Frédéric Godfroid

Vu la mentalité du zèbre, il a du se faire endoffer d'une forte somme...   et c'est çà qui lui est resté en travers du gosier. Un escroc peut tout admettre s'il y trouver promesse d'intérêt...   sauf se faire enfler...   même avec une plus forte somme encore à la clef...   le pognon qu'il n'arnaque pas c'est de l'argent perdu...   celui qu'il perd, c'est de l'argent volé.

CQFD !

(archives.lesoir.be)

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  UN EX-COMMISSAIRE DE LA PJ DE BRUXELLES JUGE A BRUGES
  
  TRICOTAGE ET DETRICOTAGE DE GANGS
  
  SURMONT,EDDY
  
  Page 14
  
  Mardi 31 mars 1992
  
  Un ex-commissaire de la PJ de Bruxelles jugé à Bruges
  
  Tricotage et détricotage de gangs
  
  Fréderic «Frédo» Godfroid (41 ans), ex-commissaire de la Police judiciaire de Bruxelles devenu gangster, comparaît depuis hier avec les trente-trois membres de «sa» bande devant le tribunal correctionnel de Bruges. Ils sont accusés d'une kyrielle de méfaits pour lesquels le procureur Jean-Luc Cottyn n'a pas hésité à demander la peine maximale, vingt ans.
  
  Lundi, lors de la deuxième journée du procès, on a assisté à l'interrogatoire des seuls cinq témoins appelés à la barre: le commissaire de la PJ Beirnaert et quatre de ses adjoints. L'exposé du premier nommé, tombeur du gang, a duré près de deux heures et demi. Il a apporté une analyse claire du rôle de chacun, et particulièrement de la genèse de la bande.
  
  En fait de «bande Godfroid», il y en a eu plusieurs de ce nom, entre juin 1988 et février 1991, date à laquelle «Frédo» et son dernier lieutenant Alain Lavigne ont été arrêtés à Ostende le 16 février 1991.
  
  La «bande Godfroid I», c'est à l'origine Fréderic Godfroid, Arthur Timmermans, Pascal De Boeck, Alain Lavigne et Angel Gonzales. Ils réalisent une série d'attaques et de vols à main armée mais se dissolvent malgré eux quand, en février 1989, De Boeck et Gonzales ne réussissent pas à voler l'auto nécessaire pour s'attaquer au bijoutier Karel Aerts, à Bonheiden.
  
  Godfroid décide alors de faire appel à «Jacky le français». Le 5 février 1989, ils réussissent le braquage de la bijouterie de Bonheiden et s'emparent de quinze millions. Cela signifie la fin de la «bande Godfroid I».
  
  Angel Gonzales et Pascal De Boeck s'associeront avec leur collègues français Marc Monge, Gérard Privat et Jean-Luc Bernard. Ils s'attaquent à la poste de Rhode-Saint-Genèse, lestée de six millions le 14 avril 1989. L'argent servira comme fond de commerce pour acheter le bar «Triathlon» à Wetteren où les gangsters français placeront aussitôt leurs petites amies dont Gisèle Galmiche, amie de Bernard et aujourd'hui menacée de mort par les frères de son ex-amant. Après l'attaque de la bijouterie Stessens à Grand Bigard le 18 août, Gonzales est lui-même évincé par le Français.
  
  En septembre 1989, Bernard s'associe à Godfroid et Lavigne. La «bande Godfroid II» est née. Quand en janvier Bernard et Privat repartent en France, «Godfroid II» engage Herygers et Jean De Vos-Kalubi. Ils sont rejoints par François Moyart, agent de sécurité chez GB qui leur fournit les renseignements nécessaires pour des attaques à main armée, puis par Pascal De Boeck. Et ils recommencent à zéro...
  
  Aujourd'hui, parole à la défense. Le jugement est déjà attendu pour jeudi soir.
  
  EDDY SURMONT
  

le menuisier/charpentier nommé est aussi parti de la PJ de pruxelles mais 2- trois ans plus tard que Fredo ,qui est éjècté justekens après beersel2 et Anderlues


fin de la vague 1 qoui pour avoir tenu une maison de débauche ;

blague qoui.


et dire que après ces nettoyages , DELTA a encore eu des accrochages avec le PJ de Bruxelles

c'est dans le rapport comm1

Citation :

Va savoir si ceux qui ont piqué le portail de Dachau ne voulaient pas remplacer "arbeit" par "pub" ??

vu recemment qu'ils l'ont retrouvé en scandinavie (suede ou norvege)

Existe-t-il des photos des membres de la bande Fredo Godfroid ? Mes recherches ne mènent à rien.

A voir sans doute dans les bibliothèques, section archives de la presse écrite, époque du procès, courant 1992. A l'Albertine, par exemple...

Feu Follet a écrit:

A voir sans doute dans les bibliothèques, section archives de la presse écrite, époque du procès, courant 1992.  A l'Albertine, par exemple...

