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Sujet: Re: Moyen, André Jeu 1 Fév 2018 - 14:39
Si jamais , j avais tiré les justes conclusions à cette implication, je ne veux pas de prime, qu'elle soit utilisée pour les victimes. Et si coauteurs toujours en vie, qui j imagine, suivent aussi ce forum, ainsi que vos amis, protecteurs et autres, merci de ne pas me chercher, ma famille est toujours comme 'le déserteur', sans armes, sans soutien, et il vous serait toujours bien facile de tirer... Bien à tous.
HERVE
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Sujet: Re: Moyen, André Jeu 1 Fév 2018 - 21:53
Bulletin, Volumes 71 à 73 Société royale de géographie d'Anvers 1959
La préhistoire prestigieuse du Sahara par André MOYEN J'ai d'autant plus de plaisir de parler devant l'auditoire de la Société Royale de Geographie d'Anvers que c'est un de vos membres, Monsieur Fernand Donnet qui m'a donné l'idée de ... J'ai voulu voir s'il ne restait pas de traces de ces hardis marins au moins au port d'Agadir, où ils accostèrent journellement pendant des centaines d'années et à l'occasion d'une mission économique que le Gouvernement marocain m'avait ...
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 1 Fév 2018 - 22:02
Les maîtres de l'espionnage Par Rémi KAUFFER
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Sur Boualem Bessaiah (qui a été ambassadeur d'Algérie en Belgique) :
André Moyen était proche de l'entourage du roi Hassan II (ce qui était aussi le cas de Alexandre de Marenches). Il est probable qu'André Moyen a été du côté du "Safari Club" (dont Ahmed Dlimi faisait partie).
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L'enquête criminelle sur les "tueurs du Brabant": enquête parlementaire sur ... Par Adrien Masset
Voir aussi :
http://www.senate.be/lexdocs/S0523/S05231297.pdf
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Gladio Jan Willems
Militärische Abschirmdienst = MAD
Michel Libert travaillait pour la PAL qui faisait partie du MAD. Il ne connaissait pas André Moyen avant le débat télévisé de Françoise Van De Moortel.
Heinz(e?) Hückelheim a été membre du CEDI ... A-t-il rencontré Nicolas de Kerchove d'Ousselghem ?
Ce qui est certain, c'est que Hückelheim a rencontré de Bonvoisin, Bougerol, Mercier, Vankerkhoven, Jonet, Van den Bosch, Damman, Mungo et Preumont lors du Congrès conjoint Cercle/CEDI de 1976 (voir "Rogue Agents" de David Teacher).
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Lun 12 Mar 2018 - 8:55
Pour information
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Jean-Jacques
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 01/02/2018
Sujet: Re: Moyen, André Lun 12 Mar 2018 - 11:46
Auriez vous une photo de André Moyen début des années 80 ?
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Modèle unique du renseignement, tantôt attachant, tantôt cassant, de Marenches s’est construit son propre mythe, raconte le documentariste Jean-Christophe Notin dans un livre consacré à l’ancien directeur de l’espionnage français.
LE MONDE | 26.03.2018 à 06h30 • Mis à jour le 27.03.2018 à 09h51 | Par Gaïdz Minassian
Le livre. « Jamais vu un personnage de cette espèce ! », lance Jean-Christophe Notin, auteur et documentariste, à propos d’Alexandre de Marenches (1921-1995), dont il retrace la vie d’ancien directeur de l’espionnage français dans son dernier ouvrage. Alexandre de Marenches est une légende du renseignement français. Cet homme à la carrure imposante a passé onze ans, de 1970 à 1981, à la tête du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, renseignement extérieur), ancêtre de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Modèle unique du renseignement, tantôt attachant, tantôt cassant, de Marenches s’est construit son propre mythe, prêt, ici, à fantasmer sa vie tout en cachant, là, ses réelles actions. Un art du camouflage et de l’esbroufe qui l’a accompagné toute sa vie. Aucune trace, par exemple, de son passé d’agent au deuxième bureau comme il l’a prétendu – il était en fait attaché au service des interprètes – ni de résistant. Ce n’est pas un partisan de De Gaulle même si les gaullistes historiques au pouvoir dans les années 1960 sont persuadés qu’il est des leurs.
En mettant la main sur six caisses de notes personnelles bien cachées dans l’une des propriétés de l’ex-barbouze, Jean-Christophe Notin parvient à revisiter ces onze années passées à la barre du Sdece, un service en lambeaux au tournant des années 1970 tellement les affaires Ben Barka et Markovic l’avaient marqué.
L’impression générale qui ressort du récit captivant que nous livre ici l’auteur est la propension de de Marenches à se tromper dans l’analyse des événements dont il est le témoin, notamment lors de la montée des tensions au Liban dès 1974 et la contestation en Iran en 1978, annonciatrice de la chute du chah à Téhéran un an après. Dans les deux cas, le patron du Sdece, obnubilé par un anticommunisme viscéral, voit la main des Soviétiques.
Un mandat inégalé à ce jour
Aux agents sur le terrain à Beyrouth, qui l’alertent sur le risque d’embrasement six mois avant le début de la guerre civile, il répond « inepte ». Occupé à faire en personne la navette entre Paris et Téhéran, en 1978-1979, il écrit au président Giscard d’Estaing que « même si le chah devait s’effondrer, l’ayatollah Khomeyni », exilé en France à Neauphle-le-Château (Yvelines), « n’a aucun avenir politique ». « Il serait immanquablement balayé par les forces révolutionnaires qui le manipulent. »
Si cela peut parfois faire sourire, toute ressemblance cependant avec Hubert Bonisseur de La Bath, agent du Sdece interprété par le comédien Jean Dujardin dans les films OSS 117 de Michel Hazanavicius, serait totalement inopportune. Car, quand il quitte la direction du Sdece en juin 1981 – un mois après l’élection de François Mitterrand à la tête de l’Etat –, Alexandre de Marenches ne laisse pas à son successeur, Pierre Marion, premier directeur de la DGSE, un service de renseignements extérieur dans l’état dans lequel il l’avait trouvé en 1970.
