VW Santana - état des lieux 2020

Comme il devient très compliqué de s'y retrouver sur des sujet précis car il y a beaucoup de fils qui comptent de très nombreuses page, j'ai commencé à me faire des résumé reprenant un maximum d'info.  
Afin de garder ce résumé lisible et à jour, je l'éditerais à chaque nouvelle info ou confirmation d'info.  Vous risquez donc d'y lire des informations fournies plus tard par d'autre plus bas dans ce fil.

Voici ce résumé factuel sur la

Une berline tri-corps de Volkswagen, basée sur la seconde génération de Volkswagen Passat (B2). Elle a d'abord été présentée en 1981 et vendue en Europe jusque 1984.  C'était une sœur de l'Audi 80 qui elle aussi est construite sur la plateforme B2. Ces 2 voitures étaient très similaires d'apparence et souvent confondues surtout vue de l'arrière.  Les spécialistes diront bien qu'il y a des différences :
- les montants de vitres sur les portières présent sur la Santana et absents de l'Audi
- la 3ième vitre latérale qui est plus grande sur la Santana
- les feux arrières (avec découpage horizontal) en bas contre le pare-choc et les indications de marques et modèles (si présentes) au-dessus sur le coffre pour l'Audi
- tandis que les feux arrières (avec découpage vertical) sont plus haut et les indications de marques et modèles en-dessous pour la Santana

Mais ce ne sont que des détails peu visible de loin et sur un véhicule en mouvement.  Et encore, fallait-il les connaître... donc être spécialiste en reconnaissance des modèles VAG.  Finalement, le seul élément vraiment distinct est la face avant les logo VW sur l'une et le OOOO sur l'autre.  

A l'époque, mi 1982, les VW Santana commençaient seulement à être vendues tandis que les Audi 80 faisait partie du paysage routier depuis plusieurs années déjà.  Seul 358 Santana avaient été importées en Belgique, presque toutes étaient bleu foncé ou métallisé.

Anecdote personnelle:
Alors que j'étais en secondaire au début des années 80, comme beaucoup de garçons j'était fan d'automobiles. J'achetais chaque année le numéro spéciale du magazine "L'Automobile - toutes les voitures du monde".  Je me rappelle avec certitude que lors d'un cours (peu motivant ;-), en regardant par la fenêtre avec des camarades on avait remarqué une voiture neuve (bien brillante) garée devant l'école et on n'arrivait pas à la reconnaître.  Certains misaient pour une Audi 80 et un seul pour une Santana (véhicule que je n'avais encore jamais vu).  J'ai fais le mur pendant la récré pour avoir la certitude... c'était bien une Santana foncée métallisée... Nous étions à plusieurs avec du temps pour regarder la voiture avec un bon angle de vision un peu de haut mais juste trop loin pour distinguer la marque.  Nous étions tous des jeunes garçons amateurs d'auto qui faisions des modèles réduits de rallye et qui avions pas mal de magazines sur le sujet...


Cette VW Santana:
Carte de localisation:

Le vol:
La voiture a été volée dans le hall d'exposition d'un garage à Chaussée de Mons à Lembeek le 11 mai 1982.  Cette information a été diffusée à l’époque dans la presse (dès le 05/10) bien avant l'histoire de la "voiture suédoise".
Il s'agissait d'une modèle neuf encore jamais immatriculé.  Cette voiture faisait partie d'un lot importé initialement en Suède avant d'arriver en Belgique. Ce fait est clairement expliqué dans le rapport de la première CEP sur le sujet. Le lien n'a été établi que trop tard, après la destruction du véhicule par l'administration.  Cette pièce à conviction ne fut pas la seule dont on devait ultérieurement regretter la destruction...