Merci pour votre réponse même si je n'irai pas. Je me demandais juste s'il y avait une chance/risque qu'un ou des membres de cette bande ressemblaient aux portraits-robots.
J'ai lu entretemps, sur un fil, qu'il existait des empreintes digitales trouvées et non attribuées et cela exclut donc ce que j'imaginais puisque les empreintes de la bande à Fredo sont forcément dans les bases de données.

https://www.lesoir.be/art/d-19920428-W3HH82?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Danytime%26sort%3Ddate%2520asc%26word%3DHerygers

JUGEMENT CLEMENT A BRUGES

DOUZE ANS DE PRISON POUR L'EX-COMMISSAIRE GODFROID

Publié le 28/04/1992 à 00:00

Le tribunal correctionnel de Bruges a condamné à douze ans de prison Frédéric Godfroid, ancien commissaire à la PJ de Bruxelles, et a infligé respectivement dix, huit et six ans à ses lieutenants, Angel Gonzales Garcia-Caro, Alain Lavigne et Arthur Timmermans. Des complices français (Marc Monge, Éric Oberieder et Gérard Privat) ont écopé de dix ans. Jacques Herygers a été condamné à dix-huit mois. Le reste des trente-quatre accusés s'en sort avec des peines de quelques mois et de fortes amendes.

Thierry Arnovici, Franklin Deconinck, Miranda Doutremont, Erica Pillaert, Ann Vandeputte ont, comme Jeanine Willems, l'amie de Godfroid, été acquittés.

Pourtant, après une semaine de procès, à la fin du mois de mars, le procureur du Roi Jean-Luc Cottyn avait demandé au tribunal de condamner Godfroid et ses principaux complices à vingt ans de prison. C'est que l'ex-commissaire et ses trente-quatre coprévenus étaient accusés d'une impressionnante série de vols à main armée et d'autres faits qui vont du vol de voitures au port d'armes prohibées, en passant par trafic de stupéfiants et prise d'otages.

Sauf son implication dans un vol à main armée commis dans une bijouterie de Hoboken (butin: 2 millions), dans un vol à Bruges (1 million), ainsi que dans deux vols à main armée à Blankenberge (5.000 F) et à Ypres (2,4 millions), Godfroid a toujours tout nié.

On veut me punir pour mon passé de commissaire à la PJ, devait-il encore déclarer au dernier jour du procès.

Lors de la lecture détaillée des différentes peines, ce qui lui prit presque trois heures, le président Lambrecht se dit convaincu de ce que Godfroid était bel et bien le chef de la bande et qu'il avait agi comme un seigneur qui se chargeait de la reconnaissance des lieux puis laissait le sale boulot à ses auxiliaires.

Le tribunal s'est déclaré incompétent pour juger Jean-Luc Bernard et Pascal De Boeck, tous les deux en prison puisque condamnés antérieurement par les tribunaux de Bruxelles et d'Arras (France) pour des faits semblables, perpétrés durant la même période que celle dont ils devaient se justifier à Bruges. Idem pour Éric Garbar et pour François Moyart, accusé d'avoir renseigné la «bande à Godfroid» quant à la façon de s'attaquer aux magasins GB, où il faisait partie de la sécurité.

En sortant du prétoire, le procureur du Roi Jean-Luc Cottyn a laissé échapper un commentaire désabusé: C'est une journée noire pour le ministère public. Impossible encore de savoir s'il interjettera appel. Durant toute la durée du prononcé, Godfroid et compagnie ont gardé un silence et un calme olympiens. Ce qui n'a pas empêché Godfroid d'avoir un petit sourire quand il a «gagné» huit ans sur les vingt redoutés.

https://www.lesoir.be/art/d-19920703-W3GZQH?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Danytime%26sort%3Ddate%2520asc%26word%3DHerygers

Un membre de la bande Godfroid intercepté à Uccle

Publié le 3/07/1992 à 00:00

La gendarmerie d'Uccle a intercepté mercredi en fin de journée, dans le quartier de l'avenue Bel Air à Uccle, un certain Jacques Herygers qui était accompagné d'un Roumain répondant au nom de Mihai Cutu. Herygers est suspecté d'appartenir à la bande Godfroid, du nom de cet ancien commissaire de la PJ de Bruxelles condamné récemment dans le cadre d'affaires de banditisme. Les deux hommes ont été conduits à la prison de Forest.

https://www.lesoir.be/art/d-19951107-W36T95?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Danytime%26sort%3Ddate%2Basc%26start%3D10%26word%3DHerygers

TRAFIC INTERNATIONAL A REBONDISSEMENTS
LES PIECES A CHARGE DES BELGES ONT TRAIT AU FAUX-MONNAYAGE

Publié le 7/11/1995 à 00:00

C'est encore une tranche d'histoire judiciaire napolitaine mais on n'est pas loin d'une histoire aux accents très belges...

Entre James Bond et Tintin... Ainsi se présente l'incroyable opération «Cheque to cheque» menée par la police judiciaire de Sorrente et le parquet de Torre Annunziata, dans la région napolitaine, qui ont découvert, après une enquête de plus d'un an et demi principalement basée sur des écoutes téléphoniques, notamment entre Rome et Bruxelles, l'existence d'une bande internationale toute-puissante de trafiquants en tous genres, - où les Belges semblent jouer un rôle de premier plan - avec un chiffre d'affaires vertigineux : plus de 4.000 milliards de lires, soit environ 80 milliards de francs belges.