Sous son mandat inégalé à ce jour, aucune crise majeure n’a en effet éclaboussé l’espionnage français. Et quand le nom de la DGSE surgit dans l’affaire du Rainbow-Warrior en 1985, il y a longtemps que le « Hoover français », comme le qualifie l’auteur, a mis les voiles…
« Le Maître du secret. Alexandre de Marenches. Légende des services secrets français », de Jean-Christophe Notin, Tallandier, 556 pages, 20,90 euros.
Grand espion, grand menteur, Alexandre de Marenches, mythique patron du contre-espionnage français, n'avait pas tout dit
Dans "Le Maître des secrets", paru chez Tallandier, le journaliste Jean-Christophe Notin s'appuie sur des archives inédites pour dresser un portait en clair-obscur du mythique directeur des services secrets.
Alexandre de Marenche, ancien patron du Sdece - la DGSE aujourd'hui -, avait raconté sa vie dans des mémoires parues en 1986. Une vraie biographie vient de paraitre aux éditions Taillandier, et dans Le Maître du secret, Jean-Christophe Notin s'appuie sur des archives inédites pour dresser un portait en clair-obscur du mythique directeur des services secrets. Devant leur petit écran, en 1986, les téléspectateurs d'Apostrophes découvrent l'ancien patron des services secrets français, qui publie ses mémoires.
Dans sa cave, un trésor sidérant
L'homme est grand, silhouette massive - son surnom, c'est Porthos, comme le mousquetaire bon vivant -, et il porte une moustache grisonnante, façon acteur américain des années 1950. Mais voilà, il y a les Mémoires d'un homme qui raconte ce qu'il veut et puis ce que le journaliste Jean-Christophe Notin a découvert. La biographie qu'il consacre au comte de Marenches prend un sens nouveau quand il découvre, au fond de la cave d'une maison, des archives personnelles, dont tout le monde assurait qu'elles n'existaient pas. Jean-Christophe Notin parle d'un trésor sidérant.
Grand espion, grand menteur
"Il y avait des agendas Hermès racontant toute sa vie, au jour le jour, de notes, de correspondances, explique le journaliste. Beaucoup de directeurs généraux ont écrit leurs mémoires, maintenant, que l’on puisse aller aussi loin dans le détail, c’est assez unique." Alors, le portrait de Marenches s'affine : il a les traits d'un homme qui a beaucoup menti sur son passé de grand soldat, grand résistant, grand espion. Il a le visage d'un aristocrate jusque-là un peu dilettante, mais qui réussit à faire évoluer le Sdece, d'un service sans moyen, sans effectif et sans mission, synonyme de barbouzeries, à un vrai service de renseignement géopolitique utile au pouvoir.
L'obsession rouge
Fascinant personnage que celui de Marenches : à l'époque de la décolonisation de l'Afrique, du Proche-Orient en ébullition, Marenches n'a qu'une obsession : le communisme. Il voit du rouge partout. "Marenches se trompe sur beaucoup d’évènements : la crise en Pologne, la crise en Iran… Dans le contexte de la guerre froide, Marenches est dans une obsession anti-communiste et juge la vie française et internationale à cet aulne-là. Il ira même jusqu’à voir le communisme et le KGB dans la mort de son propre fils… Ce qui n’a évidemment pas été le cas…"
Mais Marenches a une intuition : il évoque à l'époque le terrorisme fondamentaliste musulman. Pas celui d'un état, mais celui de petits groupes indépendants : sa lecture était avant-gardiste, analyse Jean-Christophe Notin, et cette prédiction donne à cet homme secret, dissimulateur, un peu menteur, assez roublard, une épaisseur étonnante.
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Intéressant de noter que son successeur sera Pierre Marion, l'auteur du livre suivant :
Pierre Marion, Le pouvoir sans visage, le Complexe militaro-industriel, Calmann-Levy, 1990
La biographie de Jean-Christophe Notin révèle que l'ancien patron des services secrets français avait fabriqué sa propre légende. Saisissant !
Par Jean Guisnel
Publié le 08/04/2018 à 13:44 | Le Point.fr
Le biographe, lui aussi, a le droit de cultiver sa chance. En choisissant de s'attaquer à la vie du colossal Alexandre de Marenches, directeur général du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) entre 1969 et 1981, record de durée inégalé, Jean-Christophe Notin avait l'expérience des vies illustres (Leclerc, Foch), mais il savait qu'il s'attaquait à forte partie. Chacun pensait dans la petite galaxie des chercheurs spécialisés, voire des intimes de ce personnage hors norme, qu'il était mort en 1995 sans laisser de papiers. Sauf que c'était faux.
En visitant avec l'autorisation de ses ayants droit l'une de ses maisons, parmi la douzaine qu'il avait acquises au fil du temps avec son épouse Lilian, le biographe est tombé sur la caverne d'Ali-Baba ! Des dizaines d'agendas méticuleusement remplis depuis les années 1930, des centaines de lettres et de brouillons, des documents par milliers gisaient dans une cave fermée par une porte blindée que personne n'avait jamais poussée depuis la disparition du maître des lieux. Rongés par l'humidité, grignotés par les rats, tombant en poussière parfois, ces trésors étaient mieux que des archives inconnues : une inépuisable mine d'or !
Enjoliver et romancer
Durant des mois, Jean-Christophe Notin a donc exploré ce continent de papier, dont il a sorti des pépites qui font tout l'intérêt de cette copieuse biographie. Il a pu revisiter la fiction que Marenches avait lui-même bâtie autour de sa carrière militaire ratée, de sa brève campagne d'Italie. Il en avait lui-même fait une épopée, en disant par exemple, avec son sens de la formule, « Lorsqu'on a fumé sur cadavres, on n'a pas la même conception de l'existence », ou en revisitant sa relation avec le maréchal Juin, dont il disait avoir été aide de camp durant la campagne d'Italie, ce qui est une pure invention, révèle Notin. Il sera en réalité son interprète et son officier de liaison, tout au plus.
