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 Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)

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alain




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 16:57

HERVE a écrit:


C'est bien Condemine ...


(...) Certaines photos pornos prises au Jonathan ont été publiées dans la revue "Paris - Las Vegas", par les Editions des Archers. L'unique administrateur-délégué des Editions des Archers est un certain Charles Dortant, qui a été en relation étroite avec de nombreux membres du SAC, le Service d'Action Civique auquel appartint Adriano Vittorio, l'homme clé de la filière boraine. La couverture du SAC en Belgique, la firme de cosmétiques Produits Parachimiques, était alors dirigée par un certain Condemine, un français qui se disait de nationalité paraguayenne. L'enquête a établi que Condemine était en contact avec certaines personnes qui allaient être mêlées quelque temps plus tard au "casse du siècle". Il habitait à trois cent mètres seulement de Dortant, au domicile duquel arrivait souvent sa correspondance. Victime d'un sombre règlement de comptes, Condemine a été retrouvé, en 1973, flottant dans la Seine à Paris. Quant à Charles Dortant, on sait qu'il s'est toujours senti chez lui en Amérique latine et qu'il était très actif en Espagne où il fait partie des intimes de Léon Degrelle.

Vittorio a ete inquiété par la justice ,pour trafic de K7 porno ,ces K7 venaient elles de cette source /Paris-Las Vegas ?
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aurore




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 16:59

@verité

Peu de gens ont une reputation aussi sulfereuse que Ciolini. Vous semblez être de bonne foi. Vous êtes certain que vous ne vous êtes pas fait avoir aussi? J'espère pour vous, que vous ne lui avez pas prêté de l'argent ni investi dans un quelconque projet de ce type.
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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 17:00

@vérité

Selon certains, Elio Ciolini a été introduit dans les milieux d'extrême-droite belges par Robert Wellens.

Ce dernier a été condamné (avec Raymond Lippens) dans le "casse du siècle" (belge) le 12 avril 1980 (rue Haute, Générale de Banque). Les enquêteurs ont trouvé chez lui des emblèmes nazis et une correspondance fournie avec le rexiste belge Léon Degrelle.

Il y a des liens entre Jean Bultot, le "Jonathan" et Charles Dortant ("Paris - Las Vegas") qui était proche du Service d'Action Civique et était un intime de Léon Degrelle.

Il semble bien que les relations qu'entretenait Elio Ciolini en Belgique étaient d'extrême-droite.

Pouvez-vous le confirmer et savez-vous quel était le but de tout cela ? (il a notamment reçu de l'argent de la bande Haemers).

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michel-j




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 17:14

alain a écrit:

Vittorio a ete inquiété par la justice ,pour trafic de K7 porno ,ces K7 venaient elles de cette source /Paris-Las Vegas ?

Je ne voudrais pas te causer tracas, Alain, mais le "porno" Paris-Las Végas d'alors doit équivaloir aux cahiers à colorier fourgués dans les classes maternelles d'aujourd'hui, style "cours d'éducation sexuelle". A mon humble avis, à l'époque où ça s'est passé, la filière la plus probble est bien celle de Hollande.

Concernant Vittorio... et après quelques questions posées "là-bas" à des amis sûrs... le bon gros "King-kong" était au plus un porteur de valises, mais plus surement un épouvantail pour étudiants gauchos autour des panneaux d'affichages électoraux... Ceci dit sans vouloir vexer personne. Kappa était un vrai malade obnubilé par le para militaire et l'entrainement commando... presqu'autant que "Le Chauve" (l'éliminator de la parfaite canaille qu'était Massié)... A franchement parler, je vois mal le gros poussah de Vittorio avec son bec de lièvre à peine masqué par sa moustache en forme de balais à chiottes et sa respiration d'asthmatique (il avait un poumon en moins) figurer dans le premier cercle du SAC. Sa présence dans un quelconque raout du SAC en Belgique ??... Ca n'est pas à toi que j'apprendrais que la maison mère veut toujours savoir ce que trament ses "dormants"... un point de chute... un relai pour fournir du matériel... une boîte à lettre sur pattes... c'est toujours bon à prendre... surtout en bordure de frontière.

Maintenant... sur les raison du nettoyage Massié... tu y crois franchement, toi, à la version officielle ??... Et qu'est-ce sont devenues ses bagnoles, ne serait-ce que la Lamborghini Espada étincelante ?... A gamberger !... Surtout sachant où s'est brusquement stoppé l'enquête.
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alain




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 17:25

@michel-j ,je suis d accord avec toi ,mais j ai perso connu 2/3 belles de nuit du Paris -Lasvegas ........et je sais de quoi elles etaient capables .....(des politiques ont du danser selon la musique qu elles aimaient pig elephant
As tu rencontre la belle VERO ??? mais oui ,mais oui !
Salut l ami .l
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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 20:47


C'est vrai que je n'ai rien lu sur les éventuelles opinons politiques des frères Di Luciano.

Par contre, leur château avait été présenté, dix ans avant leur arrestation, comme un haut lieu de la mafia en Belgique ("Belgica Nostra", reportage de Françoise Van de Moortel)

http://www.observatoirecitoyen.be/spip.php?article538

D'où leur venait tout cet argent (voitures de luxe, etc) ... alors que leurs revenus déclarés étaient ridicules ? De quelle nature étaient leurs liens avec un proche de notre premier ministre actuel ? Je crois aussi me souvenir qu'outre des armes en grande quantité, on avait retrouvé des uniformes de gendarmes français ... dans quel but? Il y aurait aussi des questions à poser au sujet de leur "associé" (dentiste) Melchior ... qui avait un cabinet à Nice ...

Merci pour les informations sur Condemine.

Sur Christian David et Auguste Ricord, voir Wikipedia :

Christian David, dit «Le Beau Serge», est un voyou des années 1960. Ancien du SAC, il fut, peut-être, impliqué dans l'affaire Ben Barka.

(...)

Il fut pris en charge par les réseaux des Guérini, le faisant passer par l'Italie, l'Afrique et enfin l'Amérique du Sud. Sur place, il travaille avec les réseaux d'Auguste Ricord, patron de la filiére sud-américaine de l'héroïne et ancien associé d'Henri Lafont, le chef de la Gestapo française. L'antenne parisienne du Bureau américain des Narcotiques connaissait depuis des mois la présence de Christian David dans l'entourage de Ricord, mais malgré leur souci de venger l'un des leurs, les policiers ne semblaient plus s'intéresser beaucoup à ce personnage encombrant.

Christian David, en effet, est bien placé pour connaître les liens qui existent entre le S.A.C, le « milieu » et certaines filières internationales de trafic d'héroïne ou d'armes. Beaucoup de gens de Paris, à Lyon, à Grenoble, à Bordeaux, à Nice, à Marseille, lorsqu'il fut arrêté au Brésil, à Salvador de Bahia, en 1972 avec Auguste Ricord, pensaient qu'il pourrait parler. Ce qui créa un grand remue-ménage en France. Par la suite, il fut extradé vers les États-Unis où il purgea sa peine pour trafic d'héroïne.

Une rumeur lui prête une implication dans l'assassinat de Kennedy en novembre 1963. Il aurait été un des tueurs de Kennedy recruté par Antoine Guérini à Marseille pour le compte de la mafia américaine. Les commanditaires auraient été Carlos Marcello, Santo Trafficante Junior et Sam Giancana1.

Note : en ce qui concerne l'assassinat de Kennedy, de nombreux suspects ont été cités ... notamment Robert K Brown, le directeur de "Soldier of Fortune", qui avait une expérience de "sniper".

Ceci semble en tout cas confirmer des liens entre le SAC et des trafics de drogue. Adriano Vittorio était-il impliqué dans cela ? Il n'a en tout cas pas fait fortune.

_ _

Je crois toujours que vous devriez écrire un livre (comme le nouvel intervenant "vérité"), ne serait-ce que pour corriger ce qui pourrait être fautif dans ce que l'on trouve dans les journaux et qui est rapporté ici.

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CS1958




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 21:41

J'en reviens toujours aux phrases prononcées par un TBW lors de la seconde vague relatives au fait que le butin sur place n'était pas à la hauteur de leurs espérances et qu'il fallait "tirer dans le tas..."

Visiblement, ici, deux "écoles" s'affrontent que je schématise à l'extrème :

- les "conspirationnistes", sans aucune désobligeance de ma part;
- et les "prédateuristes"(sic).

Dommage qu'on laisse un peu (beaucoup) dans l'ombre la thèse Delaize, remise quand même un peu au gout du jour par l'avocat de Claude Dubois (lire d'ailleurs à ce sujet l'excellent thriller de Paul Colize).
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CS1958




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyDim 16 Sep 2012 - 21:43

A ce titre, quid de l'exploitation du rapport ZUCKER à ce jour...?..... Crying or Very sad
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michel-j




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 8:56

CS1958 a écrit:
J'en reviens toujours aux phrases prononcées par un TBW lors de la seconde vague relatives au fait que le butin sur place n'était pas à la hauteur de leurs espérances et qu'il fallait "tirer dans le tas..."

Visiblement, ici, deux "écoles" s'affrontent que je schématise à l'extrème :

- les "conspirationnistes", sans aucune désobligeance de ma part;
- et les "prédateuristes"(sic).

Dommage qu'on laisse un peu (beaucoup) dans l'ombre la thèse Delaize, remise quand même un peu au gout du jour par l'avocat de Claude Dubois (lire d'ailleurs à ce sujet l'excellent thriller de Paul Colize).