Une découverte surprenante pour les enquêteurs eux-mêmes qui, au début, en l994, croyaient avoir affaire à une de ces nombreuses bandes spécialisées en trafic de voitures volées, une activité somme toute assez courante.

Au fil des écoutes - où il était question de sommes fabuleuses -, l'affaire a pris une ampleur qui a sidéré à la fois policiers et juges.

Tous les ingrédients les plus rocambolesques y sont. Du trafic d'or et de diamants à celui de missiles et de matériel radioactif ou en passant par celui de monnaies les plus diverses : dollars, yens, roubles. Et même, semble-t-il, d'un sous-marin...

Il y a aussi l'implication possible de personnalités «insoupçonnables» comme l'archevêque de Barcelone, des hauts fonctionnaires de banques importantes telles que l'Union des banques suisses, la Lloyd's britannique ou encore la Deutsche Bank... Enfin, on y trouverait aussi des diplomates, des «brokers» de réputation internationale, des agents des services secrets italiens et de la CIA, l'ex-vice-président du Calcio Napoli, un prince koweïtien ainsi que le roi du Maroc et le fils de Mobutu...

Beaucoup de ces trafics fabuleux servaient avant tout, semble-t-il, à recycler de l'argent «sale», en le métamorphosant en or et en pierres précieuses, souvent aux dépens de pays africains comme le Niger ou la Zambie ou du Moyen-Orient comme le Koweït. Selon certains experts de la Banque d'Italie, ces énormes trafics monétaires qui auraient introduits en Italie une importante quantité de dollars de contrebande auraient également sérieusement mis en péril l'économie du pays.

Le parquet de Torre Annunziata a déjà procédé à une dizaine d'arrestations en Italie et s'apprête a délivrer des mandats d'arrêt internationaux et à envoyer des commissions rogatoires à l'étranger.

D'abord en Espagne pour interroger l'archevêque accusé d'être intervenu dans une transaction monétaire de cent milliards de lires avec l'aide de la célèbre banque vaticane IOR par un «repenti» de la bande, un certain Riccardo Marocco, un «homme d'affaires» milanais qui a fourni aux enquêteurs une quantité d'éléments qu'ils doivent maintenant vérifier.

Dans les prochains jours, les substituts des procureurs de Torre Annunziata, Paolo Fortuna et Giancarlo Novelli, ainsi que le maréchal Vincenzo Vacchiano se rendront à Paris pour interroger un des membres éminents de la bande, Solange Vercruysse, une amie française de Marocco, d'origine belge.

Les enquêteurs se déplaceront aussi tout prochainement aux Pays-Bas pour y entendre Robert Van der Vooren ainsi qu'à Bruxelles où ils rencontreront Georges Cliquet et, surtout, quelqu'un qui apparaît comme une des plaques tournantes de tous ces trafics, Jacques Herygers, d'origine zaïroise, actuellement en prison à Bruxelles pour homicide.

Les pièces à charge des Belges ont trait au faux-monnayage

Factuellement, que reproche la justice italienne aux acteurs belges présumés de ce dossier ?

L'ordonnance de capture et d'incarcération du tribunal de Torre Annunziata (no 577/95) concerne les Belges Jean-Luc et Jacques Herygers ainsi qu'un certain Jeorge [en fait : Georges (1)] Cliquet, personnage bien connu du parquet de Bruxelles (voir nos informations par ailleurs) et installé rue de l'Hôpital.

Le chef d'inculpation de base est la constitution d'une association ayant pour finalité de commettre des délits de contrebande d'or et de métaux précieux, contrefaçon et mise en circulation de monnaie et titres de crédit, recel, recyclage et utilisation de devises de provenance illicite, ainsi que l'exercice abusif d'activités d'agents de change.

Une série d'enregistrements de conversations - téléphoniques ou non - ont été versés au dossier. Opérés notamment le 6 juin, les 2, 4, 27 et 28 juillet, ainsi que les 7 et 12 août 1994, ces conversations (complétées par des déclarations actées sur procès-verbal en septembre dernier) lient sans ambiguïté les Belges aux opérations de faux-monnayage.

Parlant de Georges Cliquet et d'un co-inculpé hollandais dénommé Van der Vooren, la justice italienne écrit : «Ils émergent comme référence internationale de ce milieu criminel en qualité d'associés reconnus pour leur entregent efficace dans les marchés financiers et commerciaux de Belgique et des Pays-Bas. Ils opèrent en corrélation étroite avec les frères Herygers aux Pays-Bas et en Belgique.»

Les opérations relevées concernent notamment la contrefaçon de billets de 2.000 et 5.000 lires.