Les relations de sa puissante famille franco-américaine lui ouvrent toutes les portes, mais il faut toujours qu'il en rajoute ! Tout Marenches est là : quand il n'invente pas – ses prétendus faits de résistance, ou sa soi-disant descente des Champs-Élysées avec le général de Gaulle en 1944, entre autres –, il enjolive et romance. De sa vie futile de richissime et mondain joli cœur aux innombrables conquêtes féminines, il préfère que ses contemporains ne retiennent que son épopée imaginaire.
Têtes couronnées
Nommé par Georges Pompidou en 1969 à la tête du SDECE, qui se débattait dans une ambiance délétère due aux accusations portant sur la présence de taupes soviétiques en son sein, Marenches tranche dans le vif et se sépare de nombreux cadres. Il bâtit son propre royaume, détenant à ce jour la palme de la longévité. Dans la relation avec le pouvoir politique, il établira des liens plutôt sereins avec Georges Pompidou, mais exécrables avec son successeur Valéry Giscard d'Estaing.
Il quittera ses fonctions à l'arrivée de François Mitterrand, qu'il ne veut pas servir en raison de la présence des alliés communistes, pour devenir quelques mois conseiller d'État, le temps de gagner les points nécessaires à une retraite complète ! Il fréquente les puissants de ce monde, surtout s'ils portent une couronne, et se trompe souvent. Il passe complètement à côté de la naissance de la République islamique d'Iran consécutive à la chute de son ami le Shah.
Pas un visionnaire
Marenches sait agir avec vigueur – sa période est faste pour les agents du service Action, en Afrique ou dans le Pacifique –, mais l'anticommunisme radical est son principal mode de compréhension du monde. Du coup, il a du mal à convaincre ses interlocuteurs, ce que Notin résume par une formule : « Ce n'est pas un visionnaire. Ses papiers ont fait perdre sa crédibilité au SDECE. Souvent, ils ne valaient pas tripette ! »
Ce jugement est peut-être trop radical : après tout, Marenches, comme ne l'oublie pas le biographe, a aussi été l'un des premiers à comprendre quel jeu se jouait en Afghanistan après que les Soviétiques y étaient entrés en 1979. Il fut aussi le premier à y envoyer des agents clandestins pour soutenir la résistance. Malgré ses œillères, sa morgue et ses foucades aristocratiques, Marenches n'a pas été aveugle sur tout ! En 1986, il écrira ainsi : « Il est certain que le terrorisme international atteindra les côtes américaines. » Quinze ans avant le 11 septembre. Qui l'avait vu à part lui ? Personne…
Le maître du secret. Alexandre de Marenches, légende des services secrets français, de Jean-Christophe Notin. Tallandier, 554 p., 20,90 euros.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Alexandre de Marenches, la vie fantasmée du "maître espion"
Par Romain Rosso, publié le 22/03/2018 à 09:00
Une biographie d'Alexandre de Marenches* corrige la légende de l'ancien directeur emblématique des services français.
On croyait tout savoir de la légende de l'espionnage français depuis la publication de son livre de souvenirs, Dans le secret des princes, en 1986, vendu à plus de 600000 exemplaires. Mais Alexandre de Marenches n'avait pas tout dit. En s'appuyant sur les archives personnelles de Marenches, découvertes au fil de l'enquête, Jean-Christophe Notin dresse un portrait inédit du mythique patron de l'espionnage français. Entretien.
Ni un planqué, ni un résistant
Qu'avez-vous découvert en fouillant dans le passé d'Alexandre de Marenches?
Depuis la Seconde Guerre mondiale, de tous les directeurs de service du renseignement extérieur -en France et parmi les grandes puissances-, Marenches est sans doute celui qui est resté le plus longtemps en fonction: onze ans, de 1970 à 1981. Il est celui qui a porté le plus de secrets d'Etat, celui qui a eu les relations les plus longues avec les dirigeants français comme étrangers.
Il est unique à un autre titre: il n'en avait, à l'origine, aucune expérience -contrairement à ce qu'il a raconté. Il faisait partie de ces gens que l'on croise dans les couloirs ministériels et dont on a du mal à dire qui ils sont exactement. J'ai retrouvé ses papiers personnels dans la cave d'une maison perdue au fin fond de la France. Ces milliers de pages, que personne n'avait jamais lues, corrigent la légende qu'il s'est construite au fil du temps.
Dans ses souvenirs, comme dans ses interviews, il a souvent laissé entendre qu'il avait été un grand résistant et un grand combattant du second conflit mondial. Marenches est le fils unique d'une famille d'aristocrates, un rentier, nostalgique de la grandeur de la France. En 1939, à 18 ans, il a le mérite de devancer l'appel. Selon la légende, il a pris part à la campagne de France.
En réalité, il est loin du front, au repos dans un établissement de Saint-Jean-de-Luz. S'il a résisté ensuite, il l'a fait d'une manière si discrète que nulle preuve n'en subsiste... Marenches n'est pas un planqué: hostile aux Allemands, il a donné des coups de main et caché des armes. Cependant, on ne trouve aucune trace, dans les archives, de la filière d'évasion qu'il affirme avoir créée.
En 1942, là encore, il a le courage de s'évader en Espagne par les Pyrénées. Seulement, il est incapable de donner la date avec précision, laissant planer un doute sur ses motivations. Quant à la terrible campagne d'Italie, il n'est resté qu'une semaine au front, mais en a rapporté une blessure à la jambe.
Est-ce un imposteur ?
Disons plutôt qu'il a largement fantasmé sa vie. Marenches laisse ainsi entendre qu'il a été l'aide de camp du général Alphonse Juin pendant la guerre. C'est faux. Il en est l'interprète en langue anglaise à partir de 1944. Dans les années 1950, il se fait aussi passer pour un "maître espion", comme il l'écrira dans ses souvenirs. En fait, ce sont principalement des périodes d'officier de réserve qu'il a la chance d'effectuer au cabinet du ministre des Armées, Pierre Messmer.
