les tueries du Brabant

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 Anderlues, 1 décembre 1983

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guy mayeu




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyDim 14 Oct 2018 - 22:32

Bonsoir K,

je crois qu'il s'agit du chemin des amoureux. . .Citation Dupont-Ponsaers :                            

Citation :
Ils se sont engouffrés dans une Golf GTI noire dont la carcasse détruite par le feu fut retrouvée à quelques kilomètres de là, sur le chemin des Amoureux, dans les bois de Horpes, là même où les gendarmes avaient retrouvé le 9 juin 1983 la Golf Rabbit volée à Plançenoit et utilisée notamment pour le hold-up du Colruyt de Hal. La VW Golf était bien celle qui avait été dérobée à la fille du patron des Trois Canards et qui avait été utilisée pour le hold-up sanglant au Delhaize de Beersel.

La Golf Van-Lindt fut dérobée un jour de saint Valentin, puis rendue quelque peu déshabillée sur le chemin des amoureux. . .Des romantiques les tdb. . .


Cordialement K,
_________________________________________________________________________________

Qui a donné l'ordre de laisser Alost sans défense ce jour là ?
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K




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 12:59

mais ,deux auteurs et des contradictions mêmes !

google ne connait pas ce nom

http://killersbrabant.be/facts/1983/anderlues-fr.html


déclare : chemin de coupe feu donc pas de nom
comme je connais le coin un peu je pense que la montagne ds le loin ds l'image peut etre l'autre rive du vallée donc ce n'est pas au debut de rue de hourpes ou la petite rivière suit la rue de hourpes mais plus loin

à verifier par des gens local qui reconnaissent l'endroit

amateurs ???
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C.P.




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 13:26

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Dernière édition par C.P. le Dim 15 Mar 2020 - 17:39, édité 1 fois
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Roulio




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 14:56

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Manicon




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 15:13

Petite remarque, lorsque j'avais reconnu les lieux, j'ai remarqué qu'en utilisant le pont ferroviaire au dessus de la Sambre, il est possible de rejoindre l'Abbaye d'Aulne toute proche à vol d'oiseau.

Double avantage :

- On rejoint en quelques minutes deux lieux dont il faut 20 minutes de voitures à relier.
- On peu prendre la fuite vers Landelies mais aussi, rejoindre les nationales traversant Mont-sur-Marchienne plongeant vers Charleroi.


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C.P.




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 16:07

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K




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 17:13

ou ds la prolongation du chemin de beaufaux


il faut regarder l'ombre des arbres par le soleil bas de l'hiver au matin vers 10h je pense

le chemin monte vers une colline à droite à 50 metres mais à gauche cela descends fortement vers un vallée puis à 500 mètres l'autre rive?

ce photo m'était inconnu et on montrait toujours une endroit sous les arbres

il y a une possibilité que on n'a pas voulu indiquer l'endroit volontairement comme strategie de recherche

finalement après 30ans plus on a decidé de mettre le bon photo

le meilleur solution est de montrer cette nouvelle photo à des habitants du coin .Meme si'ils habitent là depuis 40 ans je doute que qqun les a interrogés.
même après qqs reconnaissances il y a longtemps je ne répère pas cet endroit.
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K




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 17:21

cherche pas rue de la gare à Anderlues c'est rue du station de TRAM!

ils sont si démunies que les rails étaient toujours entre les cailloux il y a 5 ans

une carte d'état major est bien car il montre les collines et petites chemins ds le bois

je dois en avoir aussi deux mais il faut les retrouver

je les avais utilisé pour le peugeot qui avait fait <100km
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Roulio




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 17:48

<


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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 18:32


Bonjour a toutes et tous,
DH 22/11/2003 extrait


Mais depuis quelques mois, une juge d'instruction de Charleroi a relancé l'enquête pour des faits d'organisation criminelle, de blanchiment, de trafic d'armes et d'objets d'art. Hier, dès 5 h du matin, une dizaine de perquisitions ont été menées en Belgique et l'opération s'est même déployée jusqu'à Nice.

Le gros des enquêteurs s'est ainsi concentré sur le château de Forchies-la-Marche, propriété de Di Luciano installée en rase campagne et où les promeneurs sont indésirables. Au départ, les policiers pensaient être confrontés à un réseau de souterrains et à des caches, mais il semble que rien de ce genre n'ait été découvert. Par contre, trois camions remplis d'armes, de munitions et d'explosifs ont été saisis, tout comme une série de véhicules de luxe (Ferrari, Porsche, Rolls, BMW).

D'autres pandores ont également perquisitionné le château de Hourpes (Thuin), appartenant à un grand ami dentiste de Di Luciano. Une pièce dédiée à la culture du cannabis aurait été trouvée, tout comme des uniformes de police français. A ce propos, il semble que l'affaire s'étende jusqu'à Nice, et peut-être même jusqu'en Afrique du Sud où, récemment, cinq proches du suspect (dont son frère et le dentiste) ont passé une semaine tous frais payés. A priori, c'était pour une compétition de tir aux clays mais, sous couvert, on parle de blanchiment et de trafic d'armes.

Enfin, d'autres perquisitions se sont déroulées chez les proches de Di Luciano: à Flawinne, au stand de tir de Nèvremont (Fosses-la-Ville) dont il est propriétaire, à Tournai, dans la Région bruxelloise et à Liège. Pour l'heure, trois personnes ont été privées de liberté. Il s'agit de Sébastien Di Luciano, de sa maîtresse et de son ami médecin.

Hier, les enquêteurs ont procédé aux auditions de ces suspects. Une chose est sûre: il s'agit de gros poissons, cerveaux d'une mafia aux ramifications internationales.

© La Dernière Heure 2003
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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 18:38


Extrait le Parisien, article Paul Bertrand le 30/11/2003


recrutés par la police fédérale belge ont mis fin hier à la gigantesque campagne de fouilles
entreprise dix jours plus tôt dans les bas-fonds, les douves et les tours du château de Forchies-la-Marche,
près de Charleroi, bâti au XIV
e
siècle. Ces spécialistes étaient chargés d'indiquer
aux enquêteurs, lancés sur la piste d'une organisation internationale de trafic d'armes et de
blanchiment d'argent, les caches imaginées par les seigneurs d'antan pour dissimuler leurs biens
les plus précieux.
Leur contribution a été précieuse. En dix jours, 260 armes de poing et de
guerre, dont des mitrailleuses antiaériennes, ainsi que 3 tonnes de munitions et d'explosifs
ont été retrouvées. Vendredi soir, les dessous d'une petite arche ont encore livré une dizaine
de pistolets et plusieurs kilos d'explosifs. Dans une cache se trouvaient des uniformes de gendarmes
volés dans une caserne de la région d'Amiens.
Tout a débuté le 20 novembre. Ce matin-là, des
forces spéciales de la police fédérale belge, épaulée par des policiers français venus de Nice
et de Paris, investissent le château de la Marche. Les routes sont barrées. Des tireurs d'élite
sont déployés. La police montée empêche l'un des occupants du château de prendre la fuite. Lorsque
le jour se lève, les magistrats pénètrent dans les lieux et découvrent des salles tapissées
d'oeuvres d'art de grande valeur. Dans les garages s'aligne une collection de voitures prestigieuses
: Ferrari, Porsche, Rolls-Royce. Au loin, le voisinage suit avec inquiétude ce déploiement de
forces qui mobilise 280 policiers.
Ses revenus déclarés
ne correspondaient pas
à son
train de vie

