDS, né le 5.4.1935 à Waterville (Maine, U.S.A.) en service au sein du Commandement de la SETAF, alors situé à Vérone, et titulaire, entre autres, d'une licence délivrée par la Direction générale de la police de Vérone pour la collecte d'armes anciennes (voir note des Digos de Vérone du 20.1.1996 et documents joints, vol.7, fasc.6, ff.47 et suivants.

Il ne fait aucun doute que c'est précisément l'officier indiqué par Carlo DIGILIO, dont il se souvient également comme sujet lié à MASSAGRANDE, BESUTTI et SOFFIATI précisément en relation avec les mouvements d'armes (int. DIGILIO, 20.1.1996, f.1, et 24.2.1996, f.3).

Il convient de noter que, dans une note trouvée à la préfecture de police de Vérone dans le dossier enregistré au nom de Marcello SOFFIATI, il est également indiqué qu'il avait signalé confidentiellement, en 1974 au directeur du bureau politique de cette ville, qu'il avait participé vers 1966 avec BESUTTI et MASSAGRANDE à des réunions dans la petite villa, située près de Vérone, d'un soldat américain du nom de Ted RICHARDS et qu'il avait donné au groupe des armes modernes et efficaces en échange d'armes de collection (voir vol. 23, fasc.1, f.20).

Après l'arrestation des quatre "ordinovistes", la procédure s'était poursuivie d'une manière pour le moins singulière.

En fait, une communication avait été envoyée aux autorités militaires américaines stationnées à Vérone au sujet de ce qui était apparu contre Teddy RICHARDS, mais par la suite il n'y avait plus eu de nouvelles de son inculpation ni par les autorités américaines ni par les autorités italiennes.

(...)

Il est particulièrement important de noter que parmi les matériaux saisis en mai 1966, il y avait 5 pots d'explosif gélatinisant israélien MC 13, un explosif certainement pas facilement disponible et certainement d'origine militaire.

Cette circonstance ne peut être liée qu'aux relations étroites entre la structure de la sécurité américaine et des structures israéliennes similaires (int. DIGILIO, 6.3.1997, f.1) et les répercussions qui en découlent, même imprévisibles, strictement anticommunistes sur la structure du Nouvel Ordre, comme cela a été amplement expliqué au chapitre 39.

Cette circonstance ne peut être liée qu'aux relations étroites entre la structure de sécurité américaine et les structures israéliennes similaires (int. DIGILIO, 6.3.1997, f.1) et aux répercussions conséquentes, même si imprévisibles, strictement anticommunistes sur la structure de Ordine Nuovo, comme cela a été amplement expliqué au chapitre 39.

Pour conclure sur la figure du capitaine Teddy RICHARDS, Dario PERSIC se souvient également d'avoir eu l'occasion de le rencontrer à Colognola, présenté par Giovanni BANDOLI, et a fourni une description physique assez similaire à celle indiquée par Carlo DIGILIO (dép. PERSIC, 18.4.1997, f.4, et international DIGILIO, 5.1.1996, f.4)

Selon Dario PERSIC, le militaire américain avait été en service jusqu'au milieu des années 70, loin de l'Italie, peut-être au Vietnam , tandis que sa famille est restée à Vérone (citée, f.4) et cela correspond à l'histoire de Carlo DIGILIO, qui a rapporté que le capitaine RICHARDS avait remplacé le capitaine CARRET en 1974 et que son service dans un autre pays depuis quelques années était probablement dû à des raisons de précaution étant donné le danger causé par «l'accident» de 1966 (int. DIGILIO, 5.5.1997, f.2).

