Massagrande, Elio

Concernant Cherid que l'on a évoqué plus haut, c'est un ancien mercenaire du coté Nigerian.
Ancien de l'OAS, proche Della Chiaie.
Il est tué en 1984 dans l'explosion de sa bombe destinée à l'ETA;

Il ne faut pas oublier les liens de Latinus avec la DINA. La DINA engage Della Ciaie qui commettra un attentat contre Bernardo Leighton en 75.
C'est une partie du plan Condor.

Elio Massagrande était un terroriste d’Ordine Nuovo qui s'est enfui en Grèce en 1973. Il a ensuite dû fuir en Espagne après la chute du régime des colonels. A la mort de Franco, en 1975, il s'est réfugié à Asuncion au Paraguay.

Il est tout-à-fait vraisemblable qu'il ait rencontré Jean Bultot au Paraguay.

(traduction)

Un jour, le substitut Willy Acke, l'homme qui dirige l'enquête à Termonde, déjeune avec l'adjudant BOB Guy Goffinon de Bruxelles, décédé entre-temps. Voici ce que Goffinon dit à Acke :

Les attaques des tueurs auraient été commises par des Italiens qui séjournent en Espagne, et qui ont agi sur ordre de l'extrême droite. L'un des principaux responsables serait Elio Massagrande : le chef fugitif de l'organisation fasciste Ordine Nuovo, interdite en Italie, et un acteur clé de la Stratégie de la Tension.

Le chapitre Massagrande est l'un des plus sombres de toute l'enquête sur les tueries. La piste se présente en février 1986. Deux incidents mystérieux y conduisent. Dans le premier, Corinne Nicolas, l'avocate des De Staerke, aurait posé à des personnes proches la question de savoir comment détruire un fusil anti-émeute (riot-gun) "chaud".

Lors du second incident, l'adjudant Serge k, de la section anti-drogue de la BOB de Bruxelles, s'est cassé la jambe. L'ancien officier de la BOB François Raes connaissait très bien les K :

"L'adjudant était marié à la nièce d'un général, et il pouvait se permettre beaucoup de choses. À huit heures du matin, il venait au bureau, et une heure plus tard, il était déjà "fatigué". Il avait la réputation d'être d'extrême droite, bien que personnellement je n'aie jamais rien remarqué à ce sujet."

Le 19 février 1986, le lendemain du jour où la cellule Delta avait rassemblé tout le clan De Staerke, l'adjudant K n'était pas du tout fatigué. Il avait rendez-vous avec un des De Staerke, aurait-il dit à un collègue. Il avait préalablement discuté de cette rencontre avec un procureur. Pendant le rendez-vous, il y aurait eu une bagarre, au cours de laquelle K aurait été poussé sur une table et se serait cassé la jambe.

Lorsque les inspecteurs de Termonde entendent cette histoire bien plus tard, une cloche sonne. Un membre du clan De Staerke leur avait dit plus tôt qu'un gendarme avec une jambe cassée se trouvait à l'hôpital militaire et que ce gendarme avait averti Johnny De Staerke d'une fouille imminente.

Guy Goffinon avait reçu un tuyau au début de 1986 sur le meurtre et le vol à Tamise (Temse).  Selon l'informateur, Elio Massagrande, le fasciste italien, est entré en possession des gilets par l'intermédiaire du clan De Staerke. Si cette information est correcte, il y aurait un lien entre les tueurs et l'extrême droite. En tout cas, la justice a fait rechercher Massagrande.

L'enquête sur le vol à Tamise (Temse) relève de la compétence des enquêteurs de Termonde. Ils ont même un informateur qui a rencontré Massagrande avec Jean Bultot au Paraguay. Selon cet informateur, Massagrande vient souvent en Belgique : il a un appartement sur l'avenue Louise et se déplace dans une Mercedes 500 blanche. Les enquêteurs veulent exploiter le tuyau, mais c'est sans compter sur les collègues de Jumet. "Un instant, l'extrême droite est notre territoire."