Et si au lieu de dresser les uns contre les autres au plus grand avantage des coupables (jusqu'à présent) "on" s'intéressait à l'hypothèse d'une fusion des deux ?

Je m'explique ;

Des prédateurs de bas étage décident de s'offrir une noumba ou, pourquoi pas, remonter le fond de commerce décliant d'un des leurs, un bistrotier à l'accueil chaleureux. Sur fond d'alcool débordant, nos "foudres de guerre" se lancent à l'aventure... jusqu'à ce qu'un (des) flics pas très net apprénnent qu'un de leurs tontons (indics), ou à la limite un de leurs compagnons de cellule de droite extrême est mouillé jusqu'aux ouies dans cesdébordement style "Orange Mécaniques"... Grondement de voix, fessée ou tape sur les doigts; on rafle le matos... jusqu'à ce que l'idée d'un petit chantage ne germe dans l'esprit des "poulets par nécessité alimentaire"... On exacerbe la rage de quelques copains de cellule furieuse et pour semer la pagaille dans l'enquête, on leur colle entre les pattes les calibres ayant servi à la première vague.

Débile ? Alors voilà comment cette idée m'a germé dans l'esprit (mais Alain pourra probablement nous venir en aide quand aux noms et dates qui m'échappent). Années 80 le petit monde de la police est bien emmerdé car on voit réapparaitre sur les scènes de crime des projectiles ou des armes les ayant tirés mais sensées avoir été détruites après une précédente mise en cause.... Big mystère !... Et puis, disons à Charleroi, un commissaire casse sa pipe comme la plupart de ses congénaires "d'une belle mort", quoi qu'un peu inattendue... Comme chacun sait ce poste étant vital à la survice de l'espèce humaiine, on nomme rapido un remplaçant qui, stupéfait, découvre un véritable arsenal planqué un peu partout dans les locaux, principalement ceux occupés par le feu-prédécesseur... toutes ses armes étant sensées etre passées au pilon... certaine ayant dejà fait l'objet d'au moins 2 saisies judiciaires !!... enquête effectuée, le train de vie du commissaire trépassé était nettement supérieur à celui qu'aurait autorisé son traitement.

Quid de la fiction qui dépasse parfois (souvent) la réalité là où on est sensé le moins la trouver.

@ Alain; pas connu la souris que tu dis... et je crois assez bien connaître les moeurs de ce milieu (Le très célèbre chien tout mou qui marche debout... Ya ?) pour croire totalement à un chantage... mais un commerce de cassettes pornos ??... En toute sincérité, jamais entendu parler !

@ Hervé, j'ai suivi les accusations de Mme Van de Morteele... Soit ! Elle avait de l'imagination à revendre mais n'a pas vraiment exploré ses sources, du moins l'une d'elle. Autant que je me souvienne la propriété de Forchies avait été cédée pour moins de 3 millions fb, dépendances et terrains compris (j'habitais à 2 pas de là)... Le chateau à l'état de ruine menaçait de s'effondrer, surtout une tour (celle de gauche) bien partie pour s'ouvrir en deux du sol à la sablière... Le coup de génie des frères Di Luciano fut de mettre en pratique leur connaissance du bâtiment en gainant cette tour d'une enveloppe interne de béton bien faite pour s'accrocher à l'intérieur de la miriade de niches à pigeons qui criblaient les murs, puis de brider le tout avec de l'acier... Voilà le secret du sauvetage du chateau dont les travaux s'échelonèrent sur 15ans... Trafic d'armes, oui... c'est ainsi qu'on nomme ce négoce en Belgique quand certaines personnes n'y trouvent pas le pizzu (tiens, on dirait que je parle mafieu, moi !)... fortune aux origines mystérieuses ?... De bien plus colossales que la leur (toute relative sous forme fiduciaire) s'échaffaudent chaque jour sous le nez (et au détriment) des contribuables qui s'en désintéressent au prétexte que "c'est normal"... Comment concevoir que ce qui est "normal" pour ceux qui sont élus, ou leur environnement, cesse de l'être pour ceux qui se tamponnent de la vie électorale et de l'immunité offerte contre l'accusation de piraterie ?... Ben oui ! Pour avoir des réponses intéressantes, suffit parfois de se poser les bonnes questions. Very Happy
Aussi... d'après vous pourquoi Condemine aurait investi le milieu de la chimie si ce n'est pour fournir labos en produits hautement surveillés par la DEA et ses satellites locaux Very Happy ... Noir animal, acide acétique, pompes à vide, cornues et autres centrifugeuses de grande capacité n'étaient pas évident à dénicher "au noir" à cette époque. Sauf, évidement, si l'on pénétrait la chaîne par la bande.
Condemine fut victime d'une allergie à l'oxyde de plomb pour une histoire de marchandise frelatée, ou disons de "commande non honorée" (dernière chance de sauver sa peau).
David impliqué dans l'assassinat de Kennedy ?... Mythe ! Même Calzi, dont nous avons abondamment évoqué le nom, a repris une partition du meme genre en changeant un tant soi-peu les paroles... Pour avoir écouter des vaches meugler sans savoir dans quelle étable... Ahhhh ! Ces vaches "espagnoles" (s'pas, Alain !)
Suffit de lire Frédéric Forsyth pour approcher un tant soi peu de ce que fut (probablement... car énormément de gens sont morts autour de cette salade) cette épopée... Un autre auteur s'en est approché aussi, un Français parti vivre à Dallas; William Reymond (père aussi de la version de l'affaire Dominici tournée avec Michel Blanc)... William a pu remonter assez haut... mais uniquement côté américain.
Pour ce qui est des instigateurs, vous en êtes assez près... sauf en ce qui concerne le principal bailleur de fonds.
Vittorio... je vous ai dit; des gros bras, une tronche d'épouvantail, mais rien entre les oreilles.
Le SAC et la drogue ? Il s'agit d'une redondance quelque part... Trouvez le nom (mainte fois cités) de 2 personnages aux liens hyper discrêts et vous aurez tout compris le mode de fonctionnement des (il y eut plusieurs "rivières") Corsican (dites "French") Connection. Mais n'allez surtout pas croire qu'il s'agissait d'une spécificité française !... La plupart des cadres de la DEA actifs sur le terrain étaient des transfuges de la CIA... spécialistes du sud est asiatique à l'époque où les américains, furieux de ne pas "croquer" au pactole, bombardèrent les labos français au Viet-Nam... d'où, par la suite, un enchaînement de déconvenues aboutissant à Dien Bien Fu.
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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 9:02

On peut certainement s'intéresser à Delhaize ... mais il faudrait aussi s'intéresser à GB-Inno-BM qui n'a pas été pris comme cible et qui était dirigé par Yves du Monceau de Bergendael, ancien de la brigade Piron et très proche de Guy Weber (aussi de la brigade Piron) et Leopold III ...

Il faudrait savoir si les membres de la brigade Piron ont pu rencontrer les gens du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) à Londres ... c'est-à-dire notamment Jacques Foccart (plus tard dans le SAC).

Je crois que ce qui relie les membres de la "nébuleuse" qui nous intéresse n'est pas le pro-américanisme mais plutôt l'anti-communisme, ce qui n'est pas la même chose.

Quant au travail de Mme Zucker, cela m'intéresse peu vu qu'elle ne semble avoir travaillé qu'avec Lionel Ruth (qui n'est plus vraiment en odeur de sainteté dans la cellule d'enquête, pour de bonnes raisons, et qui était le tenant de la thèse "prédateurs"). En outre, je trouve très étonnant qu'elle ait collaboré activement avec des "experts" aux USA. Ce serait à mon avis une erreur de lui confier quoi que ce soit de l'enquête actuelle et ce n'est certainement pas l'atlantiste Armand de Decker qui me fera changer d'avis.

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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 9:17

@michel-j

Votre dernière contribution est à nouveau très intéressante.

J'avais cru comprendre que Mme Van de Morteel avait eu des renseignements en provenance de l'Allemagne (écoutes téléphoniques) mais cela serait à vérifier.

Pour rester à la RTBF, on pourrait demander à Luc Beyer de Ryke (qui a présenté pendant 20 ans le journal télévisé !), grand admirateur de Charles de Gaulle, pourquoi son nom était dans le schéma établi par Libert.

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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 9:59


http://www.france-amerique.com/articles/2012/07/05/la_french_connection.html

La French Connection, un trafic stupéfiant

05 juillet 2012

Durant 50 ans, le "Milieu" marseillais et la mafia italo-américaine ont organisé le plus grand trafic mondial d'héroïne entre la France et les Etats-Unis. Dans son dernier livre intitulé La French Connection*, Thierry Colombié, spécialiste de l'économie criminelle en France et du grand banditisme, décrit les rouages de ce réseau transatlantique inédit. Interview.


France-Amérique : comment la French Connection était-elle organisée ?

Thierry Colombié : La French Connection était un ensemble de filières cloisonnées et très professionnalisées dont le siège économique et politique était la ville de Marseille, un port sur la mer Méditerranée. Comme son nom l’indique, le trafic d’héroïne, la White Horse, était aux mains de trafiquants français, lesquels avaient le monopole de production et de distribution en gros. La French Connection était le trait d’union entre le Milieu français et les mafias italo-américaines, destinataires de la White Horse.

Quelles sont les origines du trafic de l’héroïne "marseillaise" ?