Au même moment, un deuxième château est investi dans le bois d'Hourpes,
à Thuin, près de la frontière française. Là aussi, les enquêteurs découvrent des oeuvres d'art
et une pièce aménagée pour y faire pousser des plants de cannabis. Enfin, à Nice, une perquisition
est menée au cabinet d'un dentiste belge, Philippe Melchior, qui est arrêté.
Le propriétaire
de ces deux demeures luxueuses est interpellé. Sebastiano Di Luciano, 53 ans, un riche entrepreneur,
est tombé parce qu'il a commis l'imprudence de transférer sur son compte 400 000 à l'origine
suspecte. Très vite, les enquêteurs de la brigade financière s'aperçoivent que les revenus déclarés
par Di Luciano ne lui permettent même pas de payer le leasing d'une de ses voitures. Il est
en outre propriétaire en Belgique d'un stand de tir que fréquentent des magistrats et des policiers.
Son homme de paille, Donato Maffuci, et un de ses employés sont aussi arrêtés.
Les enquêteurs
tentent désormais de comprendre à qui était destiné l'impressionnant arsenal caché dans son
château par Di Luciano et d'où proviennent les oeuvres d'art. Certaines des armes ont été volées
il y a deux ans dans un dépôt d'armes de Liège. Les explosifs et les uniformes de gendarmes
laissent supposer que l'entrepreneur ravitaillait des bandes de braqueurs de fourgons actives
dans le nord de la France. La piste internationale se dirige aussi vers l'Afrique du Sud. Récemment,
Di Luciano avait emmené, tous frais payés, cinq de ses amis dans ce pays sous le prétexte d'assister
à une compétition de tir. Mais les enquêteurs sont convaincus que ce voyage devait servir à
son trafic d'armes et à transférer l'argent payé par ses « clients ».



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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 18:58



Extrait du forum néerlandais


club_le-happy-few
21-06-2014 19:32


Lid

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"J'ai reconnu l'homme à la Golf." Dit zou min of meer het artikel moeten zijn met daartussenin ook nog een artikel over de getuigenis in 2002 die nu opnieuw opgepikt is door CWB.

Les enquêteurs ont-ils négligé une piste importante? Comment rattraper le temps perdu?

La Golf GTI a été volée à l'auberge "Aux Trois Canards" le 2 octobre 1983, à Ohain, où le patron de l'établissement a été abattu. Elle a également servi aux "tueurs fous" le 7 octobre au Delhaize de Beersel (un mort) et le 1° décembre 1983 chez un couple de bijoutiers d'Anderlues (deux morts). Sa carcasse calcinée a été retrouvée trois jours plus tard dans le bois de Hourpes, près de Lobbes.


•En 2002, un témoin identifie les occupants d'une VW Golf qui a servi aux tueurs;


•La justice gâche l'info. Mais aujourd'hui, l'affaire rebondit;


•La Libre Belgique a longuement rencontré cet informateur qui intéresse maintenant les enquêteurs;


•Il préfère conserver l'anonymat pour des raisons de sécurité. mais ses accusations sont terribles.


Le mystère du procès-verbal incomplet

Le PV n° 333340/2002 était-il complet? Ce document recense les déclarations d'un informateur de police, il y a un peu plus de 10 ans. L'homme accusait d'anciennes connaissances. Pendant plusieurs années, il avait recueilli leurs confidences. Des indices d'implication dans les tueries du Brabant, qui ont fait 28 morts entre 1982 et 1985. De révélations en révélations, le "confident" et sa famille ont assemblé les pièces d'un puzzle. Jusqu'à identifier les suspects à la télévision, lors d'un appel à témoins en 2002. Le déclic...

L'informateur s'est ensuite empressé de contacter la cellule d'enquête travaillant sur les tueries. Et ceci a débouché sur des devoirs d'enquête, figurant également au dossier. L'une ou l'autre vérification trop sommaire pour en avoir le coeur net ? Le problème, c'est qu'à l'époque, les policiers n'avaient pas consigné tous les renseignements. Des détails importants ont été omis. Des souvenirs précis. Des reconnaissances formelles de portraits-robots. "L'investigation a été menée à ... 60%", souffle-t-on aujourd'hui dans les couloirs du palais de justice de Charleroi. Pourquoi une telle précipitation ? Y avait-il des choses à cacher? Les indicateurs affirment qu'on leur a finalement conseillé de "tout oublier"!

Rattraper le temps perdu

La Libre Belgique a longuement rencontré cet informateur à la mémoire de cheval. Il préfère conserver l'anonymat pour des raisons de sécurité. Il détaille cette histoire étonnante. Il nous en dit plus que ce qui a été transcrit dans le fameux procès-verbal de 2002. Ses accusations sont terribles. Elles mettent un visage sur le chauffeur et le passager (blessé ?) d'une Golf repeinte en noir. Un véhicule utilisé par les tueurs en cavale d'octobre à décembre 1983. Lors d'un hold-up au Delhaize de Beersel, par exemple. A l'occasion d'une équipée mortelle faisant quatre victimes en deux mois.

A noter : le témoin pêchait tranquillement au bord d'un étang, à Landelies. Un petit bout de Hainaut proche de l'abbaye d'Aulne et du bois de Hourpes. Cela fait directement penser à Bernard Mercier. Jean-Marie Tinck ne semble pas avoir un rapport direct avec leur histoire mais dans la mesure où il pourrait y avoir un lien entre Jean-Marie Tinck et Bernard Mercier, on pourrait peut-être rester sur ce fil de discussion ...

Tueurs du Brabant: la piste des prédateurs

En octobre 1983, peu après l'attaque des tueurs du Brabant au restaurant Les Trois Canards à Ohain, dont le patron Jacques Van Camp fut abattu, on vit un homme au comportement très agressif circuler à bord de la Golf volée à Ohain, entre-temps repeinte en noir. Il a notamment été repéré dans la région de Lobbes, où il a menacé d'abattre un carrossier, à Landelies. Ce dernier avait vu un blessé étendu à l'emplacement de la banquette arrière, démontée. C'est le portrait-robot de cet "inconnu de la Golf" que les enquêteurs de Jumet présentent ce soir dans Appel à témoins, sur la RTBF.

A l'époque de l'agression, le garagiste avait informé les gendarmes. On lui avait soumis des photos de suspects : les portraits de membres de la filière boraine et de leur entourage. Le garagiste n'avait reconnu personne et les enquêteurs avaient, un peu vite, conclu que l'inconnu de la Golf était étranger aux tueries.