Le summum étant sa prétendue relation avec Charles de Gaulle; il affirme bien le connaître, avoir été son officier de liaison. Aux Archives nationales, j'ai retrouvé une de ses lettres au Général. Dans la marge, ce dernier a inscrit un point d'interrogation, sous-entendu: de quoi s'agit-il? Puis, ce mot: "Ne pas lui répondre."
"Marenches porte sur les fonts baptismaux la future DGSE"
Pourquoi Georges Pompidou le nomme-t-il, alors?
C'est le plus incroyable, en effet. Marenches est de toutes les associations d'anciens combattants, fréquente les clubs parisiens où il retrouve ses semblables de la noblesse et de la grande bourgeoisie. Grâce à cet art consommé du réseautage, il entretient sa légende chez les dirigeants poli tiques des IVe et Ve Républiques. A quelques reprises, il rencontre ainsi Pompidou, avec qui il a des amis communs, notamment Anne-Marie Dupuy, chef de cabinet à Matignon puis à l'Elysée. Quand Marenches est nommé à la tête du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), sa première mission est de le détruire!
A l'époque, les services ont très mauvaise réputation; beaucoup y échouent parce qu'ils n'ont pas d'avenir ailleurs. Le pouvoir s'en méfie. Quant au service action, il est moribond. Dès son arrivée, Marenches se lance dans une vaste épuration, restructure les services, tente d'améliorer les carrières, crée le centre d'interception électromagnétique de Domme et, surtout, relance les activités clandestines.
La clandestinité, c'est du travail d'orfèvre, imposant de grosses prises de risque que Marenches assume. Il a aussi l'intelligence de comprendre que le Sdece a peu de moyens et qu'il est vain de travailler dans l'est de l'Europe, règne du KGB soviétique. Il va donc se concentrer sur des zones où les Français ont toujours été présents: l'Afrique et le Moyen-Orient.
A partir de 1975 commencent toutes les grandes opérations clandestines, notamment en Centrafrique, où le Sdece dépose le président Jean-Bedel Bokassa. Sous son impulsion, le service s'oriente aussi vers ce qu'il est aujourd'hui, un outil d'analyse géopolitique. Marenches porte sur les fonts baptismaux la future DGSE.
Son anticommunisme ne fausse-t-il pas ses analyses?
Si. Mais nous sommes en pleine guerre froide, et le Sdece entend devenir le fer de lance de la guerre souterraine contre les "rouges". Marenches, de par ses origines familiales, est très à droite. Il voit des communistes partout. Au point de penser que le KGB a pu tuer son propre fils. Cette obsession l'empêche de voir la montée des nationalismes: si les Vietnamiens, les Angolais, les Erythréens se lèvent, ce ne peut être, dans son esprit, par soif d'indépendance, mais parce que Moscou les manipule.
"Il ne voit pas la montée du fondamentalisme musulman"
En Iran, il ne croit pas à une révolution islamique...
Le chah est un intime, un Occidental, quelqu'un de son milieu. Vu sa longue frontière avec l'Union soviétique, c'est le principal appui dans la zone des services de l'Ouest. Marenches croit si peu à la chute du régime qu'il convie sa femme et un couple d'amis à visiter Téhéran, alors que la révolution est en marche. Malgré les avertissements de ses services, il maintient le voyage en septembre 1978.
Cette énorme erreur d'appréciation est cohérente avec son système de pensée: "Même si [le régime] devait s'effondrer, écrit-il au président Valéry Giscard d'Estaing, le 8 décembre, l'ayatollah Khomeyni n'a aucun avenir politique. Il serait immanquablement balayé par les forces révolutionnaires qui le manipulent." Dans cette lettre inouïe, mû par la colère, il accuse implicitement l'Elysée de complicité avec Khomeyni, alors en exil en France.
Au passage, il agonit d'injures Jimmy Carter, le président américain, un démocrate, qu'il traite de "boy-scout au visage poupin [devant] tout juste savoir où se trouve l'Iran". Pour lui, la révolution est sociale, pas religieuse. Il ne voit pas -comme beaucoup d'autres- la montée du fondamentalisme musulman, chiite comme sunnite. A partir de la fin des années 1970, il sera l'un des pères fondateurs du concept de rempart islamique face à l'expansion du communisme. C'est la matrice de la guerre secrète en Afghanistan qui, de champ de bataille antisoviétique, va se muer en terre de djihad antioccidental.
*Le Maître du secret, par Jean-Christophe Notin. Tallandier, 560p., 20,90€.
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HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Lun 23 Avr 2018 - 9:56
Sous le pseudonyme "Capitaine Freddy", André Moyen écrivait notamment dans "Europe - Amérique", l'ancêtre du Nouvel Europe Magazine.
Il a dû connaître Jo Gérard, un proche de Paul Vanden Boeynants...
http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble88livre80
(...)
(...)
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VDB Un Citoyen Au-Dessus De Tout Soupcon Par Jan Willems
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(WDB)
Jo Gérard (1919°) a collaboré à l'Europe Magazine depuis 1951. Il ne fût, à certains moments, le président du comité de rédaction. Gérard nie cependant d'avoir été en même temps un proche collaborateur de Paul Vanden Boeynants qu'il a aidé dès le début de sa carrière politique quand ils ont fondé ensemble en 1949, le Mouvement pour le Redressement dus PSC. Il appuya dans l'EM la sécession Katangaise et en 1961 et, avec VDB, le lancement du JBJ par Jean Breydel en octobre 1968. Gérard fut un collaborateur assidu dans les campagnes électorales de VDB pendant deux décennies. Depuis 1945, il collabora régulièrement, en tant qu'historien, à La Libre Belgique. En '72, il est nommé fonctionnaire à plein temps au Musée de l'Armée comme conseiller culturel. Il prendra sa retraite en mai '84. Il est, en '70, membre du Comité d'honneur du Cercle des Nations avec Vanden Boeynants.
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Jo Gérard est né en 1919, comme Paul Vanden Boeynants. Il a étudié au collège saint Michel de Bruxelles (De netwerking van een neo-aristocratische elite | Klaartje Schrijvers), comme Paul Vanden Boeynants...
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Difficile de ne pas voir un lien avec le MAD, bien connu de Michel Libert...