(1) Malgré l'erreur de transcription, le relevé des adresses ne laisse aucune place à une possible homonymie.

https://www.lesoir.be/art/d-19951110-W36R37?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Danytime%26sort%3Ddate%2Basc%26start%3D10%26word%3DHERYGERS

LA JUSTICE NAPOLITAINE VEUT INTERROGER L'ARCHEVEQUE DE BARCELONE
UNE GUERRE DES ROBES ENTRE NAPLES ET MADRID

Publié le 10/11/1995 à 00:00

Une suite attendue quoique un rien surréaliste pour le dossier italien de fraude baptisé «cheque to cheque» et impliquant, semble-t-il, outre les Belges Jean-Luc et Jacques Herygers ainsi que Georges Cliquet, l'archevêque de Barcelone (« Le Soir» du 7 novembre) : après le démenti direct de l'archevêque dans les colonnes du «Corriere della Serra» le 2 novembre, c'est au tour du Vatican de démentir une quelconque implication du cardinal-archevêque de Barcelone Ricardo Maria Carles ou de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), la banque du Saint-Siège : Il n'y a aucune liaison entre le cardinal Ricardo Maria Carles, l'IOR et les affaires présumées dont on parle.

Pour rappel, cette mise au point intervient après la découverte d'une complexe affaire de trafic de drogue, d'armes, de pierres précieuses, de fausses monnaies et de recyclage d'argent dans la région de Naples et impliquant pas moins de douze pays, dont la Belgique. Le cardinal espagnol et la banque du Vatican ont été mis en cause dans cette affaire par les déclarations d'un prévenu, Riccardo Marocco, notamment lors d'une conversation téléphonique entre Marocco et une comparse française d'origine belge, Solange Vercruysse.

Factuellement, le Vatican a pu au moins préciser qu'aucune commission rogatoire n'était parvenue au Vatican, en ce qui concerne l'implication éventuelle de l'IOR. La police espagnole a affirmé ce jeudi qu'il n'y avait aucune preuve contre l'archevêque pour le moment.

Par ailleurs, si «Le Soir» a pu démontrer mardi dernier que deux des trois protagonistes belges présumés de ce dossier étaient déjà connus de nos autorités judiciaires depuis un quart de siècle, il s'avère que Solange Vercruysse est elle aussi bien connue en Belgique. Née en juillet 1945 d'une bonne famille liégeoise et résidant à l'occasion à Waterloo, elle a lancé une société commerciale, faillie depuis 1990, après quoi elle reprenait la gérance d'une autre société commerciale de droit belge. Selon une source privée généralement digne de foi, elle et une de ses soeurs se sont fait remarquer ces dernières années dans des transactions de voitures de luxe entre la Belgique et Rome. Et son indélicatesse financière lui a donc valu l'attention des personnes lésées et de leurs détectives.

Quoi qu'il en soit, Mme Vercruysse n'est pas mentionnée dans l'ordonnance de capture du tribunal de Torre Annunziata. A fortiori, l'archevêque de Barcelone non plus, et les enquêteurs italiens rappellent qu'ils souhaitent interroger le prélat au titre de témoin et non de suspect. Le ministre espagnol de l'Intérieur et de la Justice, Juan Alberto Belloch, a d'ailleurs estimé que le parquet de Torre Annunziata était peu sérieux, provoquant l'ire des enquêteurs italiens : Comment cet homme peut-il dire que notre demande n'est pas fondée ?, réplique le magistrat instructeur napolitain dans les colonnes du quotidien madrilène «El Païs». On voit que la tradition catholique espagnole est toujours bien vivante !

https://www.lesoir.be/art/d-19960603-W34ZQ7?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Danytime%26sort%3Ddate%2Basc%26start%3D20%26word%3DHERYGERS

UN GIGANTESQUE TRAFIC AU CHIFFRE D'AFFAIRES DE 80 MILLIARDS DE FB
LA JUSTICE ITALIENNE VISE JIRINOVSKI

Publié le 3/06/1996 à 00:00

Le parquet de Torre Annunziata persiste : l'incroyable trafic international mis au jour en octobre concerne bien l'évêque de Barcelone.

La police italienne a à nouveau lancé une vaste opération contre une organisation soupçonnée de trafic d'armes, d'or et de devises et de recyclage d'argent sale en Italie et à l'étranger. Les autorités judiciaires ont lancé 32 mandats d'arrêt dont 12 à l'étranger et ouvert des informations judiciaires contre l'archevêque de Barcelone, le leader ultranationaliste russe Vladimir Jirinowski et le grand maître de la loge maçonnique P2, Lucio Gelli. Près de 200 perquisitions ont été effectuées en Italie.

Une nouvelle affaire ? Non, la suite d'une opération, baptisée «Chèque to chèque», menée par les autorités judiciaires de Torre Annunziata, dans la région de Naples, en octobre dernier, après une enquête de plus d'un an et demi, principalement basée sur des écoutes téléphoniques, notamment entre Rome et Bruxelles. Vous vous en souviendrez, cette affaire concernait des Belges, puisque le parquet italien tenait Georges Cliquet et Jacques Herygers pour des rôles de premier plan dans cette organisation.

La justice italienne avait même lancé une ordonnance de capture contre Georges Cliquet. Celui-ci vient d'être condamné à trois ans de prison par le tribunal de Bruxelles pour tentative de trafic de drogue (de l'extasy). Jacques Herygers est en prison à Bruxelles pour un homicide.

UN GRAND «RECYCLEUR»

Cinq cents policiers et carabiniers ont été mobilisés pour cette opération. Vingt personnes ont été arrêtées en Italie, les autres étant en fuite. Les mandats d'arrêt internationaux concernent des gens résidant en Slovénie, Canada, France, Autriche, Pays-Bas et Suisse.