C'est une pilule amère pour le substitut Willy Acke lorsque Jumet le somme, lui et son équipe Delta, de rester en-dehors de la piste Massagrande. Avant même la fin du mois, on dit à Termonde que leurs collègues de Jumet ne sont plus autorisés à leur transmettre des informations. Un an plus tard, il s'avère qu'il n'y a même plus d'enquête en cours. Apparemment, Jumet a pris la piste pour l'enterrer.

https://www.humo.be/nieuws/20-jaar-na-de-bende-van-nijvel-6-de-schaduw-van-extreemrechts~b6e3c0ab/?referer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

20 jaar na de Bende Van Nijvel (6): de schaduw van extreemrechts

De rechercheurs van Delta hebben een verdachte. Wat hebben ze nog meer? Eric Sack en zijn gewezen collega’s van het Dendermondse speurdersteam hebben het enkele jaren geleden op een rijtje gezet in een sterke getuigenis voor de tweede parlementaire bendecommissie.

hilde geens

dinsdag 15 november 2005

(traduction)

20 ans après les tueries du Brabant (6) : l'ombre de l'extrême droite

Les inspecteurs de Delta ont un suspect. Qu'est-ce qu'ils ont d'autre ? Eric Sack et ses anciens collègues de l'équipe de détectives de Termonde l'ont mis au point il y a quelques années lors d'un solide témoignage devant la deuxième commission parlementaire sur les tueurs du Brabant.

hilde geens

Mardi 15 novembre 2005

https://bendevannijvel.com/onderzoek/cel-waals-brabant/interviews/4/

Interview met Eddy Vos

(...)

Hoe moeilijk is het om een onderzoek te voeren waarin je voortdurend tegen je collega’s en ex-collega’s aanbotst? En dan hebben we het niet alleen over verdachten als Bouhouche en Beijer, Christian Amory en Martial Lekeu, maar ook over speurders als Serge K, Jacques Carré en Jan De Wachter. Allemaal lijken ze een stuk van een puzzel in handen te hebben.

“Ik heb de rol van een aantal mensen zeer duidelijk uitgetekend, maar ik kan onmogelijk verklaringen afleggen over de inhoud van het dossier. Uiteraard hebben jullie gelijk, het is niet gemakkelijk als er collega’s in je onderzoeksveld komen. Maar het wordt pas erg als je ook de dienst viseert waar die mensen werken. Met harde bewijzen kun je overal aankloppen. Maar als je alleen over een hypothese beschikt, wordt het een stuk lastiger.”

(...)

(traduction)

Est-il difficile de mener une enquête dans laquelle vous rencontrez constamment vos collègues et ex-collègues ? Non seulement des suspects comme Bouhouche et Beijer, Christian Amory et Martial Lekeu, mais aussi des enquêteurs comme Serge K, Jacques Carré et Jan De Wachter. Ils semblent tous avoir une pièce de puzzle dans les mains.

"J'ai très clairement défini le rôle d'un certain nombre de personnes, mais je ne peux faire aucune déclaration sur le contenu du dossier. Bien sûr, vous avez raison, ce n'est pas facile quand il y a des collègues dans votre domaine de recherche. Mais cela ne peut que s'aggraver si vous ciblez également le service où ces personnes travaillent. Avec des preuves solides, vous pouvez frapper à n'importe quelle porte. Mais si vous n'avez qu'une hypothèse, cela devient beaucoup plus difficile".

https://nazionalpopolare70.wordpress.com/2018/06/28/elio-massagrande-il-gaucho/

ELIO MASSAGRANDE, il gaucho

di Ben Oates





(traduction)

Pour Elio Massagrande, il y a d'abord la famille, puis la politique. D'origine paysanne, il est né à Isola Rizza, près de Vérone : né en 1941, il a obtenu en 1959 sa licence de pilote d'avion civil à Padoue. C'est sa passion pour le parachutisme et les arts martiaux qui a rapproché Massagrande de Ordine Nuovo : avec Leone Mazzeo, qui a ensuite épousé la soeur de sa femme, il est devenu l'un des responsables de la région de Vénétie.

Sur les traces de ses amis Roberto Besutti, ordinoviste de Mantoue, un sergent officier des parachutistes de Vicence, et Marco Morin qui, des années plus tard, sera le protagoniste d'une expertise sur les explosifs utilisés dans l'attentat de Peteano, Massagrande commence en 1966 à Foligno le cours destiné aux élèves officiers pour devenir sous-lieutenant dans l'artillerie des parachutistes stationnés à Livourne.

Plus ou moins en même temps, pour les trois soldats, cette année 1966 marque les premiers troubles avec la justice : une grande quantité d'armes, de munitions et d'explosifs plastiques sont saisis au sein du trio d'amis. C'était une "sainte Barbe" injustifiable mais les trois parviennent à s'expliquer en jurant l'authenticité de leur passion pour les armes et la collecte qui s'y rapporte.