Utilisation:
Cette Santana avant l'attaque de Wavre a été vue Rue de la Sapinière à Watermael-Boitsfort, ainsi qu'à Ixelles Chaussée de Boondael et Avenue de la Couronne (le jour de l'attaque, une femme a vu un homme grand et bien habillé sortir d'un garage au n°83 et s'engouffrer dans le véhicule après avoir jeté un sac dans le coffre).
Les plaques belges DSN-237 qui furent placées sur le véhicule étaient des doublette d’une autre Santana appartenant à John Vincent habitant avenue Huysmans 225 à Ixelles et qui avait un magasin de vêtements avenue Buyl 105.
Attention: Dupond - Ponsaert indiquent erronément une autre adresse rue Léon Vanderkindere à Uccle.

Rien ne dit qu'il s'agit de la même voiture mais début du mois de septembre 1982, un témoin a vu une Santana avec immatriculation française sur un parking à Nivelles et fait la réflexion: "tiens les français ont ce modèle avant nous"

Au niveau des attaques TBW, cette voiture a été utilisée:
- à 03h25 la nuit du 13 au 14/08/1982  à Maubeuge (épicerie Piot)
- à 10h35 le matin du 30/09/1982 à Wavres-Hoeilaart (armurerie Dekaize)

Le liens entre les 2 attaques a été établi par la balistique du 7,65 (pistolet FN 1910 ou 1922 6R +/-0,7 ou 0,8mm):
- 5 douilles + 1 balle retrouvées après Maubeuge
- 2 douilles + 3 balles retrouvées après Wavres-Hoeilaart


Poursuite Wavres-Hoeilaart: 1 ou 2 voiture?
Voici ce que Sartillot dit sur ce sujet:
"... nous avons entamé la poursuite aussitôt, persuadé qu’il s’agissait de prime abord d’une « Audi 80 > dont l’arrière était très ressemblant... Notre vitesse du moment nous a donné un sérieux avantage pour les coller à l’arrière.... C’est en sortant de cette bretelle que nous nous sommes rendus compte qu’il ne s’agissait pas d’une Audi mais bien d’une VW dont le modèle devait être assez récent..."

Imaginez-vous dans une R4 avec son petit pare-brise, épaules contre épaules avec votre collègues (c'est pas large une R4), dans l'énervement-excitation d'une poursuite de personnes ayant fait usage d'armes, des messages radio qui arrivent,...  Regardez les 2 photos, êtes vous capable de différencier ces 2 voitures avec certitude?  Du moins tant que vous n'êtes pas le nez dessus avec la possibilité de lire la marque...


Abandon de la Santana:
Retrouvée incendiée à Watermael-Boitsfort 30/09/1982 vers 22h30 à l’angle de la Drève du Comte et de la Drève des Tumuli, juste derrière la clinique Derscheid (aussi appelée clinique César De Paepe).   Càd au nord de la Forêt de Soignes, juste à côté du l'Hippodrome de Boitsfort.
Avec pas moins de 14 impacts de balles sur la caisse, les gendarmes ayant riposté aux tirs des occupants de la Santana.
Avec les numéro du compartiment moteur limés mais pas du châssis!  Ce qui permit une détermination avec certitude!
Il existe plusieurs photos noir et blanc de l'épave, on y voit qu'elle a intégralement brûlé et qu'elle est sans plaque d'immatriculation.

Plusieurs objets furent retrouvés dans ou à côté ou "autours" la voiture incendiée, dont :
- 8 douilles de 9 mm
- deux billes métalliques provenant de chez Dekaise (utilisée pour boucher des canons d'armes).
- un pèse-lettre (apparemment trouvé dans la voiture)
- des morceaux carbonisés de coupons d'entretien, numérotés B 29 187, qui provenaient d'un carnet d'entretient VW suédois.