Les premières filières ont été mises en place dès le début des années 1930. Elles sont le résultat, d’une part, d’une production confidentielle d’héroïne en France et d’autre part, de la rencontre de trafiquants français, principalement corses, et de leurs "cousins" italo-américains. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’essor du trafic a été favorisé par la professionnalisation des filières et par l’atonie des pouvoirs publics qui ne se sont pas donné les moyens de lutter efficacement contre la mise en place d’organisations transnationales.

Quels étaient les liens entre la French Connection et les mafias dans le monde ?

Les liens sont historiques, culturels et économiques. Les Corses et les Siciliens sont issus d’une même culture méditerranéenne où la famille, le sang et l’alliance sont les ferments d’une alternative au pouvoir central, à l’Etat. La France, il ne faut pas l’oublier, disposait à l’époque de colonies en Asie et en Afrique, sans compter les départements et territoires d’outre-mer notamment aux Antilles, près de Cuba. C’est sur la base mercantile de la colonisation que les trafics ont pu prospérer et se connecter aux mafias du monde entier, libanaise ou italienne. Ainsi les "cousins" français et italiens, y compris ceux installés au Canada et aux Etats-Unis, n’ont eu aucune difficulté à mettre en place une économie souterraine qui par ailleurs ne se limitait pas à la White Horse. Enfin, les "cousins" disposent d’une même action politique qui leur a permis de neutraliser, si ce n’est de corrompre, des individus qui étaient leurs principaux adversaires au sein de la sphère politico-administrative. On retrouve là l’importance de la colonisation et, pour les Américains, une présence dans de nombreux pays au nom de la Guerre froide.

Les trafiquants français ont notamment participé au "Deal cubain"...

Au milieu des années 1950, les mafieux italo-américains ont sollicité la tenue de réunions auprès de leurs fournisseurs francais dans le but de recevoir de plus grandes quantités de White Horse. Le marché était en effet en pleine expansion aux Etats-Unis. Proposé par les Familles de la Mafia, dont celles de Santo Trafficante Junior et de Lucky Luciano, le contrat concernait la mise en place à long terme d'un troc de "Blanche" contre des biens immobiliers à Cuba (bars, cabarets, casinos ou hotels). Le marché portait sur la livraison minimale de cent tonnes sur cinq ans, soit vingt tonnes annuelles au prix de 8 000 dollars le kilo. Le pacte cubain représentait une recette à terme de 800 millions de dollars pour les firmes françaises.

Quel impact a eu cet accord sur le trafic transatlantique ?

Finalement souscrit à la fin de l'année 1956, le "Deal cubain" a eu deux principales conséquences : la première, c’est d’avoir poussé les trafiquants corses à fermer le robinet d’héroïne. Cette mesure de rétorsion a fait suite à la prise de pouvoir de Fidel Castro en 1959, les trafiquants corses ayant reproché à leurs "cousins" de la Cosa Nostra de ne pas avoir anticipé et stoppé, avec l’aide de la CIA, l’arrivée des amis de Che Guevara. Les trafiquants français devaient, en effet, être en partie payés en nature, soit en bars et cabarets installés sur l’île. Or Castro les en a empêchés ! Seconde conséquence : l’offre se réduisant, les prix ont flambé à la fin des années 1950. Cela a par ailleurs incité les usagers-revendeurs à professionnaliser leur business, et les grossistes italo-américains à optimiser leur structure de vente. Lorsque les trafiquants français ont décidé d’ouvrir le robinet, la White Horse a inondé les Etats-Unis et provoqué la première épidémie au début des années 1960. Les mafieux n’ont plus été les destinataires exclusifs : les trafiquants français, méfiants, ont stratégiquement diversifié leur clientèle et alimenté les gangs qui n’étaient pas sous le contrôle de la Cosa Nostra.

Quel était le parcours d'un chargement de drogue entre les laboratoires de Marseille et les rues de New York ?

Il n’existe pas de parcours typique d’un chargement de drogue. On a beaucoup évoqué le cas de voitures dans lesquelles étaient cachées jusqu’à 150 kilos de came, des véhicules qui débarquaient au Mexique ou au Canada avant de franchir les frontières mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce qui est important, comme dans tout business, c’est la régularité et, ici, la confidentialité du trafic : les trafiquants se sont donc concentrés sur les voies aériennes et maritimes via un système déjà très sophistiqué de "mules" ou de caches improbables. Les bateaux les plus utilisés furent ceux battant pavillon israélien. Pourquoi ? Parce que les trafiquants savaient que ces paquebots étaient rarement fouillés lorsque ces derniers touchaient les ports d’Amérique du Nord. De toute façon, vu l’ampleur des sommes dégagées par le trafic, l’imagination des trafiquants étaient sans limites. Les valises diplomatiques, souvent à l’insu de ceux qui les portaient, ou les quilles de bateaux de course, ont servi à empoisonner l’Amérique. A coups de centaines de kilos à chaque voyage.

Comment fonctionnait le versant américain de la French Connection ?

C’est très simple. Les trafiquants français avaient des correspondants au sein de la Cosa Nostra, et plus tard des autres mafias italiennes et des gangs portoricains ou blacks. Ils avaient des clients, ce qu’ils appelaient la "soudure", et travaillaient en toute confiance. Les clients réceptionnaient la marchandise, jugeaient rapidement de sa qualité – ils pouvaient la renvoyer si la qualité n’était pas au rendez-vous – et payaient leurs fournisseurs en espèces via, là aussi, les routes habituelles du système bancaire international. Par la suite, et c’est ce qui a contribué à faire la fortune de la Cosa Nostra, les grossistes coupaient la White Horse et l’injectaient dans leur propre réseau de distribution. De l’héroïne dans un sens, de l’argent dans l’autre. Le formidable gain, pour les distributeurs, c’est la possibilité de transformer un kilo de White Horse en 14 kilos d’une héroïne coupée. Avec la Brown Sugar, par exemple, le rapport n’est que de un à sept. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Comment les trafiquants ont-ils résisté à la répression policière et judiciaire ?

Il faut noter que, malgré le fait que l’héroïne soit classée stupéfiant dès 1918, il n’y a pas eu une volonté particulière de lutter contre l’offre et la demande. C’est à partir de la fin des années 1950, avec la visibilité du trafic dans les rues et les conséquences néfastes sur la santé des consommateurs, que les Américains ont tiré le signal d’alarme. A l’époque, la France, et l’Europe de façon générale, n’était pas frappée par le fléau des temps modernes. Peu de Français savaient que des laboratoires tournaient jour et nuit pour alimenter le marché nord-américain. Par la suite, les trafiquants se sont adaptés à la répression en utilisant les mécanismes habituels : la corruption, bien évidemment, tout en favorisant la guerre sempiternelle des polices, laquelle favorise souvent la chasse aux usagers, dans un objectif de culture de résultat, et entraîne quelques policiers à user de pratiques quasi-mafieuses pour obtenir un turn over optimal d’usagers indicateurs. Enfin, les trafiquants ont installé des cellules de veille au sein même de l’appareil d’Etat répressif pour mettre la main sur des informations confidentielles les concernant. Prévoir, n’est-ce pas gouverner ?

Comment les polices française et américaine ont-elles réussi à démanteler le trafic ?

La police et la justice américaine ont mis un grand coup de pied dans la fourmilière en mettant en place un redoutable mécanisme : le programme de protection des témoins. C’est d’ailleurs ce programme qui a permis aux premiers repentis de donner des informations inédites sur la structure et le pouvoir des mafias sur le sol américain, mais aussi de décrire les filières gérées par les trafiquants français. L’essor de la consommation, via les décès par overdose, a bien évidemment poussé les hommes politiques à chasser les trafiquants et à pénaliser trafic et usage. C’est devenu un enjeu des élections, une machine à part entière pour émouvoir les électeurs, une autre "clientèle", et un nouveau levier géopolitique tant au niveau local qu’international. Le trafic de White Horse s’est partiellement arrêté lorsque la loi s’est durcie en France, fin 1970, et lorsque la Turquie a cessé d’alimenter les laboratoires français en morphine base (la matière première de l'héroïne, ndlr). La collaboration entre la France et les Etats-Unis a certes été tardive mais elle a finalement eu raison du fameux "tour de main" des chimistes français. Cependant, le problème n’a fait que se déplacer vers l’Asie et l’Afghanistan.

La fin de la Prohibition (1919-1933) aux Etats-Unis a-t-elle entraîné l'émergence du trafic d'héroïne ?

Oui. L’héroïne, en tant que marchandise, a circulé sur les mêmes routes que l’alcool depuis le Canada. On retrouve principalement les mêmes familles à la tête des deux grands trafics du vingtième siècle, et des liens étroits entre des familles canadiennes et des trafiquants français. Les filières, même si elles sont segmentées, cloisonnées, difficilement accessibles pour les services de répression, sont le fer de lance de tout système mafieux. On peut alors imaginer l’ampleur de la corruption, corollaire à la circulation des marchandises, des êtres humains (notamment les prostituées) et des capitaux.

Les trafiquants ont-ils bénéficié de protections politiques ou policières ?