Massagrande affirme avoir acheté sa part pour 40 000 lires à un inconnu rencontré sur la Piazza XX Settembre à Livourne, une déclaration acceptée par les juges de façon superficielle même si, au milieu des années 60, il aurait été impensable pour quiconque d'imaginer qu'à partir de là allait commencer la longue saison de terreur politique.

De retour à Vérone, Elio rejoint la femme du capitaine d'artillerie Amos Spiazzi dans la gestion d'un gymnase.

1969 arrive : ON (Ordine Nuovo) est dissous et Pino Rauti retourne au MSI, poussant de nombreux dissidents à fonder le Movimento Politico Ordine Nuovo (MPON), qui l'année suivante élit son leader Clemente Graziani et une direction nationale formée par Massagrande, Besutti et Mazzeo. Les adhérents du MPON se définissaient comme des Ordinoviens, terme qui devait indiquer une race appartenant à une autre époque, utile aussi pour se distinguer des anciens Ordinoviens. Les quatre ont décidé de "juger" Rauti pour trahison, puis de condamner leur ancien maître à "rester en vie" de manière à être à jamais désigné comme un renégat.

Avec un camarade romain, Mazzeo fait quelque chose de plus: un soir, il bloque Rauti dans une rue de la capitale et, avec un petit marteau, le frappe à l'oreille pour lui donner un avertissement. Légèrement blessé, aux urgences, Rauti déclarera qu'il a été victime d'une attaque sauvage de la part du Collectif de via dei Volsci.

Les graves problèmes de Massagrande sont arrivés peu avant le milieu des années 70 lorsque le ministre de l'Intérieur Paolo Emilio Taviani, contre l'avis d'Aldo Moro, Mariano Rumor et Giulio Andreotti et sous la menace d'une crise de gouvernement, a dissous le MPON par décret, interdisant effectivement ses membres, renforcé également par la condamnation prononcée peu avant contre 42 ordinovistes dans un procès qui avait Vittorio Occorsio comme procureur. L'accusation est évidemment celle de la reconstitution du parti fasciste. En accord avec Besutti et Mazzeo qui ont accepté la prison, Graziani et Massagrande ont plutôt choisi la voie de l'évasion.





Avec sa femme Alessandra, ses trois enfants et Graziani, Massagrande se rend en 1974 à Athènes où, en partenariat avec un camarade grec, il inaugure un restaurant; une activité qui sera de courte durée en raison de l'escroquerie faite par le partenaire, mais surtout en raison de la demande d'extradition italienne que le nouveau gouvernement démocratique grec, qui a pris ses fonctions dans les derniers mois de 1974, a décidé d'accepter.

Le choix du gouvernement grec est motivé par certains attentats à Athènes revendiqués par Ordine Nero, un acronyme que Mazzeo a toujours considéré comme une invention née du Viminal ; en tout état de cause Massagrande serait étranger aux faits et la logique ne conduit pas à penser autrement : il est difficile pour un fugitif qui trouve refuge dans un autre pays de décider de créer des problèmes à ceux qui l'accueillent. De plus, sa résidence à Athènes n'aurait pas dû être un grand secret compte tenu de l'interview donnée par Elio à l'hebdomadaire OGGI en juin 1974.

Massagrande quitte la Grèce à contrecœur: parmi les actes de procédure figure sa déclaration non signée, qui est un acte d'amour envers ce pays. Ce sont des mots qui mettent en évidence la gratitude envers le peuple grec, la colère envers l'État italien et le gouvernement grec de Nouvelle Démocratie, par qui il se sent trahi; dans cette lettre dactylographiée, Elio dit qu'il n'a jamais rien eu à voir avec la junte des colonels et son offre de rejoindre l'armée hellénique avec Graziani pendant la crise à Chypre, où le conflit avec la Turquie était proche, est expliquée comme le fruit de son amour sans bornes pour le peuple grec.

Une armée de policiers et de carabiniers, ainsi qu'une foule de journalistes, attendent Elio à l'aéroport de Fiumicino. Massagrande est en prison pour deux mois à cause des attentats d'Athènes ; deux jours avant d'être libéré, il est sauvagement battu par des détenus qui, selon Mazzeo, ont été déchaînés par le duo Maletti - La Bruna, officiers du SID, dans l'intention de faire réagir le néo-fasciste et d'avoir une motivation pour le maintenir en prison.