Cette piste, la cellule de Jumet l'a cependant reprise, depuis six mois. Car c'est précisément à bord de cette voiture que les tueurs attaquèrent ensuite le Delhaize de Beersel (un tué) puis les bijoutiers d'Anderlues, tués en décembre 1983. Avec les armes utilisées lors des massacres aux Delhaize de Braine, Overijse et Alost en 1985.·

Enquête Philippe Engels

Octobre 1983. En un an, les tueurs du Brabant ont déjà fait huit morts et la panique s'est emparée du pays. Un homme va vivre la frayeur de sa vie. Il pêche tranquillement au bord d'un étang, à Landelies. Un petit bout de Hainaut proche de l'abbaye d'Aulne et du bois de Hourpes. Des lieux où s'entraînaient à l'époque des groupuscules d'extrême-droite et où les tueurs abandonneront plusieurs pièces à conviction. Le pêcheur en question est garagiste de formation.

Il croise la route d'une Volkswagen Golf de couleur noire. Avec son chauffeur, qui se serait senti observé, ils ont une altercation. "Fais pas le con, chef", dit alors le passager de la Golf. Le garagiste est formel : la banquette arrière est enlevée et, à la place, se trouve un homme qui paraît blessé. Ce dernier semble raisonner le conducteur. Ils démarrent et le brave pêcheur s'en tire avec une belle frousse. Il a juste le temps de constater que la voiture a été repeinte. A ce propos, aussi, il est formel.

Cocu, puis l'oubli

C'est dire à quel point l'identité du chauffard aperçu par un pêcheur, à l'étang de Landelies, aurait pu aider les enquêteurs. S'agit-il du "chef des tueurs", comme la presse l'a affirmé ? Possible. Aux prémices de l'enquête, Michel Cocu et ses partenaires de la filière boraine ont été suspectés. Les visages de ces truands ont été présentés au témoin pêcheur. Ils ne correspondaient pas. Quand les Borains ont été acquittés, en 1988, cette piste prometteuse a été oubliée. Comme d'autres... Il a fallu une éternité avant qu'elle soit relancée une première fois. Le 30 octobre 2002, des profileurs travaillant sur l'altercation de Landelies ont affiné un tout nouveau portrait-robot. Il est diffusé à la télévision en même temps que la scène opposant le pêcheur au conducteur de la Golf.

Dans les jours qui suivent cet appel à témoins du 30 octobre 2002, le chef d'enquête de l'époque, Eddy Vos, rencontre dans un café hennuyer l'auteur d'une déposition assez détonante. "J'ai reconnu le chauffeur et le passager de la Golf noire", dit un informateur d'âge mûr et semblant sûr de son fait.

Durant une période de cinq ans au moins, il dit avoir recueilli - par bribes - les confidences d'une connaissance qui se dit impliquée dans les tueries, soucieuse de se libérer d'un poids, désignant d'autres personnes, livrant des détails précis et qui aurait reçu pour "mission" de liquider des gens. L'informateur estime avoir reconstitué les pièces d'un puzzle. L'appel à témoins a été décisif à ses yeux et à ceux de son épouse. Un détail de la scène d'altercation vue à la télé leur rappelle ce qu'ils ont longuement observé auprès des auteurs des confidences. Une manière particulière de s'exprimer.

Détails troublants

Cette déposition improvisée sur une table de café figure dans le maigre PV n° 333340/2002 qui s'est perdu dans un dossier d'enquête aujourd'hui épais de plus d'un million de pages. Elle porte la notification "Urgent". Les juges d'instruction Jean-Paul Raynal et Jean-claude Lacroix en sont informés. Ce procès-verbal est incomplet : tous les éléments avancés par le mystérieux indicateur n'y figurent pas. Aurait-il négligé d'insister sur des aspects importants à ses yeux ? Ou les enquêteurs de l'époque ont-ils été un peu trop rapides ?

Cela dit, il y a assez d'éléments pour provoquer quelques vérifications. L'attention se porte étrangement sur le seul passager présumé de la Golf, un policier. selon des informations recoupées, le conducteur n'est pas entendu, ou alors de manière superficielle. Forcément, il n'y a pas de confrontation entre les deux. encore moins avec le témoin. Peu de temps après, les informateurs reçoivent la visite à leur domicile d'un enquêteur qu'ils ne connaissent pas. Ce gendarme explique à ses interlocuteurs qu'ils font fausse route. Il leur aurait conseillé de "tout oublier". Puisqu'on leur dit qu'ils se trompent, les informateurs un peu intimidés se taisent pour un bon bout de temps. L'enquête sur la fameuse piste oubliée retourne au frigo pour une nouvelle décennie.

Aujourd'hui, ces "confidents" d'une trouble époque ont observé que les enquêtes sur les tueries du Brabant étaient reparties de zéro. Sur des bases saines. Cette perception est renforcée par l'arrestation d'un suspect sans rapport direct avec leur histoire (Jean-Marie Tinck, détenu depuis plus d'un mois). Ils avancent des détails troublants sur les activités, le parcours, les petites habitudes du chauffeur présumé de la Golf. Ils précisent les interactions entre les suspects présumés. Ils accusent avec davantage d'emphase. Ils en disent plus que ce que les enquêteurs de 2002 ont cru devoir acter. Au point de pouvoir relancer la piste négligée?

Bron: René Haquin | 30 oktober 2002


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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 19:10


Extrait de ce forum


Sujet: Anderlues, 1 décembre 1983
club_le-happy-few

Réponses: 361
Vues: 14172
Rechercher dans: Anderlues, 1 décembre 1983 Sujet: ... Lun 18 Fév 2008 - 23:27

Dans les procès-verbaux de 1990, on rappelle déjà ce qui avait été dit en 1987 : les époux Szymusik n’ont pas été victimes d’un simple hold-up, mais ont été liquidés par une « organisation », parce qu’il l’avaient trompée. Le fait nouveau est que cette action, bien préparée, aurait été commise par des tueurs à gages. Les époux Szymusik avaient le pressentiment que quelque chose de grave allait se passer, mais sont quand même restés en Belgique. Les meurtriers et leurs commanditaires n’avaient toutefois rien à craindre, parce que « l’organisation » a « placé des gens à elle partout : dans l’administration, dans les barreaux, dans la
police. » Ses activités illégales seraient du reste nombreuses: non seulement le trafic de diamants, mais également le trafic de drogue, le trafic d’armes, le trafic de voitures de luxe, le trafic d’art, etc. Le meurtre des époux Szymusik s’inscrirait plus précisément dans le cadre:
« (…) d’un important trafic d’or et de diamants qui existe depuis les années ’60 entre Anvers et Milan, et sur lequel la mafia italienne a le contrôle. Ce trafic, dont le mécanisme m’a été parfaitement décrit, exige la complicité de « bijoutiers » installés en Belgique, dont Szymusik aurait fait partie (…). »

On indique ensuite un certain nombre d’événements et de développements qui, selon un certain informateur, sont très importants pour comprendre ce qu’il en est réellement. Il s’agit notamment du rôle joué par « les Italiens » de Morlanwelz dans « l’organisation », du meurtre de la femme d’un diamantaire de la région de Bruxelles, meurtre
dans le cadre duquel des liens ont été établis avec Bultot et Léon De Staerke, et de la maîtresse d’un (ancien) magistrat nommément cité. La pertinence de ces trois éléments n’est pas toujours très claire pour ce qui concerne la bonne compréhension de l’organisation et certainement pour ce qui concerne le meurtre des époux Szymusik. Quoi qu’il en soit, ce rapport se termine par l’observation selon laquelle
« l’organisation » utilise « des méthodes identiques à celles des négriers de la construction. »

Différents points du récit ci-dessus sont approfondis dans les rapports adressés ultérieurement au juge Hennuy. Les principales questions sont les suivantes.