Sans aucun doute, même s’il existe mille et une façons d’établir une relation de protection. Il y a des hommes politiques, comme Gaston Defferre, longtemps maire de Marseille, qui ont "fermé les yeux" sur le trafic. Pas vu, pas pris, tant mieux pour les amis qui tiraient les ficelles de la French Connection. Il y a ceux qui ont lutté, avec énergie, mais sans trop le manifester. En France, on ne se souvient d’aucun nom… Au milieu, il y a ceux qui ont été associés directement au profit du business comme me l’ont confié des trafiquants de l’époque. L’un d’entre eux m’a affirmé que le Service d’Action Civique (SAC ou la police parallèle du parti gaulliste, ndlr) avait même été créé avec l’argent de l’héroïne mais sans en apporter la preuve. Malgré tout, la plupart des voyous de l’époque, les notables du Milieu en particulier, possédaient la carte du SAC qui leur permettaient, en cas de contrôle policier, de passer entre les mailles. Une bonne combine lorsqu’on dissimule un calibre, un revolver, ou une valise de came… Le SAC fut sans conteste utilisé par les trafiquants, et par les membres éminents du Milieu, pour veiller à lutter contre les forces de l’ordre : le bras armé des Gaullistes, composé de policiers, magistrats et voyous, fut l’une des cellules de base de la veille informative des firmes trafiquantes. Il faudra attendre 1983, après la mort d’une famille, pour voir le SAC disparaître officiellement…Certains mettent en cause la CIA et ses liens avec la French Connection...

Je ne dispose pas d’informations à ce sujet. Des hommes de la DEA (la Drug Enforcement Administration est la police fédérale chargée de lutter contre le trafic de stupéfiants aux Etats-Unis, ndlr) ont été infiltrés dans la French Connection, des espions de la CIA ont participé à la chasse aux communistes à Marseille en cassant des grèves. Mais il ne faut pas se leurrer : au nom de la lutte contre le communisme, notamment au Vietnam et plus tard au Nicaragua, les services secrets n’hésitent pas à s’associer clandestinement aux chefs mafieux. Et de la lutte aux intérêts particuliers, privés, il y a un pas qui est souvent franchi pour gagner beaucoup d’argent en peu de temps, sur le dos de tous ceux qui n’ont jamais fait de concession. Et surtout sur celui des usagers.

Quel impact a eu le scandale Delouette sur les relations franco-américaines ?

Roger Delouette est arrêté dans le New Jersey alors qu’il prend livraison d’une voiture chargée de 89 paquets de 500 grammes d’héroïne, le 5 avril 1971. L’arrestation ne sera divulguée qu’en novembre, soit sept mois plus tard, afin que les policiers américains aient le temps de remonter la filière. Interrogé par la justice américaine, Delouette dénonce deux colonels des services secrets, ses anciens chefs, comme les organisateurs du trafic. Dans le giron de l’honorable correspondant du SDECE (Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage, ndlr), on retrouve Christian David dit le "Beau Serge" qui s’est réfugié en Amérique du Sud sous les jupes d’Auguste Ricord et de Lucien Sarti, autres trafiquants français, après avoir assassiné un commissaire parisien. Deux ans plus tard, des trafiquants français associés au "Beau Serge" et pris dans les filets de la police anti-drogue américaine, confirmeront l’implication de Delouette et de David dans la même filière. Delouette était-il un simple passeur ou était-il en service commandé, par le SDECE, pour alimenter une caisse noire des services secrets ? A ce jour, personne ne le sait. Néanmoins, l’affaire Delouette, comme d’autres de l’époque, a indéniablement été utilisé par la DEA, et in fine par la CIA, pour déstabiliser les services secrets français.

Les pouvoirs français et américain se livraient donc dans l'ombre une guerre d'influence ?

Il faut rappeler que la drogue est un outil géopolitique au service d’intérêts stratégiques et que rien n’est laissé au hasard, pas même l’opportunité de briser la réputation d’un service européen soupçonné de "fermer les yeux" sur l’un des plus gros trafics de l’époque. Cependant, il est facile de noter que Delouette a préféré balancer ses supérieurs que de donner les noms des trafiquants pour lesquels il avait servi de mule. Cela montre à quel point les mesures de rétorsion des trafiquants français sont redoutées. Enfin, il faut citer les affaires Labay et Mertz qui me semblent bien plus significatives que celle de Delouette et qui révèlent l’imbroglio de l’époque : ces deux individus, eux aussi membres du SDECE, ont participé au trafic d’héroïne. Labay était proche des Duvalier à Haïti, une plaque tournante méconnue du trafic d’héroïne. Mertz a été soupçonné par la CIA d’avoir fomenté l’assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy : il a en effet quitté Dallas quelques heures seulement avant la tragédie. C’est d’ailleurs en suivant Mertz à la trace que la CIA va découvrir qu’il s’adonne au trafic de White Horse via le Canada.

Vous évoquez dans votre prochain livre Stars et Truands** le rôle de la mafia dans l'assassinat de Robert Kennedy en 1968, cinq ans après celui de JFK...

A l’époque, la CIA suit la piste du règlement de compte et s’autorise à penser que la mafia a commandité le crime du président. En découvrant hélas tardivement le Deal cubain, on s’aperçoit combien le trafic d’héroïne était au centre d’enjeux commerciaux considérables. Les trafiquants français, lésés par l’arrivée de Castro, ont sommé leurs correspondants italo-américains de réduire le Barbu à l’état de poussière. Ce qui ne fut jamais le cas. Pour ne pas perdre la face, la Cosa Nostra aurait alors fait payer la croisade contre le crime organisé, donc contre le trafic de White Horse, non pas à JFK mais à son frère Robert alors ministre de la Justice. Ce qui s’appelle, en jargon mafieux, "faire le vide autour de la cible". Jusqu’à l’assassinat de "Bob" Kennedy dans des circonstances tout aussi étranges.



* La French Connection : les entreprises criminelles en France (Editions Non Lieu/OGC, mars 2012)

** Stars et Truands (Editions Fayard, janvier 2013)

Le site de Thierry Colombié : thierry-colombie.fr

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CS1958




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 10:06


Quant au travail de Mme Zucker, cela m'intéresse peu vu qu'elle ne semble avoir travaillé qu'avec Lionel Ruth (qui n'est plus vraiment en odeur de sainteté dans la cellule d'enquête, pour de bonnes raisons, et qui était le tenant de la thèse "prédateurs"). En outre, je trouve très étonnant qu'elle ait collaboré activement avec des "experts" aux USA. Ce serait à mon avis une erreur de lui confier quoi que ce soit de l'enquête actuelle et ce n'est certainement pas l'atlantiste Armand de Decker qui me fera changer d'avis.

[/quote]

Ce n'est pas parce que la méthode est anglo-saxonne qu'il y a manipulation...!
Patricia Finné qui connait quand même le dossier estime qu'il y a lieu de creuser là-dessus.
Pourquoi jeter le discrédit sur une méthode d'analyse scientifique peu usitée en Europe.
Ne nous laissons pas aveugler par un anti-américanisme de mauvais aloi.
La CIA n'est pas toujours derrière tout .... Cool

Quant à l'argument : Zucker=Ruth=Prédateurs, si c'est leur conviction, que les tenants de la thèse puissent aller jusqu'au bout au moins.
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 10:37

michel-j a écrit:
CS1958 a écrit:
J'en reviens toujours aux phrases prononcées par un TBW lors de la seconde vague relatives au fait que le butin sur place n'était pas à la hauteur de leurs espérances et qu'il fallait "tirer dans le tas..."

Visiblement, ici, deux "écoles" s'affrontent que je schématise à l'extrème :

- les "conspirationnistes", sans aucune désobligeance de ma part;
- et les "prédateuristes"(sic).

Dommage qu'on laisse un peu (beaucoup) dans l'ombre la thèse Delaize, remise quand même un peu au gout du jour par l'avocat de Claude Dubois (lire d'ailleurs à ce sujet l'excellent thriller de Paul Colize).

Et si au lieu de dresser les uns contre les autres au plus grand avantage des coupables (jusqu'à présent) "on" s'intéressait à l'hypothèse d'une fusion des deux ?

Je m'explique ;

Des prédateurs de bas étage décident de s'offrir une noumba ou, pourquoi pas, remonter le fond de commerce décliant d'un des leurs, un bistrotier à l'accueil chaleureux. Sur fond d'alcool débordant, nos "foudres de guerre" se lancent à l'aventure... jusqu'à ce qu'un (des) flics pas très net apprénnent qu'un de leurs tontons (indics), ou à la limite un de leurs compagnons de cellule de droite extrême est mouillé jusqu'aux ouies dans cesdébordement style "Orange Mécaniques"... Grondement de voix, fessée ou tape sur les doigts; on rafle le matos... jusqu'à ce que l'idée d'un petit chantage ne germe dans l'esprit des "poulets par nécessité alimentaire"... On exacerbe la rage de quelques copains de cellule furieuse et pour semer la pagaille dans l'enquête, on leur colle entre les pattes les calibres ayant servi à la première vague.

Débile ? Alors voilà comment cette idée m'a germé dans l'esprit (mais Alain pourra probablement nous venir en aide quand aux noms et dates qui m'échappent). Années 80 le petit monde de la police est bien emmerdé car on voit réapparaitre sur les scènes de crime des projectiles ou des armes les ayant tirés mais sensées avoir été détruites après une précédente mise en cause.... Big mystère !... Et puis, disons à Charleroi, un commissaire casse sa pipe comme la plupart de ses congénaires "d'une belle mort", quoi qu'un peu inattendue... Comme chacun sait ce poste étant vital à la survice de l'espèce humaiine, on nomme rapido un remplaçant qui, stupéfait, découvre un véritable arsenal planqué un peu partout dans les locaux, principalement ceux occupés par le feu-prédécesseur... toutes ses armes étant sensées etre passées au pilon... certaine ayant dejà fait l'objet d'au moins 2 saisies judiciaires !!... enquête effectuée, le train de vie du commissaire trépassé était nettement supérieur à celui qu'aurait autorisé son traitement.

