Résumé Xavier SLIMANNé à MEKNES (Maroc), le 20 mai 1951, âgé de 31 à 34 ans entre 1982 ET 1985.
Décédé en novembre 2019 suite à des problèmes cardiaques.
Divorcé de …
Il a vécu ensuite avec plusieurs compagnes, desquelles il a eu un certain nombre d’enfants…
S’intéresse aux armes depuis l’âge de 16/17 ans, ainsi qu’au matériels militaires allemands de la 2e guerre mondiale.
A été en possession de entre-autres :
- deux MG32 et une MG34
- un Colt 45 saisi par la GD française
- une Winchester 300 BOR Magnum
- un ZASTAVA 7,62 (Kalachnikov yougoslave)
A purgé une peine de 3 mois de prison en 1981 à Chalons-s-Marne pour détention d’armes prohibées.
Xavier SLIMAN avait l’habitude de fréquenter les bourses d’échanges d’armes/militaria en Belgique, dont celles d’ARLON et de CUESMES. Il fréquentait également un magasin ou une armurerie rue du Trône à Bruxelles ainsi qu’un « stock américain » à Bruxelles rue des Bogards (LIQUIDOMA).
La dénonciation :
Suite à la diffusion dans les médias du PR d’un des auteurs de l’attaque de Wavre et du BCS 027 du 04/10/82, un témoin anonyme de nationalité française est venu dénoncer à la brigade de Gendarmerie d’Hastière (1MDL DEMEY) la personne correspondant au portrait-robot comme étant Xavier SLIMAN, connu pour commerce d’armes et de pièces de collection.
L’individu dénoncé est bien connu des services de police français, réputé dangereux, chômeur vivant au-dessus de ses moyens, roulant en Mercedes de couleur foncée, faisant partie à l’époque d’une bande composée entre autre de son jeune frère Thierry (âgé de 25 ans), de Pierre MANDELLI (âgé de 33 ans) et d’un certain Roger MASSON (âgé d’une trentaine d’années et
grand frère au propre comme au figuré, d’un autre truand bien connu et complice occasionnel, Edmond MASSON).
Les antécédents judiciaires connus de Xavier SLIMAN:
- 26/03/81 : coups et blessures sur un tenancier de bar à Charleville-Mézières
- 30/03/81 : suite à une perquisition, découvertes d’armes et de munitions : un pistolet « US ARMY » de calibre 9mm et d’un « PM » non-identifié de même calibre. A noter que la clique avait fait usage de deux MP40 Schmeisser lors d’une série de braquages dans les années 70.
- En mai ou juin 82, cette même bande s’est rendue coupable d’un vol de matériel électronique.
- En 96/97, Xavier SLIMAN se fait encore remarquer pour menaces de mort envers certains tenanciers de bars dans la région de Charleville-Mézières. Les dites tenanciers étant tous victimes de racket de la part de son frère Thierry SLIMAN et de son complice Patrick VERDIN.
Remarques et témoignages:- En 1972, Xavier SLIMAN a eu un grave accident de moto (Yamaha 125cc) et a été blessé aux deux genoux, qui a eu pour conséquence une intervention chirurgicale et lui a laissé des séquelles importantes.
- Plus tard dans les années 70, il se déplaçait en Simca BAGHERA et en Harley Davidson (Triumph selon d’autres sources). Ce n’est qu’en 80 qu’il a acquis une Mercedes. Il était également propriétaire d’un bois à Sauville, près du lac de Bairon. Pas mal pour un chômeur.
- Selon une source, Xavier SLIMAN a commencé à se rendre en Belgique et aux Pays-Bas à partir de février ou mars 1982.
- Selon les autorités françaises, la bande semble avoir disparu de la zone de Charleville-Mézières durant une période de plus ou moins un mois aux alentours de septembre 1982.
- Fréquente un certain M*** dans les années 80/90, qui lui a fourni un box dans un ensemble de garages. Surnommé « l’embrouille » car il se mêlait d’un tas de trafics de toutes sortes…
- Il était toujours armé et avait une
grenade continuellement à portée de main, soit sur lui soit dans son véhicule. Il était souvent vêtu de
longs manteaux foncés genre western avec cape recouvrant les épaules. M*** se rappelle très bien qu’une fois il avait sorti d’une poche intérieure, un
fusil à canon scié, c’était début des années 80 et il lui avait racheté ce fusil mais sans dire ce qu’il en est advenu par la suite. M*** se rappelle également qu'il s’habillait parfois en pêcheur avec un
bonnet car il aimait ce sport ainsi que la chasse. Il profitait de de son outillage pour restaurer des armes. Il se rappelle qu’on lui avait saisi un jour un Colt45.
- Il aimait jouer au riche en exposant une liasse de billets sortant de sa poche mais en fait il était très radin, il n’avait aucun revenu et vivait de ses trafics en tous genres. Il était tellement roublard qu’il a été embarqué dans plusieurs « conneries « sans autre précision, nous raconte une dame de la région.
Signes particuliers :- Porte des lunettes (myopie)
- Tatouage sur le bras droit, représentant un oiseau s’envolant ( ?) au-dessus d’un arbre.
- Porte une grosse bague (chevalière) au médium gauche.
- A porté des pantalons « pattes d’éléphant »
Les relations de SLIMAN avec l’armurier DEKAISE :Ce qu’il ressort des auditions de SLIMAN, c’est qu’il connait l’armurier DEKAISE avec qui il a eu de « longues conversations » notamment à propos du recalibrage d’armes de guerre en calibre « de chasse », comme le Kalachnikov .
SLIMAN déclare de manière sibylline « Je connais bien Wavre pour m’y être déjà rendu chez un armurier. » Il s’empresse de rectifier par « Je veux dire situer… ». Il déclare que l’armurier l’avait interpelé lors d’une bourse militaria à Arlon par le sobriquet « le frisé ».
Lorsqu’un membre de la BSR de Wavre, accompagné de collègues d’Hastière et d’Arlon sont venus lui présenter une quinzaine de photos, l’armurier DEKAISE a retenu la photo de Xavier SLIMAN et a été intéressé par la photo de Thierry SLIMAN , et il a ajouté que pour son compte, il était persuadé d’avoir eu affaire à un « arabe ».
En remarque, l’armurier a signalé que son agresseur avait une manière particulière de courir lorsqu’il a fait irruption dans son magasin : il semblait « gêné » dans sa course. En sus, il ajoute d’autre part qu’il est croit avoir déjà vu cet auteur avant les faits, que sa tête lui dit quelque chose sans pouvoir se souvenir dans quelles circonstances il aurait pu rencontrer l’intéressé.
Dans l’affaire de Wavre, deux autres témoins ont reconnu Xavier SLIMAN au cours de la présentation de cette même série de photos.