- michel a écrit:
- pierre a écrit:
- La fameuse Thomson appartenait M.B. elle à été retrouvé à son domicile. l'expertise allemande confirme que ses bien l'arme qui a tiré lors de l’attaque de Vielsam.
une photo de groupe Oseling 84 (lux) atteste de sa présence lors de l’exercice.
Y avait il un intermédiaire entre CCC et M.B. ?
Cette information est inexacte. Et Bouhouche n'a jamais participé à Oesling 84.
Effectivement se n'est pas M.B. sur la photo. se serais un autre Bruxellois.
De plus se n'est pas une expertise Allemand, mais Belge.
Pour le reste voici un extrais du livre de Lucien Dislaire « La nuit des commandos »
on peux y lire le P.V. d’expertise Concernant la Thomson de M.B.
Bien sur cella ne prouve rien. Mais quand même si on additionnent, sa commence à faire lourd.
https://i.servimg.com/u/f86/11/19/56/48/oselin10.jpg
LE JEUDI PREMIUM Oesling ’84: L’histoire d’une photo
04/05/2013
Oesling ’84: L’histoire d’une photoUn document sans une once de Srel. Mais qui conserve tout son intérêt.
Elle vient d’être versée au dossier criminel «Bommeleeër». De piètre qualité. Elle est censée soutenir la thèse de la défense, qui, pour absoudre ses deux clients prévenus, tente d’instiller le doute dans l’esprit des juges en orientant la justice dans la direction du Stay Behind ou des manœuvres Oesling.
Cette photo fut publiée voici plus de cinq ans dans Le Jeudi pour illustrer un article consacré précisément à ces manœuvres. Y participent des Belges, des Luxembourgeois et les Special Forces américaines, qui, elles, passent allègrement d’un pays à l’autre.
Au programme, du 24 avril au 15 mai 1984: infiltration, exfiltration, collecte de renseignements, et initiation aux méthodes de combat et techniques de sabotage des Special Forces.
Sur notre photo, en couleurs cette fois, on distingue donc des militaires luxembourgeois au premier rang et des Américains debout. Les uns et les autres sont reconnaissables à leur uniforme, les Américains en tenue de camouflage. S’ajoute un civil
Mais qui sont tous ces gens? Une question qui explique les multiples prises de position de ces derniers jours alors que, précisément, le tribunal allait s’attaquer à l’analyse de ce que l’instruction appelle la piste Stay Behind.
D’emblée, les avocats de Jos Wilmes et Marc Scheer pensent reconnaître deux agents du Service de renseignement, Jean Nicolas Bock, le directeur des opérations, et Pierre Schiltz, responsable du «Plan», le Stay Behind luxembourgeois.
Dès le lendemain, cette information est démentie, notamment par un protagoniste de la photo et le ministre de la Défense, Jean-Marie Halsdorf: aucun agent du Srel sur le document. Les initiales de militaires circulent de-ci de-là.
Piste close? Un ex-Srel se dit formel, à plus de 90%: la personne accroupie est bel et bien Pierre Schiltz. «Très peu de doute. Sa physionomie, son allure… C’est lui.»
L’un de ses anciens collègues, André Kemmer, entre-temps passé au ministère de l’Economie, accepte pour la première fois de parler à un journaliste. Il est catégorique: «Je suis moi-même passé par l’armée, et sur cette photo, de bonne qualité, on distingue bien les grades. Pour ce qui est des deux personnes supposées être des membres du Srel, je ne les reconnais pas mais il s’agit d’un sergent donc d’un sous-officier et d’un caporal.» Bock et Schiltz sont officiers.
LIBÉRER LE COLONEL BRUCK
Un membre de cette section D, formé comme para-commando, raconte leur travail lors de ces manœuvres Oesling 1984. A commencer par faire sauter un pont, mais de façon virtuelle, sur l’Our. «Un soir, je suis parti en reconnaissance pour préparer la mission. Le soir suivant, nous sommes passés à l’action avec la section, il y a eu un échange de tirs, des balles à blanc, et le pont est parti en fumée. Pas réellement, bien sûr, mais une fois le fumigène déclenché l’objectif était atteint.» Autre mission qui ne manque pas de piquant: libérer le colonel Bruck, commandant du centre militaire (nommé chef d’état-major adjoint en pleines manœuvres, le 13 mai 1984), caché dans un édicule attenant au stand de tir de la caserne de Diekirch. Le soldat s’en amuse encore, alors que l’opération ne fut pas de tout repos: «Nous sommes parvenus à le libérer. Puis les ravisseurs, joués par des militaires luxembourgeois, sont revenus à la charge alors que nous partions vers notre base. Et à ce moment-là, ça a cogné.» Courroucés, ses compagnons US ont frappé avec la crosse de leur arme.