Libéré de prison, Massagrande réunit à nouveau toute la famille et se rend en Espagne. Ce sera sa deuxième erreur après celle de sa fuite vers la Grèce: entre-temps, en effet, la Cour de cassation l'a condamné à deux ans et neuf mois à la fin de 1973. Massagrande est de nouveau un fugitif. Vu son absence d'Italie, il est constamment inculpé de crimes, confirmant ainsi les craintes que Mazzeo avait exprimées lors de son acceptation de la prison : la prison a l'avantage de vous tenir à l'écart des soupçons et des accusations de crimes qui se produisent pendant la détention ; si vous êtes en fuite, le risque de vous voir reprocher quoi que ce soit est élevé.

À ce moment, pour Elio, le plus sérieux soupçon est celui d'une implication dans le meurtre du juge Occorsio. À Madrid, il ne comprend pas ce qu'il considère comme une conjecture des magistrats italiens : il est horrifié d'être approché par Pierluigi Concutelli, qu'il juge être un fou exalté, au point de penser que le "poseur de bombe noir" (bombardiere nero) s'est délibérément fait arrêter avec l'arme du crime à la main, pensant ainsi devenir un héros.

Au sujet de l'assassinat d'Occorsio, Massagrande, comme beaucoup d'autres ordinovistes, a laissé échapper un geste d'approbation si bruyant et si flagrant qu'il a provoqué un affrontement, au bord du combat, avec Stefano Delle Chiaie, chef de l'avant-garde nationale, à l'époque également fugitif et propriétaire du restaurant Apuntamiento, célèbre lieu de rencontre des néo-fascistes. L'affaire Occorsio est marquée par l'attitude qu'ont encore aujourd'hui certains anciens ordinovistes à l'égard du magistrat : certainement pas des sentiments conciliants ou sympathiques.

Une fois le franquisme terminé, l'Espagne n'est plus un endroit sûr pour de nombreux réfugiés fascistes dans le pays ibérique: Massagrande décide donc de s'envoler pour l'Amérique du Sud. Lui, Alessandra et leurs trois enfants s'installent au Paraguay où, plus tard, ils sont rejoints par Graziani venu d'Angleterre via l'Espagne. Ayant appris ses origines paysannes, un italien résidant depuis des années dans le pays d'Amérique du Sud demande à Elio de gérer 25 pour cent d'une estancia, c'est-à-dire l'une des nombreuses parcelles de terre immenses encore à l'état sauvage.

C'est grâce au parachutisme que Massagrande entre en contact avec Alfredo Stroessner, le dictateur du Paraguay, qui, assurant sa protection contre d'éventuelles demandes d'extradition, demande à l'Italien de créer deux écoles de parachutisme, une civile et une militaire ; de cette dernière naquit la garde personnelle du caudillo paraguayen sous le commandement de son fils, devenu ami d'Elio. Plus tard, Stroessner décide de donner un développement à la région sauvage du Chaco, casus belli avec la Bolivie dans les années 1930, en la divisant en différents lots, de 4 000 à 12 000 hectares, en confiant à Massagrande la tâche de vendre les terres en Europe au nom du gouvernement ; au lieu de l'argent, l'Italien préfère être payé avec une partie de ces mêmes lots.

Lorsque Stroessner est tombé au début de 1989, la crainte de Massagrande d'être extradé vers l'Italie refait surface. Le nouveau gouvernement paraguayen l'arrête à deux reprises et entame autant de procès dans l'intention de le renvoyer dans son pays, mais les vieilles amitiés nouées au fil des ans avec d'importants policiers l'aident à rester juste assez longtemps pour donner aux avocats en Italie le temps de prouver son innocence. En effet, le spectre de la persécution plane sur les salles d'audience du tribunal de Bologne lorsque, par exemple, est révélé le contenu d'un document du SID dans lequel on prétend que Massagrande et Graziani se seraient rencontrés en Suisse pour planifier l'attentat du train Italicus le 4 août 1974 : penser que les deux dirigeants ordovistes, alors résidents à Athènes dans le même appartement, aient dû se rendre jusqu'en Suisse pour organiser un attentat, restera une des nombreuses tentatives, même bizarres, de construire une démonstration.

Lorsque la sentence d'acquittement pour le meurtre d'Occorsio arrive, toutes les autres accusations sont progressivement abandonnées, mais il n'est pas question de rentrer en Italie : pour Massagrande, la patrie est désormais le Paraguay. Mais le destin est à l'affût. En 1999, le néo-fasciste italien tombe malade d'un cancer et son traitement au Paraguay s'est vite révélé insuffisant : Alessandra et ses enfants le persuadent de rentrer en Italie où il est formellement condamné à douze jours de prison, mais personne ne fait obstacle à son retour. Massagrande est hospitalisé à Trente, où il meurt en août 1999. Respectant ses dernières volontés, ses cendres sont dispersées sur son Chaco adoré.