Quid de la fiction qui dépasse parfois (souvent) la réalité là où on est sensé le moins la trouver.

@ Alain; pas connu la souris que tu dis... et je crois assez bien connaître les moeurs de ce milieu (Le très célèbre chien tout mou qui marche debout... Ya ?) pour croire totalement à un chantage... mais un commerce de cassettes pornos ??... En toute sincérité, jamais entendu parler !

@ Hervé, j'ai suivi les accusations de Mme Van de Morteele... Soit ! Elle avait de l'imagination à revendre mais n'a pas vraiment exploré ses sources, du moins l'une d'elle. Autant que je me souvienne la propriété de Forchies avait été cédée pour moins de 3 millions fb, dépendances et terrains compris (j'habitais à 2 pas de là)... Le chateau à l'état de ruine menaçait de s'effondrer, surtout une tour (celle de gauche) bien partie pour s'ouvrir en deux du sol à la sablière... Le coup de génie des frères Di Luciano fut de mettre en pratique leur connaissance du bâtiment en gainant cette tour d'une enveloppe interne de béton bien faite pour s'accrocher à l'intérieur de la miriade de niches à pigeons qui criblaient les murs, puis de brider le tout avec de l'acier... Voilà le secret du sauvetage du chateau dont les travaux s'échelonèrent sur 15ans... Trafic d'armes, oui... c'est ainsi qu'on nomme ce négoce en Belgique quand certaines personnes n'y trouvent pas le pizzu (tiens, on dirait que je parle mafieu, moi !)... fortune aux origines mystérieuses ?... De bien plus colossales que la leur (toute relative sous forme fiduciaire) s'échaffaudent chaque jour sous le nez (et au détriment) des contribuables qui s'en désintéressent au prétexte que "c'est normal"... Comment concevoir que ce qui est "normal" pour ceux qui sont élus, ou leur environnement, cesse de l'être pour ceux qui se tamponnent de la vie électorale et de l'immunité offerte contre l'accusation de piraterie ?... Ben oui ! Pour avoir des réponses intéressantes, suffit parfois de se poser les bonnes questions. Very Happy
Aussi... d'après vous pourquoi Condemine aurait investi le milieu de la chimie si ce n'est pour fournir labos en produits hautement surveillés par la DEA et ses satellites locaux Very Happy ... Noir animal, acide acétique, pompes à vide, cornues et autres centrifugeuses de grande capacité n'étaient pas évident à dénicher "au noir" à cette époque. Sauf, évidement, si l'on pénétrait la chaîne par la bande.
Condemine fut victime d'une allergie à l'oxyde de plomb pour une histoire de marchandise frelatée, ou disons de "commande non honorée" (dernière chance de sauver sa peau).
David impliqué dans l'assassinat de Kennedy ?... Mythe ! Même Calzi, dont nous avons abondamment évoqué le nom, a repris une partition du meme genre en changeant un tant soi-peu les paroles... Pour avoir écouter des vaches meugler sans savoir dans quelle étable... Ahhhh ! Ces vaches "espagnoles" (s'pas, Alain !)
Suffit de lire Frédéric Forsyth pour approcher un tant soi peu de ce que fut (probablement... car énormément de gens sont morts autour de cette salade) cette épopée... Un autre auteur s'en est approché aussi, un Français parti vivre à Dallas; William Reymond (père aussi de la version de l'affaire Dominici tournée avec Michel Blanc)... William a pu remonter assez haut... mais uniquement côté américain.
Pour ce qui est des instigateurs, vous en êtes assez près... sauf en ce qui concerne le principal bailleur de fonds.
Vittorio... je vous ai dit; des gros bras, une tronche d'épouvantail, mais rien entre les oreilles.
Le SAC et la drogue ? Il s'agit d'une redondance quelque part... Trouvez le nom (mainte fois cités) de 2 personnages aux liens hyper discrêts et vous aurez tout compris le mode de fonctionnement des (il y eut plusieurs "rivières") Corsican (dites "French") Connection. Mais n'allez surtout pas croire qu'il s'agissait d'une spécificité française !... La plupart des cadres de la DEA actifs sur le terrain étaient des transfuges de la CIA... spécialistes du sud est asiatique à l'époque où les américains, furieux de ne pas "croquer" au pactole, bombardèrent les labos français au Viet-Nam... d'où, par la suite, un enchaînement de déconvenues aboutissant à Dien Bien Fu.

Il ne saurait être question comme vous dites de monter les uns contre les autres, j'avais pourtant pris soin de formuler mon observation avec tact et mesure.
Je dis simplement que deux axes se dégagent majoritairement, PDS & co devant d'ailleurs se rattacher à la catégorie "prédateurs".
Même pour Vittorio, ancien membre du SAC, le SAC dont on parle, ce sont les voyous, pas les Gaullistes.
Pour la première vague, hormis peut-être Wavre, quels complots ?
Pour la seconde, pourquoi cette méthode atypique d'attaque de supermarchés alors qu'ailleurs, la déstabilisation s'opère avec des moyens plus propices à l'objectif ? (bombes en Italie, assassinats d'hommes politiques et fonctionnaires, etc).
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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 10:41

Il ne faut pas être naïf. Beaucoup de gens voudraient savoir où en est l'enquête. Notez que c'est aussi mon cas mais les motivations peuvent être très différentes. Je peux comprendre que l'on garde actuellement une grande discrétion sur les pistes suivies ... c'est pourquoi travailler avec quelqu'un qui envoie ce qu'elle apprend aux USA me semble une bien curieuse idée.

Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour les "services" mais ils sont sans doute nécessaires dans le monde dans lequel nous vivons. Je crois cependant de plus en plus qu'il n'y a pas "une" CIA ... et qu'il y aurait bien une CIA dans la CIA. Je ne peux que conseiller la lecture de "America's Nazi Secret" de John Loftus.


http://www.scribd.com/doc/77666691/America-s-Nazi-Secret

https://www.youtube.com/watch?v=C-fM7i2GW0k

http://www.scribd.com/doc/89860154/Secret-Agenda-Linda-Hunt

http://www.scribd.com/doc/87352684/Intelligences-secretes-Calvi-extraits

http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703961104575226372646226094.html


Je crois que la piste des prédateurs a été explorée dans tous les sens ... peut-être pas tout-à-fait inutilement car je n'exclus pas du tout que les "Borains" aient joué un rôle ... sans compter qu'Adriano Vittorio suscite l'attention à juste titre ... Il ne faut pas opposer les deux pistes mais il ne faut pas perdre de temps non plus.

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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 10:57

HERVE a écrit:
Il ne faut pas être naïf. Beaucoup de gens voudraient savoir où en est l'enquête. Notez que c'est aussi mon cas mais les motivations peuvent être très différentes. Je peux comprendre que l'on garde actuellement une grande discrétion sur les pistes suivies ... c'est pourquoi travailler avec quelqu'un qui envoie ce qu'elle apprend aux USA me semble une bien curieuse idée.

Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour les "services" mais ils sont sans doute nécessaires dans le monde dans lequel nous vivons. Je crois cependant de plus en plus qu'il n'y a pas "une" CIA ... et qu'il y aurait bien une CIA dans la CIA. Je ne peux que conseiller la lecture de "America's Nazi Secret" de John Loftus.


http://www.scribd.com/doc/77666691/America-s-Nazi-Secret

https://www.youtube.com/watch?v=C-fM7i2GW0k

http://www.scribd.com/doc/89860154/Secret-Agenda-Linda-Hunt

http://www.scribd.com/doc/87352684/Intelligences-secretes-Calvi-extraits

http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703961104575226372646226094.html


Je crois que la piste des prédateurs a été explorée dans tous les sens ... peut-être pas tout-à-fait inutilement car je n'exclus pas du tout que les "Borains" aient joué un rôle ... sans compter qu'Adriano Vittorio suscite l'attention à juste titre ... Il ne faut pas opposer les deux pistes mais il ne faut pas perdre de temps non plus.


Personne ou presque n'approuve le rôle trouble de la CIA dans certaines circonstances comme lors de l'opération Condor.
La dérive néo-conservatrice de Reagan n'a fait qu'alourdir le palmarès.
La piste des prédateurs a été bien certainement explorée mais rien de concret comme résultat hormis les borains pour lesquels l'acte d'accusation est quand même parlant.
Malheureusement, cela a abouti au fiasco que l'on connait.
Restent : Angelou, Beersel, Wavre... où là, il n'y a pas autorité de la chose jugée....
Ce qui pollue tout, c'est le mélange des deux vagues par la découverte de Ronquières qui est en fait un cadeau empoisonné. Ou l'un des membres de la première vague ou d'une partie a repris du galon avec d'autres pour la seconde, ce que je crois.
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 11:19


Vous n'êtes en tout cas pas le seul à postuler que "la découverte de Ronquières" est une mise en scène. Cela vaut la peine de prendre cette hypothèse sérieusement en considération. Evidemment, tout devient très compliqué si on ne peut se fier aux quelques éléments matériels disponibles et si l'on doit aussi douter de certaines expertises balistiques de Dery (de la Milice de Jésus Christ, avec Bougerol, et proche de Madani Bouhouche). Il resterait bien les traces d'ADN mais je ne sais pas où les enquêteurs en sont dans ce domaine (mégots trouvés dans le taxi, traces sur un gilet pare-balles, incertitudes, etc).