En premier lieu, on affirme pouvoir déduire d’entretiens
avec des informateurs que Bultot, Beijer et Bouhouche font
également partie de « l’organisation », et ceci en fonction
de : « (…) tant de leur compétence personnelle que de la confiance
que l’on mettait en eux. Beijer aurait été l’interlocuteur
des milieux diamantaires anversois; Bouhouche aurait
été en charge de la stratégie; Bultot, de par ses relations
nombreuses, sa connaissance des armes et son goût prononcé
pour la violence, se serait occupé de l’exécution des coups,
sans pour autant y participer. »

En second lieu, il est indiqué que non seulement le couple Szymusik a été liquidé par la « mafia italienne de Morlanwelz », mais également un autre bijoutier, plus encore quelqu’un « qui en connaissait trop sur le trafic de
bijoux et qui était prêt à me faire certaines révélations. »
Pour camoufler la liquidation de cette personne, elle a été assassinée — selon l’avis de celui qui a rapporté ces informations — dans le cadre d’une attaque mise en scène dans ce but.

En troisième lieu, on attache peu d’importance aux relations entre les « Italiens » de Morlanwelz et certains personnages et groupes de la mafia en Italie. La/les source(s) qui ont fourni les données à ce sujet ne sont pas identifiées.

La personne rapportant ces informations indique toutefois quelques possibilités de mieux comprendre cette relation, comme l’analyse d’une autre enquête judiciaire. L’analyse qu’il a ensuite faite lui-même n’est rien de plus qu’un résumé point par point des attaques qui occupaient une
place centrale dans cette enquête. Il n’est pas question de la moindre comparaison, ou relation, avec l’affaire Szymusik.
Ni d’une tentative de placer les auteurs de ces attaques dans le cadre plus large de « l’organisation ».
En soumettant ces rapports à une lecture analytique, il est possible de présenter graphiquement les données qu’ils contiennent de différentes manières. Nous ne dévoilons ciaprès que les lignes principales du récit, dépouillées de toute information ayant trait à des personnes et à des
entreprises. Le contexte réel dans lequel cette information a été traitée ne peut être présenté ici, pour des raisons de protection de la vie privée et de sécurité d’une part et pour garantir les intérêts légitimes de la recherche d’autre part.


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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 19:32


Mafia de Morlanwelz

Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne

Doctorat de science politique (UFR 11)

Fabrice RIZZOLI


Fabrice Rizzoli
Grand amphithéâtre
Grand amphi
LES MAFIAS ITALIENNES ET LA FIN DU MONDE BIPOLAIRE
Relations « politico-mafieuses » et activités criminelles à l’épreuve des relations internationales

Thèse dirigée par M. le président Jacques Soppelsa

Soutenue le 22 janvier 2009

Mention très honorable à l’unanimité des membres du jury :

M. le professeur Charles Zorgbibe
M. le professeur Michel Carmona
M. le professeur Simon Petermann
Professore Giuseppe Muti
Mikhail Lebedev (Михаил Лебедев)

Résumé
La vulgarisation médiatique du mot “ mafia ” empêche l’approche scientifique d’un phénomène recouvrant des réalités très hétérogènes. La mafia est un sujet politique organisé qui s’adapte aux changements socio-économiques. La mafia exerce une souveraineté sur un territoire donné. À partir de cette seigneurie territoriale, elle structure et perpétue un système fondé sur la violence et l’illégalité. La mafia gère un réseau vaste et ramifié de complicités. Elle anime un code culturel enraciné mais souple et jouit d’un relatif consensus social de la part de la population. En Italie, quatre organisations mafieuses constituent un vaste sujet d’étude scientifique.

L’étude des mafias inscrite dans le cadre plus général de l’histoire de l’Italie a démontré qu’elles constituaient un véritable instrument de gouvernance de cet État. Au cours de la guerre froide, elles ont été utilisées comme des forces d’endiguement du communisme. En échange, elles ont bénéficié de l’impunité. Avec la fin de la menace communiste, les relations « politico-mafieuses » entrent dans une ère nouvelle. Acculées par l’offensive des magistrats, la mafia sicilienne opta pour une stratégie terroriste. Le but était de trouver de nouveaux référents politiques.

Depuis la fin de l’antagonisme entre les deux blocs, la sophistication des mafias a été renforcée. Elles contrôlent leur territoire d’élection et ont une dimension transnationale. Elles incarnent ce mouvement d’informations, d’argent, de biens, de personnes à travers les frontières nationales au sein desquels les acteurs gouvernementaux se font rares. Les mafias sont des acteurs majeurs de l’économie mondiale intégrée et le reflet de cette nouvelle donne. Au bout du compte, l’étude des mafias montre qu’elles sont des phénomènes structurels et systémiques de la mondialisation.

Mots clefs : géopolitique, Italie, mafias, Etat, gouvernance, contrôle du territoire, transnationalité, Guerre froide, mondialisation, drogue, “bourgeoisie mafieuse ».


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PostCategoryIcon Publié dans A lire, Histoire, mafia, TPE Une réponse à to “Mafias italiennes et relations internationales”
Jean Herve dit :
8 décembre 2011 à 12 h 51 min
Les journalistes devraient en s’intéresser au frère (Franco Di Rupo) et au neveu de notre nouveau Premier Ministre belge.

La clarté n’est en effet pas faite sur son neveu qui se rendait régulièrement au château mafieux de Forchie-la-Marche (des frères Di Luciano) ni sur les activités et les liens de son frère Franco Di Rupo.

_ _ _

http://idisk.mac.com/textimus-Public/Decadi/D213N65.pdf

« Ces derniers temps, l’hebdomadaire de droite « Père Ubu » a concentré son tir sur le procès Cools comme révélateur de la main-mise mafieuse de la bureaucratie socialiste sur l’appareil judiciaire de Liège. Sont particulièrement visés, l’ex-ministre, actuel chef du parti socialiste liégeois Guy Mathot, le ministre wallon et député européen José Happart , le Procureur Général de Liège , qui cornaque l’instruction du procès Dutroux, Anne Thily, le ministre de la Justice Laurette Onkelinx et bien entendu le président du Parti, Elio Di Rupo, dont un neveu vient d’être dénoncé comme assidu du château mafieux de Forchies La Marche. « Père Ubu » est régulièrement attaqué en justice par les socialistes. Curieusement, alors qu’il martèle à longueur de semaines que José Happart était bien au courant du contrat qui a coûté la vie du ministre André Cools et qu’il désigne Happart et Mathot comme commanditaires probables, aux côtés du ministre suicidé Alain Vanderbiest, aucune action en diffamation n’a été entreprise contre l’hebdomadaire. (…)

Quant à Dutroux, « Père Ubu » ne se prive pas de répercuter les analyses du journaliste flamand Douglas De Coninck, proche de la mouvance blanche et de la famille Russo pour conclure « QUI a protégé Dutroux et pourquoi? »

_ _ _

http://archives.lesoir.be/justice-des-millions-d-euros-fraudes-deux_t-20100326-00UUX9.html?query=Forchies-la-Marche&queryor=Forchies-la-Marche&firstHit=10&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=15&all=147&nav=1
Deux châteaux à confisquer
DUBOIS,FREDERIC
Page 10
Vendredi 26 mars 2010
Justice Des millions d’euros fraudés
La substitut Catherine Badot a requis des peines de 4 ans de prison ferme, ce jeudi, contre les deux principaux protagonistes du dossier de blanchiment d’argent dit « du château de Forchies-la-Marche ». Selon le Ministère public, le châtelain Sébastiano Di Luciano et le dentiste de Hourpes, Philippe Melchior, seraient les maîtres-penseurs d’une organisation criminelle spécialisée dans l’évasion fiscale et les carrousels TVA.