Un peu plus de 2 semaines plus tard à Waterloo (au sud de la Forêt de Soignes juste à côté du Domaine d'Argenteuil, soit à environ 7km au sud d'où la Santanna a été incendiée), le 16/10/82, un adolescent découvre divers objets au carrefour de la Drève du sanatorium et de la Drève Sainte-Corneille :
- des cartes de banque appartenant à Dekaise et l'un de ses clients victimes de l'agression,
- des blocs de mousse du siège arrière de  VW Santana,
- une plaque d’immatriculation DSN237 découpée en morceaux,
- un soulier coupé et un polo déchiré,
- un journal espagnol El Pais,
- divers documents appartenant à Dekaise, une monture de lunettes sans verre, des morceaux de papiers manuscrits, un morceau d'un calendrier perpétuel ESSO.
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Remarques et Questions:

A) Il y a pas mal de confusions courantes à propos de cette Santana:
- "La voiture aurait été volée en Suède":
C'est après plusieurs mois d'enquête que la police a réussi à confirmer que la voiture était bien celle volée le 11 mai 1982 dans le hall d'exposition d'un garage de Lombeek. Ils avaient cru au départ qu'elle avait été volée en Suède car dans la voiture se trouvaient des morceaux carbonisés de coupons d'entretien, numérotés B 29 187, qui provenaient de chez un concessionnaire suédois du réseau VAG/Volkswagen.
Elle faisait partie d'un lot importé initialement en Suède. Il suffit de relire le rapport de la première CEP sur le sujet. Le lien n'a été établi que trop tard, après la destruction du véhicule par l'administration. Le seul mystère, et il n'est pas nécessairement en rapport avec notre affaire, c'est pourquoi le garagiste de Lembeek a eu dans son stock ce véhicule à vendre "neuf", plutôt qu'un véhicule venu directement de l'usine allemande...

- Confusion entre les découvertes à côté de (ou dans) la voiture incendiée le 30/09/1982 et celles faites quelques km plus loin le 16/10 par un adolescent.  Par exemple, il n'est pas absolument clair de savoir du quel de ces 2 endroits provient le morceau du calendrier perpétuel ESSO.

- Lors de la poursuite par la R4 des gendarmes entre Wavres et Hoeilaart, il y a la confusion Audi 80 - VW Santana ainsi que le "changement" de plaque(s) française(s) au début et belge(s) à l'arrivée.
Quant à savoir quel véhicule a été utilisé spécifiquement à Wavre, il y a une incohérence dans le récit de Sartillot. Il dit bien qu'ils ont été distancés par le véhicule des fuyards - qu'ils estiment être une Audi 80, d'où le signalement radio - "sans jamais le perdre de vue"...
Mais plus loin, au niveau de la bretelle derrière le garage Volvo (un morceau de l'ancien tracé de la Chaussée de Bruxelles), il dit que le véhicule a surgi à leur gauche, muni de plaques belges, d'un coup, et que c'est à ce moment qu'il s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une VW Santana.
Cela signifie que Sartillot se serait au moins trompé une fois: il a bien perdu de vue le dit véhicule quelques instants.

Dans l'hypothèse où il n'y a qu'un seul véhicule, et qu'on a changé les plaques, alors Sartillot (de bonne foi) s'est trompé une 2ième fois: il a cru de bonne foi voir une Audi 80, alors que c'est une Santana...
Combinées, ces 2 erreurs permettent d'expliquer le changement les plaques...  

A noter également que la "bretelle derrière le garage Volvo" est un lieu pointé par une flèche tracée à la main sur le morceaux de carte routière retrouvé épargnés par le feu dans le Bois de la Houssière non loin de la Golf calcinée en '85.  

B) Les plaques utilisées:
Comme vu sur les photos de la carcasse, la voiture a été retrouvée SANS plaques. Par contre dès le lendemain, la presse (Le Soir du vendredi 1 octobre 1982) indiquait que les auteurs du hold-up de Wavre avaient équipé la Santana bleue de plaques en doublette et que le propriétaire des plaques originales avit déjà été interrogé et disculpé par la gendarmerie.

B bis) A plusieurs reprises, la presse a indiqué que l'épave incendiée de la Santana était avec des fausses plaques belges rivetées "à la française". (par exemple: DH 15/05/2020).
D'où vient cette info qui est en contradiction avec les photos de l'épave?  
Bon, si des (traces de) rivets avaient été retrouvé sur la carcasse, l'écartement aurait pu dire qu'ils tenaient éventuellement une plaque "type belge" beaucoup plus étroite qu'une plaque française...
Par contre, si l'écartement était large il aurait pu indiquer le rivetage d'une plaque "type française" (mais qui aurait pu être allemande,...).