Les autorités judiciaires italiennes ont ainsi demandé à Interpol l'arrestation du Canadien Denis Moorby, dirigeant de la Swift Service Canada; d'un notaire autrichien, Franz Helm, considéré par les magistrats italiens comme un «grand recycleur d'argent». Un mandat d'arrêt a également été lancé contre Nicholas Oman, résidant en Slovénie mais dont la nationalité n'a pas été précisée, considéré comme un trafiquant d'armes, à destination principalement de l'Europe de l'Est. Ce dernier entretiendrait des rapports constants avec le leader ultranationaliste russe Vladimir Jirinovski. Les magistrats italiens ont ouvert une information judiciaire contre le leader russe, soupçonné de trafic de matériel nucléaire.

MGR CARLES CHOQUÉ

Une information judiciaire a également été ouverte à l'encontre de l'archevêque de Barcelone Ricardo Maria Carles, soupçonné d'avoir converti en devises 100 millions de dollars auprès de l'Institut des oeuvres religieuses, la banque du Vatican, de manière illégale. Le cardinal archevêque avait déjà été soupçonné en octobre dernier lors des premières enquêtes lancées par le parquet de Torre Annunziata. Le parquet avait demandé une commission rogatoire aux autorités espagnoles, qui l'avaient refusée en janvier.

Comme en octobre aussi, l'archevêque de Barcelone a réagi : il a annoncé dimanche son intention d'entreprendre une action en justice afin de se défendre des accusations de recyclage d'argent sale. L'archevêque a qualifié ces accusations de «calomnies» et a indiqué qu'il entreprendrait une action légale pour défendre «son honneur et celui de l'Église».

Les enquêteurs italiens se sont basés en grande partie sur les déclarations d'un homme d'affaires italien, Francesco Elmo, dont les accusations, assure-t-on, ont été en partie recoupées.

L'organisation, qui aurait un chiffre d'affaires d'environ 80 milliards de FB selon les enquêtes révélées en octobre dernier, travaillerait sur deux fronts principaux. D'abord le trafic d'armes et le recyclage d'argent, en provenance notamment du tiers monde. L'autre volet d'activités concernerait le recyclage d'argent sale en provenance de plusieurs pays d'Afrique, dont la Zambie, ou de pays arabes comme l'Irak, ou encore d'organisations criminelles, à l'aide d'un mécanisme bancaire connu sous le nom de «Roll Program», permettant de convertir de grosses quantités de devises en une autre, moyennant une décote.

Il faut noter que certains remettent en cause la fiabilité du "repenti" Francesco Elmo.

Ce dossier est notamment intéressant car il met principalement en cause l'Italie et la Belgique.

On y retrouve des complices de Frédéric Godfroid, comme Jacques Herygers.

https://www.dhnet.be/actu/faits/tueries-du-brabant-un-ex-truand-parle-c-etait-decide-en-haut-il-y-avait-meme-des-magistrats-5457e39b3570fe7cfbfa9ff9

Tueries du Brabant, un ex-truand parle: "C'était décidé en haut, il y avait même des magistrats"

Gilbert Dupont

Publié le 03-11-14 à 21h20 - Mis à jour le 04-11-14 à 12h28

Ses aveux sur P.-V. en 2014 : "J’ai le sentiment d’avoir été proche des auteurs des faits du Brabant wallon".

À un an et 5 jours de la prescription, la Cellule Brabant Wallon interroge à tour de bras. Si les noms de Tinck et Michel Libert ont fuité, ce sont des dizaines de témoins qui sont entendus depuis les derniers mois, dont ce sexagénaire que voilà assis devant nous. Voilà ce qu’il a confié aux policiers et qui figure mot à mot dans son audition : " J’ai le sentiment d’avoir été proche des auteurs des faits du Brabant wallon".

Trois raisons de l’écouter. Il appartient au Milieu, il a fait 20 ans de taule. À la différence d’autres, il fuit la pub et souhaite rester anonyme. Enfin, celui qu’il met en cause est un ami d’enfance, qu’il connaissait du temps où ils fréquentaient l’athénée de Forest. Il est devenu gangster, l’autre flic. Puis le flic a mal tourné et est devenu braqueur. Et les deux se sont retrouvés à Louvain-Centale. Et c’est là que se passent les confidences.

Le flic devenu truand s'appelle Frederic, dit Fredo Godfroid. II fut le plus jeune commissaire du pays, de l'equipe des Reyniers, Marnette, Baudesson, Jean-Philippe Elise.

Sauf que Fredo sera arrete pour tenue de maison de debauche et plus tard, hold-up : pas moins de 18 hold-up pour lesquels Fredo ecope, en 1991, de 10 ans de réclusion.