En novembre 2003, 250 policiers équipés d’un hélicoptère et d’un sonar perquisitionnaient le château de Forchies-la-Marche. La juge Baeckeland s’intéressait en effet au train de vie suspect des châtelains, les frères Di Luciano. Lors de cette descente, les forces de l’ordre avaient découvert un stock d’armes et d’explosifs, ce qui a déjà fait l’objet d’un procès en correctionnelle. Mais c’est l’aspect pécuniaire de cette affaire qui est aujourd’hui examiné par le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet s’est attaché à démontrer les transferts d’argent douteux entre la Belgique, la Suisse, le Luxembourg ou encore Monaco, pour aboutir le plus souvent sur les comptes bancaires des enfants de Sébastiano Di Luciano ou de Philippe Melchior. Le châtelain, qui déclarait 650 euros de revenus par mois, roulait pourtant en Bentley, Ferrari 348, Porsche 911 ou BMW 745. L’intéressé nie formellement ce train de vie de nabab, déclarant que son fils serait le seul détenteur des châteaux de Hourpes et de Forchies-la-Marche.

Selon Catherine Badot, les enquêteurs ont démontré que Sébastiano Di Luciano prêtait de grosses sommes d’argent à des personnes impliquées dans des carrousels TVA. Les taux d’intérêts très élevés qu’il réclamait obligeaient ses débiteurs à persister dans la fraude. Un expert a ainsi évalué les capitaux à 2,1 millions d’euros et les intérêts à 2,7 millions. Le parquet a requis trois ans de prison contre Michele Messina, l’un de ces « carrouselistes », et deux ans contre Donato Mafussi, Louis Walravens, la comptable Chantal Minet, le garde du corps Andrzej Zawal et l’entrepreneur Angelo Troiano.

Mais pour de nombreux prévenus, ce sont les confiscations réclamées par le parquet qui constitueraient la peine la plus grave. Dans ce dossier, des millions d’euros ont en effet été saisis, de même que deux châteaux et de nombreux véhicules de luxe. On imagine que la défense s’opposera fermement à ces confiscations lors des prochaines audiences.

_ _ _

http://archives.lesoir.be/forchies-la-marche-des-liens-avec-la-mafia-un-bel_t-20031125-Z0NTAM.html?query=Forchies-la-Marche&queryor=Forchies-la-Marche&firstHit=60&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=62&all=147&nav=1

Forchies-la-Marche – Des liens avec la mafia Un bel arsenal sous le château
DUBOIS,FREDERIC
Page 6
Mardi 25 novembre 2003

Forchies-la-Marche – Des liens avec la mafia
Un bel arsenal sous le château

* Un dépôt de plusieurs tonnes d’armes et de munitions découvert à Forchies. Cinq mandats d’arrêt décernés. Une organisation criminelle.

FRÉDÉRIC DUBOIS

Le parquet de Charleroi et ses enquêteurs viennent de donner un magistral coup de pied dans la fourmilière. Mercredi dernier, près de 300 policiers ont en effet été mobilisés pour une vaste d’opération de perquisitions visant l’entrepreneur en construction, Sebastiano Di Luciano, et son entourage.

Depuis plusieurs années, cet individu résidant au château de Forchies-la-Marche (propriété de son frère et de son fils), était suspecté d’avoir des liens ténus avec la mafia. Mais hormis une condamnation de la cour d’appel de Mons à 2 ans de prison pour faillite frauduleuse et escroquerie, Di Luciano était toujours passé entre les mailles du filet.

Toutefois, constatant que le suspect vivait bien au-dessus de ses moyens, le parquet de Charleroi a relancé une enquête pour blanchiment il y a 4 mois. Sebastiano Di Luciano avait en effet acheté le château du Bois de Hourpes pour son fils et possédait une série de véhicules de luxe alors que ses revenus déclarés ne permettaient pas de payer un seul leasing.

Mais la procédure s’est encore accélérée, il y a un mois, lorsque 400.000 euros appartenant à Di Luciano ont été saisis sur base d’une dénonciation à la Cetif (Cellule de traitement des informations financières). Pensant à juste titre que le suspect pouvait se rendre compte qu’on s’intéressait à lui d’un peu trop près, le parquet de Charleroi a déclenché les grandes manoeuvres.

Une vaste opération a donc été organisée mercredi dernier et 25 perquisitions ont été menées sur base de 6 mandats. Trois provenaient d’une enquête liégeoise sur les vols d’armes au banc d’essai et chez l’armurier Grimard. Deux volets carolorégiens concernaient le recel d’armes et le blanchiment. Enfin, une commission rogatoire française participait à la fête dans le cadre d’un vol d’artillerie et d’uniformes dans une gendarmerie proche d’Amiens.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’arsenal découvert au château de Forchies-la-Marche dépassait toutes les attentes. Au total, plusieurs tonnes de munitions, d’armes et d’explosifs ont été mises au jour. Des détonateurs, des grenades, des silencieux, des armes de chasse, de collection et de guerre (dont une mitrailleuse anti-aérienne MG-42) : il y avait de tout pour monter une petite armée.

Qui plus est, ce stock pourrait encore s’élargir puisque les fouilles se poursuivent à Forchies, avec l’aide de deux architectes et d’un archéologue. En effet, le château abrite toute une série de souterrains et de caches qui restent à explorer. Certaines armes ont été retrouvées dans la niche du chien et sous le poulailler. Il semble également que le clan Di Luciano fabriquait ou réparait sur place puisqu’un atelier d’armurier a été découvert.

Pour l’heure, 5 mandats d’arrêt ont été décernés. Le cerveau de cette affaire, Sebastiano Di Luciano, a ainsi été écroué pour blanchiment et gérance d’une organisation criminelle. Son frère Domenico, considéré comme l’expert en armes, est poursuivi pour recel. Philippe Melchior, un dentiste possédant un cabinet à Nice et un autre à Londres, est quant à lui suspecté d’être le financier de cette mafia. Enfin, Michele Messina et Donato Mafucci ont été arrêtés pour avoir participé à des carrousels TVA et versé des sommes d’argent sur les comptes privés de Sebastiano Di Luciano. Mafucci a toutefois été libéré hier par la chambre du conseil.