C) Le propriétaire de l’Austin Allegro volée par les truands pour se rendre jusqu’à Lembeek avait été réinterrogé à la PJ de Bruxelles, le 7 octobre 1982, soit seulement quelques jours après le hold-up chez Dekaise. Son témoignage aboutît même à l’arrestation d’un suspect qui fut finalement relâché 48 heures plus tard parce qu'il n'avait été reconnu par aucun des témoins présents à Wavre.

En ce qui concerne la plaque d'immatriculation, elle fut copiée sur celle d'une Santana dont le propriétaire habitait avenue Huysmans 225 et qui avait un magasin de vêtements avenue Buyl 105. Son nom : John Vincent.

Merci Michel, j'ai directement modifié le résumé.
Ainsi il reste a jour avec les "bonnes" infos.

Idem avec les info de Chronos dans ses 2 messages ci-dessous.

Excellente synthèse ! Je relève toutefois 2 informations inexactes (outre celle relevée par Michel) :

Quidam67 a écrit:

Remarques et Questions:

A) Il y a pas mal de confusions courantes à propos de cette Santana:
- La voiture aurait été volée en Suède:
C'est après plusieurs mois d'enquête que la police a réussi à établir que la voiture était celle volée le 11 mai 1982 dans le hall d'exposition d'un garage de Lombeek.

Cette information a été diffusée à l’époque dans la presse mais le lien avait été en réalité établi par les enquêteurs directement après la découverte du véhicule grâce au numéro de châssis.

D’ailleurs, le propriétaire de l’Austin Allegro volée par les truands pour se rendre jusqu’à Lembeek avait été réinterrogé à la PJ de Bruxelles, le 7 octobre 1982, soit seulement quelques jours après le hold-up chez Dekaise. Son témoignage aboutît même à l’arrestation d’un suspect qui fut finalement relâché 48 heures plus tard parce qu'il n'avait été reconnu par aucun des témoins présents à Wavre.

Quidam67 a écrit:

B) Si une plaque de la doublette belge a été trouvée coupée en morceaux, quelles étaient les plaques belges rivetées sur la carcasse incendiée?

Le véhicule a été retrouvé sans aucune plaque. De plus, la plaque belge n’a à priori jamais été rivetée puisqu’aucune trace de rivetage ne semble être présente dessus.

Par contre, devaient être présentes dans la carrosserie arrière des restes de rivets.

Ce qui laisse à penser qu’un des truands utilisait ce véhicule à des fins personnelles avec les plaques françaises apposées dessus (sinon pourquoi se donner la peine de les riveter). Et qu’il habitait dans la même zone que le véritable propriétaire de la plaque DSN-237 qui aurait été bien surpris de voir une autre Santana équipée de la même immatriculation que la sienne si cette plaque-là avait été apposée à l’arrière du véhicule !

A noter encore que fût découvert sur le véhicule pas moins de 14 impacts de balles !

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Quidam67 a écrit:

- Lors de la poursuite par la R4 des gendarmes entre Wavres et Hoeilaart, il y a la confusion Audi 80 - VW Santana ainsi que le "changement" de plaque(s) française(s) au début et belge(s) à l'arrivée.
Quant à savoir quel véhicule a été utilisé spécifiquement à Wavre, il y a une incohérence dans le récit de Sartillot. Il dit bien qu'ils ont été distancés par le véhicule des fuyards - qu'ils estiment être une Audi 80, d'où le signalement radio - "sans jamais le perdre de vue"...
Mais plus loin il dit que le véhicule a surgi à leur gauche, muni de plaques belges, d'un coup, et que c'est à ce moment qu'il s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une VW Santana.
Cela signifie que Sartillot s'est au moins trompé une fois: il a bien perdu de vue le dit véhicule.