FONTI

Verbali di interrogatorio Questure di Livorno e Verona 7 e 17 maggio 1966.

Dichiarazione non firmata di Elio Massagrande, Atene 14 gennaio 1975 ore 09.40.

Sandro Forte (a cura di) Clemente Graziani, la vita, le idee, Settimo Sigillio, Roma 1997

Ugo Maria Tassinari Fascisteria Castelvecchi, Roma 2001.

Mimmo Franzinelli La sottile linea nera Rizzoli, Milano 2008.

Conversazione con Rutilio Sermonti, Monte Compatri 27 agosto 2009.

Conversazione telefonica con l’avvocato Giuliano Artelli, 7 giugno 2011.

Conversazione telefonica con Leone Mazzeo, 15 luglio 2011.

Conversazione telefonica con Francesca Massagrande, 20 luglio 2011.

Conversazione con Rainaldo Graziani, Roma 21 luglio 2011.

Conversazione con Stefano Delle Chiaie, Roma 12 novembre 2011.

Les Néo-nazis
Jean-Marc Théolleyre

Great Heroin Coup: Drugs, Intelligence & International Fascism
Henrik Krüger, Jerry Meldon, Peter Dale Scott

The Darkest Sides of Politics, I: Postwar Fascism, Covert Operations, and ...
Jeffrey M. Bale

Washington's War on Nicaragua
Holly Sklar

L'aquila e il condor
Stefano Delle Chiaie, Massimiliano Griner, Umberto Berlenghini

(traduction)

en Espagne, une station de radio diffusée en plusieurs langues à l'étranger afin de lutter contre la propagande contre le régime de Franco. J'avais demandé un espace pour un bulletin destiné à l'Italie, dans le but d'amortir d'une manière ou d'une autre l'agression dont nous sommes victimes. Cela n'a pas été facile, car les autorités espagnoles craignaient qu'une telle concession n'exacerbe encore le conflit avec l'Italie. Je me suis mis d'accord sur les limites que nous appliquerions à notre programme radio et j'ai obtenu l'autorisation. Toujours pour faciliter l'unification, qui était en cours, j'ai chargé Elio Massagrande de s'occuper des émissions, en convenant avec moi des textes à utiliser à la radio. Le bulletin a commencé à être diffusé, mais en raison des longueurs d'onde utilisées, il était difficile de l'écouter en Italie. À cette époque, j'ai également rencontré Pino Romualdi, qui m'a reproché la présentation tardive de la candidature au poste de commandant en 1972. Je lui ai expliqué que je l'avais fait immédiatement après avoir reçu d'Almirante, par un intermédiaire, son assurance pour cette candidature, et qu'il n'y avait donc eu aucun retard dans sa proposition. Romualdi était déconcerté et offensé parce que le secrétaire du MSI lui avait donné une version complètement différente. Je n'ai pas révélé que j'avais parlé directement avec Almirante pour tenir la parole que je lui avais donnée de garder nos réunions secrètes.

https://elpais.com/diario/1978/05/20/espana/264463207_850215.html

La justicia española la extradición del fascista italiano Elio Massagrande

El País
20 may 1978 - 0:00 CEST

(traduction)

À la demande des autorités italiennes, les autorités judiciaires espagnoles procèdent à l'extradition du sujet italien Elio Massagrande, un néofasciste bien connu qui a été poursuivi en Espagne au début de 1977, avec neuf autres personnes (dont Sánchez Covisa), en relation avec une prétendue usine d'armes découverte par la police dans la rue de Pelayo à Madrid. Elio Massagrande, 35 ans, actuellement porté disparu, est considéré comme l'un des principaux dirigeants de l'organisation italienne d'extrême droite (avec des ramifications internationales) Ordine Nucivo. Il a été libéré sous caution avec Eliodoro Pomar, en juin 1977.

Le dossier d'extradition est suivi par le Juzgado de Instrucción numéro 2, à Madrid. C'est la deuxième fois que l'extradition est demandée contre Massagrande. La première a été rejetée par les autorités espagnoles en mai 1977.