Toujours au sujet du capitaine Teddy RICHARDS, l'examen d'anciens actes de procédure et de nouvelles acquisitions a donc confirmé le tableau fourni par Carlo DIGILIO.

http://antonella.beccaria.org/libri/attentato_imminente_definitivo.pdf





(traduction)

Le moment est venu d'introduire un nouvel élément : la collaboration avec des organismes institutionnels italiens et étrangers.  Dans l'enquête de Guido Salvini, critiquée depuis la "sentence scandaleuse" de 2005 prononcée par la Cour suprême de cassation, on trouve les personnages suivants : David Carrett, membre de la marine américaine, qui se rend fréquemment sur les bases FTASE à Vérone et au Camp Ederle à Vicence, et Teddy Richards, né en 1935 à Waterville (Maine) et officier de l'armée de l'air américaine stationné à la caserne Passalacqua à Vérone. Le premier, lors d'une rencontre avec Carlo Digilio au Palais des Doges à Venise (mais entre les deux, selon Digilio, les contacts ont dépassé de loin cet épisode), a ordonné au second de saboter la bombe pour qu'elle explose à Milan. Il en était conscient car les services italiens l'avaient informé et il s'est tourné vers Digilio car il savait qu'il aurait pu le faire : Giovanni Ventura lui aurait demandé de vérifier l'efficacité de la bombe. Cependant, la bombe n'a pas explosé car, une fois placée, elle a été remarquée par un magistrat de passage qui a entendu le tic-tac de l'horloge et a sonné l'alarme. Les relations entre Richards et Digilio étaient au contraire plus courtes : l'Américain a en effet proposé au terroriste italien de se rendre dans la basse Méditerranée et de s'engager dans des opérations spéciales.  Mais Digilio, engagé entre-temps comme secrétaire administratif du champ de tir vénitien de San Nicolò, refuse. Il aimait ce travail, il gagnait bien sa vie : pourquoi partir loin pour faire je ne sais quoi ? Richards raconte également un autre détail d'une "mésaventure" remontant à mai 1966, lorsque l'équipe mobile de Vérone a arrêté Roberto Besutti et Elio Massagrande pour possession d'armes et d'explosifs et a dénoncé Marcello Soffiati et l'expert en balistique et gladiateur Marco Morin en liberté. À l'époque, ces noms ne disaient rien, mais au fil des ans, les trois premiers reviendront dans l'enquête sur la subversion noire, tandis que le quatrième a été condamné pour les fausses évaluations effectuées après l'attentat de Peteano en 1972.  Richards, le seul étranger sur une liste d'Italiens résidant pour la plupart dans le Trentin, serait parmi les personnes qui fournissent aux quatre des fusils, des grenades à main, des mines, des engins divers et du TNT. Si, d'une part, il semble superflu de préciser qu'une fois les faits communiqués aux autorités militaires américaines, il n'y aura jamais d'enquête contre le citoyen américain, défini au moins comme un "collectionneur d'armes", d'autre part, il sera assuré que le dossier conservé dans les archives de la Cour de Vérone disparaîtra. L'auteur du vol, selon ce que Digilio raconte à Salvini, est le même Richard qui, entre-temps, sauve des conséquences judiciaires également le néo-fasciste Marcello Soffiati, un Véronais d'origine, d'abord source et ensuite membre du renseignement américain, impliqué dans l'attentat sur le bâtiment de la Région de Trente du 11 avril 1969. Il n'est pas surprenant qu'au niveau judiciaire, les conséquences soient légères : les quatre Italiens seront assimilés à des collectionneurs maladroits et seront condamnés à des peines légères (de un à trois mois de prison).

Sur ce qui concerne Teddy Richards en 1966 :

http://www.strano.net/stragi/tstragi/salvini/salvin52.htm

(...)




(...)

(traduction)

- En octobre 1976, selon des informations obtenues confidentiellement par la préfecture de police de Rome, l'"Alianza Internacional Anticomunista" (AIA), aurait tenu un congrès à Barcelone : parmi les thèmes abordés, la collecte de fonds à remettre aux associations d'aide aux exilés politiques anticommunistes.

- Pour cette activité, l'Alianza Internacional Anticomunista s'intéresserait aux problèmes anticommunistes en Europe, tandis que la "World Anticommunist League" s'occuperait de ceux concernant le reste du monde.