L'ex-pejiste est incarcéré à l' Aile E de la prison de Louvain où, hasard des transferts, il retrouve son vieux copain de l'athénée de Forest, lequel n'a jamais cessé d'être truand. C'est ce dernier qui a été entendu par la Cellule Brabant wallon. "À l'Aile E, le régime permet de se promener. Frédo est venu pleurer dans ma cellule. Quand je dis pleurer, c'est vraiment pleurer. ll me disait qu'il en savait long sur les tueries mais qu'il vivait dans une telle crainte qu'il ne pouvait pas parler. Je le poussais, lui disant qu'il (...)

https://www.dhnet.be/actu/faits/tueries-du-brabant-l-ex-truand-pense-etre-proche-de-la-verite-545932413570fe7cfbfadc91

Tueries du Brabant: L’ex-truand pense être proche de la vérité

Gilbert Dupont

Publié le 04-11-14 à 21h08 - Mis à jour le 05-11-14 à 12h10











(...)

Finalement , ils disent tous la même chose. Peut-on penser à une bande de mythos qui se seraient concertés ?

Il faut s'intéresser à Frédéric Godfroid et en particulier à son complice Jacques Herigers.

Ce dernier est le frère de Jean-Luc Herigers.

L'orthographe varie selon les médias : Herrigers, Herygers, Herrygers, etc

On le retrouve notamment dans le dossier Godbille (vers la page 74) :

Certains noms cités font réagir.

Armand Donnay (d'origine française mais installé en région liégeoise) était armurier et a "travaillé" avec Edwin Wilson, ex (?) - CIA, pour proposer à la Libye des installations nucléaires.

Giulio Mongia conduit à Juan Borges. En effet, comme couverture pour le commerce d'armes, Juan Borges avait créé la société d'import/export "Candy Médical" avec Sylvain Alalouf dans le cabinet dentaire de son ex-compagne Brigitte Jenart (35 rue du Conseil à Ixelles). À la même adresse se trouvait le siège de la société Logitel de Serge Frantsevitch, qui aurait également été impliqué dans le commerce d'armes de Jacques Monsieur.

Candy Médical utilisait pour sa communication commerciale le télex de la société 'Italtrade' (Place Stéphanie 10) de Giulio Mongia, qui était probablement impliqué dans le commerce des armes. Dans le même immeuble d'Italtrade se trouvait l'appartement où un Modigliani a été volé par la bande de Borges et Alalouf le 12 octobre 1986.

Le faux Modigliani conduit à Stéphane Mandelbaum qui avait pour complice Jacques Herigers.

Nous sommes dans l'entourage de Michel Nihoul ainsi que dans celui de l'Irangate belge puisque Juan Borges a contribué à l'envoi de missiles TOW à l'Iran... avec l'aide du MOSSAD et de Jacques Monsieur (lié au service secret militaire belge et très probablement à la DIA).

Brigitte Jenart, un curieux suicide

Un chapitre, non publié en français, du livre de Douglas De Coninck "30 témoins morts"

“Pour le vol du Modigliani, qui fait beaucoup de bruit, la bande a fait appel au jeune artiste bruxellois Stéphane Mandelbaum, qui a réalisé une copie du célèbre tableau pour la laisser à la place de l’original. Mais les gangsters n’aiment pas trop les témoins gênants. Le 3 janvier 1987, on retrouve le cadavre de Mandelbaum dans une grotte à Beez, près de Namur. Il a une balle dans la tête, et son corps a été mutilé à l’acide, dans le plus pur style mafieux. En 1992, Juan Borgès est condamné par contumace, en même temps que quelques autres membres de la bande, pour le vol du Modigliani, mais pas pour le meurtre. Personne ne sera d’ailleurs condamné pour ce crime.”

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https://pedopolis.com/2010/12/31/affaire-dutroux-brigitte-jenart-curieux-suicide/

« A cause d’un problème technique, la publication de la version française du livre « Dode Getuigen » a été amputée d’un chapitre. Le livre s’appelle « 30 témoins morts » et compte 29 chapitres. Je vous le concède : beaucoup plus ridicule que cela, ce n’est pas possible. Le chapitre manquant traite du suicide de Brigitte Jenart, un témoin vraiment très important des faits et gestes de Michel Nihoul dans les années ’80. »

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Brigitte Jenart

Née à Elisabethville (Congo belge), le 9 août 1954

Décédée à Ixelles, le 5 avril 1998

Rôle : témoin important de la commission Verwilghen

Cause du décès : suicide

Dans la soirée du 6 octobre 1986, le téléphone sonne à la gendarmerie de Schaerbeek. C’est le commandant Guido Torrez au bout du fil. Au sein de la gendarmerie de l’époque, qui fonctionne encore selon une logique strictement militaire, c’est un événement qui n’arrive pas tous les jours pour un simple gendarme d’une petite brigade de la capitale. « Oui, commandant », répond-il à la demande, elle aussi peu habituelle, du plus haut gradé du district de Bruxelles. Ce dernier demande gentiment mais fermement au gendarme en question, qui était sur le point d’arrêter le Portugais Juan Borgès, de renoncer à son projet. Deux jours plus tard, le commandant Torrez se donne la peine de venir s’expliquer à la gendarmerie de Schaerbeek. Il raconte qu’il a été appelé par un membre du cabinet de François-Xavier de Donnéa, le ministre de la Défense, qui est encore à l’époque le ministre de tutelle de la gendarmerie. On lui a – gentiment – demandé de laisser Borgès tranquille.