Dans l'hypothèse où il y a un seul véhicule, et qu'on a changé les plaques, alors Sartillot s'est trompé une 2ième fois: il a cru de bonne foi voir une Audi 80, alors que c'est une Santana...
Combinées, ces 2 erreurs permettent d'expliquer le changement les plaques...  Les fausses belges rivetées à la voiture qui aurait été couvertes par les fausses françaises (aimantées probablement).

Je pense en effet que Sartillot a dû se tromper de bonne foi, et qu'il avait bien perdu de vue le véhicule le temps nécessaire au changement de plaque, qui venait à peine de se terminer quand la R4 de la BSR a réussi à retrouver le véhicule poursuivi, qui est donc en principe bien le seul véhicule en cause à cet instant. Il me semble qu'à ce stade le timing aurait été trop serré pour autre chose.

Information intéressante, voici un article de René Haquin publié dans Le Soir du vendredi 1 octobre 1982.
Soit dès le lendemain de l'attaque de Wavre, la poursuite de Hoeilaart et donc l'incendie de la Santana à Watermael-Boitsfort.

La voiture des tueurs de Wavre incendiée jeudi soir dans la forêt de Soignes à Boisfort

La piste des auteurs du hold-up de Wavre de jeudi matin (un tué, cinq blessés), que les gendarmes avaient perdue jeudi en fin de matinée après la deuxième fusilade du côté de Hoeilaart, a été retrouvée dans la nuit: des particuliers ont alerté les pompiers vers 22h30 parce qu’un véhicule brulait, derrière la clinique César De Paepe et l’hippodrome de Boisfort. C’est là, chemin des Tumuli, à l’orée de la forêt de Soignes, que les bandits ont probablement ramené le véhicule et y ont mis le feu.

Ce n’est pas une Audi bleue comme plusieurs témoins l’avaient cru, mais une Volkswagen Santana bleue également que la gendarmerie a trouvée à l’état de carcasse calcinée. Rien d’intéressant n’a pu être découvert à bord, sinon de nombreux impacts de balles.

C’était donc bien un coup de professionnels, puisque les bandits avaient copié une plaque attribuée, avaient ensuite trouvé une voiture du même type et de la même couleur pour braquer l’armurier de Wavre. Le propriétaire de la plaque a été interrogé, on le lira par ailleurs, et sa voiture, la même Santana bleue, était dans son garage, intacte évidemment, quand les gendarmes sont arrivés chez lui.

Vendredi matin, la BSR de la gendarmerie de Wavre était à Bruxelles, rue de Louvain, où on rassemblait tous les indices pour réorienter les recherches. Les enquêteurs pensent toujours à la bande d’Anthémus, l’évadé de Lantin (en cavale depuis le 18 août 1980) est en effet un spécialiste du vol de voiture et des changements de plaques, mais surtout, plusieurs témoins de la fusillade de la rue de Bruxelles, à Wavre, l’ont désigné sur photo, parmi les dizaines de portraits qui leur ont été soumis jeudi au cours de la journée.

Et en voici un autre, toujours du même auteur, mais daté du 5 octobre 1982. Un article rédigé donc quelques jours seulement après les faits et dans lequel le journaliste évoque le vol de la VW Santana à Lembeek. Il était de toute évidence bien mieux renseigné que ses confrères Ponsaers et Dupont !

Citation :

Une dizaine de pistes suivies par les enquêteurs après les fusillades de Wavre et Hoeilaart

L’enquête relative au hold-up sanglant de Wavre et à la fusillade de Hoeilaert qui a suivi jeudi dernier, n’a pas sensiblement progressé au cours du weekend. On sait que la voiture retrouvée incendiée dans la forêt de Soignes, douze heures après les événements de Wavre, avait été volée au mois de mai à Lembeek, plus précisément sur le parc d’un garage automobile où elle était exposée. Ce véhicule n’avait jamais été immatriculé et les bandits espéraient sans doute, en faisant disparaître toute trace (y compris les numéros de moteur et de châssis) retarder le travail de la police.