Sur Clemente Graziani et Elio Massagrande, voir

http://www.fascinazione.info/2020/01/12-gennaio-1996-muore-nel-chaco-lello.html

12 gennaio 1996: muore nel Chaco Lello Graziani

(...)

https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=WASEuYCx4G0&feature=emb_logo

https://www.researchgate.net/publication/338689915_IL_NEOFASCISMO_ITALIANO_NEL_PARAGUAY_DI_STROESSNER_L%27ASILO_L%27INTERNAZIONALE_NERA_ECONOMICA_E_LA_RIMOZIONE_DEL_PASSATO_CRIMINALE

IL NEOFASCISMO ITALIANO NEL PARAGUAY DI STROESSNER: L'ASILO, L'"INTERNAZIONALE NERA ECONOMICA" E LA RIMOZIONE DEL PASSATO CRIMINALE
January 2020 

(traduction)

LE NÉOFASCISME ITALIEN AU PARAGUAY DE STROESSNER : L'ASILE, L' "INTERNATIONALE NOIRE ÉCONOMIQUE" ET L'ÉLIMINATION DU PASSÉ PÉNAL

Vito Ruggiero**

vito.ruggiero@uniroma3.it, vir46@pitt.edu   ORCID: http://orcid.org/0000-0001-9307-8891

(...)

The purpose of this article is to analyze the phenomenon of Italian neo-fascist migration in Paraguay since 1977. After outlining the Paraguayan context during the dictatorship of Alfredo Stroessner, attention will be devoted to some elements that characterized the Italian presence in Paraguay; in particular, the granting of political asylum, the creation of an international economic investment center in the lands of Chaco and the elimination of the criminal past of immigrant terrorists. The sources used come from the Archives of Terror in Asunción, Paraguay and the House of Memory in Brescia, Italy.

(en italien - 22 pages)


Note : il est beaucoup question de Elio Massagrande mais Clemente Graziani est également cité.

Je vous lis toujours avec intérêt Hervé mais là c'est un peu compliqué.
Ce que vous dites, c'est que Goffinon aurait déclaré que des italiens agissant " sur ordre " de l'extrème-droite auraient commis les attaques.
Mais alors quel est le rapport avec PDS?

Je n'en suis pas encore certain mais je crois que l'article de départ vient de Hilde Geens dans "Humo" en 2005 (vérification en cours).

Je cite (traduction) :

Guy Goffinon avait reçu un tuyau au début de 1986 sur le meurtre et le vol à Tamise (Temse). Selon l'informateur, Elio Massagrande, le fasciste italien, est entré en possession des gilets par l'intermédiaire du clan De Staerke. Si cette information est correcte, il y aurait un lien entre les tueurs et l'extrême droite. En tout cas, la justice a fait rechercher Massagrande.

Je partage votre étonnement de voir un lien entre les extrémistes de droite italiens et le clan De Staerke. C'est en tout cas une hypothèse très intéressante.

Je crois que Jean-Pierre Cherid a participé à l'attaque Dekaise et que Stefano Delle Chiaie s'est renseigné sur Wittock-Van Landeghem, comme les portraits-robots semblent le montrer.

Il serait très intéressant d'en savoir plus sur le tuyau reçu par Guy Goffinon en 1986 ... mais comment ?

J'espère obtenir l'article de Humo. Dans l'immédiat, on trouve ce qui suit :

(...)  De twee meest beruchte zijn de Duitse huurling Luciano Bender en de voortvluchtige Italiaanse fascist Elio Massagrande. Volgens het gerecht hadden ze allebei banden met de clan-De Staerke. Opmerkelijk is dat zowel Bender als Massagrande in contact stond met de man die het meest in aanmerking komt als 'rekruteringsofficier' van de Bende van Nijvel: Jean Bultot, de gewezen adjunct-directeur van de gevangenis van Sint-Gillis. Als iemand mensen kon 'uitkiezen op basis van hun dossier', dan was hij het: hij zat bij de bron. Johnny de Staerke - een trouwe bajesklant - kende hij bijvoorbeeld maar al te goed. Er is ook een materiële aanwijzing dat Bultot bij de Bende betrokken was : een schriftexpert heeft met aan zekerheid grenzende waarschijnlijkheid vastgesteld dat een vriendin van Bultot nota's heeft genomen van zijn schietinstructies - en die nota's zijn, samen met half verkoolde cheques van de overval op de Delhaize van Overijse, aangetroffen in de uitgebrande vluchtwagen van de Bende (...)