Je suis en tout cas d'accord avec vous sur la présidence Reagan. Ce dernier aurait dû passer en jugement et il est scandaleux qu'Oliver North s'en soit sorti alors qu'il a menti au Congrès.
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 11:52

Comme déjà indiqué Hervé, Dery n'était plus proche du tout de Bouhouche... afro et en plein procès borains, la mise en cause de ce dernier a totalement pollué le procès de Cocu & co.
Rappellez-vous l'histoire des hollow points et de l'épisode de Bouhouche et du Grec à la Mazda évoqué sur ce site. Dery lui avait arrangé les bidons par le passé mais ensuite, et je pense donc au dossier Mendez, l'ambiance entre les deux n'était plus du tout au beau fixe .... Mad
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 12:43



Pour information, un extrait du livre de Jacques-Henry Mathé "Quand j'étais détective" au sujet du SAC et de la tuerie d'Auriol :

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

http://www.scribd.com/doc/106137718/SAC-Mathe-Auriol

Les commentaires sont les bienvenus !

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michel-j




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 12:48

à CS ; ne nous méprenons pas sur le sens des paroles... j'effectuais juste une remarque "d'ordre général", CS... je ne mettais pas du tout en cause votre réflexion qui est de mise depuis... je ne dirai pas le "début" de l'enquête, mais quasi.

Vittorio dans la première vague ?... Recherche intéressante, en effet. Précisément celle qui fut suivie dès le départ par Lionel Ruth et son alter ego, Alain. Mais "surdimentionner" Adriano Vittorio en le voyant aussi dans la seconde vague contribue (il ne s'agit que d'un avis personnel) à tomber dans une ornière... délibérément creusée ? Tel est mon avis.

Loin de moi de descendre en flamme les écrits de Thierry Colombié mais si vous désirez un condensé plus objectif sur les réalités du commerce d'héroïne, mieux vaut carrément s'est référer à Wikipédia; c'est moins fumeux et à la fois plus objectif.

Un simple détail quand Colombié nous parle de "Horse"... La horse relevait de L'EXCLUSIVE production de Henri Malvezzi... qui signait ses envois par l'adjonction d'une figurine en plastique vendue à des millions d'exemplaire; un petit cheval de "cow-boy".

Ce que Colombié "oublie" de préciser c'est que le raffinage "sur place" de l'héroïne était le fait d'une fraction de l'armée française. Les bénéfices étaient destinés à payer l'armée de supllétifs et à graisser la patte des "espions"... bossant dans les 2 camps... tant qu'à faire ! Le nom du colonel supervisant les opérations est connu... mais lui oeuvrait par "patriotisme", car lâché par la politique parisienne... qui engraissait toujours grâce au trafic d'opium... Une "concurence morale", en quelque sorte.

Les services secrets américains se trouvant sur place au nom de la lutte anticommuniste mais ne pouvant prétendre à des financements conséquents voulurent leur part... mais la France entendait veillé sur la maitrise de son près carré et oeuvrait avec les membres d'une mafia autochtone... Les Corses impliqués à l'époque dans le trafic étaient SURTOUT des porteurs de valises... des hommes oeuvrant dans le cadre de la filière mise sur place par Paul Carbone et son associé turc... possédant pignon sur rue dans le négoce de l'opium.

La "french" fut l'oeuvre de Lucky Luciano qui délégua en Italie son bras droit spécialisé es-came; Vito Génovèse (en fait, Luciano qui était déjà tombé pour came en étant jeune ne pouvait se permettre un procès en récidive qui l'aurait expédié pour le compte en taule; Génovèse lui servait "d'homme de paille" pour la partie came) durant la guerre. Ce dernier devint même interprête attitré d'un général américain !

Après guerre, une fois qu'il eut gagné sa liberté en mouillant Dewey et en terrorisant le juge qui l'avait condamné au point de le faire devenir fou de douleur, Luciano délégua Meyer Lansky pour "prendre le vent" auprès des représentants du milieu européen, Antoine Guérini en premier lieu (la même démarche eut lieu à Hambourg). Antoine ne "pouvait" se mouiller dans ce trafic, mais...
Ici, personne n'est dans le secret des dieux... le deal se noua de cette manière... Luciano se rendit à Tanger pour y rencontrer un Corse impliqué jusqu'aux ouïes dans le trafic des blondes; Jo Renucci... Jo qui ne pouvait bosser sur le territoire d'Antoine sans son aval... en moyennant un pizzu logique... exonérant du même coup Antoine d'une compromission dans le trafic... vous mordez la combine ? ( aussi celle du Combinatie ... en passant).
Bon !... Nous voici avec d'un côté le capo di tutti capi côté américain... et un tout petit Corse réputé comme un des plus mauvais fers de son époque.

Ce n'est pas tout !

Un nommé Marcel Francisci bossait à l'époque avec Jo Renucci, un peu son bras droit, en fait... surtout en matière guerrière puisque Marcel était un ancien tireur d'élite et, comme Jo, vacataire des services secrets français implanté en Afrique du nord pendant la guerre... tout comme un autre nettoyeur (ami des 2 pré-cités) Robert Blémant qui, lui, se trouva être commissaire de la DST... avant de basculer complêtement dans le banditisme aux côtés d'Antoine Guérini (dans un premier temps).

Là où ça devient intéressant, c'est que tous ces hommes étaient de farouches anti-communistes et qu'ils possédaient tous peu ou prou d'attaches avec les spécialistes locaux du port franc; la CIA... Pour laquelle bossa aussi Luciano en leur balançant les trafics d'armes au départ de Tanger (enfin; ceux dans lesquels ils ne perdaient pas de fric en cas de saisie... les leurs bénéficiant d'une protection certaine)... Indélicat le Luciano ? Que nenni ! Les français faisaient exactement de même avec les convois d'armes à destination des insurgés contre les colonies.

Plus tard, après la mort de Jo Renucci, nous retrouvons son bras droit à Paris dans la peau de... patron de cercle de jeux.

Qui donne le feu vert pour l'agrément des jeux en France ?... Les services de renseignement, la DST... Comment s'appelait le "fantômes", ancien du BCRA, qui avait main mise sur l'ENSEMBLE des services de renseignement français auprès desquels il commandait la pluie et le beau temps ?

Voilà... la boucle est bouclée.

Pas tout à fait ?... Mais si !... Tous ces individus ou leur hommes liges se retrouvaient dans les cercles très fermés de la pensée WACL... grande consommatrice de fric pour favoriser l'émergence de "démocraties" farouchement anti-communistes.

Arme-drogue-politique... un rêve que n'aurait pas osé faire Martin Luther King... ou du moins; dont il n'aurait jamais osé parler dans un micro. Cool

Tu me reprends si j'ai dit une connerie par manque de mémoire, Alain ?
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michel-j




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 13:30

HERVE a écrit:


Pour information, un extrait du livre de Jacques-Henry Mathé "Quand j'étais détective" au sujet du SAC et de la tuerie d'Auriol :

Les commentaires sont les bienvenus !


En fait... beaucoup de mots pour ne rien dire du tout, sinon de l'archi seriné dans la presse.

Alors... conclusions après discussions autour du Vieux Port (je précise que je n'ai jamais fait partie du SAC; Bien au contraire !... et que les confidences que j'ai pu recueillir furent dénuées de tous mobiles politiques).

Au départ Massié avait été nommé "chef" par intérim... son prédécesseur effectuant une retraite introspective aux Baumettes... durant son intérim Massié découvrit pas mal de trafic, dont un portant directement sur des détournements de fonds au détriment du SAC... Que Massié s'en soit ému, surement... ce qui explique peut-être une aussi soudaine que surprenante aisance financière (achat de voitures de luxe, bastide, etc... d'aucuns parlèrent même du rachat d'un bateau)... Plus tard, sommé de restitué le poste "provisoire", Massié aurait voulu jouer de ses relations... et de ses découvertes... sans imaginer qu'elles possédaient plus d'ampleur qu'il ne l'avait supposé.

Le déroulement des faits semble quant à lui conforme à tout ce qui en a été dit. A lire aussi "La tuerie d'Auriol", d'Alex Panzani. J'ai lu, crimes et enquêtes. 1° sept 94. Bcp plus intéressant sur le fond que ce plaidoyer pro domo dont le sens est difficile à découvrir.
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HERVE




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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 13:56


N'hésitez pas non plus à commenter ce qui suit ...



Le Monde

GRANDES AFFAIRES CRIMINELLES

19 - 1981 . La tuerie d’Auriol

Massacre chez les barbouzards

Article paru dans l'édition du 01.08.06

Jacques Massié, le chef du SAC de Marseille, le Service d’action civique gaulliste, est soupçonné par ses amis de vouloir les trahir au profit de la gauche. Il est assassiné avec toute sa famille dans sa bastide, près d’Auriol

Le KGB va venir travailler en Corse. » Quelques semaines après la victoire de la gauche à la présidentielle de mai 1981, l'angoisse monte au sein de la section Bouches-du-Rhône du Service d'action civique (SAC), milice gaulliste devenue service d'ordre du RPR.

Ses membres craignent que les socialo-communistes, dont la seule évocation a justifié nombre d'actions barbouzardes, attentats maquillés en actions gauchistes, vols d'explosifs et braquages pour financer leur organisation, ne mettent au jour leurs activités clandestines.

