Cattaï, Joseph

Armurier à Dinant. Il subit le vol sans violence d'une arme de chasse dans son magasin le 13 mars 1982. Cette arme fut retrouvée dans le canal à Ronquières avec d'autres objets abandonnés par la bande.

Une canardière plus exactement, fabriquée en très peu d'exemplaires (17) par une firme Liégeoise :
" Centaure" pour laquelle un certain Willy Pourtois a travaillé comme délégué commercial.

Ha, certain commence à se "professionnaliser" ?

On le rencontre aussi à chaque détour du dossier ce monsieur pourtois...

Il a visité l'usine de Tamise avec des "étrangers" peu avant les faits.

On le retrouve aussi dans l'affaire Mendez, il apparaît dans le registre de Bouhouche.

Willy Pourtois, est un citoyen belge, né à Strepy-Bracquegnies (près de La Louvière) le 14/09/1912, connu des services de police belges et étrangers comme trafiquant d'armes et condamné plusieurs fois pour divers délits.
En outre, il fut « accusé » par Madani Bouhouche d'être un informateur de la sûreté de l'état.

Étrangement, ce personnage réapparaît dans plusieurs affaires qui nous occupent.

La toute première fois, il faut savoir que ce Willy Pourtois a été le représentant d'une société belge familiale d'armement, « Le Centaure », représentante de la firme américaine « Colt » depuis 1976 et que bizarrement, le fusil volé à Dinant dans la toute première affaire, cette fameuse canardière, avait été fabriquée en très peu d'exemplaire(17) par cette même firme.
Fusil, dont on reparlera plus tard.
En effet , cette arme fut retrouvée dans le canal à Ronquières avec les autres.

Willy Pourtois était réputé pour avoir un carnet d'adresse bien garni et avoir réussi à vendre des armes à l'Afrique du Sud.

La deuxième fois où on reparle de cet homme, c'est dans l'affaire Dekaise, il faut savoir qu'ils se connaissaient et qu'ils étaient en affaires.

Pourtois et Dekaise se côtoyaient et avaient des projets communs: La fameuse mitraillette Beretta
équipée par Dekaise d'un silencieux,
D'ailleurs Pourtois n'était pas le seul amateur , un certain Van Baelen avait le même projet pour des « Ingram » destiné aux States,
Mais Van Baelen on en reparlera plus tard,

Ils avaient en outre tous les trois un projet d 'attaché-case équipé à l'intérieur d'une arme, qui permettait de tirer sans l'ouvrir, valise destinée à un marché huppé d'hommes d'affaires,
Des acomptes furent versés et des commandes non honorées,

N'oublions pas que les témoins présents dans le magasin de Dekaise durant l'agression , dirent que les malfrats à un moment prononcèrent ces mots: « On peut y aller, on a ce qu'on voulait »et ce après avoir emporté des prototypes que seul des initiés pouvaient connaître l'existence,



Pour suivre, on appris que ce même Pourtois avait visité l'usine de Tamise quelques jours avant les faits et ce avec des libyens et syriens,
Coïncidence???


Et pour finir, après l'affaire Mendez, et une perquisition chez Bouhouche, on découvrit dans le registre d'armurier de Bouhouche , le nom de Pourtois comme lui ayant fourni des armes,
Interrogé, celui-ci (Bouhouche) prétendis que Mendez lui-même avait demandé de renseigner Pourtois comme vendeur plutôt que lui,


La BSR de Wavre avait-elle mis le doigt sur quelque chose?

La BSR de Wavre a certainement mis le doigt sur quelque chose mais ils n'ont pas su ou pu aller plus loin.

MAN a écrit:

Une canardière plus exactement, fabriquée en très peu d'exemplaires (17) par une firme Liégeoise :
" Centaure" pour laquelle un certain Willy Pourtois a travaillé comme délégué commercial.

J'ai du mal à comprendre car le calibre 10 et encore plus avec un canon scié, produit un très gros recul lors du tir,pour quelle utilisation se seraient-ils saisis de cette arme de la marque "Centaure"?? Mystère??

Quelqu'un peut répondre?? Merci d'avance.

Geraaaard1 a écrit:

J'ai du mal à comprendre car le calibre 10 et encore plus avec un canon scié, produit un très gros recul lors du tir,pour quelle utilisation se seraient-ils saisis de cette arme de la marque "Centaure"?? Mystère??

Quelqu'un peut répondre?? Merci d'avance.

Ils l'ont utilisé pour le braquage de Dekaize, avec canon et crosses sciés ca ne semble pas particulièrement original. Ca fait même très "rustique" de la part des tueurs, qui pouvaient passer pour des malfrats lambda s'il n'y avait eu le meurtre du policier puis les attaques suivantes (ainsi que le vol des armes à silencieux ? poudre aux yeux ?)

rob1 a écrit:

Geraaaard1 a écrit:

J'ai du mal à comprendre car le calibre 10 et encore plus avec un canon scié, produit un très gros recul lors du tir,pour quelle utilisation se seraient-ils saisis de cette arme de la marque "Centaure"?? Mystère??