Il faut dire que pour la gendarmerie de Schaerbeek, Borgès n’était pas une priorité absolue. Il avait signé un chèque sans provision de 1,2 million de francs, c’est tout. Le gendarme qui s’occupait de l’affaire s’était pourtant donné à fond, et il avait intuitivement eu le sentiment d’être tombé sur quelque chose de ‘gros’. Mais tant pis. Les ordres sont les ordres.

Il n’est pas certain qu’il y ait effectivement eu un coup de fil en provenance du cabinet de Donnéa. On sait que l’homme qui a appelé le commandant était Michel Nihoul. Si on sait cela, c’est grâce à Brigitte Jenart, une dentiste qui avait un petit cabinet au 35 rue du Conseil, à Ixelles, qui marchait bien jusque fin 1996. Elle soignait les dents de Nihoul et de son ex-épouse Annie Bouty, ainsi que celles de quelques personnes qui rendaient visite au locataire de l’appartement au-dessus du cabinet, Roland Corvillain. Elle n’a appris que plus tard que c’était un pédophile notoire. Elle a su plus tard aussi qu’il recevait régulièrement la visite de personnages comme Achille Haemers, le père de feu l’ennemi public numéro 1 Patrick Haemers, et Robert Darville, un caïd de la bande Haemers. Brigitte Jenart avait l’impression de s’encanailler, avec toute cette brochette de bandits. L’un d’eux était Juan Borgès, qu’elle avait connu en 1983 par le biais de Bouty. Elle était tombée amoureuse de lui ; Bouty aussi, d’ailleurs. Brigitte Jenart avait eu une liaison fugace avec le Portugais, qui passait allègrement d’un lit à l’autre. Il lui expliquait qu’il avait du mal à rompre avec Bouty, parce qu’elle constituait son assurance-vie en Belgique. «Borgès se renseignait auprès de Bouty pour savoir s’il était signalé (dans le Bulletin central des Signalements de la police, ndla)», dit Jenart début 1997. «Pour ce faire, il lui téléphonait, et par un contact dont j’ignore tout, elle lui donnait le feu vert pour ses déplacements à l’étranger.» [1]

(...)

Pourtant, le fait qu’on ait laissé Borgès tranquille a eu des conséquences néfastes. Le 12 octobre 1986, six jours après le fameux coup de fil, le Portrait d’une femme, une toile d’Amedeo Modigliani, est dérobé dans l’appartement d’une riche veuve bruxelloise. On apprendra plus tard que ce vol a été commis par la crème de la crème des criminels bruxellois de l’époque. Il s’agit de personnages comme Jacques Herygers et Georges Cliquet, qui se retrouveront en bonne place sur la liste de personnes à interroger établie par le juge italien anti-mafia Paolo Fortuna, dans le cadre de l’opération Mains Propres. [3]

(...)

[1] Audition de Brigitte Jenart, brigade nationale de la PJ, le 27 janvier 1997, pv 10.050.

(...)

[3] De Morgen, le 23 octobre 1995.

Si Jacques Herigers était un complice de Stéphane Mandelbaum (lien avec Juan Borges et le dossier Nihoul), les deux frères étaient également en contact avec l'Italie et en particulier avec Roger D'Onofrio (très probablement un ancien de la CIA).

Il faut s'intéresser au dossier "Check to Check" (ou "cheque to cheque").

En outre, Roger D'Onofrio était proche de Michele Papa.

Michele Papa est impliqué dans le "Billygate" (du nom du frère de Jimmy Carter ; le "Billygate" a été utilisé par les partisans de Ronald Reagan contre Jimmy Carter peu avant les élections que Reagan a remportées).

Roger D'Onofrio et Jean-Luc Herigers sont cités dans

https://krantenbankzeeland.nl/issue/stm/1995-12-04/edition/null/page/4?query=

Krantenbank Zeeland

de Stem | 1995 | 4 december 1995 | pagina 4

Le livre de Andrew Feinstein

The Shadow World Inside the Global Arms Trade

est disponible sur internet :

https://www.worldhistory.biz/download567/Feinstein,Andrew-TheShadowWorld-InsidetheGlobalArmsTrade.pdf

Il est question de Roger D'Onofrio et de Michele Papa dans le chapitre "Diamonds and Arms" (pages 103 et suivantes).

Pour IBC, voir notamment la page 105.

Il semble bien y avoir un lien entre IBC et MEREX de Gerhard Mertins.

http://content.time.com/time/subscriber/article/0,33009,920900-4,00.html

"The Burden of Billy", Time, 1980, August 4

Roger D'Onofrio



(traduction)

L'année 1995, le 6ème jour du mois de décembre, à Benevento, au Pénitencier, à 16.00 - - - ///

Devant les officiers de police soussignés, le maréchal en chef Vincenzo Vacchiano assisté des brigadiers Angelo Tortoriello et Pasquale Martinelli, est présent D'ONOFRIO Ruggiero dans l'objet entièrement généralisé qui s'est présenté spontanément et a déclaré ce qui suit:- // ///

Cher maréchal, je suis désolé si à cause de ma mémoire d'un homme qui n'est plus jeune depuis un certain temps je ne peux plus me rappeler tout ce que vous me demandez si gentiment.