Le MAD était en contact avec les services de Reinhard Gehlen, et donc Otto Skorzeny et Léon Degrelle... tout cela étant lié à divers réseaux "stay-behind" (dont le WNP faisait sans doute partie... et sera "sacrifié" pour immobiliser la Sûreté de l'Etat) et plus que probablement à la DIA.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Lun 23 Avr 2018 - 11:47
Selon un lecteur attentif : Jo Gérard était un vieux pote de Edmont Bajart
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Un homme s’est occupé tout particulièrement des enfants d’Agadir, un certain André Moyen. Un drôle de personnage qui passe en 1960 pour un homme de cœur, un bienfaiteur. Il y avait peut-être une raison à cela. Celle-ci n’est clairement apparue qu’en 2015.
En juin 2015 sort un livre sur l’assassinat en 1950 du leader communiste belge Julien Lahaut. Fruit de recherches commandées par le Sénat, ses auteurs dressent un tout autre portrait : le livre accuse Moyen d’avoir fait tuer Lahaut, d’avoir participé à la Libération à des exécutions de supposés collaborateurs, et d’avoir eu tellement de protection dans les milieux haut placés, que toutes les enquêtes ont été classées.
C’est en 1961 qu’André Moyen fut interrogé la dernière fois par le juge Loppe en charge du dossier Lahaut.
(...)
K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 31 Mai 2018 - 1:25
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Dernière édition par K le Dim 8 Mar 2020 - 21:09, édité 1 fois
K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 31 Mai 2018 - 1:40
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Dernière édition par K le Dim 8 Mar 2020 - 21:10, édité 1 fois
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 31 Mai 2018 - 8:45
Extrait du livre "Qui a tué Julien Lahaut ?" (Emmanuel Gerard, ...), page 269 :
(...) en juin 1959, Joseph Pholien acceptera de faire partie du comité de haut patronage de l'ASBL "Les Amitiés belgo-marocaines" fondée par ... André Moyen. (...)
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L'ASBL a donc été fondée avant le séisme d'Agadir.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 31 Mai 2018 - 9:09
Dans le même livre, page 203 :
Milpol avait aussi des contacts suivis avec (...) le MAD (Militair Abschirm Dienst) de RFA (...)
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Le père de Michel Libert et Michel Libert lui-même ont fait partie du MAD.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Jeu 31 Mai 2018 - 10:02
Dans le même livre, page 212, on peut lire que André Moyen a déclaré que Robert Nieuwenhuys faisait partie de son réseau.
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Ven 1 Juin 2018 - 11:58
Le Monde diplomatique
Octobre 1962, page 6
Au Katanga
L’union minière est-elle victime de sa propre politique ?
Si l’Union minière du Haut-Katanga est célèbre aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’elle est le premier producteur mondial de cobalt et le troisième producteur de cuivre (après les sociétés américaines Kennecott et Anaconda), mais qu’on la considère comme l’incarnation même du capitalisme le plus odieux, responsable de toutes les guerres. L’Union minière, dans l’esprit de tous, c’est le fabricant de canons, le « Krupp » belge, qui a délibérément provoqué et financé la sécession katangaise pour le seul profit de son portefeuille et de ses actionnaires.
C’est sans doute une synthèse trop facile, et c’est aussi prêter aux dirigeants de l’Union minière un machiavélisme dont, jusqu’à preuve du contraire, ils n’ont jamais été capables. Il est évident que la société a facilité la sécession de la province congolaise du cuivre, qu’elle lui a apporté son concours le plus enthousiaste, mais, contrairement aux accusations que l’opinion mondiale porte contre elle, elle n’avait probablement pas préparé l’opération.
par Pierre De Vos
Plusieurs faits plaident en faveur de l’acquittement de l’Union minière en ce qui concerne ce point précis de l’accusation. D’abord les dirigeants de la société (comme ceux de tout le groupe de la Société générale de Belgique dont elle est une émanation) ont mené jusqu’au moment de l’indépendance congolaise une politique d’une rare incohérence. Refusant au départ de croire à cette indépendance, d’une confiance aveugle en l’avenir de la colonie belge, la société et le groupe de la Générale avaient décidé de ne pas s’écarter de leur politique, de leur ligne de conduite adoptée dès l’origine de leurs activités en Afrique : le paternalisme pour les Noirs, la « politique du ventre plein », du logement, de la famille, de l’enseignement technique. Peu de personnalités de ce monde des affaires ont jamais songé à faire plus que des contremaîtres africains aux solides biceps. Elles étaient d’ailleurs convaincues que les Africains ne désiraient rien de plus et que leur ambition suprême était de devenir un jour les collaborateurs plus directs des Blancs.
L’Union minière n’avait aucun projet
Quans les émeutes éclatèrent le 4 janvier 1959 à Léopoldville et que le gouvernement belge proclama son intention d’accorder l’indépendance aux Congolais au bout d’étapes dont la longueur n’était pas précisée — ce qui dans l’esprit de la plupart des Belges devait conduire le régime colonial à 1980 au moins — ce fut la stupeur à Elisabethville et dans les milieux d’affaires coloniaux de Bruxelles. On se refusa d’y croire, on accusa le gouvernement de « capituler devant l’émeute de quelques bandits », et pour la première fois des Européens du Katanga songèrent à la sécession. Ils n’entendaient pas être « victimes » des événements de Léopoldville. Toujours d’ailleurs, depuis le début de la colonisation, il y avait eu entre les deux capitales un antagonisme qui ne tenait guère de l’émulation. Elisabethville se prétendait « capitale du cuivre » et accusait Léopoldville, cité administrative, d’être celle « du papier ». Les Léopoldvillois, de leur côté, affligeaient les Belges du Katanga d’un peu aimable sobriquet : « les Katangaleux », comme d’ailleurs les Belges de la métropole, très méprisés, étaient devenus les « Belgicains ».