En l'occurrence, les dirigeants des deux associations seraient annoncés, qui seraient composés de Leon Degrelle, José Antonio Luis Garcia Rodriguez, Guerin Serac, Francia Salvatore et Elio Massagrande pour l'"A.I.A." et de Frau Slava Stetzko, Josè Antonio Giron de Velasco, Clemente Graziani, Stefano Delle Chiaie et Giancatlo Rognoni pour le "W.A.L.".

Elio Massagrande connaissait donc Léon Degrelle (comme Stefano Delle Chiaie).

Au sujet de Léon Degrelle, dans le carnet de Willy Acke :

(27 juillet 1989 - Page 20)





Je suppose qu'il s'agit de l'imprimeur dont il est question (un mois plus tard) dans

https://www.dekamer.be/FLWB/PDF/49/0573/49K0573010.pdf




(...)

Sur l' "AIA" :

https://elpais.com/diario/1976/10/30/espana/215478005_850215.html

"Cumbre" fascista en Barcelona

Alfons Quinta
Barcelona - 30 oct 1976 - 0:00 CET

(traduction)

"Sommet" fasciste à Barcelone

Dans une chronique de son correspondant à Rome, El Correo Catalán a rapporté hier que Barcelone ce week-end pourrait être le théâtre d'une réunion au sommet d'organisations fascistes de différents pays. Panorama. Il ajoute que les participants espagnols seraient Mariano Sánchez Covisa, décrit comme le chef des "Guerrilleros de Cristo Rey" et Antonio Luis García-Rodríguez, considéré comme "l'esprit du centre fasciste de Barcelone".

La même source indique que le nom de cette réunion serait le Congrès de l'Internationale fasciste et que le groupe organisateur reçoit le nom d' "Alliance anti-communiste internationale".

L'information indique que le slogan serait "Vive le fascisme rédempteur" et qu'une centaine de délégués de dix-sept pays seraient présents.

(traduction)

Avant même les deux épisodes frappants en question, il faut rappeler qu'en mai 1974, l'organisation "Ordine Nero" avait revendiqué l'explosion d'un engin placé à l'intérieur d'un bâtiment où la société "Chiari e Forti" avait été basée jusqu'à récemment. Cet épisode n'a pas provoqué un massacre uniquement en raison d'une série de circonstances et du fait que certains des principaux représentants du néofascisme, tels que GRAZIANI, MASSAGRANDE, FRANCIA, ZANI, NOTTI, BATANI, les frères CASTORI et d'autres, sont également responsables des attaques de Molano (PG) et d'Ancône, où ils ont frappé la "Casa del Popolo" et la ferme municipale.

(...)

La direction nationale du mouvement était notamment composée par les célèbres Clemente GRAZIANI et Elio MASSAGRANDE.

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Le mouvement entretient des relations internationales avec d'autres groupes politiques apparentés, notamment avec le NOUVEL ORDRE EUROPEEN dirigé par le Suisse Gaston Amadruz. De nombreuses poursuites judiciaires ont été engagées contre des membres du mouvement de réorganisation du parti fasciste dissous.

En 1973, à Rome, le premier procès contre les organisateurs et les adhérents s'est conclu par la condamnation de 30 personnes dont Clemento GRAZIANI, Elio MASSAGRANDE, Roberto BESUTTI, LEONE Masseo, Mario TEDESCHI, Gaetano GRACIANI, Claudio BIZZARRI et Umberto BALISTRERI.

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Al Mazzeo : bérets et casquettes militaires, sacs à dos, anoraks, une bouteille d'eau, (...) brochures et publications, une lettre du 22/3/69 de Massagrande Elio, annonçant le report d'une réunion prévue à Vérone.

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À peu près au même moment, dans le cadre du volet véronais de l'enquête qui avait été promue au niveau national par le regretté magistrat Vittorio Occorsio de Rome, presque tous les "ordinovistes" locaux ont été arrêtés, tandis que Massagrande a réussi à faire disparaître ses traces en allant à l'étranger.

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