Armes découvertes à Ronquières (25/10/17)

Un riot-gun emballé dans un sac plastique ; une caisse d'un millier de balles 9mm avec mention "rijswacht" ; un revolver.
Je pense qu'il est désormais utile d'alimenter les réflexions.
Que penser de tout cela?

Et que tirer comme conclusion de la réflexion d'Arsène Pint (ex officier gendarmerie arrivé le soir d'Alost) en sachant que le tableau de ce fil mentionne comme seule utilisation de balles et cartouches du 12 (pour les riot) et du 7,65 (même calibre pour les 3 attaques de 1985 ! mentionne pas le 9mm alors que Pinte y fait référence ! )

J'ai dit "Merde, ce ne sont quand même pas nos armes ?" Je me basais sur ce que je voyais ce vendredi-là : des munitions 12 mm, 9 mm et .357. Nous les utilisions au Groupe Diane. Dès que je suis rentré à la maison, j'ai appelé le général Bernaert (...) inetrview réalisée par Michel et qui se trouve en intégralité sur le fil "Arsene Pint"

Questions adressées à tous mais spécialement aux férus d'armes...

En espérant que ce tableau comparatif puisse vous aider à vous y retrouver.

Début des années 80 le 357 connaissait une grande vogue...   chez les hâbleurs et autres Tartarins. Maîtriser ce cheval fougueux, même pour un habitué des pas de tir, n'était pas chose aisée en cas de doublement ou de triplement de tir...   un mec en face "chargé" en 38 SP vous collait le barillet dans le buffet avant que vous n'ayez retrouvé la ligne de mire après le 1° coup. De plus, le fracas de l'arme en rendait l'usage clandestin très aléatoire pour les entraînements. Le modèle Stainless se répandait tout doucement (because le prix d'un S&W du genre) chez les forces de l'ordre mais le plus souvent la munition retenue était la 38SP...   nettement moins "nerveuse" et, de fait, bien plus efficace.

La 9x19 Parabellum (rien à voir avec le P08 dont la première partie de la genouillère ne supportait pas, ou pas longtemps, la puissance excessive de cette munition) figurait très certainement en tête de vente des munitions. Pratiquement toutes les marques proposaient au moins un modèle en ce calibre. Un bon compromis question puissance d'arrêt et capacité de pénétration. Une bonne "munition d'approche" pour des distances endéans les 25m. Même les Américains l'avaient adoptée...   avant de revenir au bon vieux tromblon en calibre 45 pour affronter la déferlante des gangs armés comme des portes-avions.

Le 7,65 était tout aussi répandue puisqu'elle servait le bon vieux modèle FN 1910 en dotation dans quasi toutes les forces de l'ordre. Puissance d'arrêt et de pénétration médiocres. S'écrasait sur les os longs sans les briser. Mais quand même tout à fait létale dans la fourchette utile, disons des 15 à 20m. Un porte feuille de chômeur dans la poche intérieure l'arrêtait malgré tout sans peine.

Le 12...   la breloque préféré des débutants qui ne savaient pas où se fournir en armes. Approvisionnée en Brenneks (dites aussi "balles à ailettes" du fait de sa forme torsadée) ou en chevrotines, ça restait quand même la parfaite arme pour un tueur. Là le terme de "puissance d'arrêt" se transforme plutôt en "force de catapultage"...   à bout portant, même les portes de coffre-fort tiraient la gueule !

Alors...   un "bidule" qui torture aussi certains neurones...   la fameuse canardière volée par "des branques"...   Collez face à face et à grande distance un loustic équipé d'une canardière et un lourdingue équipé d'un riot-gun...   et devinez qui s'en prendra plein la tronche !...   Alors, ces mecs qui "ne savaient pas ou s'équiper" qui comptent à leur tableau de chasse le massacre le plus effroyable depuis la WWII...   Je ne suis pas chicanier...   je veux bien admettre...   mais il faudra avoir la patience de m'expliquer...   longuement.