Une dizaine de pistes sont actuellement suivies, parmi lesquelles celles des deux évadés de Lantin, Anthemus et Royen. Des vérifications sont effectuées et l’on tente notamment d’identifier les véhicules suspects qui auraient pu servir de relais aux gangsters. Parmi ces véhicules, une Mercedes dont le propriétaire a été retrouvé et interrogé, mais lui aussi a été mis hors de cause.

Trois réactions à noter aussi après cette double fusillade au cours de laquelle un policier a été tué et deux gendarmes blessés.

Celle du syndicat national du personnel de la gendarmerie et du syndicat de la police qui constatent que, depuis près de six ans, les ministres de l’Intérieur et de la Justice n’ont pas encore examiné le mémorandum relatif à la protection de la population et à la sécurité des policiers et des gendarmes. Les deux organisations exigent aussi la convocation du comité interministériel ‘Sécurité violence’ et demandent à y être représentés.

Réaction également d’Infor-Justice dont le président M. Payfa estime que le pouvoir judiciaire doit agir avec plus de fermeté.

Enfin le procureur du roi de Nivelles et le juge d’instruction chargé du dossier demandent que des éléments relatifs à la progression de l’enquête ne soient pas publiés sans leur accord.

Dans cette affaire cependant, une erreur de base a été commise par le parquet de Bruxelles qui a déclenché l’état d’alerte aussitôt connue l’attaque à main armée de Wavre et la fusillade de Hoeilaert, et qui a levé l’ensemble du dispositif ce jour-là vers 12h10 déjà, convaincu du fait que les trois suspects appréhendés à bord d’une Jaguar étaient bien les auteurs du hold-up sanglant. Il fallut plusieurs heures pour que l’on se rende compte que ces personnes n’avaient rien à voir avec les événements dramatiques qui s’étaient produits le matin. Mais l’on peut croire que si le parquet avait maintenu cet état d’alerte et si, au fil des heures, la surveillance s’était faite plus discrète, les forces de l’ordre auraient pu repérer la Volkswagen Santana bleue que les bandits ont ramenée peu après 22 heures en forêt de Soignes pour y mettre tranquillement le feu.

Source : Le Soir | René Haquin | 5 Octobrer 1982

Selon Bouten, le jour de l'attaque, une femme a vu un homme grand et bien habillé sortir d'un garage avenue de la Couronne 83 et s'engouffrer dans le véhicule après avoir jeté un sac dans le coffre. La voiture était stationnée à cet endroit...

Photos et cartes enfin ajoutées dans le texte.

@michel : il existe à l'heure actuelle un garage automobile à cette adresse Av. de la Couronne 83

Selon la BCE ils y ont leur siège depuis 1989 seulement, mais ce bâtiment abrite un atelier suffisamment grand pour y avoir une activité professionnelle. Il y avait donc probablement un garagiste ou autre réparateur qui y exerçait en 1983.

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Ça a fort augmenté quand même....

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?

Quidam67 a écrit:

...




B) Les plaques utilisées:
Comme vu sur les photos de la carcasse, la voiture a été retrouvée SANS plaques. Par contre dès le lendemain, la presse (Le Soir du vendredi 1 octobre 1982) indiquait que les auteurs du hold-up de Wavre avaient équipé la Santana bleue de plaques en doublette et que le propriétaire des plaques originales avit déjà été interrogé et disculpé par la gendarmerie.

B bis) A plusieurs reprises, la presse a indiqué que l'épave incendiée de la Santana était avec des fausses plaques belges rivetées "à la française". (par exemple: DH 15/05/2020).
D'où vient cette info qui est en contradiction avec les photos de l'épave?  
Bon, si des (traces de) rivets avaient été retrouvé sur la carcasse, l'écartement aurait pu dire qu'ils tenaient éventuellement une plaque "type belge" beaucoup plus étroite qu'une plaque française...
Par contre, si l'écartement était large il aurait pu indiquer le rivetage d'une plaque "type française" (mais qui aurait pu être allemande,...).