(traduction)

(...) Les deux plus connus sont le mercenaire allemand Luciano Bender et le fasciste italien en fuite Elio Massagrande. Selon la cour, ils avaient tous deux des liens avec le clan De Staerke. Il est remarquable que Bender et Massagrande aient été en contact avec l'homme qui se qualifie le plus comme "officier de recrutement" du Gang de Nivelles : Jean Bultot, l'ancien directeur adjoint de la prison de Saint-Gilles. Si quelqu'un pouvait "choisir les gens en fonction de leur dossier", c'était bien lui : il était à la source. Par exemple, il ne connaissait que trop bien Johnny de Staerke - un prisonnier loyal. Il existe également un indice matériel que Bultot était impliqué dans le gang : un expert en écriture a établi avec une probabilité proche de la certitude qu'une amie de Bultot a pris des notes sur ses instructions de tir - et ces notes, ainsi que des chèques à moitié carbonisés provenant du vol du Delhaize de Overijse, ont été retrouvés dans le véhicule de fuite brûlé du gang (...).

Sur "Luciano" Bender :

https://www.bendevannijvel.com/forum/viewtopic.php?id=811

et

Terrorisme in België: Polarisering en politiek geweld
Paul Ponsaers

Luciano Bender is een Duitse huurling van 1,90 m, die eigenlijk Ludwig Bender heet en geboren werd in Frankfurt (°1946). Hij staat bekend als klusjesman van de Franse Service d'Action Civique (SAC). In juli 1981 werd het SAC buiten de wet gesteld en kwam Bender, samen met andere SAC-leden naar Brussel. Na zijn aankomst in ons land werkte hij zich snel op tot bodyguard van een aantal extreemrechtse politici van Forces Nouvelles. Hij zou wapens hebben bezorgd aan leden van de Vlaamse Militanten Orde (VMO) en leden van deze organisatie getraind hebben. Hij leverde ook diensten aan WNP'er Marcel Barbier. In 1984 wordt Bender aangehouden en veroordeeld voor slagen en verwondingen en pooierij. Aan een vriendin die hem komt opzoeken in de gevangenis van Merksplas, zegt hij dat hij daar zit vanwege zijn extreem-rechtse sympathieën. In maart 1985 komt hij vrij. Eind 1985 – kort na de laatste Bendeaanslagen – laat Bender zich ontvallen dat hij 'erg veel zorgen' heeft. Hij zegt dat hij niet in België kan blijven en hij neemt de wijk naar Marseille. (...)

(traduction)

Luciano Bender est un mercenaire allemand de 1,90 m, qui s'appelle en fait Ludwig Bender et qui est né à Francfort (°1946). Il est connu comme homme à tout faire du Service d'Action Civique (SAC) français. En juillet 1981, le SAC a été mis hors la loi et Bender, ainsi que d'autres membres du SAC, est venu à Bruxelles. Après son arrivée dans notre pays, il a rapidement gravi les échelons pour devenir le garde du corps d'un certain nombre de politiciens d'extrême droite des Forces Nouvelles. Il aurait livré des armes à des membres du VMO et formé des membres de cette organisation. Il a également fourni des services à Marcel Barbier, membre du WNP. En 1984, Bender a été arrêté et condamné pour coups, blessures et proxénétisme. À une amie qui est venue le voir à la prison de Merksplas, il a dit qu'il était là en raison de ses sympathies d'extrême droite. Il a été libéré en mars 1985. Fin 1985 - peu après les dernières attaques des tueurs du Brabant - Bender révèle qu'il a "beaucoup de soucis". Il dit qu'il ne peut pas rester en Belgique et il va à Marseille.

En attendant votre article, et pour bien comprendre :
- ce que vous citez dans votre post de 12 H 43 vient d'ou ?
- qui dit que J.B était " officier de recrutement du gang de Nivelles " ?

Cela vient de Hilde Geens dans "Humo".

Le fait que Jean Bultot soit considéré comme un "recruteur" pour les tueries n'est pas neuf. Il faut relire le livre de Léopold van Esbroeck "Lettre ouverte aux tueurs du Brabant Wallon - Souvenirs d'un ex-gangster" (La Longue Vue - 1998)

Par ailleurs, Guy Bouten parle de "Luciano" Bender dans un de ses livres en précisant qu'il faisait du parachutisme (un point commun avec Elio Massagrande) dans le club de Militis.