La direction du SAC à Paris, entre les mains de Pierre Debizet, homme de confiance de Jacques Foccart, conseiller du général de Gaulle pour les services secrets et l'Afrique, a fait disparaître les fichiers. L'heure est à la résistance. Au SAC de Marseille, on croit dur comme fer que les « rouges » de Moscou vont bientôt débarquer. Associées à de féroces rivalités, ces rumeurs vont conduire, dans la nuit du 18 au 19 juillet 1981, au massacre d'une famille entière.

Le chef local du SAC marseillais, Jacques Massié, est un simple brigadier de police qui avait, grâce aux réseaux gaullistes, décroché une place à l'école des inspecteurs à Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne). Ses absences répétées avaient laissé libre cours aux accusations de son adjoint, Jean-Joseph Maria, avec qui il était en conflit, qui le soupçonnait de trahison et de malversations.

En avril 1981, Massié prévient la police que Maria et l'un de ses fidèles, Lionel Collard, un ancien parachutiste, sont probablement derrière les coups de feu tirés quelques jours auparavant sur sa voiture. L'épouse du brigadier avait demandé à l'école de son fils de redoubler de vigilance.

Non sans raison, car, au mois de juillet, une équipe recrutée par Maria et Collard multiplie les surveillances sur Massié. Il s'agit de le kidnapper pour lui faire comprendre qu'il n'est pas question de livrer des secrets à la gauche locale, et aussi de récupérer des documents à son domicile, une bastide près d'Auriol, dans la campagne marseillaise.

Les repérages sont effectués par un curieux attelage. Jean-Bruno Finochietti est un instituteur aimé de ses élèves, dont les qualités pédagogiques seront encore louées par les parents et ses collègues après son inculpation. Didier Campana, un motard ayant fait quelques études de psychologie, Jean-François Massoni et Ange Poletti, aux personnalités sans relief, sont trois postiers syndiqués à la CGT ou à la CFDT.

Ces hommes n'ont jamais commis d'actes violents. Employés à des tâches subalternes de collage d'affiches et de maintien de l'ordre dans les réunions politiques, ils allaient connaître le frisson de l'action. Sans hésitation : Debizet n'avait-il pas laissé entendre, lors de son passage le 5 mai 1981 à Marignane, qu'il fallait régler le problème Massié ?

Jean-Joseph Maria suscite l'adhésion. A l'entendre, il a été colonel de paras et a sauté sur Kolwezi. En réalité, il a été simple soldat dans des bureaux à Nancy et n'est qu'un très ordinaire directeur d'une entreprise familiale de peinture, en mal de reconnaissance.

Voilà une semaine, sous cette lourde chaleur de juillet, que ce groupe s'est installé sur la colline face à la bastide pour observer la « cible ». Le 18 juillet, la voiture de Jacques Massié est garée devant la maison. Quant au véhicule arrivé quelques heures plus tôt, il vient juste de repartir. La voie est libre. Il est 15 heures, l'assaut est lancé.

Lorsqu'ils attaquent la bastide, les assaillants, armés et le visage barré de masques de chirurgien, ne savent pas que Massié est justement dans la voiture qui vient de partir. Méfiant, il a emprunté celle de son beau-frère pour se rendre à Orange. Le calvaire va durer trois heures. Marie-Dominique Massié, l'épouse, son fils, Alexandre, âgé de 7 ans, sa belle-mère, son beau-père et le beau-frère sont rassemblés et ligotés au premier étage. Ils sont gardés par Finochietti, qui racontera qu'Alexandre s'est endormi avant que sa mère ne le supplie : « Ils nous tuent, sauve au moins l'enfant. » Il ne fera rien, malgré la proximité d'une porte-fenêtre qui aurait permis de le laisser filer.

Vers 18 heures, le seul vrai para de la bande, Lionel Collard, tranche : « Il faut les descendre. » Au bas de l'escalier, ils sont étranglés un par un par Collard, à l'aide d'une cordelette. Alexandre est le dernier. C'est Finochietti, l'instituteur modèle et père de deux enfants, qui le prend dans ses bras. Poletti le frappe à coups de tisonnier. N'en pouvant plus d'entendre ses râles, Finochietti l'achève d'un coup de couteau.

Les corps sont transportés par Collard et Massoni au fond d'une mine désaffectée. Finochietti, Poletti et Campana attendent le retour de Massié et le tuent vers 3 heures du matin. Au lever du jour, ils se retrouvent tous chez Campana, qui leur prépare du steak haché.

Les déclarations de Marina Massié, la soeur, et l'empreinte de Finochietti retrouvée sur une bouteille dans la maison permettent de remonter la piste et de retrouver les corps. Finochietti craque le premier et avoue le crime. Il livre d'autres éléments par le biais de dessins torturés intitulés « Ecrans noirs de mes nuits blanches », qu'il réalise en prison. Campana indiquera : « On nous a dit qu'il s'agissait de l'exécution d'un ordre venu d'un niveau supérieur. »

L'affaire fait scandale, et une commission d'enquête parlementaire, dominée par les socialistes, est créée sur le SAC. Ses travaux aboutiront à sa dissolution, le 3 août 1982. Les assises des Bouches-du-Rhône ont jugé, en mai 1985, Finochietti, Campana, Poletti, Massoni, qui ont plaidé coupable. Maria et Collard ont au contraire démenti toute participation.

Jean-Joseph Maria, Lionel Collard et Ange Poletti ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, Jean-Bruno Finochietti et Didier Campana à vingt ans de prison et Jean-François Massoni à quinze. Tous ont, aujourd'hui, recouvré la liberté. Pierre Debizet, inculpé et renvoyé, dans un premier temps, devant les assises, a bénéficié, après cassation, d'un non-lieu rendu par la chambre d'accusation de Paris. Il est décédé en mai 1996.

Jacques Follorou


_ _ _


http://www.laprovence.com/article/region/tuerie-dauriol-26-ans-apres-lincroyable-confrontation

Tuerie d'Auriol : 26 ans après, l'incroyable confrontation7

Publié le lundi 13 août 2007 à 06H38

Marina Massié, sœur du policier assassiné, a accepté de dialoguer avec l'un des tueurs, Jean-Bruno Finochietti


C'était il y a 26 ans. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1981, six personnes étaient assassinées par un commando dans la Bastide de la Douronne, à Auriol. C'était le temps du Service d'action civique (Sac) et des opérations de basse politique. Le chef local, Jacques Massié, policier de métier, était en conflit avec sa hiérarchie. Accusé de trahison et de malversations. On disait qu'il était prêt à rejoindre, documents compromettants sous le coude, les rangs de la gauche, de leur livrer les secrets de la Maison. Le tout dans un climat malsain de dangereuse mythomanie.

Quatre ans plus tard, en mai 1985, les six auteurs présumés sont condamnés. Jean-Joseph Maria, Lionel Collard et Ange Poletti écopent de la réclusion à perpétuité. Jean-Bruno Finochietti, l'instituteur de Malpassé, le premier à avoir craqué et avoué le crime en laissant des dessins torturés baptisés "Écrans noirs de mes nuits blanches", et Didier Campana sont condamnés à 20 ans, Jean-François Massoni, à 15 ans.

Tous ont depuis recouvré la liberté. Collard vivrait en Roumanie. Maria est décédé d'un cancer. Poletti et Massoni vivraient en Corse, Campana près de Marseille. À 56 ans, Jean-Bruno Finocchetti a passé 13 ans en prison. Il a été libéré le 23juillet 1994. Après avoir vécu en Italie et en Biélorussie, remarié, il vit de sa peinture et de vide-greniers. À 64 ans, Marina Massié vient d'écrire un livre: La vie d'une rescapée (Éditions France Europe). Ils se sont rencontrés. Incroyable dialogue entre deux êtres que l'horreur sépare.

LE FACE-à-FACE : "Je ne vous pardonnerai jamais"

Jusqu'au bout, Marina Massié a cru ou feint de croire que ce n'était pas lui. Pas sur ce chemin à moins de 2km de chez elle, à Marseille. Sûrement un sosie de passage ? Et puis, la réalité s'est douloureusement imposée. C'était bien Jean-Bruno Finochietti, le meurtrier de son frère Jacques, celui qui a poignardé le petit Alexandre, 7 ans, son neveu. C'est donc le 11juillet dernier qu'ils se sont croisés pour la première fois depuis l'affaire. Ils se sont revus le 20 juillet. Puis ils ont accepté de nous parler dans les locaux de La Provence.

L'une pour comprendre, l'autre pour revenir un peu vers la communauté des hommes. Singulier face-à-face. Moment rare dans les affaires judiciaires. Le bourreau de la famille Massié face à une de ses victimes.

- Comment vous avez pu faire ça ?

- Je ne suis pas un monstre, j'adore les enfants. Peut-être que j'ai rêvé d'une vie de baroudeur, comme Jacques (Massié). Une seule vie d'instit, ça ne ne me suffisait pas. Ça ne me suffit toujours pas. On n'est pas partis pour tuer une famille. On était tous contre les faits contre-nature qu'on a commis. Et pourtant, on les a commis. Il y avait un conditionnement.

- Je n'arrive pas à comprendre.

- On nous a mis en situation de nous méfier les uns des autres. Chacun a voulu jouer un rôle en se cachant derrière l'espionnite, la manipulation. Mais, c'est vrai, entre le pathologique et le dramatique comme ça s'est passé, il y avait la place pour autre chose.

- Au procès, on aurait dit des vedettes. Le seul qui avait du remords, c'était vous. Je vous ai traité de tout pourtant. Vous vous souvenez ?