Le groupe américano-luxembourgeois logeait dans une ferme, dans un petit village du nord du pays, à Wahl. Pourquoi là? L’un des soldats connaissait le fermier et la région, où ses parents avaient une résidence secondaire. Il avait travaillé comme apprenti à la ferme. «Un soir de 1984, il est sorti de la forêt de Grosbous, se souvient le fermier, il a demandé si je pouvais les cacher, lui et deux trois collègues. J’ai évidemment accepté, je suis un patriote. Plus tard, un peu étonné, j’ai vu débarquer toute la bande et les Américains. On a installé tout ce beau monde dans l’étable. J’ai joué le jeu, j’étais jeune, pour moi aussi c’était un peu l’aventure.»
Il s’agissait aussi de ne pas se faire prendre par l’ennemi, en l’occurrence d’autres militaires luxembourgeois. La ferme aujourd’hui reconvertie en musée rural fut, le temps des manœuvres, équipée d’un matériel de télécommunications hautement performant. Et le commando de se rappeler: «Nous étions en communication avec un commandement établi dans le nord de l’Ecosse. Le matériel était tellement puissant que RTL ne pouvait plus diffuser.»
Sur la photo, l’homme débout, à gauche, en civil, est en réalité le lieutenant Huberty. «Il est en civil parce qu’il circulait et qu’il ne pouvait se faire appréhender par l’ennemi. Il sortait beaucoup. C’est lui qui faisait les courses pour notre groupe. Il se rendait souvent pour cela à Messancy, en Belgique. Et nous ne manquions vraiment de rien», savoure le soldat. Le lieutenant (à l’époque) Fernand Kartheiser (député ADR), toujours militariste, confirme l’identité de Paul Huberty. Avec lequel, le monde est petit, il fit ses premières armes à l’Ecole royale militaire (ERM), à Bruxelles, dans la même promotion que Mario Daubenfeld, chef d’état-major, et, à titre anecdotique, que le prince Philippe, futur roi de Belgique. Lesquels n’y ont pas connu le duo Bock-Schiltz, sorti de l’ERM en 1977.
La branche invisible
Sur la photo pas l’ombre d’un agent du Srel. De quoi abandonner la piste du Stay Behind?
Evidemment que non. C’est d’ailleurs la thèse défendue par André Kemmer, un ancien du Srel.
Il devait se présenter au tribunal ce 7 mai, pour exposer sa théorie. Il l’avait déjà développée en 2006 lors d’un briefing avec le Premier ministre (Juncker) et le ministre de la Justice (Frieden) de l’époque. Des propos qu’il répétera contre vents et marées devant la juge d’instruction Doris Woltz, en 2009.
Entre-temps, l’actuel directeur du Srel, Patrick Heck, a livré à la justice ce 30 avril 2 boîtes contenant 7 classeurs, les archives du Service de renseignement sur le réseau Stay Behind. Le procès est suspendu pour une semaine, et l’agent ne livrera pas sa théorie dans l’immédiat.
Les contours de celle-ci avaient déjà été évoqués mi-mars au tribunal par les avocats de la défense.
Aujourd’hui, André Kemmer ne veut pas en dire davantage. Il réserve les détails de sa théorie au tribunal.
Cibles stratégiques
On sait néanmoins qu’il est question de l’existence probable d’une branche «sabotage» au sein du Stay Behind luxembourgeois.
Laquelle fut gérée, sinon par l’armée, au moins par des éléments militaires ou paramilitaires. Serait-ce elle qui s’est rendue coupable des attentats du Bommeleeër? Le mystère reste entier. Les cibles choisies – pylônes électriques, radar de l’aéroport, conduite de gaz – paraissent des choix stratégiques qui ne sont peut-être pas le fruit du hasard.
La thèse de l’existence de cette branche secrète au sein d’une organisation secrète jette le trouble sur les déclarations faites jusqu’ici. Celles de Jacques Santer notamment. Le Premier ministre de l’époque a toujours certifié que le Stay Behind luxembourgeois n’avait jamais eu de branche «action».
Un document du 21 mars 1977 sur la conception luxembourgeoise de l’organisation Stay Behind stipule d’ailleurs que, «de par sa situation démographique particulière, le Luxembourg ne peut se permettre de recruter et d’instruire des agents destinés à des actions de sabotage».
Là encore, l’enquête sur le Stay Behind, qui s’ouvre enfin, permettra peut-être de lever le voile sur ce qui semble relever du secret d’Etat.