En effet, L.V.E l'a écrit et il est d'ailleurs regrettable qu'il n'ait pas été confronté avec J.B, sauf erreur de ma part.
Je voulais juste savoir si d'autres personnes l'avaient affirmé.

https://books.google.be/books?id=Efk9DwAAQBAJ&pg=PT148&lpg=PT148&dq=Elio+Massagrande,+staercke&source=bl&ots=qgBCb-sTwN&sig=ACfU3U0dffwba5BJHIE-ai_Nt40ZhoBkzA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiW3e_RqJPqAhWE6qQKHeLgDvoQ6AEwCnoECAsQAQ#v=onepage&q=Elio%20Massagrande%2C%20staercke&f=false

Beetgenomen: Zestien manieren om de bende van Nijvel nooit te vinden
Hilde Geens

http://www.strano.net/stragi/tstragi/salvini/salvin51.htm

(traduction)

(...)

Toujours lors de la perquisition de 1983, 10 lettres échangées entre le professeur GUNNELLA et Elio MASSAGRANDE, fugitif au Paraguay, ont été retrouvées, faisant référence au projet d'établir des activités économiques rentables dans le domaine du marbre, du bois et de l'achat de terres dans ce pays.

La société déjà active au Paraguay, à laquelle GUNNELLA et d'autres Véronais devaient apporter une nouvelle contribution, est indiquée dans l'en-tête comme MA.BE., initiales de MASSAGRANDE et, probablement, du simple ouvrier mantouan Roberto BESUTTI, très proche du groupe Véronais.

(...)

Traduction d'un extrait de

https://www.researchgate.net/publication/338689915_IL_NEOFASCISMO_ITALIANO_NEL_PARAGUAY_DI_STROESSNER_L%27ASILO_L%27INTERNAZIONALE_NERA_ECONOMICA_E_LA_RIMOZIONE_DEL_PASSATO_CRIMINALE

(...)

À son arrivée le 16 août 1977 avec un vol en provenance de Madrid , Massagrande a été enregistré et libéré peu après. L'inclusion dans les archives nationales et la libération après une courte période de temps ont sanctionné le début de la procédure de demande de protection, que Massagrande mènera à bien avec Gaetano Orlando, un fugitif italien provenant non pas de l'ON mais du Mouvement d'Action Révolutionnaire, une autre organisation de l'anticommunisme radical italien qui s'est alliée à la formation néofasciste pendant les années des massacres.

En même temps que la demande d'asile, Massagrande a remis aux autorités une note biographique qui raconte, strictement de son point de vue, son histoire personnelle et politique, ainsi que les raisons qui l'ont poussé à émigrer au Paraguay. Le premier élément significatif de la note concerne son appartenance à la Brigade Foudre de l'armée italienne

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Marquées par un ton différent sont au contraire les dernières lignes du document, à l'intérieur desquelles Massagrande, parlant au pluriel et donc probablement aussi rapportant les positions de ses camarades, révèle leur volonté de continuer à servir la cause de l'anticommunisme, en proposant l'établissement d'un sujet indéterminé qui, à partir du Paraguay, impliquerait également des militants européens.

Les pays listés par Massagrande ne sont pas choisis au hasard. En fait, nous connaissons les liens étroits qui existaient entre l'ON et diverses organisations de la droite radicale européenne dans les années soixante. Des relations stables existaient, en France, avec l'Ordre Nouveau et la Fédération des Étudiants Nationalistes, avec Kinema tes 4 Augoustou en Grèce, Jeune Europe et des organisations connexes en Belgique, Fuerza Nueva et le Circulo Español de Amigos de Europa (CEDADE) en Espagne. Un projet assez ambitieux est ainsi esquissé, dont l'objectif est la création d'un organisme intercontinental indéfini qui se coordonnerait dans la bataille anticommuniste qui fait rage. Un objectif qui, cependant, est vaguement présenté et qui ne se concrétisera jamais.

Malgré le fait que parmi les documents consultés, aucun n'atteste de l'octroi de l'asile politique à Elio Massagrande par l'État paraguayen, la présence d'un casier judiciaire, demandé par l'Italien en septembre 1990, dans lequel est indiqué le numéro de son document d'identité délivré par les autorités locales, indique que cette circonstance s'est effectivement produite, confirmant ce qui est apparu au cours des enquêtes judiciaires. En ce qui concerne Gaetano Orlando, d'après son dossier personnel retrouvé dans les archives, il a obtenu officiellement l'asile le 3 janvier 1978.

Un autre excellent nom de la lignée d'ON qui a choisi le Paraguay comme refuge est celui de l'idéologue du groupe, Clemente Graziani, qui est arrivé à Asunción en 1978

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