Sécessionniste malgré soi
Placés devant l’évidence, en janvier 1960, voyant à ce moment venir l’indépendance à grandes enjambées, les dirigeants de la Société générale et de l’Union minière demeurèrent dans l’indécision, ne cherchant guère de « marionnettes » en puissance, négligeant de prendre contact avec les vrais nationalistes, qu’ils auraient très certainement pu intégrer dans leur jeu ( la corruption qui règne actuellement à tous les échelons au Congo en est une preuve évidente). On pourrait peut-être même aller jusqu’à dire que M. Moïse Tschombé devint l’instrument de l’Union minière malgré elle. Il avait été découvert par des colons, créé de toutes pièces par eux, et finalement ce furent eux encore qui l’imposèrent presque à la société minière quand tout au Congo et au Katanga commençait à mal tourner, quand les milieux d’affaires d’Elisabethville et de Bruxelles ne savaient plus à quel saint se vouer.
Les Européens d’Elisabethville ont toujours insufflé aux Noirs un esprit de sécession. Mais on ne peut pas dire que ces Européens représentaient l’Union minière. La société, elle, ne faisait pas de politique et se contentait de gagner de l’argent, en donnant en échange un grand bien-être matériel à son personnel. En fait elle ne songea sans doute jamais à la sécession avant d’être placée devant le fait accompli, et cela pour diverses raisons. L’Union minière, malgré son importance, n’est qu’un secteur de la Société générale dont les activités très diverses s’étendent à tout le Congo. Si on dit que « le Katanga c’est l’Union minière », on a toujours dit aussi que « le Congo c’était la Société générale ». Dès lors, même en supposant qu’au sein de la Générale l’Union minière jouissait d’une très grand autonomie, il serait difficile de croire qu’elle ait pu délibérément mettre en danger les intérêts du groupe répartis ailleurs au Congo, les désigner sciemment à la vindicte des autorités de Léopoldville.
« Les affaires sont les affaires », disent cependant les Belges, et il est possible, en effet, que tous les autres intérêts de la Générale au Congo méritaient d’être sacrifiés pour sauver l’Union minière, qui est vraiment une société peu ordinaire.
Qu’est l’Union minière du Haut-Katanga ?
Morphologie des groupes « financiers », un ouvrage publié tout récemment à Bruxelles par le C.R.I.S.P. (Centre de recherche et d’information socio-politiques) donne quelques précisions intéressantes sur la « mystérieuse U.M.H.K. ». C’est ainsi qu’on apprend que la production de l’Union minière du Haut-Katanga a battu ses propres records en 1960, et cela malgré les événements. Paradoxalement c’est la surproduction mondiale de cuivre qui l’a incitée, conformément aux accords internationaux, à réduire sa production de cuivre. De plus la production d’uranium a été pratiquement arrêtée par suite de la saturation du marché et de l’épuisement des gisements les plus riches. L’Union minière a été le principal fournisseur d’uranium des Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.
La production de l’U.M.H.K.
En 1961 la production de cuivre s’est maintenue aux environs de 300 000 tonnes, comme en 1960, contre 280 000 tonnes en 1959.
L’Union minière du Haut-Katanga est pratiquement la seule société exploitante de tout le Katanga : elle occupait en mai 1962 22 450 personnes, dont 1 735 Européens (160 Blancs de moins qu’avant l’indépendance).
Le capital de l’U.M.H.K. est de 8 milliards de francs belges. L’actif total atteint environ 20 milliards. La valeur du portefeuille-titre s’élève à 1 875 millions de francs (au 31 décembre 1960).
Bien avant que son activité industrielle ait été touchée par les récents événements, le « capital-confiance » qui est le fait du public, avait été ébranlé : le dixième de part sociale U.M.H.K., qui cotait au plus haut 7 970 francs belges en 1955, est revenu à 1 200 francs belges en août 1962. La capitalisation boursière du titre couvre à cette date la valeur des seuls actifs hors Congo.
Tout en dépendant étroitement de la Société générale, l’U.M.H.K semble jouir, comme nous l’avons dit, d’une certaines autonomie. Cela tient probablement à la diversité de ses actionnaires.
L’Union minière possède des participations dans dix-sept sociétés congolaises, une dizaine de sociétés en Belgique et cinq à l’étranger. La plupart des titres de ces sociétés se retrouvent d’ailleurs dans d’autres portefeuilles de sociétés du groupe de la Générale.
La participation la plus importante en Belgique est celle de 47,7 % du capital de la Société métallurgique Hoboken.
Ajoutons encore que 25 % environ des titres de l’Union minière sont en France. le restant se trouvant en Belgique et. peut-être, depuis quelque temps, aux Etats-Unis.
Son aide à la sécession
Au lendemain de l’explosion de Léopoldville, en juillet 1960, M. Tschombe décréta l’indépendance du Katanga. Depuis lors on peut vraiment dire que l’Union minière a totalement appuyé le « gouvernement » katangais. Elle lui a payé des taxes, et elle a sans doute été plus loin dans la « collaboration ». On affirme qu’elle a, lors des événements de septembre et de décembre 1961, fabriqué des armes pour Tschombé, et qu’en février 1961 elle avait dissimulé le corps de Patrice Lumumba, accusation que l’Union minière nie formellement.
Mais un fait est évident, c’est que ses relations avec M. Tschombé se sont modifiées au long des mois et que, fantoche au début, Moïse Tschombé est rapidement devenu un exigeant « Battista ». Et on peut supposer que sous la menace le président katangais a réussi à imposer à la société des positions qu’elle n’eût pas adoptées en d’autres circonstances.
C’est ainsi qu’en 1960 l’Union minière a payé à Tschombé 58,90 % de ses recettes, soit 2 milliards 529 millions de francs belges, le reste (2,6 %) allant à l’Etat belge et (39,04 %) aux actionnaires privés, soit pour les actionnaires 1 milliard 676 millions. En 1961, la part de l’Etat katangais est passée à 67,8 %, soit 2 milliards 7 millions, celle de l’Etat belge étant de 2,98 %, et celle des actionnaires privés se réduisant à 29,84 %, soit 891 millions.