Si les enquêteurs espèrent terminer les fouilles d’ici deux semaines, le dossier, lui, semble posséder des ramifications dans divers secteurs de la criminalité, même si rien n’est encore prouvé. Dans les années 90, Sebastiano Di Luciano avait été inquiété dans l’affaire des négriers du Centre (affaire Bongiorno). Selon certaines sources, Mauro De Santis et Silvio De Benedictis (affaire Cools) faisaient aussi partie de ses connaissances.·

_ _ _

http://www.observatoirecitoyen.be/article.php3?id_article=455
Sebastiano Di Luciano et son château à Forchies-la-Marche, vus par 5 journaux
(…)

En 1994, une enquête de Françoise Van de Moortel diffusée par la RTBF souligne l’implantation de la mafia dans notre pays et pointe notamment en direction de Forchies-la-Marche et de son château, propriété d’un certain Di Luciano soupçonné d’appartenir au crime organisé.
Démentis officiels, étouffement médiatique, mise sous pression morale et judiciaire de la journaliste… Par contre, pendant près de 10 ans, Di Luciano continue à vaquer à ses occupations. Fin 2003, une opération coup de poing révèle que les informations apportées par Françoise Van de Moortel étaient fondées.
(…)

_ _ _

http://archives.lesoir.be/enquete-sur-le-milieu-montois-de-la-construction-quatre_t-19950117-Z090CR.html

ENQUETE SUR LE MILIEU MONTOIS DE LA CONSTRUCTION
QUATRE ARRESTATIONS A TOURNAI
HAQUIN,RENE
Page 15
Mardi 17 janvier 1995

Une longue enquête du Comité supérieur de contrôle dans le milieu de la construction, dossier mis à l’instruction en février 1994 à Tournai parce que «trop chaud» pour être traité à Mons ou à Charleroi, a amené le juge Gérard Bresoux à inculper et arrêter, au début de janvier, Gioacchino (Jacky) Cappalonga, un Italien de 47 ans domicilié à Morlanwelz (pour infractions aux lois sociale, commerciales et fiscales). Puis, le 10 janvier, pour faux, usage de faux, escroquerie, infractions aux lois fiscales et sur les sociétés, un récidiviste de l’usage de faux et de (trois) banqueroutes, Georges Dudome, 66 ans, de Hautrage (Saint-Ghislain). Et, trois jours plus tard, dans la nuit de vendredi à samedi, l’entrepreneur Franco Di Rupo, 49 ans, de Chapelle-lez-Herlaimont, et un de ses anciens employés, Philippe Bertrand, 45 ans, domicilié à Temploux.
Franco Di Rupo est président du club de foot de Chapelle. Il est aussi le frère aîné du vice-Premier ministre et ministre des Communications, qui n’est pas cité dans le dossier.
En mai 1994, une quarantaine de membres du Comité supérieur de contrôle perquisitionnaient aux sièges de plusieurs sociétés. De nombreux documents furent saisis notamment chez Franco Di Rupo, 40, rue Neuve, à Chapelle-lez-Herlaimont, où se trouvent les sièges d’Énergie D. (petite entreprise de génie civil), d’Energy D. (travaux d’installations électriques) et d’Ecodi (services techniques). D’autres sociétés ont été perquisitionnées dans l’immeuble contigu, au 42, rue Neuve: la Carmy (petit holding) et les pneus Hennaut (un commerce de voitures d’occasion dont la Carmy est actionnaire) ainsi que le siège de Catecom (installations électriques), à Morlanwelz, la FEC, Distrilec (rue du Douaire, à Chapelle-lez-Herlaimont) et la société Bertrand, de Philippe Bertrand, également administrateur d’Ecodi.
Les documents comptables saisis ont fait apparaître des irrégularités dans la gestion et la direction des sociétés, de fausses factures, des factures gonflées (passant de 1 à 16 millions, indique-t-on dans les milieux judiciaires), des faux bilans et des dépenses personnelles excessives, notamment de nombreux voyages, au détriment des sociétés.
Franco Di Rupo, dont l’épouse et la fille ont aussi été longuement interrogées, et Georges Dudome sont soupçonnés être derrière ces sociétés-écrans: Di Rupo dirigeait toutes les sociétés (bien qu’en 1994 ses seuls mandats officiels étaient administrateur délégué d’Ecodi et d’Energy D. dont son épouse était aussi administrateur), Dudome étant chargé de collecter la main-d’oeuvre. On indique de source judiciaire que, brûlé dans de nombreux ministères, Franco Di Rupo répondait néanmoins aux adjudications publiques par le biais des sociétés qu’il contrôlait. Il réussissait ainsi à présenter plusieurs offres, assuré que l’une lui reviendrait.
Les quatre hommes sont écroués à Tournai. Les autorités judiciaires ajoutent que les faits n’ont été dévoilés qu’hier pour les besoins de l’enquête.
Bertrand et Di Rupo, mis au secret depuis samedi, doivent comparaître ce matin devant la chambre du conseil de Tournai où l’avocat de Franco Di Rupo, Me T. Afschrift, de Bruxelles, estimant qu’il s’agit plus de fiscal que d’escroquerie, va demander la remise en liberté du frère du ministre. Pour lui, rien dans ce dossier ne permet de faire un lien avec la politique.
Mais l’enquête porterait sur des centaines de millions et touche bien à des marchés publics. D’autres auditions sont prévues par le juge.

RENÉ HAQUIN

__________________

Il est aussi assez étonnant de voir que l’avocat de Franco Di Rupo est Me Thierry Afschrift, grand expert fiscaliste (opposé à toute taxation ; l’impôt, c’est le mal absolu ou presque…). Pas vraiment un socialiste …
Un élément important : Thierry Afschrift est cité dans le rapport ATLAS. Les gens qui se sont intéressés aux « affaires » belges des années 1980 et 1990 en ont entendu parler ; il doit encore être possible de le trouver sur internet. Le rapport ATLAS parle également beaucoup de Félix Przedborski, entendu par la justice après l’assassinat de André Cools ; cette personne a longtemps eu une immunité diplomatique (par le Costa Rica !) mais son nom est cité dans des dossiers troubles; un de ses fils, avocat à Genève, semble avoir poursuivi ses « activités ». On peut noter que Thierry Afschrift a aussi un cabinet à Genève …

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http://archives.lesoir.be/enquete-sur-le-milieu-montois-de-la-construction-quatre_t-19950117-Z090CR.html

ENQUETE SUR LE MILIEU MONTOIS DE LA CONSTRUCTION
QUATRE ARRESTATIONS A TOURNAI
HAQUIN,RENE
Page 15
Mardi 17 janvier 1995

(…)
Bertrand et Di Rupo, mis au secret depuis samedi, doivent comparaître ce matin devant la chambre du conseil de Tournai où l’avocat de Franco Di Rupo, Me T. Afschrift, de Bruxelles, estimant qu’il s’agit plus de fiscal que d’escroquerie, va demander la remise en liberté du frère du ministre. Pour lui, rien dans ce dossier ne permet de faire un lien avec la politique.

(…)

Mais l’enquête porterait sur des centaines de millions et touche bien à des marchés publics. D’autres auditions sont prévues par le juge.