A propos des plaques françaises:

Trois témoins ont relevé partiellement l'immatriculation de la voiture initialement confondue avec une AUDI 80:
- .. 04 ML 69
- 6404 ML 69
- 5404 ..  69

et donnent les mêmes derniers chiffres de la plaque française : 69 , en clair département du RHONE

Et bien au moins deux se sont donc trompés...

Quelques éléments complémentaires concernant la VW SANTANA :

1) MAUBEUGE le 13/08/82

L’agent  HOUILLOT qui se trouve à environ 25 mètres de la Place des Nations, sur le trottoir opposé de l’avenue F. Roosevelt. Il a entendu les coups de feu et voit le véhicule s’enfuir. Il tire un fois en direction de la portière avant gauche. Houillot veut tirer une seconde fois mais son pistolet UNIQUE 7,65 est enrayé… La voiture emprunte alors l’avenue Albert 1er par la Place Vauban et, à toute allure, se dirige en direction du quartier de la Croix de Mons d’où elle peut prendre toutes les directions.

2) Découverte de la SANTANA incendiée à UCCLE le 30/09/82

On a relevé sur la carcasse du véhicule incendié,

- Quelques traces d'éraflures de balles :

- 1 au milieu du montant avant gauche du pare-brise.
- 3 sur la gauche du capot près du pare-brise
- 2 sur le haut de l'aile avant droite
- 4 sur l'aile avant droite près du pare-brise

-  Deux impacts de balles

-1 au tableau de bord, côte droit.
-1 dans le flanc, aile avant droite.

On peut supposer, sans certitude cependant, que les impacts du côté droit (8 ?) sont le résultat des tirs de l’Adj . Campinne, et ceux du côté gauche (4 ?) de ceux 1MDL Sartillot.

Quatorze douilles résultant des tirs des gendarmes et une cartouche de 7,65 ont été récupérées sur place. Par rapport à la capacité des chargeurs des FN 7,65, une douille n'aurait pas été retrouvée sur place. Donc les gendarmes auraient touché 12 fois la Santana et deux balles seraient perdues dans la nature. Un autre impact de balle a été relevé sur une voiture présente sur les lieux, sans que l'on sache de quelle elle provient.

Il est clair aussi que lors des constatations d’usage, personne ne pouvait imaginer que la SANTANA avait déjà servi pour un autre fait et avait essuyé un tir d’un policier français dont on ignore le résultat.

Voir aussi : https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t3666-blue-on-blue?highlight=Blue+on+blue

Quelques jours après les faits de NIVELLES, les enquêteurs ont fait la liaison avec les faits précédents. Il est intéressant de noter que la SANTANA utilisée à Maubeuge et à Wavre en 1982 aurait été aperçue à Nivelles...

Pour autant que cette info diffusée un an plus tard, le 21 septembre 1983, soit valide...

Je ne sais pas d'où il tenait cette information, mais K situait cette observation à Nivelles en août ou septembre 1982 ( ce qui se situe entre la date du vol et celle de l'incendie du véhicule des TBW)
https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2062-nivelles-aout-septembre-1982-santana

TopTurboCommando a écrit:

Je ne sais pas d'où il tenait cette information, mais K situait cette observation à Nivelles en août ou septembre 1982 ( ce qui se situe entre la date du vol et celle de l'incendie du véhicule des TBW)
https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2062-nivelles-aout-septembre-1982-santana

Cher C.P, cher TopTurboCommando,

Ainsi un témoin aura observé à Nivelles une Santana en plaques française…

Pour ma part, sur le site killersbrabant.be, en illustration de la page dédiée aux faits de Genval, j’aperçois également (photo du bas) une Santana en plaques jaunes…

J’ai l’impression que cette Santana nous observe….

http://killersbrabant.be/facts/1983/delhaize-genval-fr.html

P.S : Je rappelle que dans la période considérée, la quasi intégralité des véhicules français étaient munis de plaques aux lettrages argentés sur fond noir.