L’explication des dirigeants de l’Union minière est qu’il faut « collaborer » sous peine de disparaître, « qu’on ne choisit pas son percepteur » et que, de toute manière, les recettes du Katanga ne peuvent pas sauver le Congo : les recettes budgétaires du Katanga sont de 350 millions par mois, le déficit du Congo étant de 1 milliard. Et, disent ces dirigeants, les promesses de l’O.N.U. de protéger éventuellement les installations de l’Union minière contre Tschombé ne sont pas valables. La proposition, fait-on remarquer, ne paraît pas tenir suffisamment compte du fait que les diverses installations sont dispersées sur une étendue de 15 000 kilomètres carrés, qu’elles dépendent entièrement d’un réseau très vulnérable de 1 600 kilomètres de lignes à haute tension, de 500 kilomètres de chemin de fer et de 1 000 kilomètres de routes, toutes communications établies en pleine brousse. Une paralysie des capacités de production de l’Union minière ne ferait qu’ajouter un chapitre tragique à l’évolution du Congo depuis l’indépendance, poursuit-on encore.
Tout cela n’est pas faux. Une conclusion s’impose : l’Union minière, croyant fermement à la sécession il y a deux ans, s’est laissé prendre dans l’engrenage tschombiste, et elle ne peut plus, d’aucune manière, s’en dégager.
...Même si elle le voulait.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Ven 1 Juin 2018 - 13:09
En espagnol :
https://www.youtube.com/watch?v=tMbsu0laqxs
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Il aurait créé des réseaux en Espagne ?
Juste après, on voit Antonio Romero qui déclare (traduction Google) :
"Par conséquent, ce n'est pas une nouveauté que la dictature de Franco a collaboré des services de Franco et Carrero Blanco, et les services de l'armée, le "Segunda Bis", qu'ANDRE MOYEN utilise beaucoup dans la conversation avec moi avec le réseau Gladio. Pour ce qui est démontré et au Parlement quand il apparaît avant les initiatives parlementaires que j'ai présentées au nom de la Gauche Unie Narcis Serra dira si le CESID à travers les services hérités de la période précédente et de l'information qui est possédée, a des données très clair et spécifique du lien de la dictature de l'Espagne sur le réseau Gladio."
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Voir :
https://es.wikipedia.org/wiki/Segunda_Bis
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La question qui se pose est de savoir si Léon Degrelle et Otto Skorzeny ont joué un rôle en lien avec le "stay-behind" espagnol et donc peut-être avec André Moyen ...
Intéressant aussi de se pencher sur le CEDI, très lié à Franco et dans lequel on retrouve Nicolas de Kerchove d'Ousselghem qui a participé à tous les cabinets de Paul Vanden Boeynants (il connaisssait bien Jean Bougerol) et a aussi été chef de cabinet de Jean Gol.
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Par après :
"Ils ont répondu qu'il n'y avait rien que l'Espagne n'ait pas participé à Gladio. Qu'ils, quand ils sont arrivés au gouvernement, n'ont trouvé aucune structure de ce type. Et ce n'est pas vrai. ce n'est pas vrai car en Espagne il y avait une collaboration, un dirigeant d'extrême droite m'a dit qu'il était pasteur, il est venu plusieurs fois en Espagne dans les missions du réseau Gladio, un leader de l'extrême droite belge, que l'Espagne jouait un rôle de phare, guide, c'est-à-dire, un rôle clé, toute la connexion avec l'Amérique latine avait l'Espagne, tout le lien avec l'Amérique, qui était le retrait naturel du réseau Gladio. Le réseau Gladios occuperait, dans le cas hypothétique d'une invasion du Pacte de Varsovie, de prendre soin des personnalités, d'avoir des armes cachées pour utiliser le marchepied arrière, tout cela."
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
La disparatada teoría de la presencia canaria en el ejército secreto de la OTAN, la «red Gladio»
06/01/2018 05:57h
Los promotores de la idea ubicaron en Maspalomas el Comité Clandestino Aliado en una finca de tomates y con un restaurante de vecino. En aquel descampado lo que existía era una estación del INTA, que fue equipada por la NASA en los Sesenta
(...)
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(...) André Moyen affirmait que ses premiers contacts avec la «branche espagnole du réseau Gladio» avaient eu lieu en octobre 1948, lorsque la «cellule du réseau fonctionnait à Las Palmas». Les raisons pour lesquelles Moyen est venu aux îles Canaries seraient pour enquêter sur une escroquerie supposée sur le carburant et les drogues par mer entre la Belgique et le Congo. (...)
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Dim 3 Juin 2018 - 17:39
Tout l'article suivant est intéressant.
Plus particulièrement :
http://www.voltairenet.org/article169649.html
(...)