RENÉ HAQUIN

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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 22:21

A 2 minute vous pouvez voir le parcoure de fuite et l'endroit exact ou les deux Golf ont étés retrouvées brûlées.

par le chemin il se sont enfoncés d'une centaine de mètres dans le boit

https://youtu.be/zbCyXG9Y-KE
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http://soscharleroi.com
K




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyLun 15 Oct 2018 - 22:56

écoute je viens de trouver ce nouveau photo par hasard sur killerbrabant

ou il se trompent avec la nouvelle photo ou les anciens données sont fausses.

essayons de trouver l'endroit de ce photo à hourpes puis confrontons cela avec des gens locaux

si'ils disent que c'est par là c'est ok et c'est le chemin forestier nouveau non -goudroné ou c'est les anciennes photos d'une ruelle étroite goudronée

après 30 ans on peut encore rigoler .

je dis souvent qu'il faut trouver d'abord trois versions pour trouver un peu de vérité

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Limir




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Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 Empty
MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 0:16

@falco
Merci pour cette information substantielle, et particulièrement pertinente.
Revenir en haut Aller en bas
Etienne




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Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 Empty
MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 1:23

Gros travail en effet. Belle pugnacité. Bravo Falco.
Dommage que les noms n'aient pas fuités.
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C.P.




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 7:30

.


Dernière édition par C.P. le Dim 15 Mar 2020 - 17:40, édité 1 fois
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falco




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Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 Empty
MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 8:31


Les châtelains de Forchies condamnés


















Bonjour à toutes et tous,
voilà CP

Mis en ligne le 11/05/2006 à 00:00
Frédéric Dubois

L'affaire du château de Forchies-la-Marche a-t-elle révélé tous ses secrets ? On ne le saura sans doute jamais. Hier pourtant, le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné ses deux châtelains, Domenico et Sébastiano Di Luciano, pour détention d'armes illégales. En novembre 2003, plus de 250 policiers menaient des perquisitions dans ce vaste domaine, persuadés de démanteler un trafic international. Du grand cinéma, selon les avocats de la défense... Les enquêteurs y ont pourtant découvert des dizaines d'armes, des kilos de munitions et des explosifs. Certains objets étaient dissimulés partout dans le château. Un détonateur avait même été retrouvé dans la niche du chien.

A l'audience, la substitut Catherine Badot avait évoqué des liens éventuels entre les frères Di Luciano, la Corse et le grand banditisme. Elle n'avait toutefois pu prouver l'existence d'un trafic quelconque. Par contre, elle avait estimé que la détention des quelque 200 armes découvertes était tout à fait illégale, celles-ci étant parfaitement opérationnelles.

Le conseil de Domenico Di Luciano, Me Demanet, était entré dans une colère noire, estimant que le Parquet cherchait à justifier sa descente spectaculaire en assimilant les châtelains à des mafieux italiens. Selon lui, les frères Di Luciano ne sont que des collectionneurs compulsifs et la plupart de leurs objets des « pétoires archaïques ».

Hier, la présidente Thérèse Brigode a rendu sa décision, reconnaissant la détention illégale de la plupart de ces armes. Un doute subsistait toutefois sur l'origine des explosifs entreposés dans le jardin. Domenico Di Luciano a finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis pour ce qui excède la détention préventive. Sébastiano, déjà titulaire d'un casier, a écopé de dix mois ferme.


A noter que début des années 80, le commissaire Peiffer de la PJ de Namur, avait déjà connaissance des faits et avait dirigé une perquisition en force des lieux. Cela faisait aussi suite à des surveillance du BKK. Il y avait eu sabotage complet de cette enquête qui a abouti à peu de choses.
Je ne peux pas citer les sources.

Cordialement CP
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falco




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Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 Empty
MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 8:37

HERVE



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Date d'inscription : 08/12/2009


MessageSujet: Re: loge P2/terrorisme/Berlusconi/mafia/... Mar 10 Jan 2012 - 17:28 Sélectionner/Désélectionner multi-citation Répondre en citant









Pour information (1993), on parle du château de Forchies-la-Marche


L'Europe des parrains / La Mafia à l'assaut de l'Europe

Par Fabrizio Calvi

Voici un extrait à partir de la page 158, dans la chapitre "Cosa Nostra à l'assaut de l'Europe" ...

(...) Peu après son arrivée à Cologne, Gerlando Caruana était déjà à la tête d'une florissante entreprise d'import-export de produits alimentaires et d'insecticides, sans oublier l'inévitable pizzeria située 49, Eichandorffstrasse. Ces activités ne l'empêchaient pas de conserver des intérêts en Italie, dont la gérance du "Café centrale" de Cupra Maritima ou encore au Canada, où on le retrouve au sein du conseil d'administration de diverses sociétés de la Famille, dont Video Select Inc., Financement Video Select Inc., etc

Les autres contacts de Giuseppe Cuffraro et Pasquale Cuntrera se recrutaient parmi des immigrés de plus vieille souche (...)

Après avoir constaté que Pasquale Caruana se rendait régulièrement en Belgique, les policiers de la BKA se demandèrent si la Famille de Siculiana n'y disposait pas des mêmes facilités qu'en Allemagne. L'existence d'une forte communauté italienne laissait augurer le pire. Les pizzerias, trattorie et autres ristaurante italiano qui proliféraient dans le royaume abritaient-ils eux aussi les Familles de Cosa Nostra ? Les ambassadeurs de l'Organisation en Europe du Nord feraient-ils tous dans la restauration ? Au vu des contacts belges de Pasquale Caruana, les policiers du BKA en étaient presque sûrs. L'organigrapme établi par les enquêteurs allemands attribue la direction de la branche belge à un propriétaire de pizzerias apparenté à Pasquale Cuntrera, secondé par deux autres Siciliens, un industriel du bâtiement et un autre du textile.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Dans la région de Charleroi, Pasquale Caruana comptait sur l'appui d'un autre Siculianais dont le train de vie aurait dû intriguer le moins suspicieux des policiers belges. Ouvrier au chômage de son état, l'homme possédait un magnifique château fort de 1 600 mètres carrés, restauré à grands frais au milieu d'un vaste domaine qui semblait toujours parfaitement entretenu. Dans la région, les mauvaises langues jasaient sur cette soudaine richesse que l'intéressé justifiait par une chance insolente aux jeux de hasard.

Outre la baraka, notre chômeur possédait également un sens inné de l'hospitalité. Dissimulés autour de la propriété, les agents du BKA assistèrent à un véritable défilé de têtes connues (des Caruana et des Cuntrera), et d'autres qui devaient l'être des services de la police italienne, mais aussi des ressortissants belges ou allemands au-dessus de tout soupçon. Après une courte enquête, les agents du BKA comprirent l'usage que la Famille de Siculiana avait du château de Charleroi.

"Il est notoire, affirment-ils dans un rapport, que les réunions au sommet (de la Criminalité organisée) ont lieu dans de telles propriétés, difficiles à observer. Elles sont généralement achetées et entretenues à cet effet par des prête-noms." Serait-ce le cas du domaine de Charleroi ? Oui, répond le BKA, visiblement bien informé. Régulièrement fréquenté par des hommes d'honneur, l'endroit a, semble-t-il, laissé de bons souvenirs à Giuseppe Cuffaro aui, après son arrestation, ne trouva rien de mieux pour occuper ses journées que d'en dessiner de mémoire les douves, les tours et les murailles.