Quelqu'un peut répondre?? Merci d'avance.

Ils l'ont utilisé pour le braquage de Dekaize, avec canon et crosses sciés ca ne semble pas particulièrement original. Ca fait même très "rustique" de la part des tueurs, qui pouvaient passer pour des malfrats lambda s'il n'y avait eu le meurtre du policier puis les attaques suivantes (ainsi que le vol des armes à silencieux ? poudre aux yeux ?)

Merci de l'info mais l'ont ils vraiment utilisé en tirant sur quelqu'un??

Geraaaard1 a écrit:

Merci de l'info mais l'ont ils vraiment utilisé en tirant sur quelqu'un??

Le site dit que Dekaize a reconnu l'arme (il s'est pris un coup de crosse je crois). Pour le meurtre du policier, je sais pas car les infos sont discordantes sur comment ca s'est passé.

En tout cas, ca fait bien arme de braquage, de malfrat. Les attaques des TBW ont progressivement pris de l'ampleur par la suite, en matière d'armement comme de bilan humain.

C'est peu comme preuve ?

undercover a écrit:

C'est peu comme preuve ?

Que Dekaize ait reconnu l'arme ? Certes ce n'est pas une preuve formelle.

Non, certes, mais rappelons :
- l'arme a été retrouvée à la Ronquière avec les autres armes des TBW
- on ne connait pas d'autre fusil de chasse à canons juxtaposés utilisée par les TBW
- les armes de ce modèle exact ne courent pas les rues (17 exemplaires paraît-il)
- Dekaize était armurier

La-dessus, je ne fais que reprendre les infos sur le site et le forum, je n'invente rien.

rob1 a écrit:

undercover a écrit:

C'est peu comme preuve ?

Que Dekaize ait reconnu l'arme ? Certes ce n'est pas une preuve formelle.

Non, certes, mais rappelons :
- l'arme a été retrouvée à la Ronquière avec les autres armes des TBW
- on ne connait pas d'autre fusil de chasse à canons juxtaposés utilisée par les TBW
- les armes de ce modèle exact ne courent pas les rues (17 exemplaires paraît-il)
- Dekaize était armurier

La-dessus, je ne fais que reprendre les infos sur le site et le forum, je n'invente rien.

C'est ce que j'ai dis, c'est très léger.
Concernant la déclaration de Dékaize, ca vaut ce que ca vaut...
Pour les armes de ronquières, on devrait rappeler dans quelle circonstance, elles ont été retrouvées. Suffisamment suspecte que pour s'en méfier.

Est-ce que la volée de plombs (70) qu'a reçu le gendarme à Hollaert quand ils ont coincés les braqueurs de l'armurerie Dekaise est formellement attribuée à la canardière?

Jacques B. a écrit:

Est-ce que la volée de plombs (70) qu'a reçu le gendarme à Hollaert quand ils ont coincés les braqueurs de l'armurerie Dekaise est formellement attribuée à la canardière?

Formellement non, mais c'est bien cette arme qui a été utilisée lors de l'affrontement.

Il semblerait que ce monsieur soit décédé le 15/12/16 :http://www.enaos.net/P1230.aspx?IdPer=419494&IdAN=Auto

Ce brave homme n'a donc pas connu grand-chose de l'affaire. Avait-il seulement vu les voleurs de la canardière ?

S'il n'avait pas eu cet arme en stock, il serait resté un simple armurier ordinaire dans une petite ville loin de la criminalité et des "affaires" !

Ce qui laisse penser que ce vol pourrait bien être une commande spécifique.

http://www.dhnet.be/actu/faits/deces-de-celui-chez-qui-ont-commence-les-tueries-du-brabant-58e7c285cd70e80512b692fc

Décès de celui chez qui ont commencé les tueries du Brabant

Gilbert Dupont
Publié le samedi 08 avril 2017 à 12h46 - Mis à jour le samedi 08 avril 2017 à 12h47

On apprend - avec retard mais les médias n’avaient pas fait le lien - le décès, survenu à l’âge de 80 ans, du vendeur d’articles de chasse et de pêche à Dinant, Joseph Cattaï.

Le nom évoquera des souvenirs aux enquêteurs des tueries du Brabant. Un an et demi avant la tuerie du Colruyt de Nivelles, Joseph Cattaï fut la première victime de la bande d’assassins qui n’ont jamais été identifiés et sur lesquels travaillent toujours trois policiers. Chez Joseph Cattaï, les tueurs n’ont pas tué, ils ont volé, sans violence.

http://www.enaos.net/P1230.aspx?IdPer=419494&IdAN=Auto