Vous m'interrogez sur la société IBC de Monrovia, et hier j'ai eu du mal à me souvenir de tous les détails, alors hier soir j'ai eu le temps et la possibilité de réfléchir et de me rappeler où sont certains documents qui prouvent ce que je dis. L'IBC est une société libérienne. Elle a été fondée par Michele PAPA et moi-même, qui était ma personne de contact pour toutes les affaires avec la Libye, puisque lui et Massimo PUGLIESE avaient une affaire avec le président de ce pays, Mohammed QADHAFI. Non pas qu'ils connaissaient personnellement le président, mais ils avaient affaire à ses employés tous les jours et ils avaient ensemble une sorte d'association culturelle appelée l'Association des musulmans italiens, qui servait à couvrir toutes les activités commerciales et d'information dans les échanges entre l'Italie et la Libye, qu'il y avait beaucoup d'argent à gagner avec les OKD au lieu des dinars libyens, qui ont toujours été difficiles à changer, même pour quelqu'un comme moi qui est professionnellement habitué à traiter cette marchandise. J'ai donc demandé à PAPA s'il avait le partenaire local nécessaire pour lancer l'affaire et il m'a présenté un Africain du Liberia, nommé Ibraim John BAH, qui était le ministre libérien des ressources minérales, ce qui signifie que les diamants font l'objet d'un commerce important au Liberia, dans lequel la Libye a toujours été aussi très intéressée Maintenant la Libye avait formé, avec ce Mr. BAH, une sorte d'armée rebelle, se cachant en Sierra Leone, luttant pour la conquête du pouvoir au Liberia, dont la capitale s'appelle Monrovia, et qui a toujours été un grand pays de la finance "OFF-SHORE".

(...)

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1995/12/03/armi-preso-un-ex-agente-cia.html

1995 > 12 > 03

ARMI, PRESO UN EX AGENTE CIA

(traduction)

ARMES, CAPTURE D’UN ANCIEN AGENT DE LA CIA

NAPLES - C’est un fonctionnaire de la CIA à la retraite, l’un des trente « agents payants » ayant libre accès aux fonds noirs des services secrets américains, le directeur du trafic international d’armes, de pierres précieuses et de matières radioactives découvert par les magistrats de Torre Annunziata dans l’opération « chèque à chèque ». Il s’appelle Roger D’Onofrio, il a 72 ans et selon l’accusation, il tenait les fils d’une intrigue de James Bond, jonglant avec un genévrier de fixeurs et de cardinaux, de marchands de rubis et d’obscurs poissonniers, de mystérieux sous-marins et de conteneurs pleins de roubles disparus dans les airs. D’Onofrio, arrêté par les carabiniers hier à Solopaca, près de Bénévent, a la double nationalité, italienne et américaine. Le marionnettiste de la CIA est accusé de complot en vue de blanchir de l’argent. À Solopaca, au pays natal, il possédait une maison. Malgré son âge avancé, D’Onofrio passera dix jours en prison, à l’isolement, avec une interdiction d’interroger quiconque, même avec l’avocat pendant cinq jours, la limite maximale fixée par la loi. Une décision, expliquent les juges, motivée par « les exigences de précaution exceptionnelles résultant de la gravité des faits ». Ensuite, l’assignation à résidence sera déclenchée. Certains repentis ont évoqué l’ancien responsable de la CIA. L’irréductible D’Onofrio aurait utilisé l’expérience accumulée au cours de quarante ans d’espionnage pour gérer le trafic clandestin et les ventes d’armes. L’intrigue du mystère est complexe et encombrée de personnages, certains déjà arrêtés, comme le Belge Jean Luc Herigers, l’informateur Sismi Francesco Elmo et le "faccendiere" Enrico Urso. Les trois auraient dit que D’Onofrio a utilisé la collaboration d’Antonio Marsella, un autre membre du gang, qui a échappé à la capture il y a quelque temps. Les repentis ont rencontré l’homme de la CIA dans le studio de Marsella à Rome. L’épisode aurait été confirmé par la déposition du général Walter Bruno, entendu comme témoin avec son fils Francesco. Walter Bruno, ancien chef de la « maison militaire » de la présidence de la République au Quirinale, est le propriétaire des locaux où Marsella et D’Onofrio exerçaient leurs activités. « Une fois que nous nous sommes rencontrés dans le studio de Rome, via Firenze - auraient révélé les Herigers belges aux magistrats Paolo Fortuna et Giancarlo Novelli - et Marsella m’a proposé de participer au blanchiment de 'narcodollars', m’assurant que l’accord était garanti par la présence de D’Onofrio ». À ce moment-là, Elmo, l’informateur des services, directeur d’un commerce d’armes avec la Slovénie, est entré en scène. Elmo a été chargé de traquer le fonctionnaire de la CIA. Voici sa reconstitution : « J’ai reçu l’ordre de vérifier D’Onofrio d’un officier de Sismi, qui s’est présenté sous le nom de 'Bobby'. Plus tard, j’ai reconnu cet homme: le colonel du Sismi Mario Ferraro, retrouvé mort dans sa maison à Rome, en juillet dernier ».