Le propriétaire du château de Charleroi n'était d'ailleurs pas inconnu de la police belge, même si les services du Procureur du Roi n'avaient jamais pu le déférer devant les tribunaux. Les enquêteurs belges le soupçonnaient d'être à la tête des hommes de main employés par deux gros industriels de la construction, les frères Allatta, pour faire régner la loi du silence dans le milieu des "négriers de l'emploi".

Le scandale des "négriers" a éclaté au grand jour en Belgique après l'assassinat, le 26 janvier 1989, d'un journaliste de la Nouvelle Gazette de Charleroi, Stéphane Steigner. Au moment de sa mort, le jeune journaliste enquêtait sur un vaste trafic de main-d'oeuvre dans le centre de la Belgique qui était dirigé par un Sicilien originaire de Caltanisetta, Carmelo Bongiorno, une affaire colossale, oeuvrant principalement dans le secteur du bâtiment et du textile. Les "négriers" font travailler clandestinement près de 10 000 personnes dans toute la Belgique. Ils fournissent en main-d'oeuvre illégale les plus grands chantiers du royaume, soustrayant des sommes faramineuses aux caisses de l'Etat par le biais d'un système de "sociétés poulets" destinées à la faillite "dans le but d'endosser les créances générées par une activité principale". Payés généralement en liquide, les employés n'en bénéficient pas moins des couvertures sociales prévues par la loi grâce à un réseau de corruption qui s'étend jusqu'aux différentes caisses de retraite ou d'assurance sociale.

L'affaire a un fort parfum de Cosa Nostra : loi du silence, attentats, extorsions, tueurs à gages spécialement venus de Sicile et, pour couronner le tout, une dizaine d'assassinats. Autres faits troublants : la fuite, en Sicile, de Carmelo Bongiorno, le commanditaire présumé de l'assassinat du journaliste Steignier, ou encore la présence dans l'enquête d'un des plus gros constructeurs immobiliers siciliens, trafiquant de cocaïne présumé, blanchisseur de narcodollars, propriétaire d'établissements de jeu, que l'on disait lié à la famille de Cosa Nostra de Catane. (...)


Note : en mai 1985, les douanes britanniques tombèrent à leur tour sur un trafic de drogue organisé par le clan Caruana-Cuntrera (Francesco Di Carlo) ... en société avec le gotha de Cosa Nostra, Pasquale Caruana, senior Leonardo Greco (chef de la Famille de Bagheria), sans oublier Nunzio Barbarossa, le partenaire de Michele Zaza, ou encore le caissier de la Cosa Nostra, Pipo Calo, chef de la Famille de Porta Nuova ... Le témoin de Di Carlo lors de son mariage en 1967 était le prince Alessandra Vanni Calvello Mantegna di San Vincenzo ...
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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 8:47



http://archives.lesoir.be/justice-d...

Deux châteaux à confisquer

DUBOIS,FREDERIC
Page 10
Vendredi 26 mars 2010

Justice Des millions d’euros fraudés

La substitut Catherine Badot a requis des peines de 4 ans de prison ferme, ce jeudi, contre les deux principaux protagonistes du dossier de blanchiment d’argent dit « du château de Forchies-la-Marche ». Selon le Ministère public, le châtelain Sébastiano Di Luciano et le dentiste de Hourpes, Philippe Melchior, seraient les maîtres-penseurs d’une organisation criminelle spécialisée dans l’évasion fiscale et les carrousels TVA.

En novembre 2003, 250 policiers équipés d’un hélicoptère et d’un sonar perquisitionnaient le château de Forchies-la-Marche. La juge Baeckeland s’intéressait en effet au train de vie suspect des châtelains, les frères Di Luciano. Lors de cette descente, les forces de l’ordre avaient découvert un stock d’armes et d’explosifs, ce qui a déjà fait l’objet d’un procès en correctionnelle. Mais c’est l’aspect pécuniaire de cette affaire qui est aujourd’hui examiné par le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet s’est attaché à démontrer les transferts d’argent douteux entre la Belgique, la Suisse, le Luxembourg ou encore Monaco, pour aboutir le plus souvent sur les comptes bancaires des enfants de Sébastiano Di Luciano ou de Philippe Melchior. Le châtelain, qui déclarait 650 euros de revenus par mois, roulait pourtant en Bentley, Ferrari 348, Porsche 911 ou BMW 745. L’intéressé nie formellement ce train de vie de nabab, déclarant que son fils serait le seul détenteur des châteaux de Hourpes et de Forchies-la-Marche.

Selon Catherine Badot, les enquêteurs ont démontré que Sébastiano Di Luciano prêtait de grosses sommes d’argent à des personnes impliquées dans des carrousels TVA. Les taux d’intérêts très élevés qu’il réclamait obligeaient ses débiteurs à persister dans la fraude. Un expert a ainsi évalué les capitaux à 2,1 millions d’euros et les intérêts à 2,7 millions. Le parquet a requis trois ans de prison contre Michele Messina, l’un de ces « carrouselistes », et deux ans contre Donato Mafussi, Louis Walravens, la comptable Chantal Minet, le garde du corps Andrzej Zawal et l’entrepreneur Angelo Troiano.

Mais pour de nombreux prévenus, ce sont les confiscations réclamées par le parquet qui constitueraient la peine la plus grave. Dans ce dossier, des millions d’euros ont en effet été saisis, de même que deux châteaux et de nombreux véhicules de luxe. On imagine que la défense s’opposera fermement à ces confiscations lors des prochaines audiences.

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K




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 9:27

on était au sud de Anderlues maintenant ....Fourchies ,on est au nord

tout ces anciennes salades sont interessantes oui mais est ce que ils ont un lien ?
sais pas

si vous restez un peu au nord il vous faut aussi s'interesser au golf retrouvé ds le bois de Carnières....


mais je doute que qqun a rélevé cela . Aucun lien connu non plus avec les TBW


le tenanciere du bon coin était aussi démenagé 15km au nord  en espérant des endroits plus tranquilles mais
c'est le mob partout là bas.

du front de l'est pas de nouvelles ?
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Roulio




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 11:47

<


Dernière édition par Roulio le Lun 1 Avr 2019 - 10:05, édité 1 fois
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falco




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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 EmptyMar 16 Oct 2018 - 12:24



Bonjour K,

Je ne veux pas vous emmener à Forchies-la-Marche, mais il se trouve que le propriétaire du château de Forchies est aussi le propriétaire du château de Hourpes, qui s'appelle si je ne m'abuse château de Beaufont ou Beaufort.

Ce propriétaire des 2 châteaux, est bien connu de la justice.

Lors de la perquisition effectuée simultanément dans les 2 châteaux, à Hourpes, on a découvert des plants de cannabis, des œuvres d'art importantes, des armes, des munitions et des uniformes de policiers français.

Ce château à Hourpes se trouve à proximité des lieux de découverte de voitures brûlées par les tbw,
A l'époque, il était désaffecté et offrait de belles caches ainsi d'ailleurs que l'ancienne usine.

cordialement K

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MessageSujet: Re: Anderlues, 1 décembre 1983   Anderlues, 1 décembre 1983 - Page 15 Empty

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