Un extrait du synopsis du livre :
Chapitre 10 : La guerre secrète en Belgique
L’auteur indique dans ce chapitre que, suite aux révélations de 1990, la Belgique fut l’un des rares
pays, avec la Suisse et l’Italie, à avoir nommé une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la
lumière sur l’histoire de l’armée secrète nationale et de publier un rapport sur le sujet. Le ministre de la
Défense, le socialiste Guy Coëme, qui ignorait tout de l’existence des armées secrètes, avait spécifié devant
les caméras de télévision qu’il souhaitait tout connaître de l’histoire du Gladio belge, y compris ses
éventuelles implications dans des actes de terrorisme : « Je souhaite savoir s’il existe un lien entre les
activités de ce réseau secret et la vague de crimes et de terrorisme qu’a subie notre pays aux cours des années
passées. » Coëme faisait référence aux tristement célèbres tueries du Brabant, une série de 14 attentats
terroristes aussi étranges que sanglants qui firent 28 morts et de nombreux blessés dans la région de
Bruxelles entre 1983 et 1985. L’auteur relate comment les sénateurs belges découvrirent que l’armée secrète
avait été baptisée du nom de code SDRA8 et qu’elle était en lien étroit avec les centres de commandement
stay-behind de l’OTAN, l’ACC (Allied Clandestine Committee) et le CPC (Clandestine Planning
Committee). Il décrit aussi comment, en raison du refus de coopérer des services secrets militaires belges, les
parlementaires ne furent pas en mesure de déterminer si l’armée secrète avait une responsabilité quelconque
dans les tueries du Brabant. S’intéressant au contexte historique de la guerre secrète, l’auteur cite ici le
journaliste Allan Francovich qui, dans son documentaire télévisé consacré aux armées secrètes de l’OTAN,
avait suggéré que le SDRA8 aurait entretenu des liens avec l’organisation d’extrême droite Westland New
Post (WNP). « Il y avait des projets », confirma Michel Libert, un membre du WNP. On lui aurait dit :
« Vous, M. Libert, ne savez rien des raisons qui nous poussent à faire cela. Rien du tout. Tout ce que nous
demandons c’est que votre groupe, avec le soutien de la Gendarmerie et de la Sûreté, effectue un travail. La
cible : les supermarchés. Où sont-ils situés ? De quel genre de systèmes de sécurité sont-ils équipés ? Quel
type de protection est susceptible d’interférer dans nos opérations ? Est-ce le gérant qui ferme à clef les
accès ? Ou bien font-ils appel à une entreprise de gardiennage ? Nous avons exécuté les ordres et envoyé nos
rapports : Horaires d’ouverture et de fermeture. Toutes les informations que vous pouvez demander sur un
supermarché. Dans quel but ? Ce n’était qu’une mission parmi des centaines d’autres. Quelque chose qui
devait être fait. Mais l’utilisation qui en serait faite, c’est là la grande question. »
Source : http://www.voltairenet.org/librairie/pdf/otan/Synopsis-Armees-Secretes-de-lOTAN.pdf
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"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)