En 1990, on découvrit que des agents des services secrets espagnols avaient co-dirigé avec la CIA une cellule du Gladio espagnol à Las Palmas aux Canaries. La base aurait été construite dès 1948 et opérationnelle pendant les années soixante et soixante-dix. Des agents du service de renseignement de l’armée de Terre, auraient été très fortement impliqués dans le réseau secret stay-behind. André Moyen, qui fut membre du SDRA, le renseignement militaire belge, de 1938 à 1952, affirma que le Segundo Bis était toujours « très bien informé au sujet de Gladio ». [12] L’historien français Roger Faligot confirma ses dires et souligna que, dans les années cinquante, l’armée secrète espagnole avait été dirigée par le consul des Pays-Bas Herman Laatsman, lui-même « très proche, tout comme sa femme, d’André Moyen ». [13] Une seconde confirmation vint d’Italie où le colonel Alberto Vollo témoigna en 1990 que, « dans les années soixante et soixante-dix, il y avait bien à Las Palmas, aux Canaries, un centre d’entraînement Gladio commandé par des instructeurs américains. Sur le même site, il y avait également des installations SIGINT américaines. » [14]
André Moyen accepta de répondre aux questions du journal communiste belge Drapeau Rouge. La Guerre froide touchant à sa fin, Moyen confirma à ses anciens ennemis que, durant des années de service actif, il avait directement participé à l’Opération Gladio et à des missions secrètes contre les partis communistes de nombreux pays. L’ancien agent raconta combien il avait été surpris que les services secrets espagnols n’aient pas fait l’objet d’une enquête plus approfondie car il savait de source sûre qu’ils avaient joué « un rôle crucial dans le recrutement des agents du Gladio. » [15] D’après son témoignage, le ministre de l’Intérieur belge Vleeschauwer l’avait envoyé rencontrer son homologue italien en septembre 1945, le ministre de l’Intérieur Mario Scelba, avec pour mission d’élaborer des stratégies pour empêcher les communistes d’accéder au pouvoir. Par la suite, la France avait manifesté le même intérêt, son ministre de l’Intérieur Jules Moch avait mis Moyen en relation avec le directeur du SDECE, Henri Ribière. L’ancien agent du SDRA prétendit avoir également rencontré, au cours des années cinquante, dans la plus grande discrétion, des officiers militaires hauts gradés de la Suisse neutre. [16]
Moyen déclara que ses premiers contacts avec la branche espagnole du réseau Gladio remontaient à octobre 1948 à l’époque où « une cellule du réseau opérait à Las Palmas », aux Canaries. Officiellement, il avait été envoyé dans l’archipel afin d’enquêter sur une fraude impliquant du carburant transporté par bateau depuis la Belgique jusqu’au Congo via les Canaries. « La fraude », témoigna Moyen, « profitait aux représentants des plus hautes autorités espagnoles, et nous avons également mis au jour un important trafic de drogues ». Quand l’existence de ce trafic fut révélée par la Belgique, le dictateur Franco envoya « deux agents du Buro Segundo Bis » de l’état-major qui devaient apporter leur concours à l’enquête. « Ces hommes étaient très bien informés, ils me furent d’un grand secours », se souvient Moyen, « on parlait d’un tas de choses et j’eus l’occasion de constater combien ils étaient très au fait du réseau Gladio ». [17]
(...)
[12] « Calvo Sotelo asegura que Espana no fue informada, cuando entro en la OTAN, de la existencia de Gladio. Moran sostiene que no oyo hablar de la red clandestina mientras fue ministro de Exteriores » dans le quotidien espagnol El Pais du 21 novembre 1990.
[13] Faligot et Kaufer, Espions, p.55.
[14] Angel Luis de la Calle, « Gladio : Ligacoes obscuras em Espanha » dans le quotidien portugais Expresso du 8 décembre 1990.
[15] Josef Manola, « Spaniens Geheimdienste vor der Durchleuchtung. Naehe zu Rechtsradikalen » dans le quotidien allemand Der Standard du 17 novembre 1990.
[16] Le juge Cornu en charge du dossier Gladio indiqua simplement que Moyen n’était pas une source digne de foi.
[17] « Calvo Sotelo asegura que Espana no fue informada, cuando entro en la OTAN, de la existencia de Gladio. Moran sostiene que no oyo hablar de la red clandestina mientras fue ministro de Exteriores » dans le quotidien espagnol El Pais du 21 novembre 1990.
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HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Dim 3 Juin 2018 - 17:56
La rose et l'edelweiss De Roger FALIGOT
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Moyen, André Dim 3 Juin 2018 - 18:03
Voir (plus haut) :
(...) le consul des Pays-Bas Herman Laatsman, lui-même « très proche, tout comme sa femme, d’André Moyen ». (...)
(...) Des commissions d’enquête parlementaires se créèrent, en Italie et en Belgique, mais leurs conclusions, compte-tenu du climat politico-médiatique dans lequel elles baignèrent, limita la portée de leurs révélations.
Le cas le plus cocasse fut l’Espagne, d’où venait le secrétaire général de l’OTAN, Francisco Javier Solana de Madariaga⁸. Les révélations vinrent d’André Moyen⁹, ancien employé civil du SDRA belge, âgé de 86 ans. Il s’adressa à la presse belge, via le quotidien communiste Drapeau Rouge, le 14 novembre 1990. Il révéla son séjour, en octobre 1948, à Las Palmas, dans les îles Canaries, et de ses discussions avec deux agents de la Segunda Bis, le service de renseignement de l’état-major espagnol, qui se montrèrent « très bien informés au sujet de Gladio ».
En fait, sa mémoire l’amena à confondre à son tour les opérations en cours. L’OSS avait bien installé une base à Las Palmas, reprise de l’Abwehr, le service de renseignement de l’armée nazie. Peut-être le BND en hérita en 1956. Pas pour y installer un Stay-Behind au bénéfice de l’Espagne, ou un centre d’entraînement à l’image de celui du Cap Marargiu, en Sardaigne, mais plutôt sa base de repli.
Si une telle « opération Stay-Behind » dut exister, certainement dès le passage de Moyen, ce fut en Espagne continentale qu’il conviendrait de la chercher. Jusqu’en décembre 1951, le SIS disposa bien d’une opération, mais il dut l’abandonner à la CIA pour deux raisons : la première était financière, la seconde résultait de la méfiance croissante de la Direccion General de Seguridad (DGS) envers ce réseau qui s’était établi sans son autorisation.
Ce programme différait des réseaux que les Britanniques montèrent avec les Français en Europe du Nord. En effet, il ne s’agissait pas de constituer la matrice d’un mouvement de résistance, mais bien d’assurer une étape sur les voies d’évasion vers le Portugal, qui se rejoignaient toutes en Espagne. Il s’agissait toujours du même retour d’expérience de la Seconde Guerre mondiale. À partir d’août 1959, l’Espagne commença à être courtisée par la France et les Pays-Bas.
Des conférences de renseignement trimestrielles, alternatives entre Paris et Madrid, furent organisées. Van Lynden envoya le commandant Einthoven préparer l’installation d’une base d’exil en Espagne, grâce aux contacts de l’ambassadeur néerlandais dans ce pays, Willem Cnoop Koopmans ; la gestion de l’infrastructure fut confiée au consul Johan Herman Laatsman, qui avait occupé des fonctions similaires à Paris durant la Seconde Guerre mondiale. Avant 1964, par intérêt moins que par conviction, tous les autres membres de l’ACC firent à leur tour le déplacement de Madrid afin de sécuriser leur ligne d’infiltration/exfiltration.