- Vous m'avez lancé: ordure! Assassin! Tu avais des enfants!

- Je ne me serais jamais dérobé. - J'ai toujours la même haine. Je ne vous pardonnerai jamais. Mais c'est incroyable, vous répondez à toutes mes questions. Vous êtes bourré de remords et ça apaise quand même ma haine.

- Je l'accepterai toujours, votre haine. Elle me désarme. Mais on peut vivre avec de la haine, vous savez, comme avec des amours manqués. Vous savez pourquoi je suis rentré là-dedans (au Sac)? Parce que ma première femme avait été agressée au Merlan. Après, c'est un parent d'élève qui m'a parrainé…

- Comment vous avez pu passer à l'acte (elle revient à la charge)?

- Tout ce qui s'est fait s'est fait en groupe et la nuit. La nuit, les choses ne sont pas pareilles. La cible, c'était Massié. Il fallait le prendre vivant. (Lionel) Collard devait s'occuper de tout. On devait le confier (Massié) à quelqu'un qui devait l'interroger sur ses documents. Il y avait un tel fantasme, une telle mythomanie autour des personnages. Collard a parlé de raison d'État. J'y ai cru. On a fonctionné comme dans les films.

- Et le petit ? (Alexandre)

- Je ne peux plus voir un enfant sans penser à Alexandre (il pleure).

- Mon compagnon, "Jo" (Georges Ferrarini, une autre des victimes), il n'avait rien fait, c'est un homme qui m'avait rendue heureuse. À quel moment vous avez pris conscience de tout cela ? - Je n'ai toujours pas atterri. Vous, vous avez perdu tous les vôtres. Moi, je suis resté là-bas. Je suis un peu mort à la bastide… Quand je l'ai poignardé (Jacques Massié), je vous promets, je lui ai dit: tu ne sauras pas ce qui est arrivé aux tiens ! Il m'a dit: pourquoi toi ? Je vis avec ça, je vis avec ça, je vivrais toujours avec ça.

- Vous m'expliquez tout ça comme si j'étais quelqu'un d'autre, comme si j'étais étrangère à l'affaire. Ça ne vous apaise pas de m'avoir vue ?

- Oui, beaucoup. Il y a quelque chose d'important, vous savez, Marina, vous êtes la mémoire du passé. Vous êtes irréprochable. Tout ce que vous avez fait était dicté par un geste de désespoir et d'amour.

- Mon frère doit me maudire de là-haut !

- Je ne suis là que pour vous. Je vous ai tellement vu souffrir.

Dialogue retranscrit par D.T.


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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 14:07

michel-j a écrit:
HERVE a écrit:


Pour information, un extrait du livre de Jacques-Henry Mathé "Quand j'étais détective" au sujet du SAC et de la tuerie d'Auriol :

Les commentaires sont les bienvenus !


En fait... beaucoup de mots pour ne rien dire du tout, sinon de l'archi seriné dans la presse.

Alors... conclusions après discussions autour du Vieux Port (je précise que je n'ai jamais fait partie du SAC; Bien au contraire !... et que les confidences que j'ai pu recueillir furent dénuées de tous mobiles politiques).

Au départ Massié avait été nommé "chef" par intérim... son prédécesseur effectuant une retraite introspective aux Baumettes... durant son intérim Massié découvrit pas mal de trafic, dont un portant directement sur des détournements de fonds au détriment du SAC... Que Massié s'en soit ému, surement... ce qui explique peut-être une aussi soudaine que surprenante aisance financière (achat de voitures de luxe, bastide, etc... d'aucuns parlèrent même du rachat d'un bateau)... Plus tard, sommé de restitué le poste "provisoire", Massié aurait voulu jouer de ses relations... et de ses découvertes... sans imaginer qu'elles possédaient plus d'ampleur qu'il ne l'avait supposé.

Le déroulement des faits semble quant à lui conforme à tout ce qui en a été dit. A lire aussi "La tuerie d'Auriol", d'Alex Panzani. J'ai lu, crimes et enquêtes. 1° sept 94. Bcp plus intéressant sur le fond que ce plaidoyer pro domo dont le sens est difficile à découvrir.

Au sujet de l'extrait du livre en question, c'est toujours ce qui a été dit. Il n'y a rien de neuf. En marge et au sein du SAC, des gens qui profitent de cette pseudo-couverture plus très au fait en 81 !
Cela en dit long cette affaire sur le climat de panique de l'arrivée de la gauche au pouvoir. C'est l'essentiel à retenir. A mon avis.
Beaucoup de tintamarre autour du mythe du SAC alors qu'en réalité, ce sont les usurpateurs du label pour leurs agissements coupables qui sont en cause.
Cela dit je n'excuse pas pour autant les dérives du SAC lui-même dont les membres de base comme Vittorio étaient en majeure partie des gros bras et la frontière chez eux était vite passée entre le militantisme musclé et le banditisme.
Pour en revenir à la réunion à Bruxelles en 85d'anciens membres du SAC dont Vittorio, l'information est-elle exacte ? On a pas d'infos là-dessus.
PDS a fait des coups dans le Midi pour la période TBW. C'est au moins aussi intéressant. Pourquoi là-bas ? Par quel relais sur place ? Qui faisait le lien ? Vittorio ? Et ces gens à l'accent du Midi avec PDS (?) dont il est question dans une friterie le jour ou le lendemain d'Alost, je ne me souviens plus.
Les témoins qui ont entendu les TBW n'ont pas évoqué d'accent du Midi mais cela ne veut rien dire.
Vittorio recherchait toujours des relations en tous genres, de bistrot, malfrats sans envergure pour faire des coups (cf. ce qui s'est dit par ex pour Houdeng Goegnies), avec un manque discrétion à toute épreuve, sans compter les infos de Mohamed E.B. aux services de police (mais alors pourquoi le Colruyt de Nivelles ?).
Michel j nous dépeint Vittorio en quasi grabataire Razz mais le gaillard était quand même assez vigoureux pour surpasser avec beaucoup de courage cheers ses handicaps quand même.
Pour la seconde vague, je ne prétends pas qu'il a repris du galon et participé mais il doit bien y en avoir un de la bande des borains, même peut-être inconnu, qui a d'une manière ou d'une autre participé à sa manière, même très indirectement à la seconde vague.
Au-delà du possible piège de l'amalgame Ronquières, même modus operandi dans les vols chez concessionnaires, VAG (Culot+Golf Plancenoit etc).
Vittorio et les Sudistes restent incontournables à mon humble avis.
J'ajoute PDS et Becker.
Pour les faits les plus glauques, quelques piliers de bistrot à la vie abrégée viennent compléter le tableau.... cyclops
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 14:39

N'exagérons rien, CS... qui veut "trop prouver ne sème que la discorde" ou la déraison. J'ai parlé d'un Vittorio tel que je l'ai vu, tel que je lui ai parlé après son arrestation.

Mais peut-être l'avez vous rencontré aussi... et que vous êtes à même de nous en dire plus ?... Peut-être vous a-t-il fait des confidences comme des dizaines d'autres impliqués dans cette affaire, à des degrés variés, si ce n'est carrément fantaisistes ?

Je me suis contenté de dépeindre un individu "fatigué" après l'ablation d'un poumon... et pas le "King-Kong" auquel certains, dans leur fantasmagorie inventive, en avaient rêvé. Pas le nervi nerveux de la seconde vague en tous cas.

Afin de pouvoir me "faire contrer" (éventuellement... car, entre nous, je suis parfaitement connu de plusieurs membres actifs de ce forum... je veux dire; pas des enquêteurs assis devant un écran. Des gens de terrain) j'ai livré un détail physique incontournable qui vous a très certainement échappé, car jamais mentionné par la presse à ma connaissance; Vittorio abritait un bec de lièvre sous une moustache couleur de lin écroui... quoi qu'il portât un nom latin.

Bien entendu... ca n'amène rien à l'enquête... sinon à faire voir que je ne me suis pas contenté de figurer au générique comme une mouche du coche... et ce, dès après la première vague. Sans souci de ma sécurité.
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MessageSujet: Re: Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie)   Ciolini, Elio (Bande Haemers, Loge P2 en Italie) - Page 13 EmptyLun 17 Sep 2012 - 15:16

Mais alors Michel.J, comment expliquez vous la boulimie de "coups foireux" de l'intéressé ?
Son racolage permanent ?
Le rôle de Bouharoudj comme indicateur ? Le signal d'alarme à chaque fois avant qu'il passe à l'action jusqu'à la veille au téléphone chez un gendarme ou un policier.
Les aveux et les mises en causes par les coinculpés visés dans l'acte d'accusation ?

Que pensez-vous de ce que dit Wolf au sujet de Nivelles avec les initiales ?
Il est vrai que "A.V"... pour ces faits, cela peut prêter à confusion.

Arrêté ou sortant de GAV, ou d'inculpation après de longues heures au placard, j'imagine que vous avez dû trouver un homme guère au max de sa forme. On le serait à moins.
Je ne mets pas en doute votre capacité d'analyse mais il y a des questions ci-dessus qui méritent des réponses.

Pour le bec de lièvre, on le voit clairement dans bon nombre de photos et dernièrement dans l'émission passée sur planète justice avec donc ce qui ne peut être que des images d'archive.

Petit détail Smile : avec une cagoule ou un masque, ce genre de disgrâce physique...

Quel rôle attribuez-vous à l'intéressé